
08/04/2013
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•Idée que l'on a intérêt à stimuler son cerveau à tous les âges de la
vie, pour augmenter la « réserve cognitive » et utiliser la plasticité
cérébrale
Approches très répandues sur le terrain (accueils de jour,
ESA, EHPAD, … )
Approches restauratrices : « Stimuler les
fonctions cognitives ? »
Approches restauratrices : Efficacité ?
•Nombreuses données sur l’efficacité potentielle de la stimulation
cognitive chez les personnes âgées sans troubles cognitifs, avec
des « troubles cognitifs légers » et présentant une maladie
d’Alzheimer (par ex : Grandmaison et al., 2001 ; Clare et al., 2003, 2004 ; Jean et al., 2010 ; Martin et
al., 2011 ; George et Withehouse, 2011 ; Woods et al., 2012 ; Orrell, Woods et Spector, 2012, …)
•Martin et al., 2011 : Revue systématique de la Cochrane Library
Efficacité de l’entraînement cognitif sur les fonctions cognitives chez
les sujets âgés « normaux » et dans le « MCI » ?
Martin M, Clare L, Altgassen AM, Cameron MH, Zehnder F, 2011,
Cochrane Database Syst Rev
Approches restauratrices : Efficacité ?
CONCLUSIONS
Peu de données intégrable à la revue (faiblesses méthodologiques)
Effets bénéfiques légers et équivalents dans les deux populations
sur le fonctionnement cognitif
Non spécifiquement attribuables aux interventions
comparable aux conditions contrôles « activités »
•George et Withehouse, 2011 : Chez sujets « normaux », les
bénéfices de « jeux cérébraux » se limitent aux tâches pratiquées,
sans généralisation significative à la vie quotidienne
•Clare et al., 2003 : Revue systématique de la Cochrane Library
Efficacité de l’entraînement cognitif et de la stimulation cognitive chez
les sujets atteints de maladie d’Alzheimer ?
Approches restauratrices : Efficacité ?
Clare L, Woods RT, Moniz Cook ED, Orrell M, Spector A., 2003 (4),
Cochrane Database Syst Rev
CONCLUSIONS
Peu de données intégrable à la revue (limites méthodologiques +++)
Pas d’effets bénéfiques sur les variables étudiées dans ces études (le
fonctionnement cognitif, l’évolution de la démence, l’humeur, le
comportement).
•Woods et al., 2012 : Revue systématique de la Cochrane Library
Efficacité de différents programmes chez les sujets atteints de
différents types de démence ?
Approches restauratrices : Efficacité ?
Woods, B., Aguirre, E., Spector, A.E., & Orrell, M., 2012 (2),
Cochrane Database Syst Rev
CONCLUSIONS
Pas d’effets sur l’humeur, les activités de la vie quotidienne simples ou
complexes, les problèmes de comportement, l’état émotionnel et le fardeau
des aidants
Amélioration modeste à des tests cognitifs, pouvant se maintenir après un suivi
de 1 à 3 mois
Effets également sur la qualité de vie, le bien-être auto-évalué, la
communication et les interactions sociales, évalués par des membres du
personnel
MAIS : Effets positifs comparables à des données obtenues sur des conditions
« activités relationnelles », sans lien avec la cognition, dans d’autres études
(Thacker, 2012)
Approches restauratrices : Limites
•Approche standardisées : Postulat implicite que les troubles sont
homogènes, MAIS :
•MAIS : Hétérogénéité majeure des troubles cognitifs dans le
vieillissement pathologique (Mc Khann et al., 2011, Alzheimers
Dement)
•MAIS : Hétérogénéité majeure des problématiques et difficultés
rencontrées dans la vie quotidienne : Notion de Handicap (OMS,
1998)
•Faible efficacité sur le fonctionnement cognitif
•Pas d’efficacité sur l’autonomie et le fonctionnement en vie
quotidienne, sur l’évolution des troubles
•Non prise en compte des aspects personnels et culturels (Buts et
souhaits, insertion dans la communauté, sentiment d’identité,
sentiment d’efficacité personnelle, etc.)