1. Objectifs : Objectifs de savoir: Connaître les principes de la stratigraphie (superposition, continuité, âge relatif) Dégager l’utilité géologique des fossiles (pour la chronologie relative, la détermination des faciès…). Nommer les différents accidents géologiques : pli droit, pli couché, faille normale, faille inverse. Émettre des hypothèses sur les forces responsables de ces formes tectoniques (plis et failles). Objectifs de savoir faire : À partir d’observations et de certains supports (diapositives, blocs diagrammes, documents..), dégager les principes de la stratigraphie (superposition, continuité, âge relatif). À partir d’observations directes et de l’analyse de documents variés (photos, schémas, films, simulations par ordinateur…), identifier les différents accidents géologiques : pli droit, pli couché, faille normale, faille inverse. Objectifs de savoir être: Etre conscient de l'importance de la préservation des ressources naturelles et humaines 2. Introduction : La géologie est la science qui étudie la Terre dans ses différentes parties directement accessibles à l'observation, s'efforçant de reconstituer leur histoire par l'étude de leur agencement. Comment expliquer l’agencement des couches géologiques et l’histoire de leur formation ? Pourquoi trouve-t-on des couches plissées ou inversées ? 3. Les principes de la stratigraphie : On appelle stratigraphie l’étude de la succession des strates ou couches sédimentaires. Elle permet avec la sédimentologie de reconstituer l’évolution des dépôts sédimentaires dans l’espace et dans le temps mais aussi la reconstitution de paysages du passé (paléogéographie). La paléontologie s’intéresse à l’étude des êtres fossiles, animaux, végétaux et microorganismes. Celle-ci est très en rapport avec la stratigraphie lorsqu’elle permet la détermination de l’âge des couches géologiques grâce à l’examen de leur contenu en fossiles. L’étude des roches et de leurs relations géométriques permet de reconstituer leur histoire dans le temps et de mettre en relation la succession de strates dans une région donnée. Grâce à quelques principes, appelés principes de la stratigraphie , on peut dater des objets géologiques de façon relative les uns par rapport aux autres (DATATION ou CHRONOLOGIE RELATIVE). 1. Principe de superposition : en l'absence d'évènement tectonique, une couche sédimentaire est plus récente que celle qu'elle recouvre et plus ancienne que celle qui la recouvre [Avicenna (Perse: Ibn Sina), 1027, reformulé par Nicolas Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669]. VIII 2. Principe d'horizontalité : dans la plupart des cas, les couches sédimentaires se déposent horizontalement [Nicolas Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669] ; une couche qui n'est pas en position horizontale a probablement subi des déformations postérieures à son dépôt. 3. Principe de continuité : une couche est du même âge sur toute son étendue [Nicolas Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669]. 4. Principe d'uniformitarisme : les structures géologiques passées ont été formées par des phénomènes (sédimentaires, tectoniques ou autres) toujours visibles de nos jours [Avicenna (Perse: Ibn Sina), 1027, reformulé par James Hutton (Écosse), 1794]. 5. Principe des successions des "faunes" (et des "flores") [William Smith (Angleterre),~1799] 6. Principe d'identité paléontologique : deux couches ayant le même contenu fossilifère sont considérées comme ayant le même âge. Ce principe se base sur l'existence de fossiles stratigraphiques. Il permet de corréler des séries sédimentaires de régions éloignées [William Smith (Angleterre),~1799]. 7. Principe de recoupement : les couches sédimentaires sont plus anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent [Charles Lyell (Écosse), ~1830]. VIII 8. Principe d'inclusion : des blocs de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens que cette dernière Il existe néanmoins des exceptions notables à ces principes : LES TERRASSES ALLUVIALES OU FLUVIATILES, LES TERRASSES MARINES Les couches sédimentaires perturbées par la tectonique Les lacunes sédimentaires Les discordances 4. Les fossiles et leur utilité : Animaux ou végétaux, conservés au cœur de la roche pendant des millions d’années, les fossiles nous racontent l’histoire de la Terre. Pour les géologues et les paléontologues, ils représentent un outil de travail aussi précieux qu’exceptionnel : rares sont les fossiles qui ont pu parvenir jusqu’à nous… Qu’est-ce qu’un fossile ? Au cœur d’une roche, les paléontologues trouvent parfois les restes transformés en pierre d’animaux ou de végétaux ayant vécu plusieurs millions d’années avant leur découverte : il s’agit de fossiles. Dans certains cas, l’organisme s’est totalement décomposé et la roche en a gardé une simple empreinte. Ainsi, on les fossiles peuvent être : des restes d’organismes animaux ou végétaux pétrifiés, complets ou fragmentaires, tels que coquilles, dents ou ossements, des empreintes portées dans la roche d’animaux ou de végétaux, par extension, toute trace d’activité due à des êtres vivants et conservée dans les couches géologiques (silex taillés par des hommes préhistoriques, pistes ou terriers d’animaux disparus), des molécules organiques. Les fossiles les plus répandus sont ceux que nous ne voyons pas à l’œil nu. Par exemple, la craie est composée de fragments microscopiques de coquilles fossilisées, les coccolites, visibles au microscope électronique. Plante fossile Poisson fossile Mouche conservée dans l’ambre En étudiant le devenir des espèces animales et végétales de leur apparition à leur extinction, les géologues ont réussi à établir la chronologie des événements qui ont affecté notre planète durant les ères passées. L’ensemble de ces découvertes ont pu être faites grâce aux fossiles. En effet, ils sont de véritables outils de travail pour les géologues. On distingue : VIII Les fossiles de faciès : et les sédiments dans lesquels ils se trouvent permettent de reconstituer le contexte paléogéographique d’une région donnée. Par exemple, les coraux vivent en colonies dans un habitat particulier (mer chaude, aérée, peu profonde). Leurs conditions de développement ont peu évolué au cours des ères passées. Aussi, lorsqu’on retrouve des fossiles de coraux, on en déduit que la région était recouverte d’une mer de ce type au moment où se sont déposés les sédiments. Les fossiles stratigraphiques : aident les géologues à connaître l’âge relatif des roches sédimentaires qui les abritent. Par exemple, les ammonites ont vécu durant l’ère secondaire avant de disparaître ; c’est pourquoi la présence de tel type d’ammonite prouve que la couche dans laquelle elles se trouvent s’est déposée à une époque précise. Plusieurs fossiles animaux ou végétaux sont ainsi caractéristiques d’une période géologique donnée. Ils permettent de dater, les unes par rapport aux autres, les couches sédimentaires dans lesquelles on les retrouve, même en deux endroits différents de la planète. 5. Les accidents géologiques : La tectonique, ou géologie structurale, concerne les déformations (plissements, failles, flexures, etc.) et les dislocations ultérieures subies par les roches sous l’effet des mouvements de l’écorce terrestre. On distingue ainsi les structures plissées (dans les roches sédimentaires exclusivement), résultant de déformations souples, et les structures faillées liées à une tectonique cassante capable d’affecter toutes les roches. 5.1 Les déformations souples ou plis : Elles correspondent à un raccourcissement des terrains du à des mouvements de rapprochement créés par des forces convergentes ou forces de compression. On distingue des plis synclinaux (Le centre es occupé par les couches les récentes) et des plis anticlinaux (Le centre est occupé par les couches les plus anciennes) Le pli peut être droit (axe vertical) ou couché (axe horizontal) VIII Pli anticlinal Plis isoclinaux VIII 5.2 Les déformations cassantes ou failles : En géologie, une faille est une ligne de cassure le long de laquelle un compartiment de roche, ou une section de la croûte terrestre, a été déplacé par rapport au compartiment voisin. Le mouvement responsable de cette dislocation peut être vertical ou horizontal, ou les deux à la fois. La surface le long de laquelle un mouvement de faille s’est produit s’appelle la plan de faille. Si ce plan n’est pas perpendiculaire et que le mouvement comporte une composante verticale, les roches d’un compartiment sembleront reposer sur ou par-dessus les roches de l’autre compartiment. Le compartiment soulevé est la lèvre supérieure, le compartiment affaissé la lèvre inférieure. Dans une faille normale, produite par des forces de distension, les roches du compartiment supérieur sont déplacées vers le bas par rapport au compartiment inférieur. Dans une faille inverse, produite par des forces qui compriment la croûte terrestre, le compartiment supérieur chevauche le compartiment inférieur, produisant souvent de grands déplacements horizontaux, comme dans le cas d’une faille de décrochement. Avec le temps, l’érosion peut aplanir les roches des compartiments supérieur et inférieur, effaçant toute trace de cassure en surface, mais si un mouvement de faille est assez récent ou important, il peut laisser une cicatrice voyante, un escarpement de faille, semblable à une falaise. Faille inverse Faille normale VIII Pli légèrement déversé Faille métrique dans la carrière de Fontblanche sur la commune de Cassis VIII 5.3 Les forces responsables de ces formes tectoniques : Les dislocations ou accidents tectoniques se divisent en deux grands groupes : les dislocations continues ou par plissement. Dans ce cas, la déformation se fait sans heurts. Elle se traduit par la formation de flexure, de plis de diverses sortes et même de retournement des couches anciennement horizontales : les dislocations discontinues ou de rupture dont nous parlerons dans un prochain cours B. Modes de déformations Ces deux types de dislocations résultent de la déformation de la roche soumise à des contraintes externes. De nombreux facteurs interviennent, et la relation entre l’état de contrainte et la déformation est complexe. 6. Evaluation : EXERCICE 1 : Cet exercice illustre un type des dépôts continentaux : les terrasses alluviales ! En utilisant les principes de la stratigraphie, reconstituer la chronologie relative des terrasses successives (notées T1, T2, …). Indiquer le(s) principe(s) qui justifi(ent) vos conclusions et de quel principe est-ce le contreexemple. EXERCICE 2 : Compléter le paragraphe suivant : Lorsque le plan de faille est incliné vers le compartiment affaissé nous parlons de faille …………….. En effet si l'on fore nous constaterons que certaines couches ont disparues (ici la couche représentée par des pointillés) Si le plan de faille surplombe le compartiment affaissé, la faille est dite ……………. ou additive car lors d'un forage nous pouvons recouper deux fois la même couche. Il n'est pas toujours aisé de reconnaître sur le terrain le compartiment affaissé en l'absence de niveau repère. Celui-ci peut se différencier des autres par sa lithologie, par ses caractéristiques …………………….. ou son contenu …………………….. En l'absence de niveau repère il faudra étudier le miroir de la faille. Le ………………………… d'une faille est la valeur du déplacement relatif d'une couche déterminée. Le déplacement ayant le plus souvent une trajectoire oblique nous la décomposons en rejets vertical, transversal et latéral. VIII EXERCICE 3 : Identifier les structures géologiques suivantes : Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 VIII EXERCICE 4 : VIII