Nos perspectives 1
er
juin 2016 // 2
intensifier les pressions à la hausse sur les taux
obligataires à court terme, tant au Canada qu’aux
États-Unis, tout en permettant des opérations
misant sur la reflation. Par conséquent, nous
persistons à croire que notre recommandation
d’une duration courte est appropriée. Nous
restons optimistes à l’égard des obligations de
sociétés canadiennes et des obligations
provinciales – nous privilégions les obligations de
sociétés –, malgré l’élargissement des écarts de
taux ces dernières semaines. Ces deux
catégories d’actif devraient tirer parti de la
poursuite de politiques monétaire et budgétaire
expansionnistes.
• Actions privilégiées
–
Le taux des obligations
sous-jacentes du gouvernement du Canada à
5 ans évolue dans une fourchette étroite depuis
une semaine et demie (entre 0,75 % et 0,80 %)
et le marché des actions privilégiées a inscrit des
gains modestes. Nous demeurons prudents à
l’égard des perspectives à court terme, car le
risque lié aux nouvelles émissions persiste. En
revanche, le ton ferme de la Fed est
encourageant. Comme les taux obligataires
canadiens sous-jacents sont fortement corrélés
avec les taux américains, en cas de relèvement
des taux d’intérêt par la Fed en juin ou juillet, le
taux des obligations sous-jacentes du
gouvernement du Canada à 5 ans devrait aussi
augmenter. Une hausse des taux obligataires
favoriserait les actions privilégiées à taux
révisable. À plus long terme, nous continuons de
recommander d’étoffer les placements en actions
privilégiées à taux révisable de qualité et de plus
longue échéance.
Marchés financiers – Une hausse de taux en
juin ou juillet est de nouveau envisagée; nous
surveillons de près la réunion de l’OPEP...
ainsi que les activités de forage aux États-
Unis.
• L’incertitude concernant les intentions de la Fed
à l’égard des taux d’intérêt arrive constamment
en tête de la myriade de risques qui planent sur
nos perspectives pour 2016. La volatilité
observée depuis six mois a été en grande partie
attribuable à l’alternance des propos conciliants
et fermes de la banque centrale. Le 18 mai, la
publication du compte rendu de la réunion d’avril
du Comité de l’open market, puis les propos de
Janet Yellen, la présidente de la Fed le 27 mai,
selon qui une hausse de taux serait appropriée
« au cours des prochains mois », ont fait grimper
à 53 % la probabilité d’une hausse de taux d’ici
juillet, selon le marché des contrats à terme sur
les fonds fédéraux. Malheureusement pour les
investisseurs, cette probabilité limite, conjuguée
à d’autres incertitudes géopolitiques, suffit à les
inciter à rester sur la touche et empêche toute
progression appréciable des cours boursiers
pour l’instant. Les valorisations boursières sont
actuellement plus élevées que la moyenne à long
terme; par conséquent, nous croyons qu’un recul
sera nécessaire pour justifier l’investissement de
davantage de liquidités.
• Même s’il est peu probable qu’un accord soit
conclu lors de la réunion de l’OPEP le 2 juin, la
hausse rapide de la production iranienne
augmente la probabilité que ce pays soit mieux
disposé qu’en avril à l’idée d’un gel de sa
production. De récents rapports donnent à
penser que d’autres producteurs du golfe
Persique ont produit à plein régime au cours des
dernières semaines et des derniers mois, afin
d’établir des niveaux de référence élevés en cas
de gel de la production. Par conséquent, la
réunion de l’OPEP cette semaine pourrait être
importante. Nous demeurons optimistes en ce
qui concerne les prix du pétrole pour les 12 à
18 prochains mois et croyons qu’ils remonteront
dans une fourchette variant de 55 $ US à
60 $ US le baril; toutefois, les investisseurs
devraient prendre en compte certains signaux de
prudence à court terme. Premièrement, la baisse
de la production albertaine imputable aux
incendies de forêt devrait commencer à
s’inverser, car l’exploitation des sables
bitumineux se remettra à tourner à plein régime
au cours des prochains jours et des prochaines
semaines. Deuxièmement, nous surveillons de
près le nombre de plateformes de forage en
activité aux États-Unis (qui a reculé de 80 %
depuis son sommet de 2014) et nous avons
remarqué que ce nombre est pratiquement
inchangé depuis trois semaines, à quelque
316 plateformes de forage. En raison d’une
remontée du prix du baril de pétrole autour de
50 $ US et d’une baisse appréciable des coûts
liés au forage et à l’achèvement, nous croyons
qu’avant longtemps, le nombre de plateformes