RH, LES APPORTS DE LA PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL
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tions, survenues dans les dernières décennies (développement des
nouvelles technologies, mondialisation, exigences de flexibilité, politi-
que de qualité, notamment du service rendu à la clientèle...), affectent
la gestion des organisations et posent aux responsables de nouveaux
problèmes de management. Ils concernent les transformations de la
relation d’emploi avec le développement de l’emploi précaire et la dis-
tension des liens entre l’individu et l’organisation, la pénibilité psycho-
logique du travail, les nouvelles formes d’emploi accompagnant
l’implantation de nouvelles technologies, la nécessité de s’ouvrir aux
relations internationales...
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage traitent de ces deux types
de contraintes et offrent aux responsables des moyens leur permettant de
les prendre en compte. En s’appuyant sur les acquis de la recherche déve-
loppée en psychologie du travail et des organisations, elles fournissent en
effet aux responsables des outils d’analyse des situations et d’intervention
pour s’adapter à elles.
Les chapitres de la première partie abordent la gestion du changement et
de la diversité. Plusieurs contributions retenues analysent des situations de
différence. La première forme de diversité qui est considérée est la diversité
nationale. Les entreprises sont souvent placées devant la nécessité (pour
traiter avec des clients étrangers, pour expatrier des cadres, dans les situa-
tions de fusion...) de comprendre ce qui rapproche ou sépare différentes
cultures nationales. Le chapitre de Miriam Erez sert cet objectif : il présente
une typologie des cultures et analyse l’impact des valeurs culturelles sur la
pratique du management. D’autres formes de diversité sont également
considérées dans cette première partie. Nathalie Bayle et Jacques Curie rap-
pellent l’obligation d’emploi de salariés handicapés et analysent les facteurs
(attitudes d’une part et caractéristiques organisationnelles d’autre part) liés
au recrutement de personnes handicapées. Ils fournissent des éléments sus-
ceptibles d’orienter des interventions en faveur de l’emploi de ces person-
nes. Le chapitre de Denis Castra porte sur les bas niveaux de qualification.
Après avoir constaté l’échec des dispositifs de formation et d’insertion mis
en place pour favoriser l’intégration de ces populations, D. Castra propose
l’utilisation de procédures « d’accès direct à l’emploi ». La question de la
socialisation organisationnelle se trouve alors posée. Elle avait été vue, dans
les travaux classiques, comme l’intégration passive par le nouvel entrant des
normes et des valeurs ambiantes. Après avoir résumé cette approche, Bri-
gitte Almudever et Alexis Le Blanc en montrent les insuffisances : ils consi-
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