En effet, l’injection de contraste va permettre de réaliser un certain nombre d’aspects
morphologiques que nous allons décrire au cours de ce cours. Il est fondamental de
démontrer que nous n’atteignons pas de structure vasculaire ni artériolaire ni
veineuse.
Il faut savoir que la contamination peut être mixte, elle peut être satisfaisante mais
avec injection en quelque sorte de veines ce qu’il faut impérativement éviter.
Seront donc décrits les aspects normaux, après mise en place de contraste, avec
un aspect en motte, un aspect en pattes de crabe ou un aspect très particulier,
autour du ganglion, de même un reflux peut être observé le long de l’aiguille. Enfin,
cette injection de contraste de 1,5 ou 2 ml peut parfaitement mouler la capsule
synoviale ce qui est une condition supplémentaire de sécurité.
Après vérification des aspects strictement normaux observés sur console avec étude
d’au minimum 6 coupes réalisées tous les 1,2 mm, il est alors autorisé et seulement
à ce moment de mettre en place 2 ampoules de corticoïde retard. En France, nous
utilisons l’Altim depuis des années. Ce corticoïde va littéralement mouler toute la
région autour du ganglion et quelquefois même passer par le foramen en situation
intracanalaire.
Ce mode de réalisation technique est extrêmement sécurisant pour le radiologue
interventionnel mais aussi et surtout pour le patient qui doit bien sûr garder
l’immobilité. Ce geste est en fait relativement rapide ; installation et positionnement
du patient ne nécessitant guère plus de 10 minutes.
Nous insistons, bien sûr, sur le fait qu’il ne faut pas mettre d’anesthésie
locorégionale en profondeur au niveau du foramen car les risques de spasmes
vasculaires sont trop importants.
Il faut enfin savoir que, sur le plan clinique, les résultats sont particulièrement
satisfaisants. En effet, un fragment discal à l’étage cervical est de très petite taille et
il est parfaitement habituel d’avoir une régression de la radiculalgie, de la névralgie
dans les jours qui suivent. On peut considérer que le taux de bons résultats sur la
douleur varie entre 75 et 85%. Actuellement, il y a très peu de patients opérés pour
échec mais dans notre pratique, d’environ 70 à 80 infiltrations cervicales par année,
le taux d’échecs opérés est inférieur à 5%.
En conclusion
L’injection de corticostéroïdes pour névralgie cervico-brachiale après traitement
médical bien conduit (anti-inflammatoires ou Cortisone par voie orale) est
parfaitement justifiée après 3 à 4 semaines en cas d’échec du traitement médical.
Le geste est réalisé de façon systématique en conditions ambulatoires.
Il est fondamental de réaliser une injection de contraste préalablement à l’infiltration
par corticostéroïdes pour non seulement connaître les aspects normaux et habituels
qui sont en fait représentatifs de l’espace de diffusion, mais aussi et surtout pour