Hautes pressions, prévues pour demain !
La plupart des méthodes actuelles de stabilisation procèdent par élévation de
la température des aliments: traitements «Ultra-Hautes Températures» (UHT).
Mais le goût et les vitamines sont souvent altérés. Avec une stabilisation sans
chaleur comme la pascalisation*, le goût et les vitamines sont préservés, ce qui
est appréciable pour un jus d’orange par exemple !
Le coût de cette technologie est pour l’instant relativement élevé. À l’avenir, les
industriels comptent bien utiliser de plus en plus cette technologie; il faut donc
l’améliorer.
4000 bars !
Concrètement, la pascalisation consiste à appliquer une pression sur un
liquide dans lequel est immergé l’aliment, préalablement conditionné dans un
emballage exible et étanche. La pression s’exerce de tous les côtés à la fois et
l’aliment garde alors sa forme. Pour comprendre les forces en jeu: imaginons
deux éléphants debout sur une petite
fraise. Celle-ci va supporter une pression
d’environ 4000 bars (4 tonnes/cm2). Cette
pression est aussi équivalente à celle que
l’on peut mesurer au fond d’un océan
hypothétique de 40 km de profondeur!
Marwen peut faire subir une telle
pression, de tous les côtés, à une brique
de jus d’orange par exemple.
Un procédé à comprendre… et optimiser
An d’améliorer l’efcacité du procédé de pascalisation (sa capacité à stabiliser
les aliments au moindre coût), Marwen expérimente différentes méthodes
de pascalisation. Il a découvert que même les basses températures sont
susceptibles d’optimiser les procédés de pascalisation. Mais pour progresser
efcacement, il cherche avant tout à comprendre pourquoi certains microbes
résistent aux hautes pressions. Ainsi, pour Marwen : « tous les moyens sont
bons pour venir à bout du dernier microbe!» : des connaissances sur les
machines hautes pressions, sur les sciences de la chaleur et sur la microbiologie
sont essentielles pour son travail.
* :
Le terme de pascalisation vient de Blaise Pascal, célèbre pour ses travaux sur la
pression.
www.u-bourgogne.fr/experimentarium