samment évolué pour permettre la présenta-
tion en public du premier bus PCI.
On vit apparaître, au cours du développement
du bus-système, un certain nombre de spéci-
fications (versions 1.0, 2.0, 2.1 et la dernière
en date, 2.2). Les spécifications définies en
1991 se traduisirent par la naissance d’un
bus-système à 32 bits capable de transférer
les données et les adresses en multiplexage
temporel et de travailler à des cycles de
salves de différentes longueurs. Intel réussit à
imposer comme base de développement du
bus PCI, une définition complète, réaliste et
structurée de tous les signaux de bus impor-
tants. Il était important d’éviter, lors du déve-
loppement de ce bus-système ouvert au futur,
les mêmes erreurs que celles faites avec les
systèmes précédents.
Caractéristiques du bus PCI
Le bus-système PCI se décompose en
3 modules distincts :
– l’unité de trajet de données (Data Path Unit)
– l’interface de bus d’extension (Expansion
Bus Interface)
– le Host-Bridge doté d’un contrôleur de
DRAM d’antémémoire (cache).
La Data Path Unit assure une liaison 32 bits
vers les différentes composantes du système.
L’interface de bus d’extension permet la
connexion d’autres bus-systèmes (ISA ou
AGP par exemple). Cette interface de bus
d’extension est requise pour d’autres ponts-
système en vue de disposer d’une compati-
bilité-aval avec le système de bus ISA ou des
technologies nouvelles telles que l’AMR
(Audio/Modem Riser).
Le Host-Bridge constitue l’élément central du
bus-système PCI. Il sert à établir une liaison
entre le bus PCI et l’unité centrale (CPU). Il
assure en outre la conversion de cycles PCI
en cycles CPU et inversement. Cette capacité
rend le bus PCI indépendant du type de pro-
cesseur utilisé, ce qui n’est pas le cas des
autres bus-systèmes, sachant qu’il suffit
d’utiliser un autre Host-Bridge en fonction du
type de processeur utilisé (Intel, Alpha, AMD,
etc.). Cette caractéristique importante donne
au bus-système PCI une certaine indépen-
dance par rapport aux générations de pro-
cesseurs futures et lui offre une possibilité
d’extension majeure.
La norme PCI
La spécification PCI permet la connexion d’un
maximum de 10 périphériques à un même
bus PCI. Sachant cependant que, du point du
bus PCI, le Host-Bridge est également consi-
déré comme un périphérique PCI, le nombre
réel de périphériques « connectables » est
Le siècle dernier, en 1985, IBM, l’un
des grands de la micro-informatique,
a présenté aux ébahis d’un monde
ensommeillé le premier ordina-
teur AT. Le bus-système qu’il utilisait
à l’époque était le bus ISA. Très rapi-
dement après cette apparition sur la
scène mondiale il apparut que le
bus-système adopté était dépassé
technologiquement et ne répondait
plus aux exigences. On dut se rendre
à l’évidence, les processeurs du type
286 étaient, eux déjà, freinés dès
qu’ils étaient utilisés avec des cartes
graphiques ou des réseaux requé-
rant des taux de transmission de
données élevés.
Le responsable de cette perte impor-
tante au niveau des performances
était la compatibilité-amont avec les
systèmes 8 bits de la génération pré-
cédente. Autre raison, la lenteur de
l’horloge de bus qui travaillait au
départ à 6 MHz pour passer ensuite à
8 MHz ! Cette fréquence se tradui-
sait, théoriquement, dans le cas
d’une largeur de bus de 16 bits, par
un taux de transfert de 8 Moctets/s.
Dans la pratique les taux de transfert
maximum atteints étaient de com-
pris entre 4 et 6 Moctets/s.
Le bus MCA
Ces problèmes amenèrent IBM à
développer un nouveau bus-système
pouvant travailler en 32 bits. En 1987
on vit apparaître sur le marché le
bus MCA (Micro Channel Architec-
ture). Ce bus utilisait un bus
d’adresses et de données de 32 bits
capable de travailler en multi-tâches
(multitasking) et prétendait avoir
des taux de transfert pouvant aller
jusqu’à 16 Moctets/s.
Malheureusement, ces nouveaux
ordinateurs ne disposaient plus des
connecteurs de bus ISA de sorte que
ce nouveau bus ne réussit pas sa
percée commerciale.
Le bus EISA
Lors du développement du bus-sys-
tème EISA (Extended Industry Stan-
dard Architecture), les expériences
malheureuses de l’avortement du
bus MCA ont joué un rôle important.
EISA travaille à 8 MHz et en techno-
logie 32 bits. La largeur de bus de
32 bits se traduisit par un taux de
transfert de 16 Moctets/s en mode
standard et de 33 Moctets/s en
mode par salves (burst-mode). On vit
apparaître plus tard 2 nouvelles ver-
sions de mode par salves, les modes
EMB-66 et EMB-133 qui permet-
taient d’atteindre des taux de trans-
fert allant jusqu’à 133 Moctets/s.
Cette puissance coûtait cher, raison
pour laquelle elle est restée l’apa-
nage de systèmes de serveurs
importants.
Le bus VLB
Le marché sensibilisé à ces pro-
blèmes de vitesse et divers fabri-
cants de périphériques se mirent à la
recherche d’un bus-système qui
alliât 2 notions presque contradic-
toires, faible coût et puissance éle-
vée. C’est ainsi que l’on vit appa-
raître un bus de compromis baptisé
bus-VLB (VESA-Local-Bus). Il dispo-
sait lui aussi d’une largeur de 32 bits
et travaillait à une fréquence de bus
comprise entre 25 et 60 MHz. Ce
type de bus a connu plusieurs ver-
sions, la version VLB1.0 (fréquence
de bus de 25 à 40 MHz), la version
VLB2.0 (fréquence de bus de 25 à
50 MHz), et pour finir la version
VLB 64 bits (fréquence de bus de 25
à 60 MHz). Le problème majeur ren-
contré avec cette nouvelle technolo-
gie de bus était un non-respect des
différentes spécifications. Les spéci-
fications du VLB-1.0 permettait l’uti-
lisation de 2 connecteurs à une
vitesse CPU de 40 MHz maximum.
Certains fabricants réalisèrent des
systèmes ayant jusqu’à 3 connec-
teurs à une fréquence d’horloge de
50 MHz, ce qui se traduisit, sur un
certain nombre de systèmes, par des
problèmes de stabilité.
Le bus PCI
C’est ainsi qu’en 1991, Intel lança le
bus PCI (Peripheral Component Bus).
Les raisons principales de ce déve-
loppement furent la recherche :
– de taux de transfert sensiblement
supérieurs à ceux permis par le bus-
systèmes ISA 16 bits,
– de meilleures caractéristiques de
CEM (Compatibilité ÉlectroMagné-
tique) que les systèmes précédents
– d’une certaine pérénité en vue de
son utilisation avec plusieurs géné-
rations de processeurs.
En 1992, les choses avaient suffi-
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