le fait de compter 20 patients séropositifs ou moins dans sa pratique
le fait de travailler dans une clinique ou un hôpital qui ne recevait pas de fonds fédéraux du programme Ryan
White sur le VIH/sida
le fait que les programmes d’aide aux patients des compagnies pharmaceutiques « ne fournissaient pas assez
de médicaments pour répondre aux besoins de leurs patients »
Explorer les raisons du report du TAR
Lorsque l’équipe de recherche a demandé aux professionnels de la santé pourquoi ils reportaient le TAR pour leurs
patients, les principales réponses ont été les suivantes :
refus du patent
préoccupations concernant la capacité du patient de prendre le TAR tous les jours en suivant les prescriptions
et consignes à la lettre à cause de « problèmes de consommation de substances ou de santé mentale ou
encore en raison de problèmes sociaux comme l’itinérance »
Orientations futures
Selon les chercheurs des CDC, des sondages antérieurs avaient également révélé que les professionnels de la santé
qui suivaient un nombre relativement faible de patients atteints du VIH avaient tendance à ne pas se conformer aux
lignes directrices sur le traitement du VIH. Pour corriger cette situation, les chercheurs des CDC ont laissé entendre
que les autorités de la santé pourraient faciliter le soutien et la formation des professionnels de la santé. Selon une
suggestion avancée par les CDC, on pourrait jumeler les professionnels ayant peu de patients séropositifs à des
« professionnels de grande expérience ». Ce genre de service est offert par les associations médicales spécialisées.
L’équipe des CDC a également souligné que le volet de formation du programme Ryan White comptait « un réseau
national d’experts en VIH offrant des services d’éducation, de consultation clinique et d’assistance technique ».
Accent sur les patients
Les chercheurs des CDC ont trouvé que la raison la plus fréquente pour laquelle les professionnels de la santé ne
prescrivaient pas le TAR était le refus des patients de le commencer.
Dans le cadre d’une étude menée parallèlement au sondage des médecins, l’équipe des CDC a interrogé des patients
séropositifs au sujet du TAR. Selon les chercheurs, les patients ont donné une raison commune pour laquelle ils
n’ont pas commencé le traitement : ils ont suivi les conseils de leur médecin.
Quand on les compare, ces rapports provenant des professionnels de la santé et des patients semblent
contradictoires. Cependant, l’équipe des CDC a évoqué les résultats d’une autre étude lors de laquelle des paires de
médecins et de patients séropositifs avaient été interrogées séparément au sujet du TAR. Les chercheurs ont
souligné les points suivants à propos de cette étude :
« De nombreux patients ne suivaient pas de TAR parce qu’ils avaient intériorisé les messages de leur
professionnel de la santé au fil du temps. »
Les professionnels qui « adhéraient à l’approche de soins centrée sur le patient [omettaient] souvent l’offre du
TAR, parfois involontairement ».
« Les patients ont rapporté que leur professionnel de la santé ne leur avait pas conseillé fortement de prendre
le TAR même si, selon plusieurs, une telle recommandation claire serait nécessaire [pour les inciter] à
commencer le TAR. »
Pour faire face aux enjeux soulevés par les patients interrogés, les chercheurs des CDC ont affirmé ceci : « Les
lignes directrices futures sur le traitement du VIH devraient recommander que les professionnels de la santé
conseillent vivement à tous leurs patients d’amorcer le TAR, à moins qu’il existe [des raisons médicales pour ne pas
le faire] ou [d’autres barrières] ».
Dépendances et santé mentale
Selon l’équipe des CDC, « les préoccupations concernant les effets de l’abus de substances et des troubles de la
santé mentale sur [la capacité des patients de prendre le TAR tous les jours] étaient la deuxième raison la plus
courante pour laquelle les médecins décidaient de reporter la prescription du TAR ».