Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Relation d’Aide et Potentiels Humains Les mécanismes de défenses de la personnalité Les mécanismes de défenses sont les ensembles de modifications du comportement. La défense est l’opération par laquelle un sujet confronté à une représentation insupportable, la refoule faute d’avoir un moyen de la lié par un travail de pensé aux autres pensés. 3 GRANDES STRUCTURES PSYCHIQUES La psychose La psychose est une affection dont le malade n’est que partiellement conscient et qui altère son sens de la réalité. Le malade se fait des projections (paranoïa), il perd le sens de la réalité. La névrose La névrose est un trouble psychique dont le malade a conscience et qui n’altère pas la réalité et le sentiment d’identité. La névrose est caractérisée par une souffrance psychique dont le sujet a conscience. La perversion La perversion est une anomalie du comportement qui survient de façon régulière chez un individu. Le sujet n’est pas capable d’expliquer ses attirances impulsives. Document RAPH Page 1 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Les différentes névroses LA NEVROSE D’ANGOISSE : La crise d’angoisse associe un fond anxieux chronique intercritique, des crises d’angoisses paroxystique sans facteurs déclencheurs. Il y a une absence de symptômes phobiques, obsessionnels ou hystériques prévalents. la crise d’angoisse : Début de la crise Elle se définit par la survenue d’attaques de panique imprévisible, spontanées ou déclenchées par des situations dans lesquelles le sujet n’est particulièrement pas menacé. Les symptômes y sont maximums. Une crise d’angoisse aiguë est une attaque de panique. Phase d’état Manifestation somatique Cardiovasculaire : tachycardie, palpitation. Respiratoire : dyspnée, sensation d’étouffement, pseudo-asthmatique. Neurologique : céphalée, vertige, étourdissement, paresthésie. Neurovégétatif : sueur, vomissement, spasme pharyngé, sensation de faim ou de soif. Musculaire : tremblement. Urinaire : pollakiurie. Manifestation psychique Peur d’avoir une maladie grave, peur de mourir, peur du danger, peur de commettre un acte dangereux, peur de ne pas être secouru. Manifestation psychosensorielle Sensation de bourdonnement autour de soi. Repli sur soi, dépersonnalisation. Acte pseudo-suicidaire. Fin de la crise La fin de cette crise est rapide, elle peut prendre quelques minutes. Elle laisse place à une grosse fatigue. L’ANXIETE INTERCRITIQUE L’anxiété intercritique est constituée par l’anxiété anticipatoire, c’est la peur de la peur. Elle se manifeste par une hypervigilance, des troubles du sommeil, une hyperesthésie corporelle. EVOLUTION Document RAPH Page 2 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS La névrose d’angoisse est très sensible aux facteurs environnementaux. Elle évolue et se structure vers une des autres névroses. Elle se complique par un syndrome dépressif, une conduite suicidaire, des troubles psychosomatiques la prise d’alcool, de médicaments, de toxiques. LA NEVROSE D’HYSTERIE : L’hystérie est une affection aux manifestations cliniques polymorphes et réversibles, caractérisée par l’expression symbolique de conflits psychiques inconscients sous forme de symptômes corporels et/ou psychiques variés, paroxystiques ou plus ou moins durables. La personnalité de l’hystérique est caractérisé par : La psychoplasticité : son psychisme est modulable, influençable. La suggestibilité. La formation imaginaire de son personnage : imagination très productive. En modifiant l’environnement, on modifie le symptôme. SYMPTÔME CLINIQUE SOMATIQUE Crise épileptoïde de Charcot: douleur génitale suivie de troubles visuels puis d’un malaise non brutal qui se termine par des contorsions désordonnées. Crise convulsive : ressemble à une épilepsie à déclenchement émotionnel et non brutal. Pseudo-coma : perte de connaissance prolongée. Trouble moteur : paralysie, contracture. Astasie-abasie : vertige puis incapacité de se tenir debout et de marcher. Trouble sensitif et algie: anesthésie, hyperesthésie, céphalée, spasme, dysphagie, dyspepsie. Trouble sensoriel : aphonie, mutisme, surdité, cécité, brouillard visuel. Crise syncopale : sueur, palpitation, perte de connaissance. SYMPTÔME CLINIQUE PSYCHIQUE Amnésie. Illusion de mémoire. Inhibition intellectuelle : la personne semble être limitée mais est intelligente. Somnambulisme. Fugue amnésique. Personnalité alternante : double, triple, quadruple : vie parallèle. Hystérie de conversion : conflit intrapsychique qui se transforme en symptôme physique. FORMES CLINIQUES Forme mono-symptomatique Il en existe trois formes différentes : Forme brève. Persistance chronique des symptômes. Forme à évolution périodique : les symptômes apparaissent puis disparaissent. Forme poly-symptomatique Les symptômes persistent avec de nombreuses conversions. EVOLUTION Document RAPH Page 3 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS L’évolution est tout à fait imprévisible puisqu’il dépend de la personnalité et du type de manifestation. Les formes évoluées ont un pronostic très peu favorable. Toutefois, on peut guérir de la névrose hystérique car on peut faire disparaître l’ensemble des symptômes qui entravent la vie de relation et la souffrance enregistrée par ces symptômes. LA NEVROSE D’OBSESSIONNELLE : L’obsession est une idée, un sentiment ou une image s’imposant de manière répétée et incohérent à l’esprit du sujet. LES OBSESSIONS TYPIQUES L’obsession phobique Le patient est obsédé par une idée phobogène qui l’inquiète. Le plus souvent, il s’agit de la phobie de la saleté, ou de la phobie du contact avec des matières et des objets souillés ou contaminés. Le patient a alors des compulsions de lavage et de nettoyage incessant. L’obsession impulsive Il s’agit de la crainte obsédante d’être poussé de façon impulsive à commettre contre son gré des actes absurdes, sacrilège (prononce des mots sacrilège en passant devant une église) ou criminel (blesser un individu, pousser quelqu’un sous le métro, se jeter par la fenêtre) Les comportements agressifs ne sont, en pratique, jamais réalisés. L’obsession idéative Le patient est assiégé d’idées préoccupantes relatives au besoin d’ordre et de perfection, ou de rumination mentales interminables de pensées liées à des idées, des mots, des chiffres, des noms d’objets. EVOLUTION Une complication fréquente consiste en la survenue d’épisodes dépressifs sévères, ou de tentative de suicide. Dans les formes précoces, l’évolution se fait vers un syndrome schizophrénique. Certains antidépresseurs ont une efficacité sur les manifestations cliniques obsessionnelles ou compulsives. Les phénomènes anxieux intenses sont traités par des anxiolytiques. Les thérapies comportementales et la psychanalyse reste le traitement le plus efficace. Document RAPH Page 4 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS LA NEVROSE PHOBIQUE : La névrose phobique est dû à une prédominance de l’angoisse, qui est focalisé sur des choses extrêmement concrètes : sur des personnes, des objets, des lieux, ou des actes devenant l’objet d’une terreur paralysante. C’est la crainte angoissante déclenchée par la présence de choses n’ayant pas un caractère dangereux. La phobie n’existe que lorsque le sujet est confronté à l’objet ou à la situation phobogène. LES PHOBIES Les phobies d’espaces Agoraphobie : peur des grands espaces. Claustrophobie : peur des espaces clos. Il y a deux techniques pour éviter cette peur : L’évitement. Le subterfuge : la personne se fait accompagner ou utilise un objet qui la rassure. Les phobies sociales La phobie sociale est la peur du contact humain, qu’il soit physique (peur de toucher) ou relationnel (peur de parler). Comme stratagème d’évitement, les femmes utilisent du maquillage accentué. Les phobies d’objet La phobie d’objet est la peur persistante face à un stimulus déterminé, objet ou animaux. L’exposition au stimulus phobogène provoque quasi systématiquement une réaction anxieuse immédiate. Autres phobies • Nosophobie : peur d’être atteint d’une maladie, évite les hôpitaux, les malades, hypocondriaque. • Dysmorphobie : conviction de posséder une partie du corps disgracieuse. • Phobie d’impulsion : crainte angoissante d’accomplir un acte en présence de l’objet permettant d’accomplir cet acte (les couteaux). EVOLUTION La phobie peut se compliquer en décompensation dépressive, ou en la prise de subterfuge comme l’alcool ou les toxiques. Il n’existe pas de traitement médicamenteux efficace, seul la psychothérapie est utile. Document RAPH Page 5 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Les troubles dépressifs Les troubles dépressifs sont les pathologies qui comportent au premier plan un sentiment de tristesse. La dépression est la rupture de l’équilibre psychique. Ce sentiment est dû à un bouleversement survenu dans la vie relationnel, affectif ou intellectuel. SIGNES CLINIQUES Douleur morale : tout paraît triste, ennuyeux, décourageant, perte d’intérêt, très émotif, aspire à la solitude. Voit tout de façon pessimiste, à la fois dans le passé et l’avenir, en lui et en dehors de lui. Sa vie est ratée, il n’a rendu service à personne, tout cela était inutile, il est un poids pour autrui. Inhibition psychomotrice : les actions demandent un effort, deviennent pénibles et sans intérêt. Même sur le plan intellectuel, la concentration devient difficile. Mode pseudo-caractériel : sentiment d’inutilité, irritabilité, très émotif. Trouble de la vie instinctive : trouble de l’alimentation (anorexie ou boulimie), trouble du sommeil (insomnie ou hypersomnie). Indifférence : perte d’intérêt pour le monde qui l’entoure. A des idées noires, voir de suicide. CIRCONSTANCE DE SURVENUE Conséquence d’un événement majeur : deuil, perte d’emploi, retraite, séparation. Conséquence d’un événement mineur : mariage, promotion, naissance, bonheur. Conséquence d’un surmenage : syndrome d’épuisement. Sans raison : pas de raison objectif, peut être héréditaire. TRAITEMENT Antidépresseur, Psychothérapie. Document RAPH Page 6 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS La paranoïa La paranoïa est une psychose structurée caractérisée par un délire persécutif sans hallucination qui se développe de façon claire et logique. CLINIQUE La personnalité paranoïaque Fausseté du jugement : absence totale d'auto-critique, idée orienté vers une fausse croyance. Surestimation de soi : se sent supérieur aux autres, orgueilleux, égocentrique, intolérant, fanatique, despotique. Méfiance : attitude de suspicion, idée de persécution, susceptible, mécanisme de projection, enclin à croire que les autres sont malveillants voire hostiles. Psychorigidité : autoritarisme, refuse de remettre en question ses propres systèmes de valeurs. Le délire Délire logique : le patient perçoit des choses réelles. Délire d'interprétation : le patient perçoit des choses réelles mais les interprètes comme il le souhaite : l'interprétation n'est pas en lien avec la réalité. Délire systématisé : bien construit, semble véridique. Mécanisme de défense du paranoïaque Le déni : nie tout un aspect de la réalité. La projection : tous ses échecs, difficultés sont de la faute de l'autre. SOINS INFIRMIERS Objectif Permettre au patient de retrouver une quiétude intérieure. Lui permettre de s'estimer et de prendre conscience de ses qualités. Faire disparaître le sentiment de méfiance. Attitude à avoir Remettre le patient dans un contexte. Ne jamais être trop rigide, être souple mais en étant ferme. Etre précis dans ses propos, être cohérent avec l'équipe de soins. Mise en place d'un contrat de soin et veiller à son respect. Distance relationnelle : ne pas franchir la limite de la thérapie. Actions Accueil, souvent hospitalisation d'office, ce qui donne un caractère officiel à la maladie. Expliquer au patient ses troubles. Surveiller son agitation. Ecouter pour cerner son délire. Etre authentique : tenir sa parole. Document RAPH Page 7 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Soins infirmiers auprès d’une personne présentant un risque suicidaire CONDUITE D’UN SOIGNANT FACE A UNE PERSONNE AYANT DES TROUBLES DEPRESSIFS Face à un patient ayant des troubles dépressifs et présentant un risque suicidaire, l’équipe soignante à un rôle de soutien, d’écoute et de compréhension. Les soins visent à réduire la souffrance morale, faire comprendre la nécessité du traitement et faire aussi accepter l’inconfort dû aux effets secondaires du traitement (pour éviter son arrêt). Il faut instaurer une relation de confiance : répondre au questions, respecter les sentiments, donner suites aux demandes, assurer le bien-être, être franc. Ne pas exiger du patient plus qu’il ne peut faire, sous risque d’aggraver les sentiments de culpabilité et d’incapacité. SOINS INFIRMIERS RELEVANT DE LA PRESCRIPTION MEDICALE : Les antidépresseurs • • • • • • • • Tension artérielle : recherche hypotension orthostatique : changement de position progressif. Pulsation : recherche d’arythmie, palpitation. Température : bouffées de chaleur. Poids : surveiller une prise ou une perte de poids. Troubles digestifs : nausée, vomissement, constipation. Recherche d’une hyposialorrhée (diminution de la salive) : sécheresse buccale. Cutanée : plaques rouges, phlyctène. Diurèse : rétention urinaire : douleur, globe vésical. Evaluer le risque suicidaire. • • • Tremblement. Conscience. Changement d’humeur. Levée d’inhibition : apparaît entre le 6ème et le 12 ème jour du début du traitement. La levée d’inhibition est le risque de passage à l’acte suicidaire après une semaine de traitement suite à un brusque inversion de l’humeur. Le patient a encore des symptômes dépressifs et à retrouver une force physique suffisante pour passer à l’acte. Les I.M.A.O.1 • • • • 1 Tension artérielle : recherche hypotension orthostatique : changement de position progressif. Pulsation : recherche d’arythmie, palpitation. Température : bouffées de chaleur. Alimentation : ne pas manger d’aliment contenant de la thiramide (provoque des rougeurs) : aliments fermentés ou fumés ou préparés, levure, abats de volaille, chocolats, banane. Les Inhibiteurs de la MonoAmine Oxydase Document RAPH Page 8 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Les anxiolytiques • • • • Tension artérielle, pulsation, température. Trouble de la mémoire. Dépendance physique ou psychologique. Pas d’arrêt brutal : risque de trémulation, syndrome de sevrage. SOINS INFIRMIERS RELEVANT DU DIAGNOSTIC INFIRMIER Le suicide est l’état dans lequel un individu risque de se détruire de façon directe. Objectif : Pas de suicide. Moins d’anxiété. Exprimer sa souffrance et douleur morale. Retrouve une sécurité intérieure. Surveillance du matériel : Fermeture des fenêtres. Mise sous clé de tous les produits dangereux et des médicaments. Rangement des objets à risque : couteaux. Surveillance du patient : Doit être efficace et discret afin que le patient ne se sente pas espionné car cela va augmenter son anxiété. Surveillance accru le soir, la nuit et l’aube. Etre attentif aux désirs du patient. Surveillance de l’environnement : Choix de la chambre : étage, nombre de lit. Evénement : lettre, visite, média. Perturbation des autres patients. L’écoute : L’écoute à pour but de diminuer l’anxiété et le risque suicidaire. Beaucoup de tolérance aux propos. Observation de toutes les modifications de l’humeur. Se méfier des attitudes enjouées : “ tout va très bien…” Document RAPH Page 9 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS L’inconscient L’inconscient est une instance psychique en tant que lieux de représentation, qui se sont souvent vus refuser l’accès à la conscience. L’inconscient se traduit par : • • • • Les lapsus. Les rêves. Les actes manqués. les oublis. L’inconscient est une représentation refouler qui supporte les désirs conscient. Le refoulement est un maintien à l’écart de la conscience, de pensées qui pourrait engendrer un déplaisir. Le refoulement fait référence au principe de plaisir et de déplaisir. Principe de plaisir et de déplaisir : principe qui régit le fonctionnement mental, l’ensemble de l’activité psychique ayant pour but d’éviter le déplaisir et rechercher le plaisir. On appelle point de vue topique, ce qui ressort du conscient, de l’inconscient et du préconscient : • ça : fait référence aux instincts : réservoir de l’inconscient. • Moi : fait référence à ce que je suis en tant que sujet. • Surmoi : c’est celui qui fait culpabiliser le moi. C’est l’instance interdictrice. Document RAPH Page 10 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS La bouffée délirante La bouffée délirante est un épisode psychotique transitoire. CARACTERISTIQUE Apparition brusque chez un sujet jusque-là indemne de troubles psychiques. Polymorphisme délirant. Disparition spontanément sans laisser de séquelles. Efficacité quasi continue des neuroleptiques. CLINIQUE Polymorphisme délirant : hallucination, intuition, imagination, interprétation. Conviction délirante : le malade agit comme s'il s'agissait d'une réalité évidente. Trouble de la conscience : mauvaise appréciation de la réalité due au délire. Adhésion à la déréalisation et la dépersonnalisation. Trouble de l'humeur : lié à l'expérience délirante. Alternance de passages maniaques et dépressifs, perplexité anxieuse. Troubles du comportement : fuite face aux persécuteurs, cris immotivés, état stuporeux, risque d’auto / hétéro agressivité. EVOLUTION Guérison sans séquelles. Guérison avec récidive. Organisation chronique : schizophrénie. TRAITEMENT Hospitalisation psychiatrique. Traitement neuroleptique. Psychothérapie. Document RAPH Page 11 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Les états limites Les états limites sont des pathologies chroniques comprises entre les pathologies psychotiques et les pathologies névrotiques. CLINIQUE Les états limites sont caractérisés par le regroupement et la variété des signes. Angoisse : massive, constante, diffuse, associé à un sentiment d'ennui et de manque qui est associé à un trouble de l'identité, le patient a l'impression de ne pas être réel. Dépression : importance du sentiment d'abandon, de désespoir, de vide. Il y a une demande d'aide, un besoin de la présence d'autrui. Il n'y a pas de ralentissement psychomoteur, ils sont impulsifs, il y a donc une facilité des actes suicidaires qui sont imprévisibles. Instabilité, impulsivité, agressivité : rupture sentimentale fréquente, appétence pour la toxicomanie, conduites sexuelles déviantes, actes de délinquance. Le patient est conscient de ses actes et les critiques. Syndrome névrotique : hystérie sans érotisation, phobies proches du délire, obsessions, hypochondrie (passée de l'angoisse au délire) EVOLUTION – COMPLICATION Complication des syndromes dépressifs : passage à l'acte suicidaire. Evolution vers des conduites anti-sociales : délinquance. Polytoxicomanie. Episodes psychotiques brefs sur des thèmes de persécutions. MECANISME PHYSIOPATHOLOGIQUE Clivage : mécanisme de défense contre l'angoisse. C'est la cœxistence simultanée de deux systèmes de représentation totalement opposés. Idéalisation : idée que l'autre n'a que des qualités. Identification projective : c'est le rejet à l'extérieur de ce que le sujet refuse en lui : rejet des mauvaise images de soi qui ont été séparé par le clivage. Déni : c'est le refus de reconnaître une réalité qui pourrait être traumatisante. TRAITEMENT Hospitalisation. Chimiothérapie pour le traitement des complications. Psychothérapie. Document RAPH Page 12 Tribune libre – Présentation réalisée par Patrick LANDAIS Les perversions La perversion est une anomalie du comportement, c'est un trouble des conduites sexuelles. On distingue 3 types de troubles, pouvant être indépendants ou associés : Troubles de la préférence sexuelle ou déviation sexuelle. Troubles d'objet sexuel. Troubles de zones sexuelles. LES TROUBLES DE LA PREFERENCE SEXUELLE ET D'OBJET Il s'agit pour le sujet de réaliser un mode d'excitation de l'acte sexuel ne correspondant pas aux "normes" habituelles et naturelles de l'acte. Certains scénarios et mises en scène deviennent Nécessaires à l'accomplissement de ce dernier Voyeurisme : excitation sexuelle obtenue par l'observation cachée et répétée de couples lors d'un rapport sexuel sans désir d'y participer directement. Travestisme : excitation est obtenue par le port de vêtements du sexe opposé sans trouble associé de l'identité sexuelle. Fétichisme : désigne l'utilisation indispensable d'objets afin d'obtenir l'excitation sexuelle. Exhibitionniste : excitation sexuelle obtenue par l'exposition de ses organes génitaux devant un inconnu, en général en lieu public, le poussant à la masturbation devant sa victime sans qu'il cherche à obtenir de cette dernière une relation sexuelle. Sadisme : excitation sexuelle obtenue en faisant souffrir son partenaire, corporellement, ou grâce à des humiliations morales. Le viol est une forme de sadisme. Masochisme : excitation sexuelle exacerbée par la souffrance et l'humiliation provoquée par l'autre partenaire. Il se met en position d'esclave dominé. Pédophilie : excitation sexuelle obtenue avec une relation sexuelle avec un enfant. Inceste : acte sexuel accompli au sein d'une même famille, traditionnellement associé à l'alcoolisme. Il concerne le plus souvent la relation père/fille ou frère/soeur. Zoophilie : acte sexuel accompli de façon préférentielle avec un animal. Frotteurisme : Excitation sexuelle obtenue par les attouchements et caresses des fesses et seins des femmes inconnues en milieu public. Triolisme : l'excitation sexuelle n'est obtenue qu'en présence d'un troisième partenaire actif. LES TROUBLES DE ZONES CORPORELLES Pathologiques que s'ils sont imposés au partenaire, indispensables au déroulement de l'acte sexuel et exclusifs (c'est à dire à l'exception de tout autre acte): Sodomie (coït anal). Fellation ou cunnilingus exclusifs. Document RAPH Page 13