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- Signes paranéoplasiques :
Relativement rares mais pouvant évoquer un cancer (pas spécifiques du poumon). Certaines tumeurs (et
notamment celle du poumon secrètent des substances « hormone like » qui ont la même activité que les
hormones naturelles qui vont être imitées :
- ACTH like : cortisone : syndrome de cushing
- PTH (parathormone) like : déminéralisation osseuse avec hypercalcémie
- ADH (hormone antidiurétique) like : troubles de la natrémie
Ces signes sont non spécifiques mais fréquemment retrouvés.
Si le cancer est bien traité, les signes paranéophasiques disparaissent !
2 – Examens complémentaires :
- Radiographie des poumons : face/profil :
- Opacités hilaires (tumeurs) : (au niveau du hile bronchopulmonaire, de chaque côté du médiastin,
région anatomique ou se rejoignent les vaisseaux) c’est-à-dire au niveau des grosses bronches mais on
observe parfois des opacités parahilaires.
Au départ, les opacités peuvent être délimitées puis avec le temps elles prennent une forme stellaire.
- Atélectasies (images opaques d’un petit bout de poumon, territoire pulmonaire non ventillé comme le
montre l’image ci-contre). S’il n’y a plus d’air, l’image sera plus opaque. C’est la tumeur qui peut limiter
le passage du flux aérien dans le poumon.
- Adénopathies : Autres que les axillaires et les sus claviculaires, on pourra avoir des adénopathies sus
médiastin et des images d’épanchement pleural. Il pourra aussi y avoir des lacunes osseuses (géodes).
- Localisation de la tumeur par scanner et/ou IRM. (plus précis que la radiographie qui est en 2D) En
principe, le cancer broncho-pulmonaire est unilatéral sauf si le patient continue a fumé pendant sa pathologie.
On peut profiter du scanner et de l’IRM pour faire un bilan d’extension. Il permettra de voir les métastases
organiques et ganglionnaires et cela permet de préciser la localisation d’un acte chirurgical.
- Fibroscopie bronchique : La tumeur est-elle à gauche ou à droite ?
- Endoscopie bronchique : La tumeur est-elle dans les grosses bronches ? On profitera pour effectuer une
biopsie.
Si cela n’est pas possible : (dans le cas de bronches trop petites pour l’endoscopie, …)
- Lavage bronchoalvéolaire : On envoie du liquide dans une bronche et on récupère ce liquide en espérant
retrouver des cellules tumorales que l’on pourra étudier. La biopsie et le liquide de lavage passeront en
anatomopathologie.
Si on n’arrive pas avec ces méthodes : biopsie avec seringue avec imagerie 3D.
Il est important de déterminer la nature histologique de la cellule pour l’approche thérapeutique, il y a 2 cas à
bien distinguer. Les cancers du poumons sont des carcinomes :
- Cancers bronchiques à petites cellules CBPC : 15%
- Activité mitotique importante : division très rapide
- Très envahissantes, les plus métastatiques
- Cancers bronchiques NON à petites cellules CBNPC : 85%
- Activité mitotique moins intense
- Moins de métastases
Les cancers à petites cellules, les plus métastatiques, sont les plus sensibles à la chimiothérapie antimitotiques et à
la radiothérapie.
Les cancers non à petites cellules sont des cancers moins sensibles à la chimiothérapie et à la radiothérapie.
Plus une cellule se divise rapidement, plus elle est sensible aux antimitotiques et à la radiothérapie et
inversement…