Revue de politique économique La Vie économique 1/2-2014 87e année CHF 15.90 Série Éclairage Dossier Encourager la recherche, le développement et l‘innovation par la fiscalité? Professions libérales: une immigration bienvenue Restaurer la confiance dans les indices financiers après le scandale du Libor Thème du mois Quelle est l‘importance réelle des coûts de la réglementation? Sommaire Thème du mois 3 Éditorial Johann N. Schneider­Ammann 4 Coût et utilité de la réglementation Eric Scheidegger 8 La réglementation suisse fait son «check-up» Éloi Fellay et Nicolas Wallart 12 Combien coûte la réglementation dans la formation professionnelle initiale et à quoi sert-elle? Miriam Frey 15 Malgré son coût élevé, la réglementation environnementale est bien acceptée Anna Vettori, Juliane Fliedner, Curdin Conrad et Tobias Graf 19 Les coûts de la réglementation dans le droit de la construction sont supportés par les maîtres d’œuvre et les consommateurs Jürg Kuster, Peder Plaz et Paul Curschellas 23 Les procédures douanières pourraient être simplifiées et leur coût réduit Harald Meier et David Liechti 26 Combien coûte le fédéralisme en matière d’imposition des entreprises et comment améliorer la perception de la TVA? Mathias Bopp et Philip Sommer 3–33 Le Conseil fédéral détaille, pour la première fois dans un rapport, le coût de la réglementation pour les entreprises. Ceux­ci dépassent le milliard de francs par an dans cinq domaines. L’étude cible plusieurs simplifications et économies possibles. L’utilité des réglementations n’est, dans beaucoup de cas, pas contestée. C’est leur accumulation qui pèse sur les entreprises. Même les petites simplifi­ cations peuvent avoir un effet dans ce domaine. Prises de position 29 L’allégement administratif: une priorité nationale Marco Taddei 30 Les coûts faibles comportent des avantages, mais il vaut bien mieux maximiser l’utilité Patrick Hofstetter et Thomas Vellacott 31 Les coûts de la réglementation présentent peu d’intérêt s’ils ne tiennent pas compte de ses bénéfices Gabriel Fischer 32 Les principes de l’État de droit sont-ils compatibles avec l’efficacité administrative? Christoph Niederberger 33 Le Forum PME a désormais un rôle de contrôle dans la mesure des coûts de la réglementation Eric Jakob 39–42 De nombreux pays de l’OCDE misent sur les instruments fiscaux pour promouvoir la re­ cherche, le développement et l’innovation. La Suisse fait partie des quelques pays à y avoir re­ noncé, alors qu’ils sont économiquement ren­ tables. Il serait possible d’encourager l’innovation dans les entreprises par le biais de l’impôt sur le bénéfice, tout en restant dans les limites en usage dans l’OCDE. Série 34 39 Agenda de politique économique Il serait important d’encourager fiscalement la recherche, le développement et l’innovation, surtout pour les PME suisses Thomas Linder Éclairage 44 Paysage éducatif suisse: les principaux chantiers sont toujours là Stefan C. Wolter 48 Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme: la Suisse met en œuvre les recommandations révisées du Gafi Riccardo Sansonetti et Patricia Steck 52 Professions libérales en Suisse: un faible taux de chômage malgré une immigration élevée Matthias Hausherr 56 L’amélioration continue du système douanier permet de diminuer les coûts des PME Stefan Hüsemann 52–55 L’immigration dans le segment des profes­ sions libérales – comme architectes, ingénieurs et médecins – est particulièrement élevée. Le taux de chômage de ces spécialistes demeure, toutefois, très faible. Un rapport du Conseil fédéral suggère que cette immigration correspond à une forte de­ mande. Il existe, par ailleurs, des métiers où cela pourrait avoir des conséquences salariales né­ fastes. Dossier 58 Les indices de référence en point de mire des initiatives internationales de réglementation Franziska Löw et Cristina Crameri 61 Rôle et importance des taux d’intérêt de référence pour l’économie et la politique monétaire Dewet Moser et Matthias Jüttner 64 Existe-t-il un risque que les prix de référence du pétrole soient manipulés? Marc Zahner Les chiffres­clés de l’économie 67 Sélection de tableaux statistiques Thème du mois du prochain numéro: Une conjoncture indépendante des mouvements en amont comme en aval 58–66 La manipulation du Libor et de certains in­ dices et prix de référence utilisés sur les marchés financiers a gravement ébranlé la confiance que l’on pouvait avoir en eux. Ce sont des indicateurs importants pour connaître l’état des marchés et c’est sur eux que se basent de nombreux produits qui y sont offerts. Différentes initiatives ont été prises au niveau international pour prévenir de telles manipulations. Elles concernent également la Suisse. Dessin du mois Impressum Publication: Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche DEFR, Secrétariat d’État à l’économie SECO Comité de rédaction: Eric Scheidegger (président), Antje Baertschi, Susanne Blank, Rudolf Christen, Simon Dällenbach, Eric Jacob, Peter Moser, Markus Tanner, Nicole Tesar Rédaction: Holzikofenweg 36, 3003 Berne, téléphone: +41 (0)31 322 29 39, fax: +41 (0)31 322 27 40, courriel: [email protected], Internet: www.lavieeconomique.ch Direction générale: Markus Tanner Cheffes de la rédaction: Susanne Blank, Nicole Tesar Rédaction: Simon Dällenbach, Käthi Gfeller, Christian Maillard, Jane-Lise Schneeberger La teneur des articles reflète l’opinion de leurs auteurs et ne correspond pas nécessairement à celle de la rédaction. Reproduction autorisée avec l’accord de la rédaction et indication de la source; remise de justificatifs souhaitée. Édition: Swissprinters AG, Zürcherstrasse 505, 9015 St-Gall, téléphone: +41 (0)71 274 36 01, fax: +41 (0)71 274 36 19, Internet: www.swissprinters.ch Annonces: Swissprinters AG, Alfred Hähni, téléphone: +41 (0)44 788 25 78, fax: +41 (0)44 788 25 79, courriel: [email protected] Abonnements/Service aux lecteurs: Swissprinters AG, Eliane Zuberbühler, téléphone: +41 (0)71 274 36 06, fax: +41 (0)71 274 36 19, courriel: courriel: [email protected] Prix de l’abonnement: Suisse Fr. 149.–, étranger Fr. 169.– étudiants Fr. 74.50 Vente au numéro Fr. 15.90 (TVA comprise) Couverture: Atelier graphique Hannes Saxer, Berne Dessin du mois: Stephan Bornick, ton & grafik design, Berne Parution dix fois par an en français et en allemand (sous le titre Die Volkswirtschaft), 87e année, avec suppléments périodiques. Les suppléments sont compris dans l’abonnement. ISSN 1011-386X Thème du mois Éditorial Les coûts de la réglementation sous la loupe Les réglementations mises en place par l’État servent des objectifs sociétaux et économiques. Elles visent à pallier les défaillances du marché et génèrent une importante plus­value, dans le domaine de l’environnement et de la santé, par exemple. Elles protègent certaines catégories de personnes et favorisent l’égalité des chances. Comme toute chose, chaque réglementation a son revers: elle occasionne des coûts pour les entreprises. Le problème n’est pas lié à une obligation particulière, mais à la somme de toutes les normes dans chaque domaine et à leur effet cumulé sur les entreprises. La charge et les coûts qui en résultent sont particulièrement lourds pour les petites et moyennes entreprises. Le travail administratif considérable et les coûts qu’il génère leur sont préjudiciables. Or, les entreprises qui créent des emplois et de la valeur ajoutée ont besoin de conditions­cadres favorables. Le rapport du Conseil fédéral sur les coûts de la réglementation en présente pour la première fois un tableau détaillé. Sa rédaction a demandé des analyses approfon­ dies dans treize domaines. Ces études livrent de précieuses informations concernant ceux qui pèsent le plus sur les entreprises, comme la TVA, les procédures douanières, le droit de la construction ou le droit environnemental. L’analyse est un premier pas. Il s’agit désormais d’en tirer les bonnes conclu­ sions. Notre but est de réduire les coûts de la réglementation partout où cela est possible, sans mettre en péril ses objectifs premiers. Le rapport présente, par con­ séquent, des propositions à l’intention des entreprises, en montrant où et comment celles­ci peuvent rationnaliser leur travail administratif. Identifier et concrétiser les mesures qui réduisent fortement les coûts sans saper la base de leur apport n’est pas une mince affaire. Nous gardons, toutefois, les yeux braqués sur l’objectif: pour défendre nos positions face à la concurrence internationale, il nous faut sans cesse améliorer les conditions­cadres. Des possibilités de simplification et de réduction des coûts existent dans tous les domaines. Nous allons persévérer dans nos efforts pour supprimer les réglementations inutiles et améliorer l’exécu­ tion. Alléger dans toute la mesure du possible la charge qui pèse sur les entreprises et améliorer ainsi l’attrait et la dynamique de la place économique suisse est à mes yeux une mission permanente de l’État. Johann N. Schneider­Ammann, conseiller fédéral Chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche DEFR Thème du mois Coût et utilité de la réglementation La lutte contre la surréglementa­ tion fait depuis longtemps partie du répertoire de toute bonne poli­ tique économique. Pourtant, les victoires contre l’hydre de la ré­ glementation étatique semblent, pour l’heure, bien modestes. Cette situation s’explique par le fait que les interventions de l’État sont généralement jugées très utiles dans des domaines tels que la santé, la sécurité et l’environ­ nement, et que les coûts qu’elles engendrent ont tendance à passer au second plan dans la perception subjective. Qui plus est, l’utilité et le coût de la réglementation peuvent être compris très diffé­ remment, ce qui rend difficile toute pesée d’intérêts sous Selon le point de vue, les réglementations sont considérées différemment. En tant que consommateurs, nous apprécions que les denrées alimentaires fassent l’objet de prescriptions et de contrôles stricts. Les entreprises, par contre, Photo: Keystone s’irritent de la lourdeur des procédures impliquées. l’angle politique. Nous avons de la peine à réaliser à quel point nos vies sont encadrées à longueur de journée par toutes sortes de réglementations. Au petit déjeuner, nous ingérons des denrées alimentaires qui respectent des prescriptions sanitaires strictes. Lors de la toilette, nous uti­ lisons des produits de soins corporels dont l’emballage doit communiquer les informa­ tions les plus importantes pour les consom­ mateurs dans au moins une langue nationale. Pour nous rendre au travail, nous utilisons des moyens de transports privés ou publics dont la mise en circulation, l’utilisation et l’entretien sont strictement réglementés. Au Eric Scheidegger Directeur suppléant et chef de la Direction de la politique économique, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne 4 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 travail, de nombreuses normes nous pro­ tègent d’éventuels abus de l’employeur et d’activités dangereuses pour la santé. À midi, nous prenons notre repas dans des stands de vente à l’emporter ou dans des restaurants qui doivent tous bénéficier d’une autorisa­ tion d’exploitation et s’acquitter de la TVA à différents taux. À quatre heures, nous cro­ quons un fruit du pays, protégé de la concur­ rence étrangère. Enfin, le soir, après les com­ missions faites pendant les heures d’ouverture légales des magasins, nous consommons des médias soumis à des réglementations, nous assistons à des manifestations culturelles ou pratiquons des activités de plein air dûment réglementées, elles aussi. Il paraît difficile de nommer des activités et des décisions de la vie quotidienne qui se situeraient en dehors de tout contexte régle­ mentaire. La vie professionnelle est tout aussi régulée que la sphère privée1 et cela ne paraît guère affecter le consommateur ou le travail­ leur. Dans les milieux de défense des consommateurs ou dans les syndicats, rares sont ceux qui exigent une diminution im­ portante des prescriptions. Thème du mois La réglementation a un coût 1 Il existe de nombreuses définitions de la réglementation. Pour l’OCDE, le terme désigne toute la panoplie d’instruments au moyen desquels les pouvoirs publics imposent des obligations aux entreprises et aux citoyens. Voir OCDE (1997). 2 Conseil fédéral (2013). 3 Internet: www.news.admin.ch/NSBSubscriber/message/ attachments/29275.pdf. Le son de cloche est autre dans les mi­ lieux économiques. Ainsi, l’Union suisse des arts et métiers réclame une réduction li­ néaire des coûts de la réglementation de 20% en termes nets d’ici à 2018. La banque de données des objets parlementaires révèle que des interventions politiques ont été dé­ posées sur un grand nombre de thèmes liés à la libéralisation ou à la déréglementation. Les domaines évoqués vont des dispositifs médicaux (par exemple en orthopédie) aux normes d’efficacité pour les appareils élec­ triques, en passant par l’obligation de saisie du temps de travail, le marché des télécom­ munications, les heures d’ouverture des ma­ gasins, l’accueil extrafamilial des enfants, le trafic aérien, l’affectation des bâtiments agricoles à des activités d’agritourisme ou encore la réglementation du secteur finan­ cier, pour ne donner que quelques exemples. De toute évidence, les consommateurs et les milieux économiques ne partagent pas le même point de vue. Lorsque ces derniers se plaignent, cela provient aussi du fait que la vie d’une entreprise est complètement régle­ mentée de la première à la dernière minute de son existence, de sa création à sa liquida­ tion. Ces réglementations forment une bonne part des 54 000 pages du droit fédéral, des quelque 140 000 articles de lois et d’or­ donnances rien que pour les domaines de l’aménagement du territoire et du droit de la construction, ou encore des 2000 pages im­ primées relatives à la TVA. Les entreprises ne se trouvent pas exactement dans la même si­ tuation que les consommateurs, puisque les activités administratives qui relèvent de di­ rectives étatiques représentent pour elles des facteurs de coût susceptibles de brider leur compétitivité. Le rapport du Conseil fédéral sur la mesure des coûts de la réglementation, qui vient d’être publié, estime ces derniers à quelque 10 milliards de francs par année dans les douze domaines analysés2, ce qui représente 1,7% du produit intérieur brut. Les frais induits sont loin d’être négligeables pour les entreprises actives au niveau inter­ national qui, confrontées à la concurrence extérieure, ne peuvent les répercuter que de manière restreinte sur les consommateurs. Malgré la densité de sa réglementation, notre pays est considéré comme l’une des plus libéraux du monde. L’Heritage Founda­ tion classe la Suisse parmi les économies les plus ouvertes puisque, meilleur État euro­ péen, celle­ci occupe le cinquième rang de l’Index of Economic Freedom (devant Hong Kong, Singapour, l’Australie et la Nouvelle­ Zélande). Du fait des limites méthodolo­ giques de tels exercices, le classement absolu 5 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 est moins significatif que les notes attribuées aux différents indicateurs, par exemple dans les domaines de la réglementation du mar­ ché du travail, du droit fiscal, de la protec­ tion des droits de la propriété ou encore de la création d’entreprises. Toutefois, les sous­ indicateurs concernant le thème de la bu­ reaucratie ne permettent pas vraiment de ti­ rer de conclusions: si la Suisse est bien notée pour les coûts de conformité en matière fis­ cale ou de la création d’entreprises, elle l’est plutôt mal pour ce qui est des «coûts liés à la bureaucratie» ou des «exigences administra­ tives». Ce tableau contrasté confirme les ré­ sultats du monitorage de la bureaucratie éta­ bli par le Seco3. Sur plus de 1300 entreprises interrogées, 51% jugent les charges adminis­ tratives lourdes ou plutôt lourdes, contre 49% qui les jugent faibles ou plutôt faibles, les tâches afférentes variant considérable­ ment selon le domaine réglementaire. Dès lors, la Suisse réglemente­t­elle à tout va, comme le laissent entendre les mi­ lieux économiques, ou est­elle un élève mo­ dèle? Impossible de trancher par oui ou par non. Du point de vue économique, il n’y a pas d’agrégat optimal en matière réglemen­ taire du fait de la trop grande diversité des domaines concernés et de la complexité des règles liées à certaines activités. Surtout: les règlements ne sont pas une fin en soi. Ils poursuivent un objectif social et ont donc, généralement, une utilité. Il convient d’en tenir compte au moment d’évaluer leurs coûts. La théorie de la réglementation pour fil conducteur La théorie de la réglementation donne des pistes pour évaluer ses coûts et ses bénéfices. Elle postule que face à certaines formes de défaillances du marché, la réglementation éta­ tique permet d’améliorer son fonctionnement et d’accroître la prospérité. Parmi les dé­ faillances connues, citons les monopoles «na­ turels», par exemple en ce qui concerne les infrastructures de réseau. Ils permettent des économies d’échelle qui autorisent un presta­ taire à offrir des services moins chers que ceux d’entreprises concurrentes qui doivent déve­ lopper leurs infrastructures en parallèle. On constate également des défaillances typiques du marché dans le domaine de l’environne­ ment. La production et la consommation de biens peuvent altérer des ressources naturelles telles que l’air, le sol ou l’eau. Or, la correction de comportements qui excluent les externali­ tés du calcul économique peut entraîner une hausse du bien­être. Outre ces deux formes connues de dé­ faillance du marché, qui ne donnent au­ Thème du mois Les réglementations sont généralement bien acceptées si leur but apparaît fondé, comme dans le cas de la vente d’alcool. Photo: Keystone jourd’hui lieu à pratiquement plus aucune di­ vergence sur le plan économique, il convient de mentionner l’action menée par l’État à des fins de sécurité ou de protection de la santé. Ces formes d’interventions étatiques, qui concernent généralement la mise sur le mar­ ché de nouveaux produits ou des prescriptions en matière de déclaration, s’inscrivent au cœur de tensions plus difficiles à cerner. Du point de vue technique, il s’agit en premier lieu d’infor­ mations dites asymétriques, puisque certains acteurs du marché sont mieux informés que d’autres. Ces derniers disposent, du coup, d’un avantage par rapport à leur contrepartie au moment de prendre des décisions d’achat ou de vente. Ce cas de figure survient généra­ lement lors du développement et de la mise sur le marché de nouveaux médicaments dont les patients doivent être protégés des effets se­ condaires indésirables, ou dans la législation sur les denrées alimentaires, qui cherche à faire bénéficier le consommateur d’une infor­ mation appropriée concernant la composition des produits. Entre les défaillances du marché et celles de l’État 4 5 6 7 Voir, par exemple, Frey René L. et Frey Marti (2012). Fresh Minds (2009). Sen (2006) OCDE (2012). Pouvant être touchés par différentes formes économiques de défaillance du mar­ ché, les domaines sociaux que sont la santé, la sécurité et l’environnement prennent une importance particulière du point de vue de la réglementation. Les normes que l’État im­ pose en matière sécuritaire et sanitaire se justifient généralement par des déficits d’in­ formation du consommateur et du travail­ leur, par des externalités (par exemple pro­ tection contre le bruit), mais aussi par une 6 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 certaine forme de «paternalisme»: des obli­ gations telles que le bouclage de la ceinture dans une voiture, le port du casque à vélo (une question qui a aussi été discutée) ou encore la réglementation sans cesse étendue de la consommation du tabac seraient pré­ tendument nécessaires parce qu’en l’absence de directives étatiques, de (trop) nombreux individus risqueraient de se comporter de manière bien peu raisonnable à l’encontre de leurs propres intérêts. Ce point de vue est renforcé par l’argument que, sans obligation instituée par l’État, le malheur de certains risque de devoir être financé par l’ensemble de la communauté. L’approche politique du domaine régle­ mentaire doit, toutefois, être relativisée: non seulement le marché, mais aussi les pouvoirs publics sont susceptibles de défaillir. La poli­ tique engagée par les autorités ou les régula­ teurs n’est peut­être pas toujours exempte d’arrière­pensées. Elle peut ne pas être uni­ quement motivée par un souci d’efficacité du marché; des objectifs personnels ou des convictions politiques peuvent fort bien en­ trer en ligne de compte (recherche de rentes de situation, maximisation des ressources de la bureaucratie, problème principal­agent). On peut, dès lors, considérer que la dé­ faillance de l’État devient le pendant de celle du marché. Aussi est­il important, lors de l’évaluation d’une politique réglementaire, de mettre en regard l’une et l’autre4. Utilité reconnue de la réglementation En dépit de ces réserves économique im­ portantes, une enquête réalisée sur mandat du gouvernement britannique5 montre que Thème du mois Encadré 1 les règlements qui relèvent de la santé, de la sécurité et de l’environnement sont bien ac­ ceptées, tant par la population que par les milieux économiques, si leur but apparaît fondé, comme c’est le cas pour des sujets tels que l’hygiène des denrées alimentaires, la protection de l’air ou encore la vente d’al­ cool, qui touchent des domaines vitaux pour lesquels les citoyens peuvent faire valoir leur propre expérience et se forger une opinion. Le cercle familial ou social, ou encore les médias, peuvent en outre confirmer le senti­ ment initial. Les représentants de l’économie «fonctionnent» de la même manière: eux aussi se réfèrent, selon cette enquête britan­ nique, à leur expérience personnelle lors de l’évaluation d’une réglementation. En ce qui concerne les PME, leurs représentants sont visiblement d’avis qu’une réglementation des domaines de la santé et de l’environne­ ment fait plutôt leur affaire, puisqu’elle ten­ drait à les mettre sur un pied d’égalité par rapport aux grandes entreprises. Il est inté­ ressant de noter que les coûts liés à la régle­ mentation n’interpellent pas particulière­ ment l’opinion publique britannique. Les représentants de l’économie interrogés en Suisse se plaignent eux aussi plutôt de la charge administrative induite (directives ad­ ministratives ou techniques difficilement compréhensibles, perte de temps, paperasse­ rie) que du coût en termes financiers. Documentation complémentaire – Baldwin Robert et Cave Martin, Understan­ ding Regulation – Theory, Strategy and Practice, 1999, Oxford University Press. – Conseil fédéral, Rapport sur les coûts de la réglementation, Berne, 2013. – Coletti Paola et Radaelli Claudio M., Why Good Ideas Produce Bad Results and Bad Ideas Produce Unexpected Good Results (somethimes) – Economic Rationales, Learning and Regulatory Instruments, SOG Workshop, Oslo, 15–16 septembre 2011. – Commission européenne, Better Regulation – Simply Explained, Luxembourg, 2006. – Fresh Minds, The Benefits of Regulation: A Public and Business Perceptions Study, 2009, URN 09/1403. – Frey René L. et Frey Marti Claudia, Privati­ sierung und Deregulierung, Zurich/Coire, 2012, Rüegger Verlag. – Müller Christoph, (De­)Regulierung und Unternehmertum, Saint-Gall, 2003, Verlag KMU HSG. – OCDE, Rapport de l’OCDE sur la réforme de la réglementation: synthèse, Paris, 1997. – OCDE, Recommandation du Conseil con­ cernant la politique et la gouvernance régle­ mentaires, Paris, 2012. – SECO, Check­up de la réglementation. Manuel d’estimation des coûts engendrés par les ré­ glementations et d’identification des possi­ bilités de simplification et de réduction des coûts, 2012. – Sen Amartya, «The Discipline of Cost-Benefit-Analysis», Journal for Legal Studies, vol. XXIX, juin 2000. Qu’est qu’une «bonne» réglementation? Pour les acteurs économiques concernés, le rapport coût­utilité d’une réglementation est déterminant. Cependant, même après des décennies d’analyses, il reste toujours aussi difficile de mettre en balance ces deux as­ pects6. Si l’on parvient plus ou moins à esti­ mer les coûts, la quantification des avantages apportés par une réglementation reste en gé­ néral difficile – en particulier dans des do­ maines où l’on ne peut pas se fonder sur les prix du marché: que vaut, par exemple, une diminution de 10% de la probabilité d’effets indésirables d’un nouveau médicament? Qu’en est­il de l’utilité et des coûts margi­ naux d’informations supplémentaires sur un emballage? Enfin, comment reporter la pon­ dération du coût et de l’utilité réalisée par les divers acteurs à une échelle macroécono­ mique? Au lieu de s’appuyer sur des analyses par­ ticulières fastidieuses et difficilement appli­ cables au niveau méthodologique, de nom­ breux pays ont choisi, sous l’égide de l’OCDE, de formuler les conditions­cadres d’une «bonne réglementation». Afin de «mieux légiférer», on cherche à donner des impulsions à la politique réglementaire à la 7 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 croisée des défaillances du marché et de l’État7, et à approfondir le «cas de conscience» qui doit servir de fondement à toute bonne politique réglementaire. Les analyses d’im­ pact de la réglementation réalisées par la Confédération s’inscrivent dans cette philo­ sophie puisque, pour tout projet de loi au niveau fédéral ayant des effets significatifs sur le plan économique, les questions sui­ vantes doivent être examinées: – l’action prévue de l’État est­elle nécessaire et possible? – quels sont ses effets sur les différents groupes sociaux (consommateurs, entre­ prises, contribuables, travailleurs, etc.)? – quelles sont ses conséquences sur l’en­ semble de l’économie? – existe­t­il d’autres mesures qui seraient plus indiquées pour atteindre le même objectif? – dans quelle mesure l’intervention prévue est­elle judicieuse au niveau de la mise en œuvre? Malgré les exigences, entre­temps large­ ment reconnues au niveau de la pratique, auxquelles doit se plier une bonne politique réglementaire, les plaintes des milieux entre­ preneuriaux en Suisse ne devraient guère s’atténuer à l’avenir. Les attentes politiques en matière de nouvelles réglementations restent fortes. Rien qu’au cours de l’année passée, nombreuses ont été les lignes direc­ trices arrêtées. Pour prendre un exemple, la Stratégie énergétique 2050 prévoit de mettre en place un important dispositif dont le but est de limiter la consommation d’énergie et de promouvoir l’efficience énergétique. Cela impliquera de nombreux règlements éta­ tiques. La réglementation des marchés finan­ ciers, qui fait l’objet de plusieurs projets, de­ vrait elle aussi déboucher sur différentes propositions à cet égard. De nombreuses in­ terventions politiques déposées sous forme de motion, et demandant entre autres de lé­ giférer sur la discrimination des femmes sur le marché du travail, de protéger les consom­ mateurs lors de contrats de vente ou d’impo­ ser des avertissements sur les emballages de psychotropes dangereux, doivent être traitées par le Parlement. On le comprend, la poli­ tique réglementaire doit constamment cher­ cher le bon équilibre entre le fardeau qu’elle représente et les avantages qu’elle procure. Thème du mois La réglementation suisse fait son «check­up» Le Conseil fédéral a été chargé par le Parlement de mesurer les coûts de la réglementation pour les en­ treprises. Il a fallu pour l’occasion développer une nouvelle métho­ dologie. L’analyse en tant que telle s’est ensuite concentrée sur treize domaines d’intervention de l’État. Parmi ceux­ci, cinq en­ gendrent des coûts supérieurs à un milliard de francs par année. Parallèlement aux travaux d’éva­ luation, 32 mesures à même de simplifier ou d’optimiser le sys­ tème ont été identifiées. Les principaux domaines de la réglementation étatique ont été déterminés en collaboration avec les associations économiques. Parmi les plus classiques, on trouve la sécurité au travail. En illustration: salon de la sécurité à Zurich. Photo: Keystone Même si les perspectives conjoncturelles sont bonnes et que la crise financière semble derrière nous, la place économique est tou­ jours soumise à la concurrence extérieure, ainsi qu’à un environnement réglementaire en mutation constante. Nos entreprises res­ teront compétitives si leurs coûts de pro­ duction sont concurrentiels. C’est pour cela que la réglementation qui les concerne doit demeurer à un niveau raisonnable. Éloi Fellay Diplômé en économie politique Nicolas Wallart Chef du secteur Analyse de la réglementation, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Un vaste projet Depuis l’adoption par le Parlement des postulats Fournier (10.3429) et Zuppiger (10.3592), qui chargent le Conseil fédéral de mesurer les coûts occasionnés aux entre­ prises par les réglementations, jusqu’à la pu­ blication des résultats, plusieurs étapes ont été nécessaires. Il a fallu tout d’abord définir ce qu’on entend par coûts de la réglementa­ tion et préciser ceux que l’on veut mesurer, sachant qu’il était illusoire de s’attaquer à l’ensemble du dispositif. Les principaux domaines de la régle­ mentation étatique ont ainsi été détermi­ nés, en collaboration avec les associations 8 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 économiques. Citons, parmi les plus clas­ siques, la sécurité au travail, la protection de l’environnement et la construction. D’autres relèvent plutôt des finances pu­ bliques et des assurances sociales, comme la TVA ou l’AVS. Bien que ces domaines ne répondent pas strictement à la définition de la réglementation, ils pèsent lourd sur les entreprises: ils ont donc été retenus par souci de pragmatisme. Le Conseil fédéral a décidé de former un groupe de travail interdépartemental réunis­ sant les représentants de onze offices fédé­ raux. Une de ses premières tâches a été d’imaginer une méthodologie commune aux domaines à évaluer. Celle­ci devait non seu­ lement permettre d’estimer les coûts, mais aussi d’identifier des améliorations dont pourrait profiter la réglementation ou son application. Afin de disposer des meilleures exper­ tises, les travaux ont été réalisés sous la responsabilité des offices chargés des do­ maines sélectionnés, l’ensemble du projet étant coordonné par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). Le processus a été suivi de près par le Forum PME, une commis­ Thème du mois Graphique 1 Processus d’évaluation des coûts générés par la réglementation Réglementation Obligation d’information Autres obligations Interdictions, obligations de tolérer Tâches et procédures dans les entreprises Frais en personnel Investissements (p. ex.: logiciels) Autres coûts matériels (p. ex.: appel à une fiduciaire) Coûts financiers (p. ex.: émoluments liés aux contrôles) – Frais inhérents à l’activité normale (= coûts d’un scénario de remplacement) x nombre de cas constatés par segment Segmentation Coûts de la réglementation Source: Fellay, Wallart / La Vie économique sion d’experts extra­parlementaire composée d’entrepreneurs. Mesurer les coûts de la réglementation La méthodologie adoptée constitue un véritable «check­up de la réglementation». Elle se base sur des travaux antérieurs lancés aux Pays­Bas et repris ensuite par un réseau européen spécialisé dans la mesure des charges administratives («Standard Cost Model Network»), sur des développements ultérieurs orchestrés par la fondation Ber­ telsmann en Allemagne, ainsi que sur l’expé­ rience acquise en Suisse avec les instruments d’analyse de la réglementation. Estimation des coûts L’estimation des coûts implique d’identi­ fier, à partir des bases légales d’un domaine, les principales «obligations d’agir» imposées aux entreprises. Celles­ci sont, ensuite, re­ groupées afin de correspondre au mieux à la réalité des processus mis en place dans les entreprises pour se conformer à la législa­ tion. Cette étape est parfois simple à conce­ voir, par exemple lorsqu’il s’agit de mesurer les coûts liés à la transmission des données nécessaires à la statistique de l’emploi. Il suf­ fit, en effet, d’évaluer le temps passé par l’en­ treprise à les rechercher, puis à remplir le for­ mulaire et à l’envoyer. La situation est plus complexe lorsqu’il faut apprécier les coûts d’adaptation d’une construction en lien avec des normes de protection contre l’incendie. Parfois aussi, le processus découlant de la ré­ 9 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 glementation est intégré dans l’appareil de production. Lorsque l’État fixe des valeurs­ limites en ce qui concerne les polluants dans les eaux rejetées, l’entreprise peut s’y confor­ mer en usant de technologies diverses; il faut donc isoler la part des coûts de production liés à la réglementation. Comme les différentes catégories d’entre­ prises n’ont pas les mêmes structures de coûts, il faut procéder à des «segmentations». On peut, par exemple, séparer les grandes sociétés des PME. Il faut, ensuite, obtenir des données sur le nombre de cas (généralement à partir des statistiques) et estimer les coûts unitaires à partir d’entretiens menés auprès des experts ou des responsables d’entre­ prises. Les «frais inhérents à l’activité normale» – soit le coût des activités que les entreprises auraient effectuées même en l’absence de ré­ glementation – doivent ensuite être déduits de ces coûts unitaires. Il faut, enfin, multi­ plier par le nombre de cas pour évaluer le coût global réel de chaque réglementation. Identifier le potentiel de simplification et de réduction des coûts Une fois les coûts estimés, il s’agit d’iden­ tifier les problèmes posés par la réglementa­ tion et les potentiels d’amélioration. Cela peut, par exemple, se faire en interrogeant des experts et des responsables d’entreprises. Cela permet de distinguer le potentiel de ré­ duction des coûts incompressibles liés à la nécessité de réglementer. Les idées d’amélio­ ration sont d’abord rassemblées, puis discu­ tées selon des critères définis, lors d’ateliers réunissant des représentants de milieux di­ vers (entreprises, associations économiques, Confédération, etc.). Limites de la méthode En premier lieu, l’estimation des coûts ne dit rien sur les bénéfices et n’est donc pas di­ rectement utilisable pour savoir si les pres­ criptions ont un sens. Elle permet surtout de mieux connaître le détail des coûts. La deuxième limite est liée à une difficulté conceptuelle. Les coûts de la réglementation sont calculés en soustrayant les frais inhé­ rents à l’activité normale des coûts bruts esti­ més. Cela signifie qu’il faut, dans le cadre des ateliers précédemment évoqués, définir ce que feraient les entreprises en l’absence de réglementation. Par exemple, s’il n’existait pas de législation environnementale, les dé­ chets de chantier seraient­ils jetés au fond d’un lac ou triés selon les règles (ou un mé­ lange des deux)? La réponse à cette question influence le niveau des coûts estimés, ce qui implique que ce «scénario alternatif» soit présenté de manière transparente. Thème du mois Tableau 1 Coût de la réglementation par domaine Domaine Coûts estimés (millions de francs par an) TVA 1759 Interprétation Elle touche environ 350 000 entreprises. Des activités comme la détermination des prestations imposables et de leur taux, ou les corrections dans le décompte, occasionnent des coûts élevés. Droit de l’environnement (protection de l’air, de l’eau, déchets spéciaux 1757 et de chantier) Ces coûts incluent certains frais inhérents à l’activité normale des entreprises et sont donc surévalués. Présentation des comptes et révision 1666 Le niveau de coûts s’explique à la fois par le grand nombre d’entreprises touchées par les prescriptions, ainsi que par le coût unitaire de certaines prescriptions en matière de comptabilité ou de révision. Droit de la construction 1608 Le total des coûts s’explique par l’addition des réglementations (autorisation de construire, protection incendie, énergie, abris de protection civile, etc.). À noter que les ouvrages de génie civil et les constructions pour les particuliers ne sont pas pris en compte dans ce chiffre, pas plus que les coûts liés à l’application des normes privées (type SIA ou ISO). Sécurité au travail/assurance-accidents 1213 Les tâches comme l’appel à des spécialistes de la sécurité au travail, l’information des employés ou l’achat d’équipements de protection individuels s’additionnent pour expliquer le total des coûts. Procédures douanières (importations et exportations définitives) 479 Le coût s’explique par le grand nombre de déclarations en douane (environ 16 millions); il s’agit des coûts nets de la réglementation et non pas des coûts payés par les entreprises qui mandatent un tiers pour exécuter certaines obligations. AVS/AI/APG 454 Le coût s’explique surtout par la contribution aux frais d’administration des caisses de compensation. Impôt sur le bénéfice et le capital 346 L’établissement de la déclaration d’impôt est l’élément le plus important. Autres impôts sur les entreprises 392 L’impôt à la source compte pour 249 millions dans ce chiffre. Formation professionnelle 154 Les coûts varient fortement en fonction des professions. Deuxième pilier 120 Coût pour les entreprises, sans les caisses de pension. Admission des travailleurs étrangers au marché du travail 20 Les coûts concernent en particulier les autorisations pour les ressortissants des États tiers. Statistiques 7 Coût des quatorze principales statistiques obligatoires. Source: Fellay, Wallart / La Vie économique Finalement, les experts et les entreprises jouent un rôle décisif dans le processus d’es­ timation des coûts et la recherche d’amélio­ rations. Le choix des personnes et la pondé­ ration des groupes d’acteurs sont suscep­ tibles d’influencer les résultats. Ici aussi, une transparence maximale est nécessaire. Dix milliards de francs de coûts par an Cette estimation détaillée des coûts que les principales réglementations font suppor­ ter à l’économie est une première en Suisse. Les plus onéreuses (plus d’un milliard de francs par an) se trouvent dans les domaines qui touchent le plus grand nombre d’entre­ prises, soit la TVA, le droit et la révision comptables, le droit de la construction, l’en­ vironnement et la sécurité au travail (voir tableau 1). D’autres domaines étonnent par le peu de coûts qu’ils génèrent, comme la sta­ tistique avec seulement 7 millions. Au total, les coûts estimés dans les do­ maines sélectionnés se montent à quelque 10 milliards de francs par an, soit 1,7% du PIB. Ces chiffres pris tels quels ne disent rien du poids de la réglementation, puisque ses avan­ 10 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 tages ne bénéficient pas de données équiva­ lentes. On peut néanmoins les supposer d’une importance pour le moins comparable. Les études sectorielles disponibles vont géné­ ralement en ce sens (par exemple dans le do­ maine de la formation professionnelle). 32 mesures ciblées Afin de discuter des coûts relevés et de leur possible réduction, des ateliers ont été organisés pour chacun des domaines. C’est ainsi que 32 possibilités d’amélioration ont pu être identifiées en collaboration avec les partenaires de l’économie. Certaines d’entre elles recèlent un fort potentiel: 1. Le taux unique et la suppression des exceptions en matière de TVA. Cette mesure a été rejetée par le Conseil national à la fin 2011. Les nouvelles estimations confirment tou­ tefois son potentiel très élevé, qui se chiffre en centaines de millions de francs par an. 2. L’harmonisation du droit de la construction permettrait également de réduire forte­ ment les coûts supportés par les entre­ prises. Cela apparaît dans une étude ap­ profondie réalisée en collaboration avec Thème du mois les principaux partenaires impliqués. Comme il s’agit d’un domaine de compé­ tence cantonal et communal, la Confédé­ ration peut proposer, en collaboration avec les cantons, un modèle structurel de loi sur les constructions. Les cantons et les communes pourront s’en inspirer afin d’abaisser les coûts liés à leur réglementa­ tion. D’autres mesures sont d’un potentiel moindre comme: – supprimer l’obligation d’archivage pour les décisions en matière de taxation des im­ portations et exportations d’entreprises, puisque ces informations sont déjà aux mains de l’administration douanière; – flexibiliser le concept sanitaire dans le sec­ teur des services, les exigences dans les entreprises qui ne présentent pas de dan­ gers particuliers pouvant être réduites; – supprimer le certificat d’assurance AVS-AI (voir encadré 1). Enseignements de l’exercice Encadré 1 Exemples de simplification dans le domaine des assurances sociales On a recensé treize obligations d’agir au niveau du premier pilier, pour un coût total estimé à 453 millions de francs. Parmi cellesci, l’annonce des nouveaux employés s’élève à 7,6 millions de francs par an. Cette annonce peut s’effectuer de trois manières: d’abord par la poste, puis par voie électronique (système Partnerweb) individuellement ou en groupe. Le temps nécessaire a été estimé à 11 minutes dans le premier cas, contre 4 dans le deuxième et 3 dans le troisième. En multipliant ces durées par le tarif horaire moyen de 56 francs (lorsque les travaux sont effectués dans l’entreprise) ou 110 francs (lorsqu’ils sont effectués par la fiduciaire) et le nombre de cas (par exemple 859 000 avec Partnerweb, dont 8% via des fiduciaires), on aboutit aux 7,6 millions énoncés précédemment. Ces coûts pourraient être réduits si les em­ ployeurs n’étaient plus obligés d’annoncer les nouveaux employés à leur caisse de compensa­ tion en cours d’année, de même que si l’on supprimait le certificat d’assurance AVS­AI. Ces processus ne sont plus nécessaires, car a) le numéro d’assuré AVS se trouve aujourd’hui sur la carte d’assurance-maladie obligatoire, b) les arrivées et les départs peuvent être annoncés dans le cadre de la déclaration ordinaire des salaires. Lors de la mise en place de la réforme, il faudra toutefois veiller à la coordonner avec la lutte contre le travail au noir (en particulier pour les emplois temporaires) et tenir compte des situations transfrontalières. Quelque 7 millions de francs pourraient être économisés annuellement par les employeurs, auxquels il convient d’ajouter 2 millions de francs supplémentaires au niveau des caisses de compensation. Comme la méthodologie a été utilisée à grande échelle, il a fallu moduler l’approche en fonction des différents domaines, afin de produire des résultats chiffrés. Parfois, la grande diversité des situations rencontrées fait qu’il a fallu effectuer des projections sur la base de cas typiques. Quoi qu’il en soit, les connaissances acquises permettront désor­ mais de mieux appréhender l’impact des nouvelles réglementations sur l’économie. Le projet a aussi montré que les processus dans les entreprises sont souvent le fruit d’interactions entre diverses réglementations. Par exemple, le code des obligations énumère plu­ sieurs exigences en matière de comptabilité qui sont aussi utiles au fisc (et à l’entreprise). Dans ces conditions, un allégement des normes comptables dans le seul code des obligations ne servirait à rien si, par ailleurs, le droit fiscal continue à les exiger. Une approche intégrée et centrée sur l’entreprise est nécessaire. La frontière entre ce qui est obligatoire ou non est parfois perméable. Une PME n’a pas forcément une connaissance juridique fine de toutes les réglementations auxquelles elle est soumise et doit en conséquence gérer le risque posé par la réglementation. Certaines activités non obligatoires sont donc parfois exécutées, alors que les possibilités de simpli­ fication offertes ne sont pas utilisées. A contrario, d’autres tâches ne sont pas com­ plètement remplies. Des normes ou recom­ mandations qui n’ont pas force de loi inter­ fèrent aussi dans les activités des entreprises. Les différences entre cantons et communes, qui posaient problème lors de la 11 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 conception du projet, ont souvent été ju­ gées moins importantes qu’on ne le croyait au début. Dans la plupart des domaines, les coûts ont ainsi pu être évalués de manière globale pour la Suisse, sans qu’il soit néces­ saire de procéder à une estimation séparée par canton. La présente estimation des coûts ne cherche pas à supprimer massivement les règles existantes, mais à les optimiser grâce à une meilleure connaissance de leur structure. Dans ce sens, cet exercice est aussi un plaidoyer pour une application à plus large échelle d’outils comme l’analyse coûts­ bénéfices. Sauf exception, le problème ne réside pas dans une contrainte particulière, mais dans leur addition. Il ne faut donc négliger aucune possibilité: les allègements, qu’ils soient mo­ destes ou de grande ampleur, contribuent tous à la compétitivité des entreprises. Le contrôle des coûts réglementaires: une tâche permanente Tant l’analyse de l’impact des réglementa­ tions que la lutte contre la complexité ad­ ministrative sont des tâches permanentes de la Confédération. C’est ainsi qu’en 2006, le Conseil fédéral a présenté plus de 100 me­ sures de simplification, et 20 autres en 2011. Un nouveau rapport sur l’allègement admi­ nistratif, incluant un train de mesures addi­ tionnel, est prévu à l’horizon 2015. Il existe, en outre, des instruments perma­ nents qui vont en ce sens. Toutes les lois et or­ donnances sont ainsi soumises à un examen des conséquences économiques dans le cadre de l’analyse d’impact de la réglementation. De nombreuses lois contiennent des clauses d’évaluation, visant à vérifier ex­post si elles remplissent leur objectif de manière efficace. Les associations économiques sont systémati­ quement consultées sur les révisions impor­ tantes de lois et d’ordonnances. Elles peuvent prendre position afin que leurs membres puissent les appliquer le plus facilement pos­ sible. Il existe par ailleurs des commissions spécialisées dans l’examen des réglementa­ tions. On peut citer le Forum PME, qui ana­ lyse les projets législatifs et formule des pro­ positions visant à diminuer les charges administratives, ou encore des commissions sectorielles, à l’exemple de l’Organe consulta­ tif en matière de TVA. N’oublions pas non plus la stratégie suisse de cyberadministra­ tion, qui contient de nombreux projets sus­ ceptibles de simplifier les formalités adminis­ tratives pour les entreprises. Ce dispositif n’est pas de trop pour gérer efficacement et de manière dynamique une réglementation dont le volume est considérable. Thème du mois Combien coûte la réglementation dans la formation professionnelle initiale et à quoi sert­elle? Les coûts bruts de la formation professionnelle initiale sont incontestablement élevés. La transmission des compétences et l’encadrement des apprentis demandent beaucoup de temps et d’argent aux entreprises forma­ trices. La réglementation, en elle­ même, ne mobilise qu’une petite partie de ces efforts. Toutes tâches cumulées, elle finit toute­ fois par atteindre une somme qui oscille entre 131 et 473 millions de francs par an. Étant donné les coûts bruts élevés et ceux subs­ tantiels de la réglementation, les propositions d’amélioration revêtent une grande importance. Elles concernent en particulier l’exécution pratique des obliga­ tions légales. Lorsqu’elle est parue en 2003, la première enquête de l’université de Berne sur le rap­ port coûts­bénéfices dans la formation pro­ fessionnelle initiale a suscité un grand in­ térêt1. Jusque­là, on n’avait jamais quantifié les coûts de l’apprentissage pour les entre­ prises et les bénéfices qu’elles en retirent. Se­ lon la dernière enquête en date, parue en 2012, les coûts bruts d’un apprentissage de trois ans s’élèvent à environ 86 000 francs en moyenne2. Toutefois, son bénéfice écono­ mique est légèrement supérieur, puisqu’il se chiffre à quelque 95 000 francs. Un résultat satisfaisant certes, mais qui ne s’applique pas à toutes les professions ni à toutes les entre­ prises. Un tiers des entreprises formatrices n’ont pas (encore) couvert leurs coûts lorsque la formation s’achève. D’où cela provient­il? Est­ce la faute de la réglementation? Pourrait­on réduire les coûts de la formation en simplifiant les pres­ criptions légales? Les entreprises seraient­ elles alors plus nombreuses à former des ap­ prentis? Pour répondre à ces questions, il faut connaître la part exacte des coûts bruts qui sont effectivement imputables à la régle­ mentation. C’est précisément ce qui a fait l’objet de l’étude exposée dans cet article3. Les entreprises formatrices vont souvent au­delà de leurs obligations légales Miriam Frey Économiste, cheffe de projet, B,S,S. Volkswirtschaftliche Beratung, Bâle Voilà d’emblée la réponse: l’encadrement, la conduite et la prise en charge des appren­ tis, ainsi que la transmission de compétences, coûtent cher aux entreprises formatrices. Cependant, seule une infime partie de ces dépenses résultent des réglementations. Le reste est inhérent aux objectifs mêmes de la formation professionnelle. D’ailleurs, les en­ treprises formatrices déploient souvent beaucoup plus d’efforts dans ce domaine que le minimum exigé par la loi. En outre, leurs activités ne sont pas entièrement couvertes par les prescriptions légales. Les firmes dis­ posent, par exemple, d’une grande marge de manœuvre dans la manière dont elles trans­ mettent les compétences. Il existe, malgré tout, dans le domaine de la formation professionnelle des coûts in­ hérents à la réglementation. Ceux­ci se cumulent en raison notamment du nombre élevé d’apprentis (en 2011, environ 212 000 12 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 jeunes suivaient une formation profession­ nelle initiale de type dual): selon nos calculs, les coûts de la réglementation vont de 131 à 473 millions de francs par année. Comment est­on parvenu à ce résultat? Cinq filières exemplaires Comme les autres études sur les coûts de la réglementation, celle­ci se base sur la mé­ thodologie «Check­up de la réglementation» développée par le Secrétariat d’État à l’éco­ nomie (Seco). Étant donné le nombre élevé de forma­ tions professionnelles initiales (près de 250), il n’a pas été possible d’analyser les coûts de chacune d’entre elles. Il a donc fallu en sélec­ tionner cinq parmi les plus importantes, en tenant compte d’autres critères, comme la durée de la formation: – installateur­électricien CFC; – employé de commerce CFC; – ébéniste/menuisier; – assistant du commerce de détail AFP; – assistant en soins et santé communautaire CFC. Les résultats obtenus pour ces cinq pro­ fessions ont ensuite été étendus à l’ensemble de l’économie (autrement dit à toutes les fi­ lières de formation). En ce qui concerne cer­ taines prescriptions légales, aucune diffé­ rence n’est apparue entre les métiers; c’est en tout cas ce que montrent les calculs. Pour les obligations légales dont les coûts varient se­ lon la filière, nous avons établi une four­ chette, basée sur les valeurs minimale et maximale des formations sélectionnées, pour l’ensemble de l’économie. À noter que l’étude se limite à la forma­ tion professionnelle initiale duale. Elle évalue les coûts que les réglementations font peser sur les entreprises (formatrices, en général). Nous n’avons pas quantifié les charges in­ combant aux organisations du monde du travail, ni celles en lien avec les experts aux examens. Quelles obligations pour quels coûts? Nous avons commencé par sélectionner les plus courantes et les plus coûteuses de toutes les tâches imposées par les bases lé­ Thème du mois Tableau 1 Coûts annuels de la réglementation dans la formation professionnelle initiale En millions de francs 1 Documentation et analyse du niveau de formation Installateur­ électricien Employé de commerce Ébéniste/ menuisier Assistant du commerce de détail Assistant en soins et santé communautaire 1.6 15.3 1.1 0.4 7.5 – 1.1 – – 2.9 6.1 2.5 0.7 3.5 – – 0.0 – – 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 2a Contributions aux FFP des branches (sans frais de personnel) 2b Contributions aux FFP cantonaux 3 Prise en charge des coûts pour les cours interentreprises et les autres lieux de formation 4 Mise à disposition d’un poste de travail, d’équipements et de moyens auxiliaires 5 Formation des apprentis en matière de sécurité au travail, protection de la santé et protection de l’environnement 6 Formation des formateurs 7 Conclusion et transmission aux autorités cantonales du contrat de formation 8 Participation à la procédure de qualification 1.6 2.2 1.9 0.0 3.6 9 Information des autorités cantonales concernant la résiliation du contrat de formation 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 35.6 178.0 9.8 32.6 65.3 38.1 104.6 6.0 Total Remarques: «–» signifie que la tâche imposée par la réglementation n’entre pas en ligne de compte pour la formation concernée; les champs vides indiquent l’absence de données. Pour certaines obligations légales, les coûts ne peuvent pas s’appliquer à chaque profession – à moins de poser un postulat restrictif. Sources: estimations d’experts et de représentants des entreprises; données fournies par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) ainsi que par certains cantons et organisations du monde du travail dans le cadre de l’étude sur les coûts de la réglementation de la formation professionnelle initiale; données de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) et de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Le nombre de cas diffère suivant la profession. Ensemble de l’économie Min. Max. 0.0 9.3 109.5 0.0 131.4 473.2 Source: B,S,S. et Rambøll, 2013 / La Vie économique gales (voir encadré 1). Ensuite, nous avons calculé les coûts annuels qui en découlent en nous basant sur les estimations d’experts et d’entreprises. Le tableau 1 décrit les résultats par obligation légale et par formation. Au premier coup d’œil, ce tableau fait ap­ paraître un résultat étonnant: aucun mon­ tant n’est associé à des obligations comme la conclusion et la résiliation des contrats de formation, le poste en lui­même et la sécuri­ té au travail. En fait, tous les coûts engendrés par ces activités existeraient aussi sans obli­ gations légales. Un exemple: les entreprises garantiraient la sécurité au travail, protége­ Encadré 1 La sélection des tâches imposées par les bases légales Un sondage auprès d’experts a permis d’identifier les principales tâches imposées par les bases légales: 1. Documentation et analyse du niveau atteint par les personnes en formation. 2. Versement de contributions aux fonds en faveur de la formation professionnelle. Il s’agit en l’occurrence de distinguer a) les fonds de formation par branche (au niveau suisse) et b) les fonds cantonaux de formation professionnelles (couvrant plusieurs branches). 3. Prise en charge des coûts pour les cours interentreprises et les autres lieux de formation. 4. Mise à disposition d’un poste de travail, d’équipements et de moyens auxiliaires. 5. Formation des apprentis en matière de sécurité au travail, protection de la santé et protection de l’environnement. 6. Formation des formateurs. 7. Conclusion et transmission à l’autorité cantonale du contrat de formation. 8. Participation à la procédure de qualification. 9. Information des autorités cantonales concernant la résiliation du contrat de formation. L’étude a également retenu une autre tâche qui concerne uniquement la formation des employés de commerce: la création par les entreprises formatrices d’unités de formation sur les processus de travail. Étant donné que cette tâche est facultative (ce sont les branches qui décident s’il faut mettre en place des unités de formation ou des contrôles de compétences pour les cours interentreprises), elle est mentionnée dans l’étude, mais n’a pas été incluse dans les estimations concernant les coûts de la réglementation. 13 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 raient la santé de leurs apprentis et préserve­ raient l’environnement même si la loi ne leur imposait pas explicitement de le faire. À cet égard, la réponse d’un entrepreneur interro­ gé est révélatrice: «Il existe une obligation légale d’assurer la sécurité au travail? Je ne le savais pas. Je veille, bien entendu, à ce que mes apprentis ne courent aucun danger sur le lieu de travail.» La majeure partie des coûts annuels de la réglementation proviennent des tâches sui­ vantes: documentation et analyse du niveau atteint par les personnes en formation, cours interentreprises, procédures de qualification et contributions aux fonds cantonaux en fa­ veur de la formation professionnelle (FFP). Le coût de la réglementation est­il pertinent pour les entreprises? Jusqu’ici, nous avons examiné les coûts de la réglementation pour l’ensemble de l’éco­ nomie. Cependant, toutes les tâches impo­ sées par les bases légales ne sont pas perti­ nentes pour chaque entreprise et dans chaque situation. Par exemple, les obliga­ tions liées à la procédure de qualification ne s’appliquent qu’aux entreprises formatrices employant des jeunes en dernière année d’apprentissage. En revanche, les contribu­ tions aux FFP concernent également les en­ treprises non formatrices. Dès lors, il est intéressant de connaître le coût que représente la réglementation pour un cycle complet de formation. En d’autres Thème du mois Encadré 2 Bibliographie – B,S,S., Schätzung der Kosten und Vereinfa­ chung der Regulierungen im Bereich der beruflichen Grundbildung, en coopération avec Rambøll Management Consulting, 2013; sur mandat du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI. – Kuhn A., Kriesi I. et Schweri J., Regulie­ rungskosten in der beruflichen Grundbildung, Begleitbericht, Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle, 2013; sur mandat du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI. – Schweri J., Mühlemann S., Pescio Y., Walther B., Wolter S. et Zürcher L., «Kosten und Nutzen der Lehrlingsausbildung aus der Sicht Schweizer Betriebe», Beiträge zur Bildungsökonomie, vol. 2, 2003, Zurich/ Coire, édition Rüegger. – Strupler M. et Wolter S., «Die duale Lehre: eine Erfolgsgeschichte – auch für Betriebe. Ergebnisse der dritten Kosten-NutzenErhebung der Lehrlingsausbildung aus der Sicht der Betriebe», Beiträge zur Bildungsökonomie, vol. 4, 2012, Zurich/ Coire, édition Rüegger. 1 2 3 4 Voir Schweri et al. (2003). Voir Strupler et Wolter (2012). Voir B,S,S. (2013). L’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP) a effectué d’autres calculs en partant de ces données. Il a estimé les coûts de la réglementation engendrés par un cycle de formation dans l’ensemble de l’économie. Cette projection se base sur la quote-part moyenne des coûts de la réglementation dans les coûts totaux de la formation professionnelle initiale. Selon les estimation des auteurs, les coûts de la réglementation se montent à 153,4 millions de francs par an (voir Kuhn et al., 2013). Ce montant n’inclut pas les versements aux fonds en faveur de la formation professionnelle (par branches et cantonaux) ni les cours de formation des formateurs. 5 Le travail pratique individuel (TPI) constitue une partie du domaine de qualification «travail pratique» dans le cadre de la procédure de qualification. Dans les professions où celle-ci comporte un TPI, le cahier des charges individuel est établi pour chaque candidat(e) et l’examen se déroule dans l’entreprise formatrice. D’autres professions connaissent le travail pratique prescrit (TPP), un examen collectif. termes, combien devra payer une entreprise qui décide de former un apprenti supplémentaire? Selon la profession, les coûts de la ré­ glementation vont de 900 francs (assistant du commerce de détail) à presque 5000 francs (assistant en soins et santé communautaire)4. Notons que ces montants se réfèrent à toute la durée de la formation – laquelle diffère d’un métier à l’autre. En comparaison avec les coûts bruts annuels de 86 000 francs (pour une formation de trois ans), ils restent mi­ nimes. Avec un montant total qui va de 131 à 473 millions de francs par an pour l’en­ semble de l’économie, les coûts de la régle­ mentation sont tout de même substantiels. Ceux dont il est question dans l’étude ne sont d’ailleurs pas les seules dépenses impo­ sées par les bases légales: – les nombreuses réformes professionnelles réalisées récemment ont occasionné des coûts uniques (par exemple l’adaptation à de nouvelles formes d’examens) qui n’ont pas été pris en compte dans l’étude; – il n’existe pas seulement des lois à respec­ ter dans la formation professionnelle ini­ tiale, mais également dans une multitude d’autres domaines. Cette situation a ins­ piré à un expert le commentaire suivant: «En soi, chaque réglementation est supportable, mais c’est leur cumul qui coûte cher.» Comment simplifier les réglementations? Tout d’abord, il faut souligner que les re­ présentants des entreprises approuvent for­ tement le cahier des charges imposé par la législation sur la formation professionnelle initiale. Preuve est en l’engagement des en­ treprises formatrices qui, comme nous l’avons déjà mentionné, va bien au­delà de leurs obligations légales. Nombre d’entre elles analysent le niveau atteint par leurs ap­ prentis à une fréquence plus rapprochée que celle (minimale) imposée par la loi. Cela n’est guère surprenant dans la mesure où cette tâche constitue un instrument pédago­ gique. Un formateur professionnel l’a résu­ mé ainsi: «La documentation et l’analyse du niveau de formation engendrent des dépenses très élevées, mais leur utilité l’est également.» Du point de vue des entreprises, ce ne sont pas vraiment les bases légales qui posent problème, mais l’exécution sur le terrain des tâches qu’elles imposent. En collaboration avec des experts et des entreprises, nous avons élaboré trois propositions qui permet­ traient de remédier à ces problèmes et de ré­ duire les coûts de la réglementation. 1. Simplification de la procédure de qualification pour la forme d’examen TPI5. Un 14 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 «cadre» pour l’évaluation du TPI devrait être évalué à l’intention des entreprises formatrices (il existe déjà dans quelques branches). En outre, il faudrait réduire la durée de l’examen dans certaines profes­ sions. La mise en place ne pourrait se faire qu’à longue échéance. Ces deux mesures réduiraient les coûts induits par la procé­ dure de qualification, sans avoir d’inci­ dence sur le bénéfice de la réglementation. 2. Prestations en ligne. Tous les documents des cours pour formateurs et des cours interentreprises devraient être accessibles en ligne (c’est déjà le cas dans certaines professions). Les coûts relatifs à cette obli­ gation légale pourraient ainsi diminuer. On peut également s’attendre à ce que les cours soient mieux acceptés dans les en­ treprises formatrices. Cette mesure n’a aucune incidence sur le bénéfice de la ré­ glementation et ne coûte pas cher. 3. Coordination avec les écoles professionnelles. Il convient d’améliorer la coordina­ tion avec les écoles professionnelles. Celles­ci devraient mieux tenir compte des besoins des entreprises formatrices. On pourrait ainsi renforcer l’adhésion des entreprises formatrices au système et ré­ duire les coûts de la réglementation. Cette mesure n’a aucune incidence sur le béné­ fice de la réglementation. Selon les ex­ perts, il est toutefois difficile de la mettre en pratique (autonomie des écoles). Quelles conclusions tirer des résultats de l’étude? Revenons à la question initiale: la régle­ mentation est­elle responsable des coûts bruts élevés de l’apprentissage? La réponse est non. Elle aboutit, cependant, à des mon­ tants substantiels. C’est pourquoi il faut que la charge administrative des entreprises continue de s’alléger, y compris dans le do­ maine de la formation professionnelle ini­ tiale. Des simplifications sont possibles en particulier dans l’exécution pratique des obligations légales. Thème du mois Malgré son coût élevé, la réglementation environnementale est bien acceptée L’épuration des eaux, le traite­ ment des déchets spéciaux et de chantier, ainsi que les mesures de protection de l’air dans les instal­ lations de combustion sont sou­ mises à des exigences légales. On estime que celles­ci en­ gendrent des coûts allant de 75 à 740 millions de francs par an selon le domaine. Les entreprises reconnaissent que ces disposi­ tions sont nécessaires pour pré­ server l’environnement. Il leur semble toutefois possible d’amé­ liorer le système, comme le montre une étude récente sur les coûts de la réglementation dans le secteur environnemental. Anna Vettori Économiste, cheffe de secteur et associée, INFRAS, Zurich Juliane Fliedner Économiste, collaboratrice scientifique, INFRAS, Zurich Curdin Conrad Juriste, collaborateur juridique, Ecosens SA, Wallisellen Tobias Graf Ingénieur en protection de l’environnement, collaborateur scientifique, Ecosens SA, Wallisellen Chaque entreprise de peinture assume le coût des nettoyeurs-séparateurs, imposés par la loi. Ces charges tout comme Photo: Keystone d’autres générées par les diverses réglementations environnementales sont intégrées dans l’étude. Chaque jour, on rafraîchit des milliers de murs en Suisse. Le peintre n’a pas terminé son travail en quittant le chantier. De retour à l’atelier, il doit nettoyer pinceaux, rouleaux et récipients. Étant donné que les pigments et les laques contiennent des métaux lourds et des hydrocarbures nocifs pour l’environ­ nement, les eaux usées doivent ensuite être assainies avant d’entrer dans le réseau de ca­ nalisations. L’opération s’effectue au moyen d’un séparateur: l’eau utilisée pour le net­ toyage du matériel est mélangée avec une poudre destinée à en isoler les substances toxiques, qui sont ensuite filtrées. L’eau propre peut alors partir dans l’écoulement, tandis que les boues doivent subir un traite­ ment spécial. Le coût de ces séparateurs, imposés par la loi, et celui de l’élimination des boues pol­ luées sont à la charge des entreprises de pein­ ture. Ils font partie des coûts de la réglemen­ tation, puisqu’ils résultent d’obligations légales. Sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (Ofev) et du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), les sociétés Infras et Ecosens ont calculé les charges que repré­ sentent pour les entreprises la réglementa­ 15 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 tion relative à l’épuration des eaux, à la pro­ tection de l’air au niveau des installations de combustion ainsi qu’à l’élimination des dé­ chets spéciaux et de chantier. Elles ont égale­ ment proposé des améliorations qui pour­ raient contribuer à réduire ces dépenses. Les domaines examinés ont été choisis soit parce que les exigences légales concernent de nom­ breuses entreprises, soit parce qu’elles en­ gendrent des coûts élevés. Épuration des eaux: un bon rapport coût/bénéfice La réglementation relative à l’épuration des eaux engendre deux types de coûts: l’as­ sainissement des eaux usées dans les entre­ prises et les taxes d’assainissement, lesquelles sont destinées à financer les canalisations et les stations d’épuration des eaux (Step). En Suisse, toutes les entreprises doivent payer ces redevances1. Les coûts de la réglementa­ tion sont particulièrement pertinents pour celles dont les processus de production pol­ luent l’eau et qui doivent donc traiter les effluents avant de les déverser dans les cana­ lisations. Elles sont environ 30 000: garages, Thème du mois Tableau 1 Coûts de la réglementation dans les domaines étudiés Domaine Nombre d’entreprises concernées Coûts annuels de la réglementation (en francs) Propositions d’amélioration Traitement des eaux usées dans l’entreprise 29 000 290 millions Traitement des eaux usées en aval, dans des stations d’épuration Toutes les entreprises (env. 300 000), via les taxes 450 millions Amélioration de l’information Mise en œuvre de mesures communes 12 300 chantiers (d’entreprises privées assurant la maîtrise d’ouvrage) 12 300 (idem) 110 millions Protection des eaux Déchets de chantier Tri des déchets sur le chantier Obligation d’éliminer les déchets de manière respectueuse de l’environnement et obligation pour le propriétaire de supporter les frais (y compris le transport) 470 millions Meilleure planification du projet de construction, contrôle obligatoire par les maîtres d’ouvrage Encouragement de l’utilisation de matériaux recyclés Adaptation des exigences concernant la définition des matériaux d’excavation et les déblais réputés non pollués (au sens de l’OTD) Déchets spéciaux Mouvements de déchets spéciaux 30 000 entreprises remettantes (entreprises remettantes) Mouvements de déchets spéciaux 550 entreprises d’élimination (entreprises d’élimination) Obligation d’éliminer les déchets spéciaux de 30 000 entreprises remettantes manière respectueuse de l’environnement et obligation pour le propriétaire de supporter les frais 4 millions Pas de proposition significative 1 million 360 millions Protection de l’air Contrôle des installations de combustion Obligation d’assainir 100 000 8000 20 millions 55 millions Périodes de contrôle différenciées Source: Vettori, Fliedner, Conrad, Graf / La Vie économique entreprises de peinture, restaurants, fabri­ cants de denrées alimentaires (p. ex. trans­ formateurs de lait), industrie chimique et métallurgique, sociétés pratiquant la galva­ noplastie ou le traitement de surface. Selon le type d’eaux usées à traiter, ces entreprises ont besoin d’installations d’épuration simples2 ou complexes. Les secondes permettent par exemple de récupérer, à travers des bains de rinçage, les métaux présents dans les eaux is­ sues du traitement de surface. Ces processus intégrés s’avèrent généralement intéressants sur le plan économique en raison du cours en forte hausse de certains métaux. D’autres substances polluantes – comme le cyanure, les acides, les solutions alcalines et les métaux lourds – doivent passer par des étapes sup­ plémentaires d’assainissement. Les coûts engendrés dans les entreprises par la réglementation sur l’épuration des eaux s’élèvent à environ 740 millions de francs par an: 450 millions sont absorbés par les taxes d’assainissement et 290 millions par le traitement des eaux usées dans les entre­ prises. Ces estimations doivent être mises en regard des avantages considérables qu’ap­ porte la réglementation. L’épuration permet de limiter la pollution de l’eau, dans la me­ sure où elle réduit les souillures3 et les subs­ tances nocives4. Il s’agit de préserver la santé des hommes, des animaux et des plantes, 16 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 tout en évitant une surcharge des Step com­ munales. Les entreprises reconnaissent l’avantage des réglementations pour l’envi­ ronnement. Dans l’ensemble, elles les ac­ ceptent et ne perçoivent pas comme une charge inutile les coûts afférents. Elles esti­ ment que l’application des prescriptions lé­ gales pose peu ou pas de problèmes. Aucune n’émet de critiques fondamentales. Les coûts de la réglementation représentent une lourde charge tout au plus pour les plus petites d’entre elles. Souvent, les microentreprises ne savent pas grand­chose de la réglementa­ tion et de ses avantages; elles donc de la peine à l’accepter. Les participants à l’enquête – en particulier les PME – se plaignent plutôt de la multitude des réglementations (environ­ nementales, sociales, droit de la construc­ tion, etc.), plutôt que de prescriptions spéci­ fiques. C’est pourquoi la plupart des améliora­ tions proposées par les experts et les entre­ prises visent à optimiser un système qui fonctionne bien en le principe. Ainsi, les so­ ciétés concernées pourraient être mieux in­ formées sur l’intégration des mesures aux processus. Il s’agirait de leur montrer que l’épuration des eaux dans leurs locaux per­ met de réduire les taxes et d’économiser les ressources (notamment l’eau et les produits chimiques). Les entreprises disposant d’ins­ Thème du mois tallations simples devraient être tenues de les exploiter en commun. Plusieurs sociétés de peinture peuvent, par exemple, se partager un séparateur. Tous les chantiers sont concernés par les déchets 1 Les ménages également, mais ce n’est pas le sujet de cet article. 2 Par exemple les installations de séparation, les séparateurs d’huile et de graisse, ainsi que les séparateurs par coalescence. 3 Matières en suspension et matières favorisant l’eutrophisation, comme les nitrates et les phosphates. 4 Composés organiques halogénés, phosphorés et à base de zinc, cyanures, métaux et composés métalliques, biocides et produits phytosanitaires, etc. 5 Ces dispositions définissent les matériaux d’excavation ainsi que les déblais de découverte et de percement réputés non pollués. La réglementation prévoit que les déchets provenant d’une nouvelle construction, d’une transformation ou d’une démolition doivent être triés à l’endroit des travaux. Cette opération peut être effectuée par une pelle mécanique qui sépare les métaux et le bois des déchets minéraux (p.ex. débris de béton) et des déchets combustibles (p.ex. produits d’emballage), et répartit ces maté­ riaux dans différentes bennes. Ensuite, les déchets quittent le chantier pour être élimi­ nés de manière respectueuse de l’environ­ nement. Ces règles concernent les 12 000 chantiers de Suisse sur lesquels des entre­ prises assurent la maîtrise d’ouvrage, par exemple lorsqu’elles font démolir, rénover ou construire un bâtiment administratif. Ces sociétés délèguent généralement le tri et l’élimination des déchets à l’entreprise de construction chargée des travaux. Celle­ci en facture les coûts au maître d’ouvrage. Les coûts totaux de la réglementation dans ce domaine s’élèvent à environ 580 millions de francs par an: le tri des déchets sur le chantier représente 110 millions, tandis que 470 millions sont consacrés au transport des matériaux et à leur élimination dans des dé­ charges ou des installations spécialisées. Les entreprises et les experts interrogés jugent ces coûts raisonnables. Compte tenu des condi­ tions­cadres en matière d’environnement et d’aménagement du territoire, les déchets de chantier «mélangés» – c’est­à­dire non triés – ne peuvent pas aujourd’hui être acheminés tels quels vers les décharges, ou alors dans de très rares cas. Ils doivent passer par une ins­ tallation spécialisée. Selon le type et la com­ position des déchets, cela peut coûter plus cher que le tri effectué sur le chantier. Les en­ treprises et les experts reconnaissent égale­ ment qu’il est utile d’éliminer les déchets de chantier d’une manière respectueuse de l’en­ vironnement. Ils déplorent que de nombreux travaux de démolition ne soient pas suffisam­ ment planifiés et jugent trop sévères les dis­ positions légales relatives aux matériaux non polluants5. Leurs propositions visent donc principalement à améliorer la planification des travaux de déconstruction et à accroître l’utilisation de matériaux de construction re­ cyclés. Sur ces deux points, des adaptations sont déjà prévues dans le cadre de la future révision de l’ordonnance sur le traitement des déchets (OTD). 17 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Déchets spéciaux: leur élimination est le principal facteur de coût Les déchets spéciaux incluent notamment les solvants, les résidus de réactions chimiques, les boues extraites des dépotoirs de routes, les résidus combustibles, les sco­ ries et les cendres. Ils ne peuvent être jetés avec les ordures ménagères, ni déversés dans le réseau de canalisations, mais doivent être remis à des sociétés d’élimination spéciali­ sées. La réglementation exige des entreprises remettantes qu’elles établissent un document de suivi pour le transport des déchets spé­ ciaux et assurent leur élimination en respec­ tant l’environnement, ce qui se fait générale­ ment dans une usine d’incinération. Le dispositif touche chaque année envi­ ron 30 000 entreprises remettantes et 500 en­ treprises d’élimination. Les coûts qui en ré­ sultent s’élèvent à environ 370 millions de francs. La gestion des documents de suivi n’absorbe qu’une portion minime de ce montant, soit environ 5 millions. La majeure partie des coûts (360 millions) sont donc en­ gendrés par l’élimination écologique des dé­ chets spéciaux. Comme dans le cas de l’épu­ ration des eaux et des déchets de chantier, les experts et les entreprises estiment que les prescriptions légales sont très bien appli­ quées. Les entreprises ne contestent pas ces règles. Elles soulignent que leur facilité d’ap­ plication et leur efficacité repose notamment sur le traitement électronique des documents de suivi. Elles n’ont pas non plus d’objec­ tions fondamentales contre l’obligation d’éliminer les déchets spéciaux dans le res­ pect de l’environnement. Des améliorations substantielles ne s’imposent donc pas. Protection de l’air: les coûts de la réglementation sont relativement faibles Dans le domaine de la protection de l’air, nous avons calculé les coûts qu’implique pour les entreprises le contrôle des installa­ tions de combustion. Si celles­ci dépassent les valeurs limites d’émission – par exemple en ce qui concerne l’oxyde d’azote et les par­ ticules fines –, il faut les assainir ou même les remplacer. Ces règlements concernent les quelque 100 000 entreprises suisses qui font fonction­ ner une installation de chauffage – par exem­ ple dans un immeuble administratif – et, parmi elles, les 8000 qui doivent chaque an­ née l’assainir ou la remplacer. L’obligation d’assainissement engendre des coûts élevés, même s’il est impossible d’échapper à une partie d’entre eux, la plupart des installations devant être renouvelées un jour ou l’autre. Thème du mois Les déchets spéciaux ne peuvent être jetés avec les ordures ménagères, ni déversés dans le réseau de canalisations, mais doivent être remis à des sociétés d’élimination spécialisées. Encadré 1 Photo: Keystone Les «frais inhérents à l’activité normale» ne sont pas comptabilisés comme des coûts de la réglementation. S’agissant du contrôle de combustion, en revanche, de nombreuses entreprises sont concernées. Cependant, les dépenses occasionnées sont minimes, car l’opération ne coûte pas cher. Au total, les coûts de la réglementation (sans les frais in­ hérents à l’activité normale) se montent à environ 75 millions de francs, soit 55 mil­ lions pour l’assainissement des installations et près de 20 millions pour le contrôle de combustion. Ils sont relativement bas en comparaison avec ceux du combustible. Pratiquement tous les experts et entrepre­ neurs interrogés acceptent les réglementa­ tions et estiment que leur application ne pose aucun problème. Tout au plus pourrait­ on optimiser les procédures, par exemple en contrôlant moins souvent les entreprises dont les émissions se situent très nettement au­dessous des valeurs limites. Bibliographie Les trois principaux résultats de l’étude – INFRAS/Ecosens, Regulierungskosten im Bereich Umweltrecht, 2013. Réalisée sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), cette étude se base sur des entretiens auprès d’experts et d’entreprises selon la méthode «Check-up de la réglementation» développée par le Seco. – Secrétariat d’État à l’économie SECO, Check­ up de la réglementation, manuel d’estima­ tion des coûts engendrés par les réglemen­ tations et d’identification des possibilités de simplification et de réduction des coûts, 21 décembre 2011. Dans les domaines examinés, les coûts annuels de la réglementation sont les suivants: 740 millions de francs pour l’épuration des eaux, 580 millions pour le tri et l’élimination des déchets de chantier, 365 millions pour les déchets spéciaux et 75 millions pour les me­ sures de protection de l’air dans les installa­ tions de combustion. Ces estimations se basent sur les avis d’experts. Ce sont des ordres de grandeur que l’on peut qualifier de fiables. 18 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 De manière générale, l’enquête a montré que la réglementation est bien ancrée et largement appliquée. Les entreprises en recon­ naissent les bénéfices pour l’environnement. Pour l’essentiel, elles les acceptent et ne considèrent pas comme une charge excessive les coûts qui en résultent. Une réforme approfondie du système ne s’impose donc pas. On pourrait toutefois l’optimiser, par exemple en informant mieux sur les avan­ tages (économie de ressources) d’une épura­ tion des eaux intégrée au processus ou en planifiant mieux les projets de construction. Les réglementations sont d’une grande utilité dans la mesure où elles limitent la pol­ lution de l’air, de la terre et de l’eau, donc son impact négatif sur l’homme et la nature (problèmes de santé, dommages causés aux écosystèmes, dégâts aux bâtiments, etc.). Ces prescriptions ont également des effets en termes de valeur ajoutée et d’emploi pour les entreprises concernées et pour celles qui leur fournissent des prestations préalables (maté­ riel d’exploitation, services de planification, élimination, etc.). Thème du mois Les coûts de la réglementation dans le droit de la construction sont supportés par les maîtres d’œuvre et les consommateurs Plus de 50 000 bâtiments sont construits chaque année en Suisse, dont la plupart par l’éco­ nomie privée. Pour se concrétiser, chaque projet doit satisfaire à une multitude de prescriptions. La réglementation coûte environ 1,6 milliard de francs par an aux maîtres d’ouvrage, ce qui repré­ sente 5 à 6% du volume de construction. Des possibilités de réduire ces coûts existent, mais elles restent limitées. L’industrie du bâtiment tire généralement profit de la réglementation, car ses coûts se répercutent presque intégralement sur le chiffre d’affaires du secteur. Le reste de l’économie et les consommateurs doivent supporter les surcoûts. Photo: Keystone Les immeubles construits par l’économie privée ont coûté environ 30 milliards de francs en 2011. Cela représente les deux tiers du volume total de construction de bâti­ ments en Suisse et environ la moitié du vo­ lume global de construction (bâtiment et gé­ nie civil). L’étude s’est limitée au bâtiment, étant donné que l’économie est rarement maîtresse d’ouvrage dans le génie civil, où les travaux sont presque exclusivement effectués sur mandat public. L’analyse des coûts de la réglementation dans le domaine du droit de la construction a seulement pris en compte les dépenses sup­ portées par le secteur privé en tant que maître d’ouvrage et qui peuvent donc être considérées comme dommageables pour la place économique suisse. Elle a examiné la réglementation dans onze domaines d’inter­ vention (voir tableau 1) et élaboré des ap­ proches susceptibles de simplifier les procé­ dures ou de réduire les coûts. Dans chacun des cas, les coûts de la régle­ mentation ont été calculés sur la base de six projets de construction en ville de Zurich, puis extrapolés à l’ensemble du volume bâti de l’économie (voir encadré 1). L’étude a pris en considération les nouvelles constructions Jürg Kuster BHP – Hanser und Partner AG Paul Curschellas Arch. dipl. FH/SIA, chef Building Information Technology, Institut de technologie en architecture, EPFZ, Zurich Peder Plaz Économiste d’entreprise, BHP – Hanser und Partner AG 19 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Thème du mois Tableau 1 Domaines d’intervention du droit de la construction Procédure d’autorisation de construire Examen de la conformité juridique des constructions prévues, intégration de groupes de partenaires et – lorsque c’est justifié – octroi de moyens de recours Protection incendie Prévention des incendies et limitation des dégâts en cas d’incendie Mesures dans le domaine de l’énergie Utilisation de l’énergie d’une manière respectueuse de l’environnement, économique et efficace Construction sans obstacles Accessibilité des bâtiments et des installations Stationnement des véhicules Application du concept local transport; mise à disposition et limitation des places de parc Protection civile Aménagement d’abris de secours pour la population Sécurité sismique Prévention des dommages corporels ou matériels causés par des tremblements de terre Santé et hygiène Protection des usagers des bâtiments; mise à disposition d’espaces de loisirs et de locaux sanitaires Protection contre le bruit Protection de la population contre les émissions sonores nuisibles ou incommodantes Sécurité au travail Protection des collaborateurs et des usagers des bâtiments Marchés publics Mise au concours pour l’acquisition de biens ou de prestations de construction Source: BHP – Hanser und Partner AG; Institut de technologie en architecture de l’EPFZ / La Vie économique Encadré 1 Les coûts de la réglementation découlant du droit de la construction Les obligations imposées par le droit de la construction sont multiples. Elles varient selon le projet de construction et son emplacement. 1. D’une part, les procédures obligatoires (autorisation de construire, justificatifs énergétiques, etc.) entraînent des coûts dans le domaine du droit de la construction. D’autre part, les prescriptions directement liées à des mesures architecturales, comme l’installation d’une porte coupefeu, impliquent des frais supplémentaires pour les maîtres d’ouvrage. 2. Les projets de construction font l’objet de réglementations aux différents échelons de l’État. Ainsi, dans la plupart des champs d’action, une construction doit respecter des prescriptions émises par la Confédération, le canton et la commune. La protection civile est le seul domaine qui soit réglementé au niveau fédéral. L’étude a passé en revue six projets de construction dans la ville de Zurich, choisie comme référence, et les a comparés avec douze autres sites. Ceux-ci se trouvent dans les cantons de Zurich (Bassersdorf, Hausen am Albis), Berne (Berne, Brügg, Hasliberg), Saint-Gall (Wil, Wittenbach, Benken), Genève (droit de la construction réglementé uniquement au niveau cantonal) et Valais (Sion, Zermatt, Fully). Une telle analyse permet d’identifier d’éventuelles différences régionales. Au total, plus de 10 000 postes budgétaires liés à la réglementation ont été examinés dans ce cadre. ainsi que les travaux de rénovation et de transformation dans trois domaines: le loge­ ment (par exemple une villa), les bâtiments publics (par exemple une école) et les locaux professionnels (par exemple un immeuble de bureaux). L’industrie du bâtiment tend à tirer profit de la réglementation Dans le secteur du bâtiment, les coûts de la réglementation supportés par l’économie se sont élevés à environ 1,6 milliard de francs en 2011, soit presque 6% du volume de construc­ tion. Comme le montre le graphique 1, les coûts engendrés par les procédures d’autori­ sation de construire se taillent la part du lion, avec 637 millions de francs. Ils sont suivis par la protection incendie (354 millions), les me­ sures dans le domaine de l’énergie (175 mil­ lions), la protection civile (123 millions), puis la santé et l’hygiène (113 millions). Dans plus de la moitié des domaines d’intervention, les coûts de la réglementation sont inférieurs à 100 millions de francs. Les coûts de la réglementation diffèrent sensiblement entre les nouvelles construc­ tions et les transformations, ainsi qu’entre les trois cas de figure étudiés (logement, bâtiments publics et locaux de travail): 1. Pour les nouvelles constructions, les coûts de la réglementation sont relativement modestes, puisqu’ils oscillent entre 2 et 5% des coûts de production. En ce qui concerne les rénovations et les transfor­ mations, ils peuvent par contre atteindre 10% dans certains domaines d’interven­ tion et représenter jusqu’à 32% des coûts 20 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 du projet. Pour ces travaux, on doit, tou­ tefois, partir de l’idée que les coûts de la réglementation ne relèvent pas de tous les domaines d’intervention, mais qu’ils re­ présentent seulement une partie des coûts théoriquement possibles. Les projections en ont tenu compte (voir tableau 2). 2. Dans les nouvelles constructions, la ré­ glementation pèse d’abord sur les do­ maines suivants: protection incendie (237 millions de francs), protection civile (119 millions) et procédures d’autorisa­ tion de construire (136 millions). Dans les rénovations et les transformations, les surcoûts sont essentiellement imputables aux procédures d’autorisation de cons­ truire (501 millions de francs), à la pro­ tection incendie (117 millions), à l’éner­ gie (167 millions) ainsi qu’à la santé et à l’hygiène (90 millions). 3. En principe, la construction de bâti­ ments publics doit répondre à des condi­ tions plus nombreuses et plus strictes que celle de logements par exemple. Certes, les volumes importants de construction dans ce domaine per­ mettent souvent de réaliser des écono­ mies d’échelle. Cependant, la sévérité des exigences se reflète sur les coûts de la ré­ glementation. Leur part est la plus faible dans le secteur du logement, puis elle s’accroît pour les locaux de travail et les bâtiments publics. Par rapport au vo­ lume total de construction de l’économie suisse, les bâtiments publics jouent tou­ tefois un rôle secondaire. Les coûts de la réglementation sont assu­ més principalement par les maîtres d’ou­ vrage et les acheteurs d’immeubles. L’indus­ trie du bâtiment y trouve généralement son profit, car les sommes dépensées se réper­ cutent presque intégralement sur le chiffre d’affaires du secteur. Le reste de l’économie (y compris les entreprises tournées vers l’ex­ portation) et les consommateurs doivent supporter les surcoûts. Les enquêtes dans les cantons et les com­ munes ont montré qu’il existe des diffé­ rences régionales dans l’interprétation et l’application (par exemple le contrôle) des prescriptions légales. Dans la plupart des champs d’action, les régions étudiées ne présentent toutefois pas d’écarts considé­ rables par rapport à la ville de Zurich qui sert de référence. Des pistes pour l’optimisation des coûts de la réglementation Si l’on veut diminuer les coûts de la régle­ mentation sans en restreindre l’utilité, plu­ Thème du mois Tableau 2 Vue d’ensemble des résultats Logement Nouvelle construction Coûts des constructions de l’économie en 2011, en millions de francs Nombre de projets de construction de l’économie en 2011 Locaux de travail TransNouvelle formation construction Bâtiments publics TransNouvelle formation construction Totala TransNouvelle formation construction Transformation 14 956 3998 4568 3146 564 249 20 089 7392 3445 10 713 1118 3994 208 382 4771 15 089 2% 11% 5% 18% 6% 25% 4% 18% Part des coûts de la réglementation a Sans les bâtiments ruraux et autres constructions spéciales. Source: BHP – Hanser und Partner AG; Institut de technologie en architecture de l’EPFZ / La Vie économique Graphique 1 Coût de la réglementation ventilé par domaine d’intervention En millions de francs 700 600 500 400 300 3. 200 100 ris P at roc io éd n de ure co d’ ns au Me tr to Pr ui ­ ot su re ec re tio sd n an in sl ce ed nd om ie ai ne de l’é ne rg ie Pr ot ec tio n civ ile Sa nt ée th yg iè ne Sé cu r ité Co ns au tr tr uc av tio ai n l sa ns ob st ac le s Sé cu rit St és at io is nn m iq em ue en td es vé Pr hi ot cu ec le tio s n co nt re le br ui t Ma rc hé sp ub lic s 0 4. Source: BHP – Hanser und Partner AG; Institut de technologie en architecture de l’EPFZ / La Vie économique sieurs approches nécessitent d’être vérifiées et approfondies. En voici les principales: 1. La standardisation, l’harmonisation et l’automatisation (numérisation) au ni­ veau national des activités déployées par les autorités de la construction pourraient augmenter la qualité et l’efficacité de l’ap­ plication des lois. Cela concerne en parti­ culier les domaines suivants: procédures d’autorisation de construire, protection incendie, mesures dans le domaine de l’énergie et marchés publics. 2. Pour les objets complexes, qui sont en gé­ néral de grande ampleur, la réglementa­ 21 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 5. 6. tion devrait prévoir non seulement des mesures concrètes, mais également des options permettant d’atteindre des objec­ tifs de protection. Cela concerne aussi bien les incendies que l’efficacité éner­ gétique. De telles clauses d’exemption («opting­out») peuvent éviter dans cer­ tains cas des coûts réglementaires élevés. Dans le domaine de l’énergie, au vu no­ tamment du tournant énergétique, une décision devra être prise quant à la possi­ bilité d’accroître les exigences sans que les coûts de la réglementation ne deviennent démesurés. La marge d’interprétation et les modifica­ tions de la législation représentent un défi dans le domaine de la protection incendie. Des mesures augmentant la sécurité de la planification seraient bienvenues. Une fois que le concept de protection incendie a été approuvé – en particulier pour les grands bâtiments –, il doit rester valable jusqu’à la réception de l’ouvrage concerné. À l’heure actuelle, l’application du droit de la construction est largement contrô­ lée par l’administration. Il faudrait exa­ miner la possibilité de confier cette tâche à des spécialistes agréés, comme pour le contrôle des gaz d’échappement des vé­ hicules ou les activités de révision des comptes. On bénéficierait ainsi d’une plus grande marge de manœuvre pour augmenter l’efficience et la centralisa­ tion. Il convient de supprimer les contradic­ tions entre différentes lois ainsi que cer­ taines redondances, en particulier entre la législation sur le travail et les prescrip­ tions de la protection incendie. Dans le domaine des marchés publics, les coûts de la réglementation sont margi­ naux. En revanche, il est évident que l’éla­ boration d’offres non retenues représente des frais pour les entreprises. L’étude a Thème du mois montré qu’une meilleure utilisation des possibilités prévues par la loi – comme la procédure sélective, le dialogue, etc. – per­ mettrait d’optimiser les marchés publics. En outre, on pourrait encore améliorer l’attrait de la plateforme simap.ch, qui fournit déjà des services de bonne qualité, en augmentant sensiblement sa convivia­ lité. les maîtres d’ouvrage, le secteur de la construction et l’État en tant qu’autorité ré­ gulatrice. Plus les procédures relevant du droit de la construction seront standardisées et professionnalisées, plus il sera facile pour l’industrie du bâtiment de s’organiser au ni­ veau suprarégional et par conséquent d’amé­ liorer l’efficacité de ses structures. L’amélioration des processus ne réduit pas toujours les coûts de la réglementation De manière générale, rares sont les me­ sures facilement réalisables qui réduisent les coûts de la réglementation sans en res­ treindre l’utilité. De nombreuses idées d’op­ timisation permettent certes une améliora­ tion des processus, mais ne laissent pas présager une baisse directe importante de ces coûts. Dans presque tous les domaines de la construction, la Suisse pourrait simpli­ fier et donc améliorer les procédures en ac­ croissant la centralisation, l’automatisation et la standardisation des processus qui lient PROGNOSE-TAGUNGEN Konjunktureller Ausblick für die Welt und die Schweiz mit ihren Branchen und Regionen 08.04.2014 Frühjahrsprognose-Tagung 21.10.2014 Herbstprognose-Tagung INTERNATIONAL BENCHMARKING FORUM 2014 12./13. Juni 2014 Standortfaktoren und Standortförderung im internationalen Vergleich www.bakbasel.com 22 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Thème du mois Les procédures douanières pourraient être simplifiées et leur coût réduit Une étude a récemment chiffré le coût total des procédures de dédouanement à environ 479 mil­ lions de francs par an pour les importations et les exportations de marchandises. Une extension des services administratifs en ligne déjà existants ainsi qu’une politique d’information plus transparente de l’Administration fédérale des douanes (AFD) permettraient d’alléger ces procé­ dures. Divers projets en cours d’élaboration prévoient des modi­ fications de ce type. Les simplifications proposées en matière d’importation et d’exportation de marchandises devraient permettre de réPhoto: Keystone duire les coûts directs, mais surtout les coûts indirects des entreprises. Étant donné l’importance du commerce extérieur pour l’économie suisse, la question des coûts administratifs attachés aux impor­ tations et aux exportations revient régulière­ ment sur la table. Une étude parue en 2006 les estimait ainsi à quelque 3,8 milliards de francs1. L’étude présentée ici2 avance en re­ vanche un chiffre d’environ 0,5 milliard3. Comment expliquer cette différence? Un objet d’étude clairement délimité La réponse tient à la délimitation de l’ob­ jet. L’étude en question s’est limitée aux im­ 1 Minsch, Moser (2006). 2 B,S,S. (2013). 3 Les droits de douane et autres taxes à régler lors d’importations de marchandises ne relèvent pas des coûts de la réglementation. 4 L’AFD n’est que l’organe d’exécution pour ce type de règlements. 5 Il faut noter ici que l’étude n’a pu ni infirmer ni confirmer le reproche souvent fait aux prestataires de services douaniers, d’utiliser leur position pour surfacturer leurs services en matière d’exécution des obligations douanières. Cela tient d’une part au peu de données récoltées, d’autre part à la difficulté d’extraire de leur facturation les coûts de la réglementation correspondants. Harald Meier Juriste, responsable de projet, B,S,S. Volkswirtschaftliche Beratung, Bâle David Liechti Économiste, responsable de projet adjoint, B,S,S. Volkswirtschaftliche Beratung, Bâle 23 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 portations et aux exportations définitives, soit à la procédure douanière, qui relève de la compétence de l’AFD. Seul un nombre très limité de dispositions autres que douanières ont été prises en compte. De telles disposi­ tions concernent par exemple les importa­ tions de denrées alimentaires ou les autori­ sations de commerce pour certains produits chimiques dangereux4. La collecte des données nécessaires à l’étude – coûts en matière de personnel, d’exploitation et d’investissements, taxes – et le calcul des coûts de la réglementation effec­ tué sur la base de ces chiffres diffèrent entre les importations et les exportations ainsi que selon le type d’acteurs: prestataires de ser­ vices douaniers (par exemple transitaires), entreprises effectuant elles­mêmes leurs dé­ douanements ou, au contraire, sous­traitant cette tâche à un prestataire douanier, souvent conjointement avec le transport5. Sur les 270 questionnaires envoyés à des entreprises ti­ rées au hasard, 36 ont pu être exploités (19 pour les importations, 17 pour les exporta­ tions). Cet échantillon comprend différentes branches – et donc différents types de mar­ chandises –, des entreprises de toutes tailles, ainsi qu’un large éventail du nombre annuel Thème du mois Tableau 1 Coûts de la réglementation par obligations légales Coûts (millions de francs) Importations Exportations total Présentation et déclaration 230.0 105.9 335.9 2.9 0.4 3.3 19.6 0.0 19.6 Contrôles et inspections Ouverture d’un compte et paiement des droits de douane Archivage et sécurisation 12.9 7.5 20.5 Statistique du commerce extérieur 39.4 16.1 55.4 Preuves d’origine 16.7 27.4 44.1 321.5 157.3 478.8 Total Source: B,S,S, (2013) / La Vie économique Tableau 2 Vue d’ensemble des coûts de la réglementation Importations Dédouan. par un prest. de serv. Exportations Total Dédouan. par un prest. de serv. Dédouanement par l’entreprise Les obligations légales prises en compte dans l’étude Une obligation légale décrit les procédures que les entreprises doivent suivre pour satisfaire à la réglementation fédérale. Les obligations suivantes, qui représentent la norme en matière de numérisation des procédures douanières, ont été sélectionnées pour l’étude: 1. Présentation et déclaration 2. Contrôles et inspections 3. Ouverture d’un compte de paiement («compte PCD») et paiement des droits de douane (seulement à l’importation) 4. Archivage et sécurisation des données 5. Statistique du commerce extérieur 6. Preuves d’origine Outre l’estimation des coûts de ces six obligations légales, il a été demandé aux entreprises d’estimer de façon qualitative le rapport coût-bénéfice du statut de «destinataire agréé» ou d’«expéditeur agréé». Total Coûts annuels (millions de francs) 299.4 22.1 321.5 70.0 87.3 Nombre annuel de dédouanements (millions) 10.1 0.6 10.7 2.3 2.9 5.2 15.9 Coût unitaire (francs) 29.8 34.4 30.0 29.9 30.5 30.2 30.1 Remarques: il peut exister des écarts d’arrondis. Les coûts estimés de la réglementation se répartissent comme suit: 321,5 millions de francs pour les importations et 157,3 millions pour les exportations. Les prestataires de services douaniers supportent des charges de 299,41 + 70,0 = 369,4 millions de francs, qu’ils facturent ensuite à leurs entreprises clientes. Les coûts de la réglementation pour les entreprises qui assument elles-mêmes leurs dédouanements sont estimés à 22,1 + 87,3 = 109,4 millions de francs. Encadré 1 Total Dédouanement par l’entreprise 157.3 478.8 Source: B,S,S. (2013) / La Vie économique de dédouanements. Des experts ont été solli­ cités pour valider la collecte des données et le calcul des coûts de la réglementation6. mentation: 479 millions de francs (322 mil­ lions pour les importations et 157 millions pour les exportations). De quoi se composent les coûts de la réglementation? Existe­t­il d’autres coûts? L’étude a permis d’estimer le coût des procédures douanières. Les obligations lé­ gales prises en compte sont listées dans l’encadré 1. Les plus importantes d’entre elles – soit celles qui entraînent les coûts les plus élevés – incluent la présentation et la décla­ ration7, la statistique du commerce extérieur et les preuves d’origine. Le tableau 1 présente les résultats obtenus pour les différentes obligations légales, tan­ dis que le tableau 2 présente les résultats pour les différents types d’entreprises selon la direction du trafic. Que ce soit pour une importation ou une exportation, un dé­ douanement coûte entre 30 et 34 francs en moyenne. Les chiffres sont similaires pour les prestataires de services douaniers et pour les entreprises assurant elles­mêmes leurs dédouanements. En multipliant ce coût uni­ taire par le nombre annuel de déclarations en douane (environ 10,7 millions pour les importations et 5,2 millions pour les expor­ tations), on obtient le coût total de la règle­ 24 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Il faut également tenir compte des coûts indirects, par exemple les frais de retard en­ traînés par un délai d’attente à la frontière. Ces coûts ont été appréhendés dans l’étude de façon qualitative seulement, quoiqu’ils re­ présentent parfois une charge importante pour les entreprises. La plupart des entre­ prises interrogées estiment que les coûts in­ directs sont faibles par rapport aux coûts directs, tant pour les importations que pour les exportations, mais que leur importance semble s’accroître lorsque le nombre de dé­ douanements augmente. Comment simplifier la réglementation? On peut globalement affirmer que les obligations légales pour les importations et les exportations de marchandises sont très bien acceptées par les entreprises interrogées. Des réserves ont toutefois été émises pour certaines obligations, jugées trop formalistes. Il a souvent été fait mention lors des en­ tretiens de la complexité des procédures de Thème du mois Encadré 2 Bibliographie – B,S,S., Schätzung der Kosten von Regulierun­ gen und Identifizierung von Potenzialen für die Vereinfachung und Kostenreduktion im Bereich Zollverfahren, étude mandatée par l’Administration fédérale des douanes (AFD) et réalisée en coopération avec Rambøll Management Consulting, septembre 2013. – Secrétariat d’État à l’économie SECO, Check­ up de la réglementation. Manuel d’estima­ tion des coûts engendrés par les réglementa­ tions et d’identification des possibilités de simplification et de réduction des coûts, décembre 2011. – Minsch R. et Moser P., Teure Grenzen. Die volkswirtschaftlichen Kosten der Zoll­ schranken: 3,8 Milliarden Franken, Avenir Suisse, mars 2006. – Granqvist M. et Hintsa J., «Le potentiel de la douane électronique en Suisse: le point de vue de l’économie», La Vie économique, 3-2011. – Direction opérationnelle E-Government Suisse, Stratégie suisse de cyberadminis­ tration, janvier 2007. 6 On trouvera une description de la méthodologie employée dans l’article de N. Wallart, p.4ss de ce numéro, ainsi que dans le manuel Check­up de la réglementation édité par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). 7 Ce point comprend la déclaration sommaire (soit l’annonce à l’autorité douanière qu’une marchandise est prête à l’expédition) et la déclaration effective. 8 Cette suggestion reprend une idée mentionnée dans la Stratégie suisse de cyberadministration (2007), pour laquelle cette dernière ne pourra contribuer à alléger la charge administrative que si «une évaluation est faite des procédures sur lesquelles reposent les services administratifs, afin d’établir si ces procédures sont vraiment nécessaires et si des simplifications ou des standardisations sont possibles». 9 Granqvist, Hintsa (2011). dédouanement. Il n’est donc pas surprenant que la plupart des problèmes soient liés à la compréhension et à l’application des obliga­ tions légales. C’est particulièrement le cas pour les dispositions autres que douanières, sources de charges nettement plus impor­ tantes que les dispositions légales considérées dans l’étude. Cette situation fait que nombre de petites et moyennes entreprises renoncent à effectuer leurs dédouanements en interne (sans compter qu’il leur faudrait également se charger des questions de logistique et de transport). La question de la transmission électronique des informations a également été jugée très importante lors des entretiens. Dans l’ensemble, les entreprises interrogées ont bien accueilli les mesures prises récem­ ment en ce sens, mais elles ont critiqué le re­ port de certains décisions en matière d’infor­ matisation contenues dans le projet de l’AFD «Processus de placement sous régime doua­ nier», qui avaient pourtant déjà été discutées et largement acceptées. Les entreprises interrogées ont également critiqué les différences qui peuvent exister lors du dédouanement, selon l’interlocuteur ou le poste de douane auxquels elles ont af­ faire. Par exemple, les déclarations faites à un poste de douane ne seront pas forcément re­ connues auprès d’un autre poste. Enfin, les experts relèvent une certaine méfiance de la part de l’AFD, comme le montre notamment le fait que des documents internes contenant des informations importantes sur le traite­ ment des questions de droit ne soient pas rendus accessibles au public. En outre, certains experts estiment qu’une grande partie des problèmes de fonctionne­ ment actuels découlent de méthodes de tra­ vail désuètes au sein des douanes, méthodes qui devraient être évaluées et redéfinies («réingénierie») dans un esprit critique et ouvert, afin de réduire la charge administra­ tive sur le long terme. Cela d’autant plus que les procédures douanières vont connaître une numérisation croissante, qui ne devrait pas s’essouffler de sitôt8. Quarante­huit propositions de simplifica­ tion des procédures administratives doua­ nières ont été rassemblées sur la base des quatorze entretiens effectués et des travaux du groupe d’experts. Il faut garder à l’esprit, à la lecture de ces propositions, que ce sont principalement des grandes entreprises qui ont accepté de se prêter à un entretien per­ sonnel. Ces propositions recouvrent en par­ tie celles qui ont été présentées dans d’autres études récentes, en particulier les proposi­ tions d’extension des applications numériques existantes9, telles que la transmission de do­ cuments à l’AFD par voie informatique pour les contrôles a posteriori. L’administration 25 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 pourrait également adopter une politique d’information plus transparente, notam­ ment en publiant ses instructions internes. Cela permettrait de réduire la charge des en­ treprises, mais aussi de dissiper l’impression de méfiance et de renforcer ainsi la légitimité des réglementations. À quels allègements administratifs doit­on s’attendre? Maintes simplifications proposées sont déjà contenues dans des projets de réforme de l’AFD, mais plusieurs d’entre elles ont vu leur mise en œuvre suspendue. Il faudra at­ tendre de voir si les résultats de l’étude les relancent. Les simplifications proposées de­ vraient permettre de réduire les coûts directs, mais surtout les coûts indirects des entre­ prises. Il faut aussi tenir compte du fait qu’une baisse des coûts administratifs béné­ ficiera d’abord aux prestataires de services douaniers; la grande majorité des entre­ prises, qui s’adressent à eux pour leurs dé­ douanements, n’en profiteront que dans un second temps. Cela suppose évidemment que le marché fonctionne correctement. Une meilleure transparence à l’égard des entre­ prises pourrait y contribuer, car ces dernières seraient dès lors informées des mesures prises pour alléger les procédures et feraient valoir les éventuelles réductions de coûts au­ près des prestataires de services. Thème du mois Combien coûte le fédéralisme en matière d’imposition des entreprises et comment améliorer la perception de la TVA? Dans le domaine de l’imposition des entreprises, les coûts engendrés par la réglementation se montent à environ 2,8 milliards de francs par an. La révision de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) les a déjà allégés sensiblement et la Suisse fait bonne figure en comparaison internationale. Ces coûts élevés s’expliquent notamment par la multiplicité des réglementations cantonales. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), le potentiel d’amélioration réside dans les tâches imposées par les bases légales. Pour les grandes sociétés, c’est le lien direct avec l’adminis­ tration fiscale qui est important. C’est l’établissement de la déclaration d’impôt qui occasionne les charges administratives les plus élevées pour les entreprises. Le devoir de coopérer et l’envoi de documents aux autorités fiscales engendrent également Photo: PwC SA des coûts. Les impôts servent à couvrir les besoins fi­ nanciers de la Confédération, des cantons et des communes. L’étude présentée ici1 a mesu­ ré les coûts engendrés par leur perception dans les entreprises. Comme le prévoit le ma­ nuel élaboré par le Secrétariat d’État à l’éco­ nomie (Seco)2 à cet effet, cette évaluation s’est basée sur des estimations d’experts et sur des entretiens (statistiquement non significatifs) avec les entreprises. Les auteurs ont analysé en particulier les impôts relatifs aux entreprises (ceux sur le bénéfice et le capital ainsi que d’autres,3 comme l’impôt à la source sur les Mathias Bopp Expert fiscal diplômé, responsable du secteur public, PricewaterhouseCoopers SA, Berne Philip Sommer Titulaire d’un master en sciences économiques, conseiller du secteur public, PricewaterhouseCoopers SA, Berne 26 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 salaires) et la TVA. Ils n’ont pas pris en compte les coûts liés à l’impôt sur les gains immobiliers, lequel est administré dans neuf cantons selon un système moniste et s’ajoute aux impôts sur le bénéfice et le capital. L’étude n’a pas mesuré non plus les coûts supportés par les administrations fiscales et les per­ sonnes privées. La réglementation sur les impôts acquittés par les entreprises équivaut à près d’un milliard de francs Les experts ont estimé à 976 millions de francs les coûts engendrés par la réglementa­ tion fiscale touchant aux entreprises. Ce mon­ tant se divise en 584 millions pour l’impôt sur le bénéfice et 392 millions pour les autres. Dans le domaine des impôts sur le bénéfice et sur le capital, les coûts de la réglementation constituent 3,3% du produit brut de l’impôt inscrit au compte d’État 2012. Ce chiffre est plutôt satisfaisant comparé à d’autres prélève­ ments. Pour les autres impôts, les coûts de la réglementation sont compris dans une large fourchette. C’est l’impôt à la source sur les sa­ laires qui engendre les frais les plus élevés, soit Thème du mois Encadré 1 Les coûts de la réglementation par assujetti à la TVA En moyenne, les coûts effectifs annuels engendrés par la réglementation de la TVA oscillent entre 3500 francs et 26 000 francs par assujetti, selon la branche et la taille de l’entreprise: – 3500 francs pour une entreprise dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 000 francs; – 26 000 francs pour une entreprise du secteur financier dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 millions. 1 PricewaterhouseCoopers, Messung der Regulierungskosten im Bereich Steuern – Schlussbericht, rapport en allemand avec un résumé en français, 2013. 2 Secrétariat d’État à l’économie (éd.), Check-up de la réglementation – Manuel d’estimation des coûts engendrés par les réglementations et d’identification des possibilités de simplification et de réduction des coûts, 2011. 3 Droit de timbre d’émission, droit de timbre de négociation, impôt à la source sur les salaires, impôt anticipé et droits de timbre sur les primes d’assurance. 4 Aux Etats-Unis, 28 États offrent divers dédommagements, en fonction de la charge fiscale. Ceux-ci peuvent être plafonnés ou comporter un seuil, sinon les deux. Ils peuvent aussi être perçus sous forme d’escompte. 249 millions de francs, ce qui représente envi­ ron 10% des recettes fiscales. Il est suivi par l’impôt anticipé (73 millions), les droits de timbre sur les primes d’assurance (47 mil­ lions), le droit de timbre de négociation (21 millions) et le droit de timbre d’émission sur le capital propre (1,3 million). Parmi les tâches imposées aux entreprises par les bases légales, c’est de toute évidence l’établissement de la déclaration d’impôt qui engendre les coûts les plus élevés. Le devoir de coopérer et l’envoi de documents à l’adminis­ tration fiscale occasionnent aussi des frais. Un dédommagement n’est versé que pour la per­ ception de l’impôt à la source. Cette provi­ sion, de 2 à 4% selon les cantons, ne permet toutefois pas de couvrir les frais. Quant aux autres impôts indirects (par exemple l’impôt anticipé, la TVA, le droit de timbre de négo­ ciation et les droits de timbre sur les primes d’assurance), les entreprises assujetties ne les paient pas elles­mêmes (transfert), mais les collectent pour le compte de l’État. Elles ne sont, en outre, pas indemnisées pour ces acti­ vités. Selon les auteurs, l’introduction d’un dédommagement – selon le modèle appliqué dans certains États américains4 – mériterait d’être envisagée. Le niveau élevé des coûts dans le domaine de l’impôt à la source découle principalement du travail effectué par l’entreprise assujettie: périodiquement (en général tous les mois), elle doit déclarer le salaire – y compris les prestations annexes en espèces – de chaque collaborateur soumis à cette procédure de taxation, en tenant compte de sa situation fa­ miliale (par exemple célibataire), de sa confes­ sion et de sa plage salariale (progression); elle verse ensuite le montant retenu à l’adminis­ tration. Cette complexité est liée au fédéra­ lisme. Elle perdurera aussi longtemps que l’on n’aura pas harmonisé les barèmes fiscaux au niveau communal. L’harmonisation fiscale offre le plus fort potentiel d’amélioration Le groupe d’experts a identifié des possibi­ lités d’amélioration susceptibles de réduire les coûts de la réglementation. Il a accordé la priorité à des propositions qui pourraient conduire rapidement à des baisses sensibles et qui n’auraient pas ou peu d’effets sur les re­ cettes fiscales ni sur les principes de l’imposi­ tion. 1. Il existe un fort potentiel d’amélioration dans la mise en œuvre de l’harmonisa­ tion fiscale formelle (coordination des processus entre les cantons, par exemple en unifiant les délais et les intervalles de paiement). 2. D’autres améliorations sont possibles dans les obligations d’informer. Des me­ 27 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 sures ciblées ainsi que des relations plus pragmatiques entre les autorités fiscales et les contribuables pourraient diminuer les coûts liés à la réglementation. Citons dans ce domaine la publication des dispo­ sitions individuelles ou la désignation d’une personne de contact au sein de l’ad­ ministration fiscale («Key Account Mana­ gement»). 3. Les coûts réglementaires seraient moins élevés si les différents impôts étaient re­ groupés ou moins nombreux. Concrète­ ment, l’impôt sur les gains immobiliers pourrait être intégré dans l’impôt ordi­ naire sur le bénéfice. On ne voit pas la fonction essentielle à laquelle ne pourrait pas souscrire l’impôt sur le revenu et le bénéfice, si ses tarifs et ses taux étaient ajustés au niveau fédéral. TVA: les coûts de la réglementation ont diminué d’un quart depuis 2010 Les charges suscitées par la TVA s’élèvent à environ 1,8 milliard de francs pour les 330 000 personnes morales qui y sont assujetties. Elles constituent 8% du produit brut de l’impôt inscrit au compte d’État. C’est nettement plus que les 3,3% de l’impôt sur le bénéfice et le capital. Mentionnons, toutefois, que ces coûts se répartissent entre un plus grand nombre de contribuables (330 000 contre 183 000 pour les impôts relatifs aux entreprises). Cette dif­ férence s’explique par le fait que la gestion des impôts sur le revenu et sur la fortune des so­ ciétés de personnes et des entreprises indivi­ duelles n’est pas perçue comme équivalente à celle des «impôts sur les sociétés», suivant l’enquête. La révision de la TVA en 2010 (partie A) a abaissé les coûts de la réglementation de 558 millions sur un total de 2,3 milliards de francs, soit près de 25%. La diminution porte en particulier sur les coûts engendrés par la correction d’erreurs dans les décomptes (pro­ longation d’un an de la période fiscale), le calcul de la déduction de l’impôt préalable, la facturation et l’attestation fiscale. Un bon résultat sur le plan international La comparaison avec des études réalisées dans l’Union européenne est favorable au système suisse de TVA. Dans notre pays, les coûts engendrés par la réglementation se montent à 8% des recettes fiscales. Au sein de l’UE, cela va de 4 à 33% pour un taux normal de TVA compris entre 15 et 25%. Si un système européen appliquait un taux normal de 8% (comme le nôtre), ses coûts réglementaires représenteraient à peu près 20% des recettes, soit deux fois et demie de plus qu’en Suisse. Thème du mois Priorité absolue: une exécution plus pragmatique Le potentiel d’amélioration considéré par les spécialistes comme la priorité absolue concerne la mise en œuvre de la législation par les autorités: celles­ci doivent se montrer plus pragmatiques dans le traitement des questions liées à la TVA et les relations avec les assujettis. Ce potentiel peut être exploité dans un délai relativement bref et à moindre coût. D’autres améliorations possibles résident dans la communication. Il convient en priori­ té d’accélérer le traitement des demandes par l’Administration fédérale des contributions (AFC) et d’améliorer son accessibilité. La dé­ signation d’un seul interlocuteur pour les as­ sujettis fiscaux et la mise en œuvre d’une per­ manence téléphonique spécialisée par thèmes et par branches peuvent permettre d’atteindre ce résultat. Il faut également harmoniser les concepts avec l’UE. Enfin, les experts pro­ posent de réduire le nombre de taux d’impo­ sition et celui des exclusions du champ de l’impôt. Encadré 2 Réglementation de la TVA: des études antérieures aboutissent à des estimations différentes En 2007, une étude de Rambøll Management est parvenue à une estimation étonnamment basse des frais administratifs liés à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Suisse: elle les chiffrait à 267 millions de francs par an. Toutefois, cette analyse ne se basait pas sur le modèle des coûts de la réglementation, mais sur celui des coûts standard, et son étendue était limitée. Elle ne tenait pas compte de certaines tâches imposées par les bases légales – comme les procédures, la vérification de l’assujettissement, l’adaptation des systèmes informatiques ou le conseil juridiquea. Dans le rapport de Peter Spori, paru en 2006, l’Administration fédérale des contributions (AFC) estimait à 6270 francs par an les coûts engendrés par la perception de la TVA pour une PME suisse. Par extrapolation, on obtient une somme de plus de 2 milliards de francs (y compris l’impôt sur les importations) pour l’ensemble des assujettisb. Dans le rapport explicatif de la procédure de consultation sur la simplification de la loi fédérale régissant la TVA, publié en 2007, les coûts totaux liés à l’acquittement de cette taxe (y compris l’impôt sur les importations) sont évalués à 1,54 milliard de francsc. a Rambøll Management Sàrl, Messung der Bürokratiekosten der Mehrwertsteuer-Gesetzgebung auf Basis des Standard-Kosten-Modells, étude réalisée sur mandat du Seco, 2007. b Cette estimation ne prend pas en considération le coût supplémentaire de la perception pour une grande entreprise; voir Peter Spori, Rapport de P. Spori, expert chargé de la réforme de la TVA, à l’intention du chef du DFF, 2006. c DFF, Simplification de la loi fédérale régissant la taxe sur la valeur ajoutée: avant-projet destiné à la consultation – Rapport explicatif, 2007. Les simplifications bénéficiant aux petites entreprises déploient de grands effets Les coûts occasionnés par la réglementa­ tion augmentent sensiblement avec la taille de l’entreprise. Celles qui ont moins de dix colla­ borateurs déboursent toutefois globalement beaucoup plus que les grandes sociétés. La raison en est simple: elles sont beaucoup plus nombreuses. Il est possible d’alléger substan­ tiellement ces charges en simplifiant le droit fiscal au profit de toutes les entreprises, donc aussi des PME. Les adaptations visant des questions fiscales complexes (par exemple les prix de transfert) procurent des avantages aux sociétés, relativement peu nombreuses et de grande taille, qui sont surtout tournées vers les marchés internationaux. Elles ne per­ mettent de réduire que modestement les coûts de la réglementation. Les simplifications dans ces domaines, de même que le développement d’une culture de service au sein des adminis­ trations fiscales, sont toutefois essentielles pour maintenir la compétitivité internatio­ nale de la place économique suisse. Mettre l’accent sur les impôts indirects L’étude décrit les charges que représentent les différents types d’impôts pour les entre­ prises. Ces résultats et les propositions d’amé­ lioration constituent une base pour la discus­ sion politique. Quelques­unes des suggestions formulées sont déjà dans le processus de déci­ sion politique ou en voie d’exécution. La ré­ forme de l’imposition des entreprises III of­ 28 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 frira l’occasion de mettre en œuvre certaines propositions en réalisant d’importantes éco­ nomies d’échelle. Pour la réforme fiscale éco­ logique (passage d’un système d’encourage­ ment à un système d’incitation dès 2021), il va de soi que les coûts de la réglementation de­ vront d’emblée être inclus dans la réflexion. En ce qui concerne les taux d’impôts di­ rects, la Suisse se voit de plus en plus confron­ tée au «nivellement par le bas» qui prévaut sur le plan international. Cela compromet l’efficience de la fiscalité. Dans le domaine des contributions indirectes – en particulier de la TVA –, qui ne sont pas soumises à la concur­ rence internationale, les taux augmentent constamment en Suisse et à l’étranger. Étant donné que ce type de prélèvement s’accom­ pagne de coûts réglementaires élevés, son effi­ cacité s’en trouve affaiblie; c’est donc sur ce point qu’il convient de mettre l’accent. Prises de position L’allégement administratif: une priorité nationale Trônant en tête du classement sur la compétitivité globale récemment publié par le World Economic Forum, la Suisse est un pays où il fait bon entre­ prendre. La flexibilité de son mar­ ché du travail, l’excellence de son système de formation et l’attrait de sa fiscalité expliquent cette réussite. Un bémol menace, toutefois, ce tableau idyllique: le poids croissant de la bureau­ cratie qui envahit toutes les sphères de l’activité économique. Publié au début de 2013, le baromètre de la bureaucratie du Seco confirme que la charge administrative pèsant sur les entre­ prises s’est considérablement alourdie ces dernières années. En moyenne, les PME consacrent quarante heures par mois à des travaux de cet ordre. Pour respecter les pres­ criptions légales, près de la moitié des micro­ entreprises (trois à neuf collaborateurs) dé­ pense mensuellement jusqu’à 1000 francs en frais administratifs externes. Ces charges res­ treignent la liberté d’action et la capacité d’innovation des entrepreneurs. L’esprit d’entreprise s’en trouve à son tour bridé, la croissance économique ralentit et l’emploi est compromis. Haro sur la bureaucratie Cette dérive bureaucratique a trois ori­ gines. L’excès règlementaire tout d’abord. Plus de 4000 actes législatifs sont recensés dans le recueil systématique du droit fédéral. C’est trop. Comme l’écrivait Tacite: plus les lois sont nombreuses, pire est l’État. Une telle profusion de normes fait exploser les contraintes administratives des entreprises. Deuxième explication: les excès du fédé­ ralisme. Respect de la diversité oblige, notre État, avec ses trois niveaux de décision, tend à multiplier les redondances réglementaires, donc les formalités administratives. Un exemple parmi cent: le droit de la construc­ tion – essentiellement cantonal et communal – repose sur plus de 140 000 articles de loi et d’ordonnance. Les coûts administratifs de cette hétérogénéité normative se montent annuellement à plusieurs milliards de francs. Les excès de zèle de l’administration en­ fin. Le légendaire perfectionnisme helvétique se traduit, dans l’ethos des fonctionnaires, par un souci de tout vouloir régler dans le moindre détail. La loi générale et abstraite se transforme ainsi, dans son application, en règlement tatillon. Les 1500 pages de publi­ cations officielles en matière de TVA il­ lustrent à quel point, trop souvent, la démo­ cratie est mise sous tutelle bureaucratique. Marco Taddei Vice-directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam Les principales victimes: les PME Si toutes les entreprises sont touchées par le maquis réglementaire de l’État, les PME 29 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 sont le plus lourdement frappées par les obli­ gations administratives qui en découlent: plus une entreprise est petite et plus les coûts de mise en conformité seront élevés par col­ laborateur. Pas étonnant, dès lors, que l’allé­ gement administratif des PME figure en tête des priorités de l’Union suisse des arts et métiers (Usam). En mai 2010, l’association faîtière des PME a adopté une résolution qui demande une réduction des coûts de la rè­ glementation de 10 milliards de francs d’ici à 2018. Pour y parvenir, l’Usam demande que l’on mesure, au préalable, les coûts de la régle­ mentation issue de la législation suisse. En effet, ô surprise, malgré la publication de plusieurs rapports du Conseil fédéral sur ce thème (six depuis 1999!) et le dépôt de nom­ breuses interventions parlementaires, nul ne connaît avec exactitude le poids administra­ tif supporté actuellement par les entreprises. Cette lacune a poussé le conseiller aux États Jean­René Fournier, membre du comité directeur de l’Usam, à déposer, en juin 2010, un postulat qui demande de quantifier les coûts de la réglementation de toutes les lois en vigueur en Suisse. Le Conseil fédéral a ac­ cepté cette requête et s’est engagé à passer au crible quinze domaines. Un rapport a été publié en décembre 2013. Il contient des mesures concrètes de simplification administrative, là où le far­ deau s’avère particulièrement lourd pour les entreprises. À la lumière de ces résultats, il faut maintenant déployer une stratégie na­ tionale dont les priorités seront d’enrayer l’inflation législative et de dynamiser le fédé­ ralisme. Ce plan d’action doit rassembler non seulement les milieux économiques, mais également l’ensemble des acteurs pu­ blics (gouvernements, Parlement, adminis­ trations) sur les plans fédéral, cantonal et communal. Prises de position Les coûts faibles comportent des avantages, mais il vaut bien mieux maximiser l’utilité nette C’est une bonne chose que la Confédération examine les coûts de sa réglementation. Pour que cet exercice débouche véritable­ ment sur des outils qui aideront à prendre des décisions poli­ tiques, il doit toutefois tenir compte de tous les coûts engen­ drés par la législation – quel que soit le groupe d’acteurs touchés – et en analyser soigneusement les avantages. C’est la seule manière d’identifier les solutions offrant le meilleur rapport coûts­ bénéfices. Faire abstraction de ces deux aspects peut se révéler néfaste, comme le montrent plusieurs exemples relevant de la politique actuelle en matière d’énergie et d’environnement. Le laboratoire d’idées Competitive Enter­ prise Institute, proche de l’économie, estime à 1750 milliards d’USD les coûts annuels de la réglementation aux États­Unis. Cela repré­ sente presque la moitié du budget fédéral américain. Depuis plus de quarante ans, l’ef­ ficacité des réglementations fait l’objet d’éva­ luations systématiques. Dès 1971, le prési­ dent Richard Nixon a institué un «examen de la qualité de la vie», processus qui englobe non seulement les coûts, mais aussi les béné­ fices d’une réglementation. Le Conseil fédéral vient de publier une analyse portant sur une partie des coûts de la réglementation. Les résultats sont relative­ ment rassurants: les charges supportées par les entreprises sont certes considérables, mais à peine plus élevées que nécessaire; les mesures proposées ne déboucheront donc pas sur des économies extraordinaires. Ce résultat est ré­ jouissant, mais il surprend aussi quelque peu. Les projets de loi et leur mise en œuvre se concentrent rarement sur les coûts globaux, autrement dit sur l’ensemble des coûts (et des bénéfices) engendrés à l’échelle de la Confédé­ ration, des cantons et des communes ainsi que dans les entreprises et les ménages privés. Tournant énergétique: les principaux bénéfices occultés Thomas Vellacott CEO du WWF Suisse Patrick Hofstetter Responsable Climat et énergie, WWF Suisse Garder à l’esprit les coûts globaux est im­ portant. Évaluer sérieusement les bénéfices l’est encore plus. Ce n’est qu’en connaissant les coûts et les bénéfices que l’on détermine­ ra le niveau optimal de la réglementation. Cette évidence ne transparaît pas toujours dans la mise en œuvre de la politique clima­ tique et environnementale. Prenons l’exemple de la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral. La sortie du nucléaire et des combus­ tibles fossiles devrait réduire les coûts nets in­ duits aujourd’hui, mais surtout dans le futur, par le changement climatique et l’énergie ato­ mique. On pourrait donc imaginer que la quantification de ces deux bénéfices essentiels figure au centre d’une évaluation des consé­ quences de la réglementation. Or, malgré le fait qu’ils n’aient pas été pris en compte, le Conseil fédéral conclut que le tournant éner­ gétique n’engendrera pas d’ici 2050 de coûts substantiels pour l’économie. La Suisse en sor­ tira certes gagnante, mais on peut se deman­ 30 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 der si la stratégie fédérale est également opti­ male sur le plan économique? Si elle incluait et maximalisait complètement les avantages, ne devrait­elle pas fixer des objectifs plus ambi­ tieux et proposer d’autres mesures? Un deuxième exemple vient de l’Office fédéral de l’énergie (Ofen) et des normes minimales qu’il prévoit pour les appareils électriques. Une analyse, réalisée en octobre dernier sur mandat du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), a conclu que les proposi­ tions de l’Ofen sont profitables sur le plan économique. Ces dernières sont pourtant loin d’exploiter tout le potentiel d’efficacité énergétique. Faudrait­il fixer des normes plus exigeantes et les étendre à d’autres types d’appareils? Cette question centrale n’a pas été examinée. Par conséquent, on ne sait tou­ jours pas si ces prescriptions sont vraiment optimales économiquement. Il est sûr, en re­ vanche, qu’elles n’exploitent qu’une infime partie du potentiel d’économie énergétique. Politique fiscale: ni efficace pour l’environnement ni rentable Un troisième exemple se trouve dans l’analyse des coûts de la réglementation, dont nous traitons ici. Le prélèvement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) coûte aux entre­ prises la somme exorbitante de 1,8 milliard de francs, soit 8% des recettes fiscales géné­ rées. Le remplacement de la TVA par une taxe sur l’énergie ou les ressources réduirait massivement ce fardeau. Ainsi, les prix reflé­ teraient les coûts externes des agents énergé­ tiques (meilleur fonctionnement du mar­ ché). Cela permettrait également de réduire la consommation et les dommages causés à l’environnement. En d’autres termes, le rap­ port coûts­bénéfices de la réglementation peut s’améliorer à trois niveaux: marché plus efficace, baisse des coûts de la réglementa­ tion et utilité écologique accrue. Il est urgent et nécessaire de faire évoluer le système fiscal de manière intelligente si l’on veut limiter le gaspillage des ressources. Ces trois exemples montrent pourquoi il convient de se focaliser davantage sur les bé­ néfices de la législation et pas seulement sur ses coûts. Ensuite, on pourra concevoir la ré­ glementation de telle manière qu’il en résulte un rapport coûts­bénéfices optimal. Prises de position Les coûts de la réglementation présentent peu d’intérêt s’ils ne tiennent pas compte de ses bénéfices L’allégement administratif des entreprises fait partie intégrante de la politique de croissance du Conseil fédéral. Il contribue incontestablement à façonner des conditions­cadres intéressantes, grâce auxquelles les entreprises peuvent créer des emplois et générer de la valeur ajoutée. Il est, toutefois, peu pertinent d’évaluer les coûts de la régle­ mentation sans tenir compte de ses bénéfices. Les postulats du conseiller aux États Jean­René Fournier et du conseiller natio­ nal Bruno Zuppiger, acceptés en 2010, ont constitué le point de départ du récent rap­ port sur les coûts de la réglementation. Ils dénonçaient les charges administratives ex­ cessives qui pèsent sur l’économie suisse (en particulier sur les PME) et portent at­ teinte à sa compétitivité. Les réglementa­ tions engendrent des coûts, ce qui est lo­ gique, mais elles apportent aussi des bénéfices. Elles résultent d’une volonté po­ litique et bénéficient d’une légitimité dé­ mocratique. Or, le rapport du Conseil fédé­ ral a quantifié leurs coûts sans tenir compte de leurs avantages. Dès la première page, il reconnaît que les chiffres énoncés ne per­ mettent pas de tirer de conclusion sur le ni­ veau optimal de la réglementation. La per­ tinence de ce rapport s’en trouve limitée et ses estimations pourraient faire l’objet de controverses. La Suisse offre de bonnes conditions­ cadres avec peu de bureaucratie Gabriel Fischer Responsable de la politique économique, Travail.Suisse, Berne 1 Voir l’article de Kägi et Meier, La Vie économique, 9-2011, p. 9ss. 2 Voir l’article de Fueglistaller et Müller, La Vie économique, 9-2011, p. 24ss. 3 Voir le rapport sur les coûts de la réglementation, p. 10. 4 Voir le rapport sur les coûts de la réglementation, p. 16. Les classements internationaux montrent que les entreprises bénéficient en Suisse de très bonnes conditions­cadres. En ce qui concerne la performance et la compétitivité de l’économie, la Suisse obtient d’excellents résultats. Depuis cinq ans, elle se maintient à la première place de l’Indice global de la compétitivité, établi par le World Economic Forum. En 2013, elle est deuxième dans l’Annuaire mondial de la compétitivité (World Competitiveness Yearbook). Elle n’arrive pas seulement en tête des classe­ ments globaux; elle réalise aussi de bons scores par rapport aux indicateurs qui com­ parent spécifiquement la charge administra­ tive et les obstacles bureaucratiques1. Il est compréhensible que les frais inhé­ rents à la réglementation soient ressentis comme un fardeau. Ils pèsent d’ailleurs plus sur les PME que sur les grandes entre­ prises. Néanmoins, on ne devrait pas sur­ estimer le problème. Comme le montrent des travaux de recherche, la charge admi­ nistrative n’est que l’une des nombreuses question dont les PME doivent s’occuper, et elle n’est pas cruciale pour le succès d’une entreprise2. 31 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Allégement administratif n’est pas synonyme de déréglementation Le rapport du Conseil fédéral relève à juste titre que l’évaluation des coûts n’a pas pour objectif de supprimer les réglementa­ tions existantes, mais de les optimiser sans remettre en cause leur utilité3. La Suisse pra­ tique depuis plus de dix ans l’analyse d’im­ pact de la réglementation. Cela l’oblige à confronter tous les projets d’actes normatifs à leur coût économique. Si d’autres possibi­ lités d’optimisation émergent dans le cadre du rapport accompagnant, elles devront également être éprouvées. Tout allégement administratif des entreprises renforce la compétitivité de la Suisse. Si, au contraire, l’évaluation des coûts réglementaires ne sert qu’à alimenter une discussion idéologique sur la déréglementation, il conviendrait alors d’émettre de sérieuses réserves. En tant que représentants des travailleurs, nous observons attentivement les domaines dans lesquels se déroule la discussion sur les coûts de la réglementation et les moyens de les éviter. Quand le rapport estime que ces charges s’élèvent à 637 millions de francs4 pour le droit de la construction et qu’une harmonisation de la législation permettrait d’économiser plusieurs centaines de mil­ lions, cela ne pose aucun problème. Il n’en va pas de même avec l’évaluation des coûts en­ gendrés par l’enregistrement et la documen­ tation de la durée du travail: le rapport in­ dique que ces prescriptions de la loi sur le travail coûtent 153 millions par an, sans mentionner en parallèle les bénéfices qui en résultent. C’est une approche très sensible politiquement. Le rapport du Conseil fédéral offre une vue d’ensemble. Il permet en particulier d’identifier les domaines dans lesquels les coûts réglementaires sont élevés. Pour sa­ voir dans quelle mesure ces charges s’ac­ compagnent d’un potentiel d’économies, il faut examiner chaque réglementation sépa­ rément et prendre en considération les bé­ néfices qu’elle apporte. Il ne suffit pas de considérer simplement les coûts de la régle­ mentation comme un potentiel d’écono­ mies en soi. Prises de position Les principes de l’État de droit sont­ils compatibles avec l’efficacité administrative? La réglementation étatique est toujours ambivalente. D’un côté, on en a besoin pour assurer un traitement équitable de tous les sujets économiques. De l’autre, elle engendre des dépenses qui peuvent représenter une charge pour les entreprises et les per­ sonnes privées. Les autorités sont placées devant un dilemme: doivent­elles garantir l’État de droit ou donner l’image d’un État qui fonctionne bien, qui est au service des citoyens et non l’inverse? Naturellement, la question des coûts de la réglementation concerne aussi les cantons. Les procédures ordinaires avec les services de la Confédération génèrent parfois des dé­ penses administratives importantes. Ainsi, des données statistiques circulent d’un ser­ vice à l’autre. Ce n’est pas sans raison, car l’État doit accomplir certaines tâches ou rendre compte de l’engagement de ses res­ sources financières. Dans ce domaine, on pourrait être plus efficace, souvent à travers des solutions techniques. Les cantons génèrent eux­mêmes des coûts règlementaires. Par exemple, ils pré­ lèvent les impôts (y compris ceux de la Confédération) auprès des entreprises et des personnes privées. C’est un travail technique­ ment complexe. En outre, les cantons sont responsables de l’exécution de tâches intrin­ sèquement étatiques dans les domaines les plus divers, comme la sécurité au travail, l’hy­ giène des denrées alimentaires, la protection des animaux ou celle des végétaux. Si l’on est objectif, il faut admettre que des cultures ad­ ministratives très différentes coexistent en Suisse et que l’on trouve certainement autant de bons que de mauvais exemples. Il existe, par conséquent, de réelles possibilités d’amé­ lioration. Comme l’exécution est d’abord une affaire de personnes, il ne faut pas oublier ce principe: l’efficacité du travail administratif relève aussi de la responsabilité personnelle des organes dirigeants. La politique, principal moteur de la réglementation Christoph Niederberger Secrétaire général, Conférence des chefs des départements cantonaux de l’économie publique (CDEP), Berne Le problème fondamental de l’évaluation et de l’endiguement des coûts réglementaires est à chercher ailleurs. En effet, les princi­ paux générateurs de normes administratives sont le monde politique et l’État de droit. Prenons l’exemple des mesures d’accompa­ gnement à la libre circulation des personnes. Elles ont été introduites pour préserver des acquis importants sur le marché suisse du travail, à commencer par le niveau des sa­ laires et les conditions générales de travail. Elles sont devenues, entre­temps, un ter­ rain de jeu politique. L’an dernier, on leur a ajouté deux éléments, la responsabilité des sous­traitants et la lutte contre l’indépendance 32 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 fictive, qui vont occasionner d’importantes dépenses supplémentaires et faire exploser les coûts de la réglementation. Il appartient dé­ sormais aux cantons de mettre en œuvre les nobles intentions de la politique fédérale. À ce stade, on peut déjà tirer une première conclu­ sion: l’implantation technique dépasse en dif­ ficulté l’expression de son intention politique. Les principes juridiques entrent en collision avec l’efficacité Le secteur de la construction focalise éga­ lement beaucoup l’attention. C’est un pur exemple de fédéralisme. L’autorisation de construire est octroyée par les communes, qui sont les mieux placées pour juger du contenu des projets. Cette situation est certes optimale sur le plan politique, mais proba­ blement un peu moins du point de vue de l’efficacité administrative. Elle débouche sur un dilemme classique qui se poursuit avec le droit d’intervention. Les voisins directement concernés peuvent faire valoir leur droit pri­ vilégié d’opposition. Là aussi, cela corres­ pond à un État organisé selon le principe de subsidiarité. Les droits fondamentaux de l’individu et des minorités sont confrontés aux principes généraux de l’État de droit. L’État doit toujours rechercher un équilibre entre les différents intérêts. Un moyen facile d’optimiser Tout cela prouve que la réduction des coûts réglementaires n’est pas une question banale. Elle montre, au contraire, comment la Suisse fonctionne et à quel prix. En fait, ce sont toujours les mêmes principes qui sont en conflit: les autorités doivent, dès lors, trouver un équilibre entre les droits indivi­ duels et ceux de la majorité, ou entre les normes administratives qui garantissent l’État de droit et les exigences particulières de l’économie. Ce dilemme se pose à la Confédération et aux cantons. Malgré tout, je suis convaincu que l’on peut réaliser beaucoup de choses uniquement en optimi­ sant les procédures sur le plan technique et en affectant à cette tâche le personnel néces­ saire. C’est une approche simple qu’il convient de généraliser. Prises de position Le Forum PME a désormais un rôle de contrôle dans la mesure des coûts de la ­réglementation Le Forum PME a étroitement accompagné les travaux en exécution des postulats Fournier et Zuppiger. Ses membres ont participé aux différents ateliers de mesure des coûts, ainsi qu’à ceux destinés à identifier les potentielles améliorations et à formuler des propositions d'allègement. Le Forum PME joue, par ailleurs, un rôle d’organe de contrôle en matière d’évaluation des coûts pour les projets de nouvelles réglementations. Commission extraparlementaire spécialisée en matière d’allègement administratif, le Forum PME a été consulté tout au long des travaux en exécution des postulats Fournier et Zuppiger. Il a, dans un premier temps, émis des recommandations concernant le choix et l’ordre de priorité des réglementations à évaluer. Il a également pris position durant l’élaboration de la méthode harmonisée d’estimation des coûts. Les membres de la commission, qui bénéficient d’une forte expérience pratique en leur qualité d’entrepreneurs, ont ensuite participé aux différents ateliers de mesure des coûts, ainsi qu’à ceux destinés à formuler des propositions d’allègement et à identifier les potentiels d’amélioration des réglementations. Le Forum PME s’est ainsi assuré que les préoccupations et les exigences légitimes des petites et moyennes entreprises (PME) sont prises en compte tout au long des travaux. Un organe de contrôle Eric Jakob Coprésident du Forum PME, ambassadeur, chef de la direction de la Promotion économique du Secrétariat d’État à ­l’économie SECO, Berne Le Conseil fédéral a complété le mandat du Forum PME en lui attribuant un rôle d’organe de contrôle. Cette commission doit désormais s’assurer, lors des procédures de consultation, que les offices fédéraux ont estimé les coûts et analysé la compatibilité PME des nouvelles réglementations. Les différents offices sont chargés d’effectuer ces évaluations dans le cadre de l’analyse d’impact de la réglementation (AIR) et d’en présenter les résultats dans le rapport explicatif ou le message accompagnant leurs projets. Si des défauts sont constatés, le Forum PME doit les mentionner dans ses prises de position. Une estimation détaillée des coûts et un test de compatibilité PME doivent, selon le nouveau manuel AIR, obligatoirement être réalisés lorsqu’un projet de réglementation concerne plus de 10 000 entreprises et qu’une hausse de leurs charges administratives est prévisible. Les coûts de la réglementation – qu’ils se traduisent par des frais de personnel, des investissements ou des frais financiers – doivent être évalués en détail. Il faut ensuite en soustraire les dépenses inhérentes à l’activité normale de l’entreprise, comme la comptabilité de base. Les coûts d’opportunité, ceux découlant de la substitution de pro- 33 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 duits et ceux liés à des retards doivent par contre être inclus, mais de manière qualitative, car ils sont difficilement chiffrables avec exactitude. Le manuel prescrit, en outre, que les obligations d’abstention (interdictions) et de tolérance (permissions accordées à des tiers) ne doivent pas être prises en compte dans les évaluations. Ne pas surcharger inutilement les PME Les offices chargés des projets réglementaires doivent réaliser un test de compatibilité PME auprès d’une douzaine d’entreprises soigneusement sélectionnées. Des entretiens avec leurs responsables permettent de rassembler des informations sur la manière dont l’État doit agir. Les résultats n’ont pas de caractère statistique représentatif, mais doivent servir à mettre en évidence les problèmes qui peuvent se présenter dans la pratique. L’exécution d’une grande partie des réglementations incombe aux entreprises. Le Conseil fédéral veut, dès lors, s’assurer qu’elles ne sont pas surchargées par des tâches administratives, réduire aussi peu que possible leur liberté de manœuvre et leur épargner des investissements superflus. Les principaux résultats des tests PME devront dorénavant figurer dans le rapport explicatif accompagnant les projets des offices, au stade de la procédure de consultation. Le test restera cependant à la disposition du Forum PME pour ses propres travaux, en particulier dans les cas où les analyses effectuées se révéleraient insuffisantes. Le Forum PME a collaboré avec beaucoup d’intérêt et d’entrain aux travaux qui ont suivi les postulats Fournier et Zuppiger. Il espère vivement que des mesures d’allègement importantes s’ensuivront, que ce soit dans ce cadre ou dans celui d’un nouveau mandat du Conseil fédéral ou du Parlement. Le Forum PME continuera à se concentrer sur sa mission principale, à savoir examiner les projets de nouvelles réglementations du point de vue des PME et vérifier que des évaluations de coûts soient réalisées. Il est, en effet, nettement plus simple et rationnel de corriger d’emblée des projets de réglementa tion que de les réviser après coup. Série Il serait important d’encourager fiscalement la recherche, le ­développement et l’innovation, surtout pour les PME suisses En Suisse, les entreprises qui proposent de nouvelles applications commercialisables ne sont guère encouragées. C’est même l’un des rares pays membres de l’OCDE à renoncer aux incitations fiscales. Parallèlement aux travaux concernant la troisième étape de la réforme de la fiscalité des entreprises, le Conseil fédéral a été chargé d’élaborer un rapport sur l’encouragement fiscal de la recherche, du développement et de l’innovation. Quelle tournure concrète pourrait prendre un tel encouragement? Les grandes entreprises peuvent disséminer sans trop de difficultés leurs activités de R&D&I dans le monde entier. Les Photo: Keystone petites et moyennes entreprises dépendent en revanche du territoire national pour leurs a­ ctivités. Thomas Linder Expert fiscal diplômé, ­directeur de KPMG AG, Zurich 1 Voir Müller, Gramigna, Linder (2008); Müller, Wenger, Linder (2011a); Müller, Wenger, Linder (2011b). Recherche, développement et innovation (R&D&I) sont des facteurs cruciaux pour accroître les capacités technologiques d’un pays1. Ils n’affectent pas seulement le progrès technologique et la productivité, mais également la compétitivité internationale, la croissance et l’emploi. Ces dernières années, on observe une dispersion mondiale des activités de R&D&I dans tous les espaces économiques. Alors qu’autrefois les activités novatrices passaient plutôt pour stationnaires et se concentraient la plupart du temps au siège principal d’une société, elles sont désormais disséminées un peu partout, principalement parce que les technologies de l’information et de la communication sont devenues meilleur marché. On constate alors qu’à part les coûts moindres et l’accès aux marchés locaux, le facteur décisif pour le choix d’une implantation est la présence de spécialistes. La maind’œuvre qualifiée et la présence de concurrents en R&D&I permettent l’émergence de centres technologiques disposant d’une expertise particulière, les pôles du savoir («knowledge clusters»), qui attirent d’autres 39 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 activités spécialisées dans le même domaine. À titre d’exemples, citons Bâle, Boston ou la Silicon Valley. Promouvoir l’innovation est payant, en termes économiques D’après de nombreuses études, la Suisse est l’un des pays qui connaît la plus forte capacité d’innovation. Du fait qu’elle est trop petite pour la production de masse et qu’elle ne dispose pas non plus de réserves importantes de matières premières, elle ne peut réussir qu’en mettant au point des produits, procédés et technologies novateurs. Il s’agit là incontestablement d’une condition essentielle à sa croissance économique, au maintien de ses emplois et à sa prospérité. Recherche, développement et innovation sont donc des biens publics, d’une certaine manière, et devraient être encouragés par l’État dans la mesure nécessaire là où l’économie privée se heurte à ses limites (d’efficacité). Comme les secteurs novateurs connaissent des rendements supérieurs à la moyenne par rapport aux ressources engagées, il est judi- Série Graphique 1 puisque leurs activités se déroulent sur le territoire national. Le coût très élevé des R&D&I, la force du franc et les limites de financement existantes font qu’elles ne peuvent pas s’y consacrer dans une mesure optimale du point de vue économique et entrepreneurial. Or, les PME sont très importantes pour le développement de nouvelles technologies; elles sont l’un des principaux moteurs de croissance du pays. Quand elles réduisent les R&D&I, y mettent fin ou les délocalisent à l’étranger, le site de production suisse s’en ressent, de même que le nombre d’emplois offerts. Financement par l’État des activités de R&D&I du secteur privé dans certains pays de l’OCDE Subventions et subsides officiels directs Encouragement indirect par le biais de mesures fiscales En % du PIB Russie États-Unis Corée France Espagne Suède Autriche Royaume-Uni Allemagne Norvège Le système actuel d’encouragement ­direct des projets Finlande Danemark Chine Pays-Bas Italie Japon Suisse 0 10 20 30 40 50 Source: tableau de bord de l’OCDE «Science, technologie et industrie» / La Vie économique cieux que l’État canalise les ressources dans les domaines où les meilleurs résultats macroéconomiques sont obtenus. L’avantage pour le pays est évident; il est donc raisonnable de promouvoir l’innovation de façon ciblée. Coup d’œil à l’étranger Plusieurs économies développées misent déjà avec succès sur l’encouragement accordé par l’État aux activités d’innovation. Comme les subsides officiels directs (autrement dit les subventions) sont de plus en plus considérés avec scepticisme à cause de leur subjectivité, plusieurs pays font appel depuis quelques années aux incitations fiscales spécifiques. À l’heure qu’il est, la plupart des États de l’OCDE connaissent ce système2. Quant à l’UE, elle propose à ses membres, dans sa stratégie «Europe 2020», d’instaurer des incitations fiscales et financières en faveur du secteur privé3. Parmi les grandes nations industrielles de l’UE, seules l’Allemagne, la Suède et la Finlande ont renoncé jusqu’ici à ce système (voir graphique 1). Les PME sous pression Les grandes entreprises peuvent disséminer sans trop de difficultés leurs activités de R&D&I dans le monde entier et profiter ainsi des incitations fiscales offertes à l’étranger. Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses souffrent en revanche d’un handicap, 40 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 La Suisse tente, à juste titre, de renforcer la qualité de sa place économique par une politique ciblée de la formation, de la recherche et de l’innovation. Il s’agit pour elle de conserver sa position de pointe à moyen et à long termes. La Confédération soutient plus particulièrement la recherche fondamentale et la relève scientifique en versant quelque 3 milliards de francs aux hautes écoles et au Fonds national de la recherche scientifique. Ce dernier soutient aussi des projets de recherche à long terme sur des sujets stratégiquement importants pour l’avenir de la science, de l’économie et de la société suisses. Les activités de R&D&I vouées aux applications commercialisables sont en revanche soutenues par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), qui dispose d’un budget annuel de 100 millions de francs pour satisfaire les demandes. La condition pour obtenir un financement de la CTI est qu’il y ait collaboration entre une entreprise et une haute école, et que l’en­ treprise assume au moins 50% des charges totales. L’encouragement de projets par la CTI est juste et nécessaire; il a, du reste, fait ses preuves. Si l’on compare les montants disponibles au niveau international, on peut même constater une amélioration. Ce système présente, cependant, diverses faiblesses. D’un côté, l’obstacle à franchir est trop élevé pour de nombreuses entreprises du fait d’une procédure tatillonne et sélective, avec une issue incertaine. D’un autre, c’est l’État, détenteur de la «souveraineté en matière de recherche», qui décide quelles technologies seront encouragées et soutenues, et lesquelles ne le seront pas. Il a donc le difficile devoir d’identifier aujourd’hui les technologies de demain. Enfin, la Confédération encourage très peu les projets de recherche menés en entreprise et commercialisables, si l’on compare avec les investissements alloués à la re- Série cherche fondamentale dans les établissements de formation et de recherche. Les fonds octroyés actuellement par l’État ne sont guère contestés, surtout en matière de recherche fondamentale. En revanche, les innovations commercialisables développées par les entreprises ne sont que modérément encouragées. La politique de l’innovation a entièrement négligé un élément important: les incitations fiscales. Les milieux politiques le reconnaissent maintenant. C’est ainsi que, parallèlement aux travaux concernant la troisième étape de la réforme de la fiscalité des entreprises, le Conseil fédéral a été chargé d’élaborer un rapport sur l’encouragement fiscal des R&D&I4. À quoi celui-ci pourrait-il ressembler concrètement? L’incitation fiscale porte sur l’imposition des bénéfices 2 Pour un aperçu des incitations fiscales en faveur des R&D&I en Europe, voir KPMG (2012a); en Amérique du Nord et du Sud, KPMG (2012b); en Asie, KPMG (2013). 3 Relèvement des dépenses totales du secteur privé en ­f aveur de la recherche et du développement à 3% du PIB européen jusqu’en 2020; pour la période 2000–2010, on parle de «stratégie de Lisbonne». 4 Motion 08.3853 du groupe libéral radical, postulat 10.3894 de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national. 5 Les mesures doivent être ouvertes à toutes les entreprises. Elles ne peuvent être purement sélectives, ­c’est-à-dire applicables uniquement à des secteurs industriels, régions ou produits donnés. En plus des entreprises suisses, les incitations devraient également être ouvertes aux exploitations suisses d’entreprises étrangères. Dans l’UE, la restriction de l’éligibilité aux seules personnes morales est admise (Royaume-Uni). 6OCDE, Manuel de Frascati, p. 21; Internet: www.ocde.org, rubriques «OCDEiLibrary», «Recherche: Manuel de Fracati». 7 On trouvera plus d’informations dans les explications sur la manière de remplir le questionnaire concernant le R-D 2012 dans les entreprises privées sur: www.bfs.admin.ch, rubriques «Infothèque», «Enquêtes et autres sources de données statistiques», «Recherche et développement (R-D) dans les entreprises privées», «Questionnaire et explications». 8OCDE, Manuel d’Oslo. Internet: www.ocde.org, rubriques «OCDEiLibrary», «Recherche: Manuel d’Oslo». 9 Commission CE (2006). L’encouragement fiscal classique des R&D&I porte sur le volet des charges (intrants) et a pour objet la déductibilité de plus de 100% des dépenses de R&D&I de l’impôt sur le bénéfice. En plus d’améliorer la productivité sur le plan technologique, ce système vise surtout à créer – ou du moins à maintenir – des emplois. Les R&D&I sont soutenus directement, puisque les investissements consentis dans ce domaine entraînent des avantages fiscaux immédiats. Ce type d’encouragement compléterait de façon idéale le système actuel et serait judicieux pour la place scientifique suisse. Les principaux arguments en sa faveur sont: –– il soutient toute espèce d’investissement dans l’innovation et ne se limite pas à certaines technologies, ce qui élimine l’influence de l’État sur le contenu de la recherche; –– il n’est pas sélectif et garantit un encouragement tous azimuts, même et en particulier du côté des mini et microentreprises; –– il renforce les effets d’entraînement («spill­ over»), autrement dit les retombées positives sur d’autres entreprises; le rendement social de l’innovation est, dès lors, nettement supérieur à celui des établissements de recherche privés; –– le soutien de l’État renforce les possibilités de financement des jeunes entreprises innovantes et des PME, ce qui accroît l’efficience de l’ensemble de l’économie; –– les entreprises peuvent mieux évaluer les effets financiers des mesures fiscales et les planifier plus précisément, étant donné qu’ils ne diffèrent pas de l’une à l’autre et ne dépendent pas d’une procédure sélective à l’issue incertaine; –– le système d’incitation fiscale proposé ici ne profite qu’aux entreprises qui réus- 41 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 sissent, puisqu’il faut d’abord générer des bénéfices avant de faire valoir des avantages fiscaux. L’État ne paie donc pas à l’avance et l’entrepreneur est ainsi tenu de travailler efficacement d’entrée de jeu pour jouir le plus vite possible de l’avantage offert. Pour être reconnues comme un outil efficace dans la concurrence à laquelle se livrent les places économiques dans le monde, les incitations fiscales destinées à favoriser les activités de R&D&I en Suisse devraient répondre aux exigences suivantes: –– compétitivité internationale: le niveau de déductibilité doit permettre à la Suisse de rester compétitive à long terme; –– conformité avec l’UE et l’OCDE: éviter de procéder à des choix subjectifs en concevant des mesures ouvertes à tous5; –– clarté: définition claire et vérifiable des conditions à remplir; –– convivialité: accès simple, sans formalités compliquées ni charges administratives excessives. S’inspirer de l’OCDE pour la définition ­juridique Ni le droit civil ni le droit fiscal suisses ne connaissent de définition légale des R&D&I. Il est donc impératif d’en adopter une pour le droit fiscal. Une brève analyse des régimes appliqués dans quelques pays industrialisés révèle que, pour délimiter les dépenses de R&D&I, ceux-ci se basent la plupart du temps sur le Manuel de Frascati de l’OCDE6. On notera que ce dernier n’a pas été conçu à des fins fiscales, mais comme une méthodetype destinée à la collecte de données d’importance nationale. L’Office fédéral de la statistique (OFS) s’en inspire d’ailleurs pour celles qui concernent les activités de R&D&I du secteur privé. La recherche et le développement expérimental couvrent en principe la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental. Les entreprises connaissent donc déjà ces notions et devraient être en mesure de déterminer simplement les dépenses correspondantes dans leur comptabilité7. Il faut, en outre, étudier une extension de la définition à d’autres activités novatrices selon le Manuel d’Oslo8 de l’OCDE. La Commission CE a, de son côté, promulgué un cadre commun auquel doivent se soumettre les aides d’État destinées à la recherche, au développement et à l’innovation. Ce document doit servir de base d’appréciation pour les subsides qui concernent le domaine R&D&I9. Il distingue aussi entre recherche fondamentale, recherche industrielle et développement expérimental. Série Quelles seraient les dépenses éligibles? En plus des activités de R&D&I proprement dites, les dépenses éligibles pour l’obtention d’allégements fiscaux devraient comprendre les charges afférentes. Devraient donc être imputables les postes suivants: –– charges de personnel (salaires, bonus, gratifications, participation au chiffre d’affaires, provisions, assurances sociales, formation, information, recrutement, etc.); –– biens d’investissement, matières premières, produits auxiliaires et agents énergétiques ou moyens de production; –– charges de financement; –– charges indirectes (frais généraux); –– projets R&D&I réalisés intégralement ou en partie sur mandat par des tiers (recherche ou développement sur mandat, coopérations). Encadré 1 Pour en savoir plus –– Commission CE, Communication: encadre­ ment communautaire des aides d’État à la recherche, au développement et à l’innova­ tion, JO C 323, 30 décembre 2006, p. 1ss. –– KPMG, R&D Incentives and Services, Adding value across Europe, Middle East and Africa (EMEA), novembre 2012 (a). –– KPMG, R&D Incentives and Services, Adding value across the Americas, 2012 (b). –– KPMG, R&D incentives – adding value across ASPAC, 2013. –– Müller A., Gramigna R. et Linder T., «For­ schungsstandort Schweiz – mehr Attraktivität durch steuerliche Anreize, Konkreter Vorschlag für die Einführung von steuerlichen Fördermassnahmen», Der Schweizer Treuhänder, 2008/10, p. 803ss. –– Müller A., Wenger J.-D. et Linder T., Steuer­ liche Förderung von F&E in der Schweiz, étude KPMG, 2011 (a). –– Müller A., Wenger J.-D. et Linder T., «Steuerliche Förderung von F&E in der Schweiz – Nötige Ergänzung zur bestehenden Innovationsförderung», Steuer­ revue, 11/2011 (b), p. 845ss. En fin de compte, le but de ces mesures est de renforcer l’attrait de la place économique et la création d’emplois R&D&I en Suisse. Toute déduction fiscale devrait donc être liée à la territorialité de ces activités. Il est fréquent que des mandats de R&D&I soient confiés à des tiers. L’éligibilité à un privilège fiscal devrait être réservé à l’entreprise initiatrice, soit celle qui assume le risque d’un échec, qui détiendra la propriété intellectuelle d’un éventuel bien économique immatériel et qui émet un mandat de R&D&I. L’entreprise à laquelle ce dernier aura été confié ne peut invoquer elle-même les allégements fiscaux proposés. On évitera de cette manière que la même activité de R&D&I ne serve à revendiquer plusieurs fois des déductions fiscales. Franchise ou crédit d’impôt? On peut distinguer entre déductions de l’assiette fiscale (franchise) ou déductions de la dette fiscale (crédit d’impôt). Les franchises sont utilisées pour permettre des abattements supérieurs à 100% des dépenses de R&D&I. Ces dernières sont ainsi déductibles à un taux qui dépasse leur valeur (entre 125% et 300% suivant les pays). Pour les PME, on pourrait adopter un taux de déductibilité supérieur pour un volume modeste d’investissements – disons un maximum de 10 millions de francs –, les dépenses situées au-dessus étant déductibles au taux ordinaire. Ce régime favoriserait particulièrement les efforts d’innovation des PME, qui ne cumulent jusqu’ici qu’un volume d’investissements plutôt faible. La franchise décrite ne déploie en principe ses effets que si les entreprises ne font pas de pertes et paient effectivement des im- 42 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 pôts. Il faut, cependant, s’attendre à des pertes initiales de la part des jeunes entreprises et lors de recherches novatrices. Un système qui ne s’applique qu’en cas de gain n’est pas conseillé dans le cas de R&D&I dans ce type de sociétés. C’est pourquoi il devrait être possible de reporter les franchises ou crédits d’impôt non imputables sur des bénéfices. Pour encourager les jeunes entreprises novatrices, on pourrait aussi prévoir un versement en espèces, limité aux premières années d’existence. Des efforts supplémentaires qui s’avèrent payants Comme le montre l’exemple de l’étranger, il est relativement simple de mettre en œuvre un encouragement fiscal et d’éviter la bureaucratie. Les craintes selon lesquelles le système fiscal suisse s’en trouverait compliqué sont infondées. Selon l’intensité des mesures prises, ces incitations peuvent renforcer la capacité d’innovation du pays ou tout au moins la maintenir au niveau actuel. La perte nette de rentrées fiscales qui résulterait de leur introduction est fortement compensée par le supplément de recettes que l’on peut escompter à moyen ou long terme. L’économie nationale en retirera un avantage évident, car la propension à innover entraîne une croissance de l’emploi, une productivité accrue et une augmentation du revenu par habitant. Vous aussi, restez dans les mémoires – pensez aux œuvres d’utilité publique dans votre testament. Une initiative de: Action de Carème, Amnesty International, Armée du Salut, Enfants du Monde, FAIRMED, Fondation MONDE SANS MINES, Fondation SOS Village d’Enfants Suisse, Fondation Village d’enfants Pestalozzi, Garde aérienne suisse de sauvetage Rega, Greenpeace Suisse, Lunge Zürich, Médecins Sans Frontières, miva – transporte l’aide, Pro Natura, Rheumaliga Zürich, SBS Bibliothèque suisse pour personnes aveugles, malvoyantes et empêchées de lire, Terre des hommes – aide à l’enfance, WWF Suisse Coudre des chemises 12 heures par jour. Enfermé avec 10 autres enfants. Par 38 degrés. C’est la triste réalité pour des millions d’enfants exploités comme Sunita. Vous pouvez aider maintenant: tdh.ch S éjournez a la croisée du passé et du présent Pour vos séminaires notre joyau au Rhin vous offre... ... un service compétent et attentionné ... un environnement inspirant ... l’accès WLAN gratuit ... un équipement technique moderne ... une gastronomie raffinée ... des activités attrayantes ... 5 salles de séminaires 70-92m2 ... 12 salles de groupes 20-43m2 ... 88 chambres d’hôtel tranquilles Nous nous réjouissons de vous accueillir! Seminarhotel Unterhof Schaffhauserstrasse 8 CH-8253 Diessenhofen Tel +41 52 646 38 11 [email protected] www.unterhof.ch Éclairage Paysage éducatif suisse: les principaux chantiers sont toujours là Le Rapport sur l’éducation 2014 aborde tant les progrès accomplis que les carences et les chantiers en cours. Ce tour d’horizon per­ met de mesurer les difficultés que les mutations sociales et écono­ miques posent au système éduca­ tif. Les transformations démogra­ phiques jouent un rôle essentiel à ce niveau. Encadré 1 Une politique de la formation commune à la Confédération et aux cantons La Confédération et les cantons se sont entendus le 30 mai 2011 sur des objectifs politiques communs contenus dans une déclaration intitulée «Valorisation optimale des chances». Celle-ci définit six objectifs prioritaires à l’espace suisse de formation. Une des missions des rapports sur l’éducation est de fournir à période fixe des informations sur le degré de réalisation des objectifs fixés: 1. École obligatoire: les cantons sont tenus, par l’art. 62, al. 4, Cst., d’harmoniser leurs objectifs et leurs principales structures à tous les niveaux de formation. 2. Diplôme postobligatoire: la proportion d’adultes ayant un diplôme du degré secondaire II doit passer à 95%. 3. Maturité gymnasiale: la Confédération et les cantons analysent les mesures susceptibles de garantir sur le long terme que la maturité gymnasiale confère l’aptitude nécessaire aux études supérieures et permet de ce fait d’être admis dans une université sans avoir à passer d’examen. 4. Diplômes de la formation professionnelle supérieure: il importe de garantir la comparabilité des diplômes suisses de la formation professionnelle supérieure dans le contexte international. 5. Relève scientifique: il est nécessaire que les jeunes chercheurs soient davantage attirés par une carrière dans une haute école universitaire. 6. Validation des acquis de l’expérience: la flexibilité des carrières professionnelles – marquées, entre autres, par des réorientations, des pauses familiales et des réinsertions – gagne en importance. Il faut donc que les compétences développées hors d’un cadre scolaire puissent être davantage prises en compte dans le système éducatif formel à titre de préacquis. La Suisse n’atteint toujours pas un de ses principaux objectifs éducatifs: un taux de 95% de diplômés du degré secondaire II. Le chiffre actuel est trop bas, en particulier chez les jeunes qui n’ont pas suivi toute leur scolarité dans notre Photo: Keystone pays. En adoptant l’article constitutionnel sur l’éducation en 2006, le peuple a confié à la Confédération et aux cantons la responsabi­ lité conjointe de veiller à la qualité et à la per­ méabilité de l’espace suisse de formation. Un Rapport sur l’éducation en Suisse est publié depuis lors tous les quatre ans. Il s’agit d’une démarche d’assurance­qualité permettant d’analyser l’efficacité, l’efficience et l’égalité des chances à chaque degré de formation, de l’école enfantine à la formation continue (voir encadré 2). Ce rapport décrit aussi le contexte qui conditionne tant les degrés de Pr Stefan C. Wolter Directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE) à Aarau 44 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 formation pris isolément que le système édu­ catif dans son ensemble. Évolution démographique et dépenses en matière d’éducation Les effectifs scolaires fluctuent à long terme. Il atteignent actuellement un niveau historiquement bas par rapport au total de la population. Toutefois, en raison du regain de natalité de ces dernières années, le nombre d’enfants de 6 à 16 ans augmentera par rap­ port à la population jusqu’en 2030, avant de retomber, selon toute probabilité. Ces fluc­ tuations démographiques exercent deux grands effets sur les dépenses consacrées à l’éducation: 1. La charge financière pour la population active suit les variations des effectifs sco­ laires. Elle a atteint son niveau le plus bas il y a environ quinze ans. Son ascension reprendra ces vingt prochaines années, car la progression du nombre d’élèves s’ajoutera à la stabilisation, puis au recul du nombre de personnes actives. Lorsque les effectifs atteindront leur niveau maxi­ Éclairage Graphique 1 Évolution des dépenses publiques consacrées à l’éducation primaire, 1990–2010 Dépenses cantonales et communales (école primaire ; frais de personnel et charges de biens, services et marchandises), nominales et réelles Entre 2000 et 2010 Entre 1990 et 2000 En millions de francs 1000 800 600 400 200 écoles pédagogiques ont réussi, ces dernières années, à augmenter constamment leurs ef­ fectifs, ceux­ci ne sont pas encore suffisants pour satisfaire à long terme aux besoins de l’enseignement. Les statistiques disponibles laissent, en outre, entendre que le travail à temps partiel continuera de progresser au sein de la profession (voir graphique 2), ce qui augmente encore le nombre d’ensei­ gnants nécessaires. Au­delà des programmes destinés aux personnes provenant d’autres horizons professionnels et qui souhaiteraient se reconvertir dans l’enseignement, il fau­ drait surtout instaurer des conditions et des incitations susceptibles d’augmenter le taux d’occupation moyen des enseignants actifs. 0 Population immigrée: les 95% visés ne sont pas atteints –200 –400 –600 Variation nominale Variation réelle Effet démographique Effet de l’augmentation des coùts Source: OFS, calculs et graphique CSRE / La Vie économique Encadré 2 Monitorage et rapports Les autorités ont instauré il y a dix ans une démarche de monitorage permanent qui assure aux décisions prises en matière d’éducation de reposer sur des bases judicieuses et permet à la Confédération et aux cantons d’harmoniser leurs efforts en la matière. Cette démarche aboutit tous les quatre ans à la publication d’un rapport sur l’éducationa. C’est sur la base du premier d’entre eux (paru en 2010) que la Confédération et les cantons ont adopté en 2011 des objectifs politiques communs dont le degré de réalisation fait l’objet d’une analyse dans les rapports suivants. Le présent article aborde de façon un peu plus détaillée certains de ces objectifs et champs d’action. Après avoir décrit les degrés et les modalités de l’éducation sur la base des critères de l’efficacité (réalisation des objectifs), de l’efficience des moyens engagés (financiers ou non) et de l’égalité des chances (intensité avec laquelle toutes les catégories de population et classes sociales peuvent prendre part à l’éducation et réussir dans ce domaine), Il expose les principales caractéristiques institutionnelles de chaque degré de formation. Cela permet à la fois de mieux comprendre notre système éducatif fédéraliste et d’assurer un suivi des progrès accomplis en matière d’harmonisation par les cantons après la signature du concordat HarmoS. a Wolter et Kull (2007), ainsi que Wolter (2010). mal, le rapport entre enfants en âge sco­ laire et personnes actives sera d’un à cinq. 2. Les fluctuations démographiques influent sur les dépenses par élève. Le nombre d’écoles et de classes ouvertes ou fermées n’est, toutefois, pas proportionnel aux fluctuations des effectifs. Leur diminution entraîne plutôt une hausse des coûts, et inversement. C’est notamment pour cette raison que, dans les années 2000 à 2010, les dépenses publiques annuelles pour le seul degré primaire dépassaient de plus de 800 millions celles de la décennie précé­ dente en chiffres réels. La remontée des effectifs dans ces classes exercera proba­ blement un effet modérateur sur les coûts durant la décennie en cours. La tendance au temps partiel augmente les besoins en personnel enseignant Pour que la qualité soit assurée à tous les niveaux de formation, il faut disposer d’un nombre suffisant d’enseignants dûment qua­ lifiés. Cette question figure dans une déclara­ tion commune à la Confédération et aux cantons. Le rapport sur l’éducation de 2010 signalait déjà qu’à long terme, le nombre d’enseignants diplômés chaque année ne comblait que la moitié des départs dus à la retraite, aux changements d’orientation pro­ fessionnelle et à d’autres raisons. Si les hautes 45 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 En 2011, la Confédération et les cantons ont entériné un objectif primordial du sys­ tème éducatif, formulé dès 2006 par les auto­ rités et les organisations du monde du tra­ vail: d’ici 2015, 95% des personnes âgées de 25 ans vivant en Suisse doivent au moins être titulaires d’un diplôme du degré secondaire II. Pour des raisons liées à la statistique, il est encore impossible de procéder à des analyses approfondies qui permettraient de savoir si cet objectif est atteint dans chaque canton et pour toutes les classes d’âge (voir encadré 3). Cependant, le taux oscille pour l’ensemble de la Suisse entre 90 et 92% depuis vingt ans, soit un taux inférieur aux 95% visés. Si on approfondit l’analyse, on s’aperçoit que l’ob­ jectif reste lointain pour les personnes nées à l’étranger, alors qu’il est atteint depuis plu­ sieurs années pour les jeunes nés en Suisse. Dans le débat sur l’immigration de per­ sonnes très qualifiées, on passe trop souvent sous silence le fait que la part des immigrés travailleurs peu qualifiées, parmi les immi­ grés, demeure supérieure à celle observée dans la population résidante. En d’autres termes, cet échec n’est qu’en partie attri­ buable à notre système éducatif, de sorte que la recherche de solutions ne doit pas se cir­ conscrire à ce domaine. Accès à l’université sans examen: un sujet d’actualité L’enquête Evamar II a permis de mesurer les compétences des détenteurs de maturité. Les résultats ont été plutôt mitigés, ce qui a conduit les autorités à faire de l’accès à l’université sans examen et du choix prati­ quement illimité des études en Suisse l’un de leurs objectifs en matière de politique éducative. La Conférence des directeurs de l’instruction publique (CDIP) a ainsi lancé Éclairage Graphique 2 S’attaquer plus tôt à la pénurie de spécialistes Taux d’occupation du personnel enseignant de la scolarité obligatoire, 2005–2010 Taux d’occupation inférieur à 50 % Taux d’occupation de 50 à 90 % Taux d’occupation supérieur à 90% 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Source: CSRE / La Vie économique Encadré 3 Modernisation de la statistique et évaluation des compétences de base Deux grands projets de réforme exerceront une influence positive sur la qualité du monitorage, mais seulement à partir du rapport 2018. Le premier concerne la modernisation de la statistique sur la formation: le recours à un identificateur permettra de suivre le parcours éducatif de chaque élève et de fournir des informations sur les facteurs favorisant ou entravant le bon déroulement de la scolarité. L’importance des renseignements ainsi glanés dépendra, toutefois, des données qui pourront être reliées à cet identificateur. C’est là qu’intervient notamment la seconde nouveauté, soit la première évaluation des compétences de base réalisée en Suisse selon des normes nationales. En effet, nous n’en saurons davantage sur les conséquences du niveau atteint dans les compétences de base que si les résultats individuels de l’évaluation peuvent être reliés à l’identificateur pour étudier les parcours éducatifs des élèves. Et seule l’interconnexion de ces données permettra d’acquérir rétroactivement des connaissances sur l’aptitude des modèles liés aux enseignement de base à mesurer les compétences. 1 Wolter et al. (2013). une série de projets dans ce domaine. Le rapport sur l’éducation montre qu’il est im­ possible de dissocier cette question des considérations sur le taux de maturité «cor­ rect». Bien que, dans l’idéal, il ne soit pas possible de le quantifier, les statistiques prouvent l’existence d’un lien entre les taux de maturité cantonaux et le pourcentage de réussite. Les cantons où le taux de diplômés est élevé sont ceux qui admettent dans leurs gymnases un nombre important d’élèves, alors que leur préparation scolaire n’est pas vraiment suffisante, si l’on s’en réfère à l’en­ quête Pisa. Tant Evamar que des enquêtes récentes sur les abandons dans les universi­ tés suisses1 montrent que, en dépit d’un taux de de sortie prématurée très élevé au niveau gymnasial, les futurs diplômés pro­ venant de cantons où leur proportion est importante présentent à la fois des perfor­ mances inférieures au moment de l’examen de maturité et un risque accru d’abandon des études tertiaires. Si l’on ne veut pas limi­ ter leur nombre pour garantir l’accès sans examen au degré tertiaire, il faut en premier lieu veiller à ce que tous les diplômés ac­ quièrent les compétences minimales néces­ saires, afin que leur aptitude aux études soit réelle et pas seulement théorique. 46 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 La Confédération et les cantons ne se sont pas bornés à formuler des objectifs quantita­ tifs et qualitatifs en matière d’éducation. Ils se sont aussi exprimés sur le rôle que le sys­ tème éducatif doit jouer pour atténuer la pé­ nurie de spécialistes, notamment de diplô­ més dans les disciplines des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et de la technique (Mint). Les analyses détail­ lées du rapport sur l’éducation montrent sans conteste que le choix d’une filière de ce type est particulièrement tributaire des op­ tions privilégiées au gymnase. Les élèves qui se sont orientés vers les sciences naturelles ou les mathématiques étudieront probablement la médecine ou une discipline Mint. Inverse­ ment, ceux qui étudient l’une de ces disci­ plines proviennent rarement d’autres hori­ zons. En moyenne, un gymnasien sur cinq seulement choisit l’option Mint. Le nombre d’étudiants susceptibles de s’inscrire à une telle filière est donc limité. Si l’on examine les données avec plus d’attention, on remarquera en outre que le choix des options varie considérablement d’un canton à l’autre. Ainsi, près de la moitié des gymnasiens zurichois s’orientent vers les langues, contre seulement un cinquième de leurs homologues bernois. Les préférences individuelles des gymnasiens ne peuvent ex­ pliquer à elles seules des écarts aussi considé­ rables. L'offre joue certainement un rôle, car elle induit la demande. En conséquence, les autorités politiques peuvent exercer une in­ fluence décisive sur le choix des études en pilotant l’offre et, de la sorte, agir délibéré­ ment ou non sur la pénurie de spécialistes. La carrière universitaire n’a guère d’attrait pour les chercheurs suisses Le cinquième objectif de la politique éducative aborde un aspect particulier de la pénurie de spécialistes: améliorer l’attrait d’une carrière en milieu universitaire. Ce sont les étudiants d’ici qui sont visés, avant tout pour qu’ils poursuivent un doctorat. Il ne s’agit en aucune façon d’attirer les uni­ versitaires étrangers afin qu’ils occupent un poste de professeur dans une université suisse. Si l’on examine les perspectives fi­ nancières des étudiants qui optent pour une carrière universitaire, on s’aperçoit que leurs revenus sont nettement moindres pendant la rédaction de leur thèse (ils n’oc­ cupent en général qu’un poste à temps par­ tiel à l’université). En outre, cinq ans après l’obtention du titre, leur salaire annuel mé­ dian est encore inférieur de quelque 20 000 Éclairage adopté des objectifs communs en matière de formation. Ce sont ceux­ci qui ont été éva­ lués. Il n’a toutefois pas été possible d’exami­ ner certains d’entre eux, les dispositions né­ cessaires n’ayant pas encore été adoptées. Il n’en reste pas moins essentiel, ou en tous cas indiqué de dresser périodiquement un bilan: une telle démarche permet non seulement de voir si les modifications ou améliorations at­ tendues se sont réalisées et si l’objectif peut être considéré comme atteint. C’est égale­ ment l’occasion de faire apparaître les pro­ blèmes survenus dans l’intervalle et qui en­ traînent une reformulation des objectifs poursuivis en matière de politique éducative. Eu égard aux enseignements contenus dans le rapport de 2014, il est permis de conclure que les objectifs formulés en 2011 consti­ tuent toujours les grands chantiers du sys­ tème éducatif suisse et qu’ils ne sont pour la plupart pas encore atteints. Graphique 3 Salaires des diplômés des universités avec ou sans carrière académique, 2011 Parcours universitaire Parcours non universitaire En francs 180000 160000 140000 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 Diplômés du IIe cycle, un an après la fin Diplômés du IIIe cycle, un an après la fin Remarques: La ligne horizontale représente le salaire médian. Le carré comprend les salaires du 1er au 3e quartile (25 à 75%). La ligne inférieure se termine au décile inférieur des salaires (les 10% les plus bas) et la ligne supérieure au décile supérieur (les 10% les plus élevés). IIe cycle: maîtrise ou licence, IIIe cycle: doctorat. Les salaires bruts des diplômés du IIIe cycle sont convertis en salaire pour un poste à plein temps. Encadré 4 Références bibliographiques – Wolter Stefan C. et Kull Miriam, «Rapport 2006 sur l’éducation en Suisse: pour mieux piloter le système éducatif», La Vie écono­ mique, 1/2–2007, pp. 15−18. – Wolter Stefan C., «L’éducation en Suisse sous la loupe», La Vie économique, 3/2010, pp. 54–57. – Wolter Stefan C., Diem Andrea et Messer Dolores, Studienabbrüche an Schweizer Universitäten, CSRE (Staff Paper nº 11), Aarau, 2013. Diplômés du IIIe cycle, cinq ans après la fin Source: sondage parmi les diplômés, calculs CSRE / La Vie économique francs à la moyenne et fortement menacé de diminution. Cet écart s’explique par des contrats de travail de durée souvent limitée, car liés à des projets (habilitation, poste d’assistant sans titularisation condition­ nelle ou «tenure track», etc.), par une forte probabilité de devoir poursuivre la carrière universitaire à l’étranger pour un salaire in­ férieur et par le fait que les fonctions assu­ mées en dehors de l’université s’accom­ pagnent de responsabilités qui influencent favorablement les rémunérations. Les données salariales montrent ainsi que la poursuite d’une carrière universitaire a pour corollaire une baisse de salaire non seulement pendant la rédaction de la thèse (ce qui pourrait se justifier par la perspec­ tive de gagner davantage par la suite), mais à long terme. Au vu de cette situation, on comprend aisément pourquoi un tel par­ cours attire plus les universitaires étrangers que les suisses dans leur propre pays. La politique de formation: un processus continu Le rapport sur l’éducation de 2014 est le premier à avoir été publié après un cycle de monitorage complet. Suite aux résultats de 2010, la Confédération et les cantons avaient 47 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Éclairage Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme: la Suisse met en œuvre les recommandations révisées du Gafi La Suisse accorde une grande im­ portance au maintien d’une place financière intègre. Elle met tout en œuvre pour qu’elle ne soit pas détournée à des fins criminelles. Les normes internationales de lutte contre le blanchiment de ca­ pitaux et le financement du terro­ risme dataient de 1989. Elles ont fait l’objet, ces dernières années, d’une vaste révision qui a abouti en février 2012. Alors que la légis­ lation suisse correspond déjà lar­ gement à ces nouvelles normes, il a paru nécessaire d’adapter le droit suisse sur certains points afin d’y satisfaire pleinement et de renforcer la lutte contre le Les nouvelles recommandations du Gafi prévoient des mesures proportionnées au risques de blanchiment d’argent et Photo: Keystone de financement du terrorisme dans tous les domaines concernés. blanchiment d’argent. Le Conseil fédéral a adopté un message en ce sens. Les normes internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme datait de 1989, il a donc fallu les revoir en profondeur. En février 2012, le Gafi a publié de nouvelles recommandations à l’attention de ses membres. Au cours des dernières décennies, la Suisse s’est progressivement dotée d’un système so­ lide et complet de lutte contre le blanchi­ Encadré 1 Le Groupe d’action financière Le Groupe d’action financière (Gafi) est l’organisme international le plus important en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et désormais le financement de la prolifération des armes de destruction massive. Créé en 1989 à Paris, le Gafi a pour mission d’identifier les méthodes de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de la prolifération. Il est également chargé d’harmoniser sur le plan international la politique de lutte contre ces phénomènes. Riccardo Sansonetti Chef de la section Criminalité financière, Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI, Berne Patricia Steck Cheffe suppléante de la section Criminalité financière, Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI, Berne 48 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 ment d’argent et le financement du terro­ risme, qui combine des mesures préventives et répressives. Les nouvelles normes du Gafi et l’évaluation dont la Suisse a fait l’objet en 2005 montrent que, si sa législation corres­ pond déjà largement aux exigences, il existe encore des lacunes qui requièrent des adap­ tations. C’est en ce sens que le Conseil fédé­ ral a transmis le 13 décembre dernier au Par­ lement un message relatif à la nouvelle loi sur la mise en œuvre des recommandations révisées du Gafi. Ce projet achève d’adapter notre droit aux normes internationales et renforce le dispositif destiné à lutter contre le blanchiment d’argent. Sept modifications sont ainsi introduites sur les points suivants: – transparence des personnes morales et actions au porteur; – identification de l’ayant droit écono­ mique; – infractions fiscales graves préalables au blanchiment d’argent; – personnes politiquement exposées (PPE); – prescriptions sur le paiement en espèces lors d’opérations de ventes immobilières ou mobilières; Éclairage – compétences du Bureau de communica­ tion en matière de blanchiment d’argent (Mros); – sanctions financières ciblées liées au ter­ rorisme et au financement du terrorisme. Ces modifications doivent s’appliquer avant le nouvel examen de la Suisse en 2015. Transparence des personnes morales et actions au porteur Les mesures retenues dans le domaine de la transparence des personnes morales règlent à la fois les nouvelles obligations ré­ sultant de la révision des normes du Gafi et les déficiences constatées lors de la dernière évaluation. Les normes révisées exigent en particulier que la Suisse prenne des mesures visant, d’une part, l’identification de l’ayant droit économique de personnes morales, et, d’autre part, la transparence des sociétés non cotées émettant des actions au porteur. Les mesures retenues doivent aussi remplir les normes du Forum mondial sur la trans­ parence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, qui exigent l’identification de chaque propriétaire d’actions au porteur. Encadré 2 Analyse nationale des risques La révision des normes du Gafi de 2012 correspond à un changement de paradigme sur le plan international. Les États doivent dorénavant évaluer systématiquement les risques encourus en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ils doivent en outre établir, sur cette base, des dispositifs permettant d’atténuer ces risques efficacementa. La mise en œuvre des normes internationales doit, désormais, s’accompagner d’une évaluation périodique de l’ensemble des risques au niveau national. C’est pour mener à bien cette tâche que le Conseil fédéral a créé un groupe de travail interdépartemental sous l’égide du Département fédéral des finances (DFF), renforçant ainsi la coordination au sein de l’administration fédérale en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Une évaluation nationale permettra à la Suisse d’optimiser son dispositif, en le consolidant ou en l’allégeant suivant les risques encourus. Les analyses effectuées par le groupe de travail soutiendront les efforts des intermédiaires financiers en matière d’évaluation des risques. a Recommandation n° 1. Internet: www.fatf­gafi.org, «Documents essentiels: recommandations du Gafi». 1 LF concernant la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dans le secteur financier (loi sur le blanchiment d'argent, RS 955.0). 2 LF sur le droit pénal administratif (RS 313.0). 3 LF sur l’impôt fédéral direct (RS 642.11). 4 LF sur l’harmonisation des impôts directs des cantons et des communes (RS 642.14). Le dispositif légal proposé laisse le choix aux sociétés avec actions au porteur entre: – une annonce de l’actionnaire à la société concernant son identité et, si sa participa­ tion atteint ou franchit le seuil de 25% du capital­actions ou des voix, celle de l’ayant droit économique des actions; – une annonce de l’actionnaire auprès d’un intermédiaire financier tel que défini par la loi sur le blanchiment d’argent (LBA1); – la conversion facilitée des actions au porteur en actions nominatives; – l’émission des titres au porteur sous forme de titres intermédiés: dans ce der­ nier cas, le dépositaire central des actions doit être désigné par la société et être en mesure d’accéder aux données d’identifi­ cation récoltées par l’intermédiaire finan­ cier qui a procédé à l’identification de l’actionnaire. Un devoir d’annonce concernant l’iden­ tité des ayants droit économiques, dès lors qu’un seuil de participation de 25% est at­ teint, est aussi prévu pour les actionnaires nominatifs de sociétés non cotées et pour les associés de sociétés à responsabilité limi­ tée (Sàrl). Enfin, l’obligation d’enregistre­ ment au registre du commerce des fonda­ tions est étendue par une modification du code civil, afin d’inclure tous les modèles, y compris les fondations de famille et reli­ gieuses. 49 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Identification de l’ayant droit économique Selon les recommandations du Gafi, l’in­ termédiaire financier doit systématiquement identifier l’ayant droit économique d’une relation d’affaires et vérifier son identité se­ lon une approche fondée sur les risques. Une telle exigence n’est pas formellement inscrite dans la LBA, bien que son principe soit déjà connu et appliqué en Suisse. C’est pour­ quoi le projet de loi prévoit d’adapter la LBA en instituant formellement une obligation d’identification des ayants droit écono­ miques de sociétés non cotées ou d’une filiale détenue majoritairement par de telles so­ ciétés. Il propose, par ailleurs, de compléter le régime en place en instaurant des devoirs de diligence proportionnés visant à identifier les ayants droit économiques de sociétés exerçant une activité opérationnelle. Infractions fiscales graves préalables au blanchiment d’argent Le Gafi a introduit les «infractions fiscales pénales (liées aux impôts directs et indi­ rects)» dans la liste des infractions préalables au blanchiment d’argent, sans toutefois les définir. S’agissant de la mise en œuvre en droit interne, les États peuvent se limiter aux infractions que leur législation considère comme graves. En droit suisse, il s’agissait jusqu’au présent projet uniquement des crimes au sens du code pénal. En matière de fiscalité indirecte, le projet de loi prévoit d’étendre l’art. 14, al. 4 DPA2 – qui constitue un crime – au­delà du trafic transfrontière de marchandises, afin de cou­ vrir d’autres impôts prélevés par la Confé­ dération, en particulier la TVA sur les opé­ rations internes et les services ou l’impôt anticipé. En ce qui concerne la fiscalité directe, plu­ tôt que de modifier la législation correspon­ dante pour y aménager un crime, le projet de loi propose de modifier l’approche du code pénal relative aux infractions préalables au blanchiment d’argent. Ainsi, outre les crimes, l’usage de faux au sens de l’art. 186 LIFD3 ou la fraude fiscale au sens de l’art. 59 LHID4 – qui sont tous deux des délits – constitue­ ront des infractions préalables au blanchi­ ment d’argent, lorsque les impôts ainsi sous­ traits se montent à plus de 200 000 francs par période fiscale. Cette proposition a l’avantage de reposer sur le droit pénal fiscal actuel et de ne pas empiéter sur sa révision, contraire­ ment à la proposition qui avait été envoyée en consultation. Les deux projets sont désormais complètement séparés l’un de l’autre. Le seuil de plus de 200 000 francs d’impôts soustraits Éclairage vise, d’une part, à limiter la nouvelle infrac­ tion préalable aux cas graves et, d’autre part, à éviter que le Mros ne se retrouve subite­ ment sous une avalanche de communications de soupçons portant sur des cas de moindre importance. Ce seuil est raisonnable. Il cor­ respond à une atteinte aux intérêts pécu­ niaires de l’État suffisamment importante pour justifier la qualification d’infraction préalable au blanchiment d’argent. Personnes politiquement exposées La révision des recommandations du Gafi a introduit une obligation d’identification des personnes politiquement exposées (PPE) na­ tionales et des personnes exerçant ou ayant exercé une fonction importante au sein ou pour le compte d’une organisation internatio­ nale (PPE d’OI) selon le principe de l’ap­ proche fondée sur les risques. Les obligations de diligence applicables à tous les types de PPE concernent également les membres de leur fa­ mille et les personnes qui leur sont étroite­ ment associées. Le projet propose par consé­ quent d’introduire dans la LBA une définition des PPE nationales qui occupent des fonctions publiques dirigeantes au niveau fédéral et des PPE d’OI s’alignant sur la définition de base du Gafi. Il prévoit d’introduire des mesures de diligences fondées sur les risques applicables aux deux catégories de PPE nouvellement créées. Ces dernières ne sont donc pas consi­ dérées a priori comme des relations à risque accru, contrairement aux PPE étrangères. Prescriptions sur le paiement en espèces lors d’opérations de ventes immobilières ou mobilières Lors de la dernière évaluation de la Suisse, le Gafi a constaté des déficiences concernant l’assujettissement de certaines professions non financières aux exigences de lutte contre le blanchiment d’argent. Le secteur de l’im­ mobilier en fait partie. Sur le plan interne, diverses interventions parlementaires de­ mandent l’assujettissement des agents im­ mobiliers et des notaires à la LBA. Le projet prévoit, en lieu et place de cette dernière exi­ gence, que tout paiement de la partie du prix d’une transaction immobilière dépassant 100 000 francs passe par un intermédiaire fi­ nancier soumis à la LBA. Cette modalité doit être prévue dans le contrat de vente immobi­ lière. Une obligation similaire est également proposée pour les transactions mobilières. Compétences du Mros La modification de la LBA du 21 juin 2013, entrée en vigueur le 1er novembre de 50 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 la même année, accorde déjà au Mros de nouvelles compétences en ce qui concerne l’obtention d’informations complémen­ taires auprès des intermédiaires financiers. Elle lui permet également d’échanger des informations financières avec ses homolo­ gues étrangers sous certaines conditions et de régler les modalités de la collaboration avec ces derniers. Des mesures addition­ nelles sont proposées afin d’améliorer l’effi­ cacité du système de communication des soupçons, conformément aux exigences du Gafi. Afin de produire des analyses de qualité, le Mros doit avoir accès à la gamme la plus large possible d’informations financières, administratives et provenant des autorités de poursuite pénale. C’est pourquoi il est pro­ posé d’étendre l’assistance administrative in­ terne de telle sorte que le Mros puisse, sur demande, obtenir d’autres autorités fédé­ rales, cantonales et communales toute infor­ mation nécessaire à l’analyse des soupçons communiqués. En outre, la cellule de rensei­ gnements financiers doit disposer de suffi­ samment de temps pour approfondir ses re­ cherches. C’est en ce sens qu’un assouplisse­ ment du blocage prévu par la LBA a été pro­ posé. Ce dernier ne sera plus déclenché par la communication de soupçons provenant de l’intermédiaire financier, mais seulement si le Mros transmet cette annonce à l’autorité pénale compétente après avoir analysé le cas de manière détaillée. Un délai de trente jours ouvrables est prévu dans la loi pour l’analyse par le Mros des communications de soup­ çons au sens de la LBA. Cela lui permettra d’approfondir ses recherches tout en limitant la durée durant laquelle l’intermédiaire fi­ nancier sera tenu de surveiller la relation d’affaires ayant fait l’objet d’une communi­ cation. Un mécanisme est également intro­ duit dans la LBA afin d’éviter que des fonds faisant l’objet d’une communication de soupçons ne quittent la Suisse pendant l’ana­ lyse du Mros et qu’une future confiscation soit ainsi entravée. Dans un tel cas, l’intermé­ diaire financier doit avertir le Mros et sus­ pendre l’exécution de la transaction durant cinq jours ouvrables. Il en va de même en cas de soupçon de financement du terrorisme. Sanctions financières ciblées liées au terrorisme et au financement du terrorisme Il est proposé d’instaurer dans la LBA une procédure formelle régissant la gestion des listes étrangères par les autorités fédérales et définissant les devoirs des intermédiaires fi­ nanciers auxquels les autorités de sur­ veillance ont communiqué des informations Éclairage sur les personnes et organisations énumé­ rées. Le projet de loi prévoit à cet effet que les listes étrangères de personnes et d’organisa­ tions qui sont adressées à la Suisse soient examinées quant au respect des exigences formelles minimales. Le Département fédé­ ral des finances (DFF) décidera, après audi­ tion des départements intéressés, de la trans­ mission des listes aux autorités de surveillance, soit l’Autorité fédérale de sur­ veillance des marchés financiers (Finma) et la Commission fédérale des maisons de jeu. Lesdites autorités auront quant à elles la compétence formelle de transmettre les listes aux intermédiaires financiers et aux orga­ nismes d’autorégulation. Si l’intermédiaire financier sait, sur la base de ses clarifications, ou s’il a des raisons de supposer que les don­ nées concernant une personne inscrite sur une liste coïncident avec celles portant sur une personne impliquée dans une relation d’affaires ou une transaction, il lui incombe­ ra de communiquer ses soupçons. Ainsi, tan­ dis que l’obligation de communiquer ne prend actuellement effet qu’en cas de soup­ çon fondé, elle sera désormais étendue aux cas dans lesquels l’intermédiaire financier, sur la foi de ses clarifications, devra considé­ rer que la personne ou l’organisation identi­ fiée par ses soins est bien un terroriste ou une organisation terroriste figurant sur une liste étrangère. Certificate of Advanced Studies Foreign Affairs and Applied Diplomacy Course Start: 7 March 2014 ZHAW School of Management and Law – 8400 Winterthur Building Competence. Crossing Borders. Zürcher Fachhochschule 51 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Bild: keystone www.fad.zhaw.ch Éclairage Professions libérales en Suisse: un taux de chômage faible malgré une immigration élevée L’accord sur la libre circulation des personnes a permis aux ressortissants des États de l’UE/ AELE exerçant une profession libérale – tels les architectes, les avocats et les médecins – de bénéficier depuis 2002 d’un accès facilité au marché suisse de l’emploi; il en va de même pour les Suisses sur le marché du travail des États signataires. Un rapport du Conseil fédéral montre que l’emploi a fortement augmenté dans ce groupe depuis lors. Le très faible taux de chô­ mage et le niveau salarial élevé permettent de conclure que l’aug­ mentation de l’immigration dans ces professions a répondu à une Les immigrants actifs dans les professions libérales provenant de l’UE/AELE sont très fortement représentés dans le secteur technique. D’où une légère pression sur les salaires que l’on peut observer chez les architectes, Photo: Keystone par exemple. forte demande de spécialistes, sans s’accompagner d’une pres­ sion notable sur les salaires. De même, on n’observe aucun signe de discrimination à l’égard des Suisses désireux d’exercer une profession libérale dans l’UE/ AELE. Les professions libérales se caractérisent par le fait que les prestations fondamentales et de haute qualité qu’elles apportent à l’éco­ nomie sont le plus souvent soumises à des réglementations étatiques et exercées à titre d’activité indépendante. Parmi les profes­ sions libérales du secteur de la santé et du social, on compte les médecins, les pharma­ ciens ou encore les thérapeutes. Le domaine technique regroupe notamment les profes­ sions d’architectes et d’ingénieurs, tandis que celui du droit et de l’économie, par exemple, comprend des avocats, des réviseurs et des Matthias Hausherr Secteur Publications, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne 52 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 agents fiduciaires (voir encadré 1). Les pro­ fessions libérales occupent 9,3% de la popu­ lation active suisse. Le rapport du Conseil fédéral répond au postulat du conseiller national tessinois Ignazio Cassis Professions libérales: quel est leur poids pour l’économie nationale, qui avait été transmis par le Conseil national en sep­ tembre 2012. Il détaille l’importance écono­ mique de ces professions, les défis qu’elles posent avec l’ouverture de nos frontières vers l’UE et précise la politique de la Confédéra­ tion à leur égard1. L’intérêt particulier que suscite la ques­ tion des professions libérales tient d’une part au poids économique important de cette ca­ tégorie de métiers, d’autre part au fait que la nécessaire reconnaissance des diplômes les oblige à remplir des conditions d’accès spé­ ciales destinées à garantir la qualité des pres­ tations fournies. Il s’agit aussi d’établir jusqu’à quel point l’accès réciproque et sans discrimination au marché de l’emploi est ac­ tuellement garanti entre la Suisse et l’UE. Le rapport a été rédigé par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) et par le Secrétariat d’État Éclairage Graphique 1 Parts des actifsa venant de l’espace UE/AELE, en fonction des groupes de professions et des périodes d’arrivée 2002–2012 1992–2002 1982–1992 En % 16 14 12 10 8 6 Encadré 1 Définition des professions libérales Le groupe des professions libérales étant très hétérogène, il ne peut être saisi de manière uniforme. On caractérise souvent ces professions à l’aide de quatre critères qui ne s’appliquent pas nécessairement tous ensemble à chacune d’elles: 1.Les prestataires de service exercent leur métier de manière indépendante et sous leur responsabilité; ils ne sont donc pas «interchangeables». La profession libérale ne doit pas être confondue avec l’activité artisanale indépendante. La proportion d’indépendants (environ 30%) est toutefois supérieure à la moyenne (principalement dans les secteurs «Santé & social» et «Économie & droit». 2.Les prestations de service sont exigeantes, de haute qualité et de type intellectuel. 3.Le niveau de formation professionnelle des prestataires est élevé; environ 84% d’entre eux ont un diplôme du degré tertiaire. 4.L’exercice de la profession est en règle générale réglementé par l’État (au niveau fédéral, ou du moins cantonal), Les professions que voici ont été prises en compte dans l’analyse: – technique: architectes, ingénieurs du bâtiment, ingénieurs en informatique, ingénieurs mécaniciens, ingénieurs électriciens, autres ingénieurs; – économie & droit: avocats, notaires, réviseurs, experts-comptables, agents fiduciaires, conseillers fiscaux, autres prestataires de services (conseillers économiques, et d’entreprises, conseillers financiers, etc.); – santé & social: psychologues, médecins, pharmaciens, physiothérapeutes, ergothérapeutes, psychothérapeutes non médicaux, dentistes, vétérinaires, maïeuticiens, autres professions thérapeutiques et de technique médicale, enseignants spécialisés, pédagogues curatifs. 1 Voir www.news.admin.ch, «Professions libérales: quel est leur poids dans l’économie nationale?», communiqué de presse du 15 janvier 2014. 2 Les évaluations ont été faites sur la base d’un ensemble de données issues de l’Enquête suisse sur la population active pour 2010–2012. La combinaison de trois jeux de données a fourni le nombre d’observations nécessaire pour des évaluations statistiques probantes. 4 2 0 Technique Économie & droit Santé & social a Par rapport à la population active totale en 2010−2012 (sans les apprentis). à la formation, à la recherche et à l’innova­ tion (Sefri), avec l’aide d’autres offices fédé­ raux. Les professions libérales immigrent davantage que la moyenne Ces onze dernières années, l’immigration issue des États de l’UE et de l’AELE a sensi­ blement dépassé en termes quantitatifs les projections initiales pour toutes les profes­ sions considérées. En ce qui concerne les qualifications des immigrants, les prévisions ont par contre été largement vérifiées, puisque ce sont, en majorité, des spécialistes hautement qualifiés qui sont venus en Suisse en provenance de l’UE/AELE. Comme l’at­ teste la présente étude pour la première fois, le même constat peut être fait pour les actifs des professions libérales. Ainsi que le montre le graphique 1, depuis 2002, l’immigration issue de l’UE/AELE a été beaucoup plus importante parmi les profes­ sions libérales que dans les autres profes­ sions2. Entre 2002 et 2012, sur le total des personnes exerçant une profession libérale en Suisse, 12,5% sont venues des pays de l’UE/AELE. La part des nouveaux immigrés du secteur technique a été particulièrement élevée (14,2%). Elle est suivie du secteur «Santé & social» (11,3%) et du secteur «Éco­ nomie & droit» (11,1%). Sous la rubrique «Toutes les professions», la part des employés venus de l’UE/AELE entre 2002 et 2012 a été 53 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Total professions libérales Toutes les professions Source: OFS/ESPA (analyse du SECO) / La Vie économique passablement élevée elle aussi (7,6%), mais nettement inférieure à celle des professions libérales. Il ressort encore du graphique 1 que l’im­ migration en provenance de l’UE/AELE a fortement contribué à la croissance de l’em­ ploi en Suisse ces dix dernières années. Les personnes qui, avant l’entrée en vigueur de la libre circulation, soit entre 1992 et 2002, im­ migraient en Suisse en provenance de l’UE/ AELE appartenaient pour 3,9% à des profes­ sions libérales. Toutes professions confon­ dues, ce taux ne représentait que 2,8% de la population active suisse. Depuis 2002, ces pourcentages ont été multipliés par trois en­ viron. La hausse de l’immigration, qui a suivi la libre circulation des personnes, s’est accom­ pagnée d’une amplification de l’activité pro­ fessionnelle supérieure à la moyenne. C’est tout spécialement vrai pour les professions libérales: tandis qu’entre 2003 et 2012, le nombre d’actifs grossissait globalement de 1,2% par an, ce chiffre était de 2,6% pour les professions libérales, une moitié environ de cette forte croissance étant due aux immigrés venus de l’UE/AELE. Le fort taux d’immigration des profes­ sions libérales correspond à une tendance générale: celle du renforcement de la de­ mande en spécialistes hautement qualifiés. L’accès facilité au marché du travail de l’UE/ AELE a déjoué la menace d’une pénurie de personnel spécialisé et offert à l’économie Éclairage De 2002 à 2012, sur les 251 demandes de reconnaissance de diplômes médicaux suisses qui ont été déposées dans l’UE, aucune n’a été refusée. Photo: Keystone suisse, durant la dernière décennie, une croissance économique et de l’emploi supé­ rieure à la moyenne des années nonante. Des professions libérales aux revenus élevés Les niveaux de qualifications élevés et les revenus supérieurs à la moyenne des profes­ sions libérales disent à eux seuls toute leur importance – avec l’immigration – pour l’économie suisse. Si l’on prend le salaire horaire moyen comme étalon de mesure de l’importance économique d’une activité professionnelle, il apparaît bien supérieur pour les professions libérales (57,90 francs) que pour les autres métiers (39,00 francs). De plus, les revenus de l’ensemble des actifs exerçant une profes­ sion libérale représentent quelque 14% de la somme totale des revenus, alors que la part de ces professionnels dans la population ac­ tive est de 9,3%. Faible taux de chômage et effets d’éviction peu sensibles Le rapport s’emploie à déterminer dans quelle mesure il existe, au sein des profes­ sions libérales, des signes d’éviction ou de pression sur les revenus dont souffrirait la population locale en raison de l’immigra­ tion. Il permet tout d’abord de constater qu’à 1,8% sur la période 2010–2012, le taux de chômage de l’ensemble des professions libé­ rales se situe nettement au­dessous de la moyenne de toutes les autres (4,3%)3. Parmi 54 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 les professions libérales, le taux moyen le plus élevé touchait celles du secteur «Écono­ mie & droit» (2,8%). En revanche, dans le domaine technique, qui a enregistré la plus forte immigration, le chômage n’a pas dépas­ sé 1,8%. Théoriquement, il est possible que l’ac­ cord sur la libre circulation des personnes ait un certain effet d’éviction à l’égard de la po­ pulation autochtone, malgré un faible niveau de chômage et une occupation en hausse dans les professions libérales. Cela pourrait se traduire, par exemple, par un recul du taux d’occupation ou une augmentation du taux de chômage de la population établie. Une étude plus récente4 identifie aussi de lé­ gers effets d’éviction au détriment des tra­ vailleurs nés en Suisse et hautement qualifiés, cette dernière caractéristique se retrouvant parmi les professions libérales. Dans quelle mesure ce résultat est directement trans­ posable aux professions libérales, le rapport laisse la question ouverte. En se basant sur des analyses descriptives de ces professions, il parvient néanmoins à la conclusion qu’au cours de ces dernières années, la position de leurs titulaires helvétiques sur le marché de l’emploi est restée supérieure à la moyenne, malgré une immigration en progrès. Pression salariale modérée dans les métiers techniques Les professionnels libéraux, ayant pour la plupart un niveau de qualification élevé et étant le plus souvent indépendants, ne sont pas visés par les mesures d’accompagnement destinées à prévenir les distorsions de salaires Éclairage et de conditions de travail. Le rapport in­ dique néanmoins que, même sans ces me­ sures, on n’observe aucune pression notable sur les salaires. On peut évaluer sur cette base les diffé­ rences de salaires entre résidants en Suisse et immigrés après juin 2002 dans l’ensemble des professions libérales. Cette évaluation fait apparaître que les revenus horaires des actifs récemment immigrés sont inférieurs de quelque 0,4%. Par souci de comparabilité, les données disponibles ont été préalable­ ment «neutralisées» à l’égard des grandeurs observables susceptibles d’agir sur les sa­ laires, telles que l’âge, l’ancienneté, la forma­ tion, le type de profession et le sexe, afin que la différence mesurée puisse être plus préci­ sément imputée à l’immigration postérieure à 2002. C’est surtout dans le secteur des mé­ tiers techniques que l’on observe des diffé­ rences: les salaires des immigrés y sont infé­ rieurs de quelque 3,6% à ceux des actifs autochtones au cours de la période considé­ rée, ce qui pourrait exprimer une certaine pression sur la progression des salaires. Dans les domaines «Économie & droit» et «Santé & social», au contraire, les salaires des immi­ grés dépassent de 2% ceux des autochtones. Dans l’ensemble, les analyses du marché de l’emploi présentées dans le rapport in­ diquent que l’immigration des profession­ nels libéraux provient principalement de la forte demande de l’économie suisse. La si­ tuation du marché de l’emploi est restée très favorable pour les professions libérales. Les indices d’une légère pression sur les salaires dans le secteur des professions techniques pourraient néanmoins signifier que la libre circulation des personnes a eu tendance à ré­ duire la pénurie de personnel spécialisé et à diminuer les rentes de rareté. Les Suisses ont un large accès aux professions libérales dans l’UE 3 Définition selon l’Organisation internationale du travail (OIT): www.bfs.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Travail, rémunération», «Chômage et places vacantes», «Données détaillées», «La statistique du chômage au sens du BIT». 4 Lalive Rafael, Zweimüller Josef et Favre Sandro, «Les effets d’éviction restent faibles sur le marché suisse de l’emploi», La Vie économique, 6-2013, Berne. 5 La statistique de l’UE n’englobe que les métiers recensés dans la directive 2005/36/CE. Celle-ci laisse aux États la liberté d’imposer ou non un enregistrement ou examen pour la reconnaissance des qualifications professionnelles. Le degré de mobilité effectif des travailleurs suisses vers l’étranger est donc sous-estimé dans les chiffres concernant les reconnaissances. 6 Loi fédérale sur la libre circulation des avocats (LLCA), loi fédérale sur l’agrément et la surveillance des réviseurs (LSR); loi fédérale sur les professions médicales universitaires (LPMéd) et loi fédérale sur les professions de la psychologie (LPsy). En préparation: loi fédérale sur les professions de la santé (LPSan). En son temps, l’Union des professions li­ bérales s’était plainte de fréquents problèmes d’accès au marché du travail européen. Sur quoi l’ex­OFFT (aujourd’hui Sefri) avait dé­ cidé de mener une enquête, entre 2005 et 2009, auprès des ressortissants suisses ayant demandé une attestation à ce service pour faire reconnaître leurs qualifications profes­ sionnelles dans l’UE. Or, les échos en furent presque unanimement positifs. L’UE recueille aussi des données sur la re­ connaissance réciproque des diplômes dans le cadre de l’ALCP. Ses statistiques confir­ ment pour l’essentiel le résultat des enquêtes. Entre 2002 et 2012, les Suisses ont déposé 251 demandes de reconnaissance de diplô­ mes médicaux, qui toutes ont été acceptées. 55 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Sur 190 architectes requérants, pas plus de 3% ont essuyé un refus5. En matière de re­ connaissance des diplômes, il n’y a donc pas de signe d’une discrimination à l’égard des professionnels suisses dans l’UE/AELE. Cela dit, le nombre de diplômes suisses reconnus au sein de l’UE a été nettement plus faible que celui des diplômes d’immi­ grants venus en Suisse. Cela tient au niveau de vie et aux revenus élevés de la Suisse par rapport à l’Europe, ainsi qu’à la situation économique parfois très difficile qu’ont connue de nombreux pays de l’UE ces der­ nières années. Libre circulation internationale… et intercantonale Une caractéristique des professions libé­ rales est qu’elles sont souvent soumises à d’abondantes réglementations officielles spé­ cifiques. Ces dernières ont pour but – par exemple avec la reconnaissance des diplômes des professions libérales – de protéger des biens publics comme la sécurité et la santé. Elles peuvent aussi servir à corriger des asy­ métries d’information; par exemple pour des services exigeants dont il est difficile pour les clients d’évaluer la qualité. Les projets de ré­ glementation de la Confédération font l’ob­ jet d’analyses d’impact approfondies chaque fois qu’ils sont concernés. Ces dernières années, diverses réglemen­ tations visant les professions libérales ont été remplacées par des lois fédérales6. Ces opéra­ tions ont permis de réduire les obstacles à la concurrence sur le marché intérieur suisse, conformément au but visé par la loi fédérale sur le marché intérieur (LMI). D’autre part, elles ont créé de bonnes conditions d’appli­ cation de la libre circulation des personnes avec les États de l’UE/AELE. La concurrence doit contribuer à garantir un approvisionne­ ment en services de haut niveau de qualité et renforcer encore l’apport des professions li­ bérales aux performances économiques de la Suisse. Éclairage L’amélioration continue du système douanier permet de diminuer les coûts des PME Le système de dédouanement ac­ tuel de l’Administration fédérale des douanes (AFD) se concentre principalement sur les expédi­ teurs, les grandes entreprises et les déclarants en douane occa­ sionnels. Il existe un potentiel de réduction des charges administra­ tives que les exigences doua­ nières font peser sur les petites et moyennes entreprises (PME). Un portail Internet qui leur serait ré­ servé permettrait de l’exploiter. La Suisse gagne un franc sur deux à l’étranger1. Il est donc essentiel que le trafic transfrontalier des marchandises se déroule sans encombre et que les formalités adminis­ tratives y afférentes soient aussi légères que possible. Les entreprises sont obligées de dé­ clarer toute importation ou exportation au­ près de l’AFD. Ce mécanisme est synonyme de charges supplémentaires, que l’entreprise accomplisse elle­même les formalités doua­ nières ou qu’elle les confie à un professionnel de la logistique. Le Parlement a adopté en 2010 une mo­ tion intitulée Formalités douanières. Rendre la tâche des PME plus simple et moins chère2. Cette dernière, qui s’inscrit dans un pro­ gramme plus vaste d’allégement administra­ tif et de réduction des coûts, demande au Conseil fédéral d’organiser la création d’un site Internet interactif permettant de régler les formalités douanières. Le gouvernement doit veiller à ce que les entreprises et l’AFD puissent s’échanger les données nécessaires par le biais d’Internet, sans devoir changer de support de données. L’AFD, l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (Ofit) et le Secré­ tariat d’État à l’économie (Seco) sont constamment à la recherche d’améliorations. En vue de satisfaire aux termes de la motion, ils ont en outre commandé une étude de fai­ sabilité qui décrit les processus de dédouane­ ment et les systèmes informatiques actuels. Cette analyse montre les possibilités de pro­ poser aux entreprises – et plus particulière­ ment aux PME – un portail informatique douanier comportant toutes les fonctionna­ lités liées au processus de dédouanement. La réalisation technique de cette interface de deuxième génération y est étudiée ainsi que son coût et le délai de mise en œuvre3. Les procédures douanières d’hier à demain Autrefois, les procédures douanières de­ vaient s’exécuter à l’aide de formulaires im­ primés. Cela pouvait conduire à des erreurs et prendre pas mal de temps. Aujourd’hui, la majorité des déclarations douanières sont transmises par voie électronique. L’AFD offre un vaste éventail de fonctionnalités qui peuvent être intégrées et utilisées par le client de multiples façons: 1. Les entreprises qui importent et exportent beaucoup transmettent leurs déclarations directement aux systèmes informatiques e-dec et NCTS de l’AFD4. Ces services passent par leurs propres processus élec­ troniques (intégration de système à sys­ tème). Ils s’adressent principalement aux expéditeurs et aux grandes entreprises. 2. Les entreprises qui n’ont pas intégré leur système à celui des douanes peuvent décla­ rer leurs importations et leurs exporta­ tions sans obligation sur e-dec web. Elles peuvent aussi télécharger, moyennant un code d’accès, le document GUI qui contient des décisions juridiquement valables rela­ tives à la TVA et aux taxes douanières. L’application est d’accès libre et ne néces­ site aucune inscription. Elle correspond aux besoins des entreprises qui procèdent à des dédouanements occasionnels. Toutes les déclarations et les décisions de taxation se feront électroniquement dans un proche avenir. Combler les lacunes auxquelles sont confrontées les PME Stefan Hüsemann Principal Consultant, [ipt] Innovation Process Technology AG, Berne 56 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les possibilités de dédouanement offertes par l’AFD ne conviennent pas aux entre­ prises qui importent ou exportent régulière­ ment, mais qui ne veulent pas d’intégration de système à système avec la douane pour des raisons financières. Les PME sont les pre­ mières concernées. L’étude de faisabilité montre que e-dec web contribue certes à di­ minuer les charges administratives, mais que Éclairage Graphique 1 Le portail e-dec Gestion des clients de la douane Enregistrement Déclaration Décision de taxation électronique Paiement et compte e­dec web Sélection et transit Boîte de réception Archives Document GUI Vérification de la signature Paiement en ligne État du compte Développements ultérieurs Informations Documentation sur les processus douaniers Description des services Source: Hüsemann / La Vie économique ce n’est pas une véritable solution à la ques­ tion du dédouanement. Certaines fonction­ nalités utiles – comme l’aide à la saisie lorsqu’on remplit un formulaire ou l’accès à une déclaration précédente – ne sont pas dis­ ponibles. C’est pourquoi un portail Internet étendu ne peut qu’améliorer la situation. Il faut donc élargir ce qui existe déjà, afin de mieux répondre aux besoins des PME. Amélioration continue des processus et des systèmes douaniers 1 Administration fédérale des douanes, www.afd.admin.ch, 2014. 2 Parlement suisse, Motion 10.3949 – Formalités douanières. Rendre la tâche des PME plus simple et moins chère (Motion Noser), 2010. 3 Hüsemann Stefan, Zollverfahren: Machbarkeitsabklärung Internet­Schnittstelle zweiter Generation, Berne, 2012, Secrétariat d’État à l’économie (Seco). Le rapport est disponible sur Internet: www.seco.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Promotion économique», «Politique PME». 4 New Computerized Transit System. L’AFD réalise actuellement divers projets qui visent à améliorer le déroulement des procédures douanières. Certains d’entre eux élargissent les possibilités en matière de dé­ douanement électronique. D’autres privilé­ gient l’optimisation des processus. L’idée qui guide l’étude est d’aboutir au processus le plus simple et le plus automatisé possible. Les entreprises doivent pouvoir exécuter en ligne toutes les tâches liées au dédouanement, même si elles n’ont pas leur propre système d’information. Il faut éviter de changer de support de données. Le flux physique des marchandises doit franchir la frontière aussi vite que possible. Afin que les PME aient la possibilité de régler en ligne toutes les formalités doua­ nières, sans entretenir de système propre, il leur faut disposer d’un portail approprié (voir graphique 1). Celui­ci inclut les appli­ cations et services web actuels, et peut être mis en place dans le cadre législatif existant. Il doit, par ailleurs, comprendre des fonction­ nalités qui ne sont pas pleinement intégrées 57 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 au site de l’AFD et auxquelles le client n’accède pas jusqu’ici. Un tel portail doit per­ mettre de s’enregistrer sur l’application «Ges­ tion des clients de la douane», d’effectuer des déclarations, de recevoir des décisions de taxation en ligne, de consulter d’anciens do­ cuments et surtout de payer et de gérer le compte. Parmi les autres propositions, on trouve: – la saisie simplifiée des déclarations; – l’amélioration des connaissances sur les interfaces existant en matière de services douaniers; – l’élimination des changements de sup­ ports de données par la mise à disposition d’applications mobiles. La plupart des propositions peuvent être réalisées indépendamment les unes des autres; leur concrétisation peut donc se faire en parallèle. L’allègement administratif des entreprises demande de mettre en œuvre tous les trains de mesures en tenant compte des projets en cours ou planifiés de l’AFD. La mise en route technique, hors domaine douanier, d’un tel portail est estimée entre 700 000 et 1 350 000 francs. Elle demandera de 26 à 54 personnes­mois. Ces chiffres ne comprennent ni les coûts internes à la douane (ressources mobilisées par l’AFD pour le projet), ni les dépenses récurrentes pour assurer le fonctionnement de la plate­ forme. Une réorganisation de l’AFD peut également s’avérer nécessaire, ce qui repré­ senterait des frais supplémentaires. Il serait souhaitable d’alléger davantage les PME Les PME peuvent déjà profiter des tech­ niques de l’information pour leurs importa­ tions et leurs exportations. L’application «Gestion des clients de la douane» leur per­ met de s’enregistrer auprès de l’AFD et de gérer leurs flux de marchandises. Il existe, toutefois, une marge d’optimisation et de ré­ duction des coûts. Espérons que la Confédé­ ration continuera sa mutation, afin de ren­ forcer la compétitivité de la place économique suisse. Dossier Les indices de référence en point de mire des initiatives internationales de réglementation Entre 2005 et 2009, la manipula­ tion des taux d’intérêt de réfé­ rence Libor et Euribor ont miné la confiance dans les indices de réfé­ rence («benchmarks»). Un soup­ çon du même ordre a pesé sur les taux de change de même que sur le cours de l’argent et de l’or, ce qui a renforcé les inquiétudes. Il fallait à la fois rétablir l’inté­ grité des indices de référence et promouvoir leur diversité. C’est ainsi que des initiatives régle­ mentaires ont été prises au ni­ veau international. Elles auront des répercussions sur la place financière suisse. Le rapport Wheatley, présenté par l’autorité britannique des marchés financiers, devait restaurer la confiance dans Photo: Keystone les indices de référence après le scandale du Libor. Franziska Löw Vice-directrice de la section Monnaie et stabilité financière, Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI Cristina Crameri Section Monnaie et stabilité financière, Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI Pendant des années, les banques ont in­ fluencé et manipulé en leur faveur et au dé­ triment d’autres établissements financiers, entreprises et investisseurs des taux de réfé­ rence tels que le «London Interbank Offered Rate» (Libor) et l’«Euro Interbank Offered Rate» (Euribor). On peut se faire une idée de l’ampleur du scandale à travers le montant des amendes prononcées par les diverses au­ torités de surveillance et commissions de la concurrence. Ainsi, en décembre 2013, la commission de la concurrence de l’Union européenne (UE) a condamné Deutsche Bank, Royal Bank of Scotland, Société Géné­ rale, Citigroup, JPMorgan Chase et RP Mar­ tin à une amende record de 1,71 milliard d’euros. En raison de leur coopération à l’en­ quête, Barclays et UBS ont échappé à des amendes respectives de 690 millions et de 2,5 milliards d’euros. Auparavant, ces deux banques avaient accepté des compromis por­ tant sur des dizaines ou même des centaines de millions avec notamment l’autorité bri­ tannique des marchés financiers1, le ministère américain de la justice et l’organe américain de surveillance des dérivés («Commodity Fu­ tures Trading Commission», CFTC). 58 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Dans le sillage de l’affaire du Libor, des manipulations des marchés ont également été suspectées pour d’autres types d’indices de référence. À l’heure actuelle, diverses au­ torités de surveillance et de concurrence enquêtent sur les méthodes appliquées par des établissements financiers internationaux pour déterminer les taux d’intérêt appliqués aux swaps et au change ainsi que le prix de l’or, de l’argent et du pétrole. Il existe un soupçon d’opérations d’initiés, voire d’en­ tentes. De même, l’Autorité fédérale de sur­ veillance des marchés financiers (Finma), en étroite coordination avec des autorités étran­ gères, a ouvert en octobre 2013 une enquête visant plusieurs établissements financiers suisses en raison d’éventuelles manipulations portant sur le cours de monnaies étrangères. Les indices de référence et leur vulnérabilité aux manipulations Les indices de référence sont des prix, des estimations, des cours ou des valeurs qui servent de repères à des instruments (p. ex. dérivés) ou des contrats financiers (p. ex. prêts) afin de: Dossier Graphique 1 Processus de détermination d’un indice de référence Contributeur Contributeur Données Données Administrateur Indice de référence Utilisateur Méthode de calcul Contributeur Données Explication: les contributeurs (par exemple: établissements de crédit, négociants en matières premières, assureurs ou autres entreprises) fournissent des données concernant le marché en question. Sur cette base, l’administrateur détermine l’indice de référence à l’aide d’une formule ou d’une méthode de calcul. Cet indice sert de référence aux utilisateurs (par exemple: émetteurs, propriétaires d’un instrument financier ou parties à un contrat financier). Encadré 1 Exemples d’indices de référence – Taux d’intérêt: Libor, Euribor, Tibor, Tois Fixing. – Détermination du prix: Argus Sour Crude Index (négoce des matières premières), ISDAfix (dérivés), London Fix (commerce des devises). – Performance: SMI, Eurostoxx 50. 1 Les amendes ont été imposées par la «Financial Service Authority» (FSA), l’agence qui a précédé l’Autorité de conduite financière (FCA). 2 FSA, The Wheatley Review of Libor: Final Report, 28 septembre 2012. 3 Le groupe des vingt plus importants pays industrialisés et émergents (G20) réunit dans un cadre informel 19 États et l’Union européenne. Il existe depuis 1999. 4 Le Conseil de stabilité financière (CSF) est un organe international siégeant auprès de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle. Il surveille le système financier mondial et coordonne les travaux de ses États membres et des organismes internationaux en ce qui concerne la réglementation et la surveillance des marchés financiers. La Suisse est représentée au sein du CSF par le Département fédéral des finances et la Banque nationale. 5 Considérée comme la «banque des banques centrales», la BRI joue un rôle clé dans la coopération entre les banques centrales et d’autres institutions du domaine financier. 6 BRI, Towards Better Reference Rate Practices: A Central Bank Perspective, 18 mars 2013. 7 L’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) a été fondée en 1983 en tant qu’association internationale des autorités de surveillance boursière. Son but est d’encourager l’uniformité des normes mondiales d’admission des bourses et des titres. La Suisse, aujourd’hui représentée par la Finma, est membre ordinaire de l’OICV depuis 1996. Source: Löw, Crameri / La Vie économique – déterminer le taux d’intérêt à payer; – déterminer le prix auquel un instrument financier est acheté, vendu ou négocié; – mesurer la performance d’un instrument financier ou d’un portefeuille. L’intégrité d’un indice de référence est décisive pour déterminer correctement le prix des instruments et des contrats finan­ ciers. Elle est indispensable au bon fonction­ nement du marché financier. Si un indice est manipulé, l’investisseur ou le partenaire contractuel (ex.: le preneur de crédit en cas d’hypothèque) peut subir des pertes considé­ rables, puisque le prix de l’instrument finan­ cier ou le montant du taux de crédit est cal­ culé à son détriment. Les manipulations émettent aussi des signaux trompeurs sur l’état du marché sous­jacent, ce qui fausse l’économie réelle et les risques économiques. Les doutes et les réserves qui entachent la fia­ bilité d’un indice de référence peuvent ébranler la confiance dans le marché. S’il n’existe pas de mécanismes adéquats de gouvernance et de contrôle, les indices de ré­ férence sont susceptibles d’être manipulés dès lors que des conflits d’intérêts ou l’exer­ cice d’appréciations discrétionnaires inter­ viennent dans leur élaboration. Un conflit d’intérêts peut survenir lorsqu’une banque fournit les données servant à établir un taux de référence et se base simultanément sur ce dernier pour la tarification des contrats finan­ ciers. L’absence de normes de comportement générales et la transparence insuffisante des indices de référence qui ne se basent pas sur les données d’un marché réglementé (p. ex.: un marché interbancaire, négoce de matières premières) peuvent notamment accroître le risque de manipulations. Des initiatives pour renforcer les indices de référence Pour rétablir la confiance dans la fiabilité des indices de référence et réduire leur vul­ nérabilité aux manipulations, de nombreuses 59 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 initiatives réglementaires ont été entreprises. Une première réponse politique au scandale du Libor est venue de l’autorité britannique des marchés financiers, qui a présenté en septembre 2012 le rapport Wheatley2. Celui­ ci propose notamment de transférer la res­ ponsabilité de la détermination des taux et des limitations imposées à certaines devises et durées à une nouvelle instance indépen­ dante. S’appuyant sur les directives régula­ trices, les taux Libor doivent être soumis à surveillance par un organisme habilité à poursuivre pénalement les infractions. Au printemps 2013, le G203 a reconnu la nécessité d’agir et a chargé le Conseil de sta­ bilité financière (CSF)4 d’encourager les ini­ tiatives visant à réglementer les indices de référence. Il lui a aussi demandé d’assumer une fonction de coordination dans la mise en œuvre des mesures relatives notamment aux taux d’intérêt de référence. Les régulateurs concentrent leurs efforts sur le processus de détermination des indices de référence et sur la manière de les renforcer, notamment grâce aux mesures suivantes: – amélioration de la gouvernance et du contrôle (p. ex. création d’une fonction de supervision, mesures destinées à éviter les conflits d’intérêts); – amélioration de la qualité des données (p. ex. au moyen de panels représentatifs); – amélioration de la qualité méthodolo­ gique (p. ex. par la divulgation de la for­ mule de calcul); – introduction de reddition de comptes (p. ex. obligations de documentation, audits). Comme le souligne notamment le rapport publié en mars 2013 par la Banque des règlements internationaux (BRI)5, outre le renforce­ ment de la solidité des indices de référence, la promotion de leur diversité joue un rôle cen­ tral6. En raison des modifications apportées à la structure des marchés monétaires (p. ex. in­ sistance sur la garantie de financement) et des marchés à terme (p. ex. passage à une compen­ sation centrale), un besoin supplémentaire en indices de référence a émergé. Par conséquent, les participants aux marchés financiers doivent pouvoir utiliser dans les contrats financiers un indice de référence qui représente vraiment le marché sous­jacent et reflète donc les véri­ tables risques économiques. Une base solide: les principes de l’OICV En juillet 2013, l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV)7 a adopté des principes applicables aux indices de référence financiers (principes de l’OICV)8. Il s’agit des premiers principes exhaustifs dans ce domaine. En août 2013, le CSF a admis que Dossier les principes de l’OICV deviennent une norme de réglementation, et le G20 a fait de même en septembre 2013. Ces principes ne s’adressent qu’aux admi­ nistrateurs d’indices de référence. Ceux­ci as­ sument la responsabilité principale du pro­ cessus de détermination de l’indice. L’OICV les incite à appliquer ses principes dans la pratique du marché et à adapter leurs proces­ sus internes en conséquence. Elle recom­ mande de même à ses membres d’examiner des mesures réglementaires. Au vu de la vaste gamme d’indices de réfé­ rence, l’OICV n’ignore pas que ses principes ne peuvent s’appliquer de la même manière à tous: les indices ont des particularités – comme les sources du marché sous­jacent – dont il convient de tenir compte. Bien que les principes de l’OICV reposent sur des attentes identiques, il n’existe pas de méthode unique applicable à tous les cas. À cet égard, l’impor­ tance de l’indice sur le marché et sa vulnérabi­ lité aux manipulations servent de références. D’ici fin 2014, l’OICV évaluera dans quelle mesure les administrateurs ont appliqué ses principes et établira un rapport à ce sujet. Un nouveau règlement de la Commission européenne pour les indices de référence Encadré 2 Répercussion des initiatives en matière de réglementation sur la Suisse La Suisse est concernée à plusieurs égards par l’évolution multilatérale et par les projets de réglementation de l’UE. Tout d’abord, les indices de référence jouent un rôle central non seulement dans les contrats financiers avec les participants suisses aux marchés financiers et avec les entreprises de négoce de matières premières implantées sur son sol, mais aussi dans l’application de la politique monétaire de la BNS. Ensuite, la Suisse administre également des indices de référence qui sont importants sur le plan international (par exemple l’Eurostoxx 50 ou le Tois Fixing). Enfin, les entreprises helvétiques sont potentiellement touchées de manière indirecte en leur qualité de contributrices, puisque les initiatives en matière de réglementation comportent des exigences relatives à la qualité des données. Outre les établissements financiers actifs à l’échelle mondiale, les entreprises de négoce de matières premières implantées en Suisse pourraient donc être touchées. 8 OICV, Principles for Financial Benchmarks – Final Report, 17 juillet 2013. 9 Commission européenne, Proposition de règlement du parlement européen et du conseil concernant les indices utilisés comme indices de référence dans le cadre d’instru­ ments et de contrats financiers – COM/2013/0641 final, 2013/0314 (COD), 18 septembre 2013. En septembre 2013, la Commission euro­ péenne a adopté une proposition de règlement concernant les indices utilisés dans le cadre d’instruments et de contrats financiers9. Les principes de l’OICV lui semblent trop souples en matière de champ d’application, de mise en œuvre et sur d’autres points particuliers. Des divergences d’approches d’un pays à l’autre pourraient entraîner un morcellement du marché intérieur et des conditions de concur­ rence inégales. C’est pourquoi la Commission européenne veut rétablir l’intégrité des indices de référence dans l’ensemble de l’UE au moyen d’un cadre harmonisé. Ce projet de règlement contient des règles de comportement pour ceux qui participent au processus de détermination des indices de référence. Il prévoit aussi une condition d’agrément pour les administrateurs et les soumet – et donc, avec eux, tout le processus de détermination des indices de référence – à la surveillance de l’autorité nationale compé­ tente. Des exigences sont également imposées aux contributeurs et aux utilisateurs qui, par exemple en qualité d’établissements finan­ ciers, font déjà l’objet d’une réglementation et d’une surveillance. Par ailleurs, l’administra­ teur doit convenir avec les contributeurs d’un code de conduite pour les indices de référence qui ne se basent pas sur les données d’un mar­ ché réglementé et signaler tout soupçon de manipulation aux autorités compétentes. À la 60 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 différence des principes de l’OICV, le projet de règlement de l’UE s’applique à tous les in­ dices de référence utilisés comme base d’achat ou pour l’évaluation de la performance d’ins­ truments et de contrats financiers. L’UE prévoit de créer un régime d’États tiers pour garantir l’existence dans ces der­ niers d’une réglementation équivalente pour les indices de référence. D’une part, les banques centrales des pays tiers qui four­ nissent également des indices de référence à l’UE doivent, selon ce régime, disposer d’une décision d’équivalence de la Commission européenne reconnaissant que leurs indices sont soumis à des normes comparables. D’autre part, les indices de référence éma­ nant de pays tiers ne peuvent être mis à dis­ position dans l’UE que si le cadre juridique et les pratiques de surveillance du pays tiers concerné ont été préalablement reconnus comme équivalents par la Commission euro­ péenne et qu’un accord de coopération a été conclu entre les autorités de surveillance compétentes. Le Conseil et le Parlement européens dis­ cutent actuellement de ce règlement. S’il était adopté dans le courant de 2014, ce qui n’est pas encore établi à l’heure actuelle, il pour­ rait entrer en vigueur en 2015. Quelle est l’approche judicieuse? En raison de l’importance générale des in­ dices de référence pour les instruments et les contrats financiers, la Suisse profite elle aussi des travaux internationaux entrepris pour renforcer leur intégrité et leur fiabilité. Les récentes évolutions ainsi que les répercus­ sions possible d’une réglementation de l’UE concernent également la Suisse, qui devra examiner si des mesures au niveau national sont nécessaires. La diversité des indices de référence plaide fondamentalement pour que les régulateurs nationaux disposent, conformément à l’ap­ proche des principes de l’OICV soutenus par le CSF et le G20, de la flexibilité leur permet­ tant d’adopter, pour les indices pertinents, des règles spécifiques et adaptées aux réalités nationales. Une approche judicieuse consis­ terait à se concentrer sur les processus de dé­ termination et sur celui qui en est respon­ sable, soit l’administrateur. Ce sont, toutefois, les participants au marché qui doivent conti­ nuer d’assumer la responsabilité du dévelop­ pement de nouvelles solutions et procédures concernant les indices de référence impor­ tants. De même, une réglementation ne de­ vrait pas avoir pour effet de rendre ces in­ dices moins évocateurs et précis en raison de contributeurs qui renoncent à fournir les données dont ils disposent. Dossier Rôle et importance des taux d’intérêt de référence pour l’économie et la politique monétaire Il y a encore quelques années, le grand public ignorait pratique­ ment tout des taux d’intérêt ser­ vant de référence au marché mo­ nétaire. Il a fallu que plusieurs pays ouvrent des enquêtes sur des manipulations visant des banques internationales, et que ces der­ nières soient condamnées à payer des amendes élevées, pour qu’il prenne conscience de leur impor­ tance pour l’économie et des pro­ blèmes qui peuvent en découler. Les taux d’intérêt de référence reflètent la situation des mar­ chés monétaires et des capitaux. Ils constituent une importante source d’informations en la matière et sont utilisés dans un grand nombre de produits financiers. Dewet Moser Membre suppléant de la Direction générale, Banque nationale suisse (BNS) Matthias Jüttner Banque nationale suisse (BNS) Le marché monétaire est le segment du marché financier sur lequel se négocient des liquidités pour des durées allant jusqu’à douze mois. Outre les banques commer­ ciales, les intervenants peuvent être des en­ treprises, des acteurs du secteur public ou la Banque nationale suisse (BNS). Celle­ci met en œuvre sa politique monétaire en influen­ çant le niveau des taux d’intérêt sur ce mar­ ché, ce qui a des incidences sur les taux d’in­ térêt à long terme. Elle met ainsi en place les conditions monétaires que requiert notre économie. La BNS est la seule à pouvoir ac­ croître ou réduire globalement les liquidités sur le marché monétaire. En règle générale, chacun des intervenants sur les marchés fi­ nanciers présente soit un excédent soit un besoin de liquidités. Les opérations sur le marché monétaire permettent une compen­ sation. On distingue, en matière d’échange de liquidités, deux segments: celui des opéra­ tions gagées et celui des opérations en blanc, selon que le financement est garanti ou non. diennement, à une heure fixe, à un agent chargé de cette fonction le taux auquel elles pourraient obtenir, sur le marché interban­ caire londonien, des crédits à court terme non couverts portant sur des montants usuels, et ce dans différentes monnaies et pour diffé­ rentes échéances. Après suppression des va­ leurs les plus élevées et les plus faibles, la moyenne des valeurs résiduelles constitue ce qu’on appelle le «Libor fixing», soit le taux d’intérêt déterminant pour la journée. Il existe des taux Libor pour diverses mon­ naies et échéances. Rapidement devenu le principal taux d’intérêt de référence, il entre actuellement dans la définition de produits financiers, totalisant un volume estimé à plus de 300 000 milliards d’USD. Il existe un équi­ valent suisse du Libor en francs: le «Tois fixing», qui, lui aussi, reflète les conditions auxquelles un échantillon de banques peuvent se financer en blanc sur le marché monétaire en francs. Toutefois, ce taux n’est calculé que pour le très court terme (une journée). Comment le Libor est­il devenu le principal taux de référence? Quelles sont les différences entre les opérations gagées et en blanc? Les opérations en blanc constituent la manière traditionnelle de négocier des liqui­ dités. Elles sont fondées sur la confiance du prêteur en la capacité de l’emprunteur de lui rembourser les liquidités à l’échéance. Le taux d’intérêt du marché monétaire dépend donc de la qualité de l’emprunteur. Jusqu’à la crise financière, les opérations en blanc étaient le principal segment du marché mo­ nétaire, car leur traitement est très facile. La croissance des opérations monétaires trans­ frontières, dans les années quatre­vingt en particulier, favorisa chez les acteurs du mar­ ché le besoin de prix de référence générale­ ment reconnus. Londres, place de négoce la plus importante à l’échelle internationale, développa notamment de plus en plus de produits financiers dont le fonctionnement nécessitait des prix de référence. Les banques qui y opèrent décidèrent donc de mettre en place le taux de référence Libor («London Interbank Offered Rate»). La méthode de calcul du Libor est aussi simple que le segment du marché monétaire auquel il correspond. Des banques prédéfinies regroupées dans un panel indiquent quoti­ Dans le segment des opérations gagées, le prêteur fournit des liquidités dans le cadre de ce que l’on appelle une pension de titres et reçoit leur contre­valeur en titres. Lors du remboursement, il restitue les titres à l’em­ prunteur. Du fait de cette garantie, le taux d’intérêt appliqué est plus faible que pour les opérations en blanc. C’est la qualité de la ga­ rantie, et non celle de l’emprunteur, qui est déterminante: le taux d’intérêt est inverse­ ment proportionnel à la qualité des titres mis en pension. Le marché des pensions de titres en francs a été créé en 1998. Les transactions s’effectuent sur une plateforme de négoce électronique. Le règlement des opérations est entièrement automatisé, tant du côté des li­ quidités que des titres. Les pensions de titres constituent de la sorte un instrument sûr et efficace pour échanger des liquidités. Le graphique 1 représente l’évolution du volume des opérations sur les deux segments du marché monétaire depuis 2006. On peut noter qu’avec la crise financière (à partir de 2008), le financement non garanti a diminué au profit du financement garanti. Durant cette phase, chaque banque avait des doutes sur la 61 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Dossier rogées, les taux SRR sont calculés à partir de l’activité enregistrée sur l’ensemble du seg­ ment. Les volumes déterminants pour la fixa­ tion des taux sont publiés quotidiennement. Les pensions de titres sont, par ailleurs, de­ venues un instrument standard de mise en œuvre de la politique monétaire de la Banque nationale. Avant la création d’un marché spé­ cialisé, la BNS recourait principalement aux swaps de change. Pour ses pensions de titres, elle utilise la même plateforme de négoce que les banques commerciales pour leurs opéra­ tions gagées sur le marché monétaire en francs. Graphique 1 Volume des transactions sur le marché monétaire en francs, 2006–2014 Moyenne mobile sur trois semaines, volume des opérations au jour le jour. Segment des opérations en blanc: estimations. Segment des opérations gagées Segment des opérations en blanc En milliards de francs 15 10 5 Pourquoi les taux d’intérêt de référence sont­ils si importants? 0 15 10 5 0 2006 2007 2008 2009 2010 2010 2012 2013 2014 Source: BNS / La Vie économique solvabilité des autres banques. Cette crise de confiance se traduisit également par des taux d’intérêt élevés appliqués aux opérations en blanc sur le marché monétaire. S’il n’y avait pas eu de marché des pensions de titres, le marché monétaire aurait été presque entière­ ment paralysé. Le très bas niveau des taux d’intérêt à court terme et l’abondance des li­ quidités dans le secteur bancaire ont entraîné un net recul du volume des opérations sur le marché monétaire ces dernières années. Dans un premier temps, il n’existait pas de taux d’intérêt de référence pour le segment des opérations gagées. Afin de tenir compte de l’importance croissante du marché des pen­ sions de titres et du fait que le marché avait également besoin de taux de référence sur ce segment, la BNS et la Bourse suisse ont de concert introduit les «Swiss Reference Rates» (SRR) en 2009. Les taux d’intérêt sont calculés pour toutes les échéances d’après les données de négoce sur le marché des pensions de titres. Ils s’appuient sur les opérations réalisées entre participants, mais également sur les soumis­ sions fermes enregistrées dans la plateforme de négoce. À la différence du Libor, pour le­ quel des banques formant un panel sont inter­ 62 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les taux de référence fournissent des in­ formations précieuses relatives à la situation sur le marché monétaire et sur celui des capi­ taux. Ils sont, en outre, utilisés en tant que prix de référence pour de nombreux instru­ ments financiers. Leur importance économique est attestée par le très grand nombre de crédits et d’instru­ ments financiers dérivés qu’ils servent à défi­ nir: dans de nombreux contrats de crédit, ils constituent ainsi la base de calcul pour le taux des intérêts à verser. Une enquête menée l’an­ née dernière par la BNS confirme que le Libor reste une référence essentielle pour les crédits, notamment hypothécaires: 80% des banques interrogées ont indiqué qu’elles l’utilisaient, directement ou indirectement, pour fixer les conditions auxquelles elles prêtent de l’argent. Le Libor continue aussi à jouer un rôle important dans la fixation des prix des déri­ vés sur taux d’intérêt, tels que des swaps de taux d’intérêt. Ces derniers permettent aux opérateurs de se prémunir contre des risques de marché, notamment les fluctuations de taux, en échangeant généralement des flux d’intérêts à taux variable contre des flux d’intérêts à taux fixe: pendant la durée du contrat, l’une des parties paie un intérêt fixé aujourd’hui et perçoit des versements régu­ liers (par exemple semestriels) calculés en fonction d’un taux de référence. Contraire­ ment à ce qui se passe dans une opération sur le marché monétaire, qu’elle soit gagée ou en blanc, il n’y a pas ici d’échange de li­ quidités. Le risque de contrepartie est par là même limité. On estime qu’à lui seul, le Li­ bor en francs est utilisé pour des dérivés sur taux d’intérêt portant sur un montant équi­ valant à quelque 6000 milliards de francs. On utilise également le Tois fixing, qui constitue la base des swaps de taux OIS («overnight indexed swap»). Les contrats OIS sont prin­ cipalement conclus par des banques com­ merciales pour se couvrir contre les fluctua­ tions des taux d’intérêt à court terme. Dossier La BNS considère qu’il est important pour elle de disposer de taux d’intérêt de référence qui soient représentatifs. Cela permet en effet une meilleure surveillance, et donc une meil­ leure gestion du niveau des taux d’intérêt. Comme de nombreuses autres banques cen­ trales, la Banque nationale met en œuvre ses décisions en matière de politique monétaire en influant sur le niveau des taux d’intérêt pratiqués sur le marché monétaire. Pour ce faire, elle fixe, dans ses opérations de poli­ tique monétaire, le volume des liquidités et le taux d’intérêt applicable. Les taux d’intérêt de référence jouent également un rôle clé dans la communication de la politique monétaire. Même si le cours plancher défini pour l’euro occupe actuellement le premier plan, le Libor à trois mois reste la référence déterminante pour la gestion des taux sur le marché moné­ taire. La marge de fluctuation du Libor à trois mois est actuellement de 0–0,25%. Le taux overnight des SRR, ou Saron, est un autre in­ dicateur important des variations des taux sur le marché monétaire. Il permet de calcu­ ler la courbe des taux en francs sur le segment des opérations gagées. La fiabilité des taux d’intérêt de référence est donc un élément essentiel pour que le marché financier soit efficace et que l’économie fonctionne de ma­ nière satisfaisante. Le bas niveau des taux d’intérêt et l’abon­ dance des liquidités dans le secteur bancaire ont entraîné un net recul du volume des transactions sur le marché monétaire en francs ces dernières années. Le faible nombre des opérations effectuées sur le marché mo­ nétaire, qu’elles soient gagées ou en blanc, rend difficile le calcul de taux d’intérêt de ré­ férence représentatifs. En outre, à la suite des manipulations du Libor, les taux de référence se sont retrouvés au centre de l’attention des acteurs du marché, et du public en général. Des réformes doivent restaurer la confiance Des projets de réformes ont en consé­ quence été élaborés, à l’échelle nationale et internationale, afin d’améliorer la crédibilité et l’acceptation des taux de référence existants ou, là où le besoin s’en fait sentir, de faire en sorte que d’autres taux fiables soient mis à disposition. Le Conseil de stabilité financière coordonne les travaux au niveau mondial, à la demande des pays du G20. Y participent, outre des banques centrales et des autorités de surveillance, un groupe international d’opé­ rateurs sur les marchés financiers issus du sec­ teur privé, dont des représentants de la Suisse. Les participants examinent si d’autres taux de référence seraient susceptibles de mieux ré­ pondre à long terme aux besoins du marché 63 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 et aux exigences des autorités de surveillance. Ils vérifient dans quelle mesure les taux Libor sont conformes aux normes fixées par l’Orga­ nisation internationale des commissions de valeurs (OICV). Il s’agit principalement d’améliorer la transparence, la méthode de calcul et la surveillance des taux d’intérêt de référence, afin de rétablir leur représentativité et de retrouver ainsi la confiance des opéra­ teurs sur les marchés. Abstraction faite de ces démarches sur le plan de la réglementation, les chances de maintien du Libor seront meil­ leures si un nombre suffisant de banques par­ ticipent à son établissement et si le marché monétaire qu’il reflète reprend de l’impor­ tance grâce à une augmentation du volume des transactions. Quelles seraient les consé­ quences financières d’une disparition du Li­ bor? Il serait difficile de les chiffrer. Ce qui est certain, c’est que les opérateurs sur les mar­ chés financiers devraient supporter des coûts importants durant la période de transition. Des milliers de contrats de crédit et sur pro­ duits dérivés devraient être à nouveau négo­ ciés. Le Conseil de stabilité financière présen­ tera vraisemblablement les résultats de ses travaux mi­2014. Toujours sur le plan international, des ef­ forts sont en cours pour réglementer les taux de référence et d’autres indicateurs impor­ tants pour les marchés financiers. À Londres, les taux Libor sont d’ores et déjà soumis à un régime de surveillance. À Bruxelles, une pro­ position législative réglementant tous les taux de référence utilisés dans l’UE est par ailleurs en cours d’examen. En Suisse égale­ ment, il y aura probablement lieu de revoir la réglementation dans ce domaine. La Suisse aborde la question Sur le plan national, la BNS et l’Autorité fédérale de surveillance des marchés finan­ ciers (Finma) discutent actuellement avec des acteurs des marchés financiers des moyens à mettre en œuvre pour accroître la solidité des taux de référence fixés en Suisse. L’objectif est d’élargir la base des données servant à les cal­ culer et d’améliorer la méthode utilisée. L’ac­ cent est mis sur les taux de référence appli­ qués aux opérations à très court terme en francs, à savoir le Tois fixing et le Saron. Mal­ gré l’activité toujours faible sur le marché monétaire, les opérateurs continuent de re­ courir à ces taux de référence pour les opéra­ tions d’intérêts en francs. Toutefois, le Libor reste le taux le plus important sur les marchés monétaires et des capitaux. L’avenir nous dira s’il conservera longtemps cette position. Les travaux effectués au niveau national et inter­ national auront dans tous les cas une impor­ tance fondamentale. Dossier Existe­t­il un risque que les prix de référence du pétrole soient manipulés? Le 14 mai 2013, la Commission européenne a procédé auprès de plusieurs groupes pétroliers à des inspections motivées par des soupçons portant sur une possible manipulation des prix de réfé­ rence du pétrole. Encore en cours, ces enquêtes ont attiré l’attention du public sur un thème qui était passé presque inaperçu jusque­là, même si cela fait plusieurs an­ nées déjà que diverses organisa­ tions internationales discutent de la vulnérabilité des indices de référence du pétrole devant d’éventuelles manipulations. Les normes élaborées au niveau inter­ national tiennent compte des ca­ Le pétrole fait partie des principales matières premières utilisées dans le monde. En déterminant son prix de référence, Photo: Keystone les agences d’évaluation jouent un rôle essentiel. ractéristiques des marchés phy­ siques de matières premières et visent à renforcer la qualité et l’intégrité du calcul des prix. Marc Zahner Section Monnaie et stabilité financière, Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI Le pétrole est sans doute la principale matière première de l’économie mondiale. Son prix revêt donc une grande importance. Il est primordial non seulement pour l’éco­ nomie réelle, mais aussi pour les marchés financiers. Qu’est­ce, toutefois, que le prix du pétrole et comment est­il déterminé? Cette question, qui peut sembler triviale, est loin de l’être. Tout d’abord, on ne peut pas parler d’un prix du pétrole, car ses quali­ tés diffèrent. Ensuite, il faut distinguer entre marchés au comptant et à terme. Les valeurs citées généralement dans les médias sont les prix à terme. En revanche, celles du marché au comptant sont moins faciles à observer, car le commerce physique du pétrole s’y ef­ fectue principalement hors bourse entre les producteurs, les négociants et les raffineries. C’est pourquoi les agences d’évaluation des prix du pétrole («oil price reporting agencies», PRA) jouent un rôle clé dans le calcul des prix au comptant. Ces sociétés pri­ vées informent sur le marché; le calcul du prix de référence pour les produits pétroliers figure parmi leurs principales prestations. En outre, elles rédigent et publient des rapports sur des événements qui présentent un intérêt pour les acteurs du marché pétrolier. Platts, 64 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Argus Media et ICIS font partie des PRA les plus importantes. Le rôle des PRA et de leurs indices de référence Le rôle central que jouent les PRA dans la détermination des prix de référence des pro­ duits pétroliers a également été reconnu par les organisations internationales. En raison des fortes hausses de prix qu’ont connues la plu­ part des matières premières durant la décennie écoulée, ces organisations se sont de plus en plus intéressées au fonctionnement et à la transparence du marché des matières pre­ mières. Les travaux menés sous l’égide de l’Or­ ganisation internationale des commissions de valeurs (OICV), sur mandat du G20 (un groupe composé des 19 principaux pays indus­ trialisés et émergents et de l’Union euro­ péenne), ont notamment permis d’établir les principes applicables aux PRA («Principles for oil price reporting agencies»). Ils ont été pu­ bliés en octobre 2012 (voir encadré 1)1. Pour estimer un prix à un moment don­ né, il faut disposer d’informations sur les événements qui se déroulent au moment même sur le marché. C’est pourquoi on uti­ Dossier Encadré 1 La naissance des principes applicables aux PRA Pour en savoir davantage sur l’importance et le fonctionnement des PRA, le G20 a demandé en novembre 2010 un rapport à un groupe d’organisations internationales comprenant l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Forum international de l’énergie (FIE), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV). Après la publication de ce rapport en octobre 2011, le G20 a chargé l’OICV de présenter, en collaboration avec les trois autres organisations, des propositions visant à améliorer le mode de fonctionnement et la surveillance des PRA. S’appuyant sur les résultats d’une consultation publique réalisée en mars 2012, l’OICV a publié en octobre 2012 ses principes applicables aux agences d’évaluation des prix du pétrole (en anglais, «Principles for Oil Price Reporting Agencies»). 1 «OICV/IOSCO, Principles for Oil Price Reporting Agencies – Final Report», 5 octobre 2012. 2 Brent, Forties, Oseberg et Ekofisk. 3 Voir Bassam Fattouh, An Anatomy of the Crude Oil Price Pricing System, Oxford Institute for Energy Studies, janvier 2011. 4 Oil Price Reporting Agencies, rapport de l’AIE, du FIE, de l’Opep et de l’OICV aux ministres des finances du G20, octobre 2011. lise comme référence les types de brut avec un marché au comptant suffisamment li­ quide. Les autres sortes de pétrole sont éva­ luées par les acteurs du marché, en majorant ou en minorant le prix de référence suivant la qualité. Parmi les types de brut servant de réfé­ rence, on trouve le Brent ou le BFOE2 pour l’Europe, le West Texas Intermediate (WTI), pour les Etats­Unis et le Dubai Crude pour la région Asie­Pacifique. En comparaison inter­ nationale, ces pétroles présentent un volume de production relativement faible. Il faut, toutefois, savoir que de nombreux autres types de pétrole produits en nettement plus grande quantité, par exemple ceux provenant du Golfe, ne peuvent pas servir de référence, car leur vente se fait au moyen de contrats à long terme. Ces derniers contiennent souvent des dispositions qui restreignent la revente. Il en résulte que des pétroles produits dans de moindres volumes déterminent aussi le prix de ceux extraits en grande quantité3. Les indices de référence calculés par les PRA ne sont pas seulement utilisés pour le commerce de pétrole physique. En particu­ lier les contrats dérivés, qui sont réglés finan­ cièrement et non physiquement avec la ma­ tière première en question, s’appuient souvent, pour le décompte final, sur ces in­ dices de référence qui servent d’indicateurs du marché physique sous­jacent. Leur rôle pour les marchés financiers est donc impor­ tant et ils sont utilisés autant pour les contrats dérivés négociés en bourse que pour ceux hors bourse. Des informations livrées sur une base volontaire Les PRA dépendent des acteurs du mar­ ché qui les informent sur leurs activités com­ merciales à titre volontaire; cela provient du fait que le commerce physique de pétrole sur le marché au comptant se déroule principa­ lement hors bourse. Le plus souvent, cela va d’ailleurs dans l’intérêt des participants au négoce, qui souhaitent voir leurs transac­ tions reflétées dans le prix de référence. Il n’est pas toujours possible de s’appuyer exclusivement sur des transactions effective­ ment réalisées, car elles sont trop peu nom­ breuses certains jours. C’est pourquoi les PRA doivent souvent leur adjoindre des indi­ cations concernant les offres d’achat et de vente n’ayant pas abouti. Les méthodes de calcul peuvent varier d’une PRA à l’autre. C’est pourquoi il arrive assez souvent que leurs prix de référence dif­ fèrent. Un rapport remis au G20 conclut, ce­ pendant, qu’il n’existe pas de preuves d’écarts systématiques4. 65 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 La vulnérabilité à la manipulation… Les prix de référence calculés par les PRA peuvent également être manipulés, si le pro­ cessus de détermination manque d’intégrité et de transparence. Cela s’explique principa­ lement par les facteurs suivants: 1. En principe, il est possible que les partici­ pants au négoce communiquent des don­ nées fausses ou délibérément incomplètes dans le but d’influencer le prix de réfé­ rence en leur faveur. L’un d’eux pourrait également faire varier un indice de réfé­ rence par des achats (ou des ventes) effec­ tivement réalisés, afin de tirer profit d’autres ventes (ou achats) de pétrole dont le prix n’est pas inclus dans l’indice de référence, mais dépend de ce dernier. C’est la raison pour laquelle une PRA doit chaque fois évaluer individuellement les données qu’elle souhaite utiliser et celles qu’elle estime ne pas correspondre aux conditions effectives du marché. 2. Comme cela a déjà été mentionné, il se peut que la quantité de données dispo­ nibles soit faible en raison d’un volume de négoce peu élevé. Cela donne un grand poids au petit nombre de transactions ef­ fectivement réalisées, ou oblige la PRA à recourir à des indications concernant des offres d’achat et de vente n’ayant pas abou­ ti, voire à des jugements subjectifs fondés sur d’autres informations du marché. Ces deux facteurs illustrent bien le fait qu’une PRA ne peut pas se passer de juge­ ments subjectifs pour déterminer les prix. Dès lors, il devient possible que certains par­ ticipants au négoce puissent être involontai­ rement avantagés ou qu’ils tentent d’influen­ cer la PRA dans ses estimations. Il est donc important que les évaluations effectuées soient indépendantes et restent cohérentes dans le temps. ...et la réponse internationale Les principes de l’OICV s’appliquent aux PRA en leur qualité d’administratrices des indices de référence et comportent des re­ commandations visant à renforcer la qualité et l’intégrité de la détermination des prix. Ce faisant, ils ciblent en particulier les prix de référence sur lesquels s’appuient les contrats dérivés sur pétrole. Le but est d’aider les marchés des dérivés sur matières premières à assumer leur fonction de protection et de détermination des prix, mais aussi de préve­ nir les risques de manipulation. Étant donné que les PRA ne sont pas des entreprises contrôlées par les autorités de surveillance des marchés financiers et donc Dossier Encadré 2 L’importance des PRA pour la Suisse Aucune PRA n’est implantée en Suisse. Elles sont, néanmoins, essentielles pour l’économie du pays. Celui-ci a toujours été une importante place de négoce pour les matières premières et son rayonnement a fortement augmenté au cours des dix dernières années. La Suisse est même la plus grande place commerciale du monde pour le pétrole brut, en raison de la présence sur son territoire de négociants tels que Vitol, GlencoreXstrata, Trafigura, Mercuria, Cargill, Gunvor ou Litasco. Aux côtés des grands groupes pétroliers comme BP ou Shell, les principales entreprises de commerce de matières premières en Suisse figurent donc parmi les contributeurs importants qui communiquent des données. Dans le même temps, elles utilisent les indices de référence pour le négoce physique de pétrole. Le marché financier suisse en fait également usage, dans la mesure où certains des instruments financiers s’appuient sur eux. Enfin, les prix de référence des PRA se traduisent aussi dans le prix des produits finis tels que l’essence ou le mazout. 5 Voir l’article de Fr. Löw et Cr. Crameri, p. 58ss de ce numéro, pour de plus amples informations sur la proposition de la Commission européenne. que les instruments du droit de la sur­ veillance ne s’appliquent pas, l’OICV a pro­ posé que les principes soient repris et mis en œuvre sur une base volontaire, ce à quoi les principales PRA se sont déclarées fondamen­ talement prêtes. En outre, l’OICV recom­ mande aux autorités de surveillance d’envi­ sager l'interdiction du négoce des dérivés sur matières premières si ceux­ci s’appuient sur des indices de référence établis par des PRA qui n’ont pas mis en œuvre ces principes. Ces derniers ne s’appliquent, en revanche, pas directement aux contributeurs. Ils ne prévoient, en effet, pas d’obligation, notam­ ment pour les participants au négoce qui fournissent les données, d’informer sur toutes les transactions effectuées. Cela s’ex­ plique par la crainte que certains participants au négoce finissent par ne plus livrer la moindre donnée. En outre, même s’il existait une telle obligation, on continuerait à ren­ contrer des situations où, en raison d’un faible volume de négoce, il ne serait pas pos­ sible de s’appuyer exclusivement sur des données reposant sur des transactions. Selon les principes de l’OICV, les PRA doivent: – mettre à disposition suffisamment d’infor­ mations sur les méthodes employées pour que les utilisateurs puissent comprendre le calcul des prix; cela implique également de fournir des informations appropriées en cas d’adaptation de la méthode; – donner la priorité aux transactions effec­ tivement réalisées et, à défaut, en indiquer les raisons; – définir qui a le droit de leur transmettre des données et disposer d’un solide contrôle de qualité interne régissant l’acceptation des données et l’évaluation de celles qui sont utilisées pour calculer les prix; – prendre des mesures pour s’assurer que les données ont été transmises de bonne foi; – prendre des mesures pour réduire la transmission sélective de données; – adopter des directives en matière de conflits d’intérêts ainsi qu’identifier et empêcher, au moyen de contrôles in­ ternes, que le processus de calcul des prix soit influencé de manière inadmissible; – garantir que leur personnel dispose des qualifications requises; – documenter et conserver pendant cinq ans toutes les informations pertinentes utilisées pour la détermination d’un prix; – mettre en œuvre une procédure de re­ cours formelle qui prévoit notamment la possibilité de faire appel à un tiers indé­ pendant; – se soumettre annuellement à un contrôle du respect de ces principes mené par un service externe, se déclarer prêtes à colla­ 66 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 borer avec les autorités du marché concer­ né et, en cas de besoin, mettre à la disposi­ tion de celles­ci les informations nécessaires. Parallèlement aux travaux menés à l’échelle mondiale par l’OICV, la Commis­ sion européenne a avancé des propositions au niveau régional. Elle a adopté, le 19 sep­ tembre 2013, un projet de règlement concer­ nant les indices de référence utilisés pour les instruments et contrats financiers. Ce projet englobe également les indices de référence pour les matières premières5. Que penser des principes destinés aux PRA? Les indices de référence des PRA incitent à la transparence dans la formation des prix et améliorent les connaissances relatives aux transactions effectivement réalisées sur les marchés des matières premières. L’intégrité et la disponibilité de ces indices de référence sont d’une grande importance, en particulier pour les contrats dérivés sur matières pre­ mières qui se basent sur eux. C’est pourquoi il convient de conserver un équilibre entre, d’un côté, l’amélioration de la solidité et de la fiabilité des indices de référence, de l’autre leur disponibilité. La voie choisie par l’OICV semble donc opportune, dans la mesure où ses principes s’adressent aux PRA en leur qualité d’administratrices des indices de ré­ férence et prévoient un renforcement de leurs processus internes ainsi qu’un accrois­ sement de la transparence des méthodes uti­ lisées. En outre, l’enquête en cours de la Commission européenne devrait renforcer la sensibilité des participants du marché au thème de la manipulation. Néanmoins, les principes de l’OICV ap­ plicables aux PRA n’abordent pas le pro­ blème fondamental, à savoir que les sortes de pétrole ayant un volume de production rela­ tivement faible et parfois en baisse servent d’indices de référence pour d’autres extraits en bien plus grande quantité. Les prochaines étapes À l’heure actuelle, les PRA mettent en œuvre les principes de l’OICV sous le contrôle des sociétés de révision externes. En 2014, l’organisation établira à l’intention du G20 un rapport portant sur les progrès constatés. Les répercussions des principes applicables aux PRA sur le marché physique y seront égale­ ment analysées en collaboration avec l’AIE, le FIE et l’Opep. Si la mise en œuvre s’avérait insuffisante à cette date, le G20 pourrait éven­ tuellement prendre d’autres mesures. Les chiffres­clés de l’économie Sommaire 68 A Survol international 71 B Données économiques suisses 71 74 75 79 B B B B 1 2 3 4 82 84 87 89 94 95 96 99 102 103 B 5 B 6 B 7 B 8 B 9 B 10 B 11 B 12 B 13 B 14 105 B 15 106 108 B 16 B 17 110 110 Comptabilité nationale Production Économie extérieure Marchés monétaire et financier, marché des changes Prix Finances publiques Population Marché du travail Durée du travail Salaires Assurances sociales Formation Recherche et développement Structure des établissements et des entreprises Commerce de détail, consommation Tourisme Cantons Index Liste des abréviations 67 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Informations statistiques complémentaires – En ce qui concerne la statistique du chômage, voir les publications mensuelles du SECO sur la situation sur le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64, [email protected] Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse (commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]). – En ce qui concerne la statistique sur les marchés monétaires et financiers ainsi que le marché des changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84, [email protected]. – Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance dans le Dissemination Standards Bulletin Board du Fonds monétaire international, qui peut être consulté à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org. Explications – Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les données révisées ne sont pas signalées spécifiquement en tant que telles. – Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes ad hoc en bas de tableaux. – Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs (pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.), chacune des valeurs figurant dans un tableau donné est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est pas forcément égale à 100% ou au total mentionné. Légende des signes: – La donnée correspondante n’existe pas (donnée absolument nulle). 0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité exprimée. () En vertu de la protection des données, les chiffres ne peuvent être mentionnés. ... Donnée non disponible, inconcevable ou non publiée pour des raisons statistiques. Les chiffres­clés de l’économie A Survol international A1 Produit intérieur brut Valeur nominale en milliards Variation réelle en % par rapport à la période précédente 2012 2009 2010 2011 2012 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 Suisse CHF 593 –1.9 3.0 1.8 1.0 0.7 0.3 0.6 0.5 0.5 Allemagne EUR 2644 –5.1 4.0 3.3 0.7 0.2 –0.5 0.0 0.7 0.3 France EUR 2032 –3.1 1.7 2.0 0.0 0.2 –0.2 –0.1 0.5 –0.1 Italie EUR 1566 –5.5 1.7 0.4 –2.4 –0.4 –0.9 –0.6 –0.3 –0.1 Grande-Bretagne GBP 1541 –5.2 1.7 1.1 0.2 0.6 –0.3 0.4 0.7 0.8 Zone euro EUR 9487 –4.4 2.0 1.5 –0.6 –0.1 –0.5 –0.2 0.3 0.1 États-Unis USD 155971) –2.8 2.5 1.8 2.8 0.7 0.0 0.3 0.6 0.7 Japon JPY 4758681) –5.5 4.7 –0.6 2.0 –0.9 0.1 1.1 0.9 0.5 OCDE USD 450561) –3.6 3.0 1.9 1.6 0.2 0.0 0.3 0.6 0.5 1) Estimé. A2 Source: OFS, SECO, OCDE Indicateurs composites avancés Corrigé des amplitudes Suisse Déc. 2012 Janv. 2013 Févr. 2013 Mars 2013 Avril 2013 Mai 2013 Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 100.2 100.0 99.9 99.9 99.8 99.7 99.7 99.7 99.8 99.9 100.0 100.2 Allemagne 99.0 99.2 99.4 99.6 99.7 99.9 100.0 100.1 100.3 100.4 100.6 100.7 France 99.3 99.3 99.3 99.3 99.3 99.3 99.4 99.5 99.7 100.0 100.2 100.3 Italie Grande-Bretagne 98.8 99.0 99.2 99.4 99.6 99.9 100.1 100.4 100.7 100.9 101.0 101.2 100.0 100.1 100.1 100.1 100.2 100.3 100.5 100.7 101.0 101.2 101.3 101.4 Zone euro 99.2 99.3 99.5 99.6 99.7 99.9 100.1 100.2 100.4 100.6 100.8 101.0 États-Unis 100.1 100.2 100.3 100.4 100.5 100.5 100.6 100.7 100.8 100.8 100.9 101.0 Japon 99.6 99.8 100.0 100.2 100.4 100.5 100.6 100.7 100.9 101.0 101.2 101.4 OCDE 99.8 99.9 100.0 100.1 100.1 100.2 100.3 100.4 100.5 100.6 100.7 100.9 Brésil 100.2 100.1 99.9 99.7 99.4 99.1 98.9 98.7 98.6 98.5 98.5 98.6 Chine 100.1 100.1 100.0 99.8 99.5 99.3 99.2 99.1 99.1 99.2 99.3 99.4 Inde 98.7 98.6 98.4 98.3 98.1 98.0 97.9 97.8 97.7 97.6 97.5 97.5 Fédération de Russie 99.1 99.1 99.1 99.1 99.1 99.2 99.3 99.4 99.5 99.6 99.6 99.6 Source: OCDE A3 Volume du commerce international Exportations En milliards de dollars US Biens Monde Amérique duNord1) CACM2) Importations Variation annuelle en % En milliards de dollars US Variation annuelle en % 2012 2007–2012 2011 2012 2012 2007–2012 2011 2012 18323 30.9 19.6 0.6 18567 29.8 19.3 1.0 2373 28.9 16.2 4.0 3192 18.1 15.2 3.3 38 37.9 17.7 6.6 62 29.0 19.9 5.9 Brésil 243 51.0 26.8 –5.3 233 84.2 23.7 –1.5 Europe 6373 9.9 17.2 –3.5 6519 6.8 17.0 –4.9 UE27 5792 8.3 16.9 –3.9 5927 5.6 16.3 –5.0 Fédération de Russie 529 49.3 30.4 1.4 335 50.1 29.9 3.8 Afrique 626 43.7 17.5 4.9 604 61.5 18.1 8.8 Moyen-Orient 1287 68.0 37.2 4.8 721 53.6 18.3 8.5 Asie 6111 47.5 17.7 2.3 6209 62.5 23.0 4.4 Chine 2049 67.9 20.3 7.9 1818 90.2 25.0 4.3 Inde 293 95.3 34.8 –1.1 489 113.4 37.8 8.5 4347 27.5 12.4 4.7 4106 29.4 10.1 6.2 709 29.9 10.9 6.0 537 21.9 9.5 4.1 11 46.6 5.6 13.8 8 16.2 12.7 –1.3 Services3) Monde Amérique du Nord1) CACM2) 38 68.6 21.0 4.0 78 124.1 22.4 6.3 Europe Brésil 2024 14.6 12.7 3.1 1680 11.3 5.9 4.7 UE27 1819 13.0 9.8 3.2 1553 10.2 4.3 5.0 58 49.8 23.5 7.5 102 79.9 28.1 13.5 Fédération de Russie 90 20.9 0.5 5.4 162 47.4 7.3 8.4 Moyen-Orient Afrique 125 39.6 14.9 12.5 222 40.7 14.2 5.8 Asie 1159 50.1 12.4 5.7 1176 53.9 13.9 7.7 Chine 190 56.2 6.9 4.4 281 117.4 23.1 18.8 Inde 148 70.4 20.4 –0.5 125 77.8 12.0 1) Avec le Mexique. 2) Central American Common Market. 3) Sans secteur publique. –3.8 Source: OMC 68 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie A4 Balance des opérations courantes En % du PIB Suisse Allemagne En milliards de dollars US 2010 2011 2012 20131) 20141) 20151) 2010 2011 2012 20131) 20141) 15.0 8.9 11.1 12.8 12.4 12.6 82.5 58.9 70.2 83.3 86.4 20151) 91.0 6.1 6.2 7.1 7.0 6.1 5.6 202.8 224.2 243.4 238.6 238.6 224.8 –68.7 France –1.4 –1.8 –2.2 –2.2 –2.4 –2.3 –35.3 –49.0 –57.9 –60.8 –70.3 Italie –3.5 –3.1 –0.6 1.2 1.8 2.0 –72.6 –67.3 –11.3 24.2 39.8 43.8 Grande-Bretagne –2.7 –1.5 –3.8 –3.4 –2.5 –2.3 –62.0 –36.0 –94.9 –85.6 –67.9 –65.9 Zone euro 0.5 0.7 1.9 2.6 2.6 2.8 64.7 88.5 228.1 329.9 351.3 384.0 États-Unis –3.0 –2.9 –2.7 –2.5 –2.9 –3.1 –449.5 –457.7 –440.4 –422.0 –501.2 –577.7 Japon 3.7 2.0 1.1 0.9 1.2 1.5 203.8 118.4 65.5 42.5 60.2 78.0 OCDE 0.5 –0.6 –0.5 –0.2 –0.2 –0.2 –202.8 –295.2 –227.7 –80.2 –110.5 –120.9 1) Estimations et prévisions (novembre 2013). A5 Source: OCDE Prix à la consommation Variation en % par rapport à l‘année précedente 2009 2010 2011 2012 –0.5 0.7 0.2 –0.7 –0.1 0.0 0.0 –0.1 –0.3 0.1 0.4 1.1 2.1 2.0 1.8 1.9 1.5 1.4 1.2 1.3 Suisse Allemagne Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 France 0.1 1.5 2.1 2.0 0.9 1.1 0.9 0.9 0.6 0.7 Italie 0.8 1.5 2.8 3.0 1.2 1.2 1.2 0.9 0.8 0.7 Grande-Bretagne 2.2 3.3 4.5 2.8 2.9 2.7 2.7 2.7 2.2 2.1 UE 1.0 2.1 3.1 2.6 1.7 1.7 1.5 1.3 0.9 1.0 États-Unis –0.4 1.6 3.2 2.1 1.8 1.9 1.5 1.2 0.9 1.2 Japon –1.3 –0.7 –0.3 0.0 0.2 0.7 0.9 1.0 1.1 1.6 OCDE 0.5 1.9 2.9 2.2 1.8 1.9 1.7 1.4 1.3 1.4 Source: OFS, BNS A6 Taux d‘intérêt En % 2010 2011 2012 Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Taux d‘intérêt à court terme Suisse1) 0.19 0.12 0.07 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 Grande-Bretagne 0.69 0.89 0.84 0.49 0.48 0.49 0.49 0.50 0.50 0.22 Zone euro 0.81 1.39 0.57 0.21 0.22 0.23 0.22 0.23 États-Unis 0.31 0.30 0.28 0.19 … … … … … Japon 0.38 0.33 0.33 0.23 0.23 0.23 0.23 0.22 0.22 Suisse1) 1.63 1.47 0.65 1.06 1.10 1.14 1.11 1.07 1.03 Grande-Bretagne 3.61 3.12 1.91 2.31 2.60 2.86 2.86 2.67 2.75 Zone euro 3.79 4.31 3.05 3.07 3.10 3.10 3.41 3.16 3.17 États-Unis 3.21 2.79 1.80 2.30 2.58 2.74 2.81 2.62 2.72 Japon1) 1.15 1.10 0.84 0.82 0.79 0.71 0.67 0.59 Taux d‘intérêt à long terme 1) Fin d‘année ou fin de mois. A7 0.61 Source: OCDE Taux de change Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h) Cours des devises1) 2010 2011 2012 2013 Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 0.89 CHF/USD 1 USD 1.04 0.89 0.94 0.93 0.93 0.95 0.93 0.92 0.90 0.91 CHF/GBP 1 GBP 1.61 1.42 1.49 1.45 1.45 1.44 1.44 1.47 1.45 1.47 1.47 CHF/JPY 100 JPY 1.19 1.11 1.18 0.95 0.96 0.95 0.95 0.93 0.92 0.91 0.86 CHF/EUR 1 EUR 1.38 1.23 1.21 1.23 1.23 1.24 1.23 1.23 1.23 1.23 1.22 112.9 Indices réels et nominaux du cours du franc2) Réel total Indice 105.9 116.3 112.5 111.1 110.9 110.0 110.8 110.9 111.6 111.4 Allemagne Indice 108.7 119.6 119.1 115.0 114.9 113.6 113.8 114.1 114.5 114.5 115.1 France Indice 106.6 117.2 116.9 113.3 113.1 112.7 112.4 112.9 113.2 113.2 113.8 105.9 Italie Indice 101.0 110.3 108.8 105.0 105.0 104.2 104.0 104.6 104.9 105.3 Grande-Bretagne Indice 126.2 137.1 126.6 126.7 127.2 127.8 127.1 124.5 125.3 123.9 124.3 États-Unis Indice 111.3 127.1 117.0 116.5 115.5 113.8 115.8 116.3 119.3 118.0 120.5 Japon Nominal total Indice 118.7 127.4 119.7 147.8 146.8 147.6 147.4 149.7 150.8 152.6 161.2 Indice 122.4 138.1 137.7 138.2 137.9 137.5 138.7 138.6 139.6 139.4 141.2 1) Moyennes annuelles et mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS. Janvier 1999 = indice 100. 69 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: BNS Internet: www.snb.ch Les chiffres­clés de l’économie A8 Population En millions Suisse Allemagne2) Variation en % par rapport à l‘année précédente 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011 2006 2007 2008 2009 2010 5.3 6.2 6.3 6.7 7.2 7.9 8.01) 1.5 1.1 1.4 1.1 1.1 2011 1.7 55.6 60.7 61.6 63.3 82.2 81.7 81.8 –0.1 –0.1 –0.1 –0.3 –0.2 0.0 France 45.5 50.8 53.9 56.7 59.1 63.0 63.3 0.7 0.6 0.5 0.6 0.5 0.5 Italie 50.2 53.7 56.4 56.7 57.2 60.1 60.3 0.5 0.8 0.8 0.7 0.5 0.5 0.7 52.4 55.6 56.0 57.2 58.9 61.3 61.8 0.6 0.6 0.7 –0.8 0.7 UE3) Grande-Bretagne 280.2 303.3 317.9 348.0 465.9 493.7 495.1 1.2 0.4 0.4 0.3 0.8 0.3 États-Unis 180.7 205.1 227.7 250.0 282.2 309.1 311.6 0.9 1.0 0.9 1.0 0.7 0.8 Japon 93.3 103.7 116.8 123.6 126.9 127.1 127.8 0.0 0.0 –0.1 –0.1 –0.3 0.6 OCDE 640.8 715.1 780.5 1025.3 1128.4 1229.4 … 0.7 0.7 0.8 0.5 0.7 … 3019.0 3693.0 4450.0 5266.4 6124.1 6896.0 70004) 1.2 1.2 1.2 1.2 1.0 1.5 Monde4) 1) 31 décembre. 2) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990. 3) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007. 4) Estimation, 31 octobre 2011. A9 Source: OFS, OCDE, ONU Emploi Actifs occupés Variation en % par rapport à l’année précédente En millions En %1) 2011 2011 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 4.7 79.3 0.8 2.4 2.5 2.0 0.6 0.7 2.5 Allemagne 39.8 72.5 2.2 2.0 2.2 1.8 –0.2 –0.2 2.7 France 25.8 63.9 0.7 1.0 1.4 0.6 –0.4 –2.0 0.3 Suisse Italie 23.0 57.0 0.7 1.9 1.0 0.8 –1.6 –0.7 0.4 Grande-Bretagne 29.2 69.5 1.0 0.9 0.7 0.7 –1.7 0.3 0.4 UE 217.0 64.3 1.9 2.0 1.9 1.0 –1.7 –0.5 0.3 États-Unis 139.9 66.6 1.8 1.9 1.1 –0.5 –3.8 –0.6 0.6 Japon 59.8 71.2 0.4 0.4 0.5 –0.4 –1.6 –0.4 –4.5 OCDE 545.0 64.8 1.2 1.8 1.5 0.6 –1.8 0.1 2.9 1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. A 10 Source: OFS, OCDE Chômage Chômeurs en milliers 2012 2009 2010 2011 2012 Suisse 1261) 3.71) 3.51) 2.81) 2.91) 2.7 3.1 3.3 3.0 3.0 3.1 3.0 3.0 3.0 3.1 3.2 Allemagne 2314 7.8 7.1 6.0 5.5 5.4 5.4 5.4 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.2 5.2 5.2 26122) 9.5 9.7 9.6 10.2 10.3 10.6 10.8 10.8 10.9 10.8 10.9 10.8 10.9 10.8 10.8 2744 7.8 8.4 8.4 10.7 10.8 11.3 11.9 12.1 12.3 12.1 12.1 12.4 12.5 12.5 12.7 France Italie Grande-Bretagne Taux de chômage 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 2519 7.6 7.8 8.0 7.9 7.8 7.7 7.8 7.7 7.6 7.7 7.7 7.6 7.4 … … Zone euro 158392) 9.6 10.2 10.1 11.4 11.5 11.8 12.0 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 États-Unis 12506 9.3 9.6 9.0 8.1 8.0 7.8 7.7 7.5 7.2 7.5 7.3 7.2 7.2 7.2 7.0 2850 5.1 5.1 4.6 4.4 4.3 4.2 4.2 4.0 4.0 3.9 3.8 4.1 4.0 4.0 4.0 472762) 8.1 8.3 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 7.9 7.9 7.9 7.9 7.9 7.9 7.8 Japon OCDE 1) Moyenne annuelle. 2) 2011. A 11 Source: SECO, OCDE Dépenses intérieures brutes de R&D Suisse Allemagne En % du PIB 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 ... 2.57 ... ... ... 2.94 ... ... ... 2008 2.87 2.40 2.45 2.46 2.49 2.52 2.49 2.49 2.53 2.53 2.68 France 2.16 2.15 2.20 2.23 2.17 2.15 2.10 2.10 2.04 2.11 Italie 1.02 1.05 1.09 1.13 1.11 1.10 1.09 1.13 1.18 1.23 Grande-Bretagne 1.82 1.81 1.79 1.79 1.75 1.69 1.73 1.76 1.82 1.77 UE15 1.83 1.85 1.87 1.88 1.87 1.85 1.86 1.89 1.90 1.98 États- Unis 2.64 2.71 2.72 2.62 2.61 2.54 2.57 2.61 2.66 2.79 Japon 3.02 3.04 3.12 3.17 3.20 3.17 3.32 3.40 3.44 3.44 OCDE 2.16 2.19 2.23 2.20 2.20 2.17 2.21 2.24 2.28 2.34 Source: OCDE,OFS 70 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B Données économiques suisses B1 Comptabilité nationale B 1.1 Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants Intitulé Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM1) Administrations publiques Formation brute de capital Formation brute de capital fixe En millions de francs 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20112) 20122) 309996 319799 323403 328052 335932 342510 352067 365222 379573 386189 394751 399868 405905 261938 268588 270621 273892 281074 286900 295720 307227 320693 324146 331823 335415 339785 48058 51211 52782 54160 54859 55610 56347 57996 58880 62042 62928 64453 66120 100648 102940 95689 93485 97881 104747 115228 121920 125280 106950 116158 124503 124192 100434 98655 96847 94056 98339 102719 109227 117433 120762 110409 115012 120319 119000 Biens d‘équipement 59867 58136 55925 52994 55052 56913 62679 70120 71653 60327 62979 65782 65838 Construction 40567 40519 40922 41062 43287 45805 46549 47313 49109 50082 52033 54537 53161 –365 –611 –1663 –1276 –1023 –408 2004 3568 3535 –5357 1704 4328 7760 578 4896 505 706 565 2436 3997 920 983 1898 –559 –144 –2567 196440 197919 193334 193347 209618 227957 258188 294008 308162 279221 296349 299878 309529 143446 145810 143285 141502 153125 163358 185529 206938 216910 188369 204053 208727 212386 Services 52993 52109 50049 51844 56493 64599 72659 87069 91252 90852 92296 91151 97143 Importations 174678 177414 165640 164312 178084 196126 217447 240350 245163 217988 234593 239147 247775 150180 153096 140936 139778 148940 162967 183301 200647 205079 174887 190874 194324 196879 24498 24318 24704 24533 29144 33159 34146 39703 40083 43101 43719 44823 50896 432405 443243 446786 450572 465348 479088 508036 540800 567852 554372 572665 585102 591851 Variation des stocks Acquisitions moins cessions d’objets de valeur Exportations Biens Biens Services Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. B 1.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Produit intérieur brut selon son affectation Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20112) 20122) Dépenses de consommation finale 2.2 0.2 1.3 1.4 1.4 1.3 2.0 0.6 2.0 1.4 1.1 2.5 Ménages et ISBLSM1) 2.0 0.1 1.0 1.6 1.7 1.6 2.2 1.2 1.8 1.7 1.1 2.4 Administrations publiques 3.1 0.7 2.8 0.5 0.2 –0.1 0.9 –2.5 3.3 0.2 1.2 3.2 –0.3 –1.6 –1.0 3.0 3.5 3.7 0.4 0.2 –6.2 7.1 4.0 –3.1 –3.3 –1.0 –2.0 4.2 4.1 5.3 5.4 0.7 –8.0 4.8 4.5 –0.4 Biens d‘équipement –3.3 –3.2 –4.8 4.5 4.6 10.7 11.1 1.1 –15.5 5.8 6.1 1.7 Construction –3.4 2.2 1.8 3.9 3.5 –1.4 –2.3 0.0 3.0 3.5 2.5 –2.9 Variation des stocks … … … … … … … … … … … … Acquisitions moins cessions d’objets de valeur … … … … … … … … … … … … 0.7 0.2 –0.9 7.9 7.7 10.1 9.9 2.9 –7.7 7.7 3.8 2.5 2.5 Intitulé Formation brute de capital Formation brute de capital fixe Exportations 1.4 1.4 –0.1 7.3 5.8 11.1 8.4 2.6 –11.4 9.6 6.2 Services –1.0 –3.2 –3.3 9.6 12.7 7.5 13.6 3.4 1.2 3.5 –1.6 2.4 Importations 1.5 –0.8 0.7 7.2 6.6 6.8 6.2 –0.3 –5.2 8.4 4.2 3.1 Biens 1.7 –1.6 1.9 5.7 5.5 7.8 5.2 –0.5 –8.0 9.7 3.6 1.6 Services 0.2 4.2 –5.8 15.8 11.9 1.7 12.0 0.6 9.0 3.0 6.8 9.4 1.2 0.2 0.0 2.4 2.7 3.8 3.8 2.2 –1.9 3.0 1.8 1.0 Biens Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 71 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 1.3 P.1 Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants En millions de francs Production Code Secteurs institutionnels 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111) S.11 Sociétés non financières 681670 703962 718322 717586 752420 784340 836079 893469 947983 915100 943583 960229 S.12 Sociétés financières 87678 83354 84848 87272 88441 92150 100318 115702 114787 109852 106444 105616 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 58696 54090 51820 52040 54010 59211 64282 72910 69285 64019 62217 60058 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 28982 29263 33027 35231 34432 32940 36036 42793 45502 45833 44228 45559 61982 64987 66426 68221 68974 69829 71241 73345 77967 81330 82581 84167 846 858 938 1020 1217 1204 1194 1236 1278 1399 1482 1536 11712 12411 13217 13616 14095 14139 14794 15286 16115 17027 17187 17364 S.13 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages D.21 Impôts sur les produits 29767 29585 28629 28895 30027 30497 31990 33071 33977 32864 34212 34945 D.31 Subventions sur les produits –3324 –3281 –3358 –3237 –3260 –3136 –2839 –2783 –2833 –2908 –2875 –3048 869484 891017 908084 912353 950697 Total P.2 987819 1051582 1128090 1187996 1153265 1181133 1199274 Consommation intermédiaire Code Secteurs institutionnels 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111) S.11 Sociétés non financières 376091 383439 395097 398081 420226 441629 473866 509257 538552 516915 527263 534288 S.12 Sociétés financières 45659 35788 38211 39545 36222 37419 39339 41122 48799 49684 48365 47502 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 20942 21322 19667 18403 19388 21593 23360 28164 28165 26667 26461 25229 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 14845 16889 19879 17820 18030 17747 17762 20635 21520 21698 21041 20430 20657 21293 21447 22084 22158 22201 22754 23269 25641 26964 27015 27469 619 611 677 733 916 904 882 948 972 1071 1105 1161 4543 4831 5208 5393 5546 5562 5804 5964 6267 6649 6690 6756 437079 447774 461298 461781 485350 508731 543546 587289 620144 598893 608469 614172 S.13 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Total B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut Code Secteurs institutionnels 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111) S.11 Sociétés non financières 305579 320522 323225 319505 332194 342711 362213 384212 409432 398186 416320 425941 S.12 Sociétés financières 51890 45143 45302 51049 51022 52811 59196 66903 65103 61487 58943 59958 37754 32769 32154 33638 34621 37618 40922 44745 41121 37352 35756 34829 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) S.125 S.13 Sociétés d’assurance et fonds de pension Administrations publiques Administrations de sécurité sociale S.1314 S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Produit intérieur brut 14137 12374 13149 17412 16401 15193 18274 22158 23982 24134 23187 25129 41325 43693 44979 46137 46816 47628 48486 50075 52326 54366 55566 56698 227 246 261 287 301 299 312 288 306 328 378 375 7169 7580 8008 8223 8549 8577 8990 9322 9848 10377 10497 10609 432405 443243 446786 450572 465348 479088 508036 540800 567852 554372 572665 585102 1) Données provisoires. B 1.4 Source OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Principaux indicateurs des comptes nationaux 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20111) 20121) Produit intérieur brut 5.2 2.5 0.8 0.8 3.3 3.0 6.0 6.4 5.0 –2.4 3.3 2.2 1.2 Demande intérieure 4.3 2.0 0.4 0.4 2.9 2.5 3.6 4.6 3.7 –0.7 2.7 2.0 0.9 Produit intérieur brut 3.7 1.2 0.2 0.0 2.4 2.7 3.8 3.8 2.2 –1.9 3.0 1.8 1.0 Demande intérieure 2.8 0.8 –0.1 0.5 2.1 2.0 2.2 2.8 0.6 –0.4 2.2 1.8 1.8 À prix courants Aux prix de l‘année précédente Évolution de la productivité nationale de travail en Emploi en équivalence plein temps Heures effectivement travaillées 0.4 1.8 –0.4 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... –0.8 2.9 1.8 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... –0.4 –0.4 –2.3 –2.0 –2.1 –1.1 0.5 1.0 2.0 0.8 0.3 0.7 ... 16.0 16.6 15.4 14.2 13.6 14.3 16.0 17.5 16.9 16.6 16.5 17.8 ... 8.8 8.6 8.7 8.9 7.9 8.1 8.2 8.3 8.5 8.4 8.2 8.1 ... Déficit des administrations publiques par rapport au PIB Taux d‘épargne 2) Epargne des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée Epargne forcée des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée Epargne volontaire des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée 7.1 7.9 6.7 5.3 5.8 6.2 7.8 9.2 8.4 8.2 8.3 9.7 ... 4.6 6.2 6.4 6.8 6.6 8.0 9.9 11.1 11.0 10.8 10.4 10.4 36335 36868 36854 36987 37707 38247 39129 40326 41589 41550 42123 42391 ... 39856 40527 40722 41075 41765 42465 43363 44637 45757 46020 46623 46966 ... 39425 40367 39790 39261 40219 41005 42770 44842 45784 45627 46310 47379 ... 42946 44026 43657 43349 44277 45224 47004 49154 49952 50097 50810 51954 ... Contribution extérieure en % du PIB 5.0 Dépense de consommation finale des ménages et ISBLSM3) par habitant Consommation finale effective des ménages et ISBLSM3) par habitant Revenu disponible des ménages et ISBLSM3) par habitant Revenu disponible ajusté des ménages et ISBLSM3) par habitant 1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 72 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 1.5 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières) 4/2011 1/2012 2/2012 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 0.7 1.0 0.2 0.7 0.8 0.5 0.5 0.3 Ménages et ISBLSM2) 0.7 1.0 0.1 0.7 0.8 0.6 0.6 0.2 Administrations publiques 0.8 0.8 0.8 0.9 0.6 0.3 0.2 1.1 Formation brute de capital fixe 1.1 –0.1 –0.8 –0.4 0.0 –0.1 1.9 0.4 –0.1 Dépenses de consommation finale Biens d‘équipement Construction Demande intérieure finale3) Demande intérieure Exportations Biens Biens sans objets de valeur4) Services Demande globale Importations Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut 2.8 1.7 –1.6 –0.6 –0.8 –1.2 3.5 –0.9 –2.3 0.3 0.0 1.0 1.1 0.0 1.0 0.8 0.7 0.0 0.5 0.6 0.4 0.8 0.4 –0.6 0.2 –0.1 1.1 –0.3 0.2 0.5 0.3 1.5 1.3 0.2 0.8 1.5 –0.5 0.9 0.1 1.9 0.5 0.4 1.0 0.9 –1.2 1.3 0.5 2.8 0.5 –0.8 1.8 –1.9 –0.2 –0.7 3.7 0.4 3.4 –0.2 0.4 2.8 1.0 0.1 –0.6 0.1 0.6 0.0 1.0 0.4 0.0 0.7 0.3 –0.1 1.0 0.2 1.5 0.6 –1.4 0.9 –0.4 –1.1 0.7 –0.2 1.8 –0.8 –1.2 1.0 –0.3 0.7 2.0 –0.7 0.8 –0.6 –1.6 1.3 0.7 3.9 2.2 1.9 0.2 6.5 –2.6 0.5 –0.9 0.2 0.5 –0.1 0.7 0.3 0.6 0.5 0.5 a) Notes voir tableau B1.8. B 1.6 Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs 20115) 20125) 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 20115) 20125) 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 399868 405905 104007 101844 103257 102338 1.3 1.5 1.7 1.6 2.1 1.9 335415 339785 87261 85067 86456 85251 1.1 1.3 1.6 1.4 2.0 1.7 Administrations publiques 64453 66120 16746 16777 16802 17086 2.4 2.6 2.5 2.7 2.3 2.9 Formation brute de capital fixe 2.4 Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM2) 120319 119000 30358 27962 30535 30934 4.6 –1.1 –1.2 –1.3 1.4 Biens d‘équipement 65782 65838 16704 15723 16756 16086 4.5 0.1 –1.4 –6.1 1.7 1.1 Construction 54537 53161 13654 12239 13779 14848 4.8 –2.5 –1.0 5.8 1.0 3.9 Demande intérieure finale3) 520187 524905 134364 129805 133792 133271 2.0 0.9 1.0 0.9 1.9 2.0 Demande intérieure 524371 530097 133872 130787 134299 136514 2.6 1.1 1.1 1.2 1.6 1.2 Exportations 299878 309529 79572 78276 80049 76337 1.2 3.2 5.0 0.3 4.4 1.5 208727 212386 54883 52126 54872 52076 2.3 1.8 3.2 –1.1 4.1 –0.1 198431 201191 51272 49277 51132 50068 2.3 1.4 1.1 –2.1 2.5 0.7 91151 97143 24689 26151 25177 24261 –1.2 6.6 9.3 3.2 4.9 5.0 Demande globale 824249 839626 213444 209063 214349 212851 2.1 1.9 2.5 0.9 2.6 1.3 Importations 239147 247775 64485 61214 63025 60563 1.9 3.6 4.3 0.2 2.8 –0.6 194324 196879 49792 48757 49545 47490 1.8 1.3 1.4 –2.1 1.7 –2.1 184172 188251 47614 46353 47408 45903 1.5 2.2 2.7 –2.6 1.4 –0.8 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut 44823 50896 14693 12457 13479 13073 2.5 13.5 15.6 10.7 7.3 5.5 585102 591851 148959 147849 151324 152289 2.2 1.2 1.7 1.2 2.6 2.1 a) Notes voir tableau B1.8. B 1.7 Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81 Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona) Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées A1 Agriculture, sylviculture et pêche A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières) 4/2011 1/2012 2/2012 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 –0.4 –1.4 –0.7 –0.9 –0.5 0.3 0.4 0.2 2.0 0.1 –0.4 1.0 –1.6 0.0 –0.4 1.4 A3 Construction –0.4 –1.9 0.9 0.5 0.6 0.1 0.5 1.1 A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage; Information et communication; hébergement et restauration –0.3 1.1 –0.4 0.2 0.4 0.0 0.5 0.2 A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiques et techniques; activités de services administratifs et de soutien –0.4 0.9 0.4 1.3 0.9 1.6 1.4 0.4 A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de service; activités des ménages en tant qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre 0.1 0.0 0.3 1.1 0.9 0.5 0.5 0.1 –0.6 1.8 –0.9 –0.6 1.5 1.1 1.4 0.7 Subventions sur les produits 0.0 –1.1 0.0 0.0 0.0 –8.8 0.0 0.0 Produit intérieur brut 0.2 0.5 –0.1 0.7 0.3 0.6 0.5 0.5 Impôts sur les produits a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch 73 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 1.8 Évolution du produit intérieur brut, approche par la production Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs A1 Agriculture, sylviculture et pêche A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets A3 Construction A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage; Information et communication; hébergement et restauration 20115) 20125) 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 20115) 20125) 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 4343 4096 1055 1076 1107 1142 0.4 –5.7 1.0 6.8 8.0 13.0 117758 119206 29908 29421 30034 29580 4.2 1.2 –0.2 –1.5 0.7 –0.1 31043 30658 8109 6273 8144 8883 5.2 –1.2 0.7 5.1 0.9 4.4 146303 145625 36250 36341 36580 37709 –0.9 –0.5 1.7 0.2 1.6 1.6 A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiqueset techniques; activités de services administratifs et de soutien 109745 113562 28532 28882 29172 28966 1.4 3.5 2.9 2.4 3.0 1.6 A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de service; activités des ménages en tant qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre 144014 146984 37291 37669 37886 37964 3.9 2.1 2.6 3.4 4.2 2.9 34811 8586 8898 9112 8757 2.1 –0.4 2.8 –3.1 4.4 5.3 Impôts sur les produits 34945 Subventions sur les produits Produit intérieur brut 3048 3091 773 711 711 711 6.0 1.4 1.4 –7.9 –7.9 –7.9 585102 591851 148959 147849 151324 152289 2.2 1.2 1.7 1.2 2.6 2.1 1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/ PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes. 2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM). 3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur. 4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités. 5) Résultats 2011 et 2012 de l‘OFS. B2 Production B 2.1 Production dans l‘industrie1) Variation en % par rapport à l‘année précédente Noga 2008 Production totale (activités économiques) B C Source: SECO Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected] Internet: www.seco.admin.ch Industries extractives Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 4/2012 1/2013 2/2013 1.3 3.0 –2.2 1.7 3.5 –1.1 3/2013 0.7 –1.0 –5.9 1.5 –0.6 5.7 –2.6 –1.1 Industrie manufacturière 3.3 2.3 –0.9 1.3 2.3 –1.4 1.7 CA Industries alimentaires et du tabac 0.2 –0.3 –1.1 2.4 3.9 –3.0 –0.3 CB Industries du textile et de l’habillement –0.5 –5.3 0.2 –7.7 –3.0 –3.8 –1.6 CC Industries du bois et du papier; imprimerie –0.2 2.9 –4.6 –0.9 2.1 –0.7 –0.7 CD+CE Cokéfaction, raffinage et industrie chimique 7.5 1.1 –7.5 –4.8 12.9 15.3 0.2 CF Industrie pharmaceutique 15.2 10.5 5.5 9.7 4.7 –3.8 10.6 CG Industries du caoutchouc et du plastique 0.3 1.8 –2.7 –4.9 3.8 0.3 –0.1 CH Fabrication de produits métalliques –7.0 –2.3 –0.4 –7.0 –0.8 –1.0 –3.1 CI Fabrication de produits électroniques; horlogerie –0.1 1.4 –7.0 –0.7 1.5 –6.9 –1.9 CJ Fabrication d’équipements électriques –6.5 –1.0 4.8 –0.3 –8.2 –0.1 0.0 CK Fabrication de machines –1.1 0.5 –6.2 –1.7 –6.3 –3.4 –2.3 CL Fabrication de matériels de transport 20.3 0.8 –2.2 13.4 7.3 9.5 5.9 CM Autres industries manufacturières; réparation et installation 5.5 –5.5 12.7 6.2 11.5 5.8 4.2 –12.2 8.5 –12.3 4.4 12.0 1.2 –5.9 D Production et distribution d’énergie E Production et distribution d’eau; gestion des déchets Production totale (destination) Biens intermédiaires … … … … … … … 1.3 3.0 –2.2 1.7 3.5 –1.1 0.7 –2.0 –1.0 –2.3 –3.4 –4.2 –0.5 –0.8 Biens d’investissement 0.3 3.5 –1.8 0.8 0.5 –2.2 0.8 Biens de consommation durables 0.2 –27.7 20.5 4.6 16.5 2.4 –4.7 7.1 4.9 1.0 4.6 3.3 –3.2 4.5 –9.3 8.9 –13.0 4.1 16.8 7.9 –5.2 Biens de consommation non durables Energie 1) Corrigé des jours œuvrés. Résultats provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 34 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 74 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B3 Économie extérieure B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1) Total 12) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels Indice des valeurs moyennes3) 2009 2010 2011 2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Janv.–nov. 2013 180533.9 193479.8 197907.0 200612.3 51392.8 49849.5 51155.5 49913.1 16912.0 18335.3 18077.4 186554.7 –12.5 7.2 2.3 1.4 1.5 –0.7 2.9 0.7 2.2 –0.8 –3.1 0.0 –14.3 7.4 8.0 0.1 –1.2 –2.0 –1.8 0.7 5.3 0.9 –3.0 –0.8 2.1 –0.2 –5.2 1.3 2.8 1.3 4.8 0.0 –2.9 –1.7 –0.1 0.7 160187.0 173990.9 174387.9 176781.1 44739.8 43900.5 44668.0 43042.6 14418.1 15906.6 15964.9 163028.3 –14.3 8.6 0.2 1.4 2.4 –1.8 2.2 –1.1 –2.6 0.2 0.5 –0.4 –9.9 9.4 2.4 –0.3 1.3 –5.3 0.8 –2.2 –0.9 –0.2 –2.7 –2.4 Indice des valeurs moyennes3) –4.8 –0.7 –2.1 1.7 1.1 3.7 1.4 1.1 –1.7 0.4 3.3 2.0 Solde de la balance commerciale 20347.0 19488.9 23519.2 23831.3 6653.1 5949.1 6487.5 6870.5 2493.9 2428.7 2112.5 23526.4 187447.6 203483.8 208202.8 211807.5 54965.8 52713.9 54939.7 51942.3 17552.5 19135.5 18960.0 196957.1 0.0 –0.3 0.0 –1.9 0.0 –3.8 0.0 0.3 15005.6 16636.8 16480.6 170613.8 Importations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels Total 2 (trafic global de marchandises) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux Importations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux Solde de la balance commerciale –13.2 8.6 2.3 1.7 3.6 0.3 4.6 0.0 –0.1 168998.2 183436.2 184539.8 185409.4 46851.7 46247.0 46821.0 44662.9 –14.4 8.5 0.6 0.5 1.0 –1.5 2.4 –2.4 –5.6 0.5 –0.7 –0.5 18449.4 20047.6 23663.0 26398.1 8114.0 6466.9 8118.8 7279.4 2546.9 2498.7 2479.5 26343.4 Exportations en % de la valeur des importations (total 2) 110.9 110.9 112.8 114.2 117.3 114.0 117.3 116.3 117.0 115.0 115.0 115.4 Termes de l‘échange en % (total 1) 107.2 100.5 96.8 99.6 101.7 97.7 103.4 98.9 98.8 97.9 96.7 98.7 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur. B 3.2 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1) Groupes de marchandises Exportations, total 2012 En % sur le total 2012 160187.0 193479.8 197907.0 200612.3 En millions de francs 2009 2010 2011 En millions de francs 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Janv.-nov. 2013 100.0 51392.8 49849.5 51155.5 49913.1 16912.0 18335.3 18077.4 186554.7 Matières premières, produits semi-finis 37408.8 38239.2 37167.9 35848.2 17.9 8557.6 8846.8 9151.9 8780.5 3013.3 3141.9 3028.8 32982.5 Produits énergétiques et connexes 12063.5 5718.7 6462.5 6846.4 3.4 1947.7 1607.8 885.2 751.3 249.3 291.4 269.5 3103.0 Biens d‘équipement 40244.2 50568.2 51660.4 48586.3 24.2 12447.6 11703.5 12466.8 12382.8 4212.3 4516.5 4377.7 45426.0 40761.8 31096.1 46571.1 47136.5 43779.7 21.8 11314.7 10443.9 11158.5 11132.9 3835.1 4113.4 3963.6 Véhicules utilitaires Machines et appareils 5481.2 2611.8 3164.9 3520.6 1.8 803.9 961.7 986.3 912.3 262.3 279.8 303.6 3471.6 Biens de consommation 70470.5 98953.7 102616.3 109331.4 54.5 28440.0 27691.4 28651.6 27998.4 9437.0 10385.5 10401.3 105043.2 Alimentation, boissons, tabac Autres biens non durables Biens durables Importations, total Matières premières, produits semi-finis Produits énergétiques et connexes Biens d‘équipement Machines et appareils Véhicules utilitaires Biens de consommation Alimentation, boissons, tabac 7830.1 7131.8 7170.1 7428.9 3.7 2101.7 1980.2 1931.6 2000.7 695.6 763.7 729.3 7410.9 35970.6 66450.1 65786.2 69646.4 34.7 17287.0 18229.4 18421.0 17986.0 5826.1 6407.5 6336.5 67297.2 26669.8 25371.8 29660.0 32256.1 16.1 9051.2 7481.8 8298.9 8011.7 2915.3 3214.2 3335.5 30335.0 180533.9 173990.9 174387.9 176781.1 100.0 44739.8 43900.5 44668.0 43042.6 14418.1 15906.6 15964.9 163028.3 33700.2 42367.4 42551.2 40945.6 23.2 10173.9 10188.9 10704.0 10107.8 3490.8 3762.6 3685.5 38514.3 5296.4 13410.6 15451.1 17445.4 9.9 4537.8 4846.0 3605.4 3280.0 1024.9 1112.3 1231.4 13155.5 48898.7 41978.4 40804.5 40165.2 22.7 10536.8 9851.5 10797.9 10077.0 3347.5 3830.3 3849.0 38288.2 43343.6 32680.5 32015.6 31072.0 17.6 8262.4 7875.8 8219.5 7918.8 2662.8 3046.5 3045.4 29955.9 4146.6 5552.1 4885.1 5022.8 2.8 1219.9 1054.2 1386.9 987.2 287.3 341.2 409.0 4206.3 92638.6 76234.5 75581.1 78224.8 44.2 19491.2 19014.1 19560.7 19577.8 6554.9 7201.4 7199.0 73070.2 6863.7 7730.0 7441.2 7542.2 4.3 2041.0 1958.0 2046.1 1939.1 645.8 720.8 726.6 7404.6 Autres biens non durables 64222.4 37450.1 37128.1 39042.6 22.1 9549.1 9506.2 10033.7 10529.8 3277.2 3738.8 3803.6 37698.4 Biens durables 21552.6 31054.5 31011.8 31640.0 17.9 7901.1 7549.9 7480.8 7108.9 2631.9 2741.8 2668.7 27967.3 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 75 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 3.3 Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1) Groupes de marchandises Exportations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses Importations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses 2012 En % sur le total 2012 180533.9 193479.8 197907.0 200612.3 8262.4 8498.0 8438.7 8655.8 5296.4 5718.7 6462.5 6846.4 3687.5 3386.1 3248.9 3113.7 2938.2 2922.9 2556.3 2223.1 4170.8 4481.9 4358.5 4137.5 71771.2 75909.4 74647.3 79012.3 867.6 889.7 865.2 856.6 10488.6 12738.5 13033.7 11932.7 33741.1 36435.0 36889.0 33307.4 5343.0 4013.3 4672.0 5095.0 32407.1 36971.2 41254.0 44040.0 1560.1 1515.0 1480.9 1391.8 160187.0 173990.9 174387.9 176781.1 13306.2 13398.1 13319.0 13306.0 12063.5 13410.6 15451.1 17445.4 9041.6 8956.3 8879.8 8718.1 4950.1 4980.7 4582.7 4333.9 5810.4 6203.2 6257.4 6193.9 34963.8 37786.7 37434.9 39368.6 2903.1 2954.5 2915.0 2893.3 12323.1 14378.7 14715.5 13810.9 29249.6 31437.7 30680.1 29364.9 14961.1 16581.1 16837.9 17073.7 15377.7 18619.9 18088.0 19022.0 5236.8 5283.4 5226.5 5250.4 100.0 4.3 3.4 1.6 1.1 2.1 39.4 0.4 5.9 16.6 2.5 22.0 0.7 100.0 7.5 9.9 4.9 2.5 3.5 22.3 1.6 7.8 16.6 9.7 10.8 3.0 En millions de francs 2009 2010 2011 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. B 3.4 En millions de francs 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 51392.8 49849.5 51155.5 49913.1 2397.5 2262.1 2241.9 2283.7 1947.7 1607.8 885.2 751.3 763.2 775.5 814.9 740.5 561.3 538.4 534.4 533.0 977.0 1046.4 1119.8 1108.6 19450.6 20623.5 20718.4 20255.7 218.5 197.3 199.0 213.2 2873.0 2944.1 3123.7 2986.8 8525.4 7671.0 8299.1 8462.7 1152.4 1335.2 1373.7 1266.3 12155.9 10516.3 11495.9 10981.7 370.2 332.0 349.5 329.5 44739.8 43900.5 44668.0 43042.6 3472.2 3482.4 3620.5 3349.7 4537.8 4846.0 3605.4 3280.0 2003.2 2394.4 1907.4 2522.6 1118.1 1085.9 1056.0 1051.8 1504.2 1510.1 1632.1 1655.9 9917.5 9443.2 10524.3 10151.2 751.0 610.4 792.7 828.9 3326.7 3457.7 3690.2 3535.1 7808.9 7276.5 7618.6 7298.5 4146.7 3798.2 4405.3 3509.6 4719.3 4662.7 4510.7 4508.0 1434.2 1333.2 1304.8 1351.3 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. Janv.-nov. 2013 2013 16912.0 18335.3 18077.4 793.6 876.0 840.5 249.3 291.4 269.5 251.3 279.6 264.8 178.2 191.4 182.0 363.3 397.7 369.6 6577.8 7095.4 7063.8 79.1 83.4 75.7 1044.0 1128.3 1055.3 2941.5 3101.6 2911.3 392.5 430.8 444.4 3920.0 4328.7 4476.0 121.3 131.1 124.4 14418.1 15906.6 15964.9 1123.5 1257.6 1231.5 1024.9 1112.3 1231.4 872.6 783.3 661.4 367.6 397.0 381.2 569.2 608.5 537.4 3172.3 3750.7 4074.4 283.1 310.8 274.7 1202.1 1335.6 1210.2 2494.7 2850.2 2872.1 1200.7 1366.0 1358.3 1621.4 1604.9 1638.6 485.9 529.6 493.8 186554.7 8510.4 3103.0 2882.0 1981.0 4045.5 75650.4 768.4 11270.9 30449.4 4870.8 41757.3 1265.7 163028.3 12938.2 13155.5 8294.3 3976.1 5951.2 38057.2 2812.4 13241.6 27773.5 14474.3 17341.5 5012.4 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1) Exportations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. Importations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. En millions de francs 2009 2010 2011 2012 180533.9 193479.8 197907.0 200612.3 35283.4 37780.0 39872.6 15225.2 15144.1 14394.4 15454.7 15546.9 15802.5 8521.3 9077.6 8255.9 5322.3 5741.0 5130.6 17654.0 19478.3 19994.8 6823.7 6426.4 6405.9 3759.7 5297.5 6316.0 2057.5 2879.8 3119.2 138939.2 109129.5 777.9 9153.4 15646.5 6848.1 7979.1 16794.9 160187.0 145069.6 113268.8 763.9 11380.9 15885.7 6720.0 8249.5 21143.6 173990.9 En % sur le total 2012 100.0 39891.5 14291.2 14429.6 8731.5 5140.8 22299.7 6860.3 6969.7 3559.4 19.9 7.1 7.2 4.4 2.6 11.1 3.4 3.5 1.8 145255.1 147208.5 112678.3 111296.6 878.0 1065.6 13356.6 12132.8 16496.8 17351.2 7206.7 7919.3 8437.9 8518.9 22798.6 23919.8 174387.9 176781.1 73.4 55.5 0.5 6.0 8.6 3.9 4.2 11.9 100.0 53839.7 57266.6 58490.7 15264.3 15218.7 15436.0 17922.1 18366.6 18972.9 5562.9 6234.0 5712.9 7633.8 8271.7 7997.6 8029.1 8154.0 7824.7 2790.8 3239.4 3465.4 826.2 1117.9 1206.5 517.8 745.5 622.6 En millions de francs Sept. Oct. Nov. 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 2013 2013 2013 51392.8 49849.5 51155.5 49913.1 16912.0 18335.3 18077.4 9859.6 3488.4 3862.1 2024.3 1406.2 5814.4 1832.8 1862.3 995.3 9909.5 3327.6 3812.7 2164.4 1434.8 5852.4 1468.7 1542.2 916.7 9755.9 3635.9 3965.8 2219.6 1347.0 5796.2 1447.2 1624.9 875.1 9364.5 3463.9 3414.3 2218.4 1301.7 5755.4 1634.2 1704.9 892.4 3308.4 1330.5 1129.0 879.5 423.1 2137.1 560.0 641.5 324.2 35076.6 13056.0 13449.2 8335.6 4990.2 21675.4 5633.1 6162.9 3363.6 37156.3 36833.8 37345.8 36478.8 12425.9 13302.0 13075.6 27874.6 27805.1 28355.1 27397.2 9481.3 10053.6 9774.4 250.5 243.4 257.6 248.1 63.1 76.3 96.4 3256.8 2709.8 3399.4 3227.0 1020.2 1241.0 1290.6 4644.1 4589.6 4345.1 4097.7 1416.5 1532.6 1582.3 2042.8 2192.0 1922.5 1784.9 658.6 756.1 785.1 2316.6 2105.4 2170.9 2010.3 657.1 685.8 692.2 6335.6 5716.4 6065.2 6109.5 2049.3 2259.7 2128.9 44739.8 43900.5 44668.0 43042.6 14418.1 15906.6 15964.9 136495.3 102898.7 924.7 11723.6 16092.0 7428.0 7626.2 22243.8 163028.3 54022.5 14942.1 18253.0 6246.1 6304.4 9271.9 3828.0 1391.6 904.7 30.6 8.5 10.3 3.5 3.6 5.2 2.2 0.8 0.5 13336.5 3577.7 4825.5 1704.6 1602.5 2371.1 779.8 346.5 186.0 13453.4 3780.1 4398.7 1501.5 1475.1 2448.0 680.6 324.5 246.5 13068.2 12805.2 3787.5 3365.5 4942.1 4196.9 1391.4 1492.1 1503.2 1329.6 2528.0 2430.0 729.5 697.9 332.5 345.4 280.8 270.8 140945.5 150537.2 151941.4 148583.9 128630.1 137666.3 139287.4 134256.8 350.9 349.6 318.2 289.0 7085.3 9030.8 9395.6 11899.7 6698.0 7700.9 6092.7 7312.2 2014.4 1951.4 1759.1 2892.7 4420.2 5480.9 4063.1 4105.6 5458.1 6722.0 6958.2 8985.2 84.0 75.9 0.2 6.7 4.1 1.6 2.3 5.1 37212.9 33782.6 69.5 3284.8 1859.9 864.7 916.4 2382.2 35813.1 32424.1 74.6 3252.9 2589.5 1312.9 1179.2 2244.9 37017.6 33416.6 66.5 2973.1 2096.5 921.3 1089.5 2580.8 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 35387.6 31882.9 63.7 3631.3 1787.9 642.4 1074.1 2235.9 3235.2 1105.4 1289.6 761.9 442.0 1873.3 518.8 655.3 279.8 4251.3 1078.1 1428.7 516.4 452.3 668.6 254.1 151.5 76.3 11862.1 10820.9 22.8 1194.2 595.0 194.2 375.7 766.7 3305.7 1272.0 1325.6 857.4 463.4 2124.5 524.7 658.7 348.4 Janv.-nov. 2013 186554.7 4714.6 1316.5 1751.8 584.4 594.0 859.2 247.9 91.1 87.6 4648.3 1184.5 1603.3 523.1 529.5 750.5 254.8 192.4 86.9 47884.8 13439.5 16850.8 5476.1 5447.4 9071.5 2879.4 1315.6 975.0 13284.8 13195.5 12079.3 12086.9 25.6 27.7 1274.1 1346.0 595.5 594.5 156.9 230.4 413.1 341.2 752.1 828.9 134209.0 121074.0 257.5 12477.0 7664.9 3257.3 4103.4 8677.4 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch 76 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 3.5 Balance des paiements1) En milliards de francs 2010 2011 2012 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 84.5 52.4 57.1 13.7 14.1 20.7 20.2 19.7 Biens solde 13.2 14.4 15.5 3.6 5.1 3.4 5.6 4.9 Commerce spécial, solde 19.5 23.5 23.8 6.1 6.3 5.7 6.6 6.9 Exportations 193.5 197.9 200.6 49.6 51.1 49.1 51.0 49.9 Importations Balance des transactions courantes solde –174.0 –174.4 –176.8 –43.5 –44.9 –43.4 –44.5 –43.0 Autres postes, solde –6.3 –9.1 –8.3 –2.4 –1.2 –2.3 –1.0 –2.0 Services, solde 48.9 44.1 41.2 8.9 8.5 12.8 10.1 9.1 Tourisme, solde 3.7 3.1 2.0 0.2 0.3 1.0 0.1 0.4 Recettes 15.4 15.2 15.0 4.3 3.3 3.7 3.8 4.4 Dépenses –4.1 –11.6 –12.1 –12.9 –4.1 –3.1 –2.7 –3.7 Services financiers des banques, solde 14.7 13.4 13.5 3.3 3.3 3.4 3.6 3.4 Autres services, solde 30.5 27.6 25.6 5.3 4.9 8.3 6.4 5.3 Revenus du travail et de capitaux solde Revenus du travail, solde Revenus de capitaux, solde Recettes Dépenses Transferts courants solde Transferts en capital solde Mouvements de capitaux solde 34.8 5.6 12.3 3.2 4.5 8.6 7.7 6.7 –15.0 –16.7 –18.0 –4.6 –4.6 –4.6 –4.7 –4.7 49.8 22.3 30.3 7.8 9.0 13.2 12.4 11.5 120.1 89.5 107.5 24.7 31.5 30.1 34.2 28.7 –17.2 –70.3 –67.1 –77.2 –17.0 –22.5 –16.9 –21.9 –12.4 –11.8 –11.9 –2.0 –3.9 –4.2 –3.1 –0.9 –4.6 –8.4 –1.9 –0.5 –0.5 –0.5 –0.5 –0.5 –111.7 –39.8 –99.1 –29.8 –34.9 –20.9 –29.0 –39.1 Investissements directs solde –54.5 –18.9 –32.6 –14.9 –13.0 –13.6 –11.7 –11.6 Investissements directs suisses à l‘étranger –91.2 –42.5 –42.2 –2.5 –15.7 –13.1 –8.3 –15.6 Investissements directs étrangers en Suisse 36.7 23.6 9.6 –12.4 2.8 –0.5 –3.4 4.0 Investissements de portefeuille solde 31.0 –16.8 13.2 –3.4 –2.6 –5.5 6.2 –4.3 Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger 7.9 3.2 1.0 –6.1 –2.0 –5.1 0.0 –4.0 Investissements de portefeuille étrangers en Suisse 23.1 –20.0 12.2 2.7 –0.6 –0.4 6.2 –0.3 1.3 4.5 5.0 1.7 1.8 0.5 0.4 1.4 Autres mouvements de capitaux solde Produits dérivés et structurés, solde 48.4 34.0 90.0 48.1 –16.4 –0.1 –20.3 –22.2 Crédits des banques commerciales, solde 13.6 49.0 57.6 29.5 –15.0 –0.6 –27.8 –20.4 Crédits des entreprises2), solde –4.0 1.6 4.5 13.0 –0.7 0.7 –5.7 1.5 0.1 –0.7 –0.3 –0.4 0.0 0.4 0.1 –0.7 30.6 –9.0 22.8 2.9 –2.6 –3.2 1.9 –1.7 8.0 –6.9 5.4 3.0 1.8 2.6 11.2 –1.0 –137.8 –42.6 –174.6 –61.2 –4.7 –2.1 –3.7 –2.3 31.8 –4.2 43.9 16.6 21.3 0.7 9.3 19.8 Crédits des collectivités publiques, solde Crédits de la Banque nationale, solde Autres investissements, solde Réserves monétaires total Erreurs et omissions nettes poste résiduel 1) Le signe moins (–) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis. 2) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs. B 3.6 Source: BNS Internet: www.snb.ch Investissements directs suisses à l‘étranger1) En millions de francs Effectif du personnel à l‘étranger en fin d‘année Exportations de capitaux2) État en fin d‘année (valeur comptable) 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012 Total 891309 980102 1046293 1070517 28703 91194 42468 42231 2747971 2820509 2821462 2889093 UE3) 383484 420027 460254 457645 9736 28697 5093 10562 1267869 1280633 1126680 1126486 Allemagne 59277 57669 59070 51480 –23 7 229 157 272319 271955 283659 284525 France 32181 34327 37938 30583 –68 4338 2137 –4659 149325 142851 134784 137590 Royaume-Uni 78713 78144 55021 82659 5856 7255 –2620 28075 372881 375772 199666 193745 58793 59920 57327 58505 –4810 1940 256 371 143882 142969 147896 155224 196238 209391 240634 239169 8648 23015 11669 14745 390914 397337 432031 450477 34283 31871 35730 37758 3321 –997 416 3564 51256 54524 61987 63099 161955 177520 204904 201411 5327 24013 11253 11182 339658 342814 370045 387378 148215 171672 158498 181230 6250 27967 3022 13731 246312 253022 287304 296402 15468 23422 23203 22749 154 8319 1198 1639 107191 108651 121430 126145 114921 127972 110960 129450 4511 15754 –483 6366 5098 4780 4954 4806 66126 79448 88737 97476 8199 8670 16619 8780 540095 582797 657821 688589 Chine (Rép. pop.) 7476 8466 13217 14806 1202 1819 5327 1597 126864 135062 193005 200919 Hongkong 4652 4921 4983 8301 826 451 456 3307 22024 23457 25046 24966 Inde 6300 9956 8499 7480 877 1839 704 751 62516 83677 95813 99108 Japon 15356 14340 13597 13617 1945 317 2821 545 74992 71205 47528 48153 Singapour 12842 17306 19761 19744 1464 2388 2163 –308 25249 25146 28046 29648 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada États-Unis Amérique centrale et du Sud Brésil Centres financiers offshore5) Asie Afrique 9900 11623 10516 9166 920 1618 1166 –1031 109116 116953 118129 117960 Océanie 15232 18446 22339 19016 –240 –714 4644 –4927 49783 46798 51602 53955 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS 2) Le signe moins (–) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch 3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie. 5) Anguilla, Bahamas, Barbade, Bermudes, îles Vierges britanniques, Curaçao, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Martin; depuis 2000, y compris îles Vierges des Etats-Unis, Antigua-et-Barbuda, Belize, Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines ainsi qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba, mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque. 77 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 3.7 Investissements directs étrangers en Suisse1) En millions de francs Importations de capitaux2) État en fin d‘année, valeur comptable 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012 Total 514833 580619 652342 671551 31437 36653 23613 9600 UE3) 433974 478643 500912 531595 78587 16641 –8209 21041 Allemagne 33586 29423 29277 29658 1311 –3368 1300 –402 France 39403 41183 35414 38819 3761 3659 –4618 2858 124334 154748 161721 165178 34381 5154 4911 12906 Pays-Bas Autres pays européens4) 10934 9423 40299 32738 783 –1106 4644 –11021 Amérique du Nord 71015 72331 83298 87220 –36251 –1928 10844 7597 82 182 450 417 –125 –28 –48 –100 70933 72149 82848 86804 –36126 –1899 10891 7697 –6033 13639 11338 11658 –10964 22122 4321 –139 16384 22448 13098 14871 –7126 924 12014 –7878 4943 6583 16496 8340 –718 924 12014 –7878 Israël 1121 1290 2437 1340 21 36 1289 –1306 Japon 630 754 2431 3315 87 198 2358 416 Canada États-Unis Amérique centrale et du Sud Centres financiers offshore5) Asie, Afrique, Océanie 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNS La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Internet:www.snb.ch 2) Le signe moins (–) indique une sortie de capitaux (désinvestissement). 3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie. 5) Iles Vierges des Etats-Unis, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, îles Vierges britanniques, Curaçao, Dominique, Grenade, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Martin, Saint-Vincent-et-les-Grenadines ainsi qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba, mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque. B 3.8 Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse En millions de francs 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2165048 2235836 2739082 3038779 3582839 3070651 3205863 3248221 3371529 3577135 Investissements directs 422244 453307 567752 694777 734161 769883 891309 980102 1046293 1070516 Investissements de portefeuille 831957 877581 977086 1093842 1218243 967619 1108737 1050028 1020210 1084840 Actifs en fin d‘année Produits dérivés et structurés Autres actifs (sans réserves monétaires) … … 79899 113568 138867 234862 171252 175807 186245 160777 824799 820485 1038517 1057924 1406540 1019399 894901 789839 807387 776000 Réserves monétaires 86047 84462 75828 78668 85029 78887 139664 252446 311394 485001 Passifs en fin d‘année 1596915 1660763 2110197 2402031 2804549 2414428 2421709 2450695 2533087 2699575 Investissements directs 200666 223694 223636 328174 397667 476013 514833 580619 652342 671551 Investissements de portefeuille 556790 589478 773126 903140 882077 625395 705805 720344 648791 762020 Produits dérivés et structurés Autres passifs Avoirs nets à l‘étranger … … 60411 70936 75938 205733 135795 142522 162018 135050 839459 847592 1053025 1099781 1448867 1107288 1065276 1007210 1069936 1130954 568132 575073 628885 636748 778291 656222 784153 797526 838442 877559 Investissements directs 221578 229614 344115 366603 336493 293870 376476 399483 393951 398965 Investissements de portefeuille 275166 288103 203960 190702 336167 342224 402932 329684 371419 322819 … … 19488 42633 62929 29130 35457 33285 24227 25727 –14660 –27106 –14507 –41857 –42327 –87889 –170376 –217371 –262549 –354954 86047 84462 75828 78668 85029 78887 139664 252446 311394 485001 Produits dérivés et structurés Solde (autres actifs moins autres passifs) Réserves monétaires Source: BNS Internet: www.snb.ch B 3.9 Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1) En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012 Nouvel engagement 3529 3588 3321 3843 21.5 1.7 –7.4 15.7 Exposition nette, situation au 31 décembre 8453 8696 8195 8075 9.8 2.9 –5.8 –1.5 79 123 –55 50 –16.8 55.7 –144.7 –191.3 725 742 681 617 –11.2 2.3 –8.2 –9.4 Résultat de l‘entreprise Avoirs nets résultant d‘accords des rééchelonnement, situations au 31 décembre 1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (Serv) a succédé le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE). Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues précédentes (soit jusqu‘en juillet–août 2008). 78 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: SECO/Serv Infotéléphone: 031/324 08 95 Internet: www.seco.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B4 Marchés monétaire et financier, marché des changes B 4.1 Masse monétaire1) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente Sept. 2013 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 2011 2012 Sept. 2013 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 Monnaie de banque centrale 360765 377589 379441 379215 380523 52.7 106.5 26.9 8.7 9.1 8.6 8.4 Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée 360781 379067 380625 379934 378056 52.7 106.5 26.9 8.7 9.1 8.6 8.4 Masse monétaire Numéraire en circulation 63132 64789 64337 63343 66627 7.6 19.6 12.1 14.3 9.1 4.0 5.1 337451 338575 341286 340012 338774 9.3 10.8 8.3 4.0 4.2 5.2 1.2 Comptes de transactions2) 146301 148384 148790 152944 148427 7.4 9.7 6.8 5.2 5.8 6.4 7.0 Masse monétaire M1 546884 551748 554413 556299 553828 8.6 11.4 8.3 5.4 5.2 5.4 3.1 Dépôts d‘épargne3) 300453 317955 317112 318171 318739 6.2 6.9 13.9 18.0 17.6 17.2 16.3 Masse monétaire M2 847337 869703 871525 874470 872567 7.7 9.8 10.2 9.7 9.4 9.4 7.6 44466 43612 43670 42440 47372 –3.3 –16.1 0.6 4.2 0.3 1.2 7.1 891803 913315 915195 916910 919939 6.9 8.0 9.7 9.4 8.9 9.0 7.6 Dépôts à vue Dépôts à terme Masse monétaire M3 1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2013. 2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements. 3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements, diminués des fonds de prévoyance. B 4.2 Source: BNS Internet: www.snb.ch Banque nationale suisse (BNS) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Total du bilan Variation en % par rapport à l‘année précédente 2011 2012 Oct. 2013 Nov. 2013 2012 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 346079.3 499433.7 498460.5 495771.5 44.3 3.3 1.2 –1.7 0.2 –0.6 –29.2 Actifs1) Or et créances résultant d‘opérations sur or 49379.9 50771.5 40164.3 37844.2 2.8 –22.8 –17.8 –27.9 –24.9 257504.2 432208.9 446798.2 446420.2 67.8 8.6 5.2 3.1 4.7 4.2 Position de réserve au FMI 3134.5 2804.2 2245.3 2317.6 –10.5 –19.7 –20.8 –19.5 –22.3 –23.1 Moyens de paiement internationaux 4621.2 4249.2 4361.5 4344.0 –8.0 –6.1 –4.9 –5.9 –4.4 –3.8 301.4 279.1 258.4 250.6 –7.4 –11.2 –10.1 –11.2 –10.4 –11.8 Placements de devises Crédits d‘aide monétaire Créances en francs suisses résultant de pensions de titres Créances en USD résultants de pensions de titres Avoir decoulant de swaps contre francs suisses 18468.0 … … … … … … … … … 370.5 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 3675.1 3757.1 3667.3 3638.1 2.2 –0.3 –1.8 –1.9 –2.1 –2.4 979.6 985.8 965.4 956.7 0.6 –43.4 20.4 3.1 5.7 6.3 55728.9 61801.4 60160.4 61157.8 10.9 9.0 8.0 7.4 6.8 6.2 188252.7 302780.6 340938.1 340362.1 60.8 16.4 12.3 10.3 10.0 10.0 28447.9 66951.1 28798.1 27659.6 135.3 –52.3 –56.1 –55.8 –54.4 –57.1 Titres suisses Autres postes de l‘actif Passifs1) Billets en circulation Engagements à vue: Comptes de virement de banques suisses et étrangères, engagements envers la Confédération Autres engagements à vue Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres Propres titres de créance Autres engagements à terme Autres postes du passif … … … … … … … … … … 14719.5 … … … … … … … … … 366.4 … … … … … … … … … 53829.2 63287.3 63982.0 62028.9 17.6 –8.2 0.6 –12.8 1.0 –1.1 1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis. B4.3 Source: BNS Internet: www.snb.ch Crédits en Suisse – Limites et montants utilisés1) Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse Variations en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent En millions de francs 2010 2011 2012 Oct. 2013 Nov. 2013 2012 Oct. 2013 Nov. 2013 Créances hypothécaires (utilisation) 745240 784400 829716 860382 863059 5.8 5.5 0.3 0.4 0.3 Créances sur la clientèle (utilisation) 152949 152746 161059 156726 159756 5.4 1.0 0.2 –1.4 1.9 Total 898189 937146 990776 1017108 1022815 5.7 4.8 0.3 0.1 0.6 1045395 1098188 1149951 1188333 1193320 4.7 5.4 0.1 0.3 0.4 Créances hypothécaires (utilisation) 568262 596043 629532 650275 652030 5.6 4.9 0.4 0.4 0.3 Créances sur la clientèle (utilisation) 30822 34323 33768 32076 32414 –1.6 –4.3 1.0 –0.2 1.1 Total 599084 630366 663300 682351 684444 5.2 4.4 0.4 0.4 0.3 Limites 634707 667543 704880 723600 726282 5.6 4.3 0.3 0.3 0.4 Limites Nov. 2013 Sept. 2013 Ménages 1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir. Les créances brutes sont indiquées dans la colonne Utilisation. 79 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Sources: SNB Internet: www.snb.ch Les chiffres­clés de l’économie B 4.4 Banques Situation à la fin de la période considérée En % sur le total En millions de francs Bilan Total des bilans de 251 banques1) Variation en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent 2011 2012 Oct. 2013 Nov. 2013 Nov. 2013 2012 Nov. 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 2837088 2857485 2936978 2923380 100.0 0.7 2.9 –0.9 0.9 –0.5 Actifs de 251 banques Créances sur les banques A vue 115060 109121 112626 113275 3.9 –5.2 –2.3 –3.7 9.4 0.6 A terme 514823 427270 387211 385007 13.2 –17.0 –8.4 –1.3 2.0 –0.6 Créances sur la clientèle 525084 569609 573849 566473 19.4 8.5 0.5 –1.6 0.3 –1.3 Créances hypothécaires 811413 856508 889599 891091 30.5 5.6 5.2 0.3 0.5 0.2 CHF 1445534 1568443 1676549 1685401 57.7 8.5 10.0 0.0 0.3 0.5 USD 712680 685957 657505 649412 22.2 –3.7 1.3 –5.1 1.2 –1.2 EUR 293475 256394 282654 285211 9.8 –12.6 6.5 –1.0 2.3 0.9 Autres monnaies 326849 292373 281884 267419 9.1 –10.5 –22.0 4.5 2.3 –5.1 Actifs en Suisse 1390077 1540448 1608148 1612737 55.2 10.8 7.0 –0.3 0.6 0.3 Actifs à l‘étranger 1447011 1317037 1328830 1310643 44.8 –9.0 –1.7 –1.6 1.2 –1.4 Suisse, total 959937 1010439 1038191 1044280 35.7 5.3 4.5 0.3 0.1 0.6 Étranger, total 375522 414907 424625 412689 14.1 10.5 0.5 –2.3 1.1 –2.8 A vue 123015 136281 137752 135194 4.6 10.8 –10.8 –0.6 4.0 –1.9 A terme 369204 362951 308853 308409 10.5 –1.7 –6.9 –5.0 3.0 –0.1 489570 531313 600678 606732 20.8 8.5 15.3 0.1 0.2 1.0 A vue 658394 746326 868475 855198 29.3 13.4 14.5 –1.0 1.5 –1.5 A terme 343579 295749 267522 250611 8.6 –13.9 –16.0 –3.1 –0.4 –6.3 Bilans mensuels des actifs, avec ventilation selon la monnaie Crédits2) Passifs de 251 banques Engagements envers les banques Engagements envers la clientèle Sous forme d‘épargne et de placements Autres engagements envers la clientèle Obligations de caisse 34395 30892 27225 26847 0.9 –10.2 –12.5 –1.2 –1.2 –1.4 348995 361119 327221 327241 11.2 3.5 –8.5 –1.2 0.8 0.0 CHF 1348561 1488587 1591170 1599560 54.7 10.4 10.9 –0.1 0.5 0.5 USD 764234 699890 711958 708556 24.2 –8.4 5.6 –4.4 1.4 –0.5 Prêts des centrales d‘émission de lettres de gage et emprunts Bilans mensuels des passifs, avec ventilation selon la monnaie EUR 375197 344724 343025 344044 11.8 –8.1 –6.4 –0.4 1.7 0.3 Autres monnaies 298238 271393 254346 237187 8.1 –9.0 –22.9 4.7 0.2 –6.7 Passifs en Suisse 1339009 1425293 1576879 1586399 54.3 6.4 13.2 –0.1 0.7 0.6 Passifs à l‘étranger 1498079 1432192 1360099 1336981 45.7 –4.4 –7.1 –1.8 1.1 –1.7 179201 135495 124951 122432 4.2 –24.4 –11.8 –2.5 –2.4 –2.0 4406 4468 5494 5366 0.2 1.4 14.8 –0.8 –0.6 –2.3 174795 131027 119457 117066 4.0 –25.0 –12.8 –2.5 –2.5 –2.0 179200 135495 124951 122432 4.2 –24.4 –11.8 –2.5 –2.4 –2.0 33053 25599 21768 21461 0.7 –22.6 –18.7 2.5 –8.9 –1.4 146147 109896 103183 100971 3.5 –24.8 –10.2 –3.5 –1.0 –2.1 Actifs à titre fiduciaire, total Actifs en Suisse Actifs à l‘étranger Passifs à titre fiduciaire, total Passifs en Suisse Passifs à l‘étranger 1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique. 2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres. B 4.5 Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux des marchés monétaire et financier En % 2008 2009 2010 2011 2012 Juin 2013 Juill. 2013 Août 2013 Sept. 2013 Taux spécial appliqué à la facilité pour resserrements de liquidités1) 2.02 0.54 0.53 0.52 0.53 0.51 0.50 0.51 0.50 0.50 0.50 Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3) 1.81 0.09 0.07 0.06 0.04 0.03 0.03 0.03 0.03 0.03 0.03 … Dépôts d‘épargne2) 0.90 0.46 0.37 0.33 0.25 0.20 0.19 0.19 0.19 0.19 0.19 … Hypothèques à taux variable2) 3.34 2.74 2.73 2.72 2.69 2.69 2.69 2.69 2.69 2.69 2.69 … 1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard. 2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois. 3) Montant minimal: 100 000 francs. Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 0.59 Source: BNS Internet: www.snb.ch 80 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 4.6 Statistique du marché des capitaux En % sur le total En millions de francs Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1) En millions de francs 2011 2012 2013 2013 1/2013 2/2013 3/2013 4/2013 10733.0 39525.5 47088.5 47166.4 100.0 11573.7 12858.6 12001.1 Confédération 5555. 5 10028.7 7365.6 15.6 3244.3 1697.4 1741.1 682.8 Cantons 1590.4 4183.7 6138.6 13.0 1108.3 785.7 2288.2 1956.4 Communes 1067.7 1009.6 1528.0 3.2 175.8 373.2 303.1 675.9 Electricité, gaz, eau 1109.0 908.1 2631.1 5.6 1405.5 964.6 130.8 130.3 Industrie 4153.9 4575.3 3320.7 7.0 … 1963.8 501.1 855.7 Banques 8716.9 6763.7 7212.4 15.3 2195.9 1647.6 1509.1 1859.8 Assurances 3248.0 1584.5 1982.5 4.2 … 803.5 502.2 6768.0 12792.1 15350.2 14596.1 30.9 3323.2 3596.5 4729.5 2946.8 1291.9 2684.8 2391.4 5.1 120.6 1026.3 295.9 948.5 – – – … … … … … Remboursements d‘emprunts suisses 25354.7 25654.1 29798.1 63.2 11597.8 6603.0 8142.4 3455.0 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts suisses 14170.8 21434.4 17368.3 36.8 –24.1 6255.6 3858.7 7278.0 10894.5 13223.6 11953.6 25.3 933.5 7362.7 958.0 2699.4 51035.0 68000.7 42547.2 90.2 14367.4 25677.7 1563.7 700.4 –40140.5 –54777.1 –30593.6 –64.9 –13433.9 –18315.0 –605.6 1999.0 –25969.7 –33342.7 –13225.3 –28.0 –13458.0 –12059.4 3253.1 9277.0 32796.8 38612.2 21003.7 44.5 5395.9 4981.9 4275.5 6350.5 46936.3 49597.4 44798.7 95.0 16065.7 8827.0 8977.6 10928.4 –14139.5 –10985.2 –23795.0 –50.4 –10669.8 –3845.1 –4702.1 –4578.0 –40109.2 –44327.9 –37020.3 –78.5 –24127.8 –15904.5 –1449.0 4699.0 Centrales de lettres de gage Autres services Autres Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX Sociétés suisses1)2) Remboursements d‘actions suisses3) Prélèvement net effectué sur le marché par les actions suisses Total levé par les émetteurs suisses (emprunts et actions), net1) Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) Remboursements d‘emprunts en CHF de débiteurs étrangers Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts étrangers Total levé par les émetteurs (emprunts et actions), net1) 1) Selon la date de libération. 2) Augmentations de capital et nouvelles cotations. 3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes. B4.7 Source: BNS Internet: www.snb.ch Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières 1998 Indice global (avec réinvestissement des dividendes)1) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4 5790.6 5343.5 6290.5 Actions nominatives1) 6060.3 6526.6 Actions au porteur et BP1) 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 Banques2) … … Services financiers2) … … 1070.9 Assurances2) … … Alimentation et boissons2) … … 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 1297.9 1183.7 1175.7 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 7211.4 7494.9 6682.4 7749.0 5427.4 5838.4 7288.8 955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8 740.5 990.6 893.1 639.3 765.6 359.6 510.3 622.9 775.8 633.0 822.4 958.3 847.7 977.1 939.9 478.8 490.7 484.7 668.4 802.6 493.9 535.9 590.0 545.2 715.3 1132.1 1532.3 1745.0 2151.8 1719.4 2141.7 1) 1er juin 1987=1000. 2) 1er janvier 2000=1000. 1057.4 1236.9 757.6 729.0 2417.4 2472.9 2812.9 Source:BNS Internet: www.snb.ch 81 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 4.8 Marché des devises et de l‘or Cours des devises1), marché interbancaire (cours acheteur, à 11 h) 2010 2011 2012 2013 Juin 2013 Juillet 2013 Août 2013 Sept. 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 0.89 CHF/USD 1 USD 1.04 0.89 0.94 0.93 0.93 0.95 0.93 0.92 0.90 0.91 CHF/GBP 1 GBP 1.61 1.42 1.49 1.45 1.45 1.44 1.44 1.47 1.45 1.47 1.47 CHF/JPY 100 JPY 1.19 1.11 1.18 0.95 0.96 0.95 0.95 0.93 0.92 0.91 0.86 CHF/EUR 1 EUR 1.38 1.23 1.21 1.23 1.23 1.24 1.23 1.23 1.23 1.23 1.22 Indices réels et nominaux du cours du franc1),2) Réel total Indice 105.9 116.3 112.5 111.1 110.9 110.0 110.8 110.9 111.6 111.4 112.9 Europe Indice 104.4 114.1 112.6 109.2 109.2 108.5 108.6 108.6 108.9 108.9 109.5 Zone euro Indice 104.8 115.0 114.3 110.3 110.3 109.4 109.4 109.7 110.0 110.1 110.7 Amérique du Nord Indice 108.8 123.7 113.8 113.6 112.6 111.0 113.0 113.4 116.4 115.2 117.7 Asie Indice 115.8 125.7 116.1 122.9 122.3 121.2 123.4 124.0 124.6 124.3 128.6 Australie Indice 71.7 72.8 66.9 71.1 72.0 72.6 75.1 73.5 73.4 74.0 78.5 Allemagne Indice 108.7 119.6 119.1 115.0 114.9 113.6 113.8 114.1 114.5 114.5 115.1 France Indice 106.6 117.2 116.9 113.3 113.1 112.7 112.4 112.9 113.2 113.2 113.8 Italie Indice 101.0 110.3 108.8 105.0 105.0 104.2 104.0 104.6 104.9 105.3 105.9 Grande-Bretagne Indice 126.2 137.1 126.6 126.7 127.2 127.8 127.1 124.5 125.3 123.9 124.3 États-Unis Indice 111.3 127.1 117.0 116.5 115.5 113.8 115.8 116.3 119.3 118.0 120.5 Japon Nominal total Cours de l‘or3) Indice 118.7 127.4 119.7 147.8 146.8 147.6 147.4 149.7 150.8 152.6 161.2 Indice 122.4 138.1 137.7 138.2 137.9 137.5 138.7 138.6 139.6 139.4 141.2 CHF/kg 40881 44252 50083 41367 36313 39402 41504 38751 38421 36048 34107 USD/once 1229.0 1566.1 1673.6 1393.2 1193.9 1325.5 1388.7 1331.9 1327.8 1239.4 1193.8 1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100. 3) Fin de mois. B5 Prix B 5.1 Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux de variation en % par rapport Poids Indice total Indice (décembre 2010 = 100) à l‘année précédente au mois précédent 2013 Déc. 2012 Nov. 2013 Déc. 2013 Déc. 2013 Déc. 2013 100.000 98.9 99.1 98.9 0.1 –0.2 Groupes principaux Alimentation et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabac Habillement et chaussures 10.707 97.0 98.4 98.5 1.5 0.1 1.867 101.7 104.3 103.0 1.3 –1.3 –1.7 3.795 89.6 88.0 86.5 –3.4 25.368 102.2 103.1 103.3 1.1 0.2 4.361 95.8 95.0 94.3 –1.5 –0.7 Santé 15.390 99.3 99.0 98.1 –1.1 –0.9 Transports 11.007 97.4 96.3 96.2 –1.2 –0.1 Communications 2.912 97.9 95.4 95.4 –2.6 0.0 Loisirs et culture 9.763 94.4 95.2 94.9 0.5 –0.4 Logement et énergie Équipement ménager et entretien courant Enseignement 0.721 103.1 105.0 105.1 2.0 0.1 Restauration et hôtellerie 8.516 102.0 102.6 102.7 0.7 0.1 Autres biens et services 5.593 100.4 101.1 101.3 0.9 0.2 40.463 95.7 95.3 95.0 –0.8 –0.3 25.107 99.4 99.8 99.7 0.3 –0.1 6.963 92.4 91.1 90.2 –2.3 –0.9 Type de biens Marchandises Marchandises non durables Marchandises semi–durables Marchandises durables 8.393 88.4 86.6 86.2 –2.5 –0.4 59.537 101.1 101.9 101.7 0.6 –0.2 Services privés 49.911 100.9 101.8 101.8 0.8 –0.1 Services publics 9.626 102.0 102.1 101.5 –0.5 –0.5 Suisse 74.196 100.4 101.0 100.9 0.5 –0.1 Étranger 25.804 94.7 94.2 93.6 –1.2 –0.6 Inflation sous-jacente 11) 88.542 98.3 98.6 98.3 0.0 –0.3 Inflation sous-jacente 22) 68.229 97.7 98.1 97.9 0.2 –0.2 Services Provenance des biens Inflation sous­jacente 1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants. 2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés. 82 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 69 00 Courriel: [email protected] Internet: www.IPC.bfs.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 5.2 Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction Indice (décembre 2010 = 100) Pondération en % Nov. 2013 Taux de variation en % par rapport Déc. 2013 à l‘année précédente à déc. 2012 au mois précédent 0.0 Indice des prix de l‘offre totale: total1) 100.0000 98.1 98.1 –0.4 –0.4 Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2) 100.0000 98.2 98.3 –0.3 –0.3 0.1 Indice des prix à la production: total 100.0000 98.8 98.8 –0.2 –0.2 0.0 Agriculture et sylviculture 2.7293 105.6 106.1 4.8 4.8 0.4 Pierres naturelles, sable et gravier, sel 0.5660 99.6 99.6 –0.1 –0.1 0.0 93.0318 98.5 98.6 –0.4 –0.4 0.0 10.4627 100.5 100.5 0.7 0.7 0.0 Groupes de produits Arts et métiers, industrie Produits alimentaires, boissons, tabacs Textiles, habillement, cuir, chaussures 1.5583 101.7 101.7 0.5 0.5 0.0 Produits en bois 2.6394 100.8 101.3 0.4 0.4 0.5 Papier, articles en papier, imprimés 3.2538 96.1 96.1 0.1 0.1 0.0 Produits pétroliers 1.5501 112.0 113.2 –2.4 –2.4 1.0 22.5330 95.9 95.9 –1.9 –1.9 0.0 Articles en caoutchouc et en matières plastiques 2.7878 100.8 100.8 0.7 0.7 0.0 Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc. 1.9680 101.3 101.3 0.7 0.7 0.0 Métaux, produits métallurgiques 8.6750 99.5 99.5 0.5 0.5 0.0 14.0204 98.6 98.6 –0.3 –0.3 0.0 5.6938 97.1 97.0 –1.1 –1.1 –0.1 0.0 Produits chimiques et pharmaceutiques Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres Appareils électro-techniques Machines 11.6033 98.7 98.7 0.9 0.9 Véhicules, composants de véhicules 1.9655 101.4 101.4 1.5 1.5 0.0 Meubles et autres produits 4.3207 97.5 97.5 –1.0 –1.0 0.0 Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz 3.4449 101.5 101.5 –0.8 –0.8 0.0 Récupération (recyclage) 0.2280 77.9 78.0 –6.3 –6.3 0.0 Arts et métiers, industries: marché intérieur 43.3692 99.4 99.5 0.1 0.1 0.1 Arts et métiers, industries: exportations 56.6308 97.9 97.9 –0.7 –0.7 0.0 Produits agricoles et sylvicoles 2.7293 105.6 106.1 4.8 4.8 0.4 Biens intermédiaires 31.4501 98.9 98.9 –0.3 –0.3 0.0 Biens d‘investissement 29.2411 99.5 99.5 0.3 0.3 0.0 2.3560 98.7 98.7 0.4 0.4 0.0 29.0005 96.5 96.5 –1.0 –1.0 0.0 4.9950 104.8 105.1 –1.4 –1.4 0.3 100.0000 96.6 96.7 –0.9 –0.9 0.0 Biens de consommation durables Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice des prix à l‘importation: total 1.9203 88.8 90.1 –3.2 –3.2 1.4 Biens intermédiaires Produits agricoles 30.5390 95.6 95.5 –0.4 –0.4 –0.1 Biens d‘investissement 28.1314 93.2 93.0 –0.9 –0.9 –0.2 4.3973 91.6 91.6 –0.9 –0.9 0.0 25.7251 97.1 97.1 0.4 0.4 0.1 9.2869 113.0 113.9 –4.5 –4.5 0.8 Oct. 2012 Avril 2013 Oct. 2013 Oct. 2012 Avril 2013 Oct. 2013 Construction: total 102.4 102.6 103.1 0.3 0.2 0.5 Bâtiment 101.9 102.0 102.5 0.0 0.4 0.6 Biens de consommation durables Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice Indices suisse des prix de la construction (base oct. 2010 = 100) Nouvelle construction Variation en % par rapport 101.6 101.8 102.3 –0.1 0.3 0.6 Construction de bâtiment à plusieurs logements 101.3 101.4 101.8 –0.1 0.1 0.5 Constr. bâtiment à plusieurs logements en bois 101.7 101.6 102.0 –0.7 –0.1 0.3 Construction de maison individuelle3) 101.7 101.5 102.2 0.0 0.0 0.6 Construction de bâtiment administratif 102.2 103.1 103.4 –0.2 1.3 1.2 Construction de halle industrielle3) 102.5 102.7 103.2 0.3 0.2 0.7 Rénovation, transformation3) 102.1 102.3 102.8 0.2 0.5 0.7 Rénovation de bâtiment à plusieurs logements 101.6 101.5 101.9 –0.2 0.0 0.3 Rénovation de bâtiment administratif3) 102.9 103.4 104.0 0.7 1.0 1.1 104.4 104.8 105.8 1.2 1.1 1.3 Construction de route 104.5 105.2 106.2 1.3 1.3 1.6 Construction de passage inférieur 104.0 103.5 104.2 0.4 –0.6 0.2 Construction de paroi antibruit3) 103.2 103.6 103.6 1.7 1.8 0.4 Génie civil Indices régionaux du coût de la construction Ville de Zurich4) ... 101.8 ... ... –0.6 ... Ville de Berne5) 141.4 140.8 141.2 –0.1 –0.4 0.3 101.4 101.1 102.4 0.4 –0.3 1.3 Canton de Genève6) 1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%) et à l‘importation (pour 32,0307%). 2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%) et à l‘importation (pour 49,9848%). 3) Types d‘ouvrage introduits lors de la révision oct. 2010. 4) Avril 2010 = 100. 5) Avril 1987 = 100. 6) Oct. 2010 = 100. Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Indice suisse des prix de la construction, OFS Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Office cantonal de la statistique de Genève 83 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Infotéléphone: 032/713 63 07 Infotéléphone: 032/713 61 45 Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B6 Finances publiques B 6.1 Finances des administrations publiques En millions de francs Recettes1) Total2) Variation annuelle moyen en % 1995 2000 2005 2009 2010 2011 Prévision 2012 Prévision 2013 1995/ 2000 2000/ 2005 2005/ 2010 2012/ 2013 1.6 132964 163589 174432 196108 191916 198667 198218 201443 4.2 1.3 1.9 Confédération3) 36162 51994 52985 68071 62924 64660 63829 64488 7.5 0.4 3.5 1.0 Cantons 50147 62802 70594 75772 76982 78946 78674 80644 4.6 2.4 1.7 2.5 Communes6) 37587 42068 45839 42363 42501 43837 43975 44908 2.3 1.7 –1.5 2.1 Assurances sociales 37616 44459 47820 53245 53541 57920 58618 60160 3.4 1.5 2.3 2.6 1.7 Dépenses1) Total2) 139873 151837 176236 185629 189561 196889 196433 199747 1.7 3.0 1.5 Confédération3) 40856 48208 52607 58693 60013 64075 62188 64457 3.4 1.8 2.7 3.6 Cantons 51955 59957 70086 73542 75657 80604 80971 80572 2.9 3.2 1.5 –0.5 Communes6) 38427 40599 45079 42861 43048 43756 44411 45130 1.1 2.1 –0.9 1.6 Assurances sociales 37454 41077 50851 53878 54877 55150 55742 58345 – – – – – Solde1) Total2) –6910 11752 –1804 10479 2354 1778 1785 1696 – – – Confédération3) –4695 3786 379 9378 2912 585 1642 31 – – – – Cantons –1808 2846 507 2230 1325 –1658 –2297 72 – – – – Communes6) Assurances sociales Endettement brut Total –840 1469 760 –497 –547 81 –436 –222 – – – – 162 3382 –3031 –632 –1335 2770 2876 1815 – – – – –1.1 181176 220408 243594 209018 208210 208001 211143 208852 4.0 2.0 –3.1 Confédération3) 82152 108148 130377 110703 109962 110200 112304 112198 5.7 3.8 –3.3 –0.1 Cantons 51040 63141 64558 52843 52457 51308 50906 49838 4.3 0.4 –4.1 –2.1 Communes 47891 49054 48237 45311 45787 46423 46620 46741 0.5 –0.3 –1.0 0.3 5892 5765 4223 5762 7404 6069 6313 4875 – – – – Dette en % du PIB Total4) 47.3 51.0 50.8 37.7 36.4 35.5 35.7 34.7 – – – – Confédération3) 21.4 25.0 27.2 20.0 19.2 18.8 19.0 18.7 – – – – Cantons 13.3 14.6 13.5 9.5 9.2 8.8 8.6 8.3 – – – – Communes 12.5 11.3 10.1 8.2 8.0 7.9 7.9 7.8 – – – – 1.5 1.3 0.9 1.0 1.3 1.0 1.1 0.8 – – – – Quote–part de l‘État5) 36.2 34.4 36.3 33.2 32.8 33.2 32.9 33.0 – – – – Quote-part fiscale5) 26.9 29.3 28.1 28.7 28.1 28.6 28.4 28.5 – – – – Quote-part du déficit5) –1.9 2.3 –0.6 0.5 0.2 0.3 0.1 0.2 – – – – Assurances sociales Assurances sociales Indicateurs en % du PIB 1) Comptes consolidés des budgets publics. 2) Total sans les doubles imputations. 3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires. 4) Suivant la définition de Maastricht. 5) Suivant les standards internationaux en matière de statistique financière du FMI (modéle SFF). 6) Estimation partielle. B 6.2 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Courriel: [email protected] Recettes des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature1) Total des administrations publiques en millions de francs2) 2011 selon les sous-secteurs économiques en millions de francs En % sur le total Variation en % 2010 2011 Confédération Cantons Communes Assurances sociales publiques 2010 2011 2010/2011 Recettes totales2) 191916 198667 64660 78946 43837 57920 100.0 100.0 3.5 Recettes d‘exploitation 181520 187204 62241 73443 39076 56942 94.6 94.2 3.1 160231 165516 59077 40520 24978 40941 83.5 83.3 3.3 Revenu fiscal 3965 4009 1140 2546 322 0 2.1 2.0 1.1 Compensations Patentes et concessions 16388 16740 1572 6954 8127 87 8.5 8.4 2.1 Revenus divers 170 203 86 59 58 0 0.1 0.1 18.9 Revenus de transfert 765 736 366 23364 5590 15914 0.4 0.4 –3.7 Recettes financières 8381 8624 1529 2901 3216 978 4.4 4.3 2.9 Recettes d‘investissement 2015 2527 598 2586 1540 0 1.0 1.3 25.4 191916 198355 64369 78930 43832 57920 100.0 99.8 3.4 0 312 290 16 5 0 0.0 0.2 – Recettes ordinaires Recettes extraordinaires 1) Comptes financiers selon le modèle national SF. 2) Comptes consolidés des administrations publiques. Source: AFF Informations: 031/322 15 44 84 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 6.3 Dépenses des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature et par fonction1) Total des administrations publiques en millions de francs2) 2011 selon les sous-secteurs économiques en millions de francs En % sur le total Variation en % 2010 2011 Confédération Cantons Communes Assurances sociales publiques 2010 2011 2010/2011 Dépenses totales, groupes par nature2) 189561 196889 64075 80604 43756 55150 100.0 100.0 3.9 Dépenses d‘exploitation 164065 167235 52276 69178 35737 54542 86.5 84.9 1.9 Charges de personnel 45079 46259 6924 25445 13889 – 23.8 23.5 2.6 Charges de biens et services et autres charges d‘exploitation 21043 21357 3942 7914 9111 389 11.1 10.8 1.5 Charges d‘armement 1001 1163 1163 – – – 0.5 0.6 16.2 Charges de transfert 96941 98456 40246 35819 12737 54153 51.1 50.0 1.6 5613 5709 2614 1133 1355 608 3.0 2.9 1.7 19424 19960 8036 7494 6626 – 10.2 10.1 2.8 189102 192904 62927 77805 43718 55150 99.8 98.0 2.0 460 3986 1148 2799 38 – 0.2 2.0 – 189561 196889 64075 80604 43756 55150 100.0 100.0 3.9 Administration générale 13822 16976 5669 7039 4563 – 7.3 8.6 22.8 Ordre et sécurité publique, défense 14392 15112 5522 7309 2681 – 7.6 7.7 5.0 Formation 32841 33845 5841 22607 10851 – 17.3 17.2 3.1 5027 5149 420 1553 3231 – 2.7 2.6 2.4 Dépenses financières Dépenses d‘investissement Dépenses ordinaires Dépenses extraordinaires Dépenses totales, groupes par fonctions2) Culture, sport et loisirs, église Santé 11359 12097 356 10311 1827 – 6.0 6.1 6.5 Sécurité sociale 74937 75576 17186 15865 7959 54542 39.5 38.4 0.9 Trafic et télécommunications 16598 17852 10187 6425 4491 – 8.8 9.1 7.6 Protection de l‘environnement et aménagement du territoire 6091 6072 998 1511 4264 – 3.2 3.1 –0.3 Economie publique 7480 7541 4686 4410 1589 – 3.9 3.8 0.8 Finances et impôts 7013 6668 13210 3573 2298 608 3.7 3.4 –4.9 1) Comptes financiers selon le modèle national SF. 2) Comptes consolidés des administrations publiques. B 6.4 Source: AFF Informations: 031/322 15 44 Dépenses ordinaires de la Confédération1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2010 2012 Budget 2013 1990 2000 2010 2012 Budget 2013 Compte 2012 Budget 2013/ compte 2012 31616 47131 59266 61736 64929 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 –1.0 5.2 9355 8538 9487 9940 10566 29.6 18.1 16.0 16.1 16.3 1.5 6.3 Dépenses de personnel 4069 4077 4894 5070 5379 12.9 8.7 8.3 8.2 8.3 2.5 6.1 Dépenses de biens et services et charges d‘exploitation 2868 2951 3592 3873 4128 9.1 6.3 6.1 6.3 6.4 5.2 6.6 Dépenses d‘armement 2418 1510 1001 997 1059 7.6 3.2 1.7 1.6 1.6 –14.3 6.3 16907 29074 39536 42882 44264 53.5 61.7 66.7 69.5 68.2 0.9 3.2 1.6 Dépenses par groupes de comptes Dépenses totales Dépenses propres Dépenses de transfert courantes Parts de tiers aux recettes de la Confédération 2718 6136 7705 8687 8826 8.6 13.0 13.0 14.1 13.6 1.6 Indemnités à des collectivités publiques 418 411 801 1036 1099 1.3 0.9 1.4 1.7 1.7 21.0 6.1 Contributions à des propres institutions 1881 1966 2850 3093 2941 6.0 4.2 4.8 5.0 4.5 4.1 –4.9 Contributions à des tiers 5605 10005 13616 14594 15298 17.7 21.2 23.0 23.6 23.6 1.9 4.8 Contributions aux assurances sociales 6285 10557 14564 15472 16099 19.9 22.4 24.6 25.1 24.8 –2.1 4.1 1842 3704 2972 1906 2290 5.8 7.9 5.0 3.1 3.5 –26.8 20.1 1832 3489 2834 1736 2274 5.8 7.4 4.8 2.8 3.5 –27.1 31.0 10 214 139 171 16 0.0 0.5 0.2 0.3 0.0 –24.3 –90.9 Dépenses financières Dépenses d‘intérêts Autres dépenses financières Dépenses d‘investissement 3512 5816 7270 7007 7810 11.1 12.3 12.3 11.3 12.0 –5.9 11.5 2520 4843 4302 4101 4596 8.0 10.3 7.3 6.6 7.1 –1.4 12.1 992 973 2968 2906 3213 3.1 2.1 5.0 4.7 4.9 –11.5 10.6 31616 47131 59266 61736 64929 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 –1.0 5.2 1142 1747 2460 2501 2640 3.6 3.7 4.2 4.1 4.1 0.4 5.6 Ordre et sécurité publique 515 728 910 961 1087 1.6 1.5 1.5 1.6 1.7 1.2 13.1 Relations avec l‘étranger – coopération internationale 1521 2178 2607 2979 3294 4.8 4.6 4.4 4.8 5.1 –7.3 10.6 Défense nationale 5872 4815 4395 4428 4808 18.6 10.2 7.4 7.2 7.4 –2.3 8.6 Formation et recherche 2916 3960 6067 6664 6972 9.2 8.4 10.2 10.8 10.7 2.4 4.6 Contributions à des investissements Autres dépenses d‘investissement Dépenses par groupes de tâches Dépenses totales Conditions institutionnelles et financières Culture et loisirs 221 573 413 450 484 0.7 1.2 0.7 0.7 0.7 4.8 7.6 89 157 228 212 229 0.3 0.3 0.4 0.3 0.4 0.7 8.4 Prévoyance sociale 6875 14171 18454 20668 21568 21.7 30.1 31.1 33.5 33.2 0.5 4.4 Trafic 4627 6424 8225 8130 8614 14.6 13.6 13.9 13.2 13.3 0.8 6.0 –6.7 Santé Protection de l‘environnement et aménagement du territoire Agriculture et alimentation Economie Finances et impôts 397 514 1140 1107 1033 1.3 1.1 1.9 1.8 1.6 –1.8 2513 3573 3666 3711 3718 7.9 7.6 6.2 6.0 5.7 1.3 0.2 644 712 591 544 560 2.0 1.5 1.0 0.9 0.9 –13.9 2.8 4284 7578 10111 9380 9921 13.6 16.1 17.1 15.2 15.3 –5.8 5.8 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2010: redistribution de la taxe CO 2 sur les combustibles (427 millions). 2011: contribution d‘assainissement de la CP CFF (1148 millions) et attribution extraordinaire au fonds d‘infrastructure (850 millions). 85 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Les chiffres­clés de l’économie B 6.5 Recettes ordinaires de la Confédération1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2010 2012 Budget 2013 1990 2000 2010 2012 Budget 2013 Compte 2012 Budget 2013/ compte 2012 Recettes par groupes de comptes Recettes totales 32673 51101 62833 62997 64479 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 –1.9 2.4 Recettes fiscales 28818 46529 58157 58788 60474 88.2 91.1 92.6 93.3 93.8 –0.4 2.9 Impôt fédéral direct 6710 10685 17886 18342 18993 20.5 20.9 28.5 29.1 29.5 2.5 3.5 11.0 Impôt anticipé 4044 6202 4723 4335 4811 12.4 12.1 7.5 6.9 7.5 –10.8 Droits de timbre 2091 4146 2855 2136 2200 6.4 8.1 4.5 3.4 3.4 –25.2 3.0 Taxe sur la valeur ajoutée 9871 16594 20672 22050 22630 30.2 32.5 32.9 35.0 35.1 1.9 2.6 Autres impôts de consommation 4120 6734 7602 7543 7398 12.6 13.2 12.1 12.0 11.5 2.8 –1.9 3067 4975 5134 5033 4985 9.4 9.7 8.2 8.0 7.7 0.3 –0.9 Impôt sur le tabac 988 1665 2356 2397 2301 3.0 3.3 3.7 3.8 3.6 8.5 –4.0 Impôt sur la bière 66 94 112 113 112 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.7 –1.3 328 966 2210 2293 2326 1.0 1.9 3.5 3.6 3.6 –1.3 1.4 – 323 373 412 375 – 0.6 0.6 0.7 0.6 0.9 –9.0 Impôt sur les huiles minérales Redevances sur la circulation Impôt sur les véhicules automobiles Redevance pour l‘utilisation des routes nationales 191 291 347 352 371 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 –2.1 5.4 Redevance sur le trafic des poids lourds 137 352 1490 1529 1580 0.4 0.7 2.4 2.4 2.5 –1.6 3.3 1201 1044 1079 1044 995 3.7 2.0 1.7 1.7 1.5 –0.2 –4.7 Impôt sur les maisons de jeu Droits de douane 2 37 381 329 380 0.0 0.1 0.6 0.5 0.6 –12.4 15.4 Taxe d‘incitation – 68 748 716 738 – 0.1 1.2 1.1 1.1 8.6 3.0 450 53 0 – 3 1.4 0.1 0.0 – 0.0 – – 175 752 1391 938 907 0.5 1.5 2.2 1.5 1.4 –33.5 –3.3 –7.1 Autres recettes fiscales Patentes et concessions 173 221 243 267 248 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 –0.9 Bénéfice versé par la BNS Part au bénéfice net de la Régie des alcools – 500 833 333 333 – 1.0 1.3 0.5 0.5 –60.0 0.0 Autres patentes et concessions 2 31 315 338 326 0.0 0.1 0.5 0.5 0.5 10.0 –3.5 Recettes financières 805 1458 1233 1328 1137 2.5 2.9 2.0 2.1 1.8 –17.1 –14.4 Recettes d‘intérêts 652 730 360 353 269 2.0 1.4 0.6 0.6 0.4 –4.2 –24.0 Recettes de participations 153 724 790 867 867 0.5 1.4 1.3 1.4 1.3 3.5 0.0 Autres recettes financières – 4 83 107 1 – 0.0 0.1 0.2 0.0 –72.8 –99.3 Autres recettes courantes Compensations Recettes diverses Recettes d‘investissment 2784 1078 1720 1721 1750 8.5 2.1 2.7 2.7 2.7 4.6 1.7 905 1025 1272 1251 1282 2.8 2.0 2.0 2.0 2.0 4.3 2.4 1880 54 447 469 468 5.8 0.1 0.7 0.7 0.7 5.5 –0.3 91 1283 333 222 212 0.3 2.5 0.5 0.4 0.3 –62.5 –4.8 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). 2011: vente d‘actions Swisscom (34 millions) et vente de Sapomp Wohnbau AG (256 millions). 2012: nouvelles attributions fréquences téléphonie mobile (738 millions). B 6.6 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Finances des cantons 20111) En millions de francs Compte de résultats Cantons Compte des investissements Compte de financement Endettement Charges Revenus Solde Dépenses Recettes Solde Dépenses Recettes Solde au 31 déc. 2011 Zurich 14344 12503 –1840 967 293 –675 14482 12623 –1859 5433 Berne 10023 10121 97 1043 461 –582 10482 10434 –48 5452 2877 2966 89 311 130 –181 3005 3072 66 1184 358 359 1 65 50 –15 404 404 0 109 Schwytz 1131 1084 –46 97 28 –69 1149 1107 –42 278 Obwald 269 262 –7 87 59 –28 328 318 –10 77 Nidwald 311 312 1 101 62 –39 385 360 –25 241 162 Lucerne Uri Glaris 348 351 3 30 12 –18 344 348 4 Zoug 1223 1304 82 132 26 –106 1273 1326 53 578 Fribourg 3206 3204 –2 242 74 –168 3148 3202 54 907 Soleure 1913 1937 24 180 45 –135 1991 1961 –30 665 Bâle–Ville 4090 4266 176 360 28 –332 4110 4268 157 4603 Bâle–Campagne 2456 2412 –44 419 7 –411 2732 2355 –377 1810 Schaffhouse 645 623 –23 45 15 –30 666 630 –36 208 Appenzell Rh.-Ext. 420 412 –9 67 17 –50 456 424 –31 119 Appenzell Rh.-Int. 140 139 0 16 2 –15 141 139 –2 19 4152 4086 –65 198 44 –154 4143 3878 –266 1223 Saint–Gall Grisons 2313 2160 –153 435 230 –205 2284 2374 90 754 Argovie 4330 4562 232 312 95 –216 4348 4630 282 2317 Thurgovie 1644 1691 47 119 18 –101 1682 1700 18 678 Tessin 3141 3123 –18 358 115 –243 3293 3225 –68 2103 4804 Vaud 8155 8502 347 330 71 –259 8120 8547 427 Valais 2882 2894 13 556 312 –244 3000 3168 169 1274 Neuchâtel 1958 1978 21 121 36 –85 1983 1970 –12 1407 Genève 8571 8833 261 726 123 –603 8591 8379 –212 14182 819 821 2 198 152 –47 974 966 –8 429 1579 1592 13 1 0 –1 1489 1539 50 292 78918 78018 –900 7494 2586 –4909 80604 78946 –1658 51308 Jura Concordats Total2) 1) Comptes consolidés des cantons et des concordats. Statistique financière 2011 de la Suisse, du 29 août 2013. 2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons. 86 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Courriel: [email protected] Les chiffres­clés de l’économie B7 Population B 7.1 Bilan de la population résidante permanente Scénario A-00-2010 1960 État de la population, en milliers de personnes, au 1er janvier 1970 1980 1990 2000 2010 5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7785.8 2012 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060 7954.7 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7 Variation Enfants nés vivants 94.4 99.2 73.7 83.9 78.5 80.3 82.2 81.8 82.7 81.2 78.3 76.6 77.2 78.4 79.0 78.6 77.6 Personnes décédées 52.1 57.1 59.1 63.7 62.5 62.63) 64.2 63.1 66.4 70.7 76.2 82.1 87.7 92.8 97.5 100.8 101.7 Excédent des naissances 42.3 42.1 14.6 20.2 15.9 17.7 18.0 18.7 16.3 10.5 2.1 –5.5 –10.5 –14.4 –18.5 –22.2 –24.0 ... ... ... 154.2 110.3 161.8 149.1 127.8 124.9 121.3 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 Arrivées1) Départs Solde migratoire1) État de la population, en milliers de personnes, au 31 décembre ... ... ... 97.6 90.1 96.8 103.9 93.7 96.1 97.3 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 22.4 – 17.7 17.1 56.6 20.2 64.9 45.2 34.1 28.8 24.0 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7864.04) 8039.1 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2 Variation2) en milliers en % 64.7 24.4 31.7 76.8 39.6 78.2 84.4 52.8 45.1 34.5 24.6 17.0 12.0 8.1 4.0 0.3 –1.5 1.2 0.4 0.5 1.2 0.6 1.0 1.1 0.7 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0 1) Jusqu‘en 2010 inclus les changement de statuts et les sorties du processus de l‘asile. 2) Y compris les divergences statistiques (2011: y compris le changement de type de population). 3) Ne correspond pas au chiffre officiel des décès selon la Statistique du mouvement naturel de la population (BEVNAT). 4) Ne correspond pas à l‘état officiel au 31.12.2010 selon la Statistique de la population et des ménages (STATPOP). B 7.2 Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2010), STATPOP (dès 2011) SCENARIO (dès 2015) Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon l‘âge et l‘origine Population résidante moyenne1) 1990 Population résidante permanente 2000 en milliers en % en milliers 2010 20122) 2012 en % en milliers en % en milliers en % en milliers 20153) en % en milliers 20203) en % en milliers en % 19.8 Classes d‘âge 0–19 1577.8 23.2 1665.7 23.1 1639.3 21.0 1642.9 20.5 1643.3 20.4 1638.3 20.1 1664.8 20–39 2162.3 31.8 2106.2 29.2 2115.1 27.0 2131.9 26.7 2143.6 26.7 2110.9 25.9 2105.9 25.1 40–64 2078.1 30.6 2335.6 32.4 2798.3 35.4 2840.2 35.5 2853.5 35.5 2884.4 35.4 2944.2 35.0 65+ 978.1 14.4 1101.5 15.3 1324.9 16.6 1381.9 17.3 1398.6 17.4 1521.5 18.7 1687.2 20.1 6796.3 100.0 7209.0 100.0 7877.6 100.0 7996.9 100.0 8039.1 100.0 8155.1 100.0 8401.9 100.0 Suisses 5615.6 82.6 5768.8 80.0 6090.7 77.6 6153.9 77.0 6169.1 76.7 6310.6 77.4 6495.9 77.3 Étrangers 1180.6 17.4 1440.3 20.0 1786.9 22.4 1843.0 23.0 1870.0 23.3 1844.6 22.6 1906.1 22.7 Total 1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum. Avec l‘introduction du nouveau système de recensement de la population, la population moyenne est remplacée à partir de 2011. La nouvelle Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population résidante permanente au 1er janvier et au 31 décembre de la même année. 2) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile. résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse. 3) Scénario A-00-2010. B 7.3 Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010) SCENARIO (dès 2015) Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Données socioéconomiques En milliers de personnes 1960 1970 1980 1990 2000 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Mariages1) 41.6 46.7 35.7 46.6 39.8 39.8 40.3 41.5 41.9 43.33) 42.1 42.7 Divorces1) 4.7 6.4 10.9 13.2 10.5 21.0 19.9 19.6 19.3 22.13) 17.6 17.6 Ménages2) 1594.0 2062.4 2459.3 2859.8 3181.6 ... ... ... ... 3505.6 3534.5 ... 1) OFS/BEVNAT/ESPOP. 2) Chiffres du recensement de la population. 3) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse. B 7.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon la langue, 2000 Population Groupes linguistiques Suisses Étrangers Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes 7288010 3567567 3720443 5792461 2766020 3026441 1495549 801547 694002 Allemand 63.67 63.51 63.82 72.53 73.19 71.93 29.36 30.13 28.47 Français 20.38 20.18 20.57 21.00 20.81 21.17 17.97 18.02 17.92 Italien 6.46 6.85 6.09 4.30 4.21 4.38 14.84 15.95 13.57 Romanche 0.48 0.48 0.48 0.58 0.60 0.57 0.08 0.08 0.08 Autres 9.01 8.98 9.04 1.59 1.20 1.95 37.74 35.82 39.96 Total en milliers En %: Source: OFS/RP 2000 Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 87 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 7.5 Bilan de la population résidente permanente Moyenne annuelle État de la PR de nationalité étrangère en décembre1) % de la PR totale 1980 1990 2000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 892807 1100262 1384382 1570965 1638949 1680197 1720393 1772279 1825060 14.2 16.4 19.4 20.8 21.4 21.7 22.0 22.8 22.7 Augmentation Naissances 11535 14471 17332 17206 18552 18213 20009 19943 19645 Entrées en Suisse 75262 117711 87448 139685 157271 132444 134171 142471 143783 Diminution Décès Départs de Suisse Changements de nationalité2) Excédent des naissances Excédent migratoire 3834 4158 4602 4834 5217 5365 5188 5345 5967 63697 59587 55770 56246 54131 55238 65523 64038 65858 16060 8658 28700 43889 44365 43440 39314 36757 33746 7701 10313 12730 12372 13335 12848 14821 14598 13678 11565 58124 31678 78916 99071 71912 64803 74138 73287 1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille. 2) Total (naturalisations et adoptions). B 7.6 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Population résidante permanente étrangère par nationalité Fin décembre En % En tout Pays de l‘UE27 et de l‘AELE Effectifs Variation en valeur absolue 1990 1995 2000 2005 2010 2012 2012 1995/90 2000/1995 2005/2000 2010/2005 2012/2011 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1825060 230312 53808 127555 208456 52781 72.5 62.2 57.8 58.7 64.0 65.5 1194640 29879 –28241 87537 214573 47455 Italie 34.4 27.0 23.1 19.6 16.8 16.1 294359 –19816 –39292 –23249 –7267 3813 Serbie et Monténégro1) 12.8 22.1 13.8 13.0 6.7 5.3 96826 153478 ... 5448 –81150 –7979 Portugal 7.8 10.1 9.7 11.1 12.4 13.1 238432 49178 –152 32594 44884 14261 Espagne 10.6 7.6 6.0 4.7 3.7 3.8 69793 –14726 –18007 –12029 –7213 3782 Allemagne 7.6 6.8 7.9 10.4 15.4 15.6 285379 7502 17912 48765 106647 8551 Turquie 5.8 5.9 5.7 5.0 4.1 3.8 69569 14423 861 –4028 –4806 –621 France 4.5 4.0 4.3 4.6 5.5 5.7 103929 3632 6201 9173 26100 4473 Autriche 2.6 2.1 2.1 2.2 2.2 2.1 38981 –693 803 3910 4354 783 Grande-Bretagne 1.5 1.4 1.5 1.6 2.1 2.2 39407 1719 2367 4116 11484 842 Pays-Bas 1.1 1.0 1.0 1.0 1.1 1.1 19592 1749 600 1582 3267 184 Grèce 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 0.5 8573 –1176 –1111 –340 1093 1153 401 Belgique 0.5 0.5 0.5 0.6 0.6 0.6 11465 719 1115 1357 1868 Suède 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 7684 571 350 534 1468 44 Europe 92.9 91.8 89.7 87.4 87.0 86.9 1586760 199634 19846 79797 175461 46600 Afrique 0.7 1.0 2.3 2.9 3.3 3.4 62865 5360 18898 11535 13219 2207 Amérique du Nord (États-Unis, Canada) 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 1.3 24543 2428 2464 1721 4545 351 Amérique centrale et du Sud 1.3 1.6 2.1 2.5 2.7 2.7 48905 6749 7908 9883 8188 689 Asie 2.8 3.3 4.5 5.8 5.4 5.4 97924 12055 19570 24308 6058 2649 1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant. B 7.7 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Étrangers, selon le genre de permis Population résidante moyenne de nationalité étrangère Moyenne annuelle 1975 1980 1990 2000 2008 2009 2010 2011 2012 1842982 1123357 974738 1180631 1439139 1699285 1749306 1786843 1791136 Annuels 388110 205341 269323 343635 516904 551105 583029 616106 615016 Établis 655011 680679 801869 1035108 1103415 1110765 1119361 1137836 1187603 19900 20687 25675 25897 27341 29777 28178 28284 28260 Fonctionnaires internationaux et diplomates Titulaire d’un permis de séjour de courte durée >=12 mois ... ... ... ... 18630 18327 18003 18337 22441 98900 97100 173269 147256 216365 221553 232112 251768 263813 Réfugiés reconnus2) ... 27660 28578 25447 23276 23640 25342 27106 28122 Personnes dans le processus d‘asile ... ... 67132 71854 40794 40319 36788 40677 44863 Frontaliers1) 1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995, Sources: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010) Infotéléphone:032/713 67 11 OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers. 2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis. Courriel [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 88 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B8 Marché du travail B 8.1 Personnes actives occupées selon le sexe, la nationalité et le statut de séjour 1),6) Personnes actives occupées, total En milliers de personnes Variation par rapport à l‘année précédente 20102) 20112) 2011 4593 4705 20122) 4/2012 1/2012 2/2013 3/2013 4776 4811 4788 4816 4844 2012 4/2012 1/2012 2/2013 3/2013 2.4 1.5 1.1 1.4 1.3 0.6 Selon le sexe: Femmes 2067 2110 2148 2163 2173 2180 2194 2.1 1.8 1.3 1.9 2.1 1.6 Hommes 2527 2596 2628 2648 2615 2636 2649 2.7 1.3 0.9 0.9 0.6 –0.2 Suisses 3345 3390 3409 3423 3422 3418 3407 1.3 0.6 0.2 0.9 0.6 –0.5 Étrangers 1248 1315 1367 1388 1366 1398 1436 5.4 3.9 3.5 2.7 3.0 3.2 623 632 650 666 661 680 694 1.4 3.0 4.6 4.2 5.5 5.8 Titulaires d‘une autorisation de séjour (B) 334 368 380 380 368 369 373 10.3 3.2 –0.7 –1.1 –3.1 –3.5 Frontaliers (G)3) Selon la nationalité: Dont: Titulaires d‘une autorisation d‘établissement ( C) 229 246 263 268 269 273 278 7.3 7.1 6.8 5.3 4.4 4.3 Titulaires d‘une autorisation de courte durée (L)4) 45 48 48 50 47 49 57 6.5 0.6 1.5 2.0 8.3 10.7 Autres étrangers5) 18 22 25 24 20 27 34 23.2 14.4 11.3 –2.4 6.7 10.2 Selon le sexe: 3840 3940 4000 4022 3989 4027 4082 2.6 1.5 1.1 1.2 1.3 0.5 Femmes 1423 1458 1489 1495 1493 1511 1555 2.5 2.1 1.6 1.7 2.2 2.7 Hommes 2417 2482 2511 2527 2496 2516 2527 2.7 1.2 0.9 0.8 0.8 –0.7 Actifs occupés en équivalents plein temps, total 1) Selon la définition du Bureau international du travail. Source: OFS 2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 032/713 64 00 3) Selon la statistique des frontaliers (STAF). Courriel: [email protected] 4) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus. Internet: www.statistique.admin.ch dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour. 5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004). 6) Les chiffres ont été révisés du 1er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013 en raison d’adaptations mineures de sources statistiques. B8.2 Personnes actives occupées par secteur et section économique 1),3) En milliers de personnes Personnes actives occupées, total 20102) 20112) 20122) 4/2012 1/2012 2/2013 3/2013 4593 4705 4776 4811 4788 4816 4844 158 167 168 162 160 171 178 1060 1083 1079 1093 1068 1067 1084 A Secteur primaire B­F Secteur secondaire B-C Industrie manufacturière, industries extractives 682 694 687 694 680 675 682 D Production et distribution d‘électricité 27 28 28 27 27 29 28 E Production et distribution d‘eau 16 16 16 16 17 16 16 F Construction 335 344 348 355 344 346 358 G­T Secteur tertiaire 3376 3456 3529 3556 3560 3578 3581 G Commerce réparation automobiles et de motocycles 656 661 661 671 663 663 669 H Transports et entreposage 215 222 221 223 228 229 229 I Hébergement et restauration 245 241 236 231 231 231 236 J Information et communication 142 150 153 156 153 153 155 K Activités financières et assurance 241 246 251 251 246 245 248 L Activités immobilières 46 45 48 47 48 47 50 M Activités spécialisées, scientifiques et techniques 334 351 365 371 366 370 376 N Activités de services administratifs et de soutien 176 181 185 187 185 190 196 O Administration publique 188 191 194 200 198 199 204 P Enseignement 303 313 331 333 332 323 327 Q Santé humaine et action sociale 565 581 602 608 624 627 620 R Arts, spectacles et activités récréatives S Autres activités de services T Activité des ménages en tant que employeurs 69 71 71 68 74 77 76 143 149 157 161 158 163 151 54 55 54 49 55 59 44 1) Selon la définition du Bureau internationale du travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Les chiffres ont été révisés du 1er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013 en raison d’adaptations mineures de sources statistiques. B 8.3 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Entrées en Suisse de travailleurs étrangers Effectifs Variation par rapport à l‘année précédente 2012 2013 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 4/2013 2013 1/2013 2/2013 3/2013 4/2013 Résidants de courte durée ≥12 mois 12424 13879 2914 2625 4077 3701 3476 11.7 –22.5 29.6 24.4 19.3 Résidants au bénéfice d‘une autorisation de séjour 61255 62763 14722 16566 16931 15064 14202 2.5 4.6 12.7 –3.9 –3.5 219 218 38 70 52 59 37 –0.5 27.3 8.3 –24.4 –2.6 89636 105021 21971 22289 29318 24543 28871 17.2 12.3 14.9 10.1 31.4 Population établie Population résidante de nationalité étrangère non permanente Source: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 36 89 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 8.4 Chômeurs inscrits Taux de chômage en %2) Effectifs Nov. 2013 Déc. 2013 2011 2012 2013 Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 CV3) 20111) 20121) 20131) Oct. 2013 122892 125594 136524 133443 139073 149437 2.8 2.9 3.2 3.1 3.2 3.5 A … … … 138177 138060 138070 0.0 0.0 0.0 3.2 3.2 3.2 A Suisse alémanique 72552 74852 80965 79161 82559 87889 2.3 2.4 2.6 2.5 2.7 2.8 A Suisse romande et Tessin 50340 50742 55559 54282 56514 61548 4.2 4.2 4.6 4.5 4.7 5.1 A Total Dessaisonnalisé Selon la région Selon le sexe Femmes 56910 56550 60245 61445 61805 62138 2.9 2.9 3.1 3.1 3.1 3.1 A Hommes 65982 69044 76279 71998 77268 87299 2.8 2.9 3.2 3.1 3.3 3.7 A Selon la nationalité Suisses 68313 68274 73199 72464 73760 77287 2.1 2.1 2.2 2.2 2.3 2.4 A Étrangers 54579 57320 63325 60979 65313 72150 5.2 5.5 6.0 5.8 6.2 6.9 A Selon l‘âge 15–24 ans 17860 18191 18906 19211 19327 19981 3.2 3.2 3.4 3.4 3.4 3.5 A 25–49 ans 75732 78131 85681 82891 86858 94267 3.0 3.1 3.4 3.2 3.4 3.7 A 50 ans et plus 29300 29272 31937 31341 32888 35189 2.4 2.4 2.6 2.6 2.7 2.9 A Chômeurs complets 106257 109222 119121 115984 121500 131490 … … … … … … Chômeurs partiels 16635 16371 17403 17459 17573 17947 … … … … … … 1–6 mois 71868 78863 83583 81451 87536 94616 … … … … … … 7–12 mois 26284 27481 32035 30837 29955 32402 … … … … … … Plus d‘une année 24740 19250 20907 21155 21582 22419 … … … … … … … Selon le statut professionnel Selon la durée écoulée Selon la situation professionnelle 113028 116646 127260 123618 128899 141207 … … … … … Première recherche d‘emploi Auparavant actifs 3390 2934 2864 3036 2857 2748 … … … … … … Reprise d‘emploi 2267 1626 1514 1485 1517 1517 … … … … … … Reconversion, perfectionnement 4208 4388 4886 5304 5800 3965 … … … … … … 1) Moyenne annuelle. 2) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). Entre 2000 et 2009, basé sur RP 2000: 3 946 988 personnes. 3) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%. B 8.5 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage des jeunes (15–24 ans) Effectifs Variation par rapport à Déc. 2012 Total Taux de chômage des jeunes Nov. 2013 Variation par rapport à CV2) 20121) 20131) Nov. 2013 Déc. 2013 absolue en % absolue en % Déc. 2013 18191 18906 19327 19981 –369 –1.8 654 3.4 3.5 11578 11844 12092 12629 –235 –1.8 537 4.4 3.0 A 0.0 0.1 6613 7062 7235 7352 –134 –1.8 117 1.6 5.2 B –0.1 0.1 A Déc. 2012 Nov. 2013 –0.1 0.1 Selon la région Suisse alémanique Suisse romande et Tessin Selon le sexe Femmes 8582 8567 8738 8415 –450 –5.1 –323 –3.7 3.1 A –0.2 –0.1 Hommes 9609 10340 10589 11566 81 0.7 977 9.2 3.9 A 0.0 0.3 11648 12255 12597 13004 22 0.2 407 3.2 2.8 A 0.0 0.0 6543 6651 6730 6977 –391 –5.3 247 3.7 6.6 B –0.3 0.3 Selon la nationalité Suisses Étrangers Selon l‘âge 15–19 ans 4272 4427 4549 4407 –14 –0.3 –142 –3.1 2.2 A 0.0 0.0 20–24 ans 13919 14479 14778 15574 –355 –2.2 796 5.4 4.3 A –0.1 0.2 220 2.0 530 5.0 … … … … –594 –10.9 297 6.5 … … … … Par fonctions choisies Spécialistes 9542 10044 10516 11046 Auxiliaires 4759 4702 4576 4873 Apprentis 2075 2303 2409 2335 45 2.0 –74 –3.1 … … … … Stagiaire 348 409 415 409 43 11.7 –6 –1.4 … … … … 1420 1404 1361 1275 –76 –5.6 –86 –6.3 … … … … Ecoliers, étudiants 1) Moyenne annuelle. 2) Voir tableau B8.4, note 3. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 90 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 8.6 Chômeurs inscrits par canton Taux de chômage en %2) Effectifs Déc. 2013 2012 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 20121) 20131) Nov. 2013 125594 136524 139073 149437 2.9 3.2 3.2 3.5 A Zurich 23431 25262 25949 27367 3.0 3.2 3.3 3.5 A Berne 10941 12725 13424 14261 2.0 2.3 2.5 2.6 A 4078 4180 4126 4522 1.9 2.0 1.9 2.1 A 249 233 215 259 1.3 1.3 1.2 1.4 C Schwytz 1098 1261 1315 1453 1.3 1.5 1.6 1.7 B Obwald 183 191 218 254 0.9 0.9 1.1 1.2 C Nidwald 210 235 234 271 0.9 1.0 1.0 1.2 C Glaris 517 550 561 598 2.3 2.5 2.5 2.7 C Zoug 1187 1352 1441 1530 1.8 2.1 2.2 2.4 B Fribourg 3630 4200 4223 5007 2.4 2.7 2.8 3.3 B Soleure 3506 3884 3756 3998 2.4 2.7 2.6 2.8 B Bâle-Ville 3435 3504 3462 3694 3.7 3.7 3.7 3.9 B Bâle-Campagne 3985 3958 3942 4093 2.7 2.7 2.7 2.8 B Schaffhouse 1058 1149 1161 1283 2.5 2.8 2.8 3.1 C Appenzell Rh.-Ext. 448 502 491 572 1.5 1.7 1.7 1.9 C Appenzell Rh.-Int. 103 122 107 130 1.2 1.4 1.2 1.5 D Saint-Gall 6209 6531 6339 6885 2.3 2.4 2.4 2.6 A Grisons 1755 1870 2280 2199 1.6 1.7 2.1 2.0 B Total Lucerne Uri CV3) Argovie 9374 9947 10001 10682 2.7 2.8 2.9 3.1 A Thurgovie 3084 3508 3537 3838 2.2 2.5 2.5 2.7 B B Tessin 7018 7261 7666 7897 4.4 4.5 4.8 4.9 Vaud 17391 18723 18834 19869 4.7 5.0 5.0 5.3 A Valais 5695 6553 6780 9002 3.5 4.0 4.2 5.6 B Neuchâtel Genève 4209 4665 4719 5121 4.7 5.2 5.3 5.8 B 11653 12804 12900 13131 5.0 5.5 5.5 5.6 A 1146 1353 1392 1521 3.2 3.8 3.9 4.3 C Jura 1) Moyenne annuelle. 2) Voir tableau B8.4, note 2. 3) Voir tableau B8.4, note 3. B 8.7 Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch En %1) Taux de chômage par classe d‘âge B 8.9 20122) 20132) Nov. 2013 Déc. 2013 CV3) Total 2.9 3.2 3.2 3.5 A Total 15–19 ans 2.1 2.2 2.2 2.2 A 20–24 ans 3.9 4.0 4.1 4.3 25–29 ans 3.7 4.0 4.1 30–34 ans 3.6 4.0 Places vacantes annoncées, par canton 20121) 20131) Nov. 2013 Déc. 2013 16796 14054 11568 9745 Zurich 3828 3384 2967 2362 A Berne 650 494 460 389 4.4 A Lucerne 1996 579 122 85 4.0 4.3 A Uri 48 44 29 22 93 35–39 ans 3.1 3.4 3.5 3.8 A Schwytz 294 209 138 40–44 ans 2.6 2.8 2.9 3.1 A Obwald2) – – – – 45–49 ans 2.6 2.8 2.8 3.1 A Nidwald 56 39 40 35 50–54 ans 2.5 2.8 2.9 3.1 A Glaris 35 49 52 33 55–59 ans 2.4 2.7 2.8 3.0 A Zoug 614 557 323 200 60 ans et plus 2.3 2.4 2.5 2.5 A 1) Voir tableau B8.4, note 2. 2) Moyenne annuelle. 3) Voir tableau B8.4, note 3. B 8.8 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Variation par rapport à Entreprises Heures de travail perdues Sept. 2013 absolue en %2) Oct. 2012 absolue en % 375 –4 –1.1 –263 –41.2 3928 282 7.7 –4182 51.6 212449 21863 11.5 –215867 –50.4 Travailleurs touchés 1) Chiffres provisoires. 2) Les variations supérieures à 200% ne sont pas publiées. 276 283 219 217 253 229 202 195 Bâle-Ville 179 165 145 130 Bâle-Campagne 247 263 253 245 Schaffhouse 143 144 118 112 Appenzell Rh.-Ext. 22 30 24 27 Appenzell Rh.-Int. 6 9 9 8 1465 1160 798 541 Saint-Gall Réductions de l‘horaire de travail décomptées Oct. 20131) Effectifs Fribourg Soleure Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Grisons 471 447 411 399 Argovie 2242 2037 1677 1527 Thurgovie 456 493 411 296 Tessin 350 332 347 334 Vaud 1572 1651 1570 1404 Valais 529 469 459 301 Neuchâtel 261 267 275 236 Genève 716 636 459 496 89 84 60 58 Jura 1) Moyenne annuelle. 2) Les nouvelles places vacantes pour Obwald sont comprises sous Nidwald. 91 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres­clés de l’économie B 8.10 Chômeurs inscrits par activité économique1) Taux de chômage en %3) Effectifs Total A Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche) 20122) 20132) Nov. 2013 Déc. 2013 2012 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 125594 136524 139073 149437 2.9 3.2 3.2 3.5 CV4) A 1030 1183 1432 1657 1.5 1.7 2.0 2.4 B B–F Secteur 2 (Industrie) 25485 31535 31320 38678 3.4 4.2 4.2 5.2 A G–T Secteur 3 (Autres services) 86526 92619 94755 97271 3.6 3.8 3.9 4.0 A 1030 1183 1432 1657 1.5 1.7 2.0 2.4 B 62 95 94 110 2.1 3.2 3.1 3.7 D 1985 2610 2793 2943 4.0 5.3 5.7 6.0 C 466 426 400 407 4.5 4.1 3.8 3.9 C 64 62 58 63 … … … … E A 01–03 Agriculture, sylviculture et pêche B 05–09 Industries extractives C 10–12 Aliments, boissons et tabac C 13–14 Textiles et habillement C 15 Cuir, chaussures C 16 Articles en bois et en liège, vannerie et sparterie 664 826 754 938 2.2 2.7 2.5 3.1 C C 17–18 Industrie du papier, imprimerie 1279 1312 1279 1273 4.4 4.5 4.4 4.3 C C 19–21 Industrie chimique, raffinage de pétrole 1164 1368 1326 1478 2.8 3.3 3.2 3.5 C C 22 Matières plastiques, caoutchouc 729 833 827 912 4.0 4.6 4.5 5.0 C C 23 Verres, céramiques et produits en ciment 483 562 574 650 3.2 3.8 3.8 4.3 C C 24–25 Métallurgie, produits métalliques 2679 3154 3026 3323 3.7 4.4 4.2 4.6 B C 26–27 Electrotechnique, électronique, montres,optique 3144 3738 3683 3817 3.5 4.1 4.1 4.2 B 978 1287 1289 1334 4.4 5.7 5.7 5.9 C 1724 1930 1852 1985 2.6 2.9 2.8 3.0 B C 2652 C 28 Montres Fabrication de machines C 29–30 Fabrication de véhicules C 31–33 Meubles; Réparation de machines 308 404 419 433 2.6 3.4 3.5 3.6 C 1186 1332 1283 1379 3.1 3.5 3.3 3.6 C D 35 Production et distribution d‘energie 234 298 311 350 1.1 1.4 1.5 1.7 C E 36–39 Recyclage; traitement et distribution d‘eau 336 396 398 431 3.0 3.6 3.6 3.9 C 8978 12191 12243 18186 3.8 5.1 5.1 7.6 A 17938 19743 19552 20100 3.6 4.0 4.0 4.1 A 1860 2169 2129 2339 2.8 3.2 3.2 3.5 B B F 41–43 Bâtiment et génie civil G 45–47 Commerce, entretien et réparation d‘automobiles G 45 Commerce, réparation d‘auto G 46 Commerce de gros 6672 7672 7821 8117 3.8 4.4 4.5 4.7 G 47 Commerce de détail 9407 9902 9602 9644 3.7 3.9 3.8 3.8 A Trafic et transports 4270 5003 5074 5359 2.9 3.4 3.5 3.6 B 13053 13944 15602 14633 8.6 9.2 10.3 9.6 B 3537 4272 4196 4371 3.3 4.0 3.9 4.1 B H 49–53 I 55–56 Hôtellerie et restauration J 58– 63 Information et communication J 62 K 64–66 K 64 K 65 Informatique 1733 2112 2110 2193 3.1 3.8 3.8 4.0 B Activités financières et d‘assurance Banques 6345 3817 6977 4157 6919 4057 7134 4174 2.4 2.5 2.6 2.7 2.6 2.6 2.7 2.7 A B B Assurances 1059 1103 1093 1139 1.4 1.5 1.5 1.5 L 68 Activités immobilières 1013 1146 1164 1190 2.5 2.9 2.9 3.0 C M 69–75 Activités spécialisées, scientifiques et techn. 7096 8678 8852 9241 2.7 3.3 3.3 3.5 A 421 578 564 563 2.5 3.5 3.4 3.4 C M 72 N 77–82 Recherche et développement Activités de services administratifs et de soutien 5)6) 13485 10918 10601 12171 … … … … B O 84 Administration publique, assurances sociales 2631 2881 2971 3042 1.6 1.8 1.8 1.9 B P 85 Q 86–89 Enseignement Santé et action sociale 3626 8424 3953 9398 4001 9868 3945 10026 2.1 2.3 2.3 2.5 2.3 2.7 2.3 2.7 B A R 90–93 Arts, spectacles et activités récréatives 1485 1644 1777 1810 4.2 4.6 5.0 5.1 C S 94–96 Autres activités de services 2885 3137 3210 3275 3.1 3.4 3.5 3.5 B T 97–98 Ménages privés avec du personnel domestique U Non spécifié 738 926 968 974 … … … … G 12553 11186 11566 11831 … … … … C 1) Classement des activités économiques selon NOGA 2008. 2) Moyenne annuelle. 3)Les taux de chômage par branches économiques sont calculés sur la base des chiffres de la population active occupée et non sur ceux de la population active (actifs occupés + chômeurs au sens du BIT). Le nombre de personnes actives occupées utilisé pour calculer les taux de chômage par branches économiques est de 3‘250‘765 au lieu des 4‘322‘899 personnes formant la population active. La différence de 1‘072‘134 personnes par rapport aux 4‘322‘899 personnes actives enregistrées lors du recensement populaire de 2010 se compose de 186‘765 chômeurs au sens du BIT et de 885‘369 personnes actives occupées n‘ayant pas indiqué durant le recensement la branche économique dans laquelle elles travaillent. En raison de cette variation méthodologique, les taux de chômage par branches économiques sont d‘une part légèrement surestimés et, d‘autre part, ne peuvent pas être comparés directement avec les autres taux de chômage de la statistique du marché du travail du SECO. 4) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%. 5) Depuis sept. 2012, le système de placement PLASTA permet désormais de saisir également l‘employeur économique pour les chômeurs dont le dernier employeur était un placeur privé (code NOGA 78 « Activités liées à l‘emploi »). Ce changement entraîne une réduction d‘environ 37% du nombre de chômeurs dans les « Activités de services administratifs et de soutien » par rapport à l‘ancien recensement et une augmentation d‘environ 13% pour le secteur de la construction notamment. 6) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82 car le groupe NOGA 78 «Activités des agences privées de placement» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques. 92 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres­clés de l’économie Chômeurs inscrits par groupe de professions1) B 8.11 Effectifs Total En % 20122) 20132) Nov. 2013 Déc. 2013 2012 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 125594 136524 139073 149437 100.0 100.0 100.0 100.0 11 Agriculture, économie forestière, élevage animaux 2158 2299 2859 3551 1.7 1.7 2.1 2.4 21 Production denrées alimentaires, boissons et tabac 1113 1052 1021 1040 0.9 0.8 0.7 0.7 22 Industrie textile et industrie de cuir 508 494 475 478 0.4 0.4 0.3 0.3 23 Travail de la céramique et du verre 42 38 33 40 0.0 0.0 0.0 0.0 24 Usinage de métaux et de la construction de machines 3626 3946 3786 4212 2.9 2.9 2.7 2.8 25 Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil 2202 2576 2534 2796 1.8 1.9 1.8 1.9 26 Industrie du bois et du papier 812 889 783 981 0.6 0.7 0.6 0.7 27 Arts graphiques 694 723 713 719 0.6 0.5 0.5 0.5 28 Industrie chimique et matières plastiques 574 619 584 629 0.5 0.5 0.4 0.4 29 Autres professions du façonnage et de la manufacture 6473 6996 6739 7074 5.2 5.1 4.8 4.7 31 Ingénieurs 1401 1752 1818 1920 1.1 1.3 1.3 1.3 32 Techniciens 739 842 851 918 0.6 0.6 0.6 0.6 33–34 Dessin technique 1545 1747 1762 1931 1.2 1.3 1.3 1.3 35 Machinistes 1565 1682 1667 2330 1.2 1.2 1.2 1.6 36 Informatique 2622 3050 3073 3234 2.1 2.2 2.2 2.2 41 Construction 10933 12429 12520 18785 8.7 9.1 9.0 12.6 42 Minière, travail pierre, matériaux de construction 51 Professions commerciales et de la vente 52 108 132 123 171 0.1 0.1 0.1 0.1 14299 15646 15873 16063 11.4 11.5 11.4 10.7 Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc. 2525 2893 2908 2964 2.0 2.1 2.1 2.0 53 Transports et circulation 3976 4318 4328 4808 3.2 3.2 3.1 3.2 54 Professions des postes et télécommunications 1007 1002 979 1000 0.8 0.7 0.7 0.7 61 Hôtellerie et restauration3) et économie domestique 16697 17343 19224 18284 13.3 12.7 13.8 12.2 62 Nettoyage, hygiène et soins corporels 6488 7157 7324 7425 5.2 5.2 5.3 5.0 71 Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs 72 Professions commerciales et administratives 73 Professions de la banque, employés d‘assurance 6404 7297 7323 7534 5.1 5.3 5.3 5.0 11277 12113 12371 12711 9.0 8.9 8.9 8.5 2474 2755 2705 2719 2.0 2.0 1.9 1.8 74 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 941 1040 1074 1112 0.7 0.8 0.8 0.7 75 Professions judiciaires 540 589 591 614 0.4 0.4 0.4 0.4 81 Professions des médias et apparentées 1095 1199 1167 1170 0.9 0.9 0.8 0.8 82 Professions artistiques 1426 1537 1518 1556 1.1 1.1 1.1 1.0 3903 4337 4407 4420 3.1 3.2 3.2 3.0 83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation 85 Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte 1387 1563 1577 1667 1.1 1.1 1.1 1.1 86 Professions de la santé 4626 5027 5223 5271 3.7 3.7 3.8 3.5 87 Professions du sport et du divertissement 228 276 273 273 0.2 0.2 0.2 0.2 91 Professions du secteur tertiaire spa 375 389 395 410 0.3 0.3 0.3 0.3 92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 8702 8717 8404 8554 6.9 6.4 6.0 5.7 61 68 73 0.1 0.0 0.0 0.0 Non spécifié 109 1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. 2) Moyenne annuelle. 3) Dont économie domestique 2232 personnes (Ø 2012), 2180 personnes (Ø 2013), 2246 personnes (Déc. 2013). B 8.12 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage de longue durée Effectifs En % sur le total des chômeurs 20121) 20131) Nov. 2013 Déc. 2013 20121) 20131) Nov. 2013 Déc. 2013 19250 20907 21582 22419 15.3 15.3 15.5 15.0 Suisse alémanique 9850 10944 11502 12012 13.2 13.5 13.9 13.7 Suisse romande et Tessin 9400 9963 10080 10407 18.5 17.9 17.8 16.9 Femmes 8783 9340 9443 9664 15.5 15.5 15.3 15.6 Hommes 10467 11567 12139 12755 15.2 15.2 15.7 14.6 Suisses 10836 11457 11721 12119 15.9 15.7 15.9 15.7 Étrangers 8414 9450 9861 10300 14.7 14.9 15.1 14.3 15–24 ans 498 524 491 501 2.7 2.8 2.5 2.5 25–49 ans 10633 11865 12340 12911 13.6 13.8 14.2 13.7 8118 8518 8751 9007 27.7 26.7 26.6 25.6 Total 50 ans et plus 1) Moyenne annuelle. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch 93 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B9 Durée du travail B 9.1 Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1) Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures 2008 2009 Hommes 4669 4664 Femmes 2712 2722 Suisses 5274 5232 Étrangers 2108 2154 2010 Durée annuelle effective du travail en heures par emploi 2011 2012 2008 2009 2010 2011 2012 4721 4850 4844 1796 1791 1793 1792 1770 2787 2858 2895 1231 1216 1249 1250 1243 5287 5334 5329 1495 1482 1498 1498 1485 2221 2374 2409 1651 1640 1665 1658 1631 1945 Sexe Nationalité Section économique Noga 2008 A Agriculture, sylviculture B–E Activité industrielle, prod. d‘énergie F Construction G Commerce, réparation H Transports et entreposage 316 312 348 353 352 1939 1959 2068 1955 1293 1234 1263 1298 1258 1690 1656 1717 1728 1712 551 552 570 592 582 1746 1736 1728 1733 1730 1061 1081 1114 1144 1139 1556 1564 1586 1588 1571 397 390 388 405 403 1606 1602 1615 1636 1607 I Hébergement et restauration 415 419 419 407 401 1577 1587 1556 1564 1553 J Information et communication 230 235 241 253 264 1540 1587 1638 1628 1639 K Activités financières et d‘assurance 431 443 443 461 458 1725 1738 1743 1760 1725 L/N Immobilier, activités administratives 363 331 339 346 359 1566 1363 1365 1370 1370 M Act. spécialisées, scient. et techniques 551 585 578 594 613 1548 1629 1605 1605 1600 O Administration publique 311 303 300 318 330 1468 1489 1488 1493 1483 P Enseignement2) … … … … … … … … … … Q Santé humaine et action sociale 748 776 786 828 852 1355 1354 1345 1336 1325 R/S/T Arts, loisirs, ménages privés, autres 312 317 311 308 313 1106 1084 1126 1094 1078 Plein temps (90%–100%) 5971 5950 6002 6169 6140 1930 1930 1942 1932 1912 Temps partiel (moins de 90%) 1411 1436 1506 1539 1598 825 816 849 855 862 dont temps partiel I (50%–89%) 999 1031 1096 1129 1168 1237 1218 1254 1251 1255 dont temps partiel II (moins de 50%) 411 405 409 410 430 456 443 456 457 466 7382 7386 7508 7708 7738 1537 1525 1544 1544 1528 Taux d‘occupation Total 1) Ensemble des activités productives effectuées à l‘intérieur du territoire économique suisse. 2) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) – source principale de la Statistique sur le volume du travail (Svolta) – ne tenait pas suffisamment compte des différences qui existent, en matière de temps de travail, entre les semaines avec enseignement et celles qui n‘en comportent pas. B 9.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises Moyenne annuelle en heures par semaine Section Noga1) 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 A–S Total 41.7 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 41.6 41.7 41.7 A Secteur 1 43.0 42.9 42.9 42.8 42.7 43.0 42.3 42.9 43.0 2012 B–F Secteur 2 41.4 41.4 41.4 41.4 41.3 41.3 41.4 41.4 41.4 B Industries extractives 42.3 42.4 42.7 42.7 42.6 42.6 42.3 42.5 42.2 C Industrie manufacturière 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.3 D Production et distribution d’énergie 41.1 41.2 41.3 41.2 41.3 41.1 41.1 41.2 41.1 E Production et distr. d’eau; gestion des déchets 42.9 42.8 43.0 42.9 42.7 43.0 43.1 43.1 43.2 F Construction 41.8 41.8 41.7 41.7 41.6 41.7 41.6 41.7 41.5 G–S Secteur 3 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 G Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 41.8 41.8 41.8 41.8 41.9 41.9 41.9 41.9 41.9 H Transport et entreposage 42.1 42.2 42.3 42.4 42.4 42.4 42.5 42.4 42.3 42.4 I Hébergement et restauration 42.1 42.1 42.1 42.1 42.0 42.0 42.3 42.3 J Information et communication 40.9 40.9 40.9 40.9 41.0 40.9 41.0 41.0 41.0 K Activités financières et d‘assurance 41.4 41.5 41.5 41.4 41.4 41.4 41.3 41.5 41.5 41.5 L Activités immobilières 41.5 41.5 41.6 41.5 41.6 41.5 41.6 41.7 M Activités spécialisées, scientifiques et techniques 41.4 41.4 41.4 41.4 41.4 41.4 41.5 41.5 41.5 N Activités de services administratifs et de soutien 42.2 42.1 42.1 42.0 42.0 42.0 42.0 42.1 42.1 O Administration publique 41.6 41.4 41.3 41.3 41.3 41.4 41.4 41.3 41.4 P Enseignement 41.4 41.4 41.4 41.4 41.2 41.2 41.5 41.4 41.4 41.5 Q Santé humaine et action sociale 41.6 41.6 41.5 41.5 41.6 41.5 41.5 41.5 R Arts, spectacles et activités récréatives 41.5 41.5 41.4 41.6 41.5 41.5 41.5 41.6 41.6 S Autres activités de services 41.9 41.9 41.9 41.9 41.9 41.8 41.8 42.0 41.9 1) Les données antérieures à 2009 ont été converties à la nomenclature Noga 2008 au moyen de clés de conversion différentes. Il en résulte, pour certaines branches, une légère rupture de série entre 2003 et 2004. Dès 2009, la codification des branches selon la nomenclature Noga 2008 est effectuée directement dans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). 94 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 (à partir des données fournies par le SSAA) Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 10 Salaires B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, secteur privé, 2010 Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3) Ensemble Divisions économiques (Noga 2008) 1+2 3 4 Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total 5928 5176 6346 7629 6671 8125 5674 5202 5909 4525 4225 4901 5–43 Secteur 2 production 6048 5191 6213 7376 6763 7475 5915 5496 5981 4943 4286 5240 5–9 Industries extractives 6099 5792 6120 7439 6905 7452 5973 5405 6013 5711 [5144] 5715 10–33 Industrie manufacturière 6157 5121 6461 7851 7042 8000 6024 5506 6152 4785 4267 5192 36–39 Prod. et distr. d’eau; gestion déchets 5406 5289 5439 7009 6118 7189 5426 5338 5440 4648 4470 4658 41–43 Construction 5848 5427 5869 6457 5829 6500 5729 5313 5742 5291 4754 5310 45–96 Secteur 3 services 5830 5173 6536 7798 6659 8753 5469 5143 5804 4328 4206 4536 4648 45–47 Commerce; réparation d’automobiles 5195 4550 5913 7212 6067 7906 4957 4529 5432 4319 4184 49–53 Transports et entreposage 5471 5124 5568 6717 6254 6836 5446 5200 5523 4622 4117 4774 55–56 Hébergement et restauration 4106 3976 4320 4877 4569 5200 4215 4044 4383 3752 3714 3810 58–63 Information et communication 8133 6661 8774 9507 7719 9931 7399 6647 7788 5472 5374 5580 64–66 Activités financières et d‘assurances 8794 6938 10366 11451 9101 12270 7195 6487 8183 6079 5910 6567 69–75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 7323 6384 8073 8597 7240 9286 6202 5958 6479 5138 5120 5180 77–82 Activités de services admin. et de soutien 5000 4460 5268 6318 5974 6535 5241 5000 5415 4106 3566 4501 86–88 Santé humaine et action sociale 5949 5738 6735 7005 6699 7897 5759 5629 6229 4700 4687 4770 90–93 Arts, spectacles et activités récréatives 5737 5238 6124 6961 6356 7446 5632 5317 5915 4282 4233 4333 94–96 Autres activités de services 5571 4606 7001 7211 6047 8383 4712 4127 5714 4094 3950 4474 Secteur public fédéral 7249 6653 7573 9667 8982 9880 6582 6174 6783 5897 5756 5941 Secteur public cantonal 7777 7164 8568 9382 8561 10080 6972 6675 7387 5476 5184 6076 1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail). 2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane) présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur. 3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles. 2 = Travail indépendant et très qualifié. 3 = Connaissances professionnelles spécialisées. 4 = Activités simples et répétitives. Explication des signes: [ ] coefficient de variation supérieur à 5% (valeur incertaine sur le plan statistique). Composantes du salaire: le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13 e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas partie les allocations familiales et les allocations pour enfants. B 10.2 Évolution des salaires 1) Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle) 2010 2011 2012 En termes nominaux, total Branches économiques (Noga 2008), indice (base 2010=100) 0.0 1.0 0.8 05–43 Secteur secondaire 0.0 1.0 0.7 10–33 Industries manufacturières 0.0 0.9 0.7 45–96 Secteur tertiaire 0.0 1.0 0.9 45–47 Commerce 0.0 1.4 0.9 49–53 Transports et courrier 0.0 0.6 0.8 55/56 Hébergement et restauration 0.0 0.0 2.4 58–63 Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques 0.0 1.7 0.4 64–66 Activités financières et assurance 0.0 1.4 0.9 69–75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 0.0 0.8 1.3 84 Administration publique 0.0 0.0 0.9 85 Enseignement 0.0 1.0 0.9 86–88 Santé, hébergement médico-social et action sociale 0.0 0.6 0.3 90–96 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 0.0 0.4 1.7 0.0 0.7 1.5 En termes réels, total 1) Composantes du salaire: Salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul. B 10.3 Source: OFS (à partir des données fournies par le SSAA) Infotéléphone: 032/713 6429 Courriel: [email protected] Internet www.statistique.admin.ch Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100 Nominal, total 1985 1990 1995 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1323 1595 1887 1963 2115 2175 2219 2266 2284 2306 2326 Hommes 1256 1511 1789 1856 1992 2049 2092 2136 2150 2171 2188 Femmes 1459 1775 2087 2190 2386 2453 2499 2552 2579 2604 2630 Réel, total 259 272 279 279 289 292 290 298 298 301 305 Hommes 246 257 264 264 271 274 273 280 280 282 286 Femmes 285 302 307 311 325 328 326 335 336 338 344 Source: OFS Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements. Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 95 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 10.4 Indice des salaires nominaux, 2010 = 1001) Total Total 2011 2012 101.0 101.8 Total Hommes 2012 2012 Total Branches économiques (Noga 2008) Femmes 2012 101.0 101.7 102.0 101.6 101.6 102.0 Branches économiques (Noga 2008) 05–43 Secteur secondaire 101.0 101.6 05–09, Industries extractives, production et distribution 35–39 „d’énergie et d’eau; gestion des déchets“ 101.5 101.5 10–33 100.9 101.6 Industries manufacturières B–F Secteur secondaire B, D, E Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 101.5 101.5 – C Industries manufacturières 101.6 101.5 102.0 10–12 Industries alimentaires et du tabac 100.2 100.6 F Construction 101.7 101.7 – 16–18 „Industries du bois et du papier; imprimerie“ 100.8 101.5 G–S Secteur tertiaire 101.9 101.8 101.9 19–21 Cokéfaction et raffinage, Industrie chimique et pharmaceutique 101.4 102.9 G Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 102.2 101.9 102.7 H Transports et entreposage 101.5 101.4 101.9 I Hébergement et restauration 102.4 101.9 102.9 J K Infomation et communication 102.1 102.2 101.6 Activités financières et d‘assurance 102.3 103.1 104.8 102.3 22, 23 Industries du caoutchouc, du plastique et produits minéraux non métalliques 101.1 102.0 24, 25 Fabrication de produits métalliques 100.9 101.1 26, 27 Fabrication de produits informatiques et électroniques, d’équipements électriques, optique, horlogerie 28–30 Fabrication de machines, équipements et matériels de transport 100.6 100.9 101.1 102.0 M Activités spécialisées scientifiques et techniques 102.1 102.0 N Activités de services administratifs et de soutien 101.5 101.3 101.8 O Administration publique 100.9 101.0 100.7 31–33 Autres industries manufacturières; réparation et installation 101.5 102.1 41–43 Construction 101.0 101.7 P Q Enseignement Santé, Hébergement médico–social et action sociale 102.0 101.2 102.2 101.5 101.7 101.0 R, S Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 102.1 102.3 101.9 45–96 Secteur tertiaire 101.0 101.9 45–47 Commerce 101.4 102.2 45 Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 101.0 101.0 46 Commerce de gros 101.0 101.8 47 Commerce de détail 101.7 102.8 49–53 Transports et courrier 100.6 101.5 49–52 Transports et entreposage 100.7 101.4 53 Activités de poste et de courrier 100.6 102.1 55,56 Hébergement et restauration 100.0 102.4 58–63 Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques 101.7 102.1 58–61 100.8 101.4 Édition, audiovisuel et diffusion, télécommunications 62–63 Activités informatiques et services d’information 102.5 102.6 64–66 Activités financières et assurance 101.4 102.3 64, 66 Activités des services financiers, activités auxiliaires de services financiers et d’assurance 101.1 101.9 65 Assurance 102.3 103.8 69–75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 100.8 102.1 77–82 Activités de services administratifs et de soutien 100.6 101.5 84 Administration publique 100.0 100.9 85 Enseignement 101.0 102.0 86–88 Santé, hébergement médico-social et action sociale 100.9 101.2 90–96 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 100.4 102.1 1) Composantes du salaire: salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul. Source: OFS À partir des données fournis par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 11 Assurances sociales B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1) Recettes Dépenses Contributions 20122) en millions de francs AVS fédérale des assurés et des employeurs 2010 2011 2012 38495 39041 40824 des pouvoirs publics en millions de fr. en % 28306 72.5 Prestations sociales 20122) en millions de francs en millions de fr. en % 10064 25.8 2010 2011 2012 36604 38053 38798 en millions de fr. en % 37847 99.5 2525 2439 100.0 9295 8529 90.2 1837 100.0 Prestations complémentaires à l‘AVS 2324 2439 2525 – – 2439 100.0 2324 2439 AI fédérale1) 8176 9454 9889 4745 50.2 4607 48.7 9220 9457 Prestations complémentaires à l‘AI 1751 1837 1911 – – 1837 100.0 1751 1837 1911 Prévoyance professionelle PP3) 62107 61554 … 46739 75.9 – – 43721 43350 … 31628 73.0 Assurance-maladie AM 22528 23794 … 19443 81.7 4063 17.1 22123 22705 … 21432 94.4 Assurance-accidents AA (Suva incl.) 7863 7880 … 6343 80.5 – – 5993 6064 … 5239 86.4 Allocations pour perte de gain APG 1006 1708 1753 1703 99.7 – – 1603 1611 1606 1608 99.8 Assurance-chômage AC 5752 7222 6958 6142 85.0 1073 14.9 7457 5595 5800 4888 87.4 Allocations familiales AF3) 5074 5133 … 4912 95.7 182 3.5 5122 5196 … 5047 97.1 153856 159624 … 117717 73.7 24264 15.2 135217 135721 … 119908 88.3 Compte global1),4) 1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital de l‘AVS, de l‘AI et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2010–2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4. 2) Dernière année disposant de chiffres valables. 3) Estimation (PP), enquête (AF) de l‘OFAS. 4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages. 96 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires État du compte en capital en fin d‘année1) en millions de francs Solde, en millions de francs AVS fédérale 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 1891 988 2026 44158 40146 42173 2205 2257 2315 – – – – – 172 172 179 185 –1045 –3 595 –14944 –9946 –9352 375 368 359 110 Prestations complémentaires à l‘AVS AI fédérale3) Bénéficiaires, en milliers2) 2010 Prestations complémentaires à l‘AI – – – – – 106 106 109 18385 18204 … 617500 620600 … 980 1003 … 405 1089 … 8651 9649 … 6497 6573 … Assurance-accidents AA (Suva incl.) 1870 1816 … 42724 44802 … 108 107 106 Allocations pour perte de gain APG –597 97 148 412 509 657 347 338 332 –1705 1627 1158 –6259 –4632 –3474 323 289 279 –49 –63 … 1236 1173 … 1021 1024 … 18639 23903 … 693510 702301 … … … … Prévoyance professionnelle PP Assurance-maladie AM Assurance-chômage AC Allocations familiales AF Compte global4) 1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA, AM: provisions, réserves; 2) AVS, AI et PC: nombre des personnes. AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage. APG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité et en cas de service sont incluses. 3) Dès 2011 le capital CGAS de l‘AI équivaut à la dette envers l‘AVS, moins le nouveau capital de l‘AI. Les données 2010–2011 incluent les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4. 4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. B 11.3 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Assurance­chômage1) En milliers de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2008 2009 2010 2011 2012 20092) 2010 2011 20122) 5412000 5778942 5716100 7208000 6944200 6.8 –1.1 26.1 –3.7 4987000 5252990 5195788 6144800 6354800 5.3 –1.1 18.3 3.4 4794300 7242736 7421157 5580500 5786300 51.1 2.5 –24.8 3.7 dont: Prestations, en tout 3820000 6423648 6721443 4878600 5107800 68.2 4.6 –27.4 4.7 Indemnités de chômage 3273000 4781649 5439359 4157900 4277100 46.1 13.8 –23.6 2.9 18000 997326 538790 96400 157500 … –46.0 –82.1 63.4 Produits total dont: Cotisations des assurés et des employeurs Charges total Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail Indemnités en cas d‘intempéries 21000 76459 72509 27700 97800 … –5.2 –61.8 … Indemnités en cas d‘insolvabilité 12000 28902 27152 21900 36600 140.9 –6.1 –19.5 67.1 497000 539311 643633 574700 538800 8.5 19.3 –10.7 –6.2 Mesures de marché du travail 1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009 limite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes. 2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées. B 11.4 Source: SECO Infotéléphone: 031/300 71 37 Bénéficiaires de l‘assurance­chômage Variation en % par rapport à l‘année précédente 2010 2011 2012 2010 2011 2012 Bénéficiaires Total 322684 288518 279023 6.6 –10.6 –3.3 Hommes 176097 153081 150380 5.6 –13.1 –1.8 Femmes 146587 135437 128643 7.7 –7.6 –5.0 1.6 Journées indemnisées1) Total 32878679 24884938 25274649 8.5 –24.3 Hommes 17884818 12936838 13442819 7.1 –27.7 3.9 Femmes 14993861 11948100 11831830 10.2 –20.3 –1.0 Durée moyenne des prestations, en jours Total 102 86 91 2.0 –15.4 5.5 Hommes 102 85 89 2.0 –17.1 5.3 Femmes 102 88 92 2.0 –13.5 4.3 7.6 Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2) Total 14289 12164 13091 4.0 –14.9 Hommes 16197 13650 14697 4.3 –15.7 7.7 Femmes 11998 10486 11214 3.9 –12.6 6.9 2.8 Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs Total 140 141 145 2.4 0.6 Hommes 159 162 164 2.9 1.3 1.5 Femmes 117 119 122 2.0 1.3 2.6 1) Y compris les jours de suspension. 2) Indemnités journalières + allocations – cotisations aux assurances sociales. 97 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 27 42 Les chiffres­clés de l’économie B11.5 Indice des primes d‘assurance­maladie: assurance complémentaire par canton Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Canton 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Zurich 129.3 130.9 139.9 147.5 149.0 151.3 1.7 1.3 6.9 5.4 1.0 1.6 Berne 123.4 124.8 130.4 136.0 137.3 139.5 0.7 1.1 4.5 4.3 1.0 1.6 Lucerne 120.8 122.1 128.0 133.6 134.9 137.0 0.7 1.1 4.9 4.3 1.0 1.6 Uri 120.6 121.9 128.2 135.3 136.6 138.7 1.3 1.1 5.1 5.5 1.0 1.6 Schwytz 121.9 123.2 130.1 137.1 138.4 140.5 1.0 1.1 5.6 5.4 1.0 1.6 Obwald 122.8 124.1 130.4 137.3 138.7 140.8 0.7 1.1 5.0 5.3 1.0 1.6 Nidwald 122.1 123.4 129.7 135.7 137.0 139.1 0.7 1.1 5.1 4.6 1.0 1.6 Glaris 120.5 121.5 129.4 135.8 137.2 139.3 1.3 0.9 6.4 5.0 1.0 1.7 Zoug 118.5 119.8 125.8 131.2 132.5 134.6 0.7 1.1 5.1 4.3 1.0 1.6 Fribourg 121.1 122.3 131.0 137.9 139.3 141.5 0.7 1.0 7.1 5.3 1.0 1.6 Soleure 122.1 125.3 133.2 139.0 140.3 142.5 1.0 2.6 6.3 4.3 1.0 1.6 Bâle-Ville 128.3 144.2 153.5 160.1 161.7 164.2 0.9 12.3 6.5 4.3 1.0 1.6 Bâle-Campagne 122.4 126.6 136.8 143.4 144.8 147.1 0.6 3.4 8.1 4.8 1.0 1.6 Schaffhouse 127.0 128.0 136.9 144.1 145.5 147.8 1.4 0.9 6.9 5.3 1.0 1.6 Appenzell Rh.-Ext. 120.5 121.8 130.1 136.0 137.3 139.4 1.4 1.1 6.9 4.5 1.0 1.6 Appenzell Rh.-Int. 118.9 120.0 127.2 132.7 133.9 136.0 1.1 0.9 6.0 4.3 1.0 1.6 Saint-Gall 124.7 130.0 140.2 147.3 148.7 151.0 1.6 4.3 7.8 5.0 1.0 1.6 Grisons 118.9 120.1 127.7 133.2 134.5 136.5 0.7 1.1 6.3 4.3 1.0 1.6 Argovie 122.9 124.4 134.0 141.1 142.5 144.6 1.0 1.3 7.7 5.3 1.0 1.6 Thurgovie 121.4 122.7 131.7 137.8 139.1 141.3 0.7 1.1 7.4 4.6 1.0 1.6 Tessin 121.2 122.7 129.4 134.9 136.2 138.3 1.0 1.3 5.4 4.3 1.0 1.6 Vaud 126.3 127.9 136.9 142.7 144.1 146.4 1.2 1.3 7.0 4.3 1.0 1.6 Valais 123.1 124.4 133.0 140.1 141.4 143.6 1.2 1.1 6.9 5.3 1.0 1.6 Neuchâtel 122.3 123.6 131.9 137.6 138.9 141.0 0.7 1.1 6.8 4.3 1.0 1.6 Genève 126.4 128.4 137.2 144.0 145.4 147.6 1.9 1.5 6.9 4.9 1.0 1.6 Jura 122.7 123.7 131.9 138.7 140.0 142.2 1.0 0.8 6.7 5.1 1.0 1.6 Suisse 124.4 126.6 134.8 141.3 142.7 144.9 1.2 1.8 6.5 4.8 1.0 1.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B11.6 Indice des primes d‘assurance–maladie: assurance complémentaire par produit Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Pondération 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 100.000 124.4 126.6 134.8 141.3 142.7 144.9 1.2 1.8 6.5 4.8 1.0 1.6 Division commune pour toute la Suisse 22.597 114.4 114.3 120.5 124.7 123.8 123.7 0.9 –0.1 5.4 3.5 –0.7 –0.1 Hommes –0.1 Assurances complémentaires hospitalières 2013 10.099 114.5 114.2 120.4 124.7 123.8 123.7 0.9 –0.3 5.4 3.6 –0.7 10 ans (0–18 ans) 0.476 122.1 112.5 122.3 126.7 126.7 126.7 1.0 –7.9 8.6 3.6 … … 20 ans (19–35 ans) 1.093 113.2 106.6 113.8 119.6 118.7 118.6 0.8 –5.8 6.8 5.0 –0.7 –0.1 42 ans (36–65 ans) 4.884 114.5 115.2 120.6 125.7 124.8 124.6 0.8 0.6 4.7 4.2 –0.7 –0.1 68 ans (66+ ans) 3.646 113.8 117.0 123.0 125.6 124.5 124.5 1.1 2.8 5.2 2.1 –0.9 … 12.498 114.3 114.4 120.5 124.8 123.8 123.7 0.9 0.1 5.4 3.5 –0.8 –0.1 Femmes 10 ans (0–18 ans) 0.470 119.6 110.2 119.7 124.0 124.0 124.0 1.0 –7.9 8.6 3.6 … … 20 ans (19–35 ans) 1.158 113.4 106.9 114.1 119.8 119.0 118.9 0.8 –5.8 6.8 5.0 –0.7 –0.1 –0.1 42 ans (36–65 ans) 5.274 114.3 115.0 120.4 125.5 124.6 124.5 0.8 0.6 4.8 4.2 –0.7 68 ans (66+ ans) 5.596 113.8 117.0 123.0 125.6 124.5 124.5 1.1 2.8 5.2 2.1 –0.9 … 45.508 125.1 127.8 136.4 143.3 145.6 148.7 0.3 2.2 6.8 5.1 1.6 2.2 Division semi­privée pour toute la Suisse Hommes 17.804 125.0 127.6 136.3 143.2 145.4 148.8 0.3 2.1 6.8 5.1 1.5 2.4 0.567 122.2 124.1 131.1 140.3 144.5 145.7 0.1 1.6 5.6 7.1 2.9 0.8 42 ans (36–65 ans) 7.410 121.6 123.5 131.3 138.8 142.9 148.8 0.4 1.6 6.3 5.7 2.9 4.2 68 ans (66+ ans) 9.827 131.6 135.3 145.3 151.7 151.8 153.5 0.3 2.8 7.4 4.4 0.1 1.1 27.704 125.2 127.9 136.5 143.4 145.7 148.7 0.2 2.2 6.8 5.0 1.6 2.2 20 ans (0–35 ans) 0.921 122.8 124.9 131.9 141.3 145.4 146.6 –0.1 1.7 5.6 7.1 2.9 0.8 42 ans (36–65 ans) 11.893 122.0 124.1 132.0 139.2 143.3 148.4 0.2 1.7 6.3 5.5 2.9 3.6 68 ans (66+ ans) 14.890 130.8 134.4 144.4 150.7 150.8 152.5 0.3 2.8 7.4 4.4 0.1 1.1 Division privée pour toute la Suisse 31.895 132.0 135.6 145.2 153.1 155.3 158.1 2.5 2.7 7.1 5.5 1.5 1.9 Hommes 20 ans (0–35 ans) Femmes 14.433 132.1 135.6 145.2 153.2 155.4 158.3 2.5 2.7 7.1 5.5 1.4 2.0 20 ans (0–35 ans) 0.502 128.3 130.9 138.5 148.7 153.0 154.0 2.7 2.1 5.8 7.3 2.9 0.6 42 ans (36–65 ans) 5.319 128.3 130.9 140.6 149.0 153.4 159.4 3.0 2.0 7.4 6.0 2.9 4.0 68 ans (66+ ans) 8.612 139.5 144.3 154.1 161.8 162.0 163.3 1.9 3.4 6.8 5.0 0.1 0.8 17.462 132.0 135.6 145.1 153.0 155.3 157.9 2.4 2.7 7.1 5.4 1.5 1.8 0.624 130.0 132.6 140.4 149.7 154.2 155.1 2.6 2.1 5.8 6.7 2.9 0.6 6.733 129.0 131.7 141.4 149.6 154.0 159.2 2.9 2.1 7.4 5.7 2.9 3.4 10.105 137.9 142.7 152.4 160.0 160.2 161.5 1.8 3.4 6.8 5.0 0.1 0.8 Femmes 20 ans (0–35 ans) 42 ans (36–65 ans) 68 ans (66+ ans) Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 98 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B11.7 Indice des primes d‘assurance­maladie: indice total suisse Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Assurance de base1) 151.7 153.7 167.1 177.4 181.3 183.1 –1.0 1.3 8.7 6.2 2.2 1.0 Assurance complémentaire 124.4 126.6 134.8 141.3 142.7 144.9 1.2 1.8 6.5 4.8 1.0 1.6 Total 142.5 144.6 156.3 165.3 168.5 170.4 –0.4 1.4 8.1 5.8 1.9 1.1 1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés (y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP. B11.8 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Comptes globaux de la protection sociale En millions de francs Aux prix courants 1990 2000 2010 20112) En % Prestations par fonctions 1990 2000 2010 20112) 44.7 Dépenses totales 61794 106547 153321 155503 Vieillesse 44.4 44.4 44.0 Prestations sociales 55009 96282 139386 141681 Maladie/soins de santé 29.9 26.5 27.6 28.1 Recettes 86156 130248 176628 184527 Invalidité 10.1 12.4 11.0 10.9 18.2 24.6 26.7 Prestations sociales 16.2 22.3 24.3 Recettes 25.4 30.1 30.8 Par rapport au PIB1) Dépenses totales en % Survie 5.7 4.8 4.5 4.5 26.5 Famille/enfants 6.0 4.9 5.2 5.3 24.1 Chômage 0.8 3.0 4.4 3.1 31.4 Exclusion sociale, logement 3.1 3.9 3.4 3.4 1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch B 12 Formation B 12.1 Examens finaux (sélection) Femmes Effectifs Degré d‘enseignement En % 2000 2005 2010 absolue 2011 2000 2005 2010 2011 2011 Degré secondaire II Maturité gymnasiale 15024 16471 18865 18976 53.9 56.8 57.6 57.1 10837 13984 16149 18646 18760 52.9 56.6 57.6 57.1 10707 1040 322 219 216 67.3 68.9 61.2 60.2 130 1998 584 … … 71.3 78.4 … … … Formation professionnelle initiale avec CFC2) 49151 51182 59389 60279 43.1 43.3 44.1 45.2 27275 Formation professionnelle initiale avec AFP3) ... 94 3690 4026 ... 13.8 49.0 46.9 1888 Professions de l‘agriculture4) 1169 963 … … 12.5 13.7 … … … Professions de la Croix-Rouge suisse 4565 1090 781 784 88.6 88.9 87.6 84.7 664 Écoles supérieures de commerce LFP 2209 2799 2897 3215 59.9 56.9 49.9 51.0 1640 Formation élémentaire 2081 2526 1174 1034 30.2 31.9 22.7 26.5 274 Maturité professionnelle 6478 10719 12249 12947 35.9 44.0 46.0 46.6 6036 Orientation technique 2686 3678 3588 3702 9.0 12.2 11.4 11.9 441 Orientation commerciale 3315 5604 6099 6412 55.5 58.6 55.6 55.8 3575 Orientation artistique 300 623 697 771 62.0 72.4 66.4 65.1 502 Orientation artisanale 102 196 235 257 44.1 57.1 49.4 56.0 144 Orientation sciences naturelles 75 134 159 195 17.3 38.1 36.5 44.6 87 Orientation santé-social ... 484 1471 1610 ... 75.4 81.5 79.9 1287 ... ... 1404 1733 ... ... 83.1 85.7 1485 reconnus par la Confédération non reconnus par la Confédération Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1) Formation professionnelle initiale Maturité spécialisée Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 1083 ... … … 43.1 ... … … … Ecoles supérieures 3068 4055 7337 7145 24.0 28.8 48.5 45.5 3250 Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs) 3232 2556 3160 2969 16.2 17.6 20.9 23.8 706 Brevets fédéraux (examens professionnels) 8082 12251 13144 13141 32.4 32.8 38.9 37.3 4904 8126 10613 4621 3781 55.6 66.7 66.3 65.3 2470 Formations professionnelles supérieures non réglementées au niveau fédéral Hautes écoles Hautes écoles spécialisées et pédagogiques Diplômes 1988 7889 2024 1051 17.1 39.6 55.3 50.8 534 Diplômes de bachelor ... 684 10565 12436 ... 87.4 53.0 54.7 6806 Diplômes de master ... ... 2081 2699 ... ... 59.6 54.3 1466 Hautes écoles universitaires Licences/diplômes Diplômes de bachelor Diplômes de master Doctorats 9575 9187 3326 2207 43.8 50.9 61.0 61.3 1353 ... 2926 11537 12519 ... 40.4 51.8 52.4 6566 ... 1290 7962 9478 ... 29.9 49.2 50.3 4769 2822 3097 3587 3488 34.6 37.1 43.4 43.2 1507 1) Brevets d‘enseignement primaire. 2) Certificat fédéral de capacité. 3) Attestation fédérale de formation professionnelle. 4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC. 99 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2012 Moyennes annuelles, en milliers Hommes Population résidante permanente de 15 ans et plus Femmes Total CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total Statut d‘activité2) Indépendants Collaborateurs familiaux Salariés Apprentis 317 57 374 184 26 209 501 83 32 4 36 48 6 53 80 10 584 90 1325 531 1855 1274 383 1657 2599 914 3512 223 107 22 129 77 16 94 184 39 Chômeurs au sens du BIT 55 43 98 54 41 94 109 84 193 Personnes en formation 114 30 144 126 35 161 240 65 305 Femmes/hommes au foyer Retraités et rentiers Autres personnes non actives Total 7 5 12 175 79 254 181 84 266 508 90 598 741 82 822 1248 172 1420 37 19 56 68 32 100 105 51 156 2501 802 3303 2746 699 3445 5247 1501 6747 Niveau de formation École obligatoire 305 225 529 502 244 746 807 469 1275 Stage ménager, école commerciale 1–2 ans 36 15 51 132 19 151 168 33 202 Formation professionelle élémentaire 31 13 44 70 11 81 101 24 125 Ecole degré diplôme, école de formation générale 19 9 28 51 9 59 70 17 87 955 198 1153 1014 126 1140 1968 324 2293 Apprentissage 80 27 107 164 24 188 245 51 295 Maturité, école normale École professionnelle à plein temps 161 56 217 241 67 309 403 123 526 Université, EPF, HES, HEP, form. prof. supérieure 909 255 1163 564 194 759 1473 449 1922 5 5 11 7 5 12 12 10 22 2501 802 3303 2746 699 3445 5247 1501 6747 Sans indication/ne sait pas Total Source: OFS, ESPA 2012 Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.espa.bfs.admin.ch 1) Résidants permanents (titulaires d‘une autorisation d‘établissement, titulaires d‘une autorisation de séjour et titulaires d‘une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse). 2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants. B 12.3 Elèves et étudiants1 ) En % Effectifs Femmes Étrangers 2005 2010 2011 2005 2010 2011 Préscolarité 156129 148573 149660 48.4 48.7 48.6 Ecole obligatoire 806905 757335 750748 48.7 48.5 48.6 2010 Total 2011 2010 2011 25.5 25.1 11.2 11.3 23.3 23.6 57.3 56.6 Degrés d‘enseignement Degré primaire 454092 431998 431086 49.2 49.0 49.1 23.2 23.6 32.7 32.5 Degré secondaire I 304064 288002 283503 49.7 49.4 49.4 21.2 21.4 21.8 21.4 48749 37335 36159 37.7 36.6 36.2 41.2 42.4 2.8 2.7 317417 351296 356720 47.3 47.5 47.5 16.9 16.4 26.6 26.9 Programme d‘enseignement spécial Degré secondaire II Formations transitoires sec. I – sec. II … 16508 16449 … 54.8 54.5 37.0 36.2 1.2 1.2 68264 73078 72251 56.3 56.0 55.8 13.4 13.1 5.5 5.4 Ecoles de culture générale … 13919 14418 … 73.1 72.6 20.1 19.7 1.1 1.1 Maturité spécialisée … 1461 2033 … 81.8 77.8 11.8 14.9 0.1 0.2 … Ecoles préparant à la maturité Autres écoles de formation générale Écoles préparant aux professions de l‘enseignement Formation professionnelle initiale 23629 … … 68.6 … … … … … 332 … … 82.2 … … … … … … 213130 232036 231002 42.2 42.5 42.3 16.6 16.0 17.6 17.4 Maturité professionnelle (après l‘apprentissage) 5288 8148 8625 44.8 47.7 49.5 8.5 8.2 0.6 0.6 Formation élémentaire (professionnelle) 4966 2427 2221 33.2 36.8 34.3 35.4 32.3 0.2 0.2 Préapprentissage 1808 … … 54.7 … … … … … … … 500 7580 … 58.4 54.2 14.8 15.9 0.0 0.6 Autres formations générales Passerelles … 218 730 … 55.0 49.6 5.5 4.8 0.0 0.1 Autres formations transitoires sec. II – degré tertiaire … 627 678 … 57.9 65.6 27.0 12.1 0.0 0.1 0.1 Autres formations complémentaires Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Écoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) Ecoles supérieures Préparation aux examens professionnels supérieurs … 2374 733 … 65.4 76.3 17.5 26.2 0.2 206404 … … 46.9 … … … … … … 39955 52094 56694 44.3 44.9 45.0 14.3 19.4 3.9 4.3 795 … … 65.9 … … … … … … 9796 21231 23626 28.2 44.1 46.1 11.9 10.4 1.6 1.8 0.3 4278 4237 3794 35.4 32.6 27.9 8.5 8.5 0.3 Préparation aux examens professionnels 11623 16534 16483 40.0 38.8 37.7 8.9 8.6 1.3 1.2 Autres 13463 10092 12791 61.3 61.7 57.5 30.6 53.0 0.8 1.0 … Hautes écoles Hautes écoles spécialisées Hautes écoles universitaires 166449 … … 47.6 … … … … … 54140 … … 44.4 … … … … … … 112309 … … 49.1 … … … … … … Sciences humaines et sociales 41685 … … 63.9 … … … … … … Sciences économiques 14233 … … 30.3 … … … … … … Droit 13247 … … 52.3 … … … … … … Sciences exactes et naturelles 18714 … … 35.6 … … … … … … Médecine et pharmacie 10706 … … 60.8 … … … … … … Sciences techniques 10940 … … 25.4 … … … … … … Interdisciplinaire et autre Enseignement non définissable selon le degré Total 2784 … … 45.4 … … … … … … 9562 12730 13202 49.0 48.3 48.2 87.2 85.3 1.0 1.0 1496417 1322028 1322028 48.1 … 48.1 … 22.3 100.0 100.0 1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96. 100 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions En % Total Groupes de professions Total Production végétale et animale Industrie et arts et métiers Femmes Étrangers Total 2000 2005 2010 2011 2000 2005 2010 2011 2010 2011 2010 2011 209157 213130 232036 231002 42.9 42.2 42.5 42.3 16.6 16.0 100.0 100.0 8824 8959 10212 10026 32.3 31.6 30.1 30.0 3.1 3.1 4.4 4.3 78110 81316 86137 86283 10.1 11.1 11.6 11.4 16.5 15.8 37.1 37.4 Professions techniques 10318 10534 12191 12358 23.6 24.4 26.5 26.1 12.0 11.6 5.3 5.3 Commerce et administration 69288 66457 73385 69521 66.1 64.3 64.1 64.0 18.7 17.7 31.6 30.1 0.3 Transports Hôtellerie, économie domestique Nettoyage, hygiène publique, soins corporels Droit, sûreté et maintien de l‘ordre Soins médicaux Professions artistiques Ministère pastoral, assistance sociale Autres professions 1395 697 663 724 26.2 15.8 11.9 12.4 9.5 9.9 0.3 10180 9873 11090 11617 55.9 56.9 57.1 59.2 15.7 16.0 4.8 5.0 5028 5174 5475 5459 89.5 87.6 86.5 86.4 23.0 24.2 2.4 2.4 583 ... ... ... 23.8 ... ... ... ... ... ... ... 19040 20158 17029 18105 89.4 89.3 92.5 91.6 18.5 18.2 7.3 7.8 3687 3534 2659 2744 55.1 59.3 63.3 62.9 8.8 9.3 1.1 1.2 801 1587 6610 7302 96.4 96.8 87.1 86.6 12.2 12.0 2.8 3.2 1903 4841 6585 6863 11.5 19.7 13.1 11.9 22.7 23.0 2.8 3.0 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle Femmes Total En % 2000 2005 2010 2012 Effectifs 2000 2005 2010 2012 2012 Formation professionnelle initiale avec CFC1) Nouveaux contrats d‘apprentissage 62294 62548 69219 70018 42.1 40.8 42.4 42.4 29666 168319 174814 200161 203240 38.3 38.7 41.4 41.5 84250 Procédure de qualification 54710 57624 65582 66987 42.4 42.5 43.0 44.3 29697 Certificats de capacité délivrés 50406 51182 59389 60616 43.1 43.3 44.1 45.6 27656 2921 Nombre de contrats en cours Formation professionnelle initiale avec AFP2) Nouveaux contrats d‘apprentissage ... 1406 4806 6490 ... 64.5 43.5 45.0 Nombre de contrats en cours ... 1550 8457 11084 ... 60.8 45.0 45.3 5018 Procédure de qualification ... 94 3927 4603 ... 13.8 48.4 44.2 2033 Attestations délivrés ... 94 3690 4309 ... 13.8 49.0 45.0 1941 Nouveaux contrats de formation élémentaire 2437 2655 1221 593 31.9 26.9 22.4 13.7 81 Nombre de contrats de formation élémentaire 4127 4416 2016 1164 31.2 30.3 22.9 17.9 208 Certificats délivrés 2081 2526 1174 1066 30.2 31.9 22.7 22.8 243 Formation élémentaire Ecoles supérieures de commerce Candidats à l‘examen 2450 3131 3394 3542 58.4 54.3 47.5 48.3 1710 Certificats de capacité délivrés 2181 2799 2897 3218 59.8 56.9 49.9 49.4 1589 1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007). 2) Attestation fédérale de formation professionnelle. B 12.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses En % Total Bâle Berne Femmes Étrangers Total 2000 2005 2010 2012 2005 2010 2012 2005 2010 2012 2005 2010 7606 9957 12367 12982 54.3 55.4 55.1 20.8 25.3 26.8 8.9 9.4 2012 9.4 10193 12174 14442 15406 51.0 53.5 54.6 9.8 13.1 15.3 10.8 11.0 11.1 Fribourg 8849 9936 9651 10084 56.6 58.1 58.6 18.1 19.8 19.7 8.8 7.3 7.3 Genève 13178 14566 15666 15514 58.8 60.8 60.8 37.3 38.0 39.2 13.0 11.9 11.2 9894 10452 12066 12947 55.3 55.7 54.9 20.5 23.8 25.4 9.3 9.2 9.3 256 1771 2450 2654 55.4 58.5 58.0 9.8 14.3 13.6 1.6 1.9 1.9 Neuchâtel 3135 3594 4215 4345 55.3 59.2 58.9 24.7 23.2 24.5 3.2 3.2 3.1 Saint-Gall 4705 4689 6996 7809 27.8 30.4 31.4 35.1 36.1 36.5 4.2 5.3 5.6 19.0 Lausanne Lucerne Zurich 20599 23832 26134 26351 54.0 56.4 56.8 13.8 17.4 18.0 21.2 19.9 Università della Svizzera italiana 1410 2023 2848 2918 48.5 48.0 49.6 54.1 65.7 67.4 1.8 2.2 2.1 EPFL 5095 6407 8009 9395 23.8 27.0 27.1 40.8 49.2 52.2 5.7 6.1 6.8 EPFZ 11459 12552 15984 17309 29.3 31.0 30.6 22.8 34.7 35.6 11.2 12.2 12.5 294 444 696 907 58.8 63.9 67.5 6.5 26.4 26.7 0.4 0.5 0.7 96673 112397 131524 138621 49.1 50.3 50.1 22.5 27.2 28.5 100.0 100.0 100.0 Autres institutions universitaires Suisse Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch 101 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 12.7 Hautes écoles universitaires: entrants et examens En % Total Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor par domaine d‘études, total1) Femmes Étrangers 1995 2000 2005 2010 2012 1995 2000 2005 2010 2012 2012 13928 15393 16545 19049 19203 46.0 49.6 52.0 52.7 51.4 22.1 Sciences humaines et sociales 4358 5576 5702 5875 5624 66.4 67.2 69.3 72.0 71.9 19.3 Sciences économiques 2230 2703 2377 3150 3347 30.0 31.0 33.6 34.2 35.5 27.0 Droit 1950 1618 2160 2221 2196 48.7 56.6 57.0 62.1 61.4 14.5 25.0 Sciences exactes et naturelles 2143 2328 2541 3109 3312 30.7 35.8 36.2 41.2 40.0 Médecine et pharmacie 1499 1270 1486 1749 1724 57.5 64.5 67.1 65.5 61.9 15.3 Sciences techniques 1563 1618 1795 2375 2564 20.0 22.7 26.0 27.8 29.1 30.7 185 280 484 570 436 36.8 41.4 50.6 45.3 35.8 11.7 8688 9575 9187 3326 1007 38.7 43.8 50.9 61.0 65.0 8.8 ... ... 2926 11537 13309 ... ... 40.4 51.8 52.0 15.7 Interdisciplinaires et autres Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2) Licences et diplômes Bachelor ... ... 1290 7962 10857 ... ... 29.9 49.2 51.0 27.0 Doctorats Master 2601 2822 3097 3587 3640 28.0 34.6 37.1 43.4 43.2 47.3 Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004) 1207 1288 ... … … 43.3 45.5 … … … … Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits) ... ... 584 1536 1622 ... ... 33.7 39.1 41.1 49.4 Etudes approfondies et spécialisées universitaires ... ... 1175 270 164 ... ... 54.0 70.4 67.7 47.6 1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire, études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation. 2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables). Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch B 13 Recherche et développement (R&D) B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008 Sources de financement Total En millions de francs 16300 Fonds publics dont: Confédération dont: Cantons Fonds privés 3725 2355 1370 11115 Autres fonds en Suisse 490 Fonds étrangers 970 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2008 Dépenses intra-muros de R&D en Suisse En millions de francs Total 16300 Confédération 120 Hautes écoles 3940 Entreprises privées Institutions privées sans but lucratif 11980 260 Dépenses extra-muros de R&D à l‘étranger Total Confédération: mandats et contribution de R&D Entreprises privées: mandats et contribution de R&D 2700 475 2225 Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger Total 15769 Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps Total 62066 Confédération 809 Hautes écoles 21425 Entreprises privées 39832 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 102 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 14 Structure des établissements et des entreprises B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1) Entreprises avec une activité marchande, selon la taille Secteur secondaire 2011 micro (jusqu‘à 9) petites (10–49) moyennes (50–249) grandes (250 et plus) 491782 579413 448617 35045 6862 1258 89658 94836 73988 12648 2570 452 273 364 158 101 14 0 41750 43871 33137 6486 1757 370 669 971 425 156 66 22 Industries extractives Industrie manufacturière Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution Construction Secteur tertiaire Établissements 2011 Noga 2008 (section) Total Entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur Équivalents plein temps, 2011 1093 1865 800 248 42 3 45873 47765 39468 5657 691 57 402124 484577 374629 22397 4292 806 Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 79119 97806 72089 5932 926 172 Transports et entreposage 13122 18889 11409 1323 317 73 Hébergement et restauration 28795 32496 25248 3173 335 39 Information et communication 19877 21627 18104 1457 262 54 Activités financières et d‘assurance 14714 19744 12962 1377 270 105 Activités immobilières 13412 13794 12857 488 63 4 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 84885 87720 80834 3545 442 64 Activités de services administratifs et de soutien 20747 24942 18478 1610 562 97 … 8323 … … … … Enseignement 16610 29287 15782 644 168 16 Santé humaine et action sociale 53785 61193 51036 1822 761 166 Arts, spectacles et activités récréatives 19177 20854 18545 534 89 9 Autres activités de services 37881 47902 37285 492 97 7 Administration publique 1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT). B 14.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Nouvelles entreprises et emplois par branche économique Nouvelles entreprises Branche économique, Noga 2008 Total des emplois (emplois à plein temps et à temps partiel) 2008 2009 2010 2011 2008 2009 2010 2011 11596 12093 11531 21779 21779 21452 22861 20484 2151 1874 2015 1976 4224 3879 4305 4088 728 638 609 586 1385 1216 1366 1068 Construction 1423 1236 1406 1390 2839 2663 2939 3020 Secteur tertiaire Total Secteur secondaire Industrie et énergies 9445 9415 10078 9555 17555 17573 18556 16396 Commerce et réparations 1960 2107 2370 2073 3378 3797 4360 3444 Transports et entreposage 393 372 332 341 712 710 631 628 Hébergement et restauration 229 267 265 204 884 992 884 632 1071 956 1075 954 1920 1648 1768 1554 Information et communication 653 699 724 677 1242 1422 1491 1206 Activités immobilières et de services Activités financières et assurances 1119 1134 1286 1244 2504 2347 2453 2390 Activités spécialisées et scientifiques 2975 2783 2857 2918 4675 4409 4589 4491 Enseignement 181 208 201 197 405 377 365 286 Santé et action sociale 259 309 393 378 643 789 953 814 Arts et activités récréatives 224 225 225 232 520 491 436 368 Autres activités de services 381 355 350 337 672 591 626 583 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 103 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1) Emplois (à plein temps et à temps partiel) Dans les Dans les entreprises établissements marchandes Noga 2008 (section) 2011 Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2011 2011 micro (jusqu‘à 9) petites (10–49) moyennes grandes (50–249) (250 et plus) Total 4676203 4038176 1119229 851621 797986 1269339 Secteur secondaire 1082549 1090560 211755 285809 275603 317394 4892 4595 684 2504 1407 0 700516 712234 96364 152719 196119 267032 27113 29545 1416 4189 7389 16551 Industries extractives Industrie manufacturière Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution Construction Secteur tertiaire 16777 13857 2847 6060 3454 1496 333251 330329 110444 120336 67234 32315 951946 3593653 2947616 907475 565813 522383 Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles 640547 673588 209862 137547 106446 219734 Transports et entreposage 232673 229805 27435 33167 37373 131830 Hébergement et restauration 249042 239569 98288 72722 39802 28757 Information et communication 155144 152965 39182 35044 27234 51504 Activités financières et d‘assurance 261524 255794 32235 35076 31437 157045 53956 53261 30339 12332 7397 3194 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 376651 343684 172045 78805 49008 43825 101603 Activités immobilières Activités de services administratifs et de soutien 285441 267226 48191 44302 73130 Administration publique 187399 … … … … … Enseignement 319109 95014 32277 27329 26693 8715 Santé humaine et action sociale 593999 484773 125537 62139 98753 198344 81297 64959 32858 15181 12765 4155 156870 86979 59225 12168 12345 3241 Arts, speciales et activités récréatives Autres activités de services 1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT). B 14.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites Variation en % par rapport à l‘année précédente 2008 2009 2010 2011 2011 2012 2008 2009 2010 2011 2012 Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1) Sociétés anonymes2) 179761 183888 186980 189515 194289 198432 2.3 1.7 1.4 2.5 2.1 Raisons sociales individuelles 152388 154626 155565 157319 157614 156644 1.5 0.6 1.1 0.2 –0.6 Sociétés en nom collectif 13934 13750 13392 13119 12825 12413 –1.3 –2.6 –2.0 –2.2 –3.2 Sociétés en commandite 2504 2441 2368 2310 2205 2081 –2.5 –3.0 –2.4 –4.5 –5.6 101462 109713 118137 124826 133104 140895 8.1 7.7 5.7 6.6 5.9 11306 10977 10691 10423 9980 9688 –2.9 –2.6 –2.5 –4.3 –2.9 Commandements de payer 2465306 2494438 2528904 2665477 2692574 2726898 1.2 1.4 5.4 1.0 1.3 Saisies exécutées 1366507 1348021 1341575 1437258 1426110 1482897 –1.4 –0.5 7.1 –0.8 4.0 459095 470526 511547 534639 529382 560995 2.5 8.7 4.5 –1.0 6.0 10820 10910 10913 11218 11073 12008 0.8 0.0 2.8 –1.3 8.4 S.à.r.l. Sociétés coopératives Actes de poursuiteb) Réalisations Ouvertures de faillites Liquidations de faillites Pertes (en milliers de francs) 10469 10269 10681 11725 11924 12955 –1.9 4.0 9.8 1.7 8.6 3363853 2555108 2249284 2061711 2125529 2218461 –24.0 –12.0 –8.3 3.1 4.4 1) État en fin d‘année. 2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite. Sources: a) Office du registre du commerce Infotéléphone 031/322 41 96 Courriel: [email protected] b) OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 104 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 15 Commerce de détail, consommation B 15.1 Revenus et dépenses des ménages 2010 CV1) 2011 CV1) 2.23 B 2.23 B Montants mensuels en francs (moyennes) 7360 B 7271 B 361 D 351 D 7721 B 7621 B 1780 C 1849 C 117 D 134 D 9619 B 9604 B –2643 C –2646 B –151 D –208 E 6825 B 6750 B –560 B –575 B –5498 B –5394 B –658 B –649 B –105 C –111 C –557 B –529 B –242 C –235 C –1498 B –1475 B –291 C –262 C –275 C –256 C –762 C –768 C –178 B –177 B –633 C –616 C –297 C –316 D 403 D 428 E 1170 D 1209 D Nombre de personnes par ménage Structure du budget2) Revenus du travail3) Revenus de la fortune et de la location Revenu primaire3) Rentes et transferts sociaux Transferts monétaires reçus d‘autres ménages Revenu brut Dépenses de transfert obligatoires Transferts monétaires versés à d‘autres ménages Revenu disponible4) Autres assurances, taxes et transferts Dépenses de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabacs Restauration et hôtellerie Vêtements et chaussures Logement et énergie Ameublement, équipement et entretien du ménage Services médicaux et dépenses de santé Transports Communications Loisirs et culture Autres biens et services Revenus sporadiques5) Épargne 1) Coefficient de variation (CF): A très bon: < 1%. B bon: de ≥ 1% à < 2%. C moyen: de ≥ 2% à < 5%. D suffisant: de ≥ 5% à < 10%. E mauvais: ≥ 10%. 2) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux. 3) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs. 4) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux. 5) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements) ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut. B 15.2 2010 – Répartition en % 76.5 3.7 80.3 18.5 1.2 100.0 –27.5 –1.6 71.0 –5.8 –57.2 –6.8 –1.1 –5.8 –2.5 –15.6 –3.0 –2.9 –7.9 –1.9 –6.6 –3.1 4.2 12.2 2011 – 75.7 3.6 79.4 19.3 1.4 100.0 –27.5 –2.2 70.3 –6.0 –56.2 –6.8 –1.2 –5.5 –2.5 –15.4 –2.7 –2.7 –8.0 –1.8 –6.4 –3.3 4.5 12.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 11 Internet: www.statistique.admin.ch Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Oct. 2013 Indice2) Total Total (carburants exclus) Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente Nominaux Réels Nominaux 100.3 106.9 –0.3 Réels 0.1 99.3 106.1 –0.5 –0.2 100.4 102.3 –0.5 –0.1 98.8 108.0 –0.4 –0.2 Équipements de l‘information et de la communication 97.3 136.8 –4.1 –2.9 Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et meubles) 99.6 106.5 3.4 3.8 Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques, enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets) 92.9 94.2 –1.1 –1.3 Autres commerces de détail non alimentaire 99.1 107.1 –2.3 –1.7 Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont: Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par correspondance ou via internet Commerce de détail de carburants (stations service) 103.9 113.7 0.1 0.2 115.9 106.4 3.4 4.9 1) Résultats provisoires. Corrigé des jours ouvrables, désaisonnalisés. 2) Année de base, moyenne 2010 = 100. 105 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Variations en % par rapport à l‘année précédente Moyennes trimestrielles Oct. 2013 3/2012 4/2012 1/2013 2/2013 3/2013 Valeurs cumulées2) Oct. 2012 20123) Total 0.9 2.2 –0.0 1.5 0.6 1.0 –0.1 2.9 1.0 Alimentation, boissons, tabac 2.0 2.8 0.3 1.3 2.6 3.9 2.2 4.0 1.7 –0.9 –0.3 –6.9 2.0 –3.4 –2.3 –3.2 –2.5 –2.3 0.1 0.9 0.7 0.9 –0.3 0.0 –0.5 3.2 0.5 Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail Vêtements, chaussures Ensemble des autres groupes Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail Total 2.3 5.4 2.8 3.6 2.1 1.8 1.2 4.3 3.4 Alimentation, boissons, tabac 1.1 4.5 1.6 1.7 1.9 2.1 1.0 3.5 2.4 Vêtements, chaussures 4.1 7.9 0.5 6.8 1.2 1.5 0.6 2.2 4.0 Ensemble des autres groupes 2.3 4.5 3.9 4.0 2.2 2.0 1.8 5.6 3.6 1) Résultats provisoires, corrigés des jours ouvrables. 2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours par rapport à la même période de l‘année précédente. 3) Cumulé. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch B 16 Tourisme B 16.1 Importance économique du tourisme Variation en % par rapport à l‘année précédente 2008 2009 20101) 20111) Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr. 15598 15377 15356 15185 Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr. 11782 11847 11644 12128 3816 3530 3712 3058 5.1 5.5 5.2 5.12) 20122) 20101) 20111) 20122) –1.4 –0.1 –1.1 –1.3 0.6 –1.7 4.2 6.7 52.6 –7.5 5.2 –17.6 –33.2 … … … … … 2008 2009 14983 6.7 12942 –2.8 2042 … Balance touristique3) Excédent, en millions de fr. Dépenses des touristes étrangers en Suisse En % des recettes provenant des exportations4) 1) Chiffres révisés. 2) Chiffres provisoires. 3) Structure selon FMI 1993. 4) Exportations des biens et services, Sifim inclus. B 16.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 38 Internet: www.statistique.admin.ch Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement Variation en % par rapport à l‘année précédente En % du total Nuitées, total (en milliers)1) Hôtellerie 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 36208 35486 34766 100.0 100.0 100.0 1.7 –2.0 –2.0 35815 35095 34389 98.9 98.9 98.9 1.8 –2.0 –2.0 393 391 377 1.1 1.1 1.1 –3.5 –0.5 –3.6 Etablissements de cure Hôtes suisses 15765 15752 15690 43.5 44.4 45.1 2.2 –0.1 –0.4 Hôtes étrangers 20443 19734 19076 56.5 55.6 54.9 1.4 –3.5 –3.3 du total des lits 36.0 35.5 35.0 – – – – – – des lits disponibles 42.9 41.9 40.8 – – – – – – Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %) 1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta. 106 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Source: OFS Infotéléphone:032 867 24 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres­clés de l’économie B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme suisse 2008, aux prix courants Total utilisation touristique en Suisse en millions de francs Valeur ajoutée direct. générée par le tourisme en millions de francs A. Produits spécifiques du tourisme 30205 14363 97.0 147279 7.1 A1. Produits caractéristiques du tourisme 25059 11116 75.1 113862 8.4 7285 3906 26.4 39842 11.8 4821 2329 15.7 36285 100.0 100.0 Intitulé 1. Services d‘hébergement 1.1 Hôtels 1.2 Parahôtellerie Part de la val. ajouté direct. générée par le tourisme en % Emplois liés au tourisme en équivalents plein temps Ratio touristique de la valeur ajoutée en % 831 408 2.8 3557 1633 1169 7.9 0 3.8 2. Services de restauration 5087 2452 16.6 39025 29.3 3. Services de transport de voyageurs 8098 2438 16.5 16200 42.7 991 442 3.0 3007 23.0 1029 443 3.0 3375 97.4 726 312 2.1 3473 20.0 100.0 1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit 3.1a Transport ferroviaire 3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques 3.2 Transport routier 3.3 Transport par voie d‘eau 3.4 Transport par voie aérienne 3.5 Services annexes de transport 3.6 Location de matériel de transport 4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1) 5. Services culturels 104 47 0.3 811 4704 1009 6.8 4512 87.3 389 121 0.8 657 33.7 155 64 0.4 366 31.0 2662 1517 10.2 12097 100.0 21.7 483 110 0.7 1910 5.1 Art dramatique 119 27 0.2 472 9.3 5.2 Musées et autres 364 83 0.6 1438 38.3 19.6 6. Services de loisirs et de divertissements 987 433 2.9 3724 7. Services touristiques divers 457 260 1.8 1064 0.3 381 205 1.4 690 0.3 7.1 Services financiers et services d‘assurance 7.2 Autres services touristiques 76 55 0.4 374 0.3 A.2 Produits connexes au tourisme 5146 3247 21.9 33417 4.6 2427 1577 10.7 17391 8.0 227 139 0.9 1531 27.3 1696 1164 7.9 11775 3.2 668 293 2.0 1445 2.4 Commerce de détail1) Stations-services1) Santé Télécommunications Autres services touristiques 128 74 0.5 1275 4.0 8643 440 3.0 2110 1.1 8643 440 3.0 2110 1.1 38848 14803 100.0 149389 6.1 Quote-part touristique de la valeur ajoutée brute de l‘economie nationale (en %) … 2.9 … … … Quote-part touristique de l‘emploi de l‘economie nationale (en %) … … … 4.2 … B. Produits non spécifiques au tourisme Biens (inclus la marge du commerce de gros) Total 1) Marges brutes. Source: OFS Internet: www.statistique.ch 107 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie B 17 Cantons B 17.1 Données économiques cantonales Époque / période Unité CH ZH BE LU UR SZ OW NW GL ZG FR 1.01.2014 Nombre 2352 170 362 83 20 30 7 11 3 11 163 Sièges du Conseil national 2013 Nombre 200 34 26 10 1 4 1 1 1 3 7 Superficie 2013 en km2 41285 1729 5959 1493 1077 908 491 276 685 239 1671 2004/2009 en % 35.9 41.7 42.6 53.5 24.2 40.6 36.9 37.0 30.0 43.4 56.3 Enfants nés vivants 2012 en 1000 82.2 15.8 9.7 4.1 0.4 1.6 0.4 0.4 0.4 1.2 3.1 Personnes décédées 2012 en 1000 64.2 10.5 9.3 2.9 0.3 1.0 0.3 0.3 0.4 0.7 1.9 Excédent des naissances 2012 en 1000 18.0 5.3 0.4 1.2 0.1 0.5 0.1 0.1 0.0 0.5 1.3 Solde migratoire 2012 en 1000 45.2 7.6 4.9 1.9 0.1 0.7 0.1 0.1 0.0 0.8 4.8 Population résidante permanente moyenne1) 2012 Communes politiques Surface agricole Évolution démographique Étrangers Densité de la population2) en 1000 7996.9 1400.5 988.8 384.0 35.5 148.9 36.0 41.4 39.3 115.8 288.0 2012 en % 23.0 24.8 13.8 16.9 10.2 19.1 13.8 12.1 21.6 25.0 19.5 2011 hab./km2 199 838 169 267 33 174 75 171 58 556 179 134511 Logement Effectif des logements (approx.) 2012 Nombre 4177521 693922 533123 180578 17992 71762 19988 20452 21431 53947 Permis de construire délivrés 2012 Nombre 47900 11196 3523 1922 77 1242 381 198 207 904 1821 Logements construits 2012 Nombre 45157 7659 3869 2542 147 1353 372 187 126 976 1999 Taux de logements vacants 1.06.2013 en % 0.96 0.60 1.23 0.70 0.67 0.74 0.65 2.37 1.60 0.35 0.66 2012 Nombre 73727 15567 5747 3776 305 1708 338 247 87 1494 2570 Entreprises3) 2011 Nombre 505364 91372 58156 21396 1715 11046 2620 3128 2545 15435 14826 Établissements3) 2011 Nombre 579413 103816 67980 24729 2081 12074 2931 3448 2908 16413 17280 Personnes occupées4) 2011 en % 4676203 943622 581820 217358 16241 70777 19757 20818 20279 101731 130308 18.1 Logements en chantier Industries manufacturières, électricité 2011 en % 16.0 10.0 15.8 16.8 22.3 16.7 24.2 20.9 30.3 15.3 Construction 2011 en % 7.1 5.6 6.8 8.0 12.1 11.2 11.8 8.7 10.5 6.4 9.4 Commerce, réparation, hôtellerie 2011 en % 19.0 18.2 17.8 19.6 18.4 22.2 21.4 19.3 17.1 23.6 20.0 Transports et communications 2011 en % 8.3 10.5 9.0 7.5 7.4 7.4 5.9 5.4 4.9 7.5 5.2 Activités financières, assurances 2011 en % 5.6 10.3 3.6 4.3 2.7 4.9 3.1 4.1 3.8 6.9 2.9 Immobilier, autres serv.aux entreprises 2011 en % 15.3 18.2 12.4 14.3 9.1 15.2 12.1 19.2 8.8 21.2 11.9 Administration publique 2011 en % 4.0 3.4 7.7 3.3 5.4 3.2 3.8 3.2 3.0 3.0 4.6 Enseignement 2011 en % 6.8 7.5 6.3 7.7 5.5 3.8 4.5 5.2 4.9 5.1 9.1 Santé et activités sociales 2011 en % 12.7 11.4 14.7 12.9 12.9 10.6 9.2 9.4 12.4 7.0 13.3 Autres services collectifs et personnels Chômeurs (moyenne annuelle) 2011 en % 5.1 4.9 5.9 5.6 4.5 4.9 3.9 4.5 4.3 3.9 5.6 2013 Nombre 136524 25262 12725 4180 233 1261 191 235 550 1352 4200 2334 Hommes 2013 Nombre 76279 14012 7165 2335 128 735 113 130 313 803 Femmes 2013 Nombre 60245 11250 5561 1845 105 526 78 106 237 550 1866 Chômeurs complets 2013 Nombre 119121 22073 10390 3620 217 1062 167 195 526 1163 3562 Personnes partiellement sans emploi 2013 Nombre 17403 3189 2336 561 15 199 24 41 24 189 638 Étrangers 2013 Nombre 63325 11210 4495 1787 112 556 89 82 260 593 2022 2.7 B Taux de chômage (moyenne annuelle)5) 2013 en %, CV6) 3.2 A 3.2 A 2.3 A 2A 1.3 C 1.5 B 0.9 C 1C 2.5 C 2.1 B Hommes 2013 en %, CV6) 3.2 A 3.3 A 2.4 A 2B 1.2 C 1.5 C 1C 1C 2.6 C 2.3 C 2.8 B Femmes 2013 en %, CV6) 3.1 A 3.1 A 2.2 A 1.9 B 1.3 D 1.5 C 0.9 D 1C 2.4 C 1.9 C 2.7 B Nombre 34766273 456834 Tourisme Nuitées dans l‘hôtellerie 2012 4579682 4721604 1757509 227991 594644 582418 208472 124220 287108 Part des étrangers 2012 en % 54.9 72.8 52.4 62.3 64.6 36.7 54.6 54.1 17.8 53.6 36.9 2013 Nombre 4254725 701419 504791 200121 18756 92766 21091 25341 22225 72770 168351 133 Voitures Domaine médical Médecins dans le secteur ambulatoire 2012 Densité7) 210 250 212 158 95 132 114 127 145 194 Médecin-dentistes 2012 Densité7) 52 57 53 51 34 46 39 46 38 56 37 Pharmacies 2012 Nombre 1740 228 171 35 3 12 3 3 2 14 70 2005 mio fr. 405300 88928 43985 15622 1584 6849 1311 2865 2790 9971 10106 2005 francs 54031 68804 45644 43910 45712 50170 39646 73286 73236 93753 39559 2012 mio. fr. 80604.2 14482.2 10482.1 3005.4 404.1 1148.7 327.5 384.7 343.9 1273.3 3148.2 Revenu national8) Revenu national par habitant Dépenses cantonales9) Recettes cantonales9) 2012 mio. fr. 78946.2 12622.8 10434.0 3071.5 404.0 1106.8 317.6 360.2 348.1 1326.5 3201.8 Solde recettes/dépenses 2012 mio. fr. –1658.0 –1859.4 –48.1 66.1 –0.1 –41.9 –9.9 –24.5 4.2 53.2 53.6 Charge fiscale10) Revenus de 30000 francs 2012 en % 1.1311) 1.75 1.03 0.83 0.33 1.77 1.81 0.70 2.87 0.26 1.73 Revenus de 50000 francs 2012 en % 4.2711) 4.20 5.28 5.09 5.39 3.91 5.24 3.84 6.19 1.75 5.32 Revenus de 100000 francs 2012 en % 10.2311) 9.08 12.16 9.96 9.99 7.04 9.40 8.82 10.30 4.06 10.85 Revenus de 200000 francs 2012 en % 18.0311) 16.68 20.53 16.65 15.15 12.89 14.42 15.05 17.10 10.04 19.51 Indice des ressources 2014 Indice 100.0 117.7 74.5 78.9 61.2 158.9 85.0 127.3 68.4 243.8 75.5 1) Dès 2011, la Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population résidante permanente au 1er janvier et au 31 décembre de la même année. 2) Population résidante permanente au km2 (superficie totale sans les surfaces des lacs > 5 km2). 3) Chiffres provisoires. Secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT). 4) Chiffres provisoires. Emplois à plein temps et à temps partiel, secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT). 5) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). 6) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%. 11) Charge moyenne non pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. 108 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Les chiffres­clés de l’économie SO BS BL SH AR AI SG GR AG TG TI VD VS NE GE JU 109 3 86 26 20 6 77 146 213 80 135 318 134 37 45 57 7 5 7 2 1 1 12 5 15 6 8 18 7 5 11 2 791 37 518 298 243 173 2026 7105 1404 991 2812 3212 5224 803 282 839 42.3 12.1 40.5 43.9 54.8 53.7 46.6 28.8 44.1 52.0 12.9 42.4 19.0 41.7 39.5 48.7 2.4 1.9 2.5 0.7 0.5 0.2 5.0 1.6 6.4 2.4 2.8 8.2 3.0 1.8 5.0 0.7 2.3 2.1 2.3 0.7 0.5 0.1 3.9 1.7 4.5 1.9 3.0 5.6 2.5 1.6 3.2 0.7 0.0 0.1 –0.2 0.2 0.0 0.0 0.0 1.0 –0.1 1.9 0.5 –0.2 2.7 0.6 0.1 1.9 1.7 0.4 0.4 0.6 0.0 –0.1 1.9 –0.6 5.3 3.0 3.9 5.8 2.5 0.3 2.0 0.3 258.1 186.8 275.9 77.5 53.4 15.7 485.1 193.7 622.8 254.1 339.3 730.2 319.4 173.9 461.8 70.7 19.9 33.3 19.9 23.8 14.6 10.1 22.3 17.1 22.6 22.4 26.5 31.9 21.4 23.7 39.5 12.8 325 5034 532 259 220 91 248 27 443 292 123 257 61 242 1874 84 126934 108557 133675 39100 27362 7285 238537 159070 291022 120319 222196 376472 230640 90353 221919 36374 887 122 739 409 207 28 1876 3072 3247 1510 3546 4472 4401 385 1404 124 1495 270 798 318 218 77 3131 1791 4578 2012 1877 4101 2677 536 1713 335 2.01 1.87 0.33 0.37 1.15 1.68 1.21 1.51 0.93 1.68 1.47 0.82 0.61 1.30 0.82 0.36 1571 500 1408 641 472 29 4418 2960 5765 2451 4734 8598 3776 747 3553 265 14418 14432 15568 5089 3802 1180 28361 14946 32768 15270 26466 44076 20358 10448 31603 4340 16581 16699 17726 5857 4238 1334 32734 17675 37828 17219 30220 50809 23765 12244 35707 5117 131253 184107 139454 41947 23689 7339 272118 118131 307975 120134 203140 393062 156210 98348 319568 37017 22.9 15.2 20.3 26.2 24.5 25.5 24.4 11.3 23.5 25.6 15.5 11.3 14.3 30.7 8.8 32.8 7.3 4.2 7.9 6.5 7.4 10.9 7.8 11.0 7.8 8.4 9.6 6.7 10.5 5.0 5.3 6.5 16.7 14.3 18.5 18.5 15.6 24.2 18.0 28.6 19.0 17.7 21.0 19.5 25.1 15.4 19.4 16.0 11.1 9.8 8.1 7.7 5.4 4.5 6.8 8.3 7.8 5.6 7.7 7.5 6.9 4.5 8.5 3.8 2.5 6.6 2.7 2.9 3.1 4.3 3.9 3.2 2.7 2.5 6.3 4.5 3.4 2.3 9.6 2.9 12.8 20.3 14.6 12.8 9.2 9.2 12.8 10.8 13.6 12.1 14.7 17.3 11.7 14.0 19.5 9.8 3.1 3.1 3.4 3.9 3.6 4.0 2.6 3.7 2.9 3.7 3.9 3.8 3.6 4.6 3.9 4.1 5.6 6.5 6.4 4.5 5.2 4.4 6.9 5.8 5.8 6.6 5.5 8.9 6.7 6.3 7.3 6.1 12.7 14.1 13.9 12.4 21.6 7.6 11.9 12.0 12.1 13.1 11.0 15.3 12.7 13.1 12.4 13.5 5.2 5.9 4.1 4.5 4.4 5.4 4.8 5.1 4.8 4.6 4.6 5.3 5.0 4.0 5.4 4.5 3884 3504 3958 1149 502 122 6531 1870 9947 3508 7261 18723 6553 4665 12804 1353 2157 2035 2265 683 282 62 3542 1093 5355 1881 4227 10527 3826 2663 6870 745 1728 1468 1694 466 220 60 2989 776 4592 1628 3034 8196 2728 2002 5933 608 3144 3024 3202 1051 438 105 5886 1689 8586 2946 6370 16456 6010 4115 11934 1192 741 480 757 99 64 17 645 181 1361 562 891 2267 543 550 870 161 1627 1771 1475 544 194 46 3173 1036 4564 1653 3639 9692 3575 2204 6481 446 2.7 B 3.7 B 2.7 B 2.8 C 1.7 C 1.4 D 2.4 A 1.7 B 2.8 A 2.5 B 4.5 B 5A 4B 5.2 B 5.5 A 3.8 C 2.7 B 4.1 C 2.9 B 3C 1.7 C 1.2 D 2.4 B 1.8 B 2.8 A 2.4 B 4.7 B 5.3 A 4.3 B 5.6 C 5.5 B 3.8 C 2.7 B 3.3 C 2.5 B 2.4 C 1.7 C 1.7 D 2.5 B 1.6 C 2.9 B 2.6 B 4.3 B 4.7 B 3.7 B 4.8 C 5.4 B 3.8 C 363123 1081907 268149 130252 126970 160538 1036104 5064195 687316 413369 2300023 2455009 3986169 234092 2812080 106495 48.6 71.0 47.3 50.9 28.6 16.0 45.3 43.7 48.5 38.7 41.8 59.2 46.4 46.1 80.7 16.3 148322 66805 142222 43024 29696 8808 264860 106006 364771 155407 215106 391740 201380 94890 219275 40942 160 330 281 196 161 108 177 173 157 148 201 238 151 201 361 155 46 83 50 41 183 38 51 48 46 35 65 51 39 50 56 21 28 74 44 13 5 1 52 43 117 25 190 247 115 55 170 20 11564 21946 14160 4086 2317 688 20680 9441 27913 10512 13316 35102 11114 8425 27443 2585 46844 115178 53502 55126 44215 45936 44866 49355 49209 44918 41335 52901 38385 49775 62839 38070 1991.3 4110.5 2731.8 666.0 455.6 141.3 4143.2 2284.4 4347.6 1682.0 3293.1 8120.0 2999.7 1982.6 8591.0 973.8 1961.1 4267.9 2355.3 630.3 424.2 138.8 3877.5 2373.9 4629.7 1699.8 3224.7 8547.0 3168.3 1970.2 8378.6 965.6 –30.2 157.4 –376.6 –35.7 –31.4 –2.5 –265.7 89.5 282.1 17.8 –68.4 427.0 168.7 –12.4 –212.3 –8.2 2.52 0.00 1.01 1.62 2.07 2.36 0.37 0.00 0.90 0.00 1.07 0.00 1.50 1.87 0.08 0.81 7.05 0.76 2.61 5.42 6.05 4.74 4.24 2.63 3.65 3.19 2.90 3.56 5.80 6.08 0.21 5.84 12.71 12.44 10.13 10.85 11.01 8.72 11.40 9.04 9.40 9.69 9.02 13.38 9.84 14.51 8.73 13.38 20.68 20.98 20.08 18.81 18.53 15.37 20.11 17.25 17.40 17.09 19.04 21.01 19.46 23.71 19.60 21.77 79.4 146.1 101.6 103.9 84.8 84.0 79.5 84.4 89.1 78.0 100.8 108.4 70.4 90.2 147.0 62.5 7) Pour 100000 habitants. 8) Chiffres provisoires. 9) Comptes consolidés des cantons. Y compris les concordats, sans les doubles imputations. 10) Charge due aux impôts cantonaux, communaux, paroissiaux et fédéral direct, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants. 11) Charge moyenne non pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. 109 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 Sources: OFS/SECO/AFF/AFC Les chiffres­clés de l’économie Index Actions, indice B4.7 Assurances sociales B11 Assurance-chômage B11 Assurance-maladie: Indice des primes d’... B11.5 Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV) B3.9 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des transactions courantes A4/B3.5 Balance des paiements B3.5 Balance touristique B16.1 Banque nationale suisse B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cantons B17.1 Charge fiscale B17.1 Données économiques cantonales B17.1 Finances des cantons B6.1/B6.2/B6.5/B17.1 Indice des ressources cantonales B17.1 Charge fiscale des cantons B17.1 Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Commerce extérieur Cf. Economie ext. Communes Nombres B17.1 Finances B6.1/B6.2 Comptabilité nationale B1 Produit intérieur brut A1/B1 Consommation Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Consommation privée B1/B15 Indice des prix à la consommation A5/B5.1 Croissance A1/B1 Dentistes B17.1 Durée du travail Volume de travail B9.1 Durée hebdomadaire normale du travail B9.2 Économie extérieure B3 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des paiements B3.5 Commerce extérieur par groupe de marchandises B3.3 Commerce extérieur par pays et blocs économiques B3.4 Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2 Termes de l’échange B3.1 Volume du commerce international A3 Vue d’ensemble B3.1 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2 Epargne des ménages B1.5 Établissements et entreprises B14 Liste des abréviations AC AELE AFC AFD AFF AI AIE AVS BAK BCE Bevnat BI BNS BRI CCT CE CFB ChF CNA COMCO Créa CTI DDC DDPS DEFR DETEC DFAE DFF DFI DFJP DGD EPFL EPFZ Esaa Espa Espop ET ETS FAO FMI FOSC Hesta HSG IPI KOF LACI Offres d’emploi B8.6 Taux de chômage international A11 Taux de chômage suisse A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1 Marchés monétaire et financier, marché des devises B4 Banque nationale B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cours de change A7/B4.8 Crédits en Suisse B4.3 Masse monétaire B4.1 Statistique du marché des capitaux B4.6 Taux des marchés monétaire et financier A6/B4.5 Médecins B17.1w Ménages Revenues et dépenses B15.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B16.3/B17.1 Personnes actives occupées B8.1 Pharmacies B17.1 Population B7 Population: données internationales A9 Population suisse A9/B7/B17.1 Annuels et établis, selon la nationalité B7.6 Bilan de la population résidante permanente B7.1 Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5 Données socio-économiques B7.3 Etrangers, selon le genre de permis B7.7 Population résidante, selon la langue B7.4 Population résidante, selon l’âge et l’origine B7.2 Poursuites B14.4 Production B2.1 Production industrielle B2.1 Produit intérieur brut A1/B1.1–B1.8 Recherche et développement A12/B13 Revenu national B17.1 Salaires B10 Évolution des salaires (section Noga) B10.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Salaires mensuels bruts par branche économique B10.1 Taux de change A7/B4.8 Taux de chômage A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1 Taux d’intérêt Données internationales A6 Données suisses A6/B4.5 Tourisme B16 Balance touristique B16.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B17.1 Offre et demande, selon les formes d’hébergement B16.2 Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse B8.3 Voitures de tourisme B17.1 Forme juridique B14.4 Structure B14.2/B14.3 Étrangers exerçant une activité lucrative B8.2 Exportations B3.1–B3.4 Faillites B14.4 Finances publiques B6 Charge fiscale B17.1 Confédération: dépenses B6.1–B6.4 Confédération: recettes B6.1/B6.2/B6.4 Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5 Indice des ressources cantonales B17.1 Quote-part de l’Etat B6.1 Quote-part fiscale B6.1 Formation B12 Apprentis B12.5 Bacheliers B12.2 Diplômes B12.2 Élèves et étudiants B12.3 Étudiants, par branche d’études B12.7 Étudiants, par haute école B12.6 Formation scolaire et professionnelle B12.2/B12.4/B12.5 Formation professionnelle supérieure B12.7 Hautes écoles B12.6/B12.7 Niveau de formation de la population B12.1 Importations B3.1–B3.4 Indice Indicateurs composites avancés A2 Indice de la production B2.1 Indice des actions suisses B4.7 Indice des primes d’assurance-maladie B11.5 Indice des prix à la production et à l’importation B5.2 Indice des prix de la construction B5.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Indice du commerce extérieur B3.1 Indice du coût de la construction B5.2 Indice suisse des prix à la consommation A5/B5.1 Swiss Performance Index B4.7 Investissements Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse B3.8 Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Investissements directs étrangers en Suisse B3.8 Investissements directs suisses à l’étranger B3.7 Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Marché du travail Chômage partiel B8.7 Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1 Chômeurs de longue durée B8.9 Chômage des jeunes B8.5 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Main-d’œuvre étrangère: effectif B8.2/B8.3 Assurance-chômage Association européenne de libre-échange Administration fédérale des contributions Administration fédérale des douanes Administration fédérale des finances Assurance-invalidité Agence internationale de l’énergie Assurance-vieillesse et survivants BAK Bâle Economics Banque centrale européenne Mouvement naturel de la population Bureau de l’integration DFAE/DFE Banque nationale suisse Banque des Règlements internationaux Convention collective de travail Communauté Européenne Commission fédérale des banques Chancellerie fédérale Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents Commission de la concurrence Institut Créa de macroéconomie appliquée de l’université de Lausanne Commission pour la technologie et l’innovation Direction du développement et de la coopération Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Département fédéral des affaires étrangères Département fédéral des finances Département fédéral de l’intérieur Département fédéral de justice et police Direction générale des douanes École polytechnique fédérale de Lausanne École polytechnique fédérale de Zurich École supérieure d’arts appliqués Enquête suisse sur la population active Statistique fédérale de l’état annuel de la population École technique École technique supérieure Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture de l’ONU Fonds monétaire international Feuille officielle suisse du commerce Statistique de l’hébergement Université de Saint-Gall Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité en cas d’insolvabilité 110 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 LFP LPP Loi fédérale sur la formation professionnelle Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité NLFA Nouvelles lignes ferroviaires alpines Noga Nomenclature générale des activités économiques NZZ Neue Zürcher Zeitung OCDE Organisation de coopération et de développement économiques ODT Office fédéral du développement territorial OFAC Office fédéral de l’aviation civile OFAE Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays OFAG Office fédéral de l’agriculture OFAP Office fédéral des assurances privées OFAS Office fédéral des assurances sociales OFC Office fédéral de la culture OFCOM Office fédéral de la communication OFEN Office fédéral de l’énergie OFEV Office fédéral de l’environnement OFFT Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFIT Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication OFJ Office fédéral de la justice OFL Office fédéral du logement OFM Office fédéral des migrations OFP Office fédéral de la police OFROU Office fédéral des routes OFS Office fédéral de la statistique OFSP Office fédéral de la santé publique OFT Office fédéral des transports OIT Organisation international du Travail OMC Organisation mondiale du commerce OMS Organisation mondiale de la santé OMT Organisation mondiale du tourisme ONU Organisation des Nations Unies Opep Organisation des pays exportateurs de pétrole ORP Office régional de placement Osec Business Network Switzerland PHS Haute école pédagogique de Saint-Gall PIB Produit intérieur brut PME Petites et moyennes entreprises RCE Registre central des étrangers R-D Recherche et développement RE Recensement des entreprises REE Registre des Entreprises et Établissements RP Recensement de la population SECO Secrétariat d’Etat à l’économie SERV Assurance suisse contre les risques à l’expo SER Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche SSAA Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents STATENT Statistique structurelle des enterprises UE Union européenne Prises de position Agenda de politique économique Agenda de politique économique Décision des commissions (du 2 décembre 2013 au 2 février 2014) UR MISE A JO 116 Titres complets des dossiers Les modifications intervenues dans l’Agenda en bref •En raison des non-entrées en matière successives, la réforme de la TVA est retirée de l'agenda. •La loi sur l'infrastructure des marchés financiers forme un nouveau dossier. •Loi sur la formation continue: adoption par le CN et par la CSEC-E. •Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi: la CAJ-E entame la délibération. 1 Révision partielle de la loi sur les cartels (LCart). 2 Stratégie énergétique 2050 et réforme fiscale écologique. 3 Révision totale de la loi fédérale sur l’approvisionnement économique du pays (LAP) 4 Réforme de la prévoyance vieillesse 2020. 5 Loi fédérale sur la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (Gafi). 6 Protocole à l’Accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, concernant la participation, en tant que partie contractante, de la République de Croatie, à la suite de son adhésion à l’Union européenne. Abréviations diverses CAJ CE ou E CEATE CER CF CdF CN ou N CPE CSEC CSSS CTT LVE Commission des affaires juridiques Conseil des États Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie Commission de l’économie et des redevances Conseil fédéral Commission des finances Conseil national Commission de politique extérieure Commission de la science, de l’éducation et de la culture Commission de la sécurité sociale et de la santé publique Commission des transports et télécommunications La Vie économique Décision du Conseil fédéral Décisions des Conseils 20/11 Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi: le CF adopte et transmet au Parlement le message relatif à la nouvelle loi sur la mise en œuvre des recommandations révisées du Groupe d'action financière (Gafi). Le projet vise à renforcer l'efficacité du dispositif suisse en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et permet de tenir compte de l'évolution de la criminalité financière. Le CF décide, en outre, de créer un groupe de travail interdépartemental. 10/12 Loi sur la formation continue: le CN entame un débat nourri sur la nouvelle loi. Dénonçant un projet timoré, la gauche échoue à faire du perfectionnement un droit pour tous. La droite dure réussit, en revanche, à édulcorer un peu plus le texte. (du 2 décembre 2013 au 2 février 2014) 13/12 Loi sur l'infrastructure des marchés financiers: le CF ouvre la consultation relative à la nouvelle loi. Son but est d'adapter la réglementation des infrastructures des marchés financiers et du négoce de dérivés aux évolutions des marchés et aux directives internationales. La stabilité et la compétitivité de la place financière suisse s'en trouveront considérablement renforcées. La consultation prendra fin le 31 mars 2014. (session d'hiver, du 2 au 13 décembre 2013) 11/12 Loi sur la formation continue: le CN adopte, par 108 voix contre 57 et 15 abstentions, la nouvelle loi. Celle-ci vise essentiellement à fixer les principes applicables dans la formation continue et à définir le cadre de l'action étatique. Le CN a refusé de prendre des mesures qui obligent les employeurs à financer des congés de formation. La loi passe au CE. 37 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 10/01 Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi: la CAJ-E décide à l’unanimité d’entrer en matière sur le projet du CF. Les modifications par rapport au droit en vigueur touchent notamment les points suivants: a) amélioration de la transparence des personnes morales et des actions au porteur, b) renforcement des obligations des intermédiaires financiers ,c) extension de la définition des personnes politiquement exposées (PEP), d) introduction d’une infraction préalable pour les cas graves dans la fiscalité directe et e) obligation de recourir à un intermédiaire financier pour les paiements en espèce de plus de 100 000 francs La commission entreprendra l’examen par article au cours de ses prochaines séances. 21/01 Stratégie énergétique 2050: la CEATE-N ouvre la discussion par article sur le premier volet de la Stratégie énergétique 2050. Par 14 voix contre 11, elle rejette une proposition de renvoi au CF. La minorité souhaite que le gouvernement soumette au Parlement le deuxième train de mesures en même temps que ce premier volet et qu’il montre comment assurer à long terme la production d’électricité issue de l’énergie hydraulique. Une autre minorité demande au CF de présenter, sur la Stratégie énergétique 2050, un projet global qui prévoira l’ouverture complète du marché de l’électricité, une réforme fiscale écologique et une stratégie globale pour le réseau électrique. Lors de l’examen du premier chapitre de la loi sur l’énergie, la commission propose, par 12 voix contre 12 et avec la voix prépondérante de son président, de renoncer à la formulation d’objectifs de consommation. Par 15 voix contre 8 et 2 abstentions, la commission propose donc de biffer également la disposition sur l’adaptation des objectifs (art. 4). Elle s'oppose, par ailleurs, à la disposition selon laquelle, avant d’autoriser la construction, l’agrandissement ou la rénovation d’une centrale thermique à combustibles fossiles, l’autorité cantonale compétente doit s’assurer qu’il n’est pas possible de produire l’énergie souhaitée au moyen d’énergies renouvelables (art. 6, al. 2). La majorité fait valoir que les législations cantonales sont tellement différentes qu’il serait impossible d’éviter une inégalité de traitement lors de la planification relative aux centrales thermiques à combustibles fossiles. Une minorité soutient la réglementation proposée par le Conseil fédéral. Le Forum PME a désormais un rôle de contrôle dans la mesure des coûts de la réglementation 28/01 Révision de la loi sur les cartels: après avoir achevé la discussion par article, la CER-N rejette le projet par 16 voix contre 9 lors du vote sur l'ensemble. Pour les uns, la décision est motivé par le fait que la commission avait, dans le cadre de la discussion, biffé du projet des dispositions à leurs yeux essentielles pour renforcer la concurrence et lutter contre l'îlot de cherté suisse. Pour les autres opposants: d’une part, le droit en vigueur est suffisant; d’autre part, il manque une pratique juridique établie, ce qui rend prématurée une révision législative. D’un point de vue formel , il s'agit d'une proposition de non-entrée en matière. Le CN traitera du projet à la session de printemps. Le Forum PME a étroitement ac- 28/01 Loi sur la formation continue: la CSEC-E examine à son tour le projet. Elle suit, en grande partie, les décisions du CN; sur certains points, elle propose toutefois d’adopter la version du CF. Elle supprime ainsi l’obligation faite aux cantons de mettre en place un système gratuit de conseil et d’orientation. Elle propose également d’adopter la version du CF concernant la responsabilité en matière de formation continue en y réintégrant les employeurs publics et privés. Elle demande de ne pas mentionner explicitement les organisations du monde du travail dans la prise en considération des acquis dans la formation formelle. En outre, elle ne souhaite pas que la Confédération ait la possibilité d’octroyer des contributions à des projets de développement de la formation continue et à des mesures de sensibilisation. Enfin, elle propose de ne pas limiter à quatre ans les aides financières accordées à des organisations actives dans le domaine de la formation continue. La commission examine également plusieurs demandes individuelles. Elle refuse d'obliger l’employeur à accorder au travailleur au maximum trois jours de congé payé par an pour sa formation continue (code des obligations). Au vote sur l’ensemble, la commission adopte le projet de loi à l’unanimité; le CE l’exam minera à la session de printemps. rôle d’organe de contrôle en ma- 38 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 compagné les travaux en exécution des postulats Fournier et Zuppiger. Ses membres ont participé aux différents ateliers de mesure des coûts, ainsi qu’à ceux destinés à identifier les potentielles améliorations et à formuler des propositions d'allègement. Le Forum PME joue, par ailleurs, un tière d’évaluation des coûts pour les projets de nouvelles réglementations. Commission extraparlementaire spécialisée en matière d’allègement administratif, le Forum PME a été consulté tout au long des travaux en exécution des postulats Fournier et Zuppiger. Il a, dans un premier temps, émis des recommandations concernant le choix et l’ordre de priorité des réglementations à évaluer. Il a également pris position durant l’élaboration de la méthode harmonisée d’estimation des coûts. Les membres de la commission, qui bénéficient d’une forte expérience pratique en leur qualité d’entrepreneurs, ont ensuite participé aux différents ateliers de mesure des coûts, ainsi qu’à ceux destinés à formuler des propositions d’allègement et à identifier les potentiels d’amélioration des réglementations. Le Forum PME s’est ainsi assuré que les préoccupations et les exigences légitimes des petites et moyennes entreprises (PME) sont prises en compte tout au long des travaux. Un organe de contrôle Eric Jakob Coprésident du Forum PME, ambassadeur, chef de la direction de la Promotion économique du Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Le Conseil fédéral a complété le mandat du Forum PME en lui attribuant un rôle d’organe de contrôle. Cette commission doit désormais s’assurer, lors des procédures de consultation, que les offices fédéraux ont estimé les coûts et analysé la compatibilité PME des nouvelles réglementations. Les différents offices sont chargés d’effectuer ces évaluations dans le cadre de l’analyse d’impact de la réglementation (AIR) et d’en présenter les résultats dans le rapport explicatif ou le message accompagnant leurs projets. Si des défauts sont constatés, le Forum PME doit les mentionner dans ses prises de position. Une estimation détaillée des coûts et un test de compatibilité PME doivent, selon le nouveau manuel AIR, obligatoirement être réalisés lorsqu’un projet de réglementation concerne plus de 10 000 entreprises et qu’une hausse de leurs charges administratives est prévisible. Les coûts de la réglementation – qu’ils se traduisent par des frais de personnel, des investissements ou des frais financiers – doivent être évalués en détail. Il faut ensuite en soustraire les dépenses inhérentes à l’activité normale de l’entreprise, comme la comptabilité de base. Les coûts d’opportunité, ceux découlant de la substitution de pro- 33 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 duits et ceux liés à des retards doivent par contre être inclus, mais de manière qualitative, car ils sont difficilement chiffrables avec exactitude. Le manuel prescrit, en outre, que les obligations d’abstention (interdictions) et de tolérance (permissions accordées à des tiers) ne doivent pas être prises en compte dans les évaluations. Ne pas surcharger inutilement les PME Les offices chargés des projets réglementaires doivent réaliser un test de compatibilité PME auprès d’une douzaine d’entreprises soigneusement sélectionnées. Des entretiens avec leurs responsables permettent de rassembler des informations sur la manière dont l’État doit agir. Les résultats n’ont pas de caractère statistique représentatif, mais doivent servir à mettre en évidence les problèmes qui peuvent se présenter dans la pratique. L’exécution d’une grande partie des réglementations incombe aux entreprises. Le Conseil fédéral veut, dès lors, s’assurer qu’elles ne sont pas surchargées par des tâches administratives, réduire aussi peu que possible leur liberté de manœuvre et leur épargner des investissements superflus. Les principaux résultats des tests PME devront dorénavant figurer dans le rapport explicatif accompagnant les projets des offices, au stade de la procédure de consultation. Le test restera cependant à la disposition du Forum PME pour ses propres travaux, en particulier dans les cas où les analyses effectuées se révéleraient insuffisantes. Le Forum PME a collaboré avec beaucoup d’intérêt et d’entrain aux travaux qui ont suivi les postulats Fournier et Zuppiger. Il espère vivement que des mesures d’allègement importantes s’ensuivront, que ce soit dans ce cadre ou dans celui d’un nouveau mandat du Conseil fédéral ou du Parlement. Le Forum PME continuera à se concentrer sur sa mission principale, à savoir examiner les projets de nouvelles réglementations du point de vue des PME et vérifier que des évaluations de coûts soient réalisées. Il est, en effet, nettement plus simple et rationnel de corriger d’emblée des projets de réglementa tion que de les réviser après coup. Série Agenda de politique économique Agenda de politique économique Agenda de politique économique État au 2 février 2014 Dossiers Début de la Message 1er Conseil 2e Conseil Règlement consultation des divergences Commission Plénum CommissionPlénum Révision de la loi sur les cartels1 30/06/2010 22/02/2012 Vote final Référendum aux Chambres fédérales Informations sur Internet Articles dans La Vie économique www.seco.admin.ch LVE 04/2010, p. 4ss CER-E: délibération CE: délibération CER-N: non-entrée achevée (28/02/2013) achevée (21/03/2013) en matière (28/01/2014) 30/03/2011 23/09/2011 LVE 03/2012, p. 56ss 28/09/201204/09/2013 CEATE-N: délibération Stratégie énergétique 20502 en cours (05/11/2013) www.ofen.admin.ch Loi sur la formation continue 09/11/2011 16/05/2013CSEC-N: délibération achevée (11/10/2013) www.sefri.admin.ch CN: délibération achevée (11/12/2013) CSEC-E délibération achevée (28/01/2014) LVE 11-2012, p. 3ss Troisième réforme de 17/05/2013 l’imposition des entreprises (rapport intermédiaire) Révision de la loi sur l’approvisionnement économique du pays3 20/02/2013 www.defr.admin.ch Prévoyance vieillesse 20204 20/11/2013 www.dfi.admin.ch LVE 09/2013, p. 3ss www.sfi.admin.ch LVE 01–02/2014, p. 8ss Loi sur la mise en œuvre des 04/09/2013 13/12/2013 recommandations du Gafi Loi sur l'infrastructure des marchés financiers CAJ-E: délibération en cours 13/12/2013 www,dff.admin.ch www.sfi.admin.ch Révision de la loi sur la 27/06/2013 protection de l’environnement www.ofev.admin.ch Protocole sur l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie www.odm.admin.ch 28/08/2013 Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch 34 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 35 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014 36 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2014