Dans mon travail, je relie des éléments du réel et crée des structures rhizomiques où «tout élément peut affecter
ou inuencer tout autre» (Deleuze & Guattari) : du cut’up, où un texte se retrouve découpé puis réarrangé pour
produire un texte nouveau, à l’idée que 1 + 1 = 3.
Zone ouverte de réexion et de télescopage de différents éléments qui n’ont pas de limites.
Ces mixages d’images et de temps renvoient un écho dèle de ce que sont les mécanismes d’assemblage et de
brassage qui constituent en permanence nos représentations individuelles du monde.
Je ne me ge pas dans un médium mais d’avantage dans l’effet de celui-ci sur le sujet.
Mon approche de la peinture, du dessin et de l’écrit est quasiment semblable.
Ce besoin d’observation quasi scientique par rebonds, d’analogie, de renversement, est essentiel dans toutes les
phases de ma production.
Toutes ces pratiques donnent l’impulsion et laissent place à l’imaginaire.
Chaque support est considéré à part entière : les dessins ne sont pas des croquis préparatoires aux peintures.
La perspective tronquée, les ruptures d’échelle déréalisent l’image primitive.
Relation au surréalisme dans l’aspect poétique du mouvement : pervertir des images, des idées qui créent un
déclenchement poétique.
C’est par pertes successives que mes actions de construction et de dé-construction provoquent un nouvel espace
pictural et ctionnel, une façon de revisiter les différents types de productions (portraits de groupes, paysages,
scène de genre).
Le passage entre le document d’origine et la peinture nale est quelque chose d’important dans la pratique
(échelle même, grand format) et dans le temps, ajouter, retirer, recouvrir, masquer certaines parties certains élé-
ments, laisser ou non se contaminer les zones de la toile. Extraction d’un personnage, d’une action, d’un décor
au monde pour le mettre en suspens, au ralenti. Le temps ne se mesure plus et s’interrompt doucement.
Rapport au corps, à la temporalité, à la rythmique, à la gestuelle, à la matérialité. Accidents, écriture, trace.
Plaisir d’étaler, d’éclabousser, odeur (persistance de la peinture).
Je ne travaille pas en série, chaque toile est une toile à part entière.
Des éléments empruntés à la mythologie, à la culture pop’, au classicisme, au document sportif (...) mélange de
territoires et d’iconographies, éléments dans lesquels le spectateur trouve des référents hypothétiques.