Objectifs de la formation spécialisée en microbiologie médicale 2012 VERSION 1.0 Ces objectifs de la formation s’appliquent à ceux qui commencent leur formation à compter du 1er juillet 2012 ou après. (Voir également les « Politiques et modalités. ») DÉFINITION La microbiologie médicale est une branche de la médecine de laboratoire et de la médecine clinique qui se consacre principalement au diagnostic, au traitement et à la prévention des maladies infectieuses. La spécialité de la microbiologie médicale comporte quatre sphères générales d’activité : 1. Le développement scientifique, et la direction administrative et clinique d’un laboratoire de microbiologie. 2. Les consultations cliniques, tant dans les milieux ambulatoires qu’hospitaliers, sur l’investigation, le diagnostic, le traitement et la prévention des maladies infectieuses. 3. La prévention et le contrôle des infections, et la gestion des antibiotiques. 4. L’épidémiologie des maladies transmissibles. BUTS Au terme de sa formation, le résident doit être un spécialiste compétent en microbiologie médicale et pouvoir assumer le rôle de consultant dans la spécialité. Il doit acquérir une connaissance pratique de la base théorique de la spécialité, notamment de ses fondements dans les sciences médicales fondamentales et la recherche, et devenir compétent en médecine clinique. Les résidents doivent acquérir des compétences en apprentissage continu; ils doivent aussi être capables de dispenser un enseignement efficace à d’autres personnes et de mener des recherches dans leur champ d’intérêt. Une place prépondérante est accordée à la communication efficace en collaboration avec les technologues de laboratoire, les autres médecins et fournisseurs de soins de santé, les patients et les autres utilisateurs finaux des services de laboratoire. Les résidents doivent démontrer qu’ils ont les connaissances, les aptitudes et les attitudes nécessaires pour offrir à une population diversifiée un service et des soins efficaces axés sur le patient. Dans tous les aspects de la pratique de la spécialité, le diplômé doit pouvoir aborder de façon professionnelle les questions d’appartenance sexuelle, d’orientation sexuelle, d’âge, de culture, d’origine ethnique et d’éthique. Le masculin seulement est utilisé pour simplifier le texte. © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2012 Tous droits réservés. Ce document peut être reproduit pour des fins éducatives seulement, et ce, à condition que la phrase suivante soit incluse dans tous les documents relatifs : © 2012 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Cité et reproduit avec permission. Veuillez faire parvenir un exemplaire du produit final à l’attention du directeur associé du Bureau de l’éducation. Il faut obtenir l’autorisation écrite du Collège royal pour toutes les autres utilisations. Pour obtenir plus de renseignements sur la propriété intellectuelle, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Si vous avez des questions concernant l’utilisation de ce document, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Page 1 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) COMPÉTENCES EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE Après avoir terminé sa formation, le résident aura acquis les compétences suivantes et sera efficace dans les rôles suivants : Expert médical Définition : Comme experts médicaux, les médecins microbiologistes jouent tous les rôles CanMEDS et mettent en œuvre leur savoir médical, leurs compétences cliniques spécialisées et leurs attitudes professionnelles pour dispenser des soins axés sur les patients. Le rôle d’expert médical est le rôle pivot du médecin dans le cadre CanMEDS. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Travailler efficacement comme consultants en jouant tous les rôles du cadre CanMEDS pour dispenser des soins médicaux optimaux, respectueux de l’éthique et axés sur les patients 1.1. Donner une consultation, et notamment présenter des évaluations et des recommandations bien documentées, oralement ou par écrit, pour répondre à une demande d’un autre professionnel de la santé 1.2. Utiliser toutes les compétences CanMEDS pertinentes à la microbiologie médicale 1.3. Définir les problèmes éthiques pertinents qui surgissent dans le cadre des soins aux patients et y répondre de la façon appropriée 1.4. Prodiguer des soins fondés sur la compassion et axés sur les patients 1.5. Reconnaître les dimensions déontologiques de la prise de décision en médecine et en tenir compte, y compris l’allocation de ressources dans le laboratoire de microbiologie 1.6. Établir efficacement un ordre de priorité approprié à leurs responsabilités professionnelles relatives à de nombreux patients, aux travaux de laboratoire et à d'autres tâches 1.7. Démontrer leur expertise médicale ailleurs que dans les soins aux patients ou dans la gestion du laboratoire, notamment en témoignant comme experts devant les tribunaux ou en conseillant les gouvernements et d’autres organismes 1.8. Plaider en faveur des meilleurs soins possibles aux patients individuellement ainsi que sur le plan de la collectivité et de la population en général 1.9. Agir à titre de consultant pour le programme de laboratoire et faire preuve de capacités à : 1.9.1. guider les médecins et les autres utilisateurs finaux sur les façons appropriées de demander des tests, de recueillir des prélèvements et d’interpréter les résultats de laboratoire 1.9.2. prendre des décisions intégrant les meilleurs faits probants et les pratiques © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 2 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) exemplaires existantes 1.9.3. mettre en œuvre des procédures qui garantissent la sécurité des patients et du personnel de laboratoire en tout temps et en exercer la surveillance 1.9.4. résoudre les problèmes systémiques qui pourraient avoir une incidence sur la qualité des soins aux patients 2. Acquérir et maintenir des connaissances cliniques, des compétences spécialisées et des attitudes convenant à la microbiologie médicale 2.1. Appliquer leurs connaissances des sciences cliniques, sociocomportementales et biomédicales fondamentales pertinentes à la microbiologie médicale 2.1.1. Démontrer une compréhension approfondie de l’exercice de la microbiologie de laboratoire, incluant la capacité à : 2.1.1.1. décrire la taxonomie, le cycle de vie et la pathologie, de même que les principes d’identification et de spéciation en laboratoire des micro-organismes cliniquement pertinents, ainsi que d’autres microorganismes importants, y compris les prions, les virus, les mycoplasmes, la Chlamydia, les rickettsies, les bactéries, les mycobactéries, les champignons et les parasites 2.1.1.2. faire preuve d’une bonne compréhension de l’utilisation appropriée des tests diagnostiques et de l’interprétation clinique des résultats de laboratoire 2.1.1.3. démontrer une bonne compréhension des outils suivants de diagnostic en laboratoire, dont l’évaluation et la mise en œuvre de nouveaux tests et de méthodes et technologies novatrices, ainsi que leur application à la microbiologie médicale, incluant, mais sans s’y limiter : 2.1.1.3.1. la microscopie, y compris les principes de la coloration 2.1.1.3.2. les méthodes d’identification, dont les tests biochimiques, y compris les tests de désorption-ionisation laser assistée par matrice en temps de vol (MALDI-TOF) 2.1.1.3.3. les milieux de culture courants en laboratoire, y compris la sélection et la composition de ces milieux de culture et des conditions d’incubation 2.1.1.3.4. les systèmes automatisés 2.1.1.3.5. la technologie moléculaire 2.1.1.3.6. la sérologie 2.1.1.3.7. l’histologie et l’immunochimie 2.1.1.3.8. la microscopie électronique 2.1.1.3.9. les tests diagnostiques rapides, y compris les analyses hors laboratoire © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 3 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 2.1.1.4. démontrer une bonne connaissance des facteurs préanalytiques (recueil de prélèvements, acceptation ou rejet de prélèvements, étiquetage, transport et entreposage), analytiques (procédures de préparation, de traitement et de test) et postanalytiques (résultats, rapports, conservation et entreposage des prélèvements et des isolats) qui doivent être pris en compte pour garantir des résultats cliniques précis pour les prélèvements microbiologiques de sources cliniques et environnementales 2.1.1.5. décrire le rendement ainsi que la précision, la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive de tests diagnostiques par rapport aux tests diagnostiques en microbiologie médicale 2.1.1.6. démontrer une bonne compréhension des méthodes existantes pour évaluer la sensibilité aux bactéries, champignons et virus, de même que de l’interprétation des tests, des directives et lignes directrices pour les tests et l’établissement des rapports (comme celles du Clinical and Laboratory Standards Institute), et de l’utilité clinique 2.1.1.7. décrire les exigences en matière de biosécurité pour différents niveaux de service en bactériologie, mycologie, mycobactériologie, diagnostic moléculaire, parasitologie, et virologie et sérologie 2.1.1.8. décrire les exigences réglementaires en matière de transport de marchandises dangereuses (TMD) pour les prélèvements et les isolats de prions, virus, mycoplasmes, Chlamydia, rickettsies, bactéries, mycobactéries, champignons et parasites 2.1.1.9. décrire les composantes d’un système de biosécurité 2.1.1.10. énoncer et appliquer les éléments de la sécurité en laboratoire, y compris le Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT) et les fiches techniques sur la sécurité des substances (FTSS) à un laboratoire de microbiologie 2.1.1.11. décrire l’utilisation de systèmes d'information de laboratoire pour les interfaces d’instruments, les rapports de résultats, l’entreposage, l’extraction et l’analyse 2.1.1.12. décrire les principes et la pratique d’un système efficace de gestion de la qualité d’un laboratoire, incluant, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants : 2.1.1.12.1. la structure d’une équipe de gestion de la qualité et les composantes d’un système efficace de gestion de la qualité 2.1.1.12.2. la mise en œuvre, l’évaluation et la surveillance d’un système de gestion de la qualité 2.1.1.12.3. les exigences en matière de réglementation et d’agrément, et le rôle de la vérification interne et externe de la compétence 2.1.1.12.4. la vérification et la validation des systèmes diagnostiques, des réactifs et des milieux de culture 2.1.1.12.5. la sélection d’indicateurs adéquats de qualité, leurs instruments de mesure et de surveillance © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 4 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 2.1.1.12.6. les rapports d’occurrence et les résultats d’analyse discordants 2.1.2. démontrer une compréhension approfondie de la pratique clinique dans le domaine des maladies infectieuses 2.1.2.1. Décrire la nature des micro-organismes infectieux, la pathogenèse des maladies infectieuses, les facteurs de virulence, et la sensibilité et les réactions de l’hôte à l’infection en général, incluant, sans toutefois s’y limiter, les infections au sein des populations particulières suivantes : 2.1.2.1.1. les patients immunodéprimés 2.1.2.1.2. les patients séropositifs 2.1.2.1.3. les femmes enceintes 2.1.2.1.4. les patients nouveau-nés 2.1.2.1.5. les patients postopératoires, les patients de l’unité des soins intensifs et les patients brûlés 2.1.2.1.6. les immigrants, les réfugiés et les voyageurs 2.1.2.1.7. les patients hospitalisés 2.1.2.2. Décrire les caractéristiques cliniques des maladies infectieuses chez les patients atteints d’infections causées par des bactéries, des champignons, des parasites ou des virus, par organes et syndromes 2.1.2.3. Décrire les syndromes courants pour lesquels l’infection est comprise dans le diagnostic différentiel, incluant, sans toutefois s’y limiter : 2.1.2.3.1. les fièvres d’origine inconnue 2.1.2.3.2. la sepsie 2.1.2.3.3. les infiltrats pulmonaires 2.1.2.4. Indiquer la pression sélective et les risques de résistance sur le plan des micro-organismes, de la prévention des infections, et de façon générale 2.1.2.5. Énumérer les agents anti-infectieux, leurs mécanismes d’action, leurs spectres d’activité, leur pharmacocinétique et pharmacodynamie, leurs effets indésirables et leur rôle dans le traitement des maladies infectieuses, de même que les politiques en vigueur dans l’hôpital et la collectivité concernant l’utilisation des médicaments et la gestion des antibiotiques 2.1.3. Démontrer une compréhension approfondie des principes et de la pratique d’un programme efficace de prévention et de contrôle des infections, y compris la description : 2.1.3.1. des éléments et des rapports hiérarchiques d’un programme de ce © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 5 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) type 2.1.3.2. des lois et des exigences réglementaires relatives à la déclaration 2.1.3.3. des méthodes de surveillance pour la détection des infections contractées dans la collectivité 2.1.3.4. des méthodes de dépistage des infections nosocomiales 2.1.3.5. de la détection, de l’investigation et du contrôle des éclosions et des infections dans les établissements de soins actifs et chroniques 2.1.3.6. des politiques et procédures en matière de prévention et contrôle des infections, incluant, sans toutefois s’y limiter : 2.1.3.6.1. les pratiques en matière de soins aux patients visant la prévention des infections, y compris les infections associées à des cathéters, les infections du champ opératoire et celles associées à d’autres instruments effractifs 2.1.3.6.2. le recours à des précautions supplémentaires en cas d’infection suspectée ou diagnostiquée 2.1.3.6.3. le rôle du laboratoire à l’appui de la prévention et du contrôle des infections, y compris l'utilisation de méthodes moléculaires 2.1.3.6.4. la surveillance des infections nosocomiales 2.1.3.6.5. les aspects en matière de prévention et contrôle des infections et les exigences de déclaration se rapportant à la santé et sécurité au travail et à la santé publique 2.1.4. Décrire l’épidémiologie des maladies transmissibles, incluant, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants : 2.1.4.1. les maladies infectieuses émergentes 2.1.4.2. le rôle des méthodes de prévention et de contrôle et les stratégies déployées à cet égard, dont la surveillance, les interventions de santé publique et l'immunisation 2.1.4.3. l’état de préparation relativement à une pandémie 2.2. Décrire le cadre des compétences CanMEDS qui sont pertinentes à la microbiologie médicale 2.3. Au cours de leur vie, mettre en œuvre les compétences d’apprentissage qui relèvent du rôle d’érudit, pour adopter un programme personnel de mise à jour et pour approfondir les domaines de compétence professionnelle 2.4. Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et de la sécurité des patients en microbiologie médicale, par la mise en œuvre des données les plus probantes disponibles et des pratiques exemplaires © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 6 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 3. Procéder à une évaluation complète et appropriée d’un patient 3.1. Identifier et étudier efficacement les problèmes à aborder au cours d’un contact avec un patient, en tenant compte du contexte et des préférences de celui-ci 3.1.1. Détecter et consigner les motifs de la consultation médicale 3.1.2. Relever et décrire les principaux symptômes de façon suffisamment détaillée afin de dresser un portrait clair du problème clinique 3.2. Réunir des antécédents pertinents de façon concise et exacte compte tenu du contexte et des préférences du patient aux fins de la prévention des maladies et de la promotion de la santé, du diagnostic ou du traitement 3.2.1. Relever et consigner tous les autres renseignements importants provenant des antécédents, soit les médicaments, les vaccins, les allergies, l’examen des systèmes, l’historique familial, social et des voyages, et toute autre exposition pertinente à des risques 3.3. Faisant preuve de sensibilité envers les besoins du patient, procéder à un examen physique précis, pertinent et exact aux fins de la prévention des maladies et de la promotion de la santé, du diagnostic ou du traitement, qui sera adapté en fonction de l'âge du patient, de son appartenance sexuelle, de sa culture et de sa maladie, et consigner ces renseignements par région ou système 3.4. Choisir des méthodes d’investigation appropriées sur le plan médical en exploitant efficacement les ressources et conformément à l’éthique 3.5. Démontrer des techniques efficaces de solution de problèmes cliniques et faire preuve de jugement face aux problèmes des patients, y compris interpréter les données disponibles et intégrer de l’information pour produire des diagnostics différentiels et des plans de traitement 4. Pratiquer efficacement les interventions de prévention et de traitement 4.1. Mettre en œuvre un plan de traitement en collaboration avec un patient et les membres de sa famille 4.2. Démontrer une mise en œuvre appropriée et opportune des interventions de prévention et de traitement pertinentes à la microbiologie médicale 4.2.1. Employer les principes de santé publique pour le dépistage, la surveillance et la prévention des maladies infectieuses d’importance pour la santé publique, ainsi que les méthodes nécessaires de communication et de collaboration 4.2.2. Décrire les avantages et les risques associés à l'immunisation, ainsi que les calendriers de vaccination et l’administration des vaccins 4.2.3. Mettre en pratique les principes d’un programme efficace de prévention et de contrôle des infections, et de gestion des agents antimicrobiens 4.2.4. Informer les patients, les fournisseurs de soins de santé et la collectivité sur l’utilisation appropriée des agents antimicrobiens et sur le développement de résistance à ces agents © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 7 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 4.2.5. Illustrer des façons d’améliorer la sécurité des patients et de réduire les erreurs 4.2.6. Appliquer des stratégies de prévention et de gestion de l’exposition au sang et à des liquides organiques 4.3. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé nécessaire en vue des traitements, y compris pour l'administration de vaccins 4.4. S’assurer que les patients reçoivent des soins de fin de vie appropriés 5. Utiliser les techniques d’intervention, tant diagnostiques que thérapeutiques, de façon compétente et appropriée 5.1. Démontrer l’exécution efficace, appropriée et opportune des interventions diagnostiques pertinentes à la microbiologie médicale 5.1.1. Évaluer les prélèvements quant à leur pertinence, ainsi que l’étendue et la nature des tests microbiologiques 5.1.2. Réaliser, lire et interpréter les tests microbiologiques au moyen de la microscopie photonique et de la microscopie par fluorescence, le cas échéant, incluant, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants afin de détecter les principaux organismes dans le laboratoire clinique : 5.1.2.1. les préparations humides pour les micro-organismes, y compris l’hydroxyde de potassium et la coloration au bleu de méthylène 5.1.2.2. la coloration de Gram 5.1.2.3. la coloration à l'acridine orange, à l’auramine-rhodamine et au calcofluor-blanc 5.1.2.4. la coloration selon la méthode Ziehl-Neelsen (ZN) et la coloration modifiée réfractaire aux acides (Kinyoun) 5.1.2.5. la coloration au bleu de lactophénol et à l’encre de Chine 5.1.2.6. la coloration à l’hématoxiline de fer ou trichromatique, à l'acide périodique Schiff et par la méthode de Giemsa 5.1.2.7. la coloration par immunofluorescence directe 5.1.3. Lire et interpréter, au moyen de la microscopie photonique et de la microscopie par fluorescence, le cas échéant, les préparations directes et colorées de sang, de fèces et de tissus pour le diagnostic de maladies infectieuses 5.1.4. Interpréter les images de microscopie électronique pour la détection et l’identification de micro-organismes 5.1.5. Interpréter les méthodes moléculaires appliquées à la détection et à l’identification de micro-organismes et de leurs facteurs de virulence, et déterminer les liens épidémiologiques entre les isolats 5.1.6. Réaliser et interpréter les tests de contrôle et d’assurance de la qualité sur les milieux de culture, les réactifs et les instruments et autres équipements © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 8 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) utilisés dans un laboratoire de microbiologie 5.2. Démontrer l’exécution efficace, appropriée et opportune des interventions thérapeutiques pertinentes à la microbiologie médicale 5.3. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé nécessaire en vue des interventions 5.4. Documenter les interventions pratiquées et leur résultat, et diffuser l’information pertinente 5.5. Assurer que l’on organise un suivi approprié des interventions pratiquées 6. Consulter au besoin d’autres professionnels de la santé tout en reconnaissant les limites de leur expertise 6.1. Démontrer qu’ils connaissent les limites de leur expertise 6.2. Démontrer qu’ils peuvent au besoin consulter un autre professionnel efficacement, de façon appropriée et en temps opportun pour optimiser les soins dispensés aux patients 6.3. Organiser des services de soins de suivi appropriés pour un patient et les membres de sa famille Communicateur Définition : Comme communicateurs, les médecins microbiologistes facilitent efficacement la relation médecin-patient et les échanges dynamiques qui se produisent avant, pendant et après le contact médical. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Établir avec les patients et les membres de leur famille un rapport et une confiance ainsi qu’une relation conforme à l’éthique 1.1. Reconnaître que le fait d’être bon communicateur constitue une compétence clinique essentielle pour les médecins et qu’une bonne communication médecinpatient peut favoriser la satisfaction du patient et du médecin, l’observance du traitement et l’amélioration des résultats cliniques 1.2. Établir avec les patients et les membres de leur famille de bonnes relations thérapeutiques caractérisées par la compréhension, la confiance, le respect, l’honnêteté et l’empathie 1.3. Respecter le caractère confidentiel des renseignements concernant le patient, sa vie privée et son autonomie 1.4. Écouter efficacement 1.5. Être conscient des indices non verbaux et en tenir compte © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 9 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 1.6. Être sensible aux différents contextes ethniques, sociaux et culturels 1.7. Faciliter efficacement un contact clinique structuré 2. Trouver et résumer avec précision les renseignements pertinents et les points de vue des patients et des membres de leur famille, de collègues et d’autres professionnels 2.1. Réunir de l’information sur une maladie, et aussi sur les croyances d’un patient, ses préoccupations, ses attentes et son vécu de la maladie 2.2. Chercher et résumer des renseignements pertinents provenant d’autres sources comme les membres de la famille du patient, ses aidants et d’autres professionnels, y compris sans toutefois s’y limiter les cliniciens spécialisés en maladies infectieuses, les consultants, les scientifiques de laboratoire et les technologistes de laboratoire 3. Transmettre avec exactitude des explications et des renseignements pertinents aux patients et aux membres de leur famille, à des collègues et à d’autres professionnels 3.1. Présenter des renseignements à un patient et aux membres de sa famille, aux collègues et à d’autres professionnels de façon compatissante et compréhensible pour encourager la discussion et la participation à la prise de décision 3.2. Communiquer efficacement et offrir aux médecins et aux autres professionnels de la santé un enseignement sur les changements aux tests de laboratoire et aux facteurs préanalytiques, analytiques et postanalytiques améliorant les services de laboratoire et les stratégies de réduction des coûts 3.3. Communiquer efficacement avec les patients et les fournisseurs de soins de santé au sujet de la transmission des infections, des conséquences attribuées aux organismes résistants aux antibiotiques, de l’importance d’un usage approprié des antibiotiques et d’autres facteurs visant à réduire la résistance antimicrobienne 4. Faire en sorte que les patients, les membres de leur famille et les autres professionnels aient la même compréhension des enjeux, des problèmes et des plans pour élaborer un plan de traitement commun 4.1. Définir et explorer efficacement les problèmes à aborder à la suite d’une rencontre avec un patient, en tenant compte du contexte, des réponses du patient, de ses préoccupations et de ses préférences 4.2. Respecter la diversité et la différence, ce qui inclut les effets de la problématique hommes-femmes, de la religion et des croyances culturelles sur la prise de décision 4.3. Encourager la discussion, les questions et l’échange au cours de la rencontre 4.4. Pour l’élaboration du plan de traitement, faire participer les patients, les membres de leur famille et les professionnels de la santé compétents à la prise de décision 4.5. S’attaquer efficacement aux problèmes de communication délicats, par exemple pour l’obtention d’un consentement éclairé, à l’annonce d’une mauvaise nouvelle et en présence de colère, de confusion et d’incompréhension © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 10 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 4.6. Relever et explorer les préoccupations des fournisseurs de soins de santé et offrir un suivi afin d’assurer que le laboratoire répond aux besoins des clients et contribue à l’amélioration des soins aux patients 5. Transmettre des renseignements verbaux et écrits efficaces au sujet d’un contact médical 5.1. Veiller à ce que les rapports microbiologiques soient rédigés en format standard, de façon claire et concise et conforme aux lignes directrices, qu’ils ne contiennent que les informations cliniques pertinentes, et ne se prêtent pas à des interprétations erronées 5.2. Tenir des dossiers clairs, exacts et appropriés sur les contacts cliniques et les plans 5.3. Présenter efficacement des rapports verbaux au sujet des contacts cliniques et des plans 5.4. Présenter au public ou aux médias l’information relative à une question de microbiologie médicale qui peut comprendre, sans toutefois s’y limiter, la transmission des infections, les conséquences attribuées aux organismes résistants aux antibiotiques, l’importance d’un usage approprié des antibiotiques et d’autres facteurs visant à réduire la résistance 5.5. Répondre efficacement aux besoins des clients, verbalement ou par écrit 5.6. Rapporter de façon précise et en temps opportun les éclosions, les agents pathogènes à déclaration obligatoire, les infections nosocomiales et les problèmes de biosécurité aux équipes de santé publique, de santé et sécurité au travail ou de prévention et contrôle des infections Collaborateur Définition : Comme communicateurs, les médecins microbiologistes travaillent avec les technologues de laboratoire afin d’optimiser le bilan diagnostique, avec les médecins des services afin d’améliorer la gestion des patients, avec les professionnels en prévention des infections afin de maximiser la prévention et le contrôle des infections, et ils travaillent en collaboration avec la santé publique en ce qui concerne les maladies transmissibles à déclaration obligatoire et avec les programmes de santé au travail en ce qui a trait à l’exposition du personnel à des maladies infectieuses. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Participer efficacement et comme il se doit à l’activité d’une équipe interprofessionnelle de soins de santé 1.1. Décrire les rôles et les responsabilités du médecin microbiologiste à d’autres professionnels 1.2. Décrire les rôles et les responsabilités des technologues de laboratoire, des praticiens de la prévention et du contrôle des infections, des responsables de la © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 11 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) santé publique et d’autres professionnels membres de l’équipe de soins de santé 1.3. Reconnaître et respecter la diversité des rôles, des responsabilités et des compétences d’autres professionnels par rapport aux leurs, et déléguer de façon appropriée 1.4. Communiquer efficacement avec le personnel de laboratoire en prêtant une oreille attentive à leurs préoccupations afin de recueillir des informations pertinentes et offrir des recommandations claires et concises, qui comprennent des faits probants pour la prise de décisions, le cas échéant 1.5. Collaborer avec d’autres personnes pour évaluer, planifier, prodiguer et intégrer des soins à des patients individuels (ou à des groupes de patients) 1.6. Collaborer avec d’autres intervenants pour évaluer, planifier, prodiguer des soins et revoir d’autres tâches, par exemple concernant des problèmes de recherche, la formation, l’examen de programmes ou des responsabilités administratives 1.7. Participer aux réunions d’équipes interprofessionnelles 1.8. Établir des relations d’interdépendance avec d’autres professions pour prodiguer des soins de qualité 1.9. Établir un réseau de collègues ainsi que de ressources en vue de faciliter le processus décisionnel 1.10. Décrire les principes de la dynamique d’équipe 1.11. Respecter l’éthique de l’équipe, y compris la confidentialité, l’affectation des ressources et le professionnalisme 1.12. Faire preuve de leadership dans une équipe de soins de santé de façon appropriée 2. Collaborer efficacement avec d’autres professionnels de la santé afin d’éviter des conflits interprofessionnels, de les négocier et de les résoudre 2.1. Respecter leurs collègues et les membres d’une équipe interprofessionnelle 2.2. Collaborer avec d’autres professionnels pour prévenir les conflits 2.3. Recourir à la négociation fondée sur la collaboration pour résoudre des conflits 2.4. Respecter les différences, et s’attaquer aux malentendus et aux limites chez d’autres professionnels 2.5. Reconnaître leurs propres différences, incompréhensions et limites qui peuvent contribuer à la tension entre professionnels 2.6. Réfléchir sur le fonctionnement de l’équipe interprofessionnelle © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 12 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) Gestionnaire Définition : Comme gestionnaires, les médecins microbiologistes participent à part entière à la vie d’organisations de soins de santé où ils organisent des pratiques durables, prennent des décisions sur l’affectation des ressources et contribuent à l’efficacité du système de soins de santé. Entre autres tâches, un médecin microbiologiste devrait être capable de réaliser une vérification, rédiger une procédure standard de fonctionnement, diriger une initiative d’amélioration de la qualité, présider un comité sur la prévention des infections, participer aux comités de gestion et d’innocuité des antibiotiques, et gérer une enquête sur une éclosion. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Participer à des activités qui contribuent à l’efficacité de leurs organisations et systèmes de soins de santé 1.1. Travailler en collaboration avec d’autres membres de leur organisation 1.2. Participer à l’évaluation et à l’amélioration des processus systémiques de maintien de la qualité comme les initiatives sur la sécurité des patients 1.2.1. Expliquer les définitions et le rôle des vérifications, de la gestion de la qualité, de la gestion du risque, de la déclaration d’incidents, et de la gestion des plaintes, de la sécurité des patients, de la gestion des antibiotiques et du contrôle des infections 1.3. Décrire la structure et le fonctionnement du système de santé en ce qui a trait à la microbiologie médicale, y compris les rôles des médecins 1.3.1. Décrire les divers modes d’exercice de la microbiologie dans différents milieux (p. ex., les établissements de soins tertiaires, la santé publique, les hôpitaux communautaires et les laboratoires privés) 1.3.2. Expliquer les avantages, les inconvénients et les coûts relatifs de l’offre de services diagnostiques dans différents milieux, dont les hôpitaux universitaires et non universitaires, les hôpitaux communautaires et les laboratoires privés 1.3.3. Expliquer le rôle des médecins microbiologistes dans la fourniture de soins de santé préventifs et thérapeutiques fondés sur de solides preuves scientifiques, ainsi que les diverses méthodes d’évaluation de la qualité dans le domaine des soins médicaux 1.3.4. Décrire les systèmes des programmes internes et externes d’examen des compétences et des programmes d’agrément des laboratoires 1.3.5. Décrire les exigences réglementaires pour le transport de prélèvements et d’isolats utilisés à des fins diagnostiques 1.3.6. Élaborer des critères pour la sélection et la surveillance de laboratoires de référence 1.3.7. Décrire des méthodes parallèles de prestation des services © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 13 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 1.4. Décrire les principes du financement des soins de santé, y compris la rémunération des médecins, l’établissement des budgets et le financement des organisations 1.4.1. Expliquer la planification budgétaire et la mesure de la charge de travail pour un laboratoire de microbiologie 1.4.2. Illustrer comment les principes de justice, d’efficience et d’efficacité s’appliquent aux décisions portant sur l’allocation des ressources dans un laboratoire de microbiologie 1.4.3. Réaliser une évaluation critique des nouvelles technologies de laboratoire de diagnostic et préparer une analyse de rentabilisation pour l’instauration d’un nouveau test ou de changements aux pratiques courantes du laboratoire 2. Gérer efficacement leur pratique et leur carrière 2.1. Établir les priorités et gérer leur temps pour établir un juste équilibre entre les soins aux patients, les exigences de la pratique, les activités extérieures et la vie personnelle 2.2. Gérer une pratique, notamment les ressources financières et humaines 2.2.1. Décrire les principes de la gestion des ressources humaines qui s’appliquent à un laboratoire de diagnostic, dont l’éventail des compétences du personnel; la sélection et l’affectation des employés; les problèmes relatifs à la main-œuvre et aux syndicats, y compris les questions disciplinaires; l’orientation et la formation des nouveaux employés; l’évaluation et la rétroaction 2.2.2. Communiquer à tous les utilisateurs finaux les changements dans le fonctionnement du laboratoire ou les moyens d’en améliorer l’efficacité comprenant, sans toutefois s’y limiter, les facteurs préanalytiques, analytiques et postanalytiques améliorant l’utilisation du laboratoire et les stratégies de réduction des coûts 2.3. Mettre en œuvre des processus visant à assurer l’amélioration de leur pratique personnelle 2.4. Utiliser la technologie de l’information de manière appropriée aux fins des soins aux patients 2.4.1. Décrire les systèmes d’information de laboratoire (LIS) en ce qui concerne : 2.4.1.1. les exigences en matière d’entreposage des données 2.4.1.2. l’importance des procédures de temps d’arrêt 2.4.1.3. la validation et la documentation lors de l’instauration d’un nouveau LIS 2.4.1.4. l’interfaçage avec d’autres systèmes d'information sur la santé 2.4.1.5. l’importance d’établir des systèmes de sauvegarde 2.4.1.6. les exigences en matière de maintenance des systèmes informatiques © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 14 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 2.4.2. Décrire la conception et la maintenance d’un système de contrôle des documents pour des politiques et procédures standardisées de fonctionnement, et fournir un apport du point de vue médical dans l’élaboration de politiques et procédures de laboratoire 2.5. Faire preuve d’équilibre entre ses engagements professionnels, institutionnels et sociétaux 3. Répartir judicieusement des ressources du secteur des soins de santé, qui sont limitées 3.1. Reconnaître l’importance de la juste répartition des ressources de la santé en établissant un équilibre entre l’efficacité, l’efficience et l’accès d’une part, et le soin optimal des patients d’autre part 3.1.1. Présenter des méthodes pour éviter des investigations et hospitalisations inutiles de patients 3.2. Appliquer des données probantes et des processus de gestion pour dispenser des soins dont le coût est approprié 3.2.1. Connaître les rapports coûts-avantages des interventions diagnostiques, thérapeutiques et préventives, ainsi que les mesures de limitation des coûts, d’efficience et d’efficacité dans le domaine des soins de santé 4. Jouer des rôles d’administrateur et de chef de file 4.1. Présider des comités et des réunions, ou y participer efficacement 4.2. Diriger ou mettre en œuvre des changements apportés aux soins de santé 4.3. Planifier des éléments pertinents à la prestation des soins de santé (p. ex., horaires de travail) Promoteur de la santé Définition : Comme promoteurs de la santé, les médecins microbiologistes utilisent leur expertise et leur influence de façon responsable pour promouvoir la santé et le mieux-être des patients individuels, des collectivités et des populations. © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 15 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Répondre aux besoins et aux problèmes de santé de patients individuels dans le cadre des soins aux patients 1.1. Définir les besoins sanitaires d’un patient individuel 1.2. Repérer des possibilités de représentation, de promotion de la santé et de prévention des maladies auprès de personnes auxquelles ils prodiguent des soins 1.2.1. Décrire les déterminants de la santé de patients individuels 1.2.2. Promouvoir l’immunisation contre les infections transmissibles 1.2.3. Promouvoir un accès approprié aux tests 1.2.4. Démontrer l’emploi de mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections, y compris en ce qui a trait à l’hygiène des mains, afin de prévenir la transmission de maladies 1.3. Tenir compte des préoccupations en matière de sécurité des patients 1.4. Mettre en place un système de déclaration des incidents doté de mécanismes pour corriger les erreurs et prévenir les récurrences 1.5. Établir un processus de rapport précis et opportun des résultats pour les patients et de communication efficace des résultats graves 1.6. Reconnaître la possibilité de divergences entre des intérêts individuels et les intérêts de la collectivité dans son ensemble 1.6.1. Décrire le rôle de la relance de contacts dans la gestion de maladies infectieuses d’importance sur le plan de la santé publique 2. Répondre aux besoins sanitaires des collectivités qu’ils servent 2.1. Décrire les milieux de pratique qu’ils servent 2.2. Repérer des possibilités de représentation, de promotion de la santé et de prévention des maladies dans les collectivités qu’ils servent et y réagir de la façon appropriée 2.3. Comprendre qu’il peut y avoir des intérêts divergents entre les collectivités servies et d’autres populations 3. Définir les déterminants de la santé des populations qu’ils servent 3.1. Définir les déterminants de la santé des populations, y compris les obstacles à l’accès aux soins et aux ressources, et leurs rapports avec le fardeau de la maladie causé par les maladies infectieuses 3.2. Repérer les groupes vulnérables ou marginalisés au sein des populations servies et y répondre de la façon appropriée 3.2.1. Faire preuve d’une bonne connaissance des groupes de patients à risque de contracter certaines maladies infectieuses, incluant, sans toutefois s’y © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 16 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) limiter, le VIH, les maladies transmissibles sexuellement, la tuberculose et les maladies évitables par la vaccination, de même que les infections chez les consommateurs de drogues injectables, afin de cibler des stratégies de prévention primaires et secondaires 4. Promouvoir la santé de patients individuels, de collectivités et de populations 4.1. Décrire une façon de mettre en œuvre un changement d’un déterminant de la santé des populations qu’ils servent 4.2. Décrire l’effet des politiques publiques sur la santé des populations servies 4.2.1. Démontrer une bonne compréhension des politiques de santé publique relatives aux maladies infectieuses et de la manière dont ces politiques sont élaborées 4.2.2. Démontrer une bonne compréhension des politiques actuelles ayant une incidence positive ou négative sur la santé, comme les programmes d’immunisation, la prévention des infections et l’usage d’antimicrobiens 4.2.3. Démontrer une bonne compréhension du rôle de la santé publique et des services sociaux dans la prévention et la gestion de certaines maladies infectieuses, incluant, sans toutefois s’y limiter, le VIH, les maladies transmissibles sexuellement, la tuberculose et les maladies évitables par la vaccination 4.3. Repérer les points d’influence dans le système de santé et sa structure 4.4. Décrire les enjeux éthiques et professionnels inhérents à la représentation dans le domaine de la santé, y compris l’altruisme, la justice sociale, l’autonomie, l’intégrité et l’idéalisme 4.5. Comprendre la possibilité inhérente de conflits entre leur rôle de promoteur de la santé qui intervient en faveur d’un patient ou d’une collectivité et celui de gestionnaire ou gardien 4.6. Décrire le rôle de la profession médicale dans l’intervention collective en faveur de la santé et de la sécurité des patients 4.6.1. Appliquer des pratiques de sécurité en laboratoire pour protéger le personnel 4.6.2. Déclarer rapidement les renseignements sur les maladies transmissibles aux responsables de la santé publique, de la prévention des infections, de la santé au travail ainsi qu’aux médecins 4.6.3. Participer à un programme de prévention et de contrôle des infections 4.6.4. Offrir des conseils judicieux aux patients, aux fournisseurs de soins de santé et à la collectivité sur la sélection et l’utilisation d’agents antimicrobiens 4.6.5. Promouvoir la vaccination contre les infections transmissibles auprès de la population 4.6.6. Mettre en œuvre des processus et procédures pour répondre aux préoccupations des clients au sujet des services de laboratoire © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 17 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 4.6.7. Démontrer une bonne compréhension des possibilités de réduire les taux de morbidité et de mortalité liés aux maladies infectieuses dans la collectivité et les établissements, et des enjeux s’y rapportant Érudit Définition : Comme érudits, les médecins microbiologistes démontrent pendant toute leur vie un engagement envers l’apprentissage fondé sur la réflexion, ainsi que la création, la diffusion, l’application et l’utilisation de connaissances médicales. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Maintenir et améliorer les activités professionnelles par l’acquisition continue du savoir 1.1. Décrire les principes du maintien de la compétence 1.2. Décrire les principes et les stratégies de mise en œuvre d’un système de gestion du savoir personnel 1.3. Reconnaître les problèmes d’apprentissage dans la pratique et en tenir compte 1.3.1. Présenter et expliquer des questions liées à la microbiologie médicale lors de la tenue de séances scientifiques 1.4. Procéder à une vérification de la pratique personnelle ou de laboratoire 1.5. Poser une question appropriée concernant l’apprentissage 1.6. Consulter et interpréter les données probantes pertinentes 1.7. Appliquer de nouvelles connaissances à la pratique 1.8. Évaluer l’incidence de tout changement dans la pratique 1.9. Documenter le processus d’apprentissage 2. Évaluer de façon critique de l’information médicale et ses sources et en faire une utilisation judicieuse lors de la prise de décisions touchant à la pratique 2.1. Décrire les principes de l’évaluation critique 2.2. Évaluer de façon critique les données probantes obtenues afin de répondre à une question clinique 2.3. Intégrer des conclusions d’évaluation critique aux soins cliniques et aux pratiques de laboratoire © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 18 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 3. Faciliter l’acquisition du savoir pour les patients, les membres de leur famille, les étudiants, les résidents, d’autres professionnels de la santé, le public et d’autres intervenants 3.1. Décrire les principes d’apprentissage pertinents à la formation en médecine 3.2. En collaboration, définir les besoins d’apprentissage et les résultats souhaités chez des tiers 3.3. Choisir des stratégies efficaces d’enseignement et un contenu permettant de faciliter l’apprentissage chez des tiers 3.3.1. Offrir de la formation aux technologues de laboratoire, aux professionnels de la santé et aux autres clients des services de laboratoire dans des milieux formels et informels d’éducation en santé 3.3.2. Faciliter la formation des technologues de laboratoire, des patients, des étudiants et des autres professionnels de la santé 3.3.3. Offrir aux utilisateurs de la formation et des directives au sujet des techniques appropriées de prélèvement, et sur l’utilité diagnostique et les limites des tests microbiologiques 3.4. Présenter une conférence ou un exposé de manière efficace 3.5. Évaluer un contact d’enseignement et y réfléchir 3.6. Fournir une rétroaction efficace 3.7. Décrire les principes d’éthique qui ont trait à l’enseignement 3.8. Transmettre des antibiogrammes et des renseignements sur l’épidémiologie locale en soutien aux programmes hospitaliers, comme la gestion des antibiotiques et la prévention et le contrôle des infections 4. Contribuer à la création, à la diffusion, à l’application et à l’utilisation de connaissances et de pratiques médicales nouvelles 4.1. Décrire les principes de la recherche et de la recherche savante 4.2. Décrire les principes de l’éthique de la recherche 4.3. Poser une question érudite 4.4. Effectuer une recherche systématique de données probantes 4.5. Choisir et mettre en œuvre des méthodes appropriées pour répondre à la question 4.6. Diffuser les résultats d’une étude 4.6.1. Réaliser une recherche scientifique ou un projet d’amélioration de la qualité, incluant la conception de l’étude, et la cueillette et l’analyse des données, qui mènera à la rédaction d’un exposé ou d’un article revu par des pairs © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 19 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) Professionnel Définition : Comme professionnels, les médecins microbiologistes se consacrent à la santé et au mieuxêtre de la personne et de la société, à la pratique respectueuse de l’éthique, à l’autoréglementation de la profession et aux critères rigoureux de comportements personnels. Compétences clés et habilitantes : Les médecins microbiologistes peuvent... 1. Démontrer un engagement envers leurs patients, la profession et la société par une pratique respectueuse de l’éthique 1.1. Avoir les comportements professionnels appropriés dans la pratique, ce qui comprend l’honnêteté, l’intégrité, de dévouement, la compassion, le respect et l’altruisme 1.1.1. Mettre en application les pratiques appropriées de prévention et de contrôle des infections en tout temps 1.2. Démontrer leur dévouement à dispenser des soins de la plus grande qualité et à maintenir leur compétence 1.3. Reconnaître les problèmes d’éthique qui se posent dans le domaine de la microbiologie médicale, incluant, sans toutefois s’y limiter, les questions liées à la déclaration d’effets indésirables et des enjeux de santé publique comme l’isolement et la quarantaine, ainsi que les maladies à déclaration obligatoire, et y répondre de façon appropriée 1.4. Gérer les conflits d’intérêts, incluant, mais sans s’y limiter, les interactions avec le secteur pharmaceutique et les fabricants d’équipement de laboratoire et de tests diagnostiques 1.5. Reconnaître les principes et les limites de la confidentialité chez les patients tels que définis par les normes d’exercice de la profession et la loi, comme dans le cas de la relance de contacts en lien avec les maladies transmissibles 1.6. Maintenir des relations appropriées avec les patients et le personnel de laboratoire 1.7. Déterminer et élaborer une stratégie pour satisfaire aux besoins des clients du laboratoire 2. Démontrer un engagement envers leurs patients, la profession et la société en participant à l’autoréglementation de la profession 2.1. Comprendre les codes de pratique de la profession fondés sur la loi et la déontologie, de même que les obligations du médecin s’appliquant à la microbiologie, incluant, sans toutefois s’y limiter, les questions relatives à la déclaration des maladies transmissibles 2.2. S’acquitter des obligations réglementaires et législatives découlant de la pratique courante, incluant, mais sans s’y limiter, les lois et règlements concernant le transport de marchandises dangereuses, de pathogènes humains et de toxines © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 20 de 21 OBJECTIFS DE LA FORMATION EN MICROBIOLOGIE MÉDICALE (2012) 2.3. Démontrer leurs responsabilités face aux ordres de médecins 2.4. Reconnaître le comportement antiprofessionnel de tiers dans la pratique et y réagir 2.5. Participer à l’évaluation de l’examen par des pairs 3. Démontrer un engagement envers la santé des médecins et la viabilité de leur pratique 3.1. Établir un équilibre entre les priorités personnelles et professionnelles afin d’assurer leur santé personnelle et la viabilité de leur pratique 3.2. S’efforcer d’accentuer leur sensibilisation et leur perspicacité personnelles et professionnelles 3.3. Reconnaître les cas où d’autres professionnels sont dans le besoin et y réagir de la façon appropriée APPROUVÉ – CRNFS – Juin 2012 © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada 2012. Tous droits réservés. Page 21 de 21