Préparation à l’agrégation interne de mathématiques - Année 2013-2014
Algèbre bilinéaire, espaces euclidiens - 23 octobre 2013
1 Formes bilinéaires
Il y a énormément de références possibles (usuelles : [Mon06], [Gri02] et [Gou94]).
Le premier exercice est une « question de cours » et permet d’investir la bilinéarité, la symétrie
et la positivité d’une forme.
Exercice 0. Sur un R-espace vectoriel E, on considère une forme bilinéaire symétrique positive
ϕde forme quadratique associée q(c’est-à dire q(x) = ϕ(x, x)).
1. Démontrer les inégalités de Cauchy-Schwarz et de Minkowsky : pour tous xet ydans E,
(a) (ϕ(x, y))26q(x)q(y)
(b) pq(x+y)6pq(x) + pq(y)
2. On suppose de plus ϕdéfinie positive. Traiter les cas d’égalité.
Réduction de Gauss des formes quadratiques en somme et différence de carrés.
Le résultat théorique :
Théorème 1. Si qest une forme quadratique sur Rn, il existe nformes linéaires ℓ1,...,ℓn
sur E, linéairement indépendantes et nréels α1,...,αntels que :
q(x) =
n
X
i=1
αi(ℓi(x))2.
Remarques 1. 1. Il n’y pas unicité des formes linéaires ℓ1,...,ℓn.
2. Certains coefficients αipeuvent être nuls, les formes linéaires ℓicorrespondantes sont alors
sans intérêt.
3. La forme polaire ainsi qu’une base q-orthogonale de Ese déduisent de cette décomposition.
4. Le rang de qest le nombre de coefficients αinon nuls et la signature se déduit de la distribution
de signes de ces coefficients αi.
Le but de l’exercice suivant est l’application de cette décomposition sur un exemple précis, et de
voir quelles informations peuvent en être déduites.
Exercice 1. On considère la forme quadratique
q:R3−→ R: (x, y, z)7−→ x2+ 2y2−z2+ 2xy + 2xz.
1. Justifier que qn’est ni positive, ni négative.
2. Décomposer qen somme et différence de carrés (de formes linéaires indépendantes).
3. En déduire :
(a) la forme polaire ϕde q;
(b) le rang et la signature de q;
(c) une base q-orthogonale de R3;
(d) la «nature» des ensembles de niveau q−1({0}),q−1({1})et q−1({−1}).
D’autres exemples sont proposés dans les références. Il y a deux cas possibles lors de l’application
de la méthode de Gauss, selon la nullité ou pas des termes « diagonaux ».
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