génèrent pas)qui seprésentent sous
forme macrokystiqueet laponction
avecanalysedu liquide de ponction
est alors utile au diagnosticdifféren-
tiel [17].Encas de risquechirurgical,
ladiscussion peut sefaire sur l’exis-
tenceou non de «signes morpholo-
giques péjoratifs»prédictifs de dégé-
nérescence(TDM et échoendoscopie)
tels quel’épaississement tissulaire
pariétaldu kyste,les adénopathies,
l’envahissement des structures anato-
miques voisines.
Pour cequiest des TIPMP,lachirurgie
est théoriquement indiquée compte
tenu du risquededégénérescenceet
ce,d’autant plus quela tumeur est
symptomatique. Ledébat est actuelle-
ment centré sur «la surveillancearmée »
des formes atteignant uniquement les
canaux secondaires dont le potentiel
dégénératif est moindre. Onpourra
donc s’attacher àdes «critères mor-
phologiques de suspicion de dégéné-
rescence» tels quenodules tissulaires
de laparoi des kystes,kyste supérieur
à 3 cmdediamètre,adénopathies et
envahissement des structures anato-
miques voisines [18].Toutefois,l’his-
toirenaturelle de ces lésions n’étant
pas connue,cette surveillancedevra
sefairedans le cadred’études pros-
pectives sans pertede vuedes patients.
Pour cequiest des autres TIPMP,l’exé-
rèseest de mise sile terrain le permet
avec une bonne analyseextemporanée
pour fixer les limites de l’exérèse. La
surveillancepost-opératoireest im-
portante(surtout s’il y ades foyers de
dysplasies). Elle doit êtrecliniquemais
aussimorphologique(TDM, CP-IRM
et/ou échoendoscopie).
Pancréatitechronique
L’adénocarcinome pancréatiquene
concernerait que5%des patients at-
teints de pancréatitechronique. Une
attitude systématiquededépistage chez
les patients atteints de pancréatite
chroniquen’est pas àl’heureactuelle
justifiée. Il s’agit de surcroît d’unpro-
blème difficile puisquelecancer peut
emprunter la symptomatologie de la
pancréatitechroniquecomme ladou-
leur,l’amaigrissement ou l’ictère. Le
diagnostic seposeenpratiquedevant
une «forme pseudo tumorale »depan-
Les cystadénomes mucineux
Parmi les tumeurs kystiques du
pancréas,les cystadénomes mucineux
ont un risquededégénérescencees-
timé à50%. Il s’agit de lésions uni-
kystiques et macrokystiques.Un taux
de marqueurs tumoraux (ACE, CA19-9)
est élevédans le liquide kystique,ce
liquide pouvant êtreprélevé sous
échoendoscopie en pré-opératoirepour
confirmer le diagnostic.Eneffet,l’exé-
rèseest de misedans ce type de lésion.
Les tumeurs pseudo-solides et papil-
laires ont aussi unpotentiel dégéné-
ratif,ce sont des lésions avec undouble
contingent solide et kystique volon-
tiers rencontrées chez lafemme jeune.
L’exérèsechirurgicale est également la
règle.
La pancréatitechronique
calcifiante
Même s’il existedes facteurs dits
«confondants »comme le tabac et
l’alcool,lapancréatitechroniquecal-
cifiante(PCC)est unfacteur de risque
du cancer pancréatique(risque relatif
de 1,8à 2 àdix ans)[1,13-14].Ce
risque serait plus fréquent au cours de
lapancréatitechroniquehéréditaire,
ce risqueaugmentant avecl’âge [15]
et en cas de transmission par le père.
Le risquecumulé de développer un
adénocarcinome sur pancréatitechro-
nique,quelle que soit l’étiologie,est
de 4% à 25ans d’évolution. La phy-
siopathologie n’est pas totalement
connuemais on met en évidenceles
mêmes anomalies canalaires (hyper-
plasie papillaire,PanIN)et génétiques
qu’au cours du cancer (k-ras,P16,
DPC4), sans quel’on puisseincriminer
de façon formelle l’inflammation,le
tabac ou l’alcool [16].
Quiet comment
surveiller?
Les tumeurs pancréatiques
Encequiconcerne les cystadénomes
mucineux,l’exérèseest en généralpro-
posée. Ilexiste toutefois 10%des
cystadénomes séreux (quieux ne dé-
créatitechronique. Malgréla tentative
de description des critères morpholo-
giques radiologiques ou échoendo-
scopiques prédictifs de l’unou l’autre
des diagnostics,ce type de problème est
difficile à résoudre[19].Deplus,il
n’existepas de marqueurs sériques
fiables pouvant établir cediagnostic
différentiel. La recherche de lamuta-
tion de l’oncogène k-rasdans le suc
pancréatiqueprélevéau cours de la
CPRE ou de lacytoponction sous
échoendoscopie est toujours en éva-
luation avecla recherche de nouveaux
marqueurs.Enpratique,on s’attachera
àdes signes cliniques tels quela reprise
des douleurs et unamaigrissement chez
unpatient ayant une pancréatitechro-
nique(volontiers sevrée) non doulou-
reusedepuis quelques années.L’ictère
avecprurit (absent classiquement en
cas de pancréatitechronique) est éga-
lement suspect.La cytoponction pan-
créatique volontiers répétée peut régler
certains problèmes de diagnosticdif-
férentiel. Elle fait placedeplus en plus
àlachirurgie d’exérèseavecanalyse
anatomo-pathologiquequi restedif-
ficile dans cecontextepathologique
et anatomique.
Lecancer familial
Iln’y apas de recommandations clai-
rement établies dans le suivides per-
sonnes appartenant à une famille à
risque(ni même des autres formes
associées àdes syndromes de cancer
familial) et en l’absencedegène iden-
tifié,le dépistage est impossible.
L’échoendoscopie serait l’examen le
plus fiable pour examiner au mieux la
glande pancréatiquemais l’âge et la
fréquencede réalisation ne sont pas
connus (une TDM abdominale avec
coupes fines pancréatiques pourrait
être une alternativenon validée
actuellement).
Situations pratiques courantes
La pancréatiteaiguëidiopathique,
volontiers récurrente, soulèvelepro-
blème de lamicrolithiasebiliaire.
Néanmoins seposeleproblème de pe-
tites lésions tumorales dont le dia-
gnosticest difficile par l’imagerie de la
phaseaiguëd’une pancréatite. Ceci
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