CRPE - Biologie
Unité et diversité du vivant
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Complément de connaissances
EVOLUTION ET CLASSIFICATION DU VIVANT
Question 1
Nutrition des êtres vivants
Les animaux sont hétérotrophes : ils sont dépendants d'une ou plusieurs autres espèces
pour leur nourriture. Les aliments sont transformés en nutriments par la digestion. Les
aliments des animaux peuvent être d’origine animale, végétale et minérale. Chaque espèce a
un régime alimentaire particulier et, par-même, ses organes se sont adaptés, au cours de
l’évolution, à son milieu de vie. Pour les animaux on parle de digestion et d’excrétion. Chez
les vertébrés, la fonction de nutrition regroupe l'ensemble des fonctions permettant le
fonctionnement énergétique cellulaire : donc apport de nutriments et O2 à la cellule
(alimentation, digestion, absorption intestinale, ventilation/respiration pulmonaire, circulation)
puis élimination des déchets (circulation, ventilation pulmonaire).
Les végétaux verts (chlorophylliens) sont autotrophes, ils synthétisent leurs propres
composants organiques. Ils ont besoin d’eau, de substances minérales existant dans le sol ou
qui peuvent être apportés par des engrais, et de lumière (et du dioxyde de carbone de l’air :
voir ci-après). Les végétaux qui ont des racines puisent l’eau et les substances minérales
dans la terre. Ils captent la lumière et le dioxyde de carbone par les feuilles. L’eau circule
dans les racines, les rameaux et les tiges. Les végétaux aériens perdent de l’eau au niveau
des feuilles. En agriculture, l’utilisation des engrais constitue un apport supplémentaire de
substances minérales dans le but d’augmenter les rendements.
La respiration se manifeste par un échange de gaz entre un être vivant et son milieu. La
plupart des êtres vivants absorbent le dioxygène contenu dans l’air ou dissous dans l’eau
(leurs organes en ont besoin) et rejettent du dioxyde de carbone (gaz carbonique) issu du
métabolisme. Dans la cellule végétale, cette respiration cellulaire est couplée avec la
photosynthèse (on parle alors de photorespiration).
Ainsi, de jour comme de nuit, les végétaux verts respirent (absorption d’oxygène et rejet
de dioxyde de carbone), mais à la lumière cette respiration est masquée par la
photosynthèse : pour fabriquer leur propre matière organique, ils prélèvent le dioxyde de
carbone (gaz carbonique) de l’air et rejettent du dioxygène.
Chez les animaux vertébrés, les échanges de gaz ont lieu au niveau d’organes
particuliers : poumons, branchies... Chez l’homme, l’entrée de l’air lors de mouvements
respiratoires (inspiration) et sa sortie (expiration) se font par le nez ou la bouche. Attention la
respiration n’est pas que le ventilateur pulmonaire observable : l’oxygène nécessaire à la vie
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est transporté par le sang des poumons jusqu’aux organes et le dioxyde de carbone fabriqué
est transporté des organes aux poumons pour être rejeté. Propulsé par le coeur, le sang
circule dans les vaisseaux en sens unique et permet des échanges entre tous les organes.
Reproduction des êtres vivants
Dans certaines espèces animales, le jeune trouve dans l’oeuf pondu par la femelle dans le
milieu extérieur tout ce qui est nécessaire à son développement : c’est un développement
ovipare. Après l’éclosion, les oeufs libèrent soit une larve, soit un jeune qui ressemble à
l’adulte. Dans d’autres espèces, le développement se fait à l’intérieur du corps de la femelle
qui satisfait à la nutrition : c’est le développement vivipare.
Les végétaux à fleurs proviennent la plupart du temps d’une graine obtenue par
reproduction sexuée. La graine est contenue dans le fruit ; ceux-ci proviennent de la
transformation de la fleur ou d’un ensemble de fleurs. Une reproduction asexuée existe aussi
chez certains gétaux, elle se fait à partir d’un fragment de végétal (boutures, marcottes,
bulbes, tubercules) : c’est un clonage naturel. Ce phénomène est beaucoup plus rare mais
existe chez les animaux. Chez les végétaux, il existe des plantes annuelles, bisannuelles,
vivaces. Les arbres ont une croissance qui se poursuit toute leur vie ; elle peut être
discontinue, saisonnière dans les zones à saisons marquées. Chez les végétaux à fleurs, au
cours de la germination, la plantule contenue dans la graine se développe en utilisant les
réserves de nourriture également contenues dans cette graine.
Chez l’animal et chez l’homme adultes, la croissance s’arrête autour de la maturité
sexuelle. Au cours de leur développement, certains animaux passent par le stade de larve, le
passage à l’état adulte s’appelle la métamorphose (exemple : les insectes). À sa naissance, le
jeune animal a une autonomie de vie qui varie en fonction de l’espèce et du milieu.
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Question 2
Le corps de Sinosauropteryx, du sommet du crâne à la queue, était probablement
recouvert d’une crête de plumes de 4 cm de haut. Ces protoplumes ne servaient pas à
voler mais plutôt à se camoufler, à parader ou à se protéger du froid. Les plumes ont
précédé l'origine des oiseaux et du vol. L'idée que « plumes implique vol » est à remplacer
par d'autres utilités indépendantes du vol. Après tout, les chauves-souris, les ptérosaures, les
papillons volent bien sans plumes ! En observant le comportement des oiseaux actuels on se
rend compte des rôles fondamentaux des plumes (caractères spécifiques (voler, hydrofuges,
etc), caractères sexuels secondaires, isolant thermique), qui sont, eux, toujours utilisés même
chez les oiseaux qui ne volent pas comme les autruches, casoars, émeus...
Le Sinosauropteryx est un théropode (sous-ordre de dinausores saurischiens, qui
étaient présents sur l'ensemble de la planète pendant toute la période du Mésozoïque, et
étaient généralement bipèdes et carnivores. Il était de la taille d’un poulet et avait une
longue queue, des avant-bras courts et épais avec une main très fonctionnelle. C’était
certainement un prédateur efficace : on a retrouvé un lézard et un petit mammifère dans des
restes fossilisés de contenu stomacal.
Il est probable que les oiseaux actuels soient les descendants des théropodes
préhistoriques : les os du bassin et des membres inférieurs sont similaires à ceux des
oiseaux, possédant quatre orteils griffus dont un ergot). Pour la première fois, des œufs ont
été trouvés dans le corps d’un dinosaure femelle. La répartition des œufs fossilisés laisse
envisager la présence de deux oviductes de type reptilien plutôt que l’oviducte unique des
oiseaux. Etant donné ses caractéristiques qui le rapprochent des oiseaux, ce dinosaure a été
classé dans un ordre à part : les Sinosauropterygiformes.
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Question 3 :
A) Classification phylogénétique des espèces
Quelques repères sur la classification du vivant, issus de l’ouvrage :
« Comprendre et enseigner la classification du vivant », G.LECOINTRE - Guide BELIN de
l’enseignement.
C’est l’entomologiste allemand Willi Hennig qui a mis au point les méthodes de la
systématique phylogénétique, qui restent celles utilisées de nos jours par les chercheurs pour
élaborer une classification phylogénétique unique et naturelle du vivant. (réf.36)
Les programmes (réf.p.13)
Dès l’école primaire, dans le cadre des programmes publiés en 2002 et 2008, classer
quelques animaux et végétaux en fonction de critères est une compétence attendue en fin de
cycle 2. Au cours de ce cycle, les élèves couvrent la diversité et l’unité du vivant et sont
invités à mettre en évidence des similitudes et des différences entre les espèces, sans que la
notion d’espèce soit à proprement parler définie. A l’issue du cycle 3, c’est l’évolution du
vivant qui est abordée. Le concept d’évolution est présenté en liaison étroite avec celui de la
classification, qui doit être réactivée à cette occasion.
On classe toujours un échantillon d’espèces (réf. p.30)
Comprendre la méthode de Hennig, c’est tout d’abord admettre qu’on ne classe jamais
l’ensemble du vivant d’un coup : on travail toujours sur un échantillon soigneusement défini
d’espèces.
La classification scientifique à l’école (réf. p.64-65)
La science des classifications est la systématique. Sa première tâche est l’identification, la
description, l’inventaire des êtres vivants dans la nature présente et passée. Sa seconde
tâche est de proposer une classification qui permettra de rendre intelligible l’immense
diversité du vivant.
A l’école primaire, ces deux tâches vont rejoindre deux axes de travail déterminés par les
programmes : observer, décrire, nommer puis classer des êtres vivants. Seuls les caractères
d’ordre anatomique, essentiellement externes, vont être pris en compte. Seront regroupés
dans un même ensemble les organismes partageant les mêmes attributs morphologiques. On
postule que ce que possèdent en commun les espèces d’une collection donnée (ce qu’ils ont,
les attributs qu’ils partagent) leur a été transmis par voie héréditaire par un ancêtre commun.
La relation de parenté qui est recherchée est d’ordre phylogénétique et répond à la question
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« qui est plus proche de qui ? ». Elle se distingue d’une relation d’ordre généalogique qui,
elle, répond à la question « qui vient de qui ? » ou « qui descend de qui ? » et à laquelle on ne
peut répondre, faute de pouvoir explorer physiquement le passé.
A l’école primaire, la distinction entre phylogénie et généalogie s’opère, sans que
« phylogénie » ait à être utilisé, à partir du fait que, ne pouvant consulter un état civil des
animaux qui permettrait de savoir « qui descend de qui ? », nous ne pouvons que nous en
tenir à la recherche de « qui est plus proche de qui ? ».
Poser des bases pour les apprentissages futurs (réf. p. 67)
Ce qu’il est important d’enseigner n’est pas le résultat final de la classification mais les
principes qui la sous-tendent.
Où sont nos anciens groupes ? (réf. p.52)
La révolution des classifications phylogénétiques a confirmé l’existence de beaucoup de
groupes que les scientifiques avaient déjà identifiés auparavant : mammifères, oiseaux,
amphibiens, vertébrés, insectes, plantes à fleurs ... Cependant, certains de nos anciens
groupes familiers ont disparu de la classification phylogénétique soit parce qu’ils constituaient
des groupes définis négativement (en rapport à ce qu’ils n’ont pas), soit parce qu’ils étaient
trop hétérogènes : invertébrés, poissons, reptiles ...
Les nouvelles classifications (réf. p.65-66)
Dans les nouvelles classifications, certains groupes anciens sont maintenus (mammifères,
oiseaux, vertébrés, etc.). D’autres disparaissent comme celui :
- des « invertébrés » : y étaient regroupés des organismes qui n’ont pas de vertèbres,
joignant dans un même groupe les méduses, les insectes, les vers de terre ou les étoiles de
mer, qui ne partagent aucun caractère commun exclusif.
- des « poissons », qui regroupait tous les vertébrés aquatiques ne possédant pas de
pattes. Or la truite est plus proche du chimpanzé que d’une raie ou d’un requin, car truite et
chimpanzé ont un squelette osseux que n’ont pas les deux autres, qui ont un squelette
cartilagineux.
B) Lien entre classification phylogénétique et l’évolution
Les fossiles constituent des traces de la vie d’autrefois, le plus souvent
« préhistoriques ». Ce sont des traces d’animaux ou de végétaux qui existaient à l’époque de
la formation de la roche qui les contient. Les fossiles permettent de reconstituer de grandes
étapes de l’histoire de la Terre, de constater l’apparition et la disparition de certaines espèces
animales et végétales.
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