particuli`erement int´eressante nous permettant, par exemple, de nous placer dans un domaine fictif
exhibant mieux tel ou tel ph´enom`ene.
Voici alors comment on d´etermine les masses de hadrons : on calcule num´eriquement un
corr´elateur Cσ(x0) = a3P~xh0|σ(x)σ†(0)|0iavec un op´erateur σayant les nombres quantiques
du hadron que l’on souhaite ´etudier ; la somme sur ~x projettant le corr´elateur sur le sescteur d’im-
pulsion totale nulle. On obtient ensuite la masse `a partir de l’´etude de la variation temporelle (en
temps euclidien) de ce corr´elateur. En effet, si la th´eorie poss`ede un spectre d’´etats, σn, ayant les
nombres quantiques de l’op´erateur σ, on a alors (x0≪T)
Cσ(x0)≃X
n
|h0|σ(0)|σni|2
2Mn
e−Mnx0(1.1)
o`u Mnest la masse de l’´etat σnet les amplitudes des exponentielles d´ependent du bon choix de
notre op´erateur (mais pourvu qu’on prenne les bons nombres quantiques, ils ne s’annulent pas, et
il n’y a alors th´eoriquement que l’exponentielle qui importe). Pour x0≫1/(M1−M0), c’est l’´etat
fondamental σ0qui domine et on peut obtenir la masse de cet ´etat en faisant un ajustement de la
d´ependence de Cσen x0`a une forme exponentielle dans ce domaine.
Signalons enfin que ces calculs sur r´eseau sont tr`es gourmands en ressources, et il n’est pas
rare qu’un calcul prenne un mois `a un supercalculateur. Cela est particuli`erement vrai lorsqu’on
s’approche des masses physiques des quarks. C’est pourquoi nous avons fait les calculs avec plu-
sieurs masses de quarks un peu plus lourdes que les masses physiques, puis nous avons extrapol´es
les r´esultats `a la limite des masses physiques.
1.3 Corrections de volume fini
Nous allons alors nous int´eresser `a l’´ecart entre le spectre de deux particules (p.e. π) libres (sans
aucune interaction, ni avec elle-mˆeme ni avec l’autre particule ), et le spectre de ces deux particules
int´eragissant en pr´esence d’une r´esonance (p.e. ρ). Parler d’´etats `a deux particules suppose qu’on
se placera dans la zone ´elastique (2m < E < 4m), o`u ces ´etats dominent. Cet ´ecart est alors une
correction de volume fini, qui se d´ecompose en deux parties :
– Des corrections de type I, exponentiellement faibles avec mπLgrand. Ce type de corrections,
qui est d´ej`a pr´esent dans le cas d’une unique particule enferm´ee dans une boˆıte finie, est
due `a des boucles autour du monde torique (les boucles homotopes `a un point seront elles
pr´esentes aussi dans la th´eorie de volume infini). Dans nos simulations (mπL∼
>4) nous
pouvons n´egliger ces corrections.
– Des corrections de type II sont dues sp´ecifiquement au fait d’avoir un syst`eme de deux
particules. Il s’agit de corrections en loi de puissance, qui peuvent donc ˆetre importantes. On
peut les interpr´eter comme li´ees `a la probabilit´e qu’ont deux particules de se trouver `a un
mˆeme endroit pour int´eragir `a travers une r´esonance : si les particules ´etaient dilu´ees dans
un volume infini ces corrections disparaˆıtraient. C’est sur ce type de corrections que nous
allons nous concentrer.
L’´etude de ces corrections aura finalement deux buts : tout d’abord tenter de d´eterminer la
largeur des r´esonances, mais aussi tout simplement corriger le spectre calcul´e sur r´eseau[7]. Nous ex-
poserons alors ce travail en quatre chapitres : tout d’abord nous expliquerons notre compr´ehension
de ce qu’est une r´esonance, ensuite les deux chapitres suivants montreront les formalismes existant
dans un cadre de m´ecanique quantique puis de th´eorie des champs, et enfin nous pr´esenterons les
r´esultats de nos simulations.
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