Le socle de notre démarche clinique débute par l'interrogatoire et
l'analyse des troubles mictionnels. C'est un temps essentiel, très
riche, d'emblée déterminant pour la conduite de bien des explora-
tions et des orientations thérapeutiques. Pourtant, peu de travaux
concernent cette analyse et moins encore la justification sémantique
précise des termes employés. Nous sommes volontiers attirés par
l'innovation technique, un nouveau procédé chirurgical, une image-
rie en constante amélioration. Mais regardons aussi en amont,
considérons aussi le processus de démarche clinique dont les
connaissances ne sont pas figées, y compris la terminologie sémio-
logique et sa concordance avec les processus physiopathologiques.
Les travaux sur une meilleure caractérisation des situations patho-
logiques nous donnent de nouveaux outils, en particuliers de nom-
breux questionnaires et échelles de symptômes, mais peuvent aussi
concerner l'analyse isolée d'un symptôme.
L'urgence mictionnelle est un symptôme clé qui offre le paradoxe
d'une expression orale hétérogène par les malades et d'une appella-
tion médicale peu expressive pour un trouble urinaire pourtant bien
particulier.
EXPRESSIONS MEDICALES DE L'ANOMALIE DU BESOIN
MICTIONNEL
L'urgence mictionnelle est un symptôme à la fois fréquent, qui
affecte près de 15% de la population, et grave car elle retentit for-
tement sur la qualité de la vie [1-3]. Plusieurs termes sont utilisés
en pratique clinique, sans précision sur leur valeur relative et leur
degré de compréhension.
Les termes sémiologiques français employés presque indifférement
sont impériosité mictionnelle, besoin impérieux, besoin urgent,
urgence mictionnelle, besoin pressant d'uriner, besoin irrépressible
d'uriner. Tel médecin utilisera volontiers un terme, tel autre un
terme différent, avec un choix basé essentiellement sur des préfé-
rences personnelles. Si le malade ne comprend pas, un autre terme
sera utilisé en fonction également de préférences personnelles,
enfin la traduction dans le dossier médical n'utilise pas forcément le
terme utilisé lors de l'interrogatoire.
Aucun terme spécifiquement médical pour ce trouble mictionnel n'est
recommandé, contrairement à la dysurie et à la pollakiurie qui regrou-
pent en un terme médical les phrases et périphrases utilisées par le pra-
ticien pour interroger en langage courant la plainte du malade.
L'International Continence Society (ICS) [4-5] a donné une défini-
tion des différents troubles mictionnels. Ainsi l'urgence mictionnel-
le est appelée “urgency” avec pour caractère “a sudden, difficult to
defer, compelling desire to void” que l'on peut traduire par un désir
soudain, impérieux et fréquement irrépressible d'uriner. La défini-
tion de l'ICS différencie “urgency” de “urge” qui est le terme du
désir normal d'uriner et qui peut être différé avec certaines stratégies.
Il est donc important de demander au malade si le besoin qu'il res-
sent est identique à la progression normale d'un besoin ou si c'est
une sensation anormale en intensité et en modalité. Cette sensation
anormale d'urgence mictionnelle peut s'accompagner d'une quanti-
té urinée faible et d'une pollakiurie. Elle est différente des cystal-
gies, et d'ailleurs les malades ayant une cystite interstitielle se plai-
gnent de douleurs temporairement calmées par la miction et de
besoin à type de pesanteur, mais ils peuvent se retenir. A l'inverse,
dans l'urgence mictionnelle il y a la peur de perdre ses urines.
Il faut remarquer que la langue française a de multiples synonymes,
et que la langue anglaise utilise deux termes sémiologiques très pro-
ches avec une différenciation qui n'est pas suggestive d'emblée
d'une pathologie urinaire.
L'URGENCE MICTIONNELLE EST UN MAITRE
SYMPTOME
Au centre des symptômes mictionnels irritatifs [6], l'urgence réduit
l'intervalle entre deux mictions et induit une pollakiurie dont l'ex-
MISE AU POINT Progrès en Urologie (2007), 17, 917-919
Urgenturie, une adaptation sémantique logique pour une meilleure
expression d'un symptôme clé mictionnel irritatif
Philippe GRISE, Romain CAREMEL, Mohamed CHERIF, Louis SIBERT
Service d'Urologie, CHU Rouen, Hôpital Charles Nicolle, Rouen, France
RESUME
De multiples termes sont utilisés dans la sémiologie française pour désigner une urgence ou une impériosité mic-
tionnelle. Il s'agit d'un symptôme clé et central de l'hyperactivité vésicale, différent du besoin physiologique de
la vessie pleine. L'analyse par l'interrogatoire et les questionnaires vise à mieux caractériser ce trouble subjec-
tif. Il y a aussi nécessité de lui donner une appellation spécifique en cohérence avec la logique des autres termes
sémiologiques des troubles mictionnels. Ceci amène à proposer le terme “urgenturie” en remplacement de
“urgence ou impériosité mictionnelle”.
Mots clés :urgence mictionnelle, incontinence urinaire, symptômes urinaires
Niveau de preuve : NA
917
Manuscrit reçu : octobre 2006, accepté : mars 2007
Adresse pour correspondance : Pr P. Grise, Service d'Urologie, CHU Rouen,
Hôpital Charles Nicolle 1, Rue de Germont, 76000 Rouen.
Ref : GRISE P., CAREMEL R., CHERIF M., SIBERT L. Prog. Urol., 2007, 17, 917-919
pression nocturne est une nycturie. Lorsque le besoin dépasse les
mécanismes de retenue et d'inhibition, il entraîne une incontinence
par impériosité ou urgence.
La corrélation des urgences mictionnelles avec les autres symptô-
mes [7], en particulier la pollakiurie et la réduction du volume mic-
tionnel uriné, est aussi retrouvée dans les études avant traitement
anticholinergique et les études avec traitement. Plusieurs signes ou
symptômes peuvent être regroupés pour définir un syndrome qui va
caractériser une entité sémiologique clinique particulière.
Ainsi est né le concept de syndrome clinique d'hyperactivité vési-
cale, ou syndrome urgence-pollakiurie. Il regroupe des urgences
mictionnelles aboutissant ou non à une incontinence urinaire et une
pollakiurie. Ce terme d'hyperactivité vésicale est utilisé en l'absen-
ce d'infection urinaire ou de pathologie locale organique évidente
comme une lithiase ou une tumeur. Il n'est pas spécifique d'une
pathologie neurogène ou non-neurogène, ni strictement corrélé
avec une hyperactivité urodynamique du détrusor, il définit une
entité clinique, un groupe particulier de malades. Environ un tiers
des patients présentant une hyperactivité vésicale [8] ont une
incontinence par urgence.
UN PROCESSUS PHYSIOPATHOLOGIQUE PARTICULIER
Une urgence mictionnelle est un processus pathologique, elle est
différente de la progression du besoin, même si le sujet ressent à
vessie pleine un besoin fort qui l'incite à aller aux toilettes.
Les données récentes issues de la compréhension des mécanismes
d'action des anticholinergiques et de la toxine botulique [9] ont
montré que l'hyperactivité vésicale, dont l'urgence est le symptôme
central, peut résulter d'anomalies de la voie sensitive et/ou motrice.
Une dysrégulation de l'activité autonome locale peut provoquer une
contraction mesurable du détrusor, mais des microcontractions
locales [10] non enregistrées au bilan urodynamique pourraient
aussi engendrer des urgences mictionnelles. Les médiateurs chi-
miques de la couche sous-épithéliale jouent probablement un rôle
important par les connections neurologiques et musculaires qu'ils
enclenchent directement ou indirectement. Les afférences sensiti-
ves induisent une modification de la perception du besoin, modifi-
cations locales mais aussi spinales, et probablement aussi vers les
centres supraspinaux [11] contrôlant la miction.
L'analyse de l'urgence mictionnelle justifie donc des outils d'analy-
se différents du besoin physiologique normal. Il ne suffit pas de
mesurer le caractère chronologique de la progression du besoin
mais aussi sa brutalité et son intensité.
Différents paramètres ont été proposés, mais il existe un manque de
standardisation et de validation des outils de mesure. La sévérité
des urgences peut être appréciée sur une échelle visuelle analo-
gique, le nombre des urgences sur un catalogue mictionnel [12]. Le
temps de retenue (warning time), temps depuis la sensation de l'ur-
gence jusqu'à la miction, est le plus ancien des paramètres étudiés
de l'urgence [13] mais il repose uniquement sur la chronologie et
fait appel soit à une estimation subjective grossière par le patient
soit à un chronométrage difficile en pratique. Une grande variabili-
té individuelle [14] limite son utilisation. Toutefois, un monitorage
électronique du temps de retenue [15] a permis de montrer une
amélioration sous traitement par anticholinergique.
Une autre approche est la gradation de l'urgence selon la combinai-
son de son intensité et de l'aptitude à différer la miction. Ainsi, une
gradation de l'urgence en 3 stades d'intensité décroissante (Urgency
Perception Scale,UPS), décrite par FREEMAN [16], repose sur la
possibilité ou non de retenir ses urines avant de gagner les toilettes,
et de finir une activité en cours. Elle a été validée par CARDOZO [17]
dans une population de patients ayant une hyperactivité vésicale.
L'échelle UPS a l'intérêt de prendre en compte la peur de perdre ses
urines, mais ce n'est pas un outil diagnostique pour discriminer le
type d'incontinence par effort versus par urgence. Une évaluation
en 4 stades d'intensité croissante (Indevus Urgency Severity Scale,
UISS) reposant sur le degré d'inconfort et l'arrêt des activités en
cours est proposée par BOWDEN [18], avec également une validation
dans l'hyperactivité vésicale.
Un score composite [20] regroupant les trois composants cliniques
de l'hyperactivité vésicale est une autre approche utilisée en éva-
luation thérapeutique.
ANALYSE DE LA COMPREHENSION DES TERMES
PAR LE PATIENT
Dans le cadre du développement et de la validité psychométriques
d'un nouveau questionnaire de symptômes en langue française, Pro-
fil des Symptômes Urinaires (PSU), le terme urgence mictionnelle
aété spécifiquement analysé [21] au travers d'une étude de com-
préhension. Ainsi, 21 patients et 4 sujets témoins, hommes ou fem-
mes de plus de 18 ans, ont été interrogés selon la méthode d'un
entretien semi-directif portant sur 11 questions explorant les
champs de l'incontinence urinaire, des impériosités, de la pollakiu-
rie, de la dysurie. L'interrogation a ensuite porté sur la compréhen-
sion et la clarté des 3/11 questions se rapportant à l'impériosité mic-
tionnelle. La compréhension du terme “besoin urgent” a été étudiée
ainsi que la proposition de remplacement du terme “besoin pressant
et soudain”. Le terme “besoin urgent” a été majoritairement préfé-
ré et considéré comme plus clair que “besoin pressant et soudain”.
Pour les patients dont la symptomatologie a été considérée par l'u-
rologue comme étant des impériosités ou une pollakiurie, le besoin
urgent a été également majoritairement préféré. Les patients ont
exprimé clairement une meilleure compréhension du terme “besoin
urgent”, quel que soient les troubles mictionnels exprimés. L'ex-
pression sur la différence entre les deux termes fait apparaître que
besoin urgent renvoie à un besoin plus immédiat (valeur chronolo-
gique) et plus fort (valeur quantitative). Ceci est bien en concor-
dance avec les arguments en faveur d'un processus physiopatholo-
gique spécifique et différent du besoin normal.
URGENTURIE : UNE LOGIQUE SEMIOLOGIQUE
Le terme “besoin urgent d'uriner” doit ainsi être préféré pour expri-
mer un trouble du besoin anormal par son caractère immédiat et
fort. En continuité de cette démarche, il est logique d'aller plus loin
dans la caractérisation médicale et la clarification du terme. Une
cohérence avec les termes médicaux de la sémiologie des troubles
mictionnels est à donner.
Cela aboutit à la proposition de traduire ce symptôme urinaire par
le terme sémiologique urgenturie en cohérence avec le préfixe éta-
bli par cette étude et la racine urie des autres termes concernant les
troubles urinaires.
Certains seront choqués ou étonnés par la proposition d'utiliser ce
nouveau terme clinique, mais la sémiologie n'est pas un domaine
réservé de notre savoir académique, figé depuis notre enseignement
facultaire. De même que la langue scientifique évolue, et prend en
compte de nouveaux concepts et de nouveaux mots pour les carac-
P. Grise et coll., Progrès en Urologie (2007), 17, 917-919
918
tériser, de même acceptons de parler d'urgenturie pour désigner un
trouble pathologique mictionnel à type de besoin d'uriner difficile à
inhiber et anormal par sa soudaineté, son intensité. Pour aller plus
loin, il serait souhaitable d'uniformiser le vocabulaire scientifique
et d'utiliser en langue anglaise, avec les mêmes arguments, le terme
urgenturia en remplacement de urgency.
CONCLUSION
Les termes cliniques sémiologiques ne sont pas immuables mais
doivent s'adapter pour mieux caractériser les processus physiopa-
thologiques. Le terme urgenturie vise à mieux définir le langage
médical et à mieux traduire la compréhension par le malade du
symptôme d'urgence mictionnelle. Un interrogatoire précis de ce
symptôme clé des troubles mictionnels irritatifs permet d'orienter la
démarche clinique et thérapeutique.
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urgence mictionnelle. Progrès en Urologie, 2005 ; 15 : 33A.
____________________
SUMMARY
Urgenturia, a logical improvement in order to better caracteri-
ze a keyword irritative symptom
Multiple medical terms are used in the french medical literature to
caracterize an urgency. However, it is a corner stone symptom of blad-
der overactivity, different from a normal physiological sensation. Spe-
cific tools have been designed to measure urgency but there is an essen-
tial need to give a specific and clear medical word according to other
medical terms for urinary signs or symptoms. This leads to propose
urgenturia as the specific medical term for urgency.
Keywords : urgency, urge incontinence, urinary symptoms.
P. Grise et coll., Progrès en Urologie (2007), 17, 917-919
919
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