Rapport final v7

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Plateforme régionale de coordination de
l’observation sanitaire et sociale
en Lorraine
Décembre 2009
Troubles du
comportement des
enfants et prise en
charge médico-sociale,
y compris à domicile
Rapport d’étude
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
2
Sommaire
1.
MISSIONS DU GROUPE ......................................................................................... 3
2.
COMPOSITION DU GROUPE ................................................................................. 3
3.
CALENDRIER ...................................................................................................... 3
4.
DEFINITIONS...................................................................................................... 4
5.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES ........................................................................... 5
6.
METHODES......................................................................................................... 7
6.1. ETAT DE LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU COMPORTEMENT EN LORRAINE ...................7
6.2. ETAT DE LA DEMANDE DE PRISE EN CHARGE .....................................................................8
7.
ETAT DE LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU COMPORTEMENT ...................... 8
7.1. PRISE EN CHARGE PAR L’EDUCATION NATIONALE .............................................................8
7.1.1. Enquête statistique annuelle DGESCO/DEPP 2008-2009 ......................................... 8
7.1.2. Examen au cours de la 6e année ............................................................................ 12
7.2. PRISE EN CHARGE DANS LE SECTEUR MEDICO-SOCIAL ..................................................... 13
7.2.1. Offre en places d’hébergement en ITEP et SESSAD pour enfants et adolescents
présentant des troubles du comportement............................................................ 13
7.2.2. Adéquation entre l’offre en ITEP et SESSAD et la population accueillie................. 17
7.2.3. Population atteinte de TCC prise en charge dans le secteur médico-social.......... 19
7.2.4. La population atteinte de troubles de la conduite et du comportement ................ 20
7.2.5. Les sorties des établissements et services ............................................................. 22
7.3. PRISE EN CHARGE PAR LES SERVICES DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE ........... 22
7.3.1. Note méthodologique............................................................................................ 22
7.3.2. Résultats ................................................................................................................ 23
7.4. PRISE EN CHARGE ASSOCIATIVE ................................................................................... 24
7.5. PRISE EN CHARGE MEDICALE ET SOCIALE ...................................................................... 24
8.
ETAT DE LA DEMANDE DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU COMPORTEMENT 24
8.1. ENQUETE MDPH : ENFANTS ET ADOLESCENTS EN ATTENTE DE PLACE ................................ 24
8.1.1. Note méthodologique............................................................................................ 24
8.1.2. Résultats ................................................................................................................ 25
8.2. DONNEES DES SERVICES DE PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE ................................ 25
8.2.1. Note méthodologique............................................................................................ 25
8.2.2. Résultats ................................................................................................................ 25
8.3. DONNEES DE L’ASSURANCE MALADIE ........................................................................... 26
8.3.1. Note méthodologique............................................................................................ 26
8.3.2. Résultats ................................................................................................................ 26
9.
SYNTHESE .........................................................................................................28
9.1. FAUT-IL AMELIORER LE SYSTEME D’OBSERVATION ?......................................................... 28
9.1.1. Constat .................................................................................................................. 28
9.1.2. Recommandations ................................................................................................. 28
9.2. FAUT-IL AMELIORER LES MODALITES DE PRISE EN CHARGE ? ............................................. 28
9.2.1. Constats ................................................................................................................. 28
9.2.2. Recommandations ................................................................................................. 29
9.3. A PROPOS DE LA VIOLENCE AVERE................................................................................ 29
10.
GLOSSAIRE ......................................................................................................30
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Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
3
1. Missions du groupe
Lors de sa réunion du 2 février 2009, le Comité de Pilotage de la Plate-forme régionale de
coordination de l’observation sanitaire et sociale en Lorraine a retenu deux thèmes de travail :
•
Trouble du comportement des enfants et prise en charge médico-sociale y compris à domicile
•
Prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie
Les groupes qui en sont chargés devront fournir, d’ici la fin de l’année 2009, des aides à la décision
sanitaire et sociale.
2. Composition du groupe
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Evelyne Aptel,
Isabelle Armand,
Pascal Bernard,
Evelyne Bourceret,
Edith Chevalier,
Hélène Dallaire,
Danielle Dell’Era,
Catherine Forfert Sehnal,
Anne-Marie Joseph,
Patrick Laure,
Christine Meyer,
Carola Ortega-Trur,
Jean-Marc Parant,
Marie-Laurence Romain,
Nathalie Spatz,
Rectorat de l’Académie de Nancy-Metz
Inspection Académique de Meurthe et Moselle
Conseil régional
DRASS de Lorraine
DR Service Médical Alsace-Moselle
DDASS de Meurthe et Moselle
DRASS Lorraine
Conseil Général de Moselle
MDPH de Moselle
DRDJS de Lorraine
DIR PJJ
Conseil Général de Moselle
DR Service Médical Nord-Est
ORSAS Lorraine
DRASS de Lorraine
3. Calendrier
Définitions (avril 2009)
Recueil des données (avril - juin 2009)
Mise en forme et analyse (juin-septembre 2009)
Rapport d'étape (septembre 2009)
Analyse et propositions (septembre - novembre 2009)
Remise du rapport final (décembre 2009)
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Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
4
4. Définitions
Le groupe évoque les différentes situations de troubles de comportement chez les mineurs d’âge et
les modalités de prise en charge selon les institutions et établissements en Lorraine.
Il apparaît rapidement la nécessité d’utiliser une définition commune. Après discussion, il est
décidé, à titre purement opérationnel, de définir :
•
« enfants » par : mineur (âgé de 0 à 18 ans) ;
•
« troubles du comportement » par : tout trouble du comportement qui déclenche une demande
d’aide institutionnelle, en référence à l’une des classifications suivante :
o
Classification internationale des maladies, 10e édition (CIM-10),
o
Diagnostic and Statistical Manual – revision IV (DSM-IV)
o
Classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent 2000 (CFTMEA)
Exemple : principaux chapitres de la CFTMEA 2000
1. Autisme et Troubles psychotiques
2. Troubles névrotiques
3. Pathologies limites
4. Troubles réactionnels
5. Déficiences mentales (arriérations, débilités mentales, démences)
6. Troubles du développement et des fonctions instrumentales
7. Troubles des conduites et des comportements
8. Troubles à expression somatique
9. Variations de la normale
Définition du trouble des conduites selon l’INSERM
« Le trouble des conduites s'exprime chez l'enfant et l'adolescent par une palette de comportements très divers qui vont
des crises de colère et de désobéissance répétées de l'enfant difficile aux agressions graves comme le viol, les coups
et blessures et le vol du délinquant. Sa caractéristique majeure est une atteinte aux droits d'autrui et aux normes
sociales.
Les classifications internationales (DSM-IV et CIM-10) définissent les différents critères diagnostiques du trouble des
conduites : agressions, brutalités, destructions de biens matériels, vols, fraudes, violations de règles. Ceux-ci
recouvrent largement les items servant à répertorier les diverses conduites délinquantes. Si le trouble des conduites
implique nécessairement la transgression des normes sociales établies, dans un espace socioculturel donné, tout acte
antisocial a contrario ne peut être attribué au seul trouble des conduites.
Le concept de trouble, en santé mentale, renvoie à un ensemble de conditions morbides susceptibles de caractériser
l'état de dysfonctionnement comportemental, relationnel et psychologique d'un individu en référence aux normes
attendues pour son âge. En ce sens, le trouble des conduites se définit avant tout par la répétition et la persistance de
conduites au travers desquelles sont bafoués les droits fondamentaux d'autrui et les règles sociales. Comme pour la
majorité des troubles du comportement dits externalisés, l'expression clinique du trouble des conduites est fonction de
l'âge du sujet. Pendant l'enfance, les manifestations du trouble des conduites se limitent le plus souvent au milieu
familial et scolaire. Le trouble affecte le fonctionnement général de l'enfant et peut être associé à de moindres
capacités d'apprentissage. À l'adolescence, il va s'étendre à tout l'environnement social et peut entraîner des conduites
à risque, une sexualité non protégée, des grossesses précoces chez les filles, des abus de substances, voire une
criminalité.
Selon l'âge de survenue (avant ou après la dixième année), la symptomatologie et l'évolution du trouble diffèrent, avec
un pronostic plus péjoratif et un risque élevé d'évolution vers une personnalité antisociale à l'âge adulte lorsque
l'apparition est précoce.
Un trouble déficit de l'attention/hyperactivité ou un trouble oppositionnel avec provocation est souvent associé de
façon comorbide au trouble des conduites. Ces deux troubles comorbides favorisent la persistance du trouble des
conduites et accentuent sa sévérité. La question des liens entre ces trois troubles reste, cependant, posée : facteurs de
risque, prédicteurs ou entités cliniques des formes comorbides. Le trouble des conduites peut également être associé
à d'autres types de troubles mentaux : trouble anxieux, trouble de l'humeur, trouble lié à la consommation abusive de
substances psychoac-tives ou encore trouble des apprentissages »
Extraits de « Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent » - Expertise collective, Editions INSERM, septembre 2005.
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Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
5
5. Données épidémiologiques
Il n’existe quasiment aucune donnée épidémiologique sur les troubles de la conduite et des
comportements chez les enfants et adolescents en France.
En se référant à la Classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent, un
ancien article suggère que l’incidence des troubles des conduites serait comprise entre 2 % et 6 %,
avec une fréquence trois à quatre fois supérieure chez les garçons, et qu’elle augmenterait jusqu’à
7-10 % entre 12 et 16 ans1. Un autre travail, portant sur une population européenne d’enfants de 12
ans, observe une incidence de 7 à 8 %2.
Un travail mené dans les Bouches-du-Rhône auprès des 643 adolescents vivant en foyers sociaux
rapporte un taux de trouble des conduites de 15,3 % (IC 95 % : 10,6 – 21,5). Les auteurs comparent
ce résultat au taux décrit dans l’expertise collective de l’INSERM (3 – 9 %)3.
Une étude menée à Chartres dans 18 écoles primaires auprès de plus de 2 000 enfants âgés de 6 à
11 ans rapporte une prévalence de 6,5 % (9 % chez les garçons et 3 % chez les filles) avec 2,8 % de
troubles sévères. Le pourcentage est significativement plus élevé dans les classes d'enseignement
adapté (17 %) comparée à celui observé dans les autres classes. Il n'y a pas de différence entre les
écoles publiques et les écoles privées4.
En région Lorraine, le tableau 1 présente les données de population par classes d’âge et par
départements.
A celles-ci sont appliqués des taux de prévalence, estimations hautes et basses de l’expertise
collective de l’INSERM.
Sur la base de ces taux nationaux, le nombre potentiel d’enfants ou d’adolescents susceptibles de
présenter un trouble oppositionnel avec provocation (TOP) ou un trouble des conduites est calculé
pour chaque département.
Ainsi en région Lorraine le nombre d’enfants et d’adolescents présentant un TOP est à estimer dans
une fourchette comprise entre 8 431 et 14 246. Idem pour le trouble de la conduite proprement dit
qui est à estimer dans une fourchette comprise entre 9 827 et 20 643.
Globalement l’ensemble de ces deux sous-groupes représente une population à estimer dans une
fourchette comprise entre 18 259 et 34 890 enfants et adolescents, soit 4,6 à 8,7 % de la population
âgée de 5 à 18 ans.
Il n’est cependant sans doute pas possible d’additionner ces deux entités puisqu’un même sujet est
susceptible de présenter à la fois un trouble de la conduite et un TOP.
1
Muratori F, Milone A, Viglione V & al. Les troubles de la conduite à l’adolescence : violence, agressivité et identification, La
psychiatrie de l'enfant 2001/2 ; 442 :415-446.
2
Laitinen-Krispijn S, Van der Ende J, Wierdsma A, Verhulst F. (Predicting adolescent mental health service use in a
prospective record-linkage study, J Acad Child Adolesc Psychiatry 1999 ; 38 :1073-1080.
3
Bronsard G, Simeoni MC, Campredon S & al. Prévalence des troubles mentaux chez les adolescents des milieux socioéducatifs. MDA, DRESS, mai 2008.
4
Fombonne E. The Chartres Study: I. Prevalence of psychiatric disorders among French school-age children. Br J Psychiatry
1994, 164 : 69-79.
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Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
6
Tableau 1 : Estimation de la prévalence des troubles de la conduite proprement dit ou des
troubles oppositionnels avec provocation chez les enfants et adolescents de 5 à 18 ans en 2007
0-4 ans
135 158
MEURTHE
ET
MOSELLE
42 762
11 769
58 978
21 649
5-9 ans
137 826
42 382
12 205
60 232
23 007
10-14 ans
138 552
42 294
11 610
61 361
23 287
15-19 ans
156 060
52 244
12 436
67 789
23 591
20-24 ans
158 180
58 253
10 944
68 458
20 525
25-54 ans
958 143
290 841
77 166
440 182
149 954
652 581
2 336 500
197 224
726 000
57 370
193 500
280 500
1 037 500
117 487
379 500
Population des moins de 6 ans
162 973
51 439
14 227
71 146
26 161
Population des 6 à 16 ans
309 658
95 135
26 493
136 430
51 600
Femmes de 15 à 49 ans
546 693
175 896
41 835
246 997
81 965
Jeunes de 18 à 25 ans
253 689
91 498
18 124
109 966
34 101
Estimation enfants de 5-12 ans*
220 957
67 758
19 171
97 049
36 979
Estimation adolescents de 13-18 ans*
180 269
58 713
14 593
78 776
28 188
Estimation enfants et adolescents de 5-18 ans*
401 226
126 471
33 764
175 824
65 167
Classes d'âge
LORRAINE
55 ans ou +
Ensemble
MEUSE
MOSELLE
VOSGES
Trouble oppositionnel avec provocation chez les 5-12 ans
Estimation basse = 3%
6 629
2 033
575
2 911
1 109
Estimation haute = 4%
8 838
2 710
767
3 882
1 479
Trouble oppositionnel avec provocation chez les 13-18 ans
Estimation basse = 1%
1 803
587
146
788
282
Estimation haute = 3%
5 408
1 761
438
2 363
846
Estimation = 2%
4 419
1 355
383
1 941
740
Trouble des conduites proprement dit chez les 5-12 ans
Forme agressive Estimation < 1%
2 210
678
192
970
370
Forme non agressive Estimation basse = 1%
2 210
678
192
970
370
Forme non agressive Estimation haute = 2%
4 419
1 355
383
1 941
740
Estimation basse = 3%
5 408
1 761
438
2 363
846
Estimation haute = 9%
16 224
5 284
1 313
7 090
2 537
Forme agressive Estimation basse = 1%
1 803
587
146
788
282
Forme agressive Estimation haute = 2%
3 605
1 174
292
1 576
564
Forme non agressive Estimation basse = 4%
7 211
2 349
584
3 151
1 128
Forme non agressive Estimation haute = 6%
10 816
3 523
876
4 727
1 691
1 585
Trouble des conduites proprement dit chez les 13-18 ans
Total trouble de la conduite proprement dit chez les enfants et adolescents de 5 à 18 ans
Estimation basse
9 827
3 117
821
4 304
%
2,45
2,46
2,43
2,45
2,43
Estimation haute
20 643
6 639
1 697
9 031
3 276
%
5,15
5,25
5,03
5,14
5,03
1 391
Total trouble oppositionnel avec provocation chez les enfants et adolescents de 5 à 18 ans
Estimation basse
8 431
2 620
721
3 699
%
2,10
2,07
2,14
2,10
2,13
Estimation haute
14 246
4 472
1 205
6 245
2 325
%
3,55
3,54
3,57
3,55
3,57
Total trouble de la conduite proprement dit ou trouble oppositionnel avec provocation chez les enfants et adolescents
de 5 à 18 ans
Estimation basse
18 259
5 736
1 542
8 003
2 976
%
4,55
4,54
4,57
4,55
4,57
Estimation haute
34 890
11 111
2 901
15 276
5 601
%
8,70
8,79
8,59
8,69
8,60
Sources : estimation population 1er janvier 2007 INSEE.
* classes d'âge reconstituées sur la base des données INSEE.
Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent - ouvrage d'expertise collective, Editions INSERM, septembre 2005.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
7
6. Méthodes
6.1. Etat de la prise en charge des troubles du comportement en Lorraine
L’état des troubles du comportement en Lorraine n’est pas connu avec précision à ce jour.
Afin d’en tenter un recensement, si possible à l’échelle des territoires, différentes sources
de données ont été mobilisées (Education nationale, PJJ, DRASS, MDPH, PMI, Assurance
maladie).
Origine des données recueillies et analysées :
•
L’enquête statistique annuelle DGESCO/DEPP, relative aux élèves porteurs de
maladies invalidantes ou de handicap, scolarisés dans le 1er ou le 2e degré de
l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat. Toutefois, ces élèves
ne relèvent pas systématiquement de la définition énoncée plus haut. Echelon
géographique concerné : l’établissement, mais il n’est pas certain que les données
soient disponibles à ce niveau.
•
L’activité des médecins de l’Education Nationale.
•
L’enquête Etablissements Spécialisés (ES). Menée tous les quatre ans, elle fournit un
recueil individuel des enfants et adolescents hébergés en établissement spécialisés,
avec la description de leurs pathologies (ex : autisme et autres troubles envahissant
du développement, psychose infantile, trisomie) et de leurs déficiences (dont
troubles de la conduite et du comportement, déficience du psychisme etc.). Echelon
géographique disponible : l’établissement, donc la commune. Deux types de
résultats ont été produits à partir de l’enquête Etablissements Spécialisés 2006 :
•
-
Le premier concerne les caractéristiques des enfants et adolescents
présentant des troubles de la conduite et du comportement (TCC) et
identifiés par un médecin, quel que soit le lieu d’implantation de
l’établissement ou le service dans lesquels ils sont pris en charge.
-
Le second est une étude de la population hébergée et prise en charge dans
les Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques (ITEP) et les Services
d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile (SESSAD) (dont les places
identifiées TCC).
L’enquête nationale de la PJJ. Elle fournit des données brutes sur les enfants et
adolescents pris en charge, quel que soit le motif (elle n’est pas limitée aux troubles
du comportement). A cela pourrait d’ajouter les données des Centres Educatifs
Renforcés (CER) et des Centres Educatifs Fermés (CEF), des foyers d’hébergement
PJJ et des milieux ouverts (qui incluent des adolescents de moins de 16 ans n’étant
plus scolarisés).
Il est important de noter que ces sources ne fournissent pas de données comparables ou
cumulables, car leurs définitions des « troubles du comportement » sont volontiers
différentes et elles peuvent concerner les mêmes enfants. Elles constituent donc des angles
de vision pluriels mais complémentaires d’un même objet singulier.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
8
6.2. Etat de la demande de prise en charge
L’état de la demande de prise en charge des troubles du comportement en Lorraine n’est
pas connu avec précision à ce jour.
Pour en dresser un premier tableau, non exhaustif, différentes sources de données ont été
utilisées :
•
Le nombre d'enfants et d'adolescents en attente de places dans les établissements et
services médicosociaux : données des Maisons Départementales des Personnes
Handicapées (MDPH). Echelon concerné : les quatre départements.
•
Les données des services de Protection maternelle et infantile (PMI) des Conseils
Généraux.
•
La nature des affections de longues durées de l’Assurance Maladie.
7. Etat de la prise en charge des troubles du comportement
7.1. Prise en charge par l’Education Nationale
7.1.1. Enquête statistique annuelle DGESCO/DEPP 2008-2009
Note méthodologique
Le tableau 2 est extrait de l'enquête statistique éducation nationale DGESCO/DEPP 20082009 relative aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans
les 1er et 2e degrés de l'enseignement public et de l'enseignement privé sous contrat.
Cette enquête a pour objectif de recenser tous les enfants scolarisés dans l'enseignement
pré-élémentaire, élémentaire et dans le second degré public et privé sous contrat qui, en
raison d'un handicap ou d'un trouble de la santé, ont besoin d'aménagements
significatifs de leur scolarité pour une durée importante.
Il est important de retenir que ce recueil de données ne répond pas à des exigences de
santé publique, mais vise à repérer la nature et l'ampleur des moyens qui doivent être
mobilisés au sein des écoles et des établissements particuliers des élèves concernés.
Sont recensés notamment les enfants scolarisés, porteurs de troubles psychiques qui
recouvrent les troubles de la personnalité, les troubles du comportement comme les
troubles envahissants du développent (TED) dont l'autisme. De même, les pathologies
psychiques comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les dépressions graves,
etc.
C'est avec ces réserves qu'il faut considérer les chiffres recensés par cette enquête : les
chiffres concernent les troubles psychiques dans leur ensemble, y compris les troubles du
comportement mais qui ne sont qu'un sous-ensemble.
Résultats
Dans les quatre départements lorrains, près de 80 % des élèves atteints de troubles
psychiques sont scolarisés dans une classe ordinaire exclusivement (Tableau 2).
La part d’élèves atteints de troubles psychiques scolarisés dans une classe ordinaire est
plus forte dans le 1er que dans le 2e degré en Meurthe et Moselle (respectivement 81,4 % et
68,7 %, p < 0,01).
En revanche, elle est plus faible en Meuse (86 ,2 % et 100,0 %, p < 0,01) et dans les Vosges
(68,2 % et 81,6 %, p < 0,05). Il n’y a pas de différence en Moselle.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
9
Tableau 2 : Nombre d’élèves atteints de troubles psychiques et mode de scolarisation (source :
Enquête DGESCO/DEPP)
54
Mode de scolarisation
55
57
88
académie
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
degré degré degré degré degré degré degré degré degré degré
total
Scolarisation exclusive dans
une classe ordinaire
250
79
69
53
241
76
101
62
661
270
931
Scolarisation dans une
classe ordinaire avec appui
d'un enseignant spécialisé
34
34
-
-
10
8
4
3
48
45
93
Scolarisation en CLIS1/UPI1
et dans une classe ordinaire
7
1
8
-
20
4
13
7
48
12
60
Scolarisation
exclusive en CLIS1/UPI 1
16
1
3
-
34
2
29
4
82
7
89
-
-
-
-
-
-
1
-
1
-
1
307
115
80
53
305
90
148
76
840
334
1174
Scolarisation
exclusive en CLIS 2
TOTAUX
CLIS – Classe d'intégration scolaire
UPI – Unité pédagogique d'intégration
Les CLIS ont pour vocation d’accueillir des élèves en situation de handicap dans des écoles ordinaires
afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire (Circulaire n°
2009-087 du 17 juillet 2009).
•
CLIS 1 : classes destinées aux élèves dans la situation de handicap procède de troubles des fonctions
cognitives ou mentales. En font partie les troubles envahissants du développement ainsi que les
troubles spécifiques du langage et de la parole.
•
CLIS 2 : classes destinées aux élèves en situation de handicap auditif avec ou sans troubles associés
•
CLIS 3 : classes destinées aux élèves en situation de handicap visuel avec ou sans troubles associés
•
CLIS 4 : classes destinées aux élèves en situation de handicap moteur dont font partie les troubles
dyspraxiques, avec ou sans troubles associés, ainsi qu’aux situations de pluri-handicap.
Les UPI sont des structures pédagogiques d’appui à l’intégration scolaire des adolescents en situation de
handicap dans l’enseignement secondaire (Circulaire n°2001-035 du 21 février 2001).
La majorité (72 %) des élèves atteints de troubles psychiques est scolarisée à temps plein
(Tableau 3) et bénéficie d’un Projet personnalisé de scolarisation au titre du handicap
(Tableau 4).
Tableau 3 : Temps de scolarisation des élèves atteints de troubles psychiques (source : Enquête
DGESCO/DEPP)
Troubles psychiques
nombre d'élèves en 2008-2009 (public et privé) – effectifs globaux
54
55
57
88
académie
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
1er
2nd
degré degré degré degré degré degré degré degré degré degré
total
Temps complet
223
106
58
51
215
85
43
49
539
291
830
Temps partiel (éduc.nation.
uniquement)
17
2
3
-
28
-
93
16
141
18
159
Temps partiel dans
le cadre d'une
scolarisation
partagée
ME
57
6
18
2
54
1
11
11
140
20
160
Autre
10
1
1
-
8
4
1
-
20
5
25
ME – Médico-éducatif
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
10
Tableau 4 : Elèves atteints de troubles psychiques et Projet Personnalisé de Scolarisation
(source : Enquête DGESCO/DEPP)
Troubles psychiques
nombre d'élèves en 2008-2009 (public et privé) – effectifs globaux
54
55
nd
57
88
PAI avec aménagement de
scolarité
nd
académie
1er
2
1er
2
1er
2
1er
2
1er
2nd
degré degré degré degré degré degré degré degré degré degré
PPS établi ou en cours
d’élaboration
nd
nd
total
306
110
80
53
304
86
146
67
836
316
1 152
1
5
-
-
1
4
2
9
4
18
22
PPS – Projet personnalisé de scolarisation
PAI – Projet d'accueil individualisé
Le Projet personnalisé de scolarisation (PPS) a pour but de permettre la scolarisation de l'enfant
handicapé dans les meilleures conditions. Son initiative revient aux parents : ils en adressent la demande
à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Ils peuvent prendre contact avec
l'enseignant référent pour être informés avec précision sur la démarche à suivre. La décision relève de la
Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Il est élaboré par les
équipes pluridisciplinaires, qui sont des commissions techniques au service de la CDAPH (Circulaire n°
2006-126 du 17 août 2006).
Le Projet d’accueil individualisé (PAI) a pour but de faciliter l’accueil d’élèves malades, après une
réflexion commune des différents intervenants impliqués dans la vie de l’enfant. Il est mis au point, à la
demande de la famille, ou en accord et avec la participation de celle-ci, par le directeur d’école, le chef
d’établissement, ou le directeur de l’établissement ou du service d’accueil d’enfants de moins de six ans.
Le rôle de chacun et la complémentarité des interventions sont précisés dans un document écrit. Celui-ci
associe l’enfant ou l’adolescent, sa famille, l’équipe éducative ou d’accueil, les personnels de santé
rattachés à la structure, les partenaires extérieurs et toute personne ressource. Sont notamment précisés
les conditions des prises de repas, interventions médicales, paramédicales ou de soutien, leur fréquence,
leur durée, leur contenu, les méthodes et les aménagements souhaités. Le protocole d’urgence est joint
dans son intégralité au PAI. (Cìrculaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003).
Un peu plus de la moitié des élèves atteints de troubles psychiques bénéficie d’un
accompagnement, le plus souvent à temps partiel. Il s’agit :
•
d’Emplois Vie Scolaire, dont l’indication est posée par l’Education nationale ;
•
d’Auxiliaire de Vie scolaire individuel, indiquée par la MDPH (Tableau 5).
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
11
Tableau 5 : Accompagnement des élèves atteints de troubles psychiques (source : Enquête
DGESCO/DEPP)
Troubles psychiques
nombre d'élèves en 2008-2009 (public et privé) – effectifs globaux
54
55
57
1er
2nd
1er
2nd
degré degré degré degré
1er
degré
88
académie
2nd
1er
2nd
1er
degré degré degré degré
2nd
degré
total
L’élève bénéficie à temps plein d'un
assistant d'éducation/AVSi
17
8
19
4
44
6
9
1
89
19
108
L'élève bénéficie à temps partiel
d'un assistant d'éducation/AVSi
89
14
33
1
55
6
37
8
214
29
243
L'élève bénéficie à temps plein d'un
EVS/AVSi
8
1
-
-
38
1
5
1
51
3
54
L'élève bénéficie à temps partiel
d'un EVS/AVSi
86
1
-
-
31
1
25
-
142
2
144
L'élève bénéficie du soutien régulier
d'un assistant d'éducation-AVS
collectif
25
1
11
1
6
13
37
3
79
18
97
Pas d'accompagnement
82
90
17
47
131
63
35
63
265
263
528
EVS – Emploi vie scolaire
AVSi – Auxiliaire de vie scolaire individuel
Près de 14 % des élèves bénéficient d’un accompagnement individuel à temps plein par un
AVSi ou un EVS, ce qui témoigne de la sévérité des troubles. De plus, 20,7 % ont un
accompagnement humain à temps partiel. On observe également que 8 % des élèves ont le
soutien régulier d’un AVS collectif.
Les écarts observés entre les chiffres du 1er et du 2e degré s’expliquent, notamment, par le
fait que la totalité des élèves du 1er n’entrent pas en collège.
Parmi les « Contrats d'Accompagnement dans l'emploi » et les « Contrats d'Avenir » (décrets n° 2005-243
et 2005-242 du 17 mars 2005), environ 45000 ont été attribués à l'Education nationale. Ils constituent les
Emplois Vie Scolaire (EVS). Plusieurs fonctions peuvent être proposées aux EVS, selon les besoins de
l'établissement et selon leur profil :
•
aide aux élèves en situation de handicap,
•
assistance administrative, notamment aux directeurs d'école primaire,
•
aide à l'accueil, à la surveillance et à l'encadrement des élèves,
•
participation à l'encadrement des sorties scolaires
•
aide à la documentation
•
aide à l'animation des activités culturelles, artistiques ou sportives
•
aide à l'utilisation des nouvelles technologies.
L’auxiliaire de vie scolaire individuel (AVS-i) accompagnant un élève porteur d’un handicap en milieu
ordinaire peut être amené à effectuer quatre types d’activités (Circulaire n°2003-092 du 11 juin 2003) :
•
intervention dans la classe définies en concertation avec chaque enseignant (aide à l’installation de
l’élève dans de bonnes conditions, aide pour écrire ou manipuler le matériel dont l’élève a besoin),
ou en dehors des temps d’enseignement (interclasses, récréation, repas, etc),
•
participation à des sorties de classes occasionnelles ou régulières,
•
accomplissement de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou
paramédicale particulière (gestes d’hygiène, aide aux déplacements),
•
collaboration au suivi des projets personnalisés de scolarisation (participation aux rencontres avec
la famille, réunion de l’équipe de suivi de la scolarisation impulsée par l’enseignant référent
handicap qui assure la continuité et la cohérence de la mise en œuvre du projet personnalisé de
scolarisation).
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
12
Une minorité d’élèves atteints de troubles psychiques requièrent des modes de transport
spécifiques (7%) et/ou du matériel pédagogique adapté (1,4 %) (Tableau 6).
Tableau 6 : Nombre d’élèves atteints de troubles psychiques requérant un moyen de transport
ou du matériel pédagogique spécifique (source : Enquête DGESCO/DEPP)
Troubles psychiques
nombre d'élèves en 2008-2009 (public et privé) – effectifs globaux
54
55
nd
57
nd
88
nd
académie
nd
1er
2
1er
2
1er
2
1er
2
1er
2nd
degré degré degré degré degré degré degré degré degré degré
total
Utilisation d'un transport
spécifique
17
5
1
7
17
1
21
13
56
26
82
Pas d'utilisation d'un
transport spécifique
290
110
79
46
288
89
127
63
784
308
1092
Avec emploi de matériel
pédagogique adapté
2
3
1
1
4
3
-
2
7
9
16
Sans emploi de matériel
pédagogique adapté
305
112
79
52
301
87
148
74
833
325
1158
7.1.2. Examen au cours de la 6e année
Les données présentées ci-dessous sont extraites des tableaux statistiques d'activités des
médecins de l'Education Nationale 2007-2008, en Lorraine.
Un examen, obligatoire, est réalisé auprès des élèves en grande section de maternelle au
cours de leur 6e année par les médecins de l'Education Nationale, dans l’école, en présence
des parents et en collaboration avec l'infirmier(ère). Dans le cas où le secteur concerné ne
dispose pas d’un médecin, les infirmier(ère)s de l'Education nationale réalisent seul(e)s des
bilans infirmiers.
L’objectif de l’examen est de dépister les troubles de la santé pouvant interférer sur les
apprentissages scolaires.
En Lorraine, 21 130 enfants ont bénéficié de ce bilan médical sur 27 206 enfants relevant de
cet examen, soit 77,7 %.
Parmi les pathologies dépistées lors de cette visite médicale, on note 932 « troubles
psychopathologiques », soit 4,4 % des élèves ayant eu cet examen.
Enfin, 5 555 bilans infirmiers ont été réalisés et des « troubles du comportement » ont été
observés chez 256 enfants, soit 4,6 % des élèves ayant eu un bilan infirmier.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
13
7.2. Prise en charge dans le secteur médico-social
7.2.1. Offre en places d’hébergement en ITEP et SESSAD pour enfants et adolescents présentant
des troubles du comportement
Dans le Fichier National des Etablissements Sanitaires et Sociaux (répertoire FINESS), sont
répertoriés, entre autre, les établissements et services médico-sociaux prenant en
charge les enfants et adolescents présentant une déficience intitulée « Troubles de la
Conduite et du Comportement (TCC)». On y trouve donc :
•
Fin 2008, les établissements d’hébergement « Institut Thérapeutique Educatif et
Pédagogique » au nombre de 18 en Lorraine avec une offre d’hébergement de 452
places.
•
Les Services d’Education Spécialisée de Soins à Domicile (SESSAD cf. Encadré) au
nombre de 53 pour une offre de plus de 1284 places. Cependant, parmi ces 53
services seuls 13 services sont habilités à recevoir des enfants ou adolescents
présentant des troubles de la conduite et du comportement (dont 11 effectivement
ouverts) pour 214 places autorisées et 147 places effectivement installées (Tableau
7).
Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP, anciennement appelé Institut de
Rééducation) : établissement spécialisé accueillant des enfants, adolescents ou jeunes adultes
qui présentent des difficultés psychologiques dont l'expression, notamment l'intensité des
troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages
(Article L312-1 I 2° du code de l'action sociale et des familles).
Les enfants sont adressés à l'ITEP par la MDPH (Maison Départementale des Personnes
Handicapées) sous réserve de l'accord de leurs parents.
La mission de L'ITEP se décline en plusieurs actions :
•
Accompagner le développement des enfants au moyen d'une intervention
interdisciplinaire, thérapeutique, éducative et pédagogique
•
Dispenser des soins et des rééducations
•
Maintenir le lien avec le milieu social et familial des enfants
•
Favoriser l'intégration en milieu scolaire ordinaire ou adaptée
•
Assurer un suivi des enfants durant les trois années après leur orientation
•
Participer à des actions de prévention, de repérage des troubles du comportement et de
recherche de solutions adaptées.
Ces missions sont assurées par une équipe pluridisciplinaire de médecins psychiatres, de
psychologues,
d'éducateurs
et
d'enseignants
spécialisés,
d'orthophonistes,
de
psychomotriciens, etc.
Selon les problématiques, plusieurs modalités d'accueil sont à envisager :
•
Prise en charge avec hébergement (internat séquentiel et centre d'accueil familiale
spécialisé)
•
Prise en charge à la journée (semi internat)
•
Prise en charge ambulatoire (service d'éducation spécialisé et de soins à domicile)
Service d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile (SESSAD) : service médico-social
autonome ou rattaché à un établissement spécialisé (Article L312-1 I 2° du code de l'action
sociale et des familles).
Les SESSAD assurent trois missions principales :
•
Le soutien à l'intégration scolaire et à l'acquisition de l'autonomie comportant l'ensemble
des moyens médicaux, paramédicaux, psychosociaux, éducatifs et pédagogiques adaptés.
•
La prise en charge précoce pour les enfants de la naissance à 6 ans, comportant le conseil
et l'accompagnement des familles, l'approfondissement du diagnostic, l'aide au
développement psychomoteur de l'enfant et la préparation des orientations collectives
ultérieures.
Ces missions sont assurées par une équipe pluridisciplinaire de médecins, rééducateurs,
psychologues, aides médico-pédagogiques, etc.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
14
Tableau 7 : Nombre d’établissements et nombre de places par catégorie d’établissement fin
2006
Lorraine
54
55
57
88
Instituts thérapeutiques, éducatifs
et pédagogiques
nombre d'établissements
nombre de places
18
5
2
9
2
452
155
61
182
54
53
10
16
16
11
1 284
417
139
574
154
147
81
30
20
16
SESSAD*
nombre de services
nombre de places
Dont TCC (places installées)
* Service d'Education Spéciale et de Soins A Domicile
Rapporté à la population âgée de moins de 20 ans, la Meuse comporte le plus fort taux
d’équipement (fin 2008) en ITEP et SESSAD (Tableau 8).
Tableau 8 : Taux d’équipement fin 2008 pour 10 000 jeunes âgés de moins de 20 ans
Lorraine
ITEP
SESSAD
Dont TCC
54
55
57
88
8,0
8,6
12,7
7,3
5,9
22,6
23,2
28,9
23,1
16,8
2,6
4,5
6,2
0,8
1,7
Depuis fin 2006, date de la dernière enquête ES, plusieurs SESSAD ont été ouverts et le
nombre de places a évolué, passant de 1284 à 1402 en octobre 2009. Les places
strictement dédiées aux enfants et adolescents présentant des troubles de la conduite et
du comportement ont, quant à elles, évolué de 147 à près de 230 en 2009. Les
cartographies ont été établies sur les places autorisées en juin 2009. Elles font
apparaître le taux d’équipement (nombre de places pour 10 000 jeunes) et des zones
non couvertes (Figures 1 et 2). Cependant les établissements ou services installés sur
certains territoires, compte tenu de leur localisation et de la population couverte, ont
vocation à couvrir des zones plus larges que leur strict territoire.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
15
Figure 1 : Localisation et nombre de place des ITEP pour 10 000 jeunes âgés de moins de 20 ans, par
territoire de santé de proximité (Source : FINESS au 15/06/2009 - INSEE Projections de populations 2010)
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
16
Figure 2 : Localisation et nombre de place des SESSAD agréées TCC pour 10 000 jeunes âgés de moins
de 20 ans, par territoire de santé de proximité (Source : FINESS au 15/06/2009 - INSEE Projections de
populations 2010)
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
17
7.2.2. Adéquation entre l’offre en ITEP et SESSAD et la population accueillie
7.2.2.1. ITEP
Une enquête menée auprès des établissements pour adultes et enfants handicapés
(enquête ES 2006) permet de connaitre les caractéristiques de la population
accueillie dans les établissements et services susceptibles de prendre en charge la
population des jeunes présentant des troubles de la conduite et du comportement.
Les 452 places d’ITEP décrites dans FINESS fin 2006 sont réservées normalement
exclusivement à la population des enfants et adolescents présentant des troubles de
la conduite et du comportement. Les résultats de l’ES montrent des constats un peu
différents :
La presque totalité des places est effectivement occupée au fin 2006 (Tableau 9),
mais seulement à peine la moitié (204) par des enfants ou adolescents présentant
des troubles de la conduite et du comportement stricto sensu. Les autres jeunes
hébergés dans ces établissements présentent d’autres déficiences dont 170
souffrant de déficience du psychisme avec ou sans troubles psychiatriques.
Selon les territoires de santé et de proximité, la population décrite par les médecins
des établissements n’est pas homogène. Dans les territoires de Nancy, Sarrebourg
et Metz, les enfants hébergés en ITEP sont davantage atteints de déficience du
psychique.
Tableau 9 : Adéquation entre les places installées et la population hébergée en ITEP
Place installées en ITEP (FINESS fin 2006)
Nombre
de places
installées
TSP
TSP_LIB
ES2006 : Enfants et adolescents hébergés en ITEP
Déficiences
du psychisme
Autres
Troubles de la
en rapport
déficiences
Autres
Toutes
conduite et du
avec des
du
déficiences déficiences
comportement
troubles
psychisme
psychiatriques
graves
1 PAYS DE VERDUN
36
5 THIONVILLE
25
40
6 METZ
80
27
30
2
7 BASSIN HOUILLIER
25
26
28
35
35
0
40
22
81
0
10 PAYS DE SARREBOURG
52
1
1
56
11 PAYS BARROIS
25
25
0
25
13 PAYS DE L'OUEST VOSGIEN
PAYS DU SUD-OUEST MEURTHE14 ET-MOSELLAN
30
24
0
24
10
12
0
12
16 NANCY
111
23
4
0
98
17 PAYS LUNÉVILLOIS
34
35
2
0
37
19 PAYS DE LA DÉODATIE
24
17
1
0
18
452
204
37
58
426
Total
71
127
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
18
7.2.2.2. SESSAD
Comme montré ci-dessus, 1 250 places sont disponibles en SESSAD dans les
services lorrains (toutes déficiences confondues), mais seulement 147 places sont
dédiées aux jeunes atteints de troubles de la conduite et du comportement.
Dans ces services étiquetés « TCC », on recense, dans l’enquête ES, 159 enfants ou
adolescents pris en charge dans ces SESSAD « TCC » mais seulement 53 avec un
trouble de la conduite et du comportement. Parmi les autres, près de 70 souffrent
d’une déficience psychique (Tableau 10).
Tableau 10 : Adéquation entre les places installées et la population prise en charge en SESSAD
Places installées en SESSAD (TCC)
dans FINESS fin 2006
Nombre de
places
installées
ES2006 : Enfants et adolescents pris en charge en SESSAD
Troubles de
la conduite et
du
comportement
Autres
déficiences
du
psychisme
Déficiences
du psychisme
en rapport
avec des
troubles
psychiatriques
graves
0
0
0
7
7
TSP
Autres
déficiences
Toutes
déficiences
PAYS DE VERDUN
17
PAYS DE SARREBOURG
20
0
17
3
1
21
PAYS BARROIS
13
10
4
1
7
22
TERRITOIRE N°16 - NANCY
51
21
47
0
9
77
PAYS LUNÉVILLOIS
30
16
0
0
3
19
PAYS DE LA DÉODATIE
16
6
0
5
2
13
147
53
68
9
29
159
Total
Le manque d’adéquation parfaite entre les places dédiées et les caractéristiques de
la population accueillie peut s’expliquer de plusieurs manières :
-
Les enfants ou adolescents ont pu être orientés vers ces services « à mauvais
escient » par défaut de places adaptées ?
-
Les enfants et adolescents ont pu être orientés vers ces établissements et
services car ils présentaient à ce moment là effectivement des troubles de la
conduite et du comportement. Depuis leur déficience a pu se dégrader, ce
qui expliquerait le nombre assez important de jeunes présentant des
troubles psychiques ;
-
Les enfants ou adolescents orientés présentent des poly pathologies ou poly
déficiences.
-
La perception de la déficience par les médecins renseignant l’enquête peut
quelquefois être interprétée de manière différente : un enfant ou adolescent
souffrant de troubles du comportement peut être considéré comme atteint
de troubles psychiques parce que la frontière entre ces deux déficiences
s’avère quelquefois très ténue.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
19
7.2.3. Population atteinte de TCC prise en charge dans le secteur médico-social
7.2.3.1. Par département
A partir de l’enquête ES 2006, ont été isolés les enfants et adolescents présentant
une déficience identifiée « Trouble de la Conduite et du Comportement (TCC) »,
quel que soit le lieu d’établissement ou le service dans lesquels ils sont pris en
charge.
369 enfants ont été ainsi repérés.
Ces enfants et adolescents se répartissent de la manière suivante selon les
départements (Tableau 11). Rapporté à la population âgée de moins de 20 ans, la
Meuse comporte, dans les services ou établissements adaptés, la plus grande
proportion d’enfants et adolescents atteints de troubles de la conduite et du
comportement. Mais cela tient sans doute au fait que la Meuse affiche un bon taux
d’équipement en SESSAD comme en ITEP.
Tableau 11 : Répartition par département des enfants atteints de trouble de la conduite et du
comportement (Enquête ES 2006, DRASS, Insee recensement 2006)
54
Nb d’enfants pris en charge dans les établissement
Population des 0 – 19 ans
55
57
88
Lorraine
120
61
122
66
369
179856
47931
251050
92447
571284
6,7
12,7
4,9
7,1
6,5
Ratio pour 10 000 jeunes 0-19 ans
7.2.3.2. Par territoire de santé de proximité
Le Tableau 12 montre la répartition des 369 enfants atteints de TCC par territoire de
santé de proximité, selon l’établissement qui les accueille.
Tableau 12 : Répartition par établissement des enfants atteints de troubles de la conduite et du
comportement (source : Enquête ES 2006, DRASS)
ITEP
PAYS DE VERDUN
SESSAD
IME
10
10
EEAP
IEM
Total
20
TERRITOIRE N°5 - THIONVILLE
40
2
TERRITOIRE N°6 - METZ
27
14
5
46
TERRITOIRE N°7 - BASSIN HOUILLIER
4
20
24
PAYS DE SARREGUEMINES-BITCHE-SARRALBE
2
1
3
4
4
2
3
6
41
PAYS DU SAULNOIS
42
PAYS DE SARREBOURG
1
PAYS BARROIS
25
PAYS DE L'OUEST VOSGIEN
24
PAYS DU SUD-OUEST MEURTHE-ET-MOSELLAN
12
TERRITOIRE N°16 - NANCY
23
23
PAYS LUNÉVILLOIS
35
16
PAYS DE LA DÉODATIE
17
7
12
Total
204
88
71
10
24
3
PAYS DES VOSGES CENTRALES
3
15
2
3
54
51
5
ITEP – Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique
SESSAD – Services d'Education Spéciale et de Soins à Domicile
IME – Institut Médico-Educatif
EEAP – Etablissement pour Enfants ou Adolescents Polyhandicapés
IEM – Institut d’Education Motrice
1
6
36
3
3
369
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
20
Institut Médico-Educatif (IME) : établissements qui accueillent les enfants et
adolescents atteints de déficience mentale et/ou présentant des troubles moteurs,
sensoriels, de la personnalité ou de la communication.
Etablissement pour Enfants ou Adolescents Polyhandicapés (EEAP) : établissement
recevant des enfants et adolescents présentant une déficience mentale grave associée
à une déficience motrice importante. L’orientation vers ces établissements relève
exclusivement d’une décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des
Personnes Handicapées (substitution des Commissions départementales de
l’éducation spéciale et des COTOREP). Le coût de la prise en charge y est assuré par
l’assurance maladie ; ils sont placés sous la tutelle des DDASS. La scolarisation est
assurée par des enseignants de l’Education Nationale.
Institut d’Education Motrice (IEM) : accueillent les enfants et adolescents en situation
de handicap moteur lié à une infirmité motrice cérébrale, à une maladie
neuromusculaire ou à un traumatisme. Ils assurent une prise en charge éducative et
thérapeutique spécialisées.
7.2.3.3. Par type d’établissement
Les 369 enfants et adolescents présentant des troubles de la conduite et du
comportement sont, pour une grande partie d’entre eux, hébergés ou pris en
charge dans des établissements ou services adéquats : 204 en ITEP et 88 en SESSAD
(dont 53 en SESSAD TCC). Un certain nombre est tout de même hébergé dans
d’autres types d’établissements : 71 en IME par exemple (Tableau 13).
Tableau 13 : Nombre de jeunes atteints de TCC pris en charge dans les services
et établissements médico-sociaux (source : Enquête ES 2006, DRASS).
Garçons
EEAP
1
Filles
Total
2
3
IEM
2
1
3
IME
53
18
71
ITEP
187
17
204
65
23
88
308
61
369
SESSAD
Total
7.2.4. La population atteinte de troubles de la conduite et du comportement
Les 369 enfants et adolescents présentant des troubles de la conduite et du
comportement ont les caractéristiques suivantes :
7.2.4.1. Sexe
Une population essentiellement masculine : 308 garçons pour 61 filles, soit 8
garçons pour 2 filles, et 9 sur 10 dans les ITEP. Dans les SESSAD, la part des filles
est un plus importante (3 sur 10).
7.2.4.2. Age
Les deux tiers d’entre eux ont entre 10 et 19 ans. En ITEP, près de 9 sur 10 sont dans
cette tranche d’âge. En SESSAD, ils sont plus jeunes : 30 % ont moins de 10 ans.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
21
7.2.4.3. Scolarisation
Les enfants et adolescents atteints de troubles de la conduite et du comportement
sont une grande majorité à être scolarisés. Ils le sont soit dans les établissements
spécialisés, soit dans les établissements de l’Education Nationale. La presque
totalité des enfants de SESSAD sont scolarisés à l’Education Nationale et seulement
un tiers des jeunes d’ITEP, les autres étant scolarisés dans l’établissement spécialisé
(Tableau 14).
Tableau 14 : Scolarisation des enfants atteints de troubles de la conduite et du comportement,
par établissement (source : Enquête ES 2006, DRASS)
Scolarisé dans
l'établissement
spécialisé
Non
scolarisé
Autre
EEAP et IEM
3
IME
5
ITEP
SESSAD
1
2
Total
1
10
Scolarisé dans l’établissement
spécialisé avec intégration
partielle à l’Education nationale
Scolarisé
exclusivement
à l’Education
nationale
3
Total
6
52
12
2
71
136
17
51
204
1
84
88
30
140
369
188
7.2.4.4. Origine géographique
La très grande majorité des jeunes sont pris en charge par des établissements ou
services proches ou relativement proches du lieu de domicile de leurs parents ; la
quasi-totalité d’entre eux est hébergé dans un établissement situé dans le même
département que celui du domicile des parents (Tableau 15).
Tableau 15 : Département du domicile des parents d’enfants atteints de troubles de la conduite
et du comportement (source : Enquête ES 2006, DRASS)
54
PAYS BARROIS
PAYS DE LA DÉODATIE
55
57
88
40
1
1
33
PAYS DE L'OUEST VOSGIEN
Autres
Total
1
41
1
36
24
24
PAYS DE SARREBOURG
3
3
PAYS DE SARREGUEMINES-BITCHE-SARRALBE
3
3
PAYS DE VERDUN
20
20
PAYS DES VOSGES CENTRALES
6
PAYS DU SAULNOIS
4
PAYS DU SUD-OUEST MEURTHE-ET-MOSELLAN
15
PAYS LUNÉVILLOIS
48
TERRITOIRE N°16 - NANCY
50
1
2
2
51
1
41
1
54
1
42
46
23
115
1
45
TERRITOIRE N°7 - BASSIN HOUILLIER
Total
4
15
TERRITOIRE N°5 - THIONVILLE
TERRITOIRE N°6 - METZ
6
62
123
64
1
24
5
369
Case grisée : domicile des parents en dehors du département d’implantation de l’établissement
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
22
7.2.4.5. Ancienneté dans l’établissement
Les jeunes pris en charge par les établissements ou services ne sont pas, pour la
plupart d’entre eux, depuis très longtemps au sein de ces établissements puisque
près de 60 % des jeunes présents sont depuis moins de 2 ans dans l’établissement
ou service. Cette proportion est plus faible dans les IME où l’ancienneté est plus
longue (Tableau 16).
Tableau 16 : Ancienneté dans l’établissement ou le service des jeunes atteints de
troubles du comportement
Etablissements
ITEP
SESSAD
IME
Autres
Total
Ancienneté dans l'établissement
0-2 ans
3-5 ans
6-10 ans
>10 ans
Total
132
65
7
204
53
34
1
88
31
30
9
1
71
3
1
2
6
219
130
19
1
369
7.2.5. Les sorties des établissements et services
Au cours de l’année 2006, 129 jeunes sont sortis des établissements ou services. Les
sorties les plus fréquentes se trouvent en ITEP et concernent surtout des enfants et
adolescents entre 10 et 20 ans (Tableau 17). Il est dommage de ne pas avoir
d’informations sur la destination de leur sortie (retour vers le milieu ordinaire ou
intégration d’un autre établissement).
Tableau 17 : Sortie des établissements des enfants atteints de troubles de la conduite et du
comportements, par classe d’âge, 2006 (source : Enquête ES 2006, DRASS)
6-9 ans
SESSAD
Instituts médico-éducatifs (IMPRO, IMP,
IME, IR)
ITEP
7
1
10-15 ans
16-20 ans
21 ans ou
plus
8
3
1
19
3
14
7
24
43
38
2
84
1
1
2
56
11
129
Etablissements pour déficients moteurs
Total
8
54
Total
7.3. Prise en charge par les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
7.3.1. Note méthodologique
Les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, qui interviennent en direction de jeunes sous
mandat judiciaire, accueillent un public qui présente des particularités, notamment par leur
expérience de vie fortement marquée par des violences agies et/ou subies, des absences réitérées
voire des décrochages scolaires ou professionnels.
Les professionnels de la PJJ intègrent dans leur prise en charge éducative les jeunes relevant déjà du
handicap, orienté ou non vers un établissement médico-social ou hospitalier.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
23
Parfois, l’intervention éducative peut révéler, entre autres, une altération des fonctions cognitives ou
psychiques chez ce public. Toute interrogation sur une suspicion de handicap entraîne une évaluation
pluridisciplinaire.
Les enquêtes nationales de la PJJ ne définissent pas les notions de handicap ou de troubles du
comportement comme évoquées par le groupe de travail.
Les données recueillies proviennent des 4 départements de la région Lorraine et concernent
exclusivement les services du secteur public de la PJJ (hébergement et milieu ouvert).
Les professionnels ont été mobilisés par questionnaire, pour recenser le nombre de jeunes pris en
charge ayant un dossier MDPH et indiquer la nature de prise en charge institutionnelle spécialisée.
Ces données sont toutefois à prendre avec précaution, l’exhaustivité n’étant pas avérée. Certains
professionnels n’ont pas connaissance de ces dossiers MDPH soit par absence d’information soit par le
refus des parents de communiquer la pathologie.
On peut aussi estimer le chiffre sous évalué compte tenu du refus de la reconnaissance de la
problématique par l’entourage et / ou de la difficulté de mener à terme un dossier MDPH par la
famille.
7.3.2. Résultats
Au total, 1289 jeunes sont suivis en Lorraine, dont la grande majorité en milieu ouvert
(97,5 %). En moyenne, 3,4 % bénéficient d’une reconnaissance par une MDPH (Tableau
18).
7.3.2.1. Meurthe et Moselle
-
395 jeunes suivis : 11 en placement et 384 en milieu ouvert (toutes mesures confondues)
18 jeunes ont une reconnaissance MDPH dont :
o 10 jeunes ont une prise en charge « conjointe » : IME, ITEP, IMPRO, SEGPA,
CFAI, ESAT.
o 2 jeunes sont au domicile des parents
o 6 sont en foyer PJJ ou associatif dont CER ou CEF
7.3.2.2. Meuse
-
129 jeunes suivis : 10 placement et 119 milieu ouvert (toutes mesures confondues)
7 jeunes ont une reconnaissance MDPH. Tous ont une prise en charge « conjointe » :
SESSAD pro, ITEP, SESSAD, IMPRO et un en école spécialisée en Belgique.
7.3.2.3. Moselle
-
573 jeunes suivis : 11 placement et 562 milieu ouvert (toutes mesures confondues)
16 jeunes ont une reconnaissance MDPH. Tous ont ou ont eu une prise en charge
« conjointe » : IME, CMP, ASE, hospitalisation en psychiatrie.
7.3.2.4. Vosges
-
192 jeunes suivis en milieu ouvert (toutes mesures confondues)
3 jeunes ont une reconnaissance MDPH dont 2 ont une prise en charge « conjointe ». Une
situation n’a pas de solution à ce jour.
Tableau 18 : Jeunes suivis par les services de la PJJ en Lorraine, par département (2009)
Nombre de jeunes suivis en milieu ouvert
Nombre de jeunes placés
Total
(dont reconnaissance MDPH)
54
55
57
88
Lorraine
384
119
562
192
1257
11
395
(4,5 %)
10
129
(5,4 %)
11
573
(2,8 %)
0
192
(1,6 %)
32
1289
(3,4 %)
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
24
7.4. Prise en charge associative
L’intérêt d’une prise en charge en amont des enfants et adolescents atteints de troubles de
la conduite et du comportement n’est plus à démontrer.
Aussi, le groupe a-t-il souhaité établir un dénombrement des associations de prévention
qui agiraient dans ce domaine. Mais peu de données ont été recueillies.
En 2009, le Conseil Général de Moselle a reçu 37 demandes de subvention d’associations
dans le cadre des Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) pour des actions d’aide à la
parentalité. Ces demandes concernent cinq territoires : le bassin houiller, Metz,
Sarrebourg, Sarreguemines et Thionville.
Le réseau des Lieux d’Accueil Parents Enfants de Lorraine a été sollicité pour obtenir des
données sur ce type de prise en charge. Dans sa réponse, ce dispositif indique être « d’un
champ différent de celui qui vous intéresse directement. »
7.5. Prise en charge médicale et sociale
Ce travail ne prend pas en compte les éventuelles données qui auraient pu être recueillies
auprès :
•
•
Des médecins spécialistes en pédopsychiatrie ;
Des établissements sociaux, tels que :
o les Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS) ;
o Les Maisons d’Adolescents ;
o Les Foyers de l’Enfance ;
o Les Centres Départementaux de l’Enfance (CDE).
8. Etat de la demande de prise en charge des troubles du
comportement
8.1. Enquête MDPH : enfants et adolescents en attente de place
8.1.1. Note méthodologique
Le nombre d’enfants et d’adolescents atteints de troubles de la conduite et du
comportement en attente de place dans un établissement spécialisé constitue un indicateur
de la « pression de la demande » en Lorraine.
L’enquête de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) (31 août 2008) en
permet le dénombrement auprès des Maisons Départementales des Personnes
Handicapées (MDPH). En effet, dans le cadre de ses missions, la CNSA procède au suivi et à
l’accompagnement de la mise en œuvre des plans nationaux à destination des personnes en
situation de handicap, quel que soit l’âge, et évalue chaque année les besoins prévisionnels
de financement dans le champ des établissements et services contribuant à leur
accompagnement.
En Lorraine, compte tenu notamment de différences dans le recueil des données (exemple :
par le logiciel « Perceval » en Moselle), il pourrait éventuellement y avoir des difficultés de
comptage exhaustif.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
25
8.1.2. Résultats
On compte 66 enfants et adolescents en attente de place fin septembre 2009,
essentiellement en Moselle (Tableau 19). A noter, dans les Vosges, la présence de 9 jeunes
adultes relevant de l’amendement Creton5 (non comptabilisés ici).
Tableau 19 : Enfants atteints de troubles de la conduite et du comportement en attente
de place (source : Enquête CNSA 30/09/09, données MDPH)
54
55
57
88
Total
Etablissement pour TCC
3
8
26
0
37
SESSAD pour TCC
0
4
25
0
29
Total
3
12
51
0
66
8.2. Données des services de Protection Maternelle et Infantile
8.2.1. Note méthodologique
Les services de Protection Maternelle et Infantiles (PMI) des Conseils Généraux ont été
sollicités pour fournir, s’ils le souhaitaient, des données sur les troubles du comportement
des enfants qui seraient en leur possession.
8.2.2. Résultats
Le tableau 20 montre les troubles du comportement suivis et dépistés dans les Vosges au
moment de l’examen médical réalisé en moyenne section de l’enseignement préélémentaire (enfants âgés en moyenne de 4 à 5 ans).
Tableau 20 : Troubles du comportement chez les enfants de moyenne section de maternelle dans les
Vosges (source : service de PMI, CG des Vosges).
Nombre
d'enfants
scolarisés
5
Nombre
d’enfants
examinés
Nombre
%
de
Réponses
réponses
apportées
apportées
106
39
36 %
Troubles du
Troubles du
comportement comportement
déjà suivis
dépistés
Année scolaire 2007-2008
4356
3952
73
Année scolaire 2006-2007
4401
4131
59
82
33
40 %
Année scolaire 2005-2006
4509
3894
60
83
37
44 %
Année scolaire 2004-2005
4783
4036
76
93
25
27 %
Année scolaire 2003-2004
4429
4279
47
105
31
29 %
Année scolaire 2002-2003
3813
3526
54
107
31
29 %
Amendement Creton (article 22 de la loi n° 89-18 du 13 janvier 1989) : permet le maintien, dans l’attente d’une solution
adaptée, de jeunes handicapés âgés de plus de vingt ans dans les établissements médico-sociaux pour enfants handicapés
qui les accueillent.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
26
8.3. Données de l’Assurance Maladie
8.3.1. Note méthodologique
Pour les médecins conseils de l’Assurance Maladie, le nombre d’enfants qui présentent des
« troubles du comportement » peut être repéré lorsqu’une demande de prise en charge des
soins à 100 % est formulée pour cette catégorie de symptômes.
La Classification Internationale des Maladies (CIM-10), parmi les « Troubles du
comportement et troubles émotionnels apparaissant habituellement durant l’enfance et
l’adolescence », fourni deux codes qui correspondent à ces troubles :
•
•
F 90 - troubles hyperkinétiques
F 91 - troubles des conduites (avec conduites dyssociales, agressives ou
provocatrices)
Le code F 92, troubles mixtes des conduites et troubles émotionnels, est exclu de la
recherche car il associe au comportement agressif dyssocial ou provocateur, des signes
marqués de dépression anxiété ou autres troubles émotionnels qui entrent dans une autre
catégorie de pathologie.
Une autre source d’information peut être utilisée, celle de la consommation de médicaments
spécifiques (bases de données SNIRAM) : le méthylphénidate (Ritaline®, Concerta®).
Depuis 1995, c’est le seul psychostimulant spécifique de ces troubles. Il est autorisé en
France chez les enfants à partir de 6 ans.
Quelle que soit la source d’information, les résultats ne constituent qu’un reflet de la
population des enfants atteints de troubles du comportement.
8.3.2. Résultats
En Lorraine, 53 garçons et 14 filles bénéficient d’une prise en charge à 100 % pour des
troubles du comportement (Tableau 21).
Tableau 21 : Répartition des patients pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie pour
troubles du comportement. Lorraine (source : Assurance Maladie, régime général, août 2009)
Age
54
55
57
88
Région
G
F
G
F
G
F
G
F
G
F
0 à 5 ans
0
0
0
0
2
0
1
0
3
0
6 à 10 ans
2
1
4
2
12
4
5
1
23
8
11 à 15 ans
2
1
3
0
11
1
8
2
24
4
16 à 18 ans
0
0
1
0
1
0
1
2
3
2
TOTAL
4
2
8
2
26
5
15
5
53
14
Les demandes concernent dans près de 80% des situations des jeunes âgés de 6 à 15 ans,
et la prépondérance des garçons est nette puisqu’ils représentent 80% des situations.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
27
Ces effectifs faibles ne sont qu’un reflet de la population des enfants atteints de troubles du
comportement.
On peut avancer deux explications :
•
•
Une absence de demande des familles quand leurs enfants ayant besoin de soins sont
suivis par des services « gratuits » comme le secteur psychiatrique en CMP, certains
services ambulatoires comme les CMPP ou les SSESAD, a fortiori un ITEP.
Une demande qui n’a pas individualisé le trouble du comportement comme élément
déterminant, ce trouble étant considéré comme une manifestation, un symptôme d’une
autre entité pathologique comme des troubles névrotiques ou des troubles de l’humeur
repérés par d’autres codes CIM10.
En 2008 et 2009, un millier de jeunes Lorrains ont reçu un traitement médicamenteux
spécifique pour les troubles de l’attention et de l’hyperactivité.
Le recensement est établi sur la consommation du produit au premier trimestre de ces 2
années.
L’effectif s’élève à 984 jeunes en 2008 et 1032 en 2009.
La répartition par sexe montre une prédominance chez les garçons (80% de garçons et
20% de filles) avec des traitements touchant surtout les tranches d’âge 6-10 ans et 11-15 ans
(Tableau 22).
Tableau 22 : Traitement par méthylphénidate chez les 6-18 ans en Lorraine, en 2008 et 2009
(Source : Assurance Maladie, ensemble des régimes, août 2009).
2008
54
55
57
88
Région
G
F
G
F
G
F
G
F
G
F
6 à 10 ans
129
37
0
0
50
15
50
14
229
66
11 à 15 ans
157
58
49
12
116
13
149
28
471
111
16 à 18 ans
0
0
0
0
14
6
77
10
91
16
TOTAL
286
95
49
12
180
34
276
52
791
193
2009
54
55
57
88
Région
G
F
G
F
G
F
G
F
G
F
6 à 10 ans
144
53
20
7
50
15
87
22
301
97
11 à 15 ans
188
41
28
3
116
13
141
37
473
94
16 à 18 ans
22
8
4
0
14
6
13
0
53
14
TOTAL
354
102
52
10
180
34
241
59
827
205
Les prescripteurs sont des médecins généralistes dans 76% des cas, des pédiatres dans
11% des cas et des psychiatres dans 10% des cas. Le solde des prescriptions (3%) émane
soit de services hospitaliers (en Moselle) soit d’autres spécialistes.
On peut penser que tous les enfants atteints de ces troubles ne sont pas traités avec ces
médicaments, même si les prescriptions augmentent sensiblement ces dernières années.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
28
9. Synthèse
9.1. Faut-il améliorer le système d’observation ?
9.1.1. Constat
Ce rapport dresse un tableau des demandes et de l’offre de prise en charge des
enfants et adolescents atteints de troubles des conduites et du comportement en
Lorraine.
Plusieurs sources ont été mobilisées dans ce but : l’Education nationale, les
établissements médico-sociaux, les Maisons départementales des personnes
handicapées, les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, l’Assurance
maladie, les services de Protection maternelle et infantile, etc.
Les données recueillies montrent :
-
La nécessité, pour les acteurs de la prise en charges des troubles de la conduite et
du comportement (TCC), d’une définition « commune » de ces troubles, au moins
pour faciliter son observation. En effet, en fonction du référentiel utilisé (CMI 10,
DSM IV ou autre) et de l’expérience ou de l’habitude des professionnels, la notion
de TCC renvoie à des entités différentes. Ce qui en rend le dénombrement
difficile.
-
Des variations d’échelle dans les territoires. Ainsi, les données de l’enquête
DGESCO/DEEP sont fournies à une échelle départementale, alors que celles qui
sont recueillies par l’enquête ES, par définition, concernent des établissements..
-
Une importante différence entre le nombre de enfants et d’adolescents atteints de
TCC estimé à partir des données de l’expertise collective de l’INSERM 2005 et les
dénombrements de terrain. Certes, quelques données sont manquantes, comme
celles du champ social, du secteur pédopsychiatrique et autres CMP, mais elles ne
suffiraient probablement pas à expliquer cet écart.
9.1.2. Recommandations
Le système d’observation des TCC en Lorraine mériterait d’être amélioré. Dans ce
but, il conviendrait de :
-
Constituer un groupe de travail comprenant des représentants des différents
acteurs de la prise en charge des TCC en Lorraine, pour élaborer de concert un
système de définitions commun permettant de faciliter le dénombrement des TCC.
Ce système pourrait ensuite servir de référence dans d’autres régions.
-
Définir une échelle de territoire minimale (territoire de santé de proximité,
canton, etc ?) pour le recueil de données
-
Améliorer la connaissance du parcours des jeunes pris en charge par les différents
dispositifs, y compris à domicile
9.2. Faut-il améliorer les modalités de prise en charge ?
9.2.1. Constats
Le rapport établit un écart entre les demandes et l’offre de prise en charge des TCC en
Lorraine. En effet, l’analyse des données montre :
-
L’écart évoqué précédemment entre l’estimation mathématique du nombre
d’enfants ou d’adolescents atteints de TCC, réalisée à partir de l’expertise
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
29
collective de l’INSERM 2005, et les chiffres du dénombrement auprès des acteurs de
la prise en charge. La Lorraine pourrait ainsi compter un plus grand nombre
d’enfants ou d’adolescents à nécessiter une prise en charge, donc une demande
potentielle supérieure à l’offre.
-
D’après l’état des lieux, une demande existante déjà plus forte que l’offre. Par
exemple, non seulement le taux d’équipement de la région en ITEP est inférieur au
taux moyen national, mais le nombre de places des ITEP existant est trop faible. En
outre, en Moselle, les SESSAD sont saturés. Les enfants sont donc inscrits sur une
liste d’attente. Seuls les jeunes atteints de déficience intellectuelle sont susceptibles
d’être rapidement orientés vers un IME.
-
Certains établissements ou services accueillent des enfants ou adolescents dont
l’atteinte ne relève pas de leur champ. Par exemple, certains SESSAD agréés TCC
prennent en charge des enfants souffrant de déficience psychique. A l’inverse,
certains jeunes atteints de TCC sont hébergés ailleurs que dans les établissements
ou services qui leur sont dédiés.
-
La nécessite d’une prise en charge pluridisciplinaire : médicale, sociale, scolaire,
professionnelle.
9.2.2. Recommandations
Les modalités de prise en charge des jeunes lorrains atteints de TCC devraient être
améliorées. Deux voies complémentaires permettraient d’y parvenir : développer
l’existant et proposer de nouvelles formes de prise en charge. Dans ce but, il
conviendrait de :
-
Augmenter le nombre de places en établissements et services (SESSAD TCC, ITEP)
-
Affiner la cohérence de prise en charge des dispositifs par rapport aux TCC
-
Intervenir en amont, grâce aux différentes associations de soutien à la parentalité, à
l’accompagnement par les services de PMI, par les CAMS, etc
-
Informer et former à l’accompagnement de jeunes atteints de TCC les parents, les
enseignants, les professionnels du champ (notamment en SESSAD)
-
Renforcer les liens et le travail en réseau des différents acteurs de prise en charge
des TCC.
9.3. A propos de la violence avéré
Le débat entre les membres du groupe de travail fait ressortir, en marge du thème de la
prise en charge des TCC, le problème posé par les quelques adolescents réputés « violents
et ingérables » que compte chaque département.
A l’heure actuelle, aucune solution satisfaisante ne semble émerger, tant pour ces
adolescents que pour les institutions qui s’en occupent.
Une étude fine du parcours de vie de chacun de ces jeunes, associée à un regroupement
d’échange de pratiques entre professionnels, organisé au plan régional ou interrégional,
contribuerait peut-être à ouvrir de nouvelles modalités de prise en charge.
+
Rapport final
« Troubles du comportement des enfants »
30
10.
Glossaire
ASE
AVSi
Aide sociale à l’enfance
Auxiliaire de vie scolaire individuel
CAMS
CDAPH
CDE
CEF
CER
CFAI
CIM
CLIS
CMP
CNSA
Circonscription d’aide médicale et sociale
Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées
Centre départemental de l’enfance
Centre éducatif fermé
Centre éducatif renforcé
Centre de formation d’apprentis de l’industrie
Classification internationale des maladies
Classe d’intégration scolaire
Centre médico-psychologique
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie
DEGESCO
DEPP
Direction générale de l’enseignement scolaire
Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance
EEAP
ES
ESAT
EVS
Etablissement pour enfants ou adolescents polyhandicapés
Etablissements spécialisés
Etablissement de service et d’aide par le travail
Emploi vie scolaire
FINESS
Fichier national des établissements sanitaires et sociaux
IEM
IME
IMPro
ITEP
Institut d’éducation motrice
Institut médico-éducatif
Institut médico-professionnel
Institut thérapeutique éducatif et pédagogique
MDPH
ME
MECS
Maison départementale des personnes handicapées
Médico-éducatif
Maison d’enfants à caractère social
PJJ
PMI
PPI
PPS
Protection judiciaire de la jeunesse
Protection maternelle et infantile
Projet d’accueil individualisé
Plan personnalisé de scolarisation
SEGPA
SESSAD
SNIRAM
Section d’enseignement général et professionnel adapté
Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile
Système national d'informations inter régions d'assurance maladie
TCC
TED
TOC
TOP
Troubles de la conduite et du comportement
Troubles envahissants du développement
Troubles obsessionnels compulsifs
Troubles oppositionnels avec provocation
UPI
Unité pédagogique d’intégration
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