4
Chapitre I : Introduction générale
Section 1.1. Evaluation de la situation sociale
1.1.1. Le contexte économique et démographique
Le produit intérieur brut, exprimé en parités de pouvoir d’achat, occupe, en 2007, la 7
ème
place de l’UE. Au cours des dernières années, la Belgique a pu maintenir sa position. La
croissance réelle du PIB était de 1,7% en 2005 et de 2,8% en 2006 et 2007. Pour 2008
et 2009, les perspectives sont moins optimistes, tout comme pour l’ensemble de l’UE.
Ces dernières années, la dette publique a continué de diminuer. Même si elle est
supérieure à la moyenne de la zone euro (66,6 % du PIB), la dette publique belge
continue à fondre et atteint en 2007 84,9 % du PIB. Comme dans la majorité des autres
pays, l’inflation était basse (depuis 2000, entre 0,9% et 2,7%), mais a connu une forte
augmentation en 2008. Dans ce contexte, le pouvoir d’achat des allocations sociales a pu
être maintenu grâce au mécanisme de la liaison automatique à l’index.
En 2007, le taux d’emploi total était de 62%, soit 55% pour les femmes et 69% pour les
hommes. Après quelques années de stabilité, le taux d’emploi a progressé de 2,4% entre
2003 et 2007. Cette augmentation est plus franche chez les femmes (+3,5%) que chez
les hommes (+1,4%). En outre, cette augmentation est également plus marquée chez
les travailleurs âgés (55-64 ans) que chez les jeunes travailleurs. Le taux d’emploi des
travailleurs âgés était de 34% en 2007. Le taux d’emploi total reste néanmoins inférieur
à la moyenne des 27 (65,4% en 2007) et même largement inférieurs aux objectifs de la
stratégie de Lisbonne. Ce constat s’applique tant au taux d’emploi total (objectif = 70%)
qu’à celui des femmes (objectif = 60%) et des travailleurs âgés (objectif = 50%). Cela
dit, les emplois créés en Belgique ont surtout consisté en des temps pleins tandis que
dans le reste de l’UE, les temps partiels connaissaient une plus forte augmentation qu’en
Belgique.
1
. Le taux d’emploi présente de grandes disparités entre les 3 Régions (66% en
Flandre, 57% en Wallonie et 55% dans la région de Bruxelles-Capitale en 2007).
Pour l’instant, la pyramide des âges de la population n’a que peu évolué. Le ratio
démographique de dépendance des personnes âgées va connaître une forte évolution à
partir de 2010, suite au vieillissement de la population. Par rapport à 1991, on compte
davantage de ménages d’hommes et femmes isolés (de 28,4% en 1991 à 33,4 en 2007)
et de familles monoparentales (de 9,1% en 1991 à 13,1% en 2005). Le pourcentage de
personnes vivant dans un ménage en tant que parent isolé compte parmi les plus élevés
de l’UE des 27.
1.1.2. Cohésion sociale et pauvreté
En 2006, l’inégalité de revenu en Belgique se situait juste en dessous de la moyenne de
l’UE des 25. Le rapport entre le revenu des 20% les plus élevés et des 20% les plus bas
(ratio S80/S20) était de 4,2 (UE25: 4,8).
En 2006, 15% de la population était confrontée à un risque de pauvreté. Ce chiffre est
constant pour les 3 années disponibles (2004-2006). A ce niveau, la Belgique se situe
juste en dessous de la moyenne européenne. Dans ce cadre, il convient toutefois de
noter que le seuil de risque de pauvreté relatif pour la Belgique (860 euros/mois pour
une personne seule) implique un niveau de vie plus élevé que celui de la plupart des
1
Période 2003-2007. Temps plein : Belgique : +6 % contre UE-15 : +3 % et zone euro +4 %. Temps partiels :
Belgique : +16 % ; UE-15 : +19 % et zone euro : +26 %.(source : Eurostat)