Délivré par le
Centre international d’études supérieures
en sciences agronomiques
Montpellier
Préparée au sein de l’école doctorale d’Économie et
Gestion de Montpellier (EDEG)
Et de l’unité de recherche : Marchés, Organisations,
Institutions et Stratégies d’Acteurs (MOISA)
Spécialité : Sciences Économiques
Présentée par Patrice R. ZIDOUEMBA
Soutenue le 12 Décembre 2014 devant le jury composé de
Mr Michiel Alexander KEYZER, Professeur, Centre for World Food Studies, Amsterdam
Rapporteur
Mme Catherine ARAUJO-BONJEAN, Chargée de recherche, CNRS Clermont Ferrand
Rapporteur
Mme Betty WAMPFLER, Professeur, IRC-SupAgro, Montpellier
Examinatrice
Mme Sandrine DURY, Chargée de recherche, CIRAD Montpellier
Examinatrice
Mme Françoise GERARD, Chercheur en économie, CIRAD, Nogent sur Marne
Co-Directrice
Mr Michel BENOIT-CATTIN, Chercheur en économie, CIRAD, Montpellier
Directeur
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Sécurité alimentaire, productivité agricole et investissements publics au Burkina Faso:
une analyse à l’aide d’un modèle d’Équilibre Général Calculable dynamique et
stochastique
Résumé : Le Burkina Faso, avec plus de 20% de la population souffrant de sous-alimentation (FAO) est
confronté à une forte insécurité alimentaire à l’instar d’autres pays d’Afrique subsaharienne. Ce pays a mis en
place, depuis son accession à l’indépendance en 1960, des politiques contrastées, d’abord interventionnistes au
lendemain de l’indépendance, puis libérales depuis les années 90 dans le cadre des programmes d’ajustement
structurel avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale. Différentes stratégies de lutte contre
la pauvreté ont été mises en place depuis les années 2000 : des Cadres Stratégiques de Lutte Contre la Pauvreté
entre 2000 et 2010 (CSLP) ont précédé à une Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable
(SCADD) depuis 2011. Mais les résultats sont restés très mitigés en termes de réduction de la pauvreté et de
l’insécurité alimentaire. Cette thèse tente d’analyser les dynamiques à l’œuvre expliquant la faiblesse des progrès
au niveau des indicateurs sociaux, notamment la pauvreté et la sécurité alimentaire en dépit des performances
macroéconomiques enregistrées depuis quelques décennies. Un modèle d’Équilibre Général Calculable (EGC) est
utilisé et calibré sur les grandes tendances de l’économie burkinabè. Il sert ainsi, d’une part, à analyser les
mécanismes explicatifs à l’œuvre, et d’autre part, à tester deux types de scénarios, le premier supposant une
dégradation de la productivité agricole qui découlerait d’une dégradation des ressources naturelles et du
changement climatique, mis en évidence dans la littérature. Le second teste un vaste programme d’investissement
public dans l’agriculture. Les résultats montrent que la dynamique actuelle est conforme aux analyses en termes
de piège à pauvreté : les contraintes naturelles (faible dotation en ressources naturelles) et la forte croissance
démographique, renforcées par la faiblesse des biens publics se traduisent par une faible productivité du travail et
donc des revenus et une épargne faibles impliquant peu d’investissement à l’origine de la faiblesse de la
productivité du travail. La dégradation de la productivité agricole augmente considérablement l’insécurité
alimentaire des pauvres et diminue fortement la croissance économique globale tandis que des investissements
publics efficaces dans l’agriculture peuvent permettre des progrès importants et rapides et résoudre le dilemme de
la politique agricole : ils sont bénéfiques aux ruraux et encore plus aux urbains pauvres.
Mots Clés : Sécurité alimentaire, Pauvreté, Burkina Faso, Équilibre Général Calculable, Investissement
public, productivité agricole
Food security, agricultural productivity and public investment in Burkina Faso: a
dynamic and stochastic computable general equilibrium model analysis
Abstract: Burkina Faso, with more than 20% of the population suffering from undernourishment (FAO), is
facing severe food insecurity like other sub-Saharan African countries. This country has implemented, since its
independence in 1960, contrasting policies, initially interventionist policies in the aftermath of independence, and
then liberal policies since the 90s as part of structural adjustment programs with the International Monetary Fund
(IMF) and the World Bank. Different strategies against poverty have been implemented since the 2000s: Poverty
Reduction Strategy Plans (PRSP), from 2000 to 2010, preceded a Strategy for Accelerated Growth and Sustainable
Development (SAGSD) since 2011. But the results remained much mitigated in terms of poverty and food
insecurity reduction. This thesis attempts to analyze the dynamics at work behind the weak progress in social
indicators, including poverty and food security, despite macroeconomic performance recorded in recent decades.
A Computable General Equilibrium Model (CGE) is used and calibrated on the major trends of Burkina Faso
economy. It serves thus, on the one hand, to analyze explanatory mechanisms at work, and on the other hand to
test two types of scenarios, the first assuming a decline in agricultural productivity that would result from a
degradation of natural resources and climate change as highlighted in the literature. The second tests a large
program of public investment in agriculture. The results show that the current dynamics can be analyzed in terms
of poverty trap: natural constraints (poor endowment in natural resources) and high population growth, reinforced
by weak public goods result in low labor productivity causing low revenue, low savings and then low investments
behind the low labor productivity. A degradation of agricultural productivity significantly increases food insecurity
of the poor and greatly reduces overall economic growth, while efficient public investment in agriculture can
provide significant and rapid progress and solve the dilemma of agricultural policy: they are beneficial to rural and
much more to urban poor populations.
Key words: Food Security, Poverty, Burkina Faso, Computable General Equilibrium, Public Investment,
agricultural productivity
2
« Le Centre International d’Études Supérieures en Sciences Agronomiques n’entend donner
aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans cette thèse. Ces opinions
doivent être considérées comme propres à leur auteur »
3
À mes parents, Etienne et Antonie,
À mes frères et sœurs, Lydie, Apolline, Pascal, Anne-Marie, Léa, et Parfait
4
Remerciements
Avant tout propos, je tiens à traduire toute ma gratitude à l’endroit de tous ceux et de toutes
celles, qui, d’une manière ou d’une autre, ont permis l’aboutissement heureux de cette thèse. Je
pense en particulier à Madame Gérard Françoise et à Monsieur Benoit-Cattin Michel qui ont
eu l’amabilité d’accepter de diriger mes travaux durant ces quatre années. J’ai beaucoup
apprécié de travailler sous votre encadrement empreint de rigueur, de suivi régulier et d’une
bienveillance exceptionnelle. Je ne vous en remercierai jamais assez. Je puis vous assurer que
j’ai énormément appris à vos côtés.
Je remercie aussi les membres de mon comité de thèse pour leurs conseils avisés sur
l’avancement de mes travaux. Merci à Bruno Barbier et à Souleymane Ouédraogo. Nos
discussions ont fait grandement avancer ma réflexion.
L’expression de ma profonde gratitude s’adresse également à Madame Catherine Araujo-
Bonjean et à Monsieur Michiel Alexander Keyzer pour avoir généreusement accepté de
rapporter cette thèse. Je remercie l’ensemble des membres du jury pour leur disponibilité à
évaluer cette thèse, témoignant ainsi leur intérêt pour mes travaux.
Mon sincère merci va à tous ceux qui ont accepté relire ma thèse et pour leurs commentaires :
Mathe Syndhia, René Tapsoba, Jean Luc Ahyee et Wendy Ouédraogo. Vos différentes
observations m’ont été fort utiles. S’il reste des erreurs dans le document, c’est uniquement lié
à mes étourderies.
J’adresse un merci spécial à Rachid Doukkali, Professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire
Hassan II qui m’a gentiment reçu à Rabat au but de cette thèse et qui a facilité l’orientation
de celle-ci.
Cette thèse doit également beaucoup au Centre International d’Études Supérieures en Sciences
Agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro) et au Centre de coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) qui m’ont gratifié
de financements qui ont considérablement facilité sa rédaction.
De même, l’excellence des conditions de travail au sein de l’UMR MOISA est bien sûr le socle
sur lequel je me suis appuyé pour l’écriture de cette thèse. La gentillesse et le dynamisme des
chercheurs, du personnel administratif de l’UMR et du Centre de documentation Pierre Bartoli
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