Les mémoires Définitions Mémoire: Capacité de conserver et de retrouver des expériences passées. (savoir) Apprentissage: Acquisition d’un nouveau comportement pour usage ultérieur. (savoir-faire) Adaptation: Modification durable d’un comportement existant pour l’adapter à une situation nouvelle Plasticité: Modification structurelle des propriétés d’un réseau cérébral Les trois processus de la mémoire APPRENDRE CONSERVER RETROUVER Quelques cas cliniques Claparède (1911): au cours de son tour, serre la main d’une patiente amnésique avec une épingle… Le lendemain, la patiente ne se souvient de rien… Mais refuse de serrer la main du médecin! Quelques cas cliniques Ex: H.M., (Lésion chirurgicale des deux hippocampes): Amnésique au delà de quelques secondes ne se souvient de rien (repas, visites, exercices, …), sauf des souvenirs acquis avant la maladie. => dissocier mémoire à court et long-terme, antérograde et rétrograde, 1953, le cas H.M. Quelques cas cliniques H.M. ne se souvient de rien de nouveau, Mais il reste capable d’apprendre, sans s’en rappeler ! rétention Courbes d’apprentissage Jour 1 Jour 2 oubli Nombre d’erreurs (dessin en miroir…) apprentissage => Distinguer mémoire procédurale de déclarative Jour 3 Jour 4 Cas cliniques Patients soumis à un apprentissage intensif, mais qui « n’apprennent rien »… Cependant, testés de façon indirecte, les patients retrouvent la bonne réponse, ou complètent des fragments de mots présentés… => mémoire implicite Distinctions Distinction entre mémoire implicite et explicite (je ne sais pas que je sais / je sais que je sais). Distinction entre mémoire déclarative et procédurale (savoir / savoir faire) Distinction entre mémoire sémantique et épisodique (connaissance / « revivre » à la 1ere personne un événement spécifique). ex: sémantique: Tokyo est la capitale de… épisodique: quand l’ai-je appris? Mon dernier petit déjeuner? La mémoire épisodique Permet de se souvenir d’évènements spécifiques Traite des informations qui vont progressivement grossir la mémoire sémantique Orientation dans le temps et dans l’espace Circuit neuronal: lobes temporaux-hippocampe-frontaux L’encodage mnésique • Proportionnel au nombre de répétitions (Ebbinghaus 1880) • Pratique distribuée meilleure que pratique groupée • Qualité proportionnelle à la profondeur du traitement (casse, rime, sémantique, associations (image) ) ex: classer vs apprendre vs répéter… • Spécificité contextuelle (associations à la Proust) • Rôle de l’hippocampe Le stockage et l’oubli • les souvenirs s’altèrent avec le temps ou effet d’interférence des nouveaux apprentissages? •Interférence rétroactive: oubli proportionnel à apprentissage de matériel proche •Interférence proactive: les anciennes associations ressurgissent L’hippocampe n’est pas impliqué : cortex cérébral spécialisé Langage=> Wernicke, social=> frontal, … •NB: L’oubli est utile: les capacités du système mnésique sont limitées Catégories temporelles Trace sensorielle récepteur Mémoire à Cortex court terme sensoriel (secondes, minutes) Rappel Girus cingulaire Mémoire à moyen terme (minutes, heures) Hippocampe Mémoire à long terme (jours, années) La mémoire à court terme • Ou mémoire de travail. • Stockage temporaire d’informations (No de tel, …) • Un contrôleur central muni de deux systèmes spécialisés: • Un bloc-note visuo-spatial • Une boucle articulatoire Semblent « répéter » l’information Informations sensorielles Actions ) (informations sensori-motrices Mémoires sensorielles Mémoire à court terme /Mémoire de travail Mémoire à long terme déclarative Mémoire épisodique Mémoire sémantique MLT non déclarative Mémoire procédurale Comment optimiser sa mémoire ? 1. La pratique distribuée Rétention + oubli Nombre d’erreurs apprentissage même durée totale J1 J2 J3 J4 J5 Jour n Rétention +++ SESSIONS MULTIPLES Nombre d’erreurs SESSION UNIQUE Courbes d’apprentissage Jour 1 Jour n La pratique distribuée Un apprentissage fractionné est meilleur qu’une session unique A durée égale, la mémorisation est plus importante => Il vaut mieux revenir sur un cours plusieurs fois. 2. Les associations passif Actif => multimodal lecture vs copie écureuil information bleu tendre cadre locomotive glisser Multimodal simple écureuil information bleu tendre cadre locomotive glisser Multimodal riche écureuil information BLEU tendre cadre locomotive glisser élaboration multimodale active écureuil information bleu tendre cadre locomotive glisser résultats Lecture active > lecture passive Écriture > lecture Codage multimodal > codage unimodal Associations actives > associations passives => manipuler le matériel à mémoriser renforce l’apprentissage (le stockage et le rappel des informations) Les associations Plus l’apprentissage est actif plus il est profond Plus l’information est associée à d’autres informations, mieux elle est mémorisée et mieux elle est retrouvée => il faut manipuler et associer le plus possible les informations à mémoriser => classer/organiser les informations importantes selon des schémas visuels 7 Jours de la semaine 33 13 Semaines par an 9 Porte-bonheur 15 Dites 33 22 Mois de grossesse V’la les flics Rugby 3 Pi Associations exemple: retenir une suite de nombres 52 14 3. Le rôle du sommeil Sommeil paradoxal et apprentissage => L’apprentissage complexe induit une augmentation du temps de sommeil paradoxal Invariant Apprentissage (facile) (indice spatial) => La privation de sommeil paradoxal nuit à l’apprentissage Groupe 1 Apprentissage moteur le matin Mauvaise performances à +12h = le soir Meilleures le lendemain matin Groupe 2 Apprentissage moteur le soir Bonnes performances dès +12h = après le sommeil Walker BBS vol 28 2005 Le sommeil Le sommeil (nocturne et la sieste) favorise la mémorisation et l’apprentissage stimule le sommeil. Les sommeils profond et paradoxal contribuent à la consolidation des informations mémorisées. 4. Le masquage Apprentissage A Apprentissage B Apprentissage C ± interférences Apprentissage A Apprentissage A Apprentissage B Apprentissage B ++ Le masquage Deux apprentissages consécutifs peuvent avoir des effets négatifs l’un sur l’autre. Cette interférence est d’autant plus forte que les données à mémoriser sont proches. => ménager des pauses entre les révisions => alterner des matières très différentes ex: matériel visuel et texte 5. La dimension affective Liens olfaction/émotions/mémoire La dimension affective La mobilisation des émotions favorise la mémorisation. L’association à une dimension affective facilite l’apprentissage. => importance du contexte de l’apprentissage => moyens mnémotechniques Autres paramètres Utiliser la rétention: Ne pas trop espacer les révisions d’un cours (pour ne pas l’oublier complètement entre les deux!) Laisser vos boucles mnésiques travailler: Faire des pauses pour laisser la mémoire « digérer »les informations reçues Dormez: Après une séance de révision intense, relire ses notes à distance, avant de dormir… Faites du sport! Mangez bien… N’oubliez pas ! ! ! Dix Sots A Ma aFac ! Distribuée, sommeil, Associations, Masquage, Affectif