Mathématiques – RAN3 - Trigonométrie
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RAN3 – Trigonométrie – Cours - Rev 2013
1.2 Définitions premières
1.2.1 Le nombre π
ππ
π
Initialement, π était défini comme un rapport de grandeurs, celui de l'aire intérieure d'un cercle à
celle du carré construit sur son rayon ou, peu de temps après, comme le rapport du périmètre
d’un cercle à son diamètre. Il n’était pas du tout évident qu’ils ne dépendent pas de la taille du
cercle considéré et soient donc une constante mathématique, et encore moins évident que ces
deux rapports soient égaux (mais on le soupçonnait fortement) !
La lettre pi a été choisie par les grecs en tant qu’initiale de « périmètre » (et on comprend que
Pythagore l’ait adoptée et transmise, entre 550 et 500 avant JC). C’est Archimède qui, au 3
e
siècle
avant JC, a prouvé que les rapports mentionnés au paragraphe précédent étaient indépendants du
rayon du cercle considéré et qu’ils étaient égaux entre eux.
L'irrationalité de π fut prouvée en 1761 par le Suisse Lambert.
Sa transcendance sera, elle, démontrée en 1882 par l'Allemand Lindemann.
Le calcul d’une valeur approchée de π est une histoire qui remonte aux temps les plus anciens.
De nombreuses méthodes (géométriques ou analytiques) existent pour affiner sa connaissance.
Dans l’antiquité, certains utilisaient la valeur 3, d’autres 3,125 (Babyloniens) ou 3,15 (Egyptiens,
plus tard) ou le rapport 22/7…
En 1999, MM. Kanada et Takahashi ont donné π avec 206 milliards de décimales ; aujourd’hui, on
a dépassé les 2000 milliards de décimales et ce n'est pas fini…
Un tableur donnera π = 3,141592653589793. Dans la pratique, on prend la valeur π = 3,1416.
1.2.2 Le radian
Le degré d’angle présente un inconvénient majeur en sciences : c’est une unité.
Les applications des angles et des lignes trigonométriques sont très présentes en physique
(mécanique, électricité, traitement du signal, etc.) et pour inclure ces notions dans des formules
sans avoir à les agrémenter de conversions, il faut une mesure d’angles sans unités. Le problème
se pose également en mathématiques : l’étude de fonctions trigonométriques, de leurs primitives
et dérivées, l’établissement d’un développement limité, où la variable est un angle, impose la
même contrainte.