coefficients de frottement
en
flot et en jusant. Or, en pé-
riode
de crue, nous avions beaucoup plus de mesure en
jusant
qu'en
flot.
Nous
n'avons étudié
le
frottement qu'entre
Paimbœuf
et
Nantes.
En
effet, en aval de Paimbœuf, l'écoulement n'est
plus unidimensionnel et la méthode des cubatures ne peut
donc
s'appliquer; en amont de Nantes, les renseignements
concernant
la topographie sont nettement insuffisants (et
périmés).
Nous
nous sommes cependant servis des documents
disponibles
pour
calculer les volumes d'eau emmagasinés
dans
la partie supérieure du fleuve (calcul entaché d'une
certaine imprécision, ce qui n'est pas très grave étant
donné
les débits calculés), mais
il
ne nous était pas pos-
sible d'entreprendre, àpartir de ces résultats, une étude
du
frottement.
Validité
des
mesures
Le frottement ades valeurs très faibles (de
10-
3à
10-
6unités M.K.S.). Une erreur d'interpolation, sur la
hauteur
d'eau,
de
1cm sur 250 m
peut
donc avoir une
influence
non
négligeable. De même,
une
erreur
sur la
pente
du
fond. Il est bien évident que l'on ne
peut
pré-
tendre
schématiser
le
fleuve avec une précision
de
l'ordre
du
centimètre.
Il faut donc compenser ces lacunes
par
un
traitement
statistique portant sur un grand nombre
de
données (156
sections entre Paimbœuf et Nantes -
une
mesure toutes
les dix minutes sur une durée de quinze jours).
De
plus, les lois de frottement ne sont
pas
testées sur
l'ensemble
du
fleuve, mais sur chaque section.
On
peut
ainsi espérer que les défauts
de
schématisation seront
extrêmement
réduits.
Justification
de
l'étude
entreprise
La
figure 4représente,
pour
une section
de
la
Loire,
l'influence relative de différents
paramètres
intervenant
dans
l'équation dynamique.
On
voit immédiatement que le frottement est, de loin, le
paramètre
le plus important.
Résultats
a)
Pour
chaque profil, nous avons essayé
de
déterminer
une
loi
de
la
forme :
(
oV
oV
oH
OH*)
frottement =fV,
H'?Ji
'
ox
'
ot
'
OX
(loi établie
par
moindres carrés)
V:vitesse; H:
hauteur
d'eau; t:temps; x:abscisse;
H*
:
hauteur
par
rapport
à
un
fond
horizontal.
Au
premier abord, l'influence des dérivées est assez dif-
ficile àchiffrer. Mais
on
s'aperçoit que,
dans
tous les cas,
àvitesse égale, le frottement est plus
important
lorsque
la
vitesse décroît que lorsque
la
vitesse croît (facteur multi-
plicatif variant de 1,3 à1,5).
La
hauteur, àelle seule,
ne
peut
expliquer cela.
Il
faut
donc
admettre une influence
de
l'accélération, mais nous
n'avons
pu
la
chiffrer.
152
Nous devons donc revenir au schéma classique :
frottement =a
Va
HP
En
moyenne,
pour
l'ensemble du
fleuve:
V2
F=K
--
pour
V>
0,3
m/s
HO,5
V
et F=K-
pour
V<0,3
mis
H
Ces moyennes subissent d'assez grandes variations
le
long du fleuve. Nous ne nous attacherons pas aux varia-
tions de
~.
Elles sont, àpremière vue, assez déconcer-
tantes et peuvent être
en
partie dues àla schématisation
du
fleuve.
avarie
de
2,6 à1,4. a=2,6 lorsqu'il existe des épis
sur les berges
du
fleuve et a=1,4 lorsque les berges sont
très régulières et
que
le lit
du
fleuve est composé
de
vase.
avarie également avec la hauteur moyenne sur la
sec-
tion :
a=
2,1
pour
Hmo)'en
=2,5 et a=
1,3
pour
Hmoyen
=1°m
On
remarque également
que
a
ne
varie pas brutalement
en
fonction de la vitesse.
La
figure 5représente,
pour
une
section
et
pour
un
cycle
de
marée,
l'es
variations
du
frot-
tement
en
fonction de
la
vitesse. On voit ainsi avarier de
0,5 à 1 puis 2
...
On
retrouve
une loi semblable àcelle de
la résistance
de
l'air.
Par
contre,
en
un
autre lieu (fig. 6),
il
semble que,
pour
tout
le
cycle
de
marée, le frottement
soit proportionnel
au
carré de
la
vitesse.
Le
terme le plus
important
intervenant dans le frotte-
ment
est,
de
loin, la vitesse. Mais
il
semble que la relation
liant ces deux paramètres ne puisse s'exprimer
par
une fonc-
tion simple.
NOTE.
-
On
peut
remarquer
que
si,
pour
l'ensemble du
fleuve, on calcule
la
somme :
m·
'" (
V2
)2
e2=
\.,
F
-'-
K
-.
LJ HO,,,
i=l
on
obtient
un
e2nettement plus important que celui obtenu
avec
une
loi
de
frottement
de la forme
F=
aV
-I-
bV2
HO,5
Mais les coefficients
aet
bvarient beaucoup
d'une
sec·
tion à
l'autre
et
peuvent difficilement s'interpréter.
De
même
pour
une
loi
de
frottement
du
type :
aV
-1-
b
V2
-1-
CV3
F=
HO,5
Pourtant, àl'avenir,
pour
une meilleure détermination
du
frottement,
il
sera
peut·être souhaitable d'utiliser des
lois de ce type.
b) Si
l'on
suppose que,
pour
l'ensemble du fleuve, la loi
moyenne
de
frottement
est,
pour
les vitesses supérieures à
30
cm/s,
de
la
forme:
KV2
F=--
HO,:;