En 1810, la population non
-amérindienne est de 15 826 blancs et 13 924 noirs, soit 29 700
habitants, pour la plupart dans le Natchez District et ses terres très fertiles.
L'Alabama compte à la même époque 9 046 habitants dont 2 565 esclaves, soit au total 38 000
habitants non
-amérindiens pour les deux futurs États. En 1820 c'est deux fois plus (74 693) et en
1830, 4 fois plus (183 208). Trois fois moins peuplé que le Mississippi en 1810, l'Alabama comptera
deux fois plus d'habitants que lui en 1830, entre
-autres par l'ajout des colons français de St-
-amérindiens, dont 14 706 esclaves vivent dans cinq comtés au Nord de celui
d'Adams, sur les états actuels du Mississippi, de l'Alabama et de la Louisiane.
1812 : première vague d'immigration favorisée par la guerre de 1812, qui est motivée par des
spéculations immobilières liées au rebondissement du scandale de Yazoo Land.
1814 : seconde vague d'immigration, favorisée par la fin imminente de la guerre de 1812.
10 décembre 1817 : le Mississippi est le vingtième État à intégrer l'union des États
-Unis
d'Amérique. C'est un État esclavagiste.
1817 : pic de la période d'immigration : en neuf jours, 4 000 personnes s'installent.
1820 : en une décennie, la population non
-
amérindienne a doublé, probablement dépassé celle des
Amérindiens (qui n'étaient pas recensés mais seulement estimés2) et atteint 75 450 habitants, dont
42 176 blancs et 33 272 esclaves : c'est la « Mississippi fever ». La croissance, au cours de la même
décennie, de l'Alabama voisin, a été encore plus rapide: elle a été multipliée par 20, pour atteindre
146 863 habitants non
-amérindiens (99 198 blancs et 47 665 esclaves), grâce en particulier au
succès de la Vine and Olive Colony créé en 1816 par des colons français de St
-Domingue qui
obtiennent 370 kilomètres carrés de terres.
1830 : à la suite du traité de Dancing Rabbit Creek, la population amérindienne est entièrement
transférée à l'ouest du fleuve Mississippi : c'est la fin d'une présence de plusieurs dizaines de
millénaires dans l'État. La population blanche et noire ne cesse d'augmenter dans un système
économique largement basé sur l'esclavage.
9 janvier 1861 : le Mississippi est le deuxième État à faire sécession et à rejoindre la Confédération
des États américains.
23 février 1870 : après cinq ans de tutelle fédérale, le Mississippi est réintégré dans l'Union.
L'esclavage est officiellement aboli, remplacé par une stricte ségrégation raciale elle aussi basée,
idéologiquement, sur une interprétation très particulière de la Genèse 9:27 (le Mississippi fait
partie du « Bible belt »), et pratiquement sur l'intimidation des noirs par la violence.
1948 : État ségrégationniste, les électeurs du Mississippi choisissent le « Dixiecrate » Strom
Thurmond lors de l’élection présidentielle.
1964 : au cours de « l'été de la liberté », des milliers de jeunes se rendent dans le Sud
ségrégationniste pour aider les noirs à s'inscrire sur les listes électorales. Le 21 juin, James Chaney,
un jeune noir de 21 ans, rejoint par deux camarades blancs de l'État de New York, Michael
Schwerner et Andrew Goodman, sont arrêtés sous un prétexte futile par la police du bourg de
Philadelphia. Ils sont retenus puis libérés en pleine nuit pour tomber dans une embuscade du Ku
Klux Klan. Leurs corps criblés de balles, portant des traces de lynchage, seront découverts 44 jours
plus tard par le FBI. Près d'une vingtaine de membres du Klan, dont Edgar Ray Killen, mis ensuite
hors de cause, seront interpellés mais seulement sept personnes finalement condamnées en 1967
à des peines de prison, n'excédant pas six ans, pour "violation des droits civiques". Cet événement
est relaté dans le film Mississippi Burning d'Alan Parker.