Économie / Droit - 1ère STG 3/4 La détermination du prix sur un marché
Définitions Commentaires
une quantité vendue moins importante qu'avec ce dernier.
En situation d'oligopole, le prix fixé doit tenir compte non seulement de la réaction des demandeurs mais aussi du
comportement des quelques autres concurrents. Il s'établira donc à un niveau situé entre le prix de monopole et le prix de
concurrence parfaite. Si les quelques offreurs optent pour la guerre des prix, le prix pourra devenir très proche du prix de
concurrence parfaite mais les offreurs devront s'attendre à voir fondre leurs bénéfices et donc leur compétitivité (pas
d'investissement possible) et certains devront disparaître. S'ils préfèrent la stratégie d'entente, ils feront les profits maximum
mais le prix sera artificiellement élevé et les demandeurs seront en fait devant un quasi-monopole, c'est-à-dire une absence de
concurrence, avec les inconvénients que cela implique (choix insuffisant, absence d'innovation, ...)
2. La fixation du prix sur un marché du travail
Définitions Commentaires
Offre de travail : quantité de
travail que sont prêts à fournir
les individus employables, en
échange d’une rémunération.
L'offre de travail non satisfaite
correspond à la demande
d'emplois (personnes au
chômage)
Demande de travail :
quantité de travail rémunéré
dont les entreprises ont besoin
pour pouvoir produire des
biens et services. (correspond
aux offres d'emplois)
Chômage : déséquilibre du
marché du travail caractérisé
par un excédent d'offre sur la
demande de travail. Le
chômage correspond donc à la
Le marché du travail est donc la rencontre entre l'offre et la demande de travail. Cette rencontre utilise divers canaux
bien connus (annonces, Pôle emploi, recommandations, ...) À noter que, à l'instar du marché des produits, il n'existe pas
qu'un seul marché du travail mais plutôt autant de marchés du travail que de métiers différents. Car un enjeu essentiel de la
rencontre est la fixation du salaire. Le niveau du salaire dépend de plusieurs facteurs :
- le pouvoir de négociation individuel du salarié ; ce pouvoir est d'autant plus grand que sa qualification est élevés et qu'il
peut donc apporter beaucoup à l'employeur.
- l'état du marché du travail : en période de chômage, la marge de négociation est moins à l'avantage des salariés.
- les protections du salaire :
- obtenues collectivement par des négociations entre représentants des salariés et des employeurs de la branche
d'activité. Nombre de branches sont ainsi régies, en particulier du point de vue du salaire, par des conventions collectives.
- prévues par la loi : le salaire étant pour beaucoup de ménages la source de revenus essentielle permettant de vivre
décemment, depuis 1950, a été instauré le principe d'un salaire minimum, qui porte le nom de SMIC (salaire minimum
interprofessionnel de croissance) depuis 1970. Régulièrement revalorisé pour tenir compte de l'augmentation du coût de la
vie, le SMIC est pour les employeurs une contrainte à laquelle on ne peut guère déroger.
Ces protections du salaires sont justifiées par le fait que le marché du travail a pour particularité d'être en majorité un
marché de demandeurs, en ce sens que le rapport de négociation entre employeurs et salariés est le plus souvent largement en
défaveur de ces derniers, pris individuellement. Laisser jouer librement la loi dite de l'offre et de la demande reviendrait à
admettre que, pour de nombreux métiers, le prix d'équilibre du marché (soit le taux de salaire horaire) s'établisse durablement
et normalement à un niveau très bas (l'offre étant très supérieure à la demande), incompatible avec un niveau de revenu