LES PARASOMNIES Troubles de la transition veille-sommeil ●Somniloquie ●Jactatio capitis ●Crampes nocturnes des membres inférieurs Sommeil lent léger ●Bruxisme ●Enurésie Sommeil lent profond ●Terreurs nocturnes ●Somnambulisme ●Confusion de l’éveil Sommeil paradoxal (SP) ●Paralysie du sommeil ●Cauchemars ●Troubles du comportement du SP PARASOMNIES DU SOMMEIL LENT LES TERREURS NOCTURNES • Parasomnies de l’enfant et adolescent • Début de nuit (Stades III et IV) • Diagnostic différentiel avec une épilepsie (EEG) • Exceptionnellement à l’origine de violences • Prédicteurs de parasomnies de l’adulte… LE SOMNAMBULISME • Parasomnie la plus fréquente (enfant et adulte) • Premier tiers de la nuit (sommeil lent profond) • Facteurs favorisants : hérédité, alcool, apnées du sommeil, stress… • Pression de sommeil profond et propension à l’éveil (enregistrement polygraphique) • Eveil comportemental sans éveil psychique, sans participation affective • Durée et expression clinique très variables • Confusion du réveil et amnésie • Possibilité de ‘passage à l’acte’ → somnambulisme homicide (BROUGHTON et coll 1994) prévention récidives et modalités de la prise en charge ? PARASOMNIE DU SOMMEIL LENT LES CONFUSIONS DE L’EVEIL • J.GIRAUDOUX : la mort d’ELPENOR • P.DESCHANEL : ‘ivresse du sommeil’ • A.BONKALO (1974) ►activité ‘automatique’ impulsive ►hypnopompique (‘éveil ’ souvent forcé…) ►du sommeil lent profond (première partie de la nuit) ►de brève durée (↑ par alcool et autres toxiques …) ►perplexité et amnésie de l’épisode • Formes de passage avec terreurs nocturnes et somnambulisme • Terrain familial et facteurs toxiques • Actes de violence lors de réveil inopinés BUCKNILL et TUKE(1862), YELLOWLESS (1878), SCHMIDT (1943) • M.TARDIEU (1880) : Etude médico-légale sur la folie PARASOMNIES DU SOMMEIL PARADOXAL LES CAUCHEMARS • Rêves anxiogènes sporadiques (80% des adultes) ou répétitifs • Facteurs héréditaires et environnementaux • Prolongement agi de l’activité onirique (≠ hypotonie du SP) • Réaction de défense lors d’un réveil brusque → acte de violence involontaire (sans confusion) • Souvenir de l’épisode… LES TROUBLES COMPORTEMENTAUX DU SP • SCHENCK et coll (1986,1993) : ‘REM Sleep disorder’ (‘Acting dream’) • M.JOUVET (1965,1979) lésions du noyau dorso-latéral du pont → perte de l’atonie du SP… • Deuxième partie du sommeil chez l’adulte (H) âgé… • Pathologies cérébrales favorisantes (dégénératives, vasculaires) • Facteurs favorisants : privation de sommeil, alcool, tricycliques… • Somniloquie et modification progressive de l’activité onirique • Diagnostic fait par l’EEG de sommeil couplé à la vidéo → comportements stéréotypés (≠ épilepsie) souvent agressifs se produisant pendant le SP sans tachycardie associée et sans éveil • Traitement par le Clonazepam (Rivotril) EPILEPSIE ET SOMMEIL • Rôle protecteur : privation du sommeil • Rôle favorisant : épilepsies morphéiques épilepsies partielles : 10% exclusivement nocturnes 30% diurnes et nocturnes frontales et/ou temporales ++ • Sommeil lent +++ : diffusion et/ou bilatérisation • Sommeil paradoxal : optimisation de la focalisation • Interactions réciproques Sommeil/Epilepsie (‘cercle vicieux) EPILEPSIES A RISQUE • Crises avec symptomatologie ‘intellectuelle’ ►crises dysmnésiques (hyppocampe et/ou amygdale) ►crises idéatoires (temporales et/ou frontales) • Crises avec symptomatologie affective (fronto-temporales) • Crises psychomotrices → automatismes, déambulation, ‘fugues épileptiques’ ► ’dystonies paroxystiques nocturnes’ (LUGARESI et coll) ► ‘épisodic (epileptic) nocturnal wandering’ (GUILLEMINAULT et coll) ► ‘éveil paroxystiques’ (GASTAUT 1965) LA DYSTONIE PAROXYSTIQUE NOCTURNE (DPN) ORIGINE DU CONCEPT • • • • Lugaresi, 1981, 1986 : 12 patients Agitation, phénomènes toniques, par crises Toutes les nuits (sommeil lent), Examen clinique, imagerie toujours normaux, • Sensibilité élective à la carbamazépine, • EEG : jamais d’anomalie épileptique. EVOLUTION DU CONCEPT Hirsch et Sellal (1991) : 23 patients ►10 % de crises diurnes ►EEG avec anomalies épileptiques critiques ou intercritiques. Affections apparentées à la DPN (1) • Déambulations nocturnes épisodiques (épileptiques) Pedley et Guilleminault, 1977 • Eveils paroxystiques : Gerstant 1965, Peled, 1988 • Une seule et même affection : Montagna, 1992 : Plazzi, 1995. Affections apparentées à la DPN (2) formes familiales ? • Lee, 1986. • Sheffer, 1994 : Epilepsie frontale nocturne de transmission autosomique dominante. • Oldani, 1996. LA MISSION D’EXPERTISE 1. L’examen du sujet révèle t-il des anomalies mentales ou psychiques? Le cas échéant les décrire et préciser à quelles affections elles se rattachent. (Procéder à un examen neurologique du sujet) 2. L’infraction reprochée au sujet est-elle ou non en relation avec les anomalies mises en évidence ? 3. Le sujet était-il atteint au moment des faits d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement , aboli ou entravé le contrôle de ses actes ? (Envisager l’hypothèse d’une simulation préparée de manière à tenter d’éluder sa responsabilité prénale.) 4. Le sujet présente t-il un état dangereux ? 5. Le sujet est-il accessible à une sanction pénale ? 6. Le sujet est-il curable ou réadaptable ? LES ETAPES 1. Le diagnostic ► L’interrogatoire +++ : du sujet(antécédents) et de son entourage (‘partenaires’ et ascendants) . le moment du passage à l’acte (SL,SP,transition…) . les antécédents personnels et familiaux . les pathologies associées (cérébrales et/ou ‘psychiatriques’) . les facteurs favorisants ou déclenchants ► La vidéo polysomnographie et autres techniques EEG ► L’imagerie cérébrale ► Examen neuro-psychologique et psychométrie. 2. L’acte est-il en relation avec ce diagnostic ? Meurtre commis pendant la nuit (ruminations de l’insomnie) ≠ Meurtre commis pendant le sommeil (au cours d’un trouble du sommeil) ≠ Meurtre commis au cours d’une crise d’épilepsie → Importance des premières constatations → Intérêt de l’enquête toxicologique (dosage+++) → Chronologie des faits +++ (diagnostic rétrospectif) 3. L’acte est-il ‘volontaire’ ou non? ►Activité automatique ou semi-automatique ►Difficulté d’apporter la preuve a posteriori ►Présomption >arguments cliniques et paracliniques. 4.Quelle est la dangerosité (et la curabilité) du sujet? →Fonction du diagnostic et du traitement (récidive/répétition) ♦ Epileptiques ► risques de nouvelles crises ≠ risque de nouveaux comportements violents traitement +++ (Carbamazépine..) ♦ Parasomnies du SP ► problème de l’étiologie ► tendance à la répétition →Traitement symptomatique (Clonazepam) et mesures préventives ♦ Somnambulisme et confusions de l’éveil Facteurs favorisants+++