plus longue du monde, le Transsibérien, de Moscou à Vladivostok. En 1881,
Alexandre II était assassiné. Des nouvelles guerres, notamment avec la Turquie, ont
permis à la Russie de s'emparer du Caucase, du Turkestan et des territoires de
l'Amour. Après la défaite de la Russie face au Japon (guerre russo-japonaise, 1904-
1905), les mouvements libéraux et révolutionnaires exigèrent du tsar Nicolas II
(1894- 1917) qu'il accepte la constitution d'un parlement (Douma).
La Révolution russe
Pendant la Ière guerre mondiale, en mars 1917, des troubles ont éclatèrent à
Petrograd (rebaptisée par la suite Leningrad, puis à nouveau Saint-Pétersbourg) qui
ont culminé avec l'établissement d'une République démocratique. Nicolas II était
contraint d'abdiquer le 15 mars 1917 et était envoyé le 16 juillet 1918 en exil avec
sa famille. Le gouvernement provisoire a cependant perdu rapidement du terrain par
rapport à l'aile radicale du parti socialiste du travail, les Bolcheviques. Le 7
novembre 1917, ceux-ci se sont emparés du pouvoir, emmenés par Lénine
(pseudonyme de Vladimir Ilitch Oulianov) et Léo Trotski. Les Bolchéviques ont
chassé le gouvernement Kerenski et l'ont remplacé par un conseil de commissaires
(soviet). Le traité de paix de Brest-Litovsk (3 mars 1918) a mit fin à la guerre avec
l'Allemagne. Aussitôt, une guerre civile a commencé, avec pour victime principale
l'intelligentsia. Lors d'une brève guerre avec la Pologne (1920), la Russie a perdu
l'est de la Pologne actuelle.
Le 30 décembre 1922, la réunion de toutes les républiques soviétiques au sein de
l'URSS était décidée, de même que la mise en place d'une politique d'économie
contrôlée. Les soviets ont été déclarés propriétaires du sol et des moyens de
production. La mort de Lénine le 21 janvier 1924 ouvrit une lutte de succession
acharnée, que Josef Staline a remportée. Staline a consolidé son pouvoir par une
politique de terreur. En 1928 s'est fait la collectivisation de l'agriculture et la mise
en place d'une économie planifiée avec des plans quinquennaux. En août 1939,
Staline a signé un traité secret de non-agression avec Hitler (pacte Ribbentrop-
Molotov), qui assurait à l'URSS la mainmise sur l'est de la Pologne, la Baltique et la
Bessarabie. Après l'attaque par l'Allemagne le 22 juillet 1941, l'URSS est entrée
dans la deuxième guerre mondiale aux côtés des alliés. Vers la fin de la guerre, les
troupes soviétiques se sont emparées des possessions japonaises d'Extrême-Orient
(Mandchourie, Karafuto, Iles Kouriles). En 1945, l'URSS était une des puissances
victorieuses. Elle s'est distancé cependant rapidement de ses alliés pour s'assurer le
contrôle des pays qu'elle avait annexés, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie,
l'Allemagne de l'est, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et l'Albanie, où elle a conservé
des troupes (à l'exception de ce dernier pays).
En 1950, l'URSS a conclu un traité d'alliance avec la Chine et a tenté d'imposer un
ordre mondial communiste. L'Union soviétique s'est alors lancée dans une politique
agressive vis-à-vis des pays non-communistes. En réponse, les pays occidentaux ont
constitué une alliance militaire, l'OTAN.
Après la mort de Staline en 1953, son successeur Nikita Khrouchtchev acheva la
constitution d'un ensemble économique commun en Europe de l'est avec le traité du
Comecon et le Pacte de Varsovie. Au début de son mandat, Khrouchtchev a mené
une politique "de coexistence pacifique entre l'est et l'ouest", mais bientôt il a