Planètes extra-solaires Introduction Depuis la découverte, en 1995, de la première planète extra-solaire autour d’une étoile très analogue à notre Soleil, Pégase 51, les détections se sont multipliées pour atteindre maintenant plus dune centaine d’objets, de propriétés très diverses. Après une première partie consacrée aux caractéristiques de l’interaction gravitationnelle à deux corps, nous examinerons diverses méthodes de détection des planètes extra-solaires et leurs limitations. La dernière partie du problème sera consacrée à l’examen des propriétés des planètes extra-solaires détectées. Une grande attention sera portée aux applications numériques, pour lesquelles nous recommandons d’utiliser les unités familières aux astronomes, telles que le parsec, ou l’unité astronomique, bien adaptées aux ordres de grandeur du problème, dont les définitions et les valeurs en unités du système international sont données ci-après (les résultats exprimés en unités SI ne seront évidemment pas pénalisés pour autant). 1 Interaction gravitationnelle à deux corps On considère un système isolé constitué de deux points matériels M1 et M2 de masses −−−→ −−−→ m1 et m2 , de centre de masse G, repérés par les vecteurs OM1 et OM2 ; O étant une origine fixe de l’espace. −−−→ −−−→ Dans la suite, on note r~1 = GM1 et r~2 = GM2 . Les deux points sont en interaction ; on désigne par Ep (r) l’énergie potentielle d’interaction correspondante, en notant r = k~rk = k~ r2 − r~1 k. 1.1 Mouvement dans un potentiel central La force subie par M1 peut s’écrire ~r F~1 = Ep0 (r) r et celle subie par M2 peut s’écrire ~r F~2 = −Ep0 (r) r On en déduit donc les équations différentielles donnant accès au mouvement des deux masses, m1 a~1 = Ep0 (r) ~rr m2 a~2 = −Ep0 (r) ~rr S. Bourdreux - Agrégation de Physique 2 Il est possible de découpler ces équations en les ajoutant, m1 a~1 + m2 a~2 = (m1 + m2 ) a~o = ~0 et en les multipliant par la masse opposée et en les retranchant m1 m2 ¨ ~r ~r = −Ep0 (r) m1 + m2 r La première équation traduit la conservation de la quantité de mouvement du système m2 repéré isolé ; la seconde traduit le mouvement d’un point matériel de masse µ = mm11+m 2 par ~r et d’énergie potentielle Ep . −→ Si l’on connaı̂t les conditions initiales du mouvement, il est possible de connaı̂tre OG(t) et ~r(t), donc d’en déduire les positions de M1 et de M2 à tout instant, −−−→ m2 GM1 = − ~r m1 + m2 −−−→ m1 GM2 = ~r m1 + m2 1.2 Première et deuxième lois de Kepler ~ =R ~ × ~r˙ où ~r˙ = d~r et où ”×” désigne le produit vectoriel. Nous Soit la grandeur C dt avons ~ d~r d~r˙ ~ dC = × ~r˙ + ~r × =0 dt dt dt ~ est constant : kCk ~ = C = Cte représente la constante des aires. donc le vecteur C Cette relation exprime la conservation du moment cinétique par rapport à G dans le référentiel barycentrique. Cette conversion implique que le mouvement est plan et que la vitesse aréolaire est constante : ce sont les lois de Kepler. En particulier, La vitesse aréolaire se définit comme la vitesse de balayage de surface par le rayon vecteur : on montre par un produit vectoriel simple que dS = 21 r2 dθ = 12 r2 dθ dt = dt 1 2 C dt d’où 2 dS 1 = C 2 = Cte dt 2 1.3 Cas particulier du potentiel gravitationnel Pour un mouvement à accélération centrale, on peut établir une formule dite formule de Binet donnant l’accélération en coordonnées polaires (r,θ) C 2 d2 1 1 ~a = − 2 + u~r r dθ2 r r Cette formule s’écrit ici dans le cadre des états liés d’un potentiel de gravitation C 2 d2 1 1 Gm1 m2 −µ 2 + = − r dθ2 r r r2 S. Bourdreux - Agrégation de Physique 3 On en tire ainsi 1 G = 2 (m1 + m2 ) + A cos (θ − θo ) r C Ceci correspond à l’équation d’une ellipse avec pour paramètre p= C2 G(m1 + m2 ) L’aire S de l’ellipse est liée à la période P du mouvement par la relation dS C πa b = = P dt 2 Il vient alors une relation liant la période P du mouvement au demi-grand axe a de l’ellipse a3 G(m1 + m2 ) = P2 4π 2 Cette relation porte le nom de troisième loi de Kepler. 1.4 Cas des orbites circulaires Dans le cas simplifié où ~r(t) est un cercle, nous pouvons poser la relation simple 1/3 2 G(m1 + m2 ) a = r = Cte = P 4π 2 d’où l’on tire les caractéristiques (position et vitesse) des trajectoires des deux points M1 et M2 dans le référentiel barycentrique, i1/3 h m2 2 G(m1 +m2 ) 4π 2 m1 r1 = m1 +m2 P r2 = et m1 v1 = v2 = 1.5 m1 m1 +m2 h 1 +m2 ) P 2 G(m4π 2 m2 m1 +m2 m1 m1 +m2 h h i1/3 2π G(m1 +m2 ) P 2π G(m1 +m2 ) P i1/3 i1/3 Applications numériques Pour les deux couples (Soleil, Terre) et (Soleil, Jupiter), dans l’hypothèse de trajectoires circulaires, on obtient Couple(1pourS) r1 (m) r2 (m) v1 (m/s) v2 (m/s) 5 11 S−T 4, 45.10 1, 48.10 8, 85.10−2 2, 94.104 S−J 7, 33.108 7, 72.1011 12, 3 1, 3.104 S. Bourdreux - Agrégation de Physique 2 2.1 4 Détection des planètes extra-solaires par observation directe Définition et valeur du parsec On appelle parsec (symbole : pc) la distance d à laquelle le rayon moyen de l’orbite terrestre autour du Soleil a (appelée unité astronomique, de symbole ua) est vu sous un angle θ de 1 seconde d’arc. En considérant que a d, tan θ = On obtient alors d≈ 2.2 a ≈θ d a ≈ 3, 1.1016 m ≈ 2, 1.105 ua θ Séparation angulaire entre l’étoile et sa planète On considère une planète située à la distance a de son étoile. Pour un observateur situé à la distance D a du système, la séparation angulaire entre les deux objets est d≈ a D Ainsi, pour une distance D = 10 pc, – pour le système Terre-Soleil, où a = 1 ua, on a θ ≈ 0, 1” – pour le système Jupiter-Soleil, où a = 5 ua, on a θ ≈ 0, 5” 2.3 Puissance rayonnée par l’étoile L’étoile, assimilée à une sphère de rayon R∗ de surface S ∗ , rayonne comme un corps noir de température T ∗ . La puissance L∗ qu’elle émet est donnée par la loi de Stefan, L∗ = σ T ∗ 4 × S = où σ = 5, 7.10−8 W.m−2 .K −4 représente la constante de Stefan. Ainsi, plus précisément, L∗ = 4πR∗ 2 σ T ∗ 4 2.4 Puissance interceptée par la planète La planète est assimilée à une sphère de rayon R, située à la distance a de l’étoile. On suppose qu’elle intercepte la puissance émise par l’étoile comme un disque de rayon R, perpendiculaire à l’axe étoile-planète et uniformément éclairé. L∗ A la distance a de l’étoile, la puissance par unité de surface est 4πa 2 . La puissance L interceptée s’écrit donc 2 πR2 ∗ R L= L = L∗ 2 4πa 2a S. Bourdreux - Agrégation de Physique 5 Pour une planète de type tellurique, où R = 0, 01 R∗ et a = 1 ua, LL∗ = 5, 3.10−10 . Pour une planète de type jovien, où R = 0, 1 R∗ et a = 5 ua, LL∗ = 2, 2.10−9 . 2.5 Température d’équilibre de la planète La planète réfléchit une fraction A (appelée albédo de la puissance incidente. On suppose qu’elle se comporte comme un corps noir de température T . La puissance absorbée par la planète est (1 − A)L : elle est égale à la puissance rayonnée, soit 4πR2 σT 4 , soit 2 R (1 − A) 4πR∗ 2 σT ∗ 4 = 4πR2 σT 4 2a La température d’équilibre s’écrit donc T = √ 4 r 1−A R∗ ∗ T 2a Pour la Terre, il vient T = 265 K et pour Jupiter, T = 119 K : bien qu’il soit rudimentaire, ce modèle fournit des résultats tout à fait plausibles. 2.6 Maximum d’émission de la planète On peut considérer que le maximum d’émission de l’étoile se situe aux environs de la longueur d’onde λ∗ = 0, 5 µm. D’après la loi de déplacement de wien, la longueur d’onde d’émission d’un corps noir (i.e. de la planète) est inversement proportionnelle à sa température, soit λT = λ∗ T ∗ On en déduit λ(T erre) = 11 µm et λ(Jupiter) = 25 µm, toutes les deux dans l’infrarouge moyen. 2.7 Limitations observationnelles La résolution spatiale (ou pouvoir séparateur) d’un instrument optique est la plus petite séparation angulaire entre deux points qu’il permet de distinguer. La figure de diffraction à l’infini d’une pupille circulaire est décrite par la fonction d’Airy. Son premier minimum nul définit le rayon de la tache centrale de diffraction ; il est inversement proportionnel au rayon de la pupille : pour une pupille de diamètre b, le diamètre de la tache d’Airy obtenue à la longueur d’onde λ est alors β = 1, 22 λ b Un télescope pointant sur une source ponctuelle fournit un signal (une image) dont la répartition spatiale est sa figure de diffraction (pour une source étendue, l’image est S. Bourdreux - Agrégation de Physique 6 Représentation de la fonction d’Airy pour une diffraction de fente le produit de convolution de la distribution de brillance de la source avec la figure de diffraction) ; en utilisant un critère de type Rayleigh, on peut considérer que les deux sources ponctuelles seront résolues par le télescope si leur séparation angulaire est au moins égale à β, que l’on appelle alors résolution du télescope. Prenons l’exemple d’un télescope de 8 mètres de diamètre lorsqu’il opère dans le visible (0, 5 µm) et dans l’infrarouge (20 µm) β(8 m, visible) = 7, 6.10−8 rad = 0, 016” β(8 m, IR) = 40 β(8 m, visible) = 0, 64” En visible, du point de vue de la résolution spatiale, un télescope de 8 mètres permettrait de résoudre les deux types de systèmes étoile-planète, Soleil-Jupiter et Soleil-Terre, situés à 10 pc de la Terre. A 20 µm, cela devient plus délicat pour un système de type Soleil-Jupiter, et très délicat (mais pas impossible si la figure de diffraction (Point Source Function) est bien connue) pour un système Soleil-Terre. De toutes façons, comme nous allons le voir, la limitation principale n’est pas là. ∗ Les rapports de puissances rayonnées par l’étoile et la planète, LL , sont comme nous l’avons vu de quelques 108 à 109 , donc considérablement plus élevés que la dynamique des détecteurs actuels (104 ). C’est actuellement la limitation la plus sévère pour l’observation directe des planètes extra-solaires. C’est dans l’infrarouge que la situation est la plus S. Bourdreux - Agrégation de Physique 7 favorable puisque le maximum d’émission de l’étoile se situe dans le visible (au moins pour des étoiles de type Soleil), alors que celui de la planète se situe dans l’infrarouge. 3 Détection indirecte des planètes via le déplacement de l’étoile On suppose désormais que les planètes ont orbites circulaires autour de leur étoile. 3.1 Orbite de l’étoile On note m∗ et m les masses de l’étoile et de sa planète (avec m m∗ ) et P la période de leur mouvement relatif. En utilisant le résultat de la question 1.4 avec l’approximation précédente, on obtient immédiatement une expression pour le rayon a de l’orbite de la planète autour du centre de masse du système, r ∗ 2 3 Gm P a≈ 4π 2 Toujours d’après la première partie, la trajectoire de l’étoile est homothétique de celle de la planète avec un rapport − mm∗ ; le rayon a∗ de l’orbite de l’étoile - elle aussi circulaire autour du centre de gravité du système est donné par a∗ = a 3.2 m m∗ Caractéristiques de la planète déduites par cette méthode La masse m∗ et la distance de l’étoile à l’observateur D étant connues par ailleurs, le suivi au cours du temps de la position de l’étoile sur le ciel permet de déterminer la masse m de la planète et son rayon orbital a. En effet, elle décrit un mouvement périodique de période P ; c’est un cercle de rayon angulaire θ∗ si le plan orbital de l’étoile est perpendiculaire à la direction Terre-étoile ; sinon, il s’agit d’une ellipse, projection de cette orbite sur le plan du ciel, dont le demi-grand axe est le rayon angulaire θ∗ , si bien que la méthode est applicable quelle que soit l’orientation de l’orbite par rapport à l’observateur. Connaissant la distance D de l’étoile à la Terre, on en déduit le rayon linéaire a∗ de son orbite, a∗ = θ ∗ D On peut alors calculer le rayon a de l’orbite de la planète grâce à la troisième loi de Kepler et en déduire ensuite la masse m de la planète par m = m∗ a∗ a S. Bourdreux - Agrégation de Physique 3.3 8 Planètes privilégiées par cette méthode L’observation du mouvement périodique de l’étoile est évidemment d’autant plus aisée que son amplitude est grande. D’après la relation précédente, à masse m∗ donnée, cette méthode de détection favorise les planètes massives et orbitant loin de leur étoile. 3.4 Limitations observationnelles Pour détecter l’existence d’une planète de type Terre autour d’une étoile de type Soleil, il faut évidemment effectuer des observations pendant une durée de l’ordre de quelques périodes, donc de quelques années. Pour une planète de type Jupiter, les observations doivent s’étendre sur plusieurs dizaines d’années puisque la période est de 12 ans. En vertu de la troisième loi de Kepler, a3 = Cte P2 la détection des planètes très distantes de leur étoile est donc limitée par la durée des observations (qui ne sont effectuées de façon systématique que depuis à peine 10 ans). Le rayon angulaire du mouvement de l’étoile est donné par θ∗ = a m D m∗ Pour un système de type Terre-Soleil à D = 10 pc, où m = 3.10−6 m∗ , θ∗ = 3.10−7 arsec. Pour un système de type Jupiter-Soleil à D = 10 pc, où m = 10−3 m∗ , θ∗ = 5.10−4 arcsec. Aucune de ces observations n’est accessible à partir d’un télescope de 8 m de diamètre. Avec des résolutions spatiales de l’ordre de 50 µas, qui seront accessibles au VLTI (Very Large Telescope en mode Interférométrique), il sera possible de détecter des systèmes type Jupiter-Soleil jusqu’à des distances de 100 pc. Les satellites interférométriques et astrométriques en projet (SIM, GAIA) devraient permettre d’atteindre des résolutions de l’ordre de la microseconde d’arc. Il sera alors possible de détecter des ”Terres” à quelques parsecs de la nôtre. 4 Détection indirecte des planètes via la vitesse de l’étoile On suppose toujours que les planètes ont des orbites circulaires autour de leur étoile. 4.1 Vitesse orbitale de l’étoile En utilisant le résultat de la question 1.4 avec l’approximation m m∗ , on obtient immédiatement r ∗ 3 2πGm V ≈ P S. Bourdreux - Agrégation de Physique 9 En utilisant la troisième loi de Kepler sous sa forme approchée, a3 Gm∗ = P2 4π 2 on en déduit l’expression de V en fonction de m et de a∗ , soit r Gm∗ V ≈ a En raisonnant comme pour les orbites, la vitesse de l’étoile se déduit de celle de la planète par m V∗ = ∗ V m −1 Pour un système Terre-Soleil, V = 30 km.s et V ∗ = 0, 09 m.s−1 . Pour un système Soleil-Jupiter, V = 13 km.s−1 et V ∗ = 13 m.s−1 . 4.2 Vitesse longitudinale de l’étoile On note i l’inclinaison de l’orbite de l’étoile par rapport à l’observateur, c’est-à-dire l’angle entre la normale à l’orbite et la direction étoile-observateur. 4.2.1 Système vu par la tranche Dans ce cas, i = 90o . S. Bourdreux - Agrégation de Physique 10 La vitesse longitudinale varie sinusoı̈dalement, 2π t ∗ U (t) = V cos P 4.2.2 Système vu sous une inclinaison i C’est la projection de la vitesse radiale sur un plan contenant la ligne de visée qu’il faut maintenant considérer. On a donc à considérer la projection V ∗ cos la vitesse longitudinale est donc ∗ π 2 U (t) = V sin i cos − i = V ∗ sin i. La loi de variation de 2π t P On retrouve évidemment qu’une orbite vue de face, c’est-à-dire telle que i = 0, correspond à la vitesse longitudinale identiquement nulle. 4.3 Effet Doppler longitudinal une source émettant un signal de fréquence ν et de célérité c se déplace à la vitesse longitudinale (algébrique) U , telle que |U | c, en direction de l’observateur. On note ν 0 la fréquence perçue par l’observateur. Le signal émis par la source en mouvement de vitesse U algébrique a une période T = ν1 . Ce signal, de célérité c, émis à une date t = 0, atteint l’observateur à la date t1 = Dc . Le S. Bourdreux - Agrégation de Physique 11 signal émis à la date t = T atteint l’observateur à la date t2 = T + D−Uc ×T . La période du signal perçu par l’observateur est donc U 0 T = t2 − t1 = T 1 − c , correspondant à une fréquence ν 0 = 1 . T0 En supposant que U c, on obtient U 0 ν =ν 1+ c et le décalage Doppler s’écrit, en valeur algébrique, ∆ν = ν 0 − ν = ν 4.4 U c Caractéristiques de la planète déduites par cette méthode Le spectre d’une étoile de type solaire présente des raies de fréquences au repos bien connues, si bien qu’il est possible d’en déterminer avec précision le décalage Doppler. La masse de l’étoile étant connue par ailleurs, on peut déterminer le rayon orbital a et une limite inférieure pour la masse m de la planète. En effet, le décalage Doppler ∆ν suit la même loi d’évolution temporelle que la vitesse longitudinale, 2π V∗ sin i cos t ∆ν(t) = c P Son suivi au cours du temps fournit donc la période P, ainsi qu’une limite inférieure V ∗ sin i de la vitesse orbitale de l’étoile, puisque l’inclinaison i est en général inconnue. Connaissant la masse de l’étoile m∗ , la troisième loi de Kepler fournit le rayon a de l’orbite de la planète et l’expression de V ∗ en fonction de m, m∗ et a (cf. 4.1) permet ainsi d’accéder à une limite inférieure de la masse de la planète r G m > m sin i = V ∗ sin i m∗ a Cette méthode n’est bien sûre pas applicable quand i = 0 (système vu de face), car la vitesse longitudinale de l’étoile, et donc le décalage Doppler de ses raies sont nuls. 4.5 Planètes privilégiées par cette méthode Des expressions de V et V ∗ données en 4.1, on tire r G ∗ V =m m∗ a Cette méthode favorise donc les planètes massives proches de leur étoile. En outre, plus la vitesse longitudinale est grande, plus l’effet Doppler est facile à mesurer : cette méthode est donc plus efficace lorsque l’orbite est vue sous une inclinaison élevée, ce qui permet par ailleurs de ne pas sous-estimer la masse de la planète. S. Bourdreux - Agrégation de Physique 5 12 Limitation des détections par mesure de l’efet Doppler du spectre stellaire La détection des variations de vitesse radiale de l’étoile représente actuellement la méthode la plus efficace de recherche des planètes extra-solaires. Nous allons examiner les principaux facteurs, instrumentaux et intrinsèques, qui limitent cette méthode. 5.1 Résolution du spectrographe Les spectrographes utilisés pour la recherche des planètes extra-solaires ont des pouvoirs de résolution de l’ordre de 50 000. Le pouvoir de résolution d’un spectrographe à la longueur d’onde λ est λ P= ∆λ où ∆λ est le plus petit décalage en longueur d’onde qu’il permet de résoudre. Si P = 50000 pour λ = 0, 5 µm, alors ∆λ = 10 nm. On peut ainsi atteindre une amplitude de variation de vitesse longitudinale donnée par = c ∆λ = Pc . V ∗ sin i = c ∆ν ν λ Comme V ∗ sin i = 6 km.s−1 , on ne peut même pas détecter une planète de type jovien autour d’une étoile de type solaire, et de loin (V = 13 m.s−1 ) ! Pour améliorer significativement la résolution de la mesure, la détermination de leffet Doppler ne se fait pas sur une raie unique du spectre stellaire mais par la comparaison simultanée, par une méthode de corrélation croisée, dun très grand nombre de raies stellaires avec un spectre de référence. Si la comparaison d’un spectre stellaire comportant N raies avec un spectre de référence revient à effectuer N mesures indépendantes de l’effet √ Doppler. La précision de la mesure est alors améliorée par un facteur N et on peut accéder à V ∗ sin i = √Pc N . L’application numérique donne N= c2 −1 2 = 10 m.s ∗ (P V sin i) ce qui recquiert N = 3, 6.105 . En fait, c’est N raies ne sont pas indépendantes, car observées avec le même instrument ; en outre, une même raie peut aussi être observée dans plusieurs ordres. La méthode d’analyse des données revient effectivement à augmenter la précision des mesures quand N augmente, mais la dépendance en N est plus complexe que celle indiquée ici. 5.2 Limitation intrinsèque à l’étoile Certaines étoiles sont animées d’un mouvement de pulsation interne, responsable d’une variation périodique de leur rayon, avec des périodes de l’ordre de quelques mois. En S. Bourdreux - Agrégation de Physique 13 supposant que le rayon d’une étoile varie suivant une loi sinusoı̈dale entre les valeurs extrêmes R∗ − δR∗ et R∗ + δR∗ avec une période τ , on peut écrire que le rayon d’une étoile pulsante varie selon la loi 2π ∗ ∗ ∗ R (t) = R + δR cos t τ La vitesse radiale résultante est 2π dR∗ = − δR∗ sin Vr (t) = dt τ 2π t τ Cette vitesse radiale périodique induit une variation périodique de la fréquence des raies observées, qui peut éventuellement se confondre avec une variation périodique de fréquence due au mouvement orbital de l’étoile. Dans le cas où δR∗ = 0, 01R∗ et τ = 30 jours, on obtient Vr = 17 m.s−1 , valeur qui peut tout à fait évoquer un mouvement orbital. La période de 30 jours semble, si l’on raisonne par analogie avec notre système solaire, exclure un effet de planète, mais en fait certains systèmes planétaires observés présentent effectivement une période aussi courte. Lors de ces pulsations, la température T ∗ varie peu. Mais bien que cette température varie peu, la puissance rayonnée par une telle étoile car son rayon (donc sa surface) varie - et c’est d’ailleurs à cette variation de luminosité qu’on les repère. La variation relative de luminosité d’une étoile, dont le rayon varie de 1 % est de 2 %, ce qui est relativement facile à observer. Il faut donc s’assurer, en effectuant un suivi photométrique des étoiles candidates à une recherche d’exoplanètes qu’elles ne sont pas variables avant d’interpréter les variations périodiques d’effet Doppler comme les manifestations de la présence d’une planète. 6 6.1 Transit de la planète devant son étoile Condition de transit Lorsque le mouvement orbital de la planète l’amène à passer intégralement entre l’étoile et l’observateur, on dit qu’il y a transit de la planète devant l’étoile. On note toujours i (compris entre 0 et 90o ) l’inclinaison de l’orbite (supposée circulaire) de la planète par rapport à l’observateur. On peut représenter sur un schéma les positions successives de la planète devant son étoile lors d’un transit vues par l’observateur : sur la figure suivante, les positions 1, 2, 3 et 4 correspondent au cas d’un système vue par la tranche (i = 90o ) ; les positions 5 correspondent à l’angle d’inclinaison limite io en deçà duquel il n’y a plus transit car la planète ne passe plus que partiellement devant létoile. La figure suivante représente un système vu sous l’angle limite io . S. Bourdreux - Agrégation de Physique 14 D’après cette figure, sin π 2 − io = cos io = donc d= R R∗ = d a+d aR −R R∗ et R∗ − R a la condition permettant d’observer un transit est donc ∗ R −R i > Arccos a cos io = 6.2 Probabilité de transit La probabilité d’une inclinaison comprise entre i et i + di est égale au rapport de la surface de la tranche de calotte sphérique à la surface de l’hémisphère, soit 2πr sin i r di P (i, i + di) = = sin i di 2πr2 S. Bourdreux - Agrégation de Physique 15 La probabilité d’une inclinaison supérieure à io s’obtient en intégrant P (i, i + di) de io à π , soit P (i > io ) = cos io . 2 Pour une planète comme Jupiter, qui orbiterait à 0, 05 ua de son étoile de type Soleil, l’angle minimum permettant d’observer un transit est io = 85, 2o et la probabilité d’observer un transit est P (i > io ) = 8, 4 %. 6.3 Courbe de lumière de l’étoile lors d’un transit de la planète On considère un système étoile planète, vu sous une inclinaison i = 90o , situé à la distance D a de l’observateur. L’allure de la variation temporelle de puissance (appelée courbe de lumière de l’étoile) reçue par l’observateur s’obtient en utilisant la numérotation des positions de la planètes (cf. ci-dessus). Lorsque la planète occupe les positions 2 à 3, l’observateur perçoit une diminution relative de luminosité stellaire correspond au rapport des surfaces des disques stellaires et S. Bourdreux - Agrégation de Physique 16 planétaires, soit ∆L∗ = L∗ R R∗ 2 (ce n’est pas tout à fait exact car le disque stellaire n’est pas uniformément lumineux). La durée totale du transit est celle qui sépare le premier contact (position 1) du dernier contact (position 4) est 2(R∗ + R τ1 = t4 − t1 = V La vitesse orbitale V de la planète est donnée par V = donc 2πa P (R∗ + R)P πa De la même façon, la durée du minimum de la courbe de lumière, soit τm = t3 − t2 est donnée par (R∗ − R)P τm = πa A partir de τ1 et τm , il est possible de déterminer le rayon de la planète (celui de l’étoile aussi, mais il est cependant plus précis de le déterminer par une modélisation de l’étoile). Il est également possible d’en déduire l’inclinaison i de l’orbite puisque la courbe de lumière fournit V et l’effet Doppler V ∗ sin i (mais ce n’est pas la réponse suggérée par l’énoncé puisque l’on suppose i = 90o ). τ1 = S. Bourdreux - Agrégation de Physique 7 7.1 17 Propriétés des planètes détectées un Jupiter chaud typique : La planète de l’étoile HD209458 Les mesures de vitesse longitudinale de létoile HD209458 effectuées en 1999 par trois équipes ont fourni les valeurs représentées dans la figure suivante. Vitesse longitudinale de létoile HD209458 en fonction du temps (ramené à une période) (daprès Mazeh et al., 2000). La vitesse longitudinale (déterminée par l’effet Doppler) suit une variation sinusoı̈dale dont la valeur moyenne correspond à la vitesse du centre de gravité du système étoileplanète et dont l’amplitude fournit la vitesse longitudinale U du mouvement orbital de l’étoile. D’après les données expérimentales, on estime P = 3, 5 jours (les auteurs de l’article, qui ont effectué une analyse moins rudimentaire de la courbe, donnent P = 3, 52433 ± 0, 00027 jours). La vitesse du centre de gravité est de −14, 77 km.s−1 environ et la vitesse longitudinale de l’étoile est U = V ∗ sin i = 85 m.s−1 (les auteurs donnent respectivement −14, 7652 ± 0, 0016 km.s−1 et 85, 9 ± 2, 0 m.s−1 ). La masse m∗ de létoile HD209458 est estimée à 1, 1 ± 0, 1 M . Le rayon orbital de la planète est donné par la troisième loi de Kepler (cf. question 3.1) r ∗ 2 3 Gm P a= 4π 2 En supposant que la détermination de la vitesse orbitale est effectuée avec une précision de 2 % et celle de la période avec une précision de 0,01 %.L’applicaiton numérique donne a = 7, 0.109 m = 0, 047 ua La masse de la planète est donnée par r ∗ m > m sin i = V sin i m∗ a G S. Bourdreux - Agrégation de Physique 18 On trouve ici m > 1, 2.1027 kg ≈ 0, 60 MJ Les incertitudes relatives sur ces valeurs sont données par 2 2 2 ∆a 1 ∆m∗ 4 ∆P ∆a = + → ≈3% ∗ a 9 m 9 P a 2 2 2 2 ∆(m sin i) ∆U 4 ∆m∗ 1 ∆P ∆(m sin i) ≈8% = + + → ∗ m sin i U 9 m 9 P m sin i Le transit de la planète devant létoile HD209458 a pu être observé à plusieurs reprises, conduisant à la courbe de lumière présentée dans la figure suivante. Variation relative au cours du temps du flux de létoile HD209458 lors du transit de sa planète (daprès Charbonneau et al., 2000). La courbe de lumière permet de déterminer les durées τt = d’où l’on tire directement le rayon de la planète R= (R∗ +R)P πa et τm = (R∗ −R)P πa πa(τt − τm ) 2P Cependant, comme la détermination de τt −τm est très peu précise, il est a priori préférable, puisque R∗ est donnée, de tirer R de la mesure τt R = −R∗ + πaτ1 P ou de celle, un peu plus incertaine, de τm R = R∗ − On peut aussi utiliser πaτm P τt R∗ + R = ∗ τm R −R S. Bourdreux - Agrégation de Physique 19 On mesure sur la courbe τt = 0, 128 jour (à 0,01 jour près) et τm = 0, 084 jour (à 0,01 jour près). la première méthode fournit R = 1, 4.108 m = 0, 2 R = 2 RJ , avec une incertitude ∆R +∆τm de l’ordre de 50 % ! ≈ ∆a + ∆ττtt −τ R a m La deuxième méthode aboutit à une incohérence car avec les valeurs ci-dessus, πaPτt = 8, 0.108 m et se trouve donc inférieur à la valeur de R∗ donnée ! La troisième méthode fournit R = 3, 1.108 m = 0, 45 R = 4, 5 RJ , avec une incertitude ∆R ≈ 1, 5.108 m soit de l’ordre de 40 %, ce qui n’est pas beaucoup mieux que la première méthode. La dernière méthode fournit R = 0, 25 R = 2, 5 RJ . Ces difficultés proviennent principalement de l’utilisation d’une méthode trop rudimentaire d’analyse de la courbe de lumière, ajoutée à l’hypothèse abusive de système vu par la tranche. Les modèles plus raffinés de courbe de lumière fournissent des valeurs de i de 86o à 87o et de R de 1, 25 à 1, 4 RJ , avec des valeurs de R∗ variant de 1, 1 à 1, 2 R . La masse volumique de la planète s’obtient en supposant que celle-ci est une sphère uniforme, soit 3m ρ= 4πR3 En supposant que l’inclinaison est de 90o , avec R = 2 RJ , la masse volumique est ρ ≈ 104 kg.m−3 . La valeur publiée est de 380 kg.m−3 ; elle est notablement plus faible que celle de Saturne (700 kg.m−3 ) qui est pourtant la moins dense des planètes gazeuses du système solaire. Létoile HD209458 rayonne comme un corps noir de température T ∗ = (6030 ± 140) K. La température d’équilibre de la planète vaut r p R∗ ∗ 4 T = (1 − A) T ≈ 1350 K 2a S. Bourdreux - Agrégation de Physique 20 Ce type de planète a été baptisé ”Jupiter” en raison de sa masse et de son rayon, et ”chaud” en raison de sa proximité à l’étoile, donc de sa température. 7.2 Etude statistique des propriétés des 50 premières planètes détectées La Figure suivante présente les mesures de vitesses longitudinales et de périodes des 50 premières étoiles à planètes détectées. Répartition des vitesses orbitales et des périodes des 50 premières étoiles à planètes observées (daprès Udry 2000). Les planètes détectées ont des vitesses telles que 1, 0 6 Log (V ∗ sin i) 6 2, 7 soit 10 m.s−1 6 V ∗ sin i 6 500 m.s−1 dont la limite inférieure est une limite observationnelle due à la résolution des spectrogramhes disponibles aujourd’hui. Les nouvelles générations de spectrographes dédiés permettront d’atteindre des résolutions de l’ordre du m.s−1 , mais demanderont une analyse encore plus fine des biais dus à l’étoile elle-même. Les périodes observées sont telles que 0, 5 6 Log P 6 3, 4, soit 3 j 6 P 6 2500 j ≈ 7 ans dont la limite supérieure est une limite observationnelle du fait que ce type de suivi Doppler systématique est encore très récent. La figure suivante présente les mesures de période P et les rayons orbitaux a calculés pour ces mêmes planètes. La corrélation entre les paramètres a et P n’est rien d’autre que la troisième loi de Kepler (on vérifie sans peine, d’ailleurs, que le coefficient de la droite de corrélation est 2/3), ce qui indique que les ”étoiles à planètes” ont sensiblement toutes la même masse (aux alentours de M , puisque la droite de corrélation passe par a = 1 ua et P = 365 j). C’est un effet de sélection des étoiles de type solaire, autour desquelles ont été cherchées les planètes. On cherche aussi des planètes autour d’étoiles moins massives (de type ”naines brunes”) mais ce sont des objets peu lumineux et les observations sont plus difficiles de S. Bourdreux - Agrégation de Physique 21 Répartition des rayons orbitaux et des périodes des 50 premières étoiles à planètes observées (daprès Udry 2000). ce point de vue (en revanche, les vitesses orbitales sont plus grandes). En raison de la troisième loi de Kepler, comme les étoiles ont toutes sensiblement la même masse m∗ , les courbes de période constante se confondent dans le diagramme avec les droites horizontales d’équation 2 1 4π 2 Log a = Log P + Log 3 3 Gm∗ En supposant m∗ = 1 M , la valeur de a qui correspond à la limite observationnelle 2/3 = 3, 6 ua (donc Log a = 0, 56), ce qui est bien ce que Pmax = 2500 j est amax = 2500 365 l’on constate sur la figure. De la relation obtenue au 4.5 r G ∗ V =m m∗ a on déduit que les courbes de V ∗ constante (ou plus exactement V ∗ sin i) sont les droites d’équation G − 2 Log (V ∗ sin i) Log a = 2 Log (m sin i) + Log ∗ m En supposant toujours m∗ = 1 M , la limite observationnelle (V ∗ sin i)min = 10 m.s−1 fournit la droite limite Log a = 2 Log (m sin i)+0, 95 (avec les unités ua et MJ ), au-dessus de laquelle il n’y a pas de point observé. C’est très précisément ce que l’on constate sur le diagramme. En hachuré : valeurs de paramètres encore inaccessibles à l’observation. En gris : zone accessible aux observations mais sans détection de planète. On constate que l’on n’observe pas non plus de points correspondants à des valeurs de Log a 6 −1, 4 soit a 6 0, 04 ua ; il ne s’agit pas là d’un biais observationnel. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l’absence de planètes aussi proches de l’étoile : toutes considèrent que de telles planètes gazeuses ne peuvent pas se former S. Bourdreux - Agrégation de Physique 22 Répartition des rayons orbitaux stellaires et des masses planétaires (exprimées en masse de Jupiter) des 50 premières étoiles à planètes observées (daprès Udry 2000). aussi près de l’étoile et qu’elles ont donc dû s’en approcher une fois formées, suite à des perturbations de leur orbite. Une fois la planète géante proche de l’étoile, on peut imaginer – qu’il y a capture et chute de la planète sur l’étoile – ou qu’il y a évaporation de la planète – ou que la migration est stoppée par interaction de marée – ou par transfert de masse entre l’étoile et la planète – certains évoquent l’existence d’une cavité magnéto-sphérique vide de matière autour de l’étoile... Nul doute que, dès la première détection d’une planète à moins de 0,04 ua de son étoile, les modèles justifiant son existence seront tout aussi nombreux ! 8 Annexes 8.1 Données distance moyenne Terre-Soleil : DT −S = 1, 5.1011 m rayon du Soleil :R = 7, 0.108 m masse du Soleil : M = 2, 0.1030 kg masse de Jupiter : MJ = 2, 0.1027 kg période de Jupiter : PJ = 12 ans masse de la Terre : MT = 6, 0.1024 kg 8.2 Formules de Binet En coordonnées polaires, la vitesse s’écrit ~v = ṙ e~r + rθ̇ e~θ S. Bourdreux - Agrégation de Physique 23 Elevons cette relation au carré, v 2 = ~v · ~v = ṙ2 + r2 θ̇2 La loi des aires donne dθ C2 = 2 dt r 2 2 2 dθ C2 C 2 dr dr dθ 2 2 +r = 4 + r2 4 v = dθ dt dt r dθ r θ̇ = donc En remarquant que 2 2 1 dr d 1 = 4 r dθ dθ r il vient la première formule de Binet, relative à la vitesse, " 2 # d 1 1 + v2 = C 2 2 r dθ r qu’on note habituellement en posant u = 1r , " v 2 = C 2 u2 + du dθ 2 # L’accélération, quant à elle, s’écrit en coordonnées polaires ~a = r̈ − rθ̇2 e~r en tenant compte du fait que la composante sur e~θ , rθ̈ + 2ṙθ̇ est nulle puisque la position au centre r et que la vitesse angulaire θ̇ sont constants. La loi des aires donne d2 r d dr dθ d C 2 dr dθ C2 d 1 dr r̈ = 2 = = = 2 dt dt dθ dt dθ r2 dt dt r dθ r2 dθ dr d 1 Comme r12 dθ = − dθ , nous écrirons r C 2 d2 1 r̈ = − 2 r dθ2 r Par ailleurs, C2 C2 C2 1 rθ̇2 = r 4 = 3 = 2 r r r r L’accélération s’écrit donc C2 1 d2 1 ~a = − 2 + e~r r r dθ2 r soit, en posant u = 1r , la seconde formule de Binet, relative à l’accélération : d2 u 2 2 ~a = −C u u + 2 e~r dθ