Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017 BULLETIN MENSUEL Du groupe Gestion de portefeuilles Moore Votre succès avant tout Le printemps est dans l’air : l’économie mondiale prend de la vigueur et la France pourrait stopper la montée du populisme. Dans le bulletin de ce mois-ci, nous accueillons le printemps avec optimisme, car une reprise généralisée de l’économie mondiale s’installe, pour la première fois depuis la grande Récession. De plus, au premier tour de l’élection présidentielle en France, le candidat centriste pro-marché Emmanuel Macron est arrivé en tête. L’économie mondiale prend de la vigueur. On pourrait facilement oublier qu’il y a seulement 15 mois, les marchés étaient en proie à une panique collective à l’égard de l’économie mondiale. Le début de 2016 a été marqué par un important recul de la plupart des grands indices boursiers, attribuable à l’inquiétude suscitée par la dette monumentale de la Chine, le risque de déflation en Europe et au Japon, et le plongeon des prix du pétrole. Comme les choses peuvent changer en un an! L’année a été bonne pour les marchés boursiers de la planète. Ce qui est vraiment remarquable, c’est que cette progression est généralisée et que la corrélation entre les rendements boursiers des différentes régions, dans les marchés développés et émergents, est élevée. L’indice boursier mondial le plus large, à savoir l’indice MSCI Monde tous pays, affiche une hausse de 14 % pour les 12 derniers mois. Dans le tableau ci-contre, on peut voir que la plupart des autres grands indices ont enregistré des gains compris entre 11 % et 14 % pour la même période. Depuis le début de la crise financière, c’est la première fois qu’une hausse généralisée est observée. Rendement d’indices derniers mois) boursiers mondiaux (12 MSCI Monde tous pays 14,1 % Indice S&P 500 12,3 % MSCI Monde (pays dév.) 14,1 % S&P/TSX 12,5 % MSCI Marchés émergents 13,9 % NIKKEI (Japon) MSCI Europe (pays dév.) 13,7 % Hang Seng (Hong Kong) 11,2 % MSCI Monde hors É.-U. 12,9 % Indice composite Shanghai (Chine) 7,5 % 225 7,2 % Source : FactSet. Les actions sont des indicateurs avancés. Les données économiques commencent à confirmer ce que les actions mondiales annoncent depuis des mois : malgré les discours protectionnistes et les craintes de guerre commerciale, l’économie mondiale tourne à plein régime pour la première fois depuis plus de dix ans. Le Brookings-FT TIGER (Tracking Indexes for the Global Economic Recovery), un indice élaboré par le groupe de réflexion Brookings Institute et le Financial Times pour suivre l’évolution de la reprise économique mondiale Robert T. Moore Gestionnaire de portefeuille Tél. : 514-904-6655 www.mooreportfoliomanagement.ca Marque déposée de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisée sous licence. MC Marque de commerce de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisée sous licence. Gestion de patrimoine ScotiaMC réunit les divers services financiers offerts par La Banque de Nouvelle-Écosse (Banque Scotia MD), La Société de fiducie Banque de Nouvelle-Écosse (Trust ScotiaMD); le Service de gestion privée de portefeuilles (par l'entremise de Gestion d’actifs 1832 S.E.C.); 1832 Asset Management U.S. Inc.; Services d’assurance Gestion de patrimoine Scotia inc. et ScotiaMcLeodMD, une division de Scotia Capitaux Inc. Les services bancaires privés sont offerts par La Banque de Nouvelle-Écosse. Les services successoraux et fiduciaires sont offerts par La Société de fiducie Banque de Nouvelle-Écosse. Les services de gestion de portefeuilles et les services de gestion de fortune sont offerts par Gestion d’actifs 1832 S.E.C. et 1832 Asset Management U.S. Inc. Les services d’assurance sont offerts par Services d’assurance Gestion de patrimoine Scotia inc. Les services-conseils en gestion de patrimoine et les services de courtage sont offerts par ScotiaMcLeod, une division de Scotia Capitaux Inc. Les services de planification financière sont offerts par La Banque de Nouvelle-Écosse, Gestion d’actifs 1832 S.E.C. et ScotiaMcLeod, une division de Scotia Capitaux Inc. Scotia Capitaux Inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières. MD Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017 depuis la grande Récession, montre que, après plusieurs faux départs, la reprise est à présent généralisée et stable, à défaut d’être vigoureuse. Cet indice a atteint un sommet inégalé depuis quatre ans (voir le graphique), surtout pour les économies émergentes. Source : Brookings Institute Longtemps léthargiques, les économies d’Europe et du Japon donnent des signes de vie. En Russie et au Brésil, la longue récession touche à sa fin. L’atterrissage brutal de l’économie chinoise n’a pas eu lieu. Les États-Unis semblent avoir atteint le plein-emploi ou s’en approchent. Dans l’ensemble, les économies avancées sont en train de renouer avec une trajectoire de croissance durable, semble-t-il. Fait important, le risque de déflation, phénomène découlant du malaise économique et contre lequel il n’existe aucune politique apparente, a été atténué. De plus, les économies émergentes ont inscrit un rebond remarquable, après le marasme de 2014-2015. Les deux poids lourds de ce groupe, la Chine et l’Inde, continuent de progresser rapidement, l’Inde affichant aujourd’hui le plus fort taux de croissance parmi les grandes économies de la planète. Pour ce qui est du PIB de la Chine, le plus récent taux de croissance publié, soit 6,9 %, dépasse les prévisions de la plupart des analystes. Le gouvernement a pris des mesures pour freiner les secteurs en surchauffe comme l’acier et le charbon, sans nuire à la croissance globale de l’économie. Le PIB de l’Inde progresse à un taux de 7,0 % et la récente victoire écrasante du gouvernement face au parti d’opposition lors des élections régionales est de bon augure pour son programme de réforme économique. Même les économies plus vulnérables, comme le Brésil, la Russie et l’Argentine, semblent être reparties à la hausse. Selon l’Institut de la finance internationale, en janvier, les économies émergentes ont collectivement enregistré leur plus fort taux de croissance mensuelle depuis 2011. Cette progression s’est répercutée sur les actions des pays émergents. En hausse de 8,3 % depuis le début de l’année, l’indice MSCI Marchés émergents est le plus performant des grands indices. Même les monnaies des pays émergents et les obligations, qu’elles soient libellées en monnaies locales ou en dollars, affichent une belle tenue, cette année. Si l’on compare cela à 2013, moment où la Fed a commencé à envisager un resserrement monétaire, le contraste est saisissant. En mars, les catégories d’actifs des marchés émergents ont à peine réagi lorsque la Fed a relevé les taux d’intérêt. En cumul annuel, les flux de capitaux vers les fonds des marchés émergents n’ont jamais été aussi abondants, selon Morgan Stanley. Un examen plus approfondi révèle qu’aux États-Unis, le PIB continue d’enregistrer une croissance raisonnable, à défaut d’être spectaculaire, les ventes au détail et la production industrielle sont solides et la confiance des consommateurs et des entreprises est excellente. Les actions sont en hausse, en prévision des réductions d’impôt, des dépenses en infrastructures et d’un allègement de la réglementation. Après la hausse déclenchée par la victoire de Donald Trump, les taux obligataires se sont stabilisés. Dans l’ensemble, la zone euro devrait profiter d’un regain de croissance appréciable. Non seulement les craintes de déflation se sont apaisées, mais le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis 2009, même s’il reste douloureusement élevé dans certains pays, en particulier chez les jeunes. L’indice de confiance économique de la Commission européenne a atteint un sommet inégalé depuis 2011. Le secteur bancaire reste une source d’inquiétude dans certains pays, mais le problème semble être sous contrôle. Même l’économie britannique a tenu bon, faisant mentir les prévisions pessimistes qui ont circulé à la suite du Brexit. Toutefois, la situation pourrait changer durant les négociations sur son retrait de l’UE. Le Japon, qui lutte régulièrement contre la déflation depuis un quart de siècle, semble être entré dans une phase de croissance soutenue : le PIB, l’emploi, les exportations et les ventes au détail donnent des signes de dynamisme et les pressions déflationnistes se sont atténuées. Au quatrième trimestre, les dépenses en immobilisations ont inscrit un taux de croissance inégalé depuis trois ans, ce qui en dit long sur la confiance des entreprises. Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017 Var. (%) de l’IPC sur 12 mois Le plus récent (%) Il y a 1 an (%) États-Unis 2,4 0,9 Zone euro 1,5 0,0 Japon 0,5 -0,1 Canada 1,6 1,3 Source : FactSet. La Corée du Sud, qui est toujours un bon indicateur de la santé du commerce mondial, a annoncé une croissance de 20 % sur 1 an pour ses exportations en février. Ce mois-ci, le secteur manufacturier de Taïwan, également un bon baromètre de l’activité mondiale, a enregistré son treizième mois consécutif de hausse. Cela ne veut pas dire que tous les risques ont disparu. En effet, une bonne dose d’incertitude plane, du point de vue politique et sur le plan des décisions gouvernementales. L’incertitude politique sera nettement atténuée par la probable accession du centriste Emmanuel Macron à la présidence française, le 7 mai. Toutefois, l’incertitude à l’égard des décisions gouvernementales risque de persister, à des degrés divers, pendant la présidence de Donald Trump. Même si, au sein de l’Administration Trump, les adversaires de la mondialisation semblent sur la défensive alors que des voix plus mesurées s’élèvent, la situation pourrait changer en un clin d'œil si, pour une raison ou une autre, Donald Trump se sentait pris au piège. L’instabilité perpétuelle du Moyen-Orient et les déclarations de plus en plus belliqueuses en provenance de la péninsule coréenne ont également le pouvoir de déstabiliser l’économie mondiale. Les problèmes structurels persistent en Europe, la morosité de l’investissement et la faible croissance de la productivité continuent de plomber les grandes économies et les risques pour la prospérité mondiale liés à l’adoption de politiques protectionnistes et populistes pourraient causer de graves dommages. Cela dit, il est clair que les perspectives de l’économie mondiale sont plus encourageantes aujourd'hui qu’elles ne l'étaient il y a à peine quelques mois. L’Europe est à la croisée des chemins Actuellement, quel est le principal risque géopolitique pour les investisseurs? Ce n’est pas une guerre dans la péninsule coréenne, ni une escalade de la violence au Moyen-Orient, ni même une bataille commerciale contreproductive déclenchée, volontairement ou non, par le gouvernement Trump. Le plus grand risque qui menace l’économie mondiale aujourd'hui est la dislocation de l’Union européenne (UE). Avant le Brexit, personne n’envisageait sérieusement l’effondrement de cette union, dont la naissance remonte à 60 ans. Même le Brexit n’a pas réellement compromis l’existence de l’Union. Le Royaume-Uni a toujours été un membre à part, il ne faisait pas partie de la zone euro et avait déjà obtenu des dérogations à de nombreuses règles de l’UE, notamment une importante réduction sur sa contribution au budget annuel. Certains puristes ont même applaudi le Brexit, estimant qu’une fois libérés de l’obstruction britannique, les 27 pays restants pourront mieux travailler au resserrement de l’Union. Hélas, les populistes et les nationalistes ne l’entendaient pas de cette oreille. Enhardis par le Brexit et l’élection de Donald Trump, les politiciens d’extrême droite et, dans une moindre mesure, d’extrême gauche, se sont senti pousser des ailes. Cette impulsion a, en grande partie, été stoppée net dimanche, lorsque le résultat du premier tour de la présidentielle en France a été annoncé. La candidate populiste d’extrême droite, Marine Le Pen, menaçait de faire sortir la France de la zone euro, de suspendre toute immigration, de quitter l’espace Schengen (qui permet la libre circulation transfrontalière dans une grande partie de l’Europe) et d’organiser un référendum sur le retrait du pays de l’UE. À l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, soutenu par le Parti communiste, proposait une « alliance bolivarienne » avec Cuba et le Venezuela, ainsi qu’un taux d’imposition de 100 % sur la tranche de revenus supérieure à 400 000 €. Avant le premier tour, la course était trop serrée, selon les sondages, pour que l’on puisse prédire l’issue du scrutin. La plupart des voix ont été comptabilisées et c’est le candidat centriste, libéral et pro-européen Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui sont arrivés à la première et à la seconde place, respectivement. D’après les sondages, M. Macron devrait facilement sortir vainqueur au second tour, dans deux semaines, devenant le premier président français à ne pas être issu d’un des deux principaux partis politiques. Les marchés célèbreront la victoire d’Emmanuel Macron qui, après l’élection de mars aux Pays-Bas et étant donné l’essoufflement du parti AfD en Allemagne, semble indiquer que la vague populiste Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017 en Europe a atteint ses limites. Il se pourrait bien que la victoire de M. Macron déclenche un flux de capitaux vers l’Europe, surtout après l’élection en Allemagne, qui aura lieu en septembre, si la candidate du centre droit (Angela Merkel) ou le candidat du centre gauche (Martin Schultz), tous deux pro-UE et pro-marchés, sortent vainqueurs, ce qui est presque certain. Au moment où nous écrivons ces lignes, les marchés réagissent bien aux résultats du premier tour des élections en France. L’euro affiche une progression de 2 % par rapport au dollar, les actions asiatiques et européennes grimpent en flèche et, à l’ouverture, les marchés nord-américains sont en hausse. IMPORTANT : Le présent document a été établi par un conseiller de ScotiaMcLeod, une division de Scotia Capitaux Inc. (SCI). Le présent document est donné à titre d’information générale et ne doit pas être assimilé à des conseils personnels en matière de placement ou de fiscalité. Nous ne sommes pas des conseillers fiscaux et nous recommandons aux particuliers de consulter un fiscaliste avant de prendre quelque mesure que ce soit sur la base des renseignements qui figurent dans le présent document. Les opinions, estimations et projections qu’il contient ont été établies par nous à la date des présentes et peuvent changer sans préavis. L’information et les opinions exposées ici sont tirées de sources considérées comme fiables. 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