Bulletin du centre d’études médiévales
d’Auxerre | BUCEMA
Hors-série n° 8 | 2015
Au seuil du cloître : la présence des laïcs (hôtelleries,
bâtiments d’accueil, activités artisanales et de
services) entre le Ve et le XIIe siècle.
Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la
maison du Grand Prieur
Élisabeth Lorans, Émeline Marot et Gl Simon
Édition électronique
URL : http://cem.revues.org/13659
DOI : 10.4000/cem.13659
ISSN : 1954-3093
Éditeur
Centre d'études médiévales Saint-Germain
d'Auxerre
Référence électronique
Élisabeth Lorans, Émeline Marot et Gaël Simon, « Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la
maison du Grand Prieur », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], Hors-
série n° 8 | 2015, mis en ligne le 16 novembre 2015, consulté le 30 septembre 2016. URL : http://
cem.revues.org/13659 ; DOI : 10.4000/cem.13659
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Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie
médiévale à la maison du Grand Prieur
Élisabeth Lorans, Émeline Marot et Gaël Simon
Introduction
Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la maison du Grand Prieur
Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA, Hors-série n° 8 | 2015
1
1 L’ancien monastère de Marmoutier était
implanté sur la rive droite de la Loire, à
quelques lieues en amont du castrum de
Tours, édifié vers le milieu du IVe siècle
(fig. 1).
Fig. 1 – La localisation du monastère de
Marmoutier et des habitats de la rive droite de
la Loire, face à Tours (fonds de plan : cadastres
du XIXe siècle de Tours, Saint-Pierre-des-Corps
et Sainte-Radegonde).
2 En effet, à la suite de son élection au siège épiscopal de Tours en 371, saint Martin choisit
ce lieu accessible depuis la ville par le pont construit dans l’axe de la porte nord du
castrum dans le courant du IVe siècle et qui aboutissait environ 1,7 km en aval de la
retraite épiscopale 1. L’arcologie a montré une occupation pérenne qui commence au Ier
ou au IIe siècle apr. J.-C., sans doute en relation avec la voie qui devait longer le coteau,
que mentionne Sulpice Sévère dans sa brève évocation du site 2. Contrairement à
l’impression qui se dégage de ces quelques lignes bien connues, ce lieu, dont on ignore le
nom pendant l’Antiquité, n’était ni isolé ni difficile d’accès.
3 Établi entre le coteau et la Loire, dont le trait de rive était alors plus au nord, sur une
bande étroite de terrain donc, le monastère martinien connut une vie communautaire
ininterrompue de la fin du IVe siècle à la volution française, la fuite supposée des
moines et la désolation des lieux à la suite des raids scandinaves du IXe siècle, rapportées
par des textes plus tardifs, étant loin d’être établies.
4 Transformés en hôpital militaire ou en prison pendant la période volutionnaire 3, les
timents monastiques furent vendus en 1798 à des marchands de biens qui les
transformèrent en carrières de pierre : lorsque le premier plan cadastral fut dressé en
1809, ne subsistaient plus au milieu de l’enceinte que quelques bâtiments dont les mieux
conservés, l’aile sud du cloître, la grange et les écuries, furenttruits peu après (fig. 2).
Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la maison du Grand Prieur
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Fig. 2 – Marmoutier, extrait du cadastre de 1811 (ADIL 3P2). D : bâtiments détruits depuis 1811.
5 L’acquisition des lieux en 1843 par la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, pour y fonder
un collège d’enseignement catholique pour jeunes filles, assura l’intégrité foncière de
l’ancien monastère dans la vallée et sur le coteau, jusqu’au percement de l’autoroute à
travers l’angle nord-ouest de l’enceinte dans les années 1970.
6 Le site de Marmoutier fut l’objet d’investigations archéologiques conduites par Charles
Lelong de 1974 à 1983 dans l’emprise de l’ancienne abbatiale gothique, ce qui permit la
mise au jour partielle de deux églises antérieures et la fouille de niveaux antiques et du
haut Moyen Âge 4.
7 Après plus de vingt années d’interruption, un nouveau programme de recherche fut lancé
en 2004 par le laboratoire Archéologie et Territoires. Prospections géophysiques,
carottages géologiques, fouille, étude du bâti et analyse des sources écrites et
iconographiques sont combinés pour étudier le site de Marmoutier et son environnement
à différentes échelles de temps et d’espace 5 (fig. 3).
Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la maison du Grand Prieur
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Fig. 3 – Marmoutier, les zones d’intervention de 2004 à 2013.
Lorganisation générale du monastère
8 Malgré la disparition quasi-totale des édifices médiévaux et modernes, il est possible de
restituer l’organisation générale du monastère à partir des vues cavalières (fig. 4) et des
plans des XVIIe et XVIIIe siècles 6.
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