LA HOUILLE BLANCHE /
No
1/2-1974
Étude
du
frottement
en
Loire
maritime
par
J..L.
Mauvais
et
J.·C.
Salomon
Laboratoire
d'Océanographie
Physique Laboratoire d'Océanographie Physique
Faculté des Sciences de Brest Faculté des Sciences de Brest
Centre Océanologique
de
Bretagne
Introduction
F=
ou
-1-
li
ou
-1-
gP
oh
ot
OX
P
OX
Depuis quelques années les progrès de l'analyse numérique
(liés aux performances des ordinateurs) ont été très impor-
tants et l'intérêt des modèles mathématiques n'est plus à
démontrer.
Un
des paramètres
les
plus importants de l'équation
dynamique régissant
la
propagation de la marée dans un
estuaire est
le
frottement. Or, les progrès accomplis dans
la détermination de ce paramètre sont loin d'être compa-
rables aux progrès de l'analyse numérique.
C'est pour cette raison qu'il nous aparu utile d'étudier
le
frottement.
Cette étude s'est faite en Loire-Maritime dans deux direc-
tions :
étude locale du frottement par mesure du gradient de
vitesse au-dessus du fond; corrélation avec la granulo-
métrie du sédiment;
étude du frottement
sur
une grande partie de l'estuaire
par
résolution numérique des équations de propagation
de la marée.
Étude
ponctuelle
du
frottement
L'équation du mouvement permet, àpartir de mesures
ponctuelles de la vitesse, des hauteurs d'eau et des densités,
de calculer
le
terme de frottement.
La
zone étudiée est située aux environs de Paimbœuf.
L'écoulement est unidimensionnel. Supposant une influence
faible du gradient horizontal de densité, l'équation du mou-
vement peut s'écrire
[3]
:
149
Fforce de frottement par unité de masse;
uvitesse;
gaccélération de la pesanteur;
pmasse volumique
de
l'eau;
pmasse volumique moyenne sur une verticale;
hcote de la surface rapportée àun plan horizontal;
zdistance au fond, comptée positivement suivant la
verticale ascendante;
temps.
Des enregistrements continus
de
la vitesse
ont
été réali-
sés en cinq points d'une verticale
(z
=0,24 m; 0,45 m;
0,79 m; 1,80 met 2,34 m)
hauteur d'eau moyenne . . . . . . . . . . . .
..
9 m environ
vitesse maximale 1,2
ml
senviron
Neuf
cycles de marée ont été observés
par
des coeffi-
cients et des débits fluviaux différents,
ce
qui nous apermis
d'étudier
le
frottement en fonction des deux variables tet
z.
Recherche
d'une
loi
de
frottement
Les courbes (F, u) ne s'interprètent pas facilement, elles
ont le plus souvent l'aspect d'ellipses qui se ,resserrent
au
voisinage du fond. Ces courbes expérimentales
ont
été
approximées
par
des fonctions de la forme
Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1974015
les coefficients a,
(3,
y, a
étant
déterminés
par
moindres
carrés,
et
les résultats testés suivant les écarts
entre
valeurs
théoriques
et
expérimentales.
Il
apparaît
que
les dérivées de
la
vitesse
ont
une influence
faible
et
difficile àexpliciter avec les mesures disponibles.
L'importance
de
la
hauteur est
très
notable mais irrégulière,
et
il
n'est pas possible de
déterminer
une
valeur précise
du
coefficient
(3.
Une
fonction
de
plusieurs variables se révélant trop dif-
ficile à
cerner
avec les mesures disponibles,
il
nous semble
préférable
d'approcher
la
loi
de
frottement
par
une fonction
simple de
la
vitesse.
Deux
expressions
sont
particulièrement intéressantes
(a) F= -
(KI
+K2u) u
(b) F
=-K
u"
On
observe
une
variation de
la
fonction cherchée sui-
vant
z.
Les termes
du
premier
et
second degré (a)
ont
une impor-
tance
relative variable suivant
la
cote.
Le
terme
du
second
degré,
prépondérant
près
de
la
surface, diminue vers le
fond, àl'inverse
du
terme
de
degré
1qui devient le plus
important.
Par
fort
débit fluvial, le
rapport
K2/
KI
aug-
mente,
et
même
en
profondeur,
reste supérieur àl'unité.
La
loi (b)
rend
compte
du
même
phénomène.
L'exposant
de
la
vitesse
croît
depuis des valeurs assez dispersées
mais
voisines de 1,
dans
les plus basses couches,
jusqu'à
a=2
environ, dans
la
veine principale (fig. 1). Le coefficient K
suit une variation inverse.
Relations
entre
frottement
et
granulométrie
des
matériaux
constituant
le
fond
La
force de
frottement
qui
s'exerce
au
sein
du
liquide
s'accompagne, sur le fond,
d'une
tension
dont
l'étude
du
profil des vitesses
peut
rendre
compte.
On
avérifié [3] que, dans
la
région
étudiée, les
courants
avaient
une
structure verticale
proche
d'une
fonction loga-
rithmique.
y*
LZ+Zn
11=-
og---
K
Zo
Y'"
="\/-c/p vitesse
de
frottement;
7tension de frottement;
K
constante
de
Karman;
Zo
épaisseur
de
rugosité.
Parallèlement à
l'étude
de
la
force
de frottement, nous
avons envisagé les variations
des
paramètres
y*
et
Zo
en
observant
quatre
cycles
marégraphiques
sur
fond
sableux,
trois
sur
fond vaseux
et
un
sur
fond
rocheux.
Corrélations entre
u,
v*
et
20
Afin
de
connaître
dans
quelle
mesure
y*
et
Zo
caracté-
risent l'écoulement,
nous
avons calculé le coefficient
de
régression multiple
entre
la
vitesse,
la
vitesse étoilée
et
l'épaisseur
de
rugosité :
u=f
(V*
zo)
150
On
constate que, dans les endroits sableux, cette corréla-
tion
est
voisine
de
0,9, alors que, dans les zones vaseuses,
elle n'est plus
que
de 0,7, voire même 0,6.
En
zone sableuse,
la
corrélation croît avec
la
hauteur
à
laquelle
on
mesure
la
vitesse :faible corrélation
sur
le
fond (0,5 à0,6)
et
très
bonne
corrélation
au
point
de
mesure le plus
haut
(0,95).
En
zone vaseuse, les corrélations sont faibles :de
l'ordre
de 0,2 à0,3 àz=
0,24
m, puis 0,7 àz=I,SO
m,
mais
seulement 0,6 à2,34 m.
Interprétation des valeurs moyennes
sur
une
marée
FOND
SABLEUX
L'épaisseur de rugosité décrit de
mamere
satisfaisante
la
fraction
grossière (D
so
)des sédiments sableux.
Une
mesure, réalisée sur
la
roche, conduit
à:
Zn =S,4
cm
et
semble fixer une limite asymptotiquc à
la
courbe
présentée
figure
2.
II
semble
que
la
·différence entre les épaisseurs de
rugosité,
déterminées
pour
une
même
granulométrie
de
0,2
mm,
soit
due
àl'aspect
du
fond plus ridé à
un
poste
de
mesure
qu'au
second [2].
Le
peu
de
points appalraissant
sur
la
figure 2,
ne
doit
pas faire oublier que chacun résulte de
la
moyenne
de
750
valeurs expérimentales
couvrant
12 h25
mm.
Par
ailleurs, l'utilisation
d'une
colonne solidaire
du
fond,
et
mesurant
simultanément
la vitesse àdes niveaux
bien
défi-
nis,
conduit
àdes valeurs précises.
De
sorte
que
les résul-
tats
obtenus
semblent
dignes de foi.
FOND
VASEUX
Les
mesures
réalisées SUT fond
de
vase
ne
donnent
aucunccorrélation
entre l'épaisseur de rugosité (de 7 à
15
cm)
et
la
granulométrie.
Ce
résultat s'explique, sans
doute,
par
les turbidités élevées qui règnent à
proximité
du
fond,
et
diminuent
la
valeur de
la
constante de
Karman.
Le
fait se répercute
dans
nosca1culs
par
une
augmcnta-
tian
apparente
de Zn.
En
conclusion de cette premIere
étape
de
l'étude
du
frottemcnt
en
Loire-Maritime,
entreprise
à
partir
de
mesures
de
la
vitesse, nous
dirons
que:
Une
fonction
quadratique
de
la
vitesse est
la
fonction
simple
décrivant
le mieux le
phénomène
dans
la
veine
principale
du
courant.
Sur
le fond,
une
puissance voisine
de
l'unité
est préférable, et àtoute cote, une
valeur
inter-
médiaire
croissant
depuis
le
fond
vers
la
surface.
La
constante
de proportionnalité augmente
près
du
fond
(fig. 3).
Par
ailleurs,
il
existe une relation
entre
l'épaisseur
de
rugosité
moyenne
déterminée sur
un
cycle
de
marée,
et
la
granulométrie
du
sédiment lorsque celui-ci est
du
sable.
Sur
fond
,de vase, il
n'y
aplus de relation
apparente.
Encore
faudrait-il séparer l'influence de
la
variation
de
la
constante
de
Karman,
,de
la
variation réelle
de
zoo
L'épais-
seur
de
rugosité varie,
au
cours
du
temps, de
manière
importante
et
difficile àinterpréter.
Le
coefficient
de
régression
multiple
entre Il,
Y'"
et
Zn
est plus
imp~r:ant
sur
fond
sableux
que
sur
fond
vaseux.
Le
coeffiCient
croît
avec
la
hauteur,
mais,
dans
le cas
d'un
sédiment
vaseux,
on
observe
un
maximum
intermédiaire.
J.-L. MAUVAIS
et
J.-C.
SALOMON
GranlJtométrie
fraction grossière
BO-I.
2/ Variation de
l'épaisseur
de rugosité en
fonction
de la
granulométrie
du sédiment.
~
0::
F(
gronu'tomt'tri:
du
sédiment)
]0 en cm
'0
Mesure
complémentoire
réalisée
sur
de
te roche
.a
09
oa
07
06
0.5
O.'
0.3
+
02
++
0.1
Étude
du
frottement
par
résolution
numérique
de
l'équation
de
propagation
de
la
marée
Une autre démarche dans l'étude du frottement consiste
àenvisager le phénomène sous son aspect
«moyen
», à
l'échelle d'une section de l'écoulement, après résolution de
l'équation du mouvement.
La
détermination du frottement,
par
résolution numéri-
que des équations de propagation de la marée dans un
estuaire, nécessite la connaissance des
hauteurs
et des
débits dans tout le
Heuve.
Les hauteurs sont déterminées
par
interpolation para-
bolique entre trois ou quatre marégraphes. Les débits sont
calculés
par
la méthode des cubatures [1].
Le calcul d'un cycle de marée toutes les dix minutes et
tous les 250 ms'effectue pour tout l'estuaire (entre Paim-
bœuf
et
Thouaré) en moins de dix minutes
sur
CIl
10070.
Il est donc facile d'obtenir d'utiles renseignements (débit,
stock oscillant...) sur le fleuve, par différents ·coefficients de
marée
et
différents régimes (étiage, crue...
).
La
méthode des cubatures nous apermis de calculer
le
frottement moyen sur des profils distants
de
250 mpour
une période de quinze jours en régime de crue.
Le régime de crue aété étudié de 'préférence àun
régime normal àla demande
du
Port Autonome de Nantes.
Au
vu des résultats, nous avons regretté ce choix :en
effet,
il
semble exister une assez grande différence entre les
Zm
Zm
~
o
o
o
Fort
débit
~!uvia·l
oFaible débit Fluvial
o
KM
°01------------~1Cl--:o'-----------2~.10.:.-:-'
mo
'
____
0(
__
K
o
Forl
dlibil
r1uvi
ol
o
Faible
débit
fluvial
d
1
1
f
/1
/1
! !
/ 1
!1
11
11
1 1
11
!1
/ 1
/ 1
/ 1
/ 1
!1
!1
!1
//
/ 1
/ 1
//
! /
/ t
!1
1
jJ
c/
/
/
/
/
/
/
/-<5
0'
o0
_<_~~
".~._'o_~
__
~
-19~{mks.)
1/
Structure
verticale
des paramètres
de
la
loi
de
frottement:
F=
KU'"
3/ Variation
de
la constante de
proportionnalité
suivant la cote.
151
coefficients de frottement
en
flot et en jusant. Or, en pé-
riode
de crue, nous avions beaucoup plus de mesure en
jusant
qu'en
flot.
Nous
n'avons étudié
le
frottement qu'entre
Paimbœuf
et
Nantes.
En
effet, en aval de Paimbœuf, l'écoulement n'est
plus unidimensionnel et la méthode des cubatures ne peut
donc
s'appliquer; en amont de Nantes, les renseignements
concernant
la topographie sont nettement insuffisants (et
périmés).
Nous
nous sommes cependant servis des documents
disponibles
pour
calculer les volumes d'eau emmagasinés
dans
la partie supérieure du fleuve (calcul entaché d'une
certaine imprécision, ce qui n'est pas très grave étant
donné
les débits calculés), mais
il
ne nous était pas pos-
sible d'entreprendre, àpartir de ces résultats, une étude
du
frottement.
Validité
des
mesures
Le frottement ades valeurs très faibles (de
10-
3à
10-
6unités M.K.S.). Une erreur d'interpolation, sur la
hauteur
d'eau,
de
1cm sur 250 m
peut
donc avoir une
influence
non
négligeable. De même,
une
erreur
sur la
pente
du
fond. Il est bien évident que l'on ne
peut
pré-
tendre
schématiser
le
fleuve avec une précision
de
l'ordre
du
centimètre.
Il faut donc compenser ces lacunes
par
un
traitement
statistique portant sur un grand nombre
de
données (156
sections entre Paimbœuf et Nantes -
une
mesure toutes
les dix minutes sur une durée de quinze jours).
De
plus, les lois de frottement ne sont
pas
testées sur
l'ensemble
du
fleuve, mais sur chaque section.
On
peut
ainsi espérer que les défauts
de
schématisation seront
extrêmement
réduits.
Justification
de
l'étude
entreprise
La
figure 4représente,
pour
une section
de
la
Loire,
l'influence relative de différents
paramètres
intervenant
dans
l'équation dynamique.
On
voit immédiatement que le frottement est, de loin, le
paramètre
le plus important.
Résultats
a)
Pour
chaque profil, nous avons essayé
de
déterminer
une
loi
de
la
forme :
(
oV
oV
oH
OH*)
frottement =fV,
H'?Ji
'
ox
'
ot
'
OX
(loi établie
par
moindres carrés)
V:vitesse; H:
hauteur
d'eau; t:temps; x:abscisse;
H*
:
hauteur
par
rapport
à
un
fond
horizontal.
Au
premier abord, l'influence des dérivées est assez dif-
ficile àchiffrer. Mais
on
s'aperçoit que,
dans
tous les cas,
àvitesse égale, le frottement est plus
important
lorsque
la
vitesse décroît que lorsque
la
vitesse croît (facteur multi-
plicatif variant de 1,3 à1,5).
La
hauteur, àelle seule,
ne
peut
expliquer cela.
Il
faut
donc
admettre une influence
de
l'accélération, mais nous
n'avons
pu
la
chiffrer.
152
Nous devons donc revenir au schéma classique :
frottement =a
Va
HP
En
moyenne,
pour
l'ensemble du
fleuve:
V2
F=K
--
pour
V>
0,3
m/s
HO,5
V
et F=K-
pour
V<0,3
mis
H
Ces moyennes subissent d'assez grandes variations
le
long du fleuve. Nous ne nous attacherons pas aux varia-
tions de
~.
Elles sont, àpremière vue, assez déconcer-
tantes et peuvent être
en
partie dues àla schématisation
du
fleuve.
avarie
de
2,6 à1,4. a=2,6 lorsqu'il existe des épis
sur les berges
du
fleuve et a=1,4 lorsque les berges sont
très régulières et
que
le lit
du
fleuve est composé
de
vase.
avarie également avec la hauteur moyenne sur la
sec-
tion :
a=
2,1
pour
Hmo)'en
=2,5 et a=
1,3
pour
Hmoyen
=1°m
On
remarque également
que
a
ne
varie pas brutalement
en
fonction de la vitesse.
La
figure 5représente,
pour
une
section
et
pour
un
cycle
de
marée,
l'es
variations
du
frot-
tement
en
fonction de
la
vitesse. On voit ainsi avarier de
0,5 à 1 puis 2
...
On
retrouve
une loi semblable àcelle de
la résistance
de
l'air.
Par
contre,
en
un
autre lieu (fig. 6),
il
semble que,
pour
tout
le
cycle
de
marée, le frottement
soit proportionnel
au
carré de
la
vitesse.
Le
terme le plus
important
intervenant dans le frotte-
ment
est,
de
loin, la vitesse. Mais
il
semble que la relation
liant ces deux paramètres ne puisse s'exprimer
par
une fonc-
tion simple.
NOTE.
-
On
peut
remarquer
que
si,
pour
l'ensemble du
fleuve, on calcule
la
somme :
'" (
V2
)2
e2=
\.,
F
-'-
K
-.
LJ HO,,,
i=l
on
obtient
un
e2nettement plus important que celui obtenu
avec
une
loi
de
frottement
de la forme
F=
aV
-I-
bV2
HO,5
Mais les coefficients
aet
bvarient beaucoup
d'une
sec·
tion à
l'autre
et
peuvent difficilement s'interpréter.
De
même
pour
une
loi
de
frottement
du
type :
aV
-1-
b
V2
-1-
CV3
F=
HO,5
Pourtant, àl'avenir,
pour
une meilleure détermination
du
frottement,
il
sera
peut·être souhaitable d'utiliser des
lois de ce type.
b) Si
l'on
suppose que,
pour
l'ensemble du fleuve, la loi
moyenne
de
frottement
est,
pour
les vitesses supérieures à
30
cm/s,
de
la
forme:
KV2
F=--
HO,:;
J.-L. MAUVAIS
et
J.-C. SALOMON
On voit
que
la
vitesse a, dans la détermination des coef-
r
ET
(L)
+b-\
Log x
,-
b"
Log
--L-
-1-
bGLog V
Um/s
0.3
O..
0.5 1.0
0.2
1
1
1
10-'
,, ,
0.2 0.3
0.5
1.0
Um/s
F
m~-l
2:Kl-'
6.10"'
10
11
12
H~f"'e:I
5-6/ Variation du frottement en fonction de la vitesse
durant un cycle de marée.
/=K.UOS
,".~~
rig
(,
4/ Variation des principaux termes intervenant dans l'équation
de propagation durant un cycle de marée.
b'l =
-0,09
b"
=
-0,032
bG=
-1,681
avec bo=
-7,762
b1
=-0,176
b2= - 0,089
bs=
-0,049
on
peut
calculer,
par
moindres carrés,
pour
toutes les sec-
tions, les coefficients Ket rechercher s'il existe des corré-
lations
entre
ces coefficients K
et
différentes caractéris-
tiques locales
du
fleuve.
Ces caractéristiques locales sont les suivantes :
abscisse le long du fleuve: x ;
hauteur
moyenne àchaque section H(moyenne sur
15
jours);
vitesse moyenne àchaque section :V(moyenne
sur
15 jours) ;
variations de largeur du fleuve en fonction
de
l'abscisse:
oL/ox;
granulométrie locale des sédiments composant le lit
du
fleuve;
irrégularités
de
largeur
du
fleuve:
ET
(L).
Le
paramètre
oL/ox
est calculé à
partir
de valeurs lis-
sées. Il ne
tient
donc compte que
de
l'allure générale
du
fleuve (variations
de
largeur sur 500
ou
1000 m).
Par
contre, le
paramètre
utilisé ici ne décrit que les irrégularités
locales, donc
de
plus petite taille, qui viennent
sesuperpo-
ser aux précédentes (nous avons utilisé l'écart type des
largeurs calculé
sur
250 mavec
un
pas
de
20 m) :
irrégularités de
profondeur
du
fIeuve :
ET
(H)
pour
tenir
compte
de
l'existence possible de dunes.
Nous
avons utilisé
l'écart
type des profondeurs calculé
sur
-cinq
sections séparées
par
une distance de 50 mde
part
et
d'autre
de
la
section moyenne (pas
de
calcul :20 m) ;
le rayon de
courbure
du fIeuve.
Si
l'on
calcule les coefficients de corrélation simple en-
tre le
frottement
et
chacun
de
ces paramètres,
on
trouve
des corrélations très faibles.
Par
contre, le coefficient de corrélation multiple est de
0,9.
Le
rayon
de courbure,
la
hauteur
moyenne et la gra-
nulométrie ne semblent pas significatifs. Les autres para-
mètres le sont.
Pour
la granulométrie, nous devons toutefois faire une
remarque.
Pour
entreprendre une étude statistique valable,
il
nous
aurait
fallu plusieurs granulométries
par
section, ce
qui représentait évidemment un énorme travail. Nous avons
donc
nous contenter
de
granulomètries récentes
ayant
été effectuées
pour
d'autres études. Il est bien évident que
l'échantillonnage n'était pas idéal (nous ne possédions des
granulométries
que
pour
une quarantaine de sections, très
souvent une seule granulométrie
par
section.
Quand
nous
en
avions plusieurs (2
ou
3) elles pouvaient d'ailleurs être
très di
ff
érentes).
Il n'est
donc
pas étonnant que les résultats obtenus
n'aient pas été significatifs.
On peut
exprimer
les coefficients de proportionnalité
par
une loi du
type:
ET
(H)
oL
Log K=bo+blLog L+b2Log
~
+bsLog
ox
153
1 / 6 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !