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Nombres Calculs Equations.
«
Le nombre entier vient de Dieu, tout le reste est l’œuvre de l’homme
» Leopold Kronecker
(1823-1891)
«
Un nombre pair est un nombre qui croît en deux.
» Denis Guedj (1940-2010)
0 Une petite histoire des ombres.
I Ensembles.
II Nombres premiers.
III Développer, factoriser.
IV Puissances, radicaux.
V Résoudre une équation.
0 Une petite histoire des nombres.
Les premiers chiffres se trouvent dans le Siddhantha de Bramagupta (598-660, Multan
au Pakistan): eka, dva, tri, catur, panca, sat, sapta, asta, nava. Et le zéro : çunya qui veut dire
vide en sanskrit, traduit en arabe il devient sifr qui traduit en latin devient zéphirum, qui
traduit en italien devient zéphiro. Puis zéro et on a gardé sifr pour désigner les chiffres. Il faut
attendre le Ve siècle pour avoir un zéro complet, à la fois chiffre (101) et nombre acteur d’une
opération (n-n=0).
L’algèbre vient de al jabr (réduire une fracture en arabe) et les nombres précédés d’un
signe moins doivent disparaître des équations : on les appelle les naquis (qui veut dire amputé
en arabe). Al-khwarizmi (788-850) ne travaillait pas avec les irrationnels qu’il appelait assam
qui veut dire sourd car ils étaient considérés comme inexprimables par la parole.
Le mot fraction vient de la traduction de kasr en arabe qui veut dire rompu. La
notation en elle-même vient de la guerre de Cent ans avec Nicolas Oresme (1325-1382,
évêque de Lisieux en 1377 le plus grand mathématicien du XIVième siècle) qui invente aussi
les mots numérateur et dénominateur, et beaucoup d’autres idées trop novatrices pour son
époque.
La notation exposant (positif et négatif) est due au français Nicolas Chuquet au
Xvième siècle. Viète (1540-1603) introduisit les notations des inconnues (par des voyelles) et
les paramètres (par des consonnes) et c’est Descartes (1596-1650) qui impose les premières
petites lettres a,b,c… pour les paramètres (quantités connues) et x,y,z pour les inconnues.
(Au début du règne d’Henri IV, celui-ci était en guerre avec l’Espagne. Viète déchiffra le
code utilisé par les espagnols et contribua à faire gagner la France. Les espagnol, sûrs de
l’inviolabilité du code se plaignirent auprès du Pape de l’utilisation par Viète de pratique
magique contraires à la foi chrétienne.
En 1593, le mathématicien flamand Romanus lança le défi de résoudre l’équation
45 43 41 3
45 945 ... 3795 45
L’ambassadeur des Pays-bas auprès d’Henri IV prétendit qu’aucun mathématicien
français n’était capable de résoudre l’équation. Viète fut chargé de relever le défi et trouva les
23 racines positives en posant a=sin(45t) et x=2sin(t). Très admiratif, Romanus devint un
grand ami de Viète.)
A l’époque de Viète, on pouvait lire :
« B in A quadratorum plus D plano in A aequari C solido. » ce qui signifie
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Voici la table de multiplication, parfois
appelée table de Pythagore, telle que nous la
connaissons.
Au Japon, voici comment elle se présentait
en 1856 (extrait de Seisan Sokuchi de Hanai
Kenkichi).