CHBT Service de Chirurgie Viscérale Fréquence du Cancer Colorectal 40000 nouveaux cas de cancer colo rectal sont recensés en France chaque année C’est le deuxième cancer chez l’homme après celui de la prostate, et le second chez la femme après celui du sein Sa mortalité a nettement diminué grâce aux progrès des traitements et du diagnostic précoce Le siège le plus fréquent du cancer est le côlon gauche, plus particulièrement recto sigmoïdien Rappel Anatomique Comment se développe un cancer du côlon Il s’agit le plus fréquemment de polypes dit adénomateux , ce sont des tumeurs bénignes , Dans un second temps , on assiste à une transformation en cancer : adénocarcinomes lieberkühnien Les tumeurs se développent progressivement d’abord dans la paroi de l’intestin puis les cellules cancéreuses migrent dans les ganglions lymphatiques et plus tard dans l’ensemble de l’organisme pour constituer des métastases 25% des cancers colorectaux sont d’emblée métastatiques FACTEURS DE RISQUE Age : le cancer du côlon atteint le plus souvent les personnes âgées d’environ 70 ans Certains facteurs de risque sont à retenir Le risque de cancer colorectal est deux fois plus fréquent dans les familles d’un patient atteint de ce cancer Le risque augmente avec la présence de polypes adénomateux Certaines maladies inflammatoires du tube digestif (maladie de Crohn et la rectocolite) augmentent la fréquence de ce cancer 5% de ces cancers résultent d’une prédisposition génétique: polypose familiale, syndrome de Gardner, syndrome de Turcot, syndrome de Lynch, syndrome de Peutz-Jeghers,,, Dépistage et Prévention Rôle du médecin traitant Les personnes à risque: celles qui ont des facteurs héréditaires, les personnes atteintes d’une pathologie inflammatoire de l’intestin COLOSCOPIE : est le moyen le plus fiable pour dépister un éventuel cancer colorectal , elle permet d’effectuer des biopsies permettant de révéler la nature de la lésion Colo scanner ? ( en cas de contre indication à la coloscopie) Les personnes ne présentant pas de risque particulier relèvent du dépistage de masse après l’âge de 50 ans Rôle de l’AGWADEC Ce test ne peut toutefois déceler tous les cancers Les marqueurs tumoraux Les Différends Stades de la maladie Les stades du cancer Colorectal dépendent de l’extension du cancer La classification la plus utilisée : TNM Tumeur :T ; se réfère à la profondeur atteinte par la tumeur ; classée de T1 à T4 Les Ganglions: N ; N0 si les ganglions ne sont pas envahis; N1 un à trois ganglions envahis ; N2 quand 4 ganglions ou plus sont envahis Métastases : M ; M0 signifie absence de métastases et M1 la présence de métastases Le stade de la maladie est défini par ces trois critères A noter l’existence d’autres systèmes de classifications Comment se manifeste cette maladie? Dans 25% des cas les cancers colorectaux sont révélés par une découverte de métastases à distance , surtout au niveau du foie La majorité des cas sont découverts par des symptômes liés à la présence de la tumeur Asthénie, anémie Troubles du transit : alternance de diarrhées et constipations Ballonnements Hémorragies digestives, émission de glaires Douleurs abdominales et envie d’aller à la selle fréquemment Palpation d’une masse abdominale Occlusion intestinale pouvant évoluer vers la perforation intestinale Traitement Les traitements proposée actuellement sont très performants, La chirurgie, associées ou non à la radiothérapie et à la chimiothérapie, permet dans un grand nombre de cas la guérison Les traitements d’un patient atteint de cancer colorectal sont codifiés et discutés lors de : Réunion De Concertation Pluridisciplinaire ; RCP qui regroupent tous les acteurs de la prise en charge de cette pathologie Le patient et sa famille doivent bénéficier d’une consultation d’annonce ( médecin, infirmière, psychologue , diététicienne et si besoin d’une assistante sociale) L’indication du traitement chirurgical La voie d’abord peut être par laparotomie ou par chirurgie laparo scopique , quelque soit la voie choisie la chirurgie colorectale doit répondre à des règles et protocoles bien codifiés La chirurgie a deux objectifs : enlever la tumeur de façon complète et préciser le stade d’évolution du cancer Le premier temps opératoire consiste à l’exploration de la cavité péritonéale Le second temps consiste à enlever la tumeur Cette étape suppose la ligature préalable de l’artère et la veine irriguant la partie de l’intestin malade , l’ablation de l’ensemble des ganglions répartis le long des vaisseaux La section intestinale doit s’effectuer largement à distance de la tumeur en zone de tissus sain bien vascularisé Le troisième temps opératoire consiste à rétablir la continuité du circuit digestif Parfois un anus artificiel de décharge (colostomie) peut être confectionné d’une façon provisoire afin de protéger la suture intestinale, cette situation nous conduit dans un deuxième temps à une nouvelle intervention afin de fermer la colostomie Quand l’ablation de l’anus est nécessaire ( cancers du bas rectum) une colostomie définitive est confectionnée Le traitement chirurgical selon la localisation de la tumeur Si la tumeur siège sur le côlon droit : on réalise une colectomie droite avec une anastomose iléo-colique; le même procédé sera appliqué si la lésion siège sur la partie droite du côlon transverse Si la tumeur siège sur le côlon gauche ou la partie gauche du côlon transverse: on réalise une colectomie gauche avec une anastomose colo-colique ou colorectale Si la tumeur siège sur le côlon sigmoïde le rétablissement de la continuité sera colorectale Prise en charge du cancer au stade d’occlusion Dans ce cas une intervention en urgence est nécessaire Première solution consiste à réséquer le segment porteur de la tumeur; le rétablissement de la continuité ne peut être réalisé car le côlon est distendu et non préparé, Nous sommes amené à réaliser une stomie provisoire; le rétablissement de la continuité sera réalisé 2 à 3 mois plutard Deuxième solution consiste à ne réaliser qu’une stomie en amont de la tumeur pour lever l’occlusion, une reprise chirurgicale sera réalisée dans un deuxième temps opératoire ( en tenant compte de l’état général du patient) Troisième solution consiste à mettre en place par une coloscopie une prothèse qui va se dilater dans l’intestin au niveau de la tumeur Les cancers du rectum La prise en charge d’un cancer du rectum varie selon la localisation de la tumeur Si l’atteinte est située dans le haut rectum : l’intervention est comparable à celle du cancer du côlon gauche Si l’atteinte est plus basse : l’intervention consiste en une ablation de l’ensemble du rectum et du territoire graisseux et vasculaire qui l’entoure qu’on appelle le méso rectum Un rétablissement de la continuité du tube digestif entre le colon et l’anus est possible si le pôle inférieur de la tumeur est à plus de un centimètre de sphincter anal La suture du côlon à l’anus étant fragile , il est souvent nécessaire de la protéger par un anus artificiel transitoire Si le pôle inférieur de la tumeur est trop proche du sphincter anal nous procédons à l’ablation du rectum et de l’anus et nous réalisons un anus artificiel : colostomie définitive Prise en charge des Cancers Colo- Rectaux Service de Chirurgie Viscérale CHBT 2010-2014 Cent quatorze patients ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale de cancer colorectal Notre étude se répartit sur cinq ans : 2010-2014 Elle inclue : 64 hommes et 50 femmes REPARTION SELON LE SEXE ET LA LOCALISATION Femme Homme Femme Homme Femme Homme Femme Homme côlon droit femme côlon droit homme côlon gauche femme côlon gauche homme côlon transverse F côlon transverse H Rectum femme rectum homme 22 20 15 26 6 9 7 9 Femme côlon droit côlon gauche côlon transverse Rectum Homme 22 20 15 26 6 7 9 9 Notre objectif est de ne plus rencontrer une situation pareille Merci de votre patience