Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017
MD Marque déposée de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisée sous licence. MC Marque de commerce de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisée sous licence. Gestion de patrimoine ScotiaMC
réunit les divers services financiers offerts par La Banque de Nouvelle-Écosse (Banque Scotia MD), La Société de fiducie Banque de Nouvelle-Écosse (Trust ScotiaMD); le Service de gestion privée
de portefeuilles (par l'entremise de Gestion d’actifs 1832 S.E.C.); 1832 Asset Management U.S. Inc.; Services d’assurance Gestion de patrimoine Scotia inc. et ScotiaMcLeodMD, une division de
Scotia Capitaux Inc. Les services bancaires privés sont offerts par La Banque de Nouvelle-Écosse. Les services successoraux et fiduciaires sont offerts par La Société de fiducie Banque de
Nouvelle-Écosse. Les services de gestion de portefeuilles et les services de gestion de fortune sont offerts par Gestion d’actifs 1832 S.E.C. et 1832 Asset Management U.S. Inc. Les services
d’assurance sont offerts par Services d’assurance Gestion de patrimoine Scotia inc. Les services-conseils en gestion de patrimoine et les services de courtage sont offerts par ScotiaMcLeod,
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Scotia Capitaux Inc. Scotia Capitaux Inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.
Robert T. Moore
Gestionnaire de portefeuille
Tél. : 514-904-6655
www.mooreportfoliomanagement.ca
BULLETIN MENSUEL
Du groupe Gestion de portefeuilles Moore
Votre succès avant tout
Le printemps est dans l’air : l’économie mondiale prend de la vigueur
et la France pourrait stopper la montée du populisme.
Dans le bulletin de ce mois-ci, nous accueillons le printemps avec optimisme, car une reprise généralisée de
l’économie mondiale s’installe, pour la première fois depuis la grande Récession. De plus, au premier tour de
l’élection présidentielle en France, le candidat centriste pro-marché Emmanuel Macron est arrivé en tête.
L’économie mondiale prend de la vigueur.
On pourrait facilement oublier qu’il y a seulement
15 mois, les marchés étaient en proie à une panique
collective à l’égard de l’économie mondiale. Le début
de 2016 a été marqué par un important recul de la
plupart des grands indices boursiers, attribuable à
l’inquiétude suscitée par la dette monumentale de la
Chine, le risque de déflation en Europe et au Japon, et
le plongeon des prix du pétrole. Comme les choses
peuvent changer en un an! L’année a ébonne pour
les marchés boursiers de la planète. Ce qui est
vraiment remarquable, c’est que cette progression est
généralisée et que la corrélation entre les rendements
boursiers des différentes régions, dans les marchés
développés et émergents, est élevée. L’indice boursier
mondial le plus large, à savoir l’indice MSCI Monde
tous pays, affiche une hausse de 14 % pour les 12
derniers mois. Dans le tableau ci-contre, on peut voir
que la plupart des autres grands indices ont enregistré
des gains compris entre 11 % et 14 % pour la même
période. Depuis le début de la crise financière, c’est la
première fois qu’une hausse généralisée est observée.
Rendement d’indices boursiers mondiaux (12
derniers mois)
MSCI Monde tous
pays
14,1 %
Indice S&P 500
12,3 %
MSCI Monde (pays
dév.)
14,1 %
S&P/TSX
12,5 %
MSCI Marchés
émergents
13,9 %
NIKKEI 225
(Japon)
7,2 %
MSCI Europe (pays
dév.)
13,7 %
Hang Seng
(Hong Kong)
11,2 %
MSCI Monde hors
É.-U.
12,9 %
Indice composite
Shanghai (Chine)
7,5 %
Source : FactSet.
Les actions sont des indicateurs avancés. Les données
économiques commencent à confirmer ce que les actions
mondiales annoncent depuis des mois : malgré les
discours protectionnistes et les craintes de guerre
commerciale, l’économie mondiale tourne à plein régime
pour la première fois depuis plus de dix ans. Le
Brookings-FT TIGER (Tracking Indexes for the Global
Economic Recovery), un indice élaboré par le groupe de
réflexion Brookings Institute et le Financial Times pour
suivre l’évolution de la reprise économique mondiale
Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017
depuis la grande Récession, montre que, après plusieurs
faux départs, la reprise est à présent généralisée et
stable, à défaut d’être vigoureuse. Cet indice a atteint un
sommet inégalé depuis quatre ans (voir le graphique),
surtout pour les économies émergentes.
Source : Brookings Institute
Longtemps léthargiques, les économies d’Europe et du
Japon donnent des signes de vie. En Russie et au Brésil, la
longue récession touche à sa fin. L’atterrissage brutal de
l’économie chinoise n’a pas eu lieu. Les États-Unis
semblent avoir atteint le plein-emploi ou s’en
approchent. Dans l’ensemble, les économies avancées
sont en train de renouer avec une trajectoire de
croissance durable, semble-t-il. Fait important, le risque
de déflation, phénomène découlant du malaise
économique et contre lequel il n’existe aucune politique
apparente, a été atténué.
De plus, les économies émergentes ont inscrit un rebond
remarquable, après le marasme de 2014-2015. Les deux
poids lourds de ce groupe, la Chine et l’Inde, continuent
de progresser rapidement, l’Inde affichant aujourd’hui le
plus fort taux de croissance parmi les grandes économies
de la planète. Pour ce qui est du PIB de la Chine, le plus
récent taux de croissance publié, soit 6,9 %, dépasse les
prévisions de la plupart des analystes. Le gouvernement a
pris des mesures pour freiner les secteurs en surchauffe
comme l’acier et le charbon, sans nuire à la croissance
globale de l’économie. Le PIB de l’Inde progresse à un
taux de 7,0 % et la récente victoire écrasante du
gouvernement face au parti d’opposition lors des
élections régionales est de bon augure pour son
programme de réforme économique. Même les
économies plus vulnérables, comme le Brésil, la Russie et
l’Argentine, semblent être reparties à la hausse. Selon
l’Institut de la finance internationale, en janvier, les
économies émergentes ont collectivement enregistré leur
plus fort taux de croissance mensuelle depuis 2011.
Cette progression s’est répercutée sur les actions des
pays émergents. En hausse de 8,3 % depuis le début de
l’année, l’indice MSCI Marchés émergents est le plus
performant des grands indices. Même les monnaies des
pays émergents et les obligations, qu’elles soient libellées
en monnaies locales ou en dollars, affichent une belle
tenue, cette année. Si l’on compare cela à 2013, moment
la Fed a commencé à envisager un resserrement
monétaire, le contraste est saisissant. En mars, les
catégories d’actifs des marchés émergents ont à peine
réagi lorsque la Fed a relevé les taux d’intérêt. En cumul
annuel, les flux de capitaux vers les fonds des marchés
émergents n’ont jamais été aussi abondants, selon
Morgan Stanley.
Un examen plus approfondi révèle qu’aux États-Unis, le
PIB continue d’enregistrer une croissance raisonnable, à
défaut d’être spectaculaire, les ventes au détail et la
production industrielle sont solides et la confiance des
consommateurs et des entreprises est excellente. Les
actions sont en hausse, en prévision des réductions
d’impôt, des dépenses en infrastructures et d’un
allègement de la réglementation. Après la hausse
déclenchée par la victoire de Donald Trump, les taux
obligataires se sont stabilisés.
Dans l’ensemble, la zone euro devrait profiter d’un regain
de croissance appréciable. Non seulement les craintes de
déflation se sont apaisées, mais le taux de chômage n’a
jamais été aussi bas depuis 2009, même s’il reste
douloureusement éledans certains pays, en particulier
chez les jeunes. L’indice de confiance économique de la
Commission européenne a atteint un sommet inégalé
depuis 2011. Le secteur bancaire reste une source
d’inquiétude dans certains pays, mais le problème
semble être sous contrôle. Même l’économie britannique
a tenu bon, faisant mentir les prévisions pessimistes qui
ont circulé à la suite du Brexit. Toutefois, la situation
pourrait changer durant les négociations sur son retrait
de l’UE.
Le Japon, qui lutte régulièrement contre la déflation
depuis un quart de siècle, semble être entré dans une
phase de croissance soutenue : le PIB, l’emploi, les
exportations et les ventes au détail donnent des signes
de dynamisme et les pressions déflationnistes se sont
atténuées. Au quatrième trimestre, les dépenses en
immobilisations ont inscrit un taux de croissance inégalé
depuis trois ans, ce qui en dit long sur la confiance des
entreprises.
Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017
Le plus
récent (%)
Il y a 1 an (%)
2,4
0,9
1,5
0,0
0,5
-0,1
1,6
1,3
Source : FactSet.
La Corée du Sud, qui est toujours un bon indicateur de la
santé du commerce mondial, a annoncé une croissance
de 20 % sur 1 an pour ses exportations en février. Ce
mois-ci, le secteur manufacturier de Taïwan, également
un bon baromètre de l’activité mondiale, a enregistré son
treizième mois consécutif de hausse.
Cela ne veut pas dire que tous les risques ont disparu. En
effet, une bonne dose d’incertitude plane, du point de
vue politique et sur le plan des décisions
gouvernementales. L’incertitude politique sera nettement
atténuée par la probable accession du centriste
Emmanuel Macron à la présidence française, le 7 mai.
Toutefois, l’incertitude à l’égard des décisions
gouvernementales risque de persister, à des degrés
divers, pendant la présidence de Donald Trump. Même si,
au sein de l’Administration Trump, les adversaires de la
mondialisation semblent sur la défensive alors que des
voix plus mesurées s’élèvent, la situation pourrait
changer en un clin d'œil si, pour une raison ou une autre,
Donald Trump se sentait pris au piège.
L’instabilité perpétuelle du Moyen-Orient et les
déclarations de plus en plus belliqueuses en provenance
de la péninsule coréenne ont également le pouvoir de
déstabiliser l’économie mondiale. Les problèmes
structurels persistent en Europe, la morosité de
l’investissement et la faible croissance de la productivité
continuent de plomber les grandes économies et les
risques pour la prospérité mondiale liés à l’adoption de
politiques protectionnistes et populistes pourraient
causer de graves dommages. Cela dit, il est clair que les
perspectives de l’économie mondiale sont plus
encourageantes aujourd'hui qu’elles ne l'étaient il y a à
peine quelques mois.
L’Europe est à la croisée des chemins
Actuellement, quel est le principal risque géopolitique
pour les investisseurs? Ce n’est pas une guerre dans la
péninsule coréenne, ni une escalade de la violence au
Moyen-Orient, ni même une bataille commerciale
contreproductive déclenchée, volontairement ou non,
par le gouvernement Trump. Le plus grand risque qui
menace l’économie mondiale aujourd'hui est la
dislocation de l’Union européenne (UE).
Avant le Brexit, personne n’envisageait sérieusement
l’effondrement de cette union, dont la naissance
remonte à 60 ans. Même le Brexit n’a pas réellement
compromis l’existence de l’Union. Le Royaume-Uni a
toujours été un membre à part, il ne faisait pas partie
de la zone euro et avait déjà obtenu des dérogations à
de nombreuses règles de l’UE, notamment une
importante réduction sur sa contribution au budget
annuel. Certains puristes ont me applaudi le Brexit,
estimant qu’une fois libérés de l’obstruction
britannique, les 27 pays restants pourront mieux
travailler au resserrement de l’Union. Hélas, les
populistes et les nationalistes ne l’entendaient pas de
cette oreille. Enhardis par le Brexit et l’élection de
Donald Trump, les politiciens d’extrême droite et, dans
une moindre mesure, d’extrême gauche, se sont senti
pousser des ailes. Cette impulsion a, en grande partie,
été stoppée net dimanche, lorsque le résultat du
premier tour de la présidentielle en France a été
annoncé. La candidate populiste d’extrême droite,
Marine Le Pen, menaçait de faire sortir la France de la
zone euro, de suspendre toute immigration, de quitter
l’espace Schengen (qui permet la libre circulation
transfrontalière dans une grande partie de l’Europe) et
d’organiser un référendum sur le retrait du pays de
l’UE. À l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon,
soutenu par le Parti communiste, proposait une
« alliance bolivarienne » avec Cuba et le Venezuela,
ainsi qu’un taux d’imposition de 100 % sur la tranche
de revenus supérieure à 400 000 €. Avant le premier
tour, la course était trop serrée, selon les sondages,
pour que l’on puisse prédire l’issue du scrutin. La
plupart des voix ont été comptabilisées et c’est le
candidat centriste, libéral et pro-européen Emmanuel
Macron et Marine Le Pen qui sont arrivés à la première
et à la seconde place, respectivement. D’après les
sondages, M. Macron devrait facilement sortir
vainqueur au second tour, dans deux semaines,
devenant le premier président français à ne pas être
issu d’un des deux principaux partis politiques.
Les marchés célèbreront la victoire
d’Emmanuel Macron qui, après l’élection de mars aux
Pays-Bas et étant donné l’essoufflement du parti AfD
en Allemagne, semble indiquer que la vague populiste
Bulletin mensuel du groupe Gestion de portefeuilles Moore | Avril 2017
en Europe a atteint ses limites. Il se pourrait bien que
la victoire de M. Macron déclenche un flux de capitaux
vers l’Europe, surtout après l’élection en Allemagne,
qui aura lieu en septembre, si la candidate du
centre droit (Angela Merkel) ou le candidat du
centre gauche (Martin Schultz), tous deux pro-UE et
pro-marchés, sortent vainqueurs, ce qui est presque
certain.
Au moment nous écrivons ces lignes, les marchés
réagissent bien aux résultats du premier tour des
élections en France. L’euro affiche une progression de
2 % par rapport au dollar, les actions asiatiques et
européennes grimpent en flèche et, à l’ouverture, les
marchés nord-américains sont en hausse.
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Le nom groupe Gestion de portefeuilles Moore est un nom commercial personnel de Robert Moore.
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