Revue
Européenne
du Hondicop
Mentol
1994, Vol. ), N" I, pages
33 à40a DALOGUES
Les
difficultés
d'apprentissage
de
la lecture
et
de
l'écriture
chez
les
enfants
handicapés
Dr. Marta ZSOLDOS,
Dn Kamilla SARKADY
I
A partir des années 1970 il y a eu un nombre croissant d'enfants ayant des difficuttés
d'apprentissage
de la lecture et de l'écriture en Hongrie. lt est bien connu que pour les
enfants qui ont une intelligence moyenne, les difficultés d'apprentissage
de la lecture sont
liées à des problèmes d'inaptitude isolés.
Selon notre hypothèse,
pour les enfants
handicapés, deux approches sont possibles
: lorsqu'il y a une différence de syndrome
cognitif pour un handicap avec dyslexie par rapport à un handicap sans dyslexie on peut
poser le diagnostic de handicap surajouté ; lorsqu'il n'y a pas de différence, la dyslexie peut
être considérée
comme une conséquence
de la déficience
dominante.
Pour vérifier cette
hypothèse
nous
avons choisi
de comparer
deux
groupes
d'enfants handicapés
: des enfants
avec une débilité
moyenne
et des enfants infirmes
cérébro-moteurs
- avec des enfants ayant
une intelligence
moyenne.
Des tests
psychologiques
ont été faits sur tes
groupes
étudiés
et
sur le groupe de contrôle (90-90 enfants). Nous
avons trouvé que les enfants
atteints de
débilité peuvent aussi être dyslexiques mais dans le cas des enfants infirmes
cérébro-
moteurs, les difficultés
de lecture
peuvent être considérées
comme une conséquence
du
trouble
principal.
aNs notre travail habituel de diagnostic,
nous avons de plus en plus de lettres
corrune celles
ci-dessous
:
N. N., enseignant
:
<Pierre est
dans ma classe
depuis deux ans, à
présent. Il n'a pas réussi à apprendre à lire
malgré mon aide paniculière : il déplace les
lettres, lit quelques
mots à grand peine, tnais
n'en comprend
pas le sens.
Cependant,
à cer-
tains moments,
il lit beaucoup mieux ; c'est
de courte durée et totalement
oublié le lende-
nain
Son componement
est de plus en
plus infanti-
le. Il fait le clown et on n'arrivc pas à capter
son attention. lts récompenses ct les pwti-
tions le laissent indffirent. Je pense parfois
que c'est un débile mental, mais ses
moments
de créativité prouvent le contraire.,
M. M., enseignant
dans une école pour enfants
avec
un handicap
léger :
*John est à l'école depuis 6 ans. Il n'a pas
encore
appris à lire. Il luifautfaire de grands
effons pour reconnaître les lettres. Il devient
tout rouge, transpire et tout son corps se rai-
dit. Il copie assez bien mais ne peut écrire le
plus simple mot sous dictée. Ses connais-
sances en mathématiques sont bonnes, en
comparaison de celle de ses compagnons. Il
apprend tout ce qui est verbal aussi bien que
les
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