la population

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LA POPULATION
21 juin 2015
LECON 15
La REPARTITION DE LA POPULATION MONDIALE
Objectifs :
- Définir : écoumène, foyer de peuplement, désert humain, population mondiale, densité de
population
- Situer et localiser sur la carte les différents foyers de peuplement et les déserts humains du
monde
- Définir et calculer densité de population
- Déterminer les densités de population et les identifier sur une carte
- Identifier et présenter les facteurs de répartition de la population.
INTRODUCTION
Superficie de la Terre
Superficie totale de la Terre
510 065 700 km2
Superficie des terres émergées
149 400 000 km2 (29,3 %)
Superficie des mers et océans
360 700 000 km2 (70,7 %)
Les terres émergées représentent 149 400 000 km², soit 29, 3% de la superficie totale de la
Terre. Mais seule une partie de cette superficie peut être habitée par les 7,007 milliards1
d’hommes qui composent l’humanité. . Cette partie habitable de la surface de la Terre est
appelée écoumène. L’ensemble des êtres humains y vivant est appelée population mondiale.
Seulement, cette population mondiale est inégalement répartie. Comment est faite la
répartition de la population mondiale sur l’écoumène ?
I- UNE POPULATION INEGALEMENT REPARTIE
Le nombre d’hommes n’est pas partout le même sur l’écoumène. On dit que la population est
inégalement répartie.
1- Une inégale répartition en fonction des continents
Répartition de la population mondiale par continent en 20137
Continent
Population
Pourcentage de la
population mondiale
Asie
4 298 723 000 60,0 %
Afrique
1 110 635 000 15,5 %
Europe
742 452 000
10,4 %
Amérique latine et Caraïbes 616 645 000
8,6 %
Amérique du Nord
355 361 000
5,0 %
Océanie
38 304 000
0,5 %
1
Estimations du 31 octobre 2011 selon les Nations unies
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LA POPULATION
Monde
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7 162 119 000 100,0 %
2- Une inégale répartition à l’intérieur des continents : les zones ou régions de peuplement
A l’intérieur des différents continents, il existe des disparités de peuplement. Ainsi distinguet-on les foyers de peuplement, les déserts humains et le zones moyennement peuplées.
 Les foyers de peuplement
Un foyer de peuplement (ou foyer de population) est une zone géographique très densément
peuplée à l'échelle du globe. On les trouve surtout dans l’hémisphère nord. Parmi ces foyers,
on différencie :
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- les foyers primaires, qui concentrent à eux-seuls près de la moitié de la population
mondiale, et qui rassemblent à la fois les pays de l'Asie du Sud avec l'Inde (plus de 1,5
milliard d'habitants), de l'Asie de l'Est avec la Chine (plus de 2 milliards d'habitants) et de
l'Europe (1 milliard d'habitants),
- des foyers secondaires, regroupant l'Asie du Sud-Est(593 millions d'habitants), le MoyenOrient, le Nord-Est de l'Amérique du Nord, le Golfe de Guinée et le Sud-Est du Brésil.
Ainsi, la majeure partie de la population mondiale se concentre sur une part infime du globe.
C’est dire que la moitié de cette population vit sur un territoire qui ne représente que 15% des
150 millions de km² de terres émergées. En contrepartie, la moitié du territoire terrestre abrite
seulement 5% de la population totale.
Environ 30% de la population mondiale est concentrée dans le sud et le sud-est de l'Asie
(Inde, Indonésie, Pakistan) et 25% est distribuée en Asie orientale (Chine, Japon). Les autres
grands foyers de populations se répartissent entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
Dans les foyers de peuplement, les habitants sont très nombreux et très serrés sur une petite
superficie. On dit que la population est dense2.
Parmi les zones densément peuplées, on a : les plaines rizicoles de l’Asie méridionale et
orientale (Bangladesh : 850 habitants au km2), les grandes vallées fertiles (la vallée du Nil, par
exemple, rassemble, sur à peine 3 p. 100 du territoire, la quasi-totalité de la population
égyptienne), les micro-États (comme Singapour : 5 390 habitants au km2), les régions
fortement urbanisées, polarisant les activités industrielles et tertiaires (voir mégalopole). C’est
toutefois au cœur des grandes agglomérations que l’on rencontre, aujourd’hui, les plus fortes
concentrations humaines (Paris intra-muros : 20 400 habitants au km2).
Le Nord-Est américain une zone très peuplée : un foyer de peuplement.
Le Sud-Est du Brésil une zone très peuplée : un foyer de peuplement.
L’Europe une zone très peuplée : un foyer de peuplement.
Le Proche-Orient une zone très peuplée : un foyer de peuplement.
L’Asie du Sud Est une zone très peuplée : un foyer de peuplement.
Les principaux foyers de peuplement en 1995





Littoral et grandes plaines alluviales de la Chine, péninsule de Corée, archipel du
Japon (1450 millions)
Sous-continent indien, Pakistan, Bangladesh et Sri Lanka (1360 millions)
Europe occidentale et centrale (580 millions)
Archipels d'Indonésie et des Philippines, Indochine (490 millions)
Proche et Moyen-Orient (170 millions)
2
On appelle densité de population également appelée densité de peuplement, le nombre moyen d’habitants par
kilomètre carré. Le calcul de la densité de population est obtenu en divisant la population totale d’un espace
déterminé (commune, région, pays, continent, etc.) par la superficie
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





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Littoral nord du golfe de Guinée et pays voisins (120 millions)
Partie européenne de la Russie et pays voisins (120 millions)
Nord-est des USA, sud-est du Canada (120 millions)
En Amérique centrale, les pays de l'isthme (120 millions)
En Afrique centrale, les hautes terres de la région des Grands Lacs (110 millions)
Littoral sud-est du Brésil, littoral nord-est de l'Argentine et leur arrière-pays (100
millions)
Des Mondes, un Monde, p. 13
 Les déserts humains
Il s’agit des régions qui sont à peu près vides d’hommes ou qui ne sont peuplées que par
quelques petits groupes. Il s’agit :
- De l’Amazonie
- Du Sahara
- De l’Arabie
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- De l’Antarctique
- Du Nord Canada
- Du Groenland
- De l’Himalaya
- De la Sibérie
- De l’Australie
Au contraire, dans les déserts humains, la densité de population est faible.
 Des zones moyennement peuplées
Il s’agit du reste des zones du monde à l’exclusion des zones suscitées.
3- Une inégale répartition en fonction des niveaux de développement
Les régions les plus développées représentent 17,5 % de la population mondiale en 2013
contre 82,5 % pour les régions moins développées. La terre compte aussi des zones de fortes
densités humaines : ce sont les villes. La majeure partie de la population mondiale vit
aujourd’hui dans les villes.
POPULATION DE 20 AGGLOMÉRATIONS AYANT PLUS DE 9 MILLIONS
D'HABITANTS
Pays
Agglomération
1994
2015
Augmentation
entre 1994
Nombre Rang Nombre Rang
et 2015
en
en
millions
millions
TOKYO
26,5
28,7
NEW YORK
16,3
17,6
SÃO PAULO
16,1
20,8
MEXICO
15,5
18,8
SHANGHAI
14,7
23,4
BOMBAY
14,5
27,4
LOS
ANGELES
12,2
14,3
BEIJING
12,0
19,4
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(28,7-26,5=)
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CALCUTTA
11,5
17,6
SEOUL
11,5
13,1
DJAKARTA
11,0
21,2
BUENOS
AIRES
10,9
12,4
OSAKA
10,6
10,6
TIANJIN
10,4
17,0
RIO DE
JANEIRO
9,8
11,6
LAGOS
9,7
24,4
DELHI
9,5
17,6
KARACHI
9,5
20,6
PARIS
9,4
9,6
LE CAIRE
9,4
14,5
On peut aussi trouver de fortes densités dans des zones rurales : c'est le cas en Asie En Chine
pour la culture du riz Au Vietnam en Asie
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Exercice d’application : identifiez les différentes zones de peuplement sur la carte suivante
II- LES FACTEURS DE L’INEGALE REPARTITION DE LA POPULATION
Il s’agit des éléments qui incitent les populations à se concentrer sur telle région de la planète
plutôt que sur toute autre. Chacun des facteurs retenus a un double rôle : il peut attirer les
populations et donc expliquer la forte densité ; il peut être hostile à l’installation des
populations et par conséquent expliquer les faibles densités.
1- Les facteurs naturels
Carte : Les contraintes naturelles
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Les différentes formes du peuplement
 Les températures et précipitations
Le climat conditionne depuis longtemps les phénomènes migratoires. Les lieux où règnent
des climats extrêmes sont très peu peuplés, voire déserts. C'est le cas notamment des régions
polaires, ainsi que des immenses territoires de la Sibérie ou du Nord canadien qui bordent
l'océan Arctique. Dans ces régions, les hivers sont longs et sombres, et les étés, très courts, de
sorte qu'il est difficile d'exploiter les sols. Bien que ces territoires recouvrent près de 10% de
la surface terrestre, leur population se chiffre en milliers et non en millions. Le Groenland, par
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exemple, compte seulement 56000 habitants pour une superficie qui atteint près de 2,2
millions de km2. En effet, dans les régions froides, les températures basses, la nuit polaire et
le sol gelé en permanence réduisent la vie végétale et rendent difficile l’agriculture, ce qui
limite le peuplement.
À l'inverse, des températures élevées et des pluies abondantes, comme dans les régions
tropicales, favorisent l'agriculture en garantissant plusieurs récoltes dans l'année. Mais ce
climat chaud et humide n'a pas que des effets bénéfiques : il favorise également la
prolifération d'insectes, de bactéries et de champignons vénéneux, qui transmettent des
maladies aux plantes, aux animaux et aux hommes. C'est sous les tropiques que l'on trouve à
la fois les régions les moins peuplées du monde et les plus fortes densités de population,
comme en Inde. Les régions chaudes et humides peuvent être faiblement peuplées telles que
l’Afrique et l’Amérique latine. En effet, la chaleur humide entraîne l’exubérance 3 de la forêt,
la pauvreté des sols lessivés et la prolifération des insectes, des parasites et des microbes. Ce
sont autant de concurrences vitales pour les hommes qui souffrent de parasitoses et de
maladies infectieuses graves.
Les lieux où les pluies sont rares ou irrégulières, comme dans le désert du Sahara, ont
une faible densité de population. Dans ces régions, les hommes se concentrent autour des
oasis ou des puits, ou dans les vallées fluviales. L’aridité (état résultant d’un climat qui
n’assure pas un minimum d’approvisionnement en eau pour la plupart des plantes
cultivables), due au manque d’eau et à la forte chaleur, entraîne la raréfaction de la végétation
et donc celle des ressources alimentaires.
 Le relief
Le relief aussi est important. La vie est plus facile en plaine qu'en montagne. D'abord, parce
qu'il est impossible de cultiver des terrains en pente sans provoquer une grave érosion du sol,
ensuite, parce que les conditions de vie sont toujours rudes à haute altitude : l'air est plus rare,
les vents sont violents et les températures, rigoureuses. Malgré cela, quelque 10 millions
d'individus habitent en permanence à plus de 3000 m d'altitude. La majorité d'entre eux vit
dans les Andes, en Amérique du Sud, et dans les montagnes d'Asie centrale.
En altitude, le froid s’ajoute aux contraintes de la pente et de la diminution de la pression
atmosphérique pour expliquer l’absence de la population au-dessus de 2500 m. Font
exception les hautes terres « tempérées » d’Afrique orientale (entre 1 000 et 1 500 m), du
Mexique et des Andes (entre 1 200 et 2 000 m), plus hospitalières que les plaines tropicales
humides environnantes, souvent insalubres.
50% de la population mondiale vit en dessous de 200 m d'altitude. 80% de la population vit en
dessous de 500 m d'altitude. C’est dire que les vallées, les plaines et les bas plateaux sont
généralement attractifs.
 L’abondance des ressources naturelles
3
Abondance épanouie (d'une végétation) l'exubérance de la végétation tropicale
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La présence de ressources souterraines (minéraux précieux ou sources d'énergie) influe sur la
répartition de la population. L'espoir de faire fortune conduit en effet parfois les hommes à
affronter les climats les plus hostiles et à vivre dans les conditions les plus ingrates. Ainsi, la
découverte de mines d'or en Nouvelle-Galles du Sud provoqua, en 1851, un afflux massif
d'immigrants sur le continent australien. Rares furent ceux qui s'enrichirent, mais les
prospecteurs malchanceux restèrent sur place en si grand nombre qu'en 1860 la population de
l'Australie avait quasiment triplé. Dans le passé, les réserves d'énergie ont eu un impact
considérable sur la répartition de la population. Des communautés se sont implantées près des
mines de charbon et des gisements de fer. La vallée de la Ruhr, en Allemagne, est ainsi
devenue une importante région industrielle et urbaine, avec une forte densité de population,
tout comme en France, la Lorraine ou le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais.
En revanche, la découverte de gisements de pétrole ou de gaz naturel n'a pas suscité de
regroupements humains sur une large échelle.
 Le rôle de la mer
25% de la population mondiale habite à moins de 50 km d'un littoral ou le long d'un littoral.
Le rôle de la mer dans l’économie mondiale n’a fait qu’accentuer la concentration des
hommes dans les plaines littorales. En effet, la mer assure les ¾ du commerce international.
2- Les faits de civilisation
La civilisation est l’ensemble des caractères culturels, techniques, politiques, etc. propres à
une société. Les faits de civilisation peuvent apporter des entorses aux contraintes naturelles.
 Les progrès technologiques
Ils ont permis aux hommes de s'implanter sur des territoires jadis considérés comme
inhospitaliers.
- Il en est ainsi de l’irrigation. Elle permet désormais aux agriculteurs de cultiver des terres
dans des régions pourtant réputées pour leur aridité, comme le désert du Néguev, au sud
d'Israël. Les oasis ont des densités fortes de population grâce à la pratique de l’irrigation
depuis parfois des millénaires. Un autre exemple : les vallées d’Afrique sont désertes alors
que celles d’Asie sont fortement peuplées. Pourtant les deux régions connaissent le même
climat. La différence se situe aux techniques d’encadrement des sociétés agricoles : en Asie
tropicale, des techniques hydrauliques qui assurent une plus grande sécurité alimentaire sont
maîtrisées depuis longtemps. Des aménagements comme des digues, les canaux et les
barrages demandent des techniques d’encadrement qui permettent d’entreprendre des travaux
collectifs. C’est sous la direction et la contrainte d’appareils d’Etat efficaces et rigoureux que
les populations asiatiques ont réalisé la conquête des deltas et des grandes vallées. En
Afrique, ces techniques d’encadrement sont plus rares (exception faite du pays Mossi par
exemple), ce qui explique l’usage de la « civilisation de la jachère » peu productive ».
- En Europe, la population s'est étoffée grâce aux progrès de l'agriculture entre le XVe et le
XVIIIème siècle
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- Par ailleurs, le processus d’industrialisation fondé sur l’exploitation des matières premières
et des sources d’énergie ont favorisé la concentration des activités secondaires puis tertiaires
dans les régions d’Europe, faisant d’elles des foyers de population dense. En effet, l'histoire
de la répartition de la population dans le monde a marqué un tournant décisif lors de la
révolution industrielle. La population a augmenté de façon spectaculaire, à la fois en nombre
et en concentration, surtout dans les centres urbains concernés.
 Les facteurs politiques
Les facteurs politiques influencent aussi le peuplement d’une région (centralisation au
bénéfice d’une région ou d’une capitale, aménagement du territoire, etc.)
- Les guerres et les répressions. Les guerres et les répressions exercées par certains
gouvernements jouent un rôle non négligeable dans les mouvements de populations. En 1972,
par exemple, 63000 Ougandais d'origine asiatique, contraints de quitter l'Afrique orientale,
cherchèrent refuge dans les pays industrialisés du Commonwealth. La population
camerounaise compte aujourd’hui près de 5 millions de Nigérians dont un grand nombre de
réfugiés à la suite de la guerre du Biafra et, récemment, des attaques de Boko haram.
- La volonté politique. Certains pays ont encouragé leurs habitants à s'installer dans des
régions moins hospitalières. Le gouvernement de l'ex-Union soviétique, par exemple, a incité
la population à s'établir dans les terres froides de Sibérie ou dans les régions arides de l'Asie
centrale. Aussi, la centralisation au bénéfice d’une région ou d’une capitale explique la
concentration des populations dans celle-ci au détriment des autres parties du territoire. C’est
notamment le cas dans les capitales des pays en développement.
 Les migrations
Les migrations sont un facteur à la fois historique et actuel de répartition de la population
mondiale.
Sur le plan historique, les migrations ont eu plusieurs causes parmi lesquelles :
- La traite négrière. Ainsi, 12% de la population des États-Unis descend des Africains que
l'on a emmené en Amérique du Nord comme esclaves. La traite des Noirs a eu deux
conséquences sur le plan démographique : elle a augmenté la densité de la population dans
certaines régions d'Amérique du Nord, et entraîné une désertification dramatique dans de
nombreuses régions d'Afrique occidentale, privées de leurs forces vives.
- La révolution industrielle. L'ère industrielle a suscité d'autres grands courants migratoires,
comme la colonisation de l'Amérique du Nord par les Européens fuyant, notamment, les
persécutions politiques ou religieuses et la misère. En Amérique du Nord et en Amérique
latine, l'immigration européenne des XIXe et XXème siècles jouera un rôle capital. De 1800 à
1914, la population des USA et du Canada passera de 6 à 100 millions. Au XIXème siècle, les
régions riches en minerais et les villes attirèrent les ouvriers agricoles au chômage, les
machines leur ayant volé leur travail.
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Actuellement, les mouvements migratoires sont économiques. Des populations issues de pays
en voie de développement, comme certains pays de l'Asie méridionale ou des Caraïbes, ont
également migré afin de trouver du travail dans les pays industrialisés.
 Les facteurs démographiques
- La transition démographique. Phase de mutation par laquelle une population passe d’un
régime démographique de type traditionnel (caractérisé par des taux de natalité et de mortalité
élevés) à un régime démographique de type moderne (marqué par une natalité et une mortalité
faibles). Elle comprend trois stades : un premier stade caractérisé par des taux de natalité et de
mortalité élevés avec un accroissement naturel, par conséquent, limité; un deuxième stade
caractérisé par la chute de la mortalité et une natalité qui demeure forte, ce qui provoque une
explosion démographique ; un dernier stade marqué par une natalité et une mortalité faibles,
dans ce cas, le rythme de la croissance ralentit, tandis que l’espérance de vie augmente
jusqu’à atteindre un niveau élevé.
La transition démographique est un facteur de l’inégale répartition des populations entre pays
développés et pays en développement. En effet, dans la plupart des pays développés, la
transition démographique s’est effectuée entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du
XXe siècle, soit au cœur des révolutions industrielle et agricole. C’est l'Europe qui, la
première, a amorcé le processus. La mortalité commence à reculer dès le XVIIIe siècle, avec
l’amélioration de l’alimentation et la disparition des famines, puis cette tendance à la baisse
s’accélère aux XIXe et XXe siècles, grâce aux progrès de l’hygiène et de la médecine. En
l’espace de 150 ans, certains États européens ont vu ainsi leur population multipliée par trois
ou quatre. Le phénomène s’est étendu rapidement à l’Amérique du Nord, vers laquelle ont
afflué les « surplus » humains du Vieux Continent. Puis, sous l’effet de l’augmentation du
niveau de vie et de l’urbanisation, la fécondité commence, à son tour, à décliner. Cette
deuxième phase de la transition débute au cours du XIXe siècle dans les pays d’Europe
occidentale au XXe siècle pour l’Amérique du Nord et le reste de l’Europe. Depuis les années
soixante, la dénatalité s’accentue au point que les pays développés n’assurent plus le
renouvellement des générations. Leur accroissement démographique est désormais très faible,
voire négatif (certains pays, comme la Russie ou la Hongrie, voient leur population diminuer).
Le taux de natalité s’établit de nos jours entre 10 et 15 p. 1 000, le taux de mortalité autour de
10 p. 1 000, tandis que l’espérance de vie atteint 70 ans et plus.
Dans les pays en voie de développement, la transition démographique, amorcée dans le
courant du XXe siècle, est plus tardive et nettement plus rapide que dans les pays riches. Ses
effets sont amplifiés par le recul accéléré de la mortalité, lui-même dû au soutien des nations
développées (aides médicales et alimentaires). Il en résulte une croissance plus explosive,
avec des taux d’accroissement naturel partout supérieurs à 2,5 p. 100 à la fin des années
soixante, la population allant jusqu’à décupler4 dans certains cas. La plupart des pays en voie
de développement, néanmoins, sont déjà entrés dans la deuxième phase de la transition
démographique : l’urbanisation croissante, la mise en place de politiques de planning familial,
l’éducation scolaire (des filles notamment), ainsi que les mutations économiques et sociales
ont contribué à changer les mentalités et à réduire la fécondité. La croissance naturelle, si
4
Multiplier par dix
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elle diminue, demeure toutefois importante, la forte proportion de jeunes en âge de procréer
maintenant la natalité à un taux élevé.
C’est cette différence dans les phases de transition démographique qui explique
aujourd’hui que les régions les plus développées représentent 17,5 % de la population
mondiale en 2013 contre 82,5 % pour les régions moins développées.
CONCLUSION
En un mot les différences de peuplement s’expliquent par les besoins de l’homme d’exploiter
les ressources de son milieu.
Sujets de reflexion:
Comment se répartissent les 6 milliards d’habitants de la planète ?
Pourquoi ne sont-ils pas tous également répartis ?
Quelles sont les causes des fortes ou des faibles densités ?
Exercice d’application :
Des espaces inégalement peuplés
Pour présenter deux paysages inégalement peuplés, 2 exemples sont tirés de la deuxième
partie du manuel: Un delta rizicole en Asie au Mékong et La vallée de Pokhara dans
l’Himalaya.

Situer géographiquement le Mékong et l’Himalaya sur un planisphère.

Placer les deux endroits sur la carte muette fournie et faire la légende
a) Le delta du Mékong

Définition de delta, copiée dans le cahier

D'autres exemples de fleuves avec delta

À partir des documents, remplir le tableau copié sur le cahier :
b) La vallée de Pokhara

À partir des documents, remplir le tableau copié sur le cahier :
Espace
étudié
Domaine
bioclimatique
Relief
Atouts
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Contraintes
Occupation
humaine
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Delta du
Mékong
Tropical (de
mousson)
Himalaya
Montagnard
Plaine
- Terres plates
Inondations
Forte : plus de
500 hab/km2
- Terres fertilisées par
les limons
Montagne


Milieux variés
Multitude de
cultures



Froid
Pente
Raréfaction de
l’air avec
l’altitude
Faible : rare
au-delà des
2000 m
Exercice d’application:
À l'aide de ce planisphère et de celui des pages 170-171, complétez ce tableau par des croix:
Foyer de peuplement
Accroissent
naturel
Asie
du
Sud
SE
NE de
Golfe Asie
Proche
Brésilien l'Amérique de
Orientale Orient
Guinée
Très faible
Faible
Fort
Très fort
Exercice d’application:
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Observez la carte ci-dessus et indiquez:






Une ville au Sud de l'Équateur: _____________________________
Une ville à l'Ouest de New York: ____________________________
Une ville à l'Est d'Aden: ___________________________________
Une ville au Nord d'Adélaïde: _______________________________
Une ville au Sud-est de Lisbonne: ___________________________
Une ville au Nord-Ouest de Mexico: _________________________
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