→ la sommation peut être temporelle : intégration des différents messages nerveux issus d’une même synapse sur un
certain temps.
Le message nerveux résultant est véhiculé par le motoneurone jusqu’au muscle.
Un muscle est formé par plusieurs cellules (=fibres) musculaires :
un même motoneurone peut innerver plusieurs fibres dans un muscle
on parle d'unité motrice : plusieurs fibres musculaires innervées par un même motoneurone
(mais une fibre musculaire n'est innervée que par un seul motoneurone) :
1 motoneurone → plusieurs cellules musculaires
2. Plasticité et motricité cérébrale : bilan activités 2 et 4
Cartes motrices : ensemble des régions du cortex moteur activées lors de la réalisation d’un mouvement.
La comparaison des cartes motrices chez différents individus effectuant le même mouvement montre l’existence de
différences importantes.
En effet, sous l'action de facteurs de l’environnement, des réorganisations au niveau du cortex moteur se produisent :
c’est la plasticité cérébrale.
Plasticité cérébrale : capacité d’adaptation anatomique et fonctionnelle du cerveau en fonction des expériences
vécues par l’individu.
La plasticité cérébrale se caractérise par la capacité des neurones à établir des nouvelles connexions entre eux au
niveau des synapses.
La plasticité cérébrale et apprentissage
Lors des apprentissages, notamment durant l’enfance mais pas seulement, de nouvelles connexions neuronales se
forment, alors que régressent celles qui ne sont pas sollicitées.
De nouvelles synapses se mettent en place, sont maintenues et renforcées, tandis que d’autres disparaissent.
→ Les spécificités individuelles dans le cortex moteur s’acquièrent au cours du développement, de l'apprentissage des
gestes et de l'entraînement. L'architecture du cerveau de chaque individu résultant de son développement est donc
unique.
Cette plasticité cérébrale que l’on retrouve dans d’autres parties du cerveau comme dans le cortex visuel, est une
propriété générale du système nerveux central.
La plasticité cérébrale après un accident
Chez l’adulte, un accident vasculaire cérébral (AVC) entraîne souvent la présence d’une zone lésée dans le cerveau. Si
cette zone est localisée dans le cortex moteur, l’AVC peut être responsable d’une perte de motricité.
Mais certains patients peuvent récupérer une partie ou quasiment toutes leurs facultés motrices et sensitives après
quelques mois. La zone lésée reste détruite mais des remaniements affectant des zones voisines permettent la
récupération de la fonction motrice.
Cette récupération du déficit moteur due à la plasticité cérébrale est d’autant plus importante qu’une rééducation est
entreprise rapidement après l’AVC.
Conclusion du chapitre 16
Par la plasticité cérébrale, l'environnement (apprentissage ou entraînement, récupération après accident)
conditionne la mise en place de l'architecture du système nerveux, unique pour chaque individu.
De manière générale, le nombre de neurones diminuent tout au long de la vie (6 à 10 % environ). Les apprentissages
sont souvent plus aisés chez les jeunes enfants que chez les adultes : il semblerait que les possibilités de plasticité
cérébrale diminuent aussi avec l’âge sans pour autant disparaître totalement.
Les neurones que nous possédons constituent un véritable capital à conserver et à entretenir.