DIGESTIF – Motricité œsophagienne et gastrique
16/03/2016 (8h-9h)
GUY Noémie
CR : PAYRASTRE Clémentine
Digestif
Pr VITTON
12 pages
Motricité œsophagienne et gastrique
L'intérêt est d'expliquer à un patient qu'est ce qu'il va se passer lorsqu'on lui enlève un organe.
Le tube digestif en quelques mots :
Il va de la bouche à l'anus.
L'oesophage : conduit musculaire qui fait passer les aliments vers l'estomac.
L'estomac : lieu où s'amorce la digestion, dégradation mécanique et chimique des aliments, afin qu'ils
soient absorbés par l'organisme.
L'intestin grêle : absorbtion de tous les nutriments, si on en a moins d'un mètre on a besoin de nutrition
artificielle.
Colon : rôle moteur, absorbe l'eau et évacue les excréments.
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Plan
A. L’œsophage
I. Embryologie
II. Anatomie
III. Physiologie
B. L'estomac
I. Anatomie
II. Physiologie
DIGESTIF – Motricité œsophagienne et gastrique
A. L'oesophage
I. Embryologie
L’oesophage est issu de la moitié caudale de l’intestin primitif antérieur.
Il est un dérivé mixte :
Endoblastique pour la muqueuse
Mésoblastique pour la musculeuse
Vers J21 apparait à la face ventrale de l’intestin primitif antérieur une gouttière
trachéale se transformant vers J25 en bourgeon trachéopulmonaire. Un septum
trachéo-oesophagien va ensuite séparer le bourgeon ventral (qui donnera naissance
à la trachée, aux bronches et aux poumons) de l’oesophage.
Les anomalies de développement et de séparation des ébauches respiratoires et
oesophagiennes sont responsables des différentes formes d’atrésie oesophagienne et
de fistules trachéo-oesophagiennes congénitales.
La prof est passée rapidement la dessus, il faut juste retenir que l'embryologie permet d'expliquer certaines
malformations congénitales.
II. Anatomie
L'oesophage est un conduit musculo-membraneux qui va du pharynx (bouche de Killian à 15cm des arcades
dentaires au bord inférieur du cartilage cricoide, à hauteur de C6) jusqu'à l'estomac avec lequel il communique
par le cardia (à 40cm des arcades dentaires en regard de T10).
L'oesophage a 3 portions : cervicale, thoracique et abdominale, fait 25cm de long et 2 - 3 cm de diamètre.
Les valeurs numériques ne sont pas à connaître par coeur c'est pour nous donner un ordre d'idée.
La paroi oesophagienne est composée de 4 tuniques :
Muqueuse
Sous muqueuse (qui contient les plexus de Meissner,
agglomérats de tissus nerveux)
Musculeuse : le 1/3 supérieur est composé de fibres
musculaires striées donc volontaires et le 1/3 inférieur de
fibres lisses involontaires (certaines anomalies de la contraction touchent ces fibres lisses)
En profondeur on a une couche circulaire qui permet d'avoir un péristaltisme, ou contraction
péristaltique séquentielle, propulsant le bol alimentaire, et puis une couche longitudinale superficielle.
Entre les 2 on trouve le plexus myentérique d'Auerbach.
Adventice (seul l'oesophage abdominal est recouvert d'une séreuse - péritoine viscéral - sur sa face
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antérieure).
Il y a deux sphincters : le sphincter supérieur de l'oesophage qui permet
d'éviter que les aliments remontent et protège les voies aériennes
supérieure, et le sphincter inférieur qui protège l'oesophage de l'acide
chlorhydrique de l'estomac.
Innervation extrinsèque :
Elle est organisée en réseaux dans la paroi de l'organe, c'est spécifique à l'oesophage.
Innervation parasympathique : plutôt activatrice
Nerf vague +++
Innervation NANC (non adrenergique non
cholinergique, cela se dit "non A non C")
Innervation sympathique
Le nerf vague va activer la motricité oesophagienne, mais il a une
petite partie inhibitrice. Le système sympathique est globalement
inhibiteur.
Innervation intrinsèque :
Plexus nerveux autonomes (sous-muqueux et myentériques).
III. Physiologie
Le rôle de l'oesophage est d'acheminer les aliments vers l'estomac grâce à :
Une contraction séquentielle péristaltique
Un relâchement synchronisé des deux sphincters oesophagiens (SOS et SOI)
Au repos tout le tube digestif est vide et applati, non contracté, et fermé à ses deux extrémités par SOS et SOI.
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Lors de la déglutition :
SOS se relâche
Propagation d'une onde péristaltique de haut en bas (2 - 4 cm/sec) : péristaltisme primaire
SOI se relâche avant d'être atteint par l'onde (relaxation suivie d'une contraction de verrouillage)
Le sphincter oesophagien supérieur SOS :
Muscle strié de la partie supérieure de l'oesophage, à contraction volontaire. Il mesure 3 - 5 cm de hauteur.
Sa pression de repos est due à la contraction du muscle crico-pharyngien et du muscle constricteur inférieur
du pharynx. Il forme une barrière de pression qui protège les voies aériennes supérieures d'un reflux du
contenu oesophagien et empêche l'air de pénétrer dans l'oesophage.
La déglutition est initialement volontaire, puis réflexe. Les aliments sont poussés par la langue vers le pharynx
postérieur, ce qui stimule des récepteurs déclenchant la phase involontaire que l'on appelle temps pharyngien.
Lors de la déglutition :
Diminution de la pression du SOS
Puis hypertonie transitoire (vérouillage)
Puis reprise du tonus de base
Apparition du péristaltisme primaire
Contrôles :
Déglutition : centres bulbaires
Tonus du SOS : nerf vague (Ach), cible thérapeutique importante
Le corps oesophagien :
Au repos sa pression est négative ( -5 -15 mmHg), elle oscille avec la
respiration.
Après la déglutition, le péristaltisme primaire se propage sur toute la
hauteur de l'oesophage : son amplitude est maximale en distal (30 - 120
mmHg), et sa vitesse augmente le long du corps et diminue avant
d'atteindre le SOI (2 - 4 cm/s).
En amont du bol alimentaire on a une contraction de la couche musculaire circulaire et relâchement des
fibres musculaires longitudinales. En aval c'est l'inverse, les fibres circulaires se relâchent et les fibres
longitudinales se contractent.
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Le péristaltisme secondaire est une réponse à la distention de l'oesophage. Elle n'est pas associée à la
relaxation du SOS. C'est une force propulsive dans le sens oral aboral dont la morphologie est comparable
au péristaltisme primaire. Son rôle est de poursuivre le travail inachevé par le péristaltisme primaire
Contrôle du péristaltisme :
Innervation extrinsèque :
Vagale +++ (en provenance du bulbe)
Sympathique (C1 - L3)
Innervation intrinsèque :
Plexus myentériques
Module et coordonne l'activité extrinsèque
La modulation de l'activité par rapport au contenu intraluminal passe par des mécanorécepteurs et
chémorécepteurs :
La distension induis une contraction réflexe du muscle lisse (CR : Cela active le péristaltisme
secondaire)
Le contenu physique module l'amplitude de la contraction (chaud/froid, solide/liquide, pH bas) (CR :
l'amplitude augmente avec la chaleur, la solidité et un pH bas)
Le sphincter oesophagien inférieur SOI :
Au repos il y a une activité cyclique de pression.
Apres la déglutition :
Relaxation immédiate ou retardée de quelques secondes
Suivie d'une contraction
Contrôle du tonus de repos :
Il a une composante myogène (musculaire) (flux permanent d'ions Ca²+), et neurogène :
Parasympathique (nerf vague) : Ach
Sympathique (faible) : noradrénaline
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