Victoria, épouse de Ferdinand Ier, successeur de son oncle Carol Ier, décédé le
10 octobre 1914, et d’une opinion publique très favorable à la Russie et à la
France. Le peuple roumain n’a en effet oubliée ni sa formation spirituelle,
nature, ni sa culture française, ni sa contribution du Second Empire ni la
formation de son état national.
Le soldat roumain est courageux, endurant et sobre, mais mal commandé.
Pour la Roumanie, qui a rejoint le camp des Alliés comme l’Italie, le début de la
guerre se solde par un désastre. La déclaration de la guerre à l’Autriche-Hongrie
date du 17 août 1916. Dés le soir de la déclaration de guerre, la capitale,
Bucarest, est bombardée par un dirigeable allemand, que d’autres suivront au fil
des nuits. Fin septembre, des avions attaquent la ville en plein jour. La panique
gagne la population. La capitale roumaine tombera le 6 décembre 1916. Les
habitants ont pris la fuite, le roi et son gouvernement se sont repliés à Iasi, à
l’Est du pays.
Mackensen, qui commande les troupes austro-allemande, fera une entrée
triomphale dans la ville. La France s’inquiète. Joffre envoie sur place un général
qui fasse le poids : c’est Berthelot, 54 ans, haute taille et forte corpulence, bon
vivant, formé aux fonctions d’officier d’état-major. Après avoir commandé le
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Corps d’Armée sur le front occidental, il a désormais pour mission d’assister
l’armée roumaine dont on peut craindre le pire. Il ne connait pas la Roumanie. Il
la découvre, le 16 octobre 1916, a la tête d’une mission militaire française a