PREFET DE L’AIN Direction du cabinet Service interministériel de défense et de protection civiles (SIDPC) Dispositif ORSEC départemental Dispositions spécifiques « Pandémie grippale » Établi en application du plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » n°850 SGDSN/PSE/PSN d’octobre 2011 VERSION DÉCEMBRE 2016 1/67 PREFET DE L’AIN ARRÊTÉ PRÉFECTORAL portant approbation des dispositions spécifiques du plan ORSEC départemental de prévention et de lutte contre la pandémie grippale de l'Ain Le préfet de l'Ain Vu le code de la sécurité intérieure, Vu le code de la santé publique, Vu le code de la défense, Vu le code général des collectivités territoriales, Vu la loi n° 2007-294 du 5 mars 2007 relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur ; Vu l’arrêté préfectoral du 17 février 2010 portant approbation de la disposition spécifique « pandémie grippale » du plan ORSEC départemental ; Vu le plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » n° 850/SGDSN/PSE/PSN d’octobre 2011 ; Vu le plan zonal de prévention et de lutte « pandémie grippale » du 28 juin 2013 et ses fichesactions ; Considérant les avis émis par les services de l’État, les collectivités territoriales et les partenaires concernés ; Considérant l'extrême gravité que représenterait une pandémie grippale et la nécessité d'apporter la réponse de sécurité civile adaptée à la situation ; SUR proposition du sous-préfet, directeur de cabinet et de la directrice générale de l'agence régionale de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes ; ARRÊTE Article 1er : Les dispositions spécifiques du plan ORSEC départemental de prévention et de lutte contre la pandémie grippale de l'Ain, jointes au présent arrêté, sont approuvées et entrent en vigueur à compter de sa date de publication. 2/67 Ce plan a pour objet d'organiser et de coordonner la réponse des acteurs de la sécurité civile à une situation de pandémie grippale, qui constituerait une menace pour la continuité de la vie sociale et économique du pays. Article 2 : Les présentes dispositions spécifiques du plan ORSEC départemental seront mis à jour en fonction des modifications apportées au plan national et à ses documents associés. Article 3 : La disposition spécifique « pandémie grippale » du plan ORSEC départemental approuvée par l’arrêté préfectoral du 17 février 2010 est abrogée et remplacée par ce dispositif. Article 4 : Le Directeur de cabinet, sous-préfet, la secrétaire générale sous-préfète de l’arrondissement de Bourg-en-Bresse, les sous-préfets d'arrondissement de Belley, de Nantua et de Gex, les chefs des services déconcentrés, l'ensemble des services et organismes mentionnés dans la mise en œuvre de ce dispositif sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de l’Ain. A Bourg en Bresse, le 22 décembre 2016 Le préfet, Signé : Arnaud COCHET 3/67 ENREGISTREMENT DES MODIFICATIFS Malgré le soin apporté à la rédaction de ce document et au contrôle de tous ses éléments constitutifs, des erreurs ou omissions pourraient encore y être relevées. Le cas échéant, les destinataires sont invités à en faire part à la Préfecture de l’Ain – service interministériel de défense et de protection civiles (SIDPC) à l’adresse courriel : [email protected] D’autre part, pour que ce plan conserve toute sa valeur, sa mise à jour quasi-permanente est indispensable ; aussi est-il demandé à toutes les autorités intéressées de bien vouloir signaler au service précité tous changements ou modifications qui, à un titre ou à un autre, peuvent concerner ce plan. DATE N° DES FICHES MODIFIEES OBJET PREAMBULE 4/67 Le présent document constitue la déclinaison départementale du plan national de prévention et de lutte « Pandémie grippale ». Cette déclinaison s’intègre dans les dispositions spécifiques du plan ORSEC départemental. Le préfet de l'Ain s’appuie sur l’ensemble des administrations et des services déconcentrés, et notamment sur l'organisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes pour la préparation et la conduite de crise. Le présent plan fait référence à d'autres dispositions spécifiques départementales (ORSEC) auxquelles il ne fait pas obstacle. Le plan est à la fois un document de référence pour la préparation et un guide d’aide à la décision en situation pandémique. Les objectifs du plan : • protéger la population, c’est-à-dire réduire autant que possible le nombre de victimes de la pandémie dans le département ; • préserver le fonctionnement de la société et des activités économiques du département. Ce plan décrit la stratégie de réponse du département, en privilégiant la flexibilité et l’adaptation aux caractéristiques de la pandémie. Par le biais, d'objectifs définis par des « mesures » identifiées portées par des référents définis en articulation avec d'autres acteurs sur le territoire départemental et de missions des acteurs principaux, ce plan se veut opérationnel afin que chacun puisse être prêt, le jour venu, à faire face à la crise. Au-delà du département et des services de l’État, ce plan concerne l’ensemble des collectivités publiques, des professionnels de santé et des acteurs socio-économiques, qui participe de la réponse à la situation de pandémie. Les élus de l’ensemble des collectivités locales sont fortement impliqués, notamment les maires qui, s’appuyant sur leurs services et mobilisant le cas échéant le monde associatif, veillent à la situation des personnes vulnérables, aux règles générales d’hygiène et garantissent le bon fonctionnement des services de proximité indispensables à leurs concitoyens. Mais une pandémie est d’abord une crise sanitaire dont la réponse s’appuie sur les professionnels de santé, qu’ils exercent en établissement de santé, en cabinet, en officine, en établissements médico-sociaux, en établissement d’accueil ou d’enseignement, en entreprise... La médecine de proximité revêt à ce titre une importance majeure pour la prise en charge des malades. Les professionnels sont naturellement associés aux principales décisions qui doivent être prises en cas de déclenchement du plan. Les entreprises et les services publics, peuvent aussi voir la pandémie atteindre leur activité et doivent donc en assurer la continuité. Enfin, chaque citoyen a un rôle à jouer. Il peut contribuer à atténuer les effets de la pandémie par le respect des règles d’hygiène, par son action solidaire auprès des personnes isolées ou par son action pour la poursuite de la vie sociale. Face à un risque toujours présent de pandémie grippale, les dispositions spécifiques pandémie grippale du dispositif ORSEC départemental en lien avec les plans nationaux et zonaux et les documents qui l’accompagnent ont vocation à constituer un guide d’aide à la prise de décision pour l’ensemble des acteurs et à les aider dans leurs missions respectives. 5/67 SOMMAIRE CHAPITRE I. CONTEXTE..............................................................................................................9 1. Grippe saisonnière et grippe pandémique........................................................................................9 1.1. Définitions....................................................................................................................................9 1.2. Caractéristiques de la grippe pandémique....................................................................................9 1.3. Un contexte infectieux complexe.................................................................................................9 2. L'impact socio-économique d'une pandémie grippale....................................................................10 2.1. Impact sanitaire..........................................................................................................................10 2.2. Impact sociétal (socio-économique)...........................................................................................11 2.3. Retour d'expérience de la pandémie de 2009.............................................................................11 3. Phases de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)...................................................................12 CHAPITRE II. DISPOSITIONS GÉNÉRALES POUR L'ENSEMBLE DES ACTEURS.......13 1. Le plan national..............................................................................................................................13 1.1. Objectifs.....................................................................................................................................13 1.2. Les différents stades...................................................................................................................14 2. Le plan de continuité d'activité (PCA) et son volet pandémie grippale.........................................15 3. La préparation.................................................................................................................................15 4. L'organisation et la planification....................................................................................................15 5. Préparation du dispositif santé........................................................................................................16 6. Vaccination.....................................................................................................................................16 7. Articulation.....................................................................................................................................16 CHAPITRE III. LA PRÉPARATION DÉPARTEMENTALE.....................................................17 1. Organisation et planification..........................................................................................................17 2. Composition de l’Équipe Opérationnelle Départementale (EOD).................................................18 CHAPITRE IV. LES DIFFERENTES MESURES RETENUES.................................................19 Phase 1 : Freiner l'introduction du virus sur le territoire....................................................................19 Phase 2 : Freiner la propagation du virus sur le territoire..................................................................24 Phase 3 : Atténuer les effets de la vague pandémique........................................................................26 Phase 4 : Revenir à la situation antérieure..........................................................................................30 CHAPITRE V. LES FICHES MISSIONS SPECIFIQUES PANDEMIE DES SERVICES......32 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................32 PRÉFECTURE ET SOUS-PRÉFECTURES.....................................................................................32 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................33 EPCI (ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE)......................33 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................34 MAIRIES............................................................................................................................................34 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................35 GGD (GROUPEMENT DE GENDARMERIE DÉPARTEMENTAL).............................................35 6/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................37 DDSP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE)..............................37 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................38 ARS (AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ)....................................................................................38 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................43 SAMU (SERVICE D'AIDE MÉDICALE URGENTE).....................................................................43 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................45 SDIS (SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS)......................................45 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................46 AASC (ASSOCIATIONS AGRÉÉES DE SÉCURITÉ CIVILE)......................................................46 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................47 SSIAD (SERVICES DE SOINS INFIRMIERS À DOMICILE).......................................................47 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................49 EHPAD (ÉTABLISSEMENT D'HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES)..............................................................................................................................49 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................52 ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ......................................................................................................52 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................55 LA PROTECTION SOCIALE...........................................................................................................55 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................56 ORDRE DES MÉDECINS.................................................................................................................56 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................58 ORDRE DES PHARMACIENS........................................................................................................58 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................59 DDT (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES)...................................................59 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................60 DDCS (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA COHÉSION SOCIALE)...............................60 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................61 DDPP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DE LA POPULATION).......61 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................62 DDFIP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES)..............................62 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................63 DIRECCTE (DIRECTIONS RÉGIONALES DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI )...........................................................63 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................64 7/67 DMD (DÉLÉGATION MILITAIRE DÉPARTEMENTALE)............................................................64 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................65 CONSEIL DÉPARTEMENTAL.........................................................................................................65 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................66 CONSEIL RÉGIONAL......................................................................................................................66 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE..........................................................67 DSDEN (DIRECTION DES SERVICES DÉPARTEMENTAUX DE L'ÉDUCATION NATIONALE)....................................................................................................................................67 8/67 CHAPITRE I. CONTEXTE 1. Grippe saisonnière et grippe pandémique 1.1. Définitions La grippe est une infection respiratoire aiguë, contagieuse, d’origine virale. Les épidémies de grippe saisonnière réapparaissent à un rythme annuel. Elles sont provoquées par des virus qui varient peu d’une année sur l’autre et la population possède des défenses immunitaires à leur égard. Toutefois pour certaines catégories de personnes considérées à risque, la vaccination contre la grippe saisonnière, chaque année, est recommandée. Une pandémie grippale est caractérisée par l’apparition sur l’ensemble du globe d’un nouveau virus grippal contre lequel les défenses de la majorité de la population sont faibles ou nulles. 1.2. Caractéristiques de la grippe pandémique • Un nombre très important de personnes touchées par le virus (de l’ordre de 7,7 à 14,7 millions de personnes en 2009 en métropole, en grande partie dans les tranches d’âge jeunes, contre 3 à 6 millions pour une grippe saisonnière) ; • un développement hors de la saison habituelle de la grippe, notamment en été dans l’hémisphère nord ; • un nombre important de «grippes compliquées», formes très graves qui, sans traitement, ont souvent une issue fatale ; • des formes graves et des décès touchant en majorité des adultes de moins de 60 ans d’âge moyen, alors que l’âge moyen de décès de la grippe saisonnière est de 82 ans. Ainsi, même un bilan modéré peut se traduire par un grand nombre d’années de vie per dues (différence entre l’âge de décès et l’âge correspondant à l’espérance de vie moyenne de la personne); • des vagues successives durant chacune de 8 à 12 semaines, séparées de quelques semaines, quelques mois voire davantage, et plus rarement une vague unique. 1.3. Un contexte infectieux complexe Les épidémies de grippe surviennent généralement en même temps que des épidémies dues à d’autres virus respiratoires, en entraînant : • • une aggravation du bilan ; des poussées épidémiques dont l’origine est parfois difficile à déterminer. 2. L'impact socio-économique d'une pandémie grippale Comment qualifier l’impact de l’épidémie ? 9/67 Les pandémies historiques permettent d’appréhender la diversité de l’impact sanitaire et de l’impact sociétal d’une pandémie (avec le nombre décès en France). PANDEMIE MORTALITE EN FRANCE IMPACT SOCIETAL 1918-1920 Grippe espagnole Env. 200 000 décès Très sévère Impact sociétal majeur (fortes perturbations de la vie économique et sociale) 1957-1958 Grippe asiatique Env. 30 000 décès Sévère Impact sociétal moyen (perturbations dues à l’absentéisme au travail) 1968-1970 Grippe de Honk-Kong Surmortalité observée 30 000 décès Sévère Impact sociétal réduit 2009 Grippe A (H1 N1) Environ 350 décès comptabilisés en 2009, en majorité adultes jeunes (évaluation complète vraisemblablement de l’ordre du millier) Moyenne Impact sociétal moyen (débat sociétal sur les choix relatifs à la vaccination) Ces qualificatifs ne correspondent pas à des seuils normatifs. Ils sont utilisés à titre indicatif. 2.1. Impact sanitaire Il dépend : • • • du virus (transmissibilité et virulence) ; de la vulnérabilité de la population (immunité préexistante, état sanitaire de certaines populations, etc.) ; du contexte climatique et sanitaire : vague de froid, autres virus circulant, saturation du système sanitaire. Pour une période donnée, il se traduit : • • • par la mortalité : nombre de décès au sein de la population ; par la morbidité : nombre de personnes malades dans une population ; le cas échéant, par une désorganisation du système de santé due à la saturation des services de soins. 2.2. Impact sociétal (socio-économique) Une pandémie peut conjointement provoquer : 10/67 • des difficultés liées à des discontinuités de la vie sociale et de certaines activités d’importance vitale pour la société et l’État ; • des pertes économiques. L’absentéisme en serait une raison majeure. La banque mondiale a évalué à 2 000 milliards d’euros le coût d’une pandémie qui, aujourd’hui aurait la gravité de la grippe espagnole ; • des troubles d’ordre public, notamment en fonction de la perception de la sévérité de la pandémie. Néanmoins ce type d’impact a été très peu observé lors des pandémies passées ; • l’isolement des personnes vulnérables, nécessitant le développement d’une solidarité. 2.3. Retour d'expérience de la pandémie de 2009 En France métropolitaine, un nombre très important de personnes a été touché par le virus (de l’ordre de 7 à 14 millions, et en grande partie dans les tranches d’âge jeunes, contre 3 à 6 millions pour la grippe saisonnière. La pandémie s’est développée hors de la saison habituelle de la grippe, notamment en été en hémisphère Nord. Elle a donné lieu à un nombre important de « grippes compliquées », formes très graves qui, sans traitement, ont souvent une issue fatale. Ces formes graves et décès ont touché en majorité des adultes de moins de 60 ans alors que l’âge moyen de décès de la grippe saisonnière est de 82 ans. Ainsi même un bilan modéré peut se traduire par un grand nombre d’années de vie perdue. La campagne de vaccination n’a pas obtenu le succès escompté. Son acceptation auprès de la population a été décroissante: fin août 2009, lors de la pandémie, 65% de la population avait l’intention de se faire vacciner. Le 15 septembre, ils n’étaient plus que 39% et, un mois plus tard, seulement 19%, Elle a néanmoins permis de vacciner de nombreuses personnes parmi les plus fragiles, ce qui a diminué le nombre de décès causés par la pandémie. 11/67 3. Phases de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) La nomenclature des phases d’une pandémie grippale, adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2008, permet de rendre compte d’une situation moyenne sur l’ensemble du globe. Période interpandémique Aucun nouveau sous-type du virus grippal n’a été dépisté chez l’homme. Un Phase 1 – OMS sous type de virus grippal ayant causé une infection chez l’homme peut être présent chez l’animal. Si c’est le cas, le risque d’infection ou de maladie chez l’homme est considéré comme faible. Aucun nouveau sous-type de virus grippal n’a été dépisté chez l’homme. Ce Phase 2 – OMS pendant, un sous type de virus grippal circulant chez l’animal expose à un risque important de maladie chez l’homme. Période d’alerte pandémique (pré-pandémique) Phase 3 – OMS Infection(s) chez l’homme due(s) à un nouveau sous-type, mais pas de transmission interhumaine, ou tout au plus quelques rares cas de transmission à un contact proche. Phase 4 – OMS Petit(s) groupe(s) de cas dans lesquels il y a une transmission interhumaine limitée, mais la propagation est très localisée, ce qui laisse à penser que le virus n’est pas bien adapté à l’homme Phase 5 – OMS Groupe(s) de cas importants, mais transmission interhumaine toujours localisée, laissant à penser que le virus s’adapte de plus en plus à l’homme, mais n’est peut-être pas encore pleinement transmissible (risque important de pandémie) Période de pandémie Phase 6 – OMS Pandémie : transmission accrue et durable dans la population générale 12/67 CHAPITRE II. DISPOSITIONS GÉNÉRALES POUR L'ENSEMBLE DES ACTEURS 1. Le plan national 1.1. Objectifs La dimension sanitaire : • • • • identifier le virus et limiter autant que possible l'épidémie à la source par une action d'assistance internationale ; sensibiliser les professionnels de santé, les autres professionnels exposés ainsi que le public au respect des mesures de protection et d'hygiène et mettre en place les moyens nécessaires ; freiner l'apparition et la diffusion sur le territoire national d'un nouveau virus par des mesures adaptées à l'impact de la pandémie : détection et isolement en milieu hospitalier des premiers cas, prise en charge de leurs contacts, gestion des transports avec les pays touchés, contrôles sanitaires aux frontières... ; atténuer l'impact sanitaire : limiter la contagion par des mesures graduées, organiser et adapter le système de santé en fonction de l'impact de la pandémie : ▪ dès lors que le nombre de personnes touchées devient important, prise en charge des patients et de leurs contacts à risque de forme grave, dans le cadre de la médecine ambulatoire lorsque leur état de santé le permet ; ▪ adaptation des structures de gestion et d'accueil des malades, si leur nombre devient trop important ; ▪ prise en charge, si nécessaire des personnes malades isolées à leur domicile ; ▪ mobilisation graduée des établissements de santé et mise en œuvre de contremesures médicales ; ▪ limitation des contacts dans les lieux de forte concentration humaine ; ▪ préparation d'éventuelle campagne de vaccination exceptionnelle. La continuité de la vie du pays : • organiser la continuité de l'action de l'État et de la vie sociale et économique : ▪ maintien des activités d'importance vitale et des activités économiques, tout en assurant la protection de la santé des employés ; ▪ maintien de l'ordre public, du respect de la loi et de la sécurité des installations dangereuses dans le contexte de pandémie. La communication : • organiser la communication, ainsi que l'information des acteurs et de la population. La dimension éthique : • veiller à maintenir un consensus social autour de principes éthiques : ▪ devoir de solidarité et prise en charge des populations s'étendant à celles se trouvant en situation d'exclusion ; ▪ les professionnels de santé et assimilés ont un accès prioritaire aux vaccins et sont fortement incités à se faire vacciner pour ne pas propager le virus ; ▪ accès au vaccin et aux autres produits de santé, dans un ordre de priorité défini suivant une démarche transparente et affichée publiquement. adapter en permanence la réponse en fonction des connaissances et de la situation. 13/67 1.2. Les différents stades Les quatre stades définis correspondent à quatre objectifs de conduite de crise pour l'application du plan français. Le stade 1 : Freiner l’introduction du virus sur le territoire C'est une phase de détection précoce des premiers cas arrivant sur le territoire, avec mise en œuvre de mesures de contrôle sanitaire aux frontières, de prise en charge médicale des cas et de leur contacts, de mise en place de mesures barrières. Le stade 2 : Freiner la propagation du virus sur le territoire C'est une phase de mise en œuvre des mesures barrières et de montée en puissance du système sanitaire, dès lors que se développent des cas isolés autochtones ou de petits foyers sur le territoire Le stade 3 : Atténuer les effets de la vague épidémique Il s'agit dès lors de limiter la contagion par des mesures barrières, de réduire la charge sur le système de santé, de limiter l'absentéisme au travail, de renforcer la capacité de réponse sanitaire. L'augmentation rapide du nombre de cas signe le début de la vague épidémique. Le stade 4 : Revenir à la situation antérieure Retour à une situation normale, évaluation des conséquences de la « vague pandémique », retour d'expérience de la conduite de la crise, préparation pour une éventuelle vague nouvelle, poursuite de la vaccination dans cette perspective. 14/67 2. Le plan de continuité d'activité (PCA) et son volet pandémie grippale Ces PCA sont des plans permettant d'assurer les missions essentielles d'une organisation face à un événement exceptionnel impactant cette organisation (absentéisme important, nombreuses victimes, destruction des moyens …). Le PCA décrit la stratégie pour faire face à des risques identifiés, entraînant la rupture ou la dégradation des activités, permettant de maintenir le service aux usagers, en toute circonstance. Conformément aux dispositions du plan national « Pandémie grippale », réitérées dans le plan zonal approuvé, les administrations d’État doivent élaborer et actualiser leur plan de continuité des activités (PCA). Les collectivités territoriales, les entreprises et les opérateurs économiques sont fortement incités à élaborer un PCA, afin de garantir le service aux usagers. Les communes ont la possibilité d’annexer le PCA, aux dispositions de leur plan communal de sauvegarde (PCS). L’aspect opérationnel du plan de continuité d'activités doit permettre aux services, d’identifier les missions essentielles prioritaires à assurer en toutes circonstances, d’évaluer les personnels nécessaires pour les exécuter, ainsi que les moyens logistiques disponibles, et de préciser les mesures d’organisation interne éventuellement en mode dégradé. Les PCA doivent comprendre notamment la désignation d’un «responsable du plan de continuité d’activité». 3. La préparation La préparation vise à se donner les moyens de protéger les personnes, préserver la vie sociale et économique, puis assurer un retour rapide à la normale face à une pandémie dont l’ampleur, la cinétique et le caractère inattendu peuvent dépasser les capacités habituelles. Elle consiste à élaborer les plans et procédures, à préciser le rôle de chacun, à organiser à l’avance le renforcement en personnels et à se doter des moyens nécessaires. 4. L'organisation et la planification • • • • • • • • Préparation et adaptation périodique du plan départemental (Préfet, en lien avec les collectivités territoriales) ; préparation des services du Conseil Départemental pour le soutien des personnes fragiles en pandémie ; préparation des plans bleus et de leurs annexes « pandémie grippale » des établissements médico-sociaux (Conseil Départemental et ARS) ; préparation des services municipaux pour le soutien pour le soutien à la population en pandémie (municipalités) ; réalisation d’exercices (Préfecture, ARS, tous les acteurs publics et privés) ; préparation du recours aux bénévoles en cas de pandémie (Préfecture, DDCS, toutes les collectivités territoriales) ; constitution des réserves et préparation des modalités d’appel des réservistes (Préfecture, ARS) ; sensibilisation et concertation avec les acteurs de tous niveaux pour préparer la réponse à une pandémie. 15/67 5. Préparation du dispositif santé • • • • • • • • • • • • Suivi et évaluation sanitaire de la situation (ARS) ; préparation des dispositifs de surveillance sanitaire renforcée en pandémie ; développement des capacités d’anticipation de la situation épidémiologique ; organisation des laboratoires de diagnostic de la grippe pour la détection de cas ; préparation du dispositif de prise en charge hospitalière et ambulatoire des cas et de leurs contacts (besoins en personnels, renforcement des SAMU-Centres 15, dotation des hôpitaux en moyens spécifiques, etc.) ; préparation des modalités de prise en charge de catégories particulières de la population (enfants, femmes enceintes, handicapés, personnes âgées, populations précarisées...) ; définition d’une stratégie de développement et d’acquisition de produits de santé et dispositifs médicaux – définition de la doctrine d’emploi. Vérification des disponibilités (liste de l’agence chargée de la sécurité des produits de santé) ; préparation du « schéma logistique de distribution des produits et équipements de santé » ; préparation des stocks de masques ; actualisation des plans de protection et de sécurisation des établissements de production et de stockage de moyens de protection et produits de santé ; renforcement de la sensibilisation des personnels de santé sur la grippe ; sensibilisation du public aux règles d’hygiène. Mise en place d’équipements correspondants. 6. Vaccination • • • Préparation de l’organisation d’une campagne de vaccination exceptionnelle. Définition ou actualisation des stratégies de vaccination. Définition d’un ordre indicatif de priorité ; réservation, si nécessaire, de vaccin pandémique ; renforcement de la formation initiale et continue des professionnels de santé en vaccinologie. 7. Articulation L’activation du présent plan s'accompagnera de la mise en œuvre des dispositions générales de l'ORSEC départemental et éventuellement d'autres dispositions et modes d'actions spécifiques. Par ailleurs, des dispositions spécifiques sanitaires seront intégrées avec : • • le plan de mobilisation départemental de l’Ain reprendra les volets (fiche action) organisation des soins en situation exceptionnelle, distribution exceptionnelle de produits de santé, vaccination collective exceptionnelle du présent plan ; les établissements sanitaires dans leur plan blanc et les établissements médico-sociaux dans leur plan bleu doivent avoir des dispositifs pour faire face à un absentéisme important, un nombre de malades importants et des flux tendus en matières d'approvisionnement (alimentaire ou énergie). 16/67 CHAPITRE III. : LA PRÉPARATION DÉPARTEMENTALE 1. Organisation et planification La préparation vise à se donner les moyens de protéger les personnes, préserver la vie sociale et économique, puis assurer un retour rapide à la normale face à une pandémie dont l’ampleur, la cinétique et le caractère inattendu peuvent dépasser les capacités habituelles. Elle consiste à élaborer les plans et procédures, à préciser le rôle de chacun, à organiser à l’avance le renforcement en personnels et à se doter des moyens nécessaires. Les principales tâches de préparation à réaliser sont les suivantes, celles concernant les collectivités territoriales étant précisées dans le guide de déclinaison du plan, élaboré par le ministère de l’intérieur : • • • • • • • • • • • • • • • • • Constitution et sensibilisation de l’Équipe opérationnelle départementale (EOD); sensibilisation de l’ensemble des acteurs : administrations, collectivités territoriales, entreprises ; préparation et adaptation périodique de la présente déclinaison départementale (Préfecture avec ARS) ; gestion régionalisée des alertes sanitaires en un point focal unique : ARS ; suivi épidémiologique des alertes sanitaires par l’InVS et sa cellule régionale basée à l’ARS (CIRE) ; mise à jour du plan blanc élargi qui détermine l’organisation du système de soins face à une menace biologique : ARS ; élaboration et mise à jour de la mesure départementale de vaccination exceptionnelle : ARS ; élaboration et mise à jour de la mesure départementale de distribution de produits de santé en situation exceptionnelle : ARS et Préfecture ; mise à jour des plans de lutte contre l’influenza animale et surveillance de la circulation des virus : DDPP ; préparation des services de la DDCS pour le soutien des personnes fragiles sous leur compétence : personnes en grande précarité, jeunes en camps de vacances ; préparation des services du conseil départemental pour le soutien des personnes fragiles sous leur compétence : petite enfance, personnes âgées et handicapées en établissements non médicalisés ou desservies par les services d’aide à domicile ; préparation des services municipaux pour le soutien à la population en pandémie (municipalités) ; préparation du recours aux bénévoles en cas de pandémie (Cohésion sociale, Intérieur, toutes collectivités territoriales) ; constitution des réserves et préparation des modalités d’appel des réservistes (Intérieur, Santé, Défense) ; sensibilisation et concertation avec les acteurs de tous niveaux pour préparer la réponse à une pandémie (Tous ministères) ; élaboration et actualisation des Plans de continuité d’activités (PCA), avec annexe «pandémie grippale», des administrations, des collectivités territoriales et des entreprises. (tous ministères, collectivités et entreprises, avec guide SGDSN) ; réalisation d’exercices. 17/67 2. Composition de l’Équipe Opérationnelle Départementale (EOD) L’EOD en formation complète comporte les membres suivants : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ARS: Pilote ; DD DIRECCTE ; SIDPC; BCI ; SDIS ; Forces de l’Ordre (DDSP/Gendarmerie) ; DMD ; DDT ; DDCS ; DDPP ; DSDEN et Médecins/Infirmière Conseillers Techniques vers les Élèves et Personnels; SAMU ; Conseil Départemental; Association des Maires ; Centres hospitaliers ; CPAM, MSA, RSI ; Ordre départemental des Médecins ; Syndicat départemental des Pharmaciens ; Associations agréées de sécurité civile ; Chambres consulaires (Chambre du Commerce et d’Industrie, Chambre des métiers et de l’Artisanat ; Chambre d’Agriculture). L’EOD pourra avoir des configurations restreintes selon l’actualité et l’ordre du jour. Modalités de réunion : • • • • Réunions physiques en préfecture, conférence téléphonique ou visio-conférences ; Les convocations sont émises par l'ARS; Les participants sont sélectionnés selon l’ordre du jour ; La périodicité est fonction de l’actualité. CHAPITRE IV. LES DIFFERENTES MESURES RETENUES 18/67 1) 2) 3) 4) Phase 1 : Freiner l'introduction du virus sur le territoire Phase 2 : Freiner la propagation du virus sur le territoire Phase 3 : Atténuer les effets de la vague pandémique Phase 4 : Revenir à la situation antérieure Phase 1 : Freiner l'introduction du virus sur le territoire C’est une phase de détection précoce des premiers cas arrivant sur le territoire, avec mise en œuvre de mesures de contrôle sanitaire aux frontières, de prise en charge médicale des cas et de leurs contacts, de mise en place de mesures barrières. Cette phase est sans objet si le foyer épidémique est sur le territoire national. Phase 1 : Freiner l'introduction du virus sur le territoire Fiche Intitulé de la fiche mesure Évaluation et intégration des informations d'ordre sanitaire Référent ARS 0B1 Autre(s) acteur(s) impliqué(s) Préfecture (Service interministériel de défense et de protection civile, SIDPC) Cellule inter-régionale d’épidémiologie (CIRE) / Institut de veille sanitaire (InVS) Service d’aide médicale urgente (SAMU) Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) Professionnels de santé libéraux, Groupes régionaux d’observation de la grippe (GROG) Établissements de santé et médicosociaux Collectivités Action : L’ARS réalise un bulletin régional hebdomadaire des alertes (partenariat ARS/ANSP CIR) contenant les informations issues du département. Le centre de crise du ministère de la santé établit des points de situation et des synthèses à destination de la cellule interministérielle de crise. 0B5 Lancement d’une veille sur la grippe dans les médias (nationaux et locaux) et sur l’état de l’opinion (incluant Internet et les réseaux sociaux) PREFECTURE Bureau de la Communication interministérielle (avec appui de l'ARS, de la DDCS, des Maires et de la DDPAF). Action : Lancement d’une veille sur la grippe dans les médias (nationaux et locaux) et sur l’état de l’opinion (incluant Internet et les réseaux sociaux) 19/67 Fiche 0C1 Intitulé de la fiche mesure Information des voyageurs au départ vers les zones affectées et à l'arrivée en provenance des zones affectées Référent PREFECTURE Autre(s) acteur(s) impliqué(s) Bureau de la Communication interministérielle (avec appui de l'ARS, de la DDCS, des Maires et de la DDPAF) De manière concertée avec le MAE, les ports et aéroports Action : Information des passagers, au départ et à l’arrivée des zones affectées, des risques sanitaires et de la conduite à tenir en cas de survenue de syndromes grippaux. 0C2 Modalités de mise en œuvre de la surveillance sanitaire et de la prise en charge des cas (suspects et contact) à l'arrivée aux frontières ARS Ministère en charge de la santé Direction générale de la santé (DGS) INPES ARS DREAL CCI Aéroports Compagnies de transports Agences de voyage Action : Mise en place des mesures de détections précoces, de prise en charge des cas suspects et des contacts selon les instructions 0C3 Modalités de la mise en œuvre de la surveillance sanitaire des voyageurs au départ de France et de la prise en charge des cas (suspects et contacts) à l'arrivée aux frontières ARS Ministère en charge de la santé Direction générale de la santé (DGS) INPES ARS DREAL CCI Aéroports Compagnies de transports Agences de voyage Action : Il s’agit de contenir l’épidémie, limiter ou ralentir la propagation du virus en diminuant la transmission vers les pays étrangers. 20/67 Fiche Intitulé de la fiche mesure Prise en charge médicale des personnes présentant un tableau clinique de grippe (cas suspects ou possibles) 0D1 0D2 Référent ARS Autre(s) acteur(s) impliqué(s) Préfecture Centre 15 SAMU Établissements de santé Force de l’ordre Pompes funèbres DDT Action : Tous les établissements de santé peuvent recevoir des cas suspects pour radio des poumons et bilan infectieux biologique standard. Les cas possibles sont transférés vers le centre hospitalier de Fleyriat . La régulation médicale est assurée par le SAMU centre 15. Cette fiche indique les principes de la prise en charge médicale des malades représentant un tableau clinique de grippe précisant : - les éléments du diagnostic notamment biologique ; - les prises en charge des cas dans la filière hospitalière puis en médecine ambulatoire ; - les méthodes de transport des cas et des corps des personnes décédées à l’hôpital ; - l’accès aux soins ; - les critères d’hospitalisation Elle est basée sur un traitement prophylactique. Prise en charge médicale des personnes ayant eu un contact avec un malade ARS NVS et CIRE pour CAT actualisée SAMU-Centre 15, Transports sanitaires Médecins Généralistes Action : Mettre en œuvre les modalités de prise en charge des personnes ayant eu un contact avec un malade (sujets contacts) 0D3 Investigation autour d'un cas suspect ARS INVS et CIRE pour CAT actualisée SAMU-Centre 15, Transports sanitaires Médecins Généralistes Action : Identifier rapidement les cas et leurs contacts et mettre en oeuvre les prises en charge 0D4 Mesures de sécurisation des établissements de production et de stockage des moyens de protection et produits de santé PREFECTURE Cabinet du préfet Groupement de gendarmerie départementale (GGD) Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) Délégation militaire départementale (DMD) Police municipale (PM) Action : Sécuriser les sites de production ou de stockage des produits pharmaceutiques et de protection de santé 21/67 Fiche 0D5/1 Intitulé de la fiche mesure Acquisition des produits de santé, équipements (hors vaccins et matériels d’injection) et équipements de protection individuelle pour les malades et les sujets contacts Référent EPRUS Autre(s) acteur(s) impliqué(s) ARS Action : Définir les modalités d’acquisition des produits de santé, dispositifs médicaux, et équipements de protection individuelle destinés à la mise en œuvre d’actions de protection pour les malades et leurs contacts face à une menace de type pandémique. 0D5/2 Distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle pour les malades et les sujets contacts EPRUS ARS Action: La distribution des produits de santé est mise en oeuvre par l'EPRUS dans le cadre du schéma de distribution pré-établi. 0K1 Renforcement de l'information des professionnels de santé sur les mesures sanitaires en matière de pandémie grippale et sur leur rôle dans le dispositif de gestion ARS ARS Action : Le ministère de la santé est en charge de la communication à destination des professionnels de santé sous le pilotage de la cellule interministérielle de crise et en coordination avec l’ARS. L’ARS est en contact permanent avec le ministère de la santé, les organismes professionnels et les professionnels de santé du département (conseils de l’Ordre, représentants des URPS…). 22/67 Fiche Intitulé de la fiche mesure Organisation de la pharmacovigilance Référent Autre(s) acteur(s) impliqué(s) ARS ANSM ARS regionale CRPV centre régional pharmacovigilance Professionnels de santé Établissements de santé et médico-sociaux 1B7 Action : L’ARS publie en interne (site internet) les alertes diffusées par la DGS ou l’ANSM, contacte les URPS et Conseils Ordinaux ainsi que les établissements de santé. L’ARS sensibilise les professionnels de santé au signalement de tout effet indésirable suspecté d’être dû aux traitements ou aux vaccins. 1B8 Utilisation de tests de diagnostic virologique de confirmation ARS ARS SAMU Action : Utilisation des tests de diagnostic virologique de confirmation 1C6 Fermeture des crèches, établissements d'enseignement et de formation, internats, accueil collectifs de mineurs PREFECTURE SIDPC, Association des maires DDCS CD DSDEN Action : Propose la décision de fermeture des crèches, établissements d'enseignement et de formation, internats, accueil collectifs de mineurs 1C7 Mise en œuvre des mesures visant à limiter la contamination interhumaine (mesures barrières) Tous acteurs publics et privés ARS Action : Les mesures barrières à mettre en œuvre sont proposées par le ministère de la santé et adaptées au niveau départemental. Ces mesures relèvent de démarches de type collectif ou individuel. Organisation des soins en période pandémique ARS 1D6 Médecins Centre 15 CH SAMU Action : Définition de l'organisation globale des soins en période pandémique à chaque stade de la pandémie 23/67 Fiche Intitulé de la fiche mesure Renforcement des campagnes de sensibilisation du public aux gestes d'hygiène 1K2 1K3 Référent PREFECTURE Autre(s) acteur(s) impliqué(s) ARS BCI Action : Le site internet de l’ARS présente en page d’accueil un onglet "pandémie grippale" comportant des messages et supports de prévention et de conduite à tenir. Dans le cadre d’un programme de communication Préfet/ARS, des messages et affiches, à disposition des professionnels de santé, sont placés aux points d’entrée du territoire. Une sensibilisation des relais médiatiques, des conférences de presse complètent le dispositif. Activation d’une plateforme d’information ou d’outils spécifiques d’information du public PREFECTURE SIDPC BCI ARS Action : Activer une plate-forme d’information ou d’outils spécifiques d’information du public Phase 2 : Freiner la propagation du virus sur le territoire L'augmentation rapide du nombre de cas signe le début de la vague épidémique. La limitation de l’introduction et de la propagation d’une maladie sur le territoire se fait notamment par : • la recherche active et la prise en charge précoce des cas et de leurs contacts, en particulier pour les voyageurs à leur arrivée sur le territoire national si le foyer épidémique est à l’étranger ; • la mise en œuvre d’actions pour prévenir l’apparition de foyers épidémiques sur le territoire. L’OMS recommande cette stratégie de freinage si le foyer épidémique est limité à une zone géographique restreinte. La phase de freinage doit être mise à profit pour préparer : • une campagne de vaccination ; • la mise en place voire la distribution des produits de santé et matériels dédiés ; • le système de soins pour faire face à un afflux de patients pendant une longue durée. 24/67 Phase 2 : Freiner la propagation du virus sur le territoire Fiche 2C9 Intitulé de la fiche mesure Encouragement du public à utiliser les moyens de transport individuels. Demande de limitation des déplacements individuels non essentiels Référent Autre(s) acteur(s) impliqué(s) BCI Collectivités Compagnies de transport PREFECTURE Action : Encourager du public à utiliser les moyens de transport individuels; demande de limitation des déplacements individuels non essentiels 2C10 Restriction d'activités collectives : spectacles, rencontres sportives, foires et salons, grands rassemblements, limitation des activités cultuelles, limitation d'activités professionnelles, sociales, éducatives et associatives non essentielles SIDPC Cabinet du préfet ARS DDCS PREFECTURE Action : Mettre en place une restriction des activités collectives (spectacles, rencontres sportives, foires et salons, grands rassemblements, limitation des activités cultuelles, limitation d’activités professionnelles, sociales, éducatives et associatives, non essentielles) afin de réduire la transmission du virus pandémique dans les populations à risques ou dans la population en général. 2C11 Si besoin et autant que possible, mise en œuvre de mesures de distance de protection sanitaire des services : travail à distance, limitation des réunions et des déplacements, téléconférences BCI SIDPC ARS Toutes entités publiques et privées PREFECTURE Action : Les activités prioritaires définies dans le plan de continuité d’activité sont maintenues à l’ARS. Les établissements de santé, les établissements médico-sociaux activent leurs plans blancs et bleus. Les établissements et entreprises relevant de l’offre de soins ambulatoire prennent les mesures de protection et d’information, et mettent à disposition des patients des solutions hydro-alcooliques. 25/67 Phase 3 : Atténuer les effets de la vague pandémique L’étape d’atténuation intervient lorsque l’évolution de la pandémie est telle qu’il est observé : • une circulation active du virus dans la population au sein d’un territoire, malgré les efforts de détection, de prise en charge des cas possibles et de recherche des contacts de ces personnes ; • que les ressources sanitaires mobilisées pour cette recherche active des cas contacts ne suffisent plus à limiter la propagation du virus ; • un risque de saturation du système sanitaire (services de réanimation, capacités pédiatriques, charge des médecins libéraux et des SAMU-Centre 15). Il faut alors passer à l’étape d’atténuation en arrêtant la recherche des contacts des malades et en réorientant les moyens sur la limitation des effets sanitaires de la pandémie. La préparation en amont est essentielle et la transition doit être graduée. La réduction de l’impact sanitaire consiste notamment à : • limiter le nombre de personnes susceptibles d’être contaminées ; • organiser la prise en charge des personnes suspectes ou symptomatiques ; • cibler la protection des personnes vulnérables. Les principales mesures d’atténuation consistent en : • un renforcement des mesures barrières (règles d’hygiène, fermeture d’établissements scolaires…) ; • un déploiement de mesures prophylactiques ; • une mise en œuvre de la stratégie vaccinale. Les mesures «d’exception» ne pouvant pas durer, il faut organiser la prise en charge des cas en s’appuyant au maximum sur l’organisation habituelle. La médecine ambulatoire pourrait donc occuper une place plus importante : • les médecins libéraux pourraient suivre les malades n’exigeant pas une prise en charge lourde ; • les établissements de santé prennent en charge les patients nécessitant une hospitalisation, celle-ci étant régulée par les SAMU-Centre 15. L’organisation et les modalités d’une campagne de vaccination de grande ampleur doivent être estimées au regard : • des caractéristiques épidémiologiques de l’agent infectieux concerné ; • des populations visées : nature et nombre ; • des contraintes, notamment logistiques, inhérentes au schéma de vaccination (monodose ou multidoses, etc.). Différentes modalités d’organisation sont envisageables : • mobilisation des capacités habituelles de vaccination (médecins libéraux et centres de vaccination existants : protection maternelle et infantile, etc.), éventuellement renforcées par les structures hospitalières ; • mise en place de centres dédiés dans le cadre d’une opération de grande ampleur. Phase 3 : Atténuer les effets de la vague pandémique 26/67 Fiche 3F2 Intitulé de la fiche mesure Modalités de rapprochement, par Pôle emploi, de l'offre et de la demande d'emploi dans certains secteurs jugés prioritaires Référent DIRECCTE Autre(s) acteur(s) impliqué(s) DIRECCTE Pôle emploi ARS Action : Éviter la pénurie d'emploi liée à la pandémie grippale Modalités de renfort en personnels de santé ARS 3F4/1 ARS Établissements de santé Professionnels de santé Préfet, EMIZDS Action : L'activation se fait dans le cadre du plan blanc élargi par la réquisition du préfet Appel à la solidarité locale (voisinage) 3F5 3F8 BCI ARS Maires Action : Appel à la solidarité locale (voisinage) Diffuser des messages utiles au grand public pour inciter la population à se montrer vigilante et solidaire envers les personnes de leur voisinage, malades ou non, qui peuvent se retrouver isolées ou en difficulté lors de la pandémie. Recours au bénévolat et aux associations 3F6 PREFECTURE DDCS Maires, AASC, associations nationale caritative, bénévoles réserve communale Action : Recourir au bénévolat pour des actions de solidarité et de cohésion sociale ou pour des missions d’intérêt général non couvertes par ailleurs par le personnel communal ou les professionnels. Incitation des administrations, collectivités et opérateurs à mettre en œuvre les plans de continuité d'activité (PCA) PREFECTURE Service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) Administrations territoriales Collectivités du département Opérateurs du département Action : Activation des PCA des administrations et des entreprises. L'ARS veille à l’opérationnalité des plans blancs et bleus des établissements de santé. 27/67 Fiche 3F10 Intitulé de la fiche mesure Mise à disposition, par tous les ministères et les collectivités territoriales, d'établissements fermés (établissements d'enseignement, centres sportifs...) pour satisfaire tous besoins prioritaires Référent PREFECTURE Autre(s) acteur(s) impliqué(s) SIDPC ARS Collectivités Établissements publics concernés par la mesure Action : Mise à disposition, voire réquisition, d’établissements fermés pour subvenir aux besoins en période de crise pandémique (isolement des personnes, vaccination, distribution de produits de santé, mise en place de zone de consultation, mise en place de centres d’accueil, zones de stockage, etc.) 3F11 Mise en œuvre des dispositions relatives à l’activité partielle DIRECCTE Préfet de département UD DIRECCTE Employeurs du département Action : Mise en œuvre des dispositions relatives à l’activité partielle Mise en sécurité des installations industrielles à risque 3F12 SIDPC DREAL Industriels du département Action : Assurer qu’un niveau optimum de sécurité soit garanti au sein des installations industrielles qui, si les effectifs présents étaient insuffisants, pourraient se révéler dangereuse pour la population. Production et distribution d'eau potable et contrôle de la qualité des eaux potables et de loisirs 3F16 PREFECTURE ARS ARS, SIDPC Laboratoire départemental d'analyse des eaux (En lien avec les maires, le CD, les EPCI) Producteurs et distributeurs d’eau potable Gestionnaires de baignades et de piscines Collectivités Établissements thermaux Action : Le maintien de la production et de la distribution d’eau potable, ainsi que la capacité du laboratoire départemental d’analyses des eaux à contrôler la qualité des eaux potables et de loisirs est un enjeu majeur de gestion de crise (activation des volets eau des plans ORSEC). Il s’agit également de réagir s’il apparaît que des eaux contaminées peuvent être vecteur de transmission virale. Le PCA de l’ARS priorise les missions de contrôle de l’eau. En concertation avec le laboratoire d’analyses départemental, l’ARS met en œuvre si nécessaire des dispositions spécifiques (reports ou allègements d’analyses, adaptations des traitements de potabilisation) par arrêté préfectoral. 28/67 Fiche 3F18 Intitulé de la fiche mesure Mesures spécifiques relatives au traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) Référent ARS Autre(s) acteur(s) impliqué(s) ARS Préfecture DDPP Professionnels de santé Établissements de santé Exploitants des sites de traitement des déchets à risques infectieux (DASRI) Action : L’objectif de cette fiche est de permettre la collecte et l’élimination des DASRI conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, en situation éventuelle de pénurie de personnel et avec une augmentation de la production de DASRI liée aux soins. 3F19 Énergies, communications électroniques, services financiers et bancaires, services postaux ; mesures économiques et financières y compris les mesures douanières PREFECTURE Préfet SIDPC Opérateurs des différents secteurs concernés (Energie, télécom, etc.) Action : Assurer le fonctionnement satisfaisant des secteurs relevant des ministères économique et financier : énergie, communications électroniques et services postaux, services financiers et bancaires et de délivrance des minima sociaux Définir des mesures transverses à l'ensemble des secteurs économiques (mesures douanières). Faire face à une situation difficile par des mesures de répartition. 3F21 Maintien des transports avec rééquilibrage vers les besoins prioritaires, planifiés par les services de l'État et les opérateurs concernés PREFECTURE SIDPC Conseil départemental DDT Les compagnies de transport public du département Les acteurs du département liés aux transports de personnes et de marchandises Action : Maintenir pendant la pandémie des services de transport au plus haut niveau d’activité possible et, a minima, à assurer les besoins prioritaires du département. 29/67 Fiche Intitulé de la fiche mesure Maintien des industries pharmaceutiques, médicales et de produits d'hygiène : produits de santé essentiels Référent Autre(s) acteur(s) impliqué(s) ARS Agence régionale de santé (ARS) Préfecture Institut national de veille sanitaire (InVS) Etablissement français du sang Etablissement de préparation et de réponse aux urgence sanitaires (EPRUS) Agences sanitaires Grossistes répartiteurs Pharmacies 3F23 Action: L’ARS en lien avec la DGS, L’ANSM, l’ordre des pharmaciens, les établissements de santé, identifie les tensions des acteurs de la chaine de production et de distribution des produits de santé (grossistes répartiteurs, officines de pharmacie, pharmacies à usage interne des établissements de santé et médico-sociaux) afin d’en garantir un approvisionnement suffisant. Plan de continuité des établissements de santé 3F25 ARS Agence régionale de santé (ARS) Préfet Etablissements de santé Action : Tous les établissements de santé disposent d’un plan blanc (avec une annexe B "Biologique" dont pandémie grippale) qui intègre le plan de continuité d’activité de l’établissement. Le suivi des PCA est assuré par l’ARS qui a en charge le maintien de la capacité d’accueil et la continuité des activités de soins. Phase 4 : Revenir à la situation antérieure Retour à une situation normale, évaluation des conséquences de la « vague pandémique », retour d'expérience de la conduite de la crise, préparation pour une éventuelle vague nouvelle, poursuite de la vaccination dans cette perspective. 30/67 Phase 4 : Revenir à la situation antérieure Fiche 4G1 Intitulé de la fiche mesure Evaluer précisément les populations précarisées par la pandémie Référent DDCS Autre(s) acteur(s) impliqué(s) DDCS Conseil départemental Organismes payeurs de prestations, d'allocations et d'aides sociales (CPAM, CAF, MSA, CNAV) Collectivités territoriales Action : Suivi des populations, foyers et personnes impactées par la pandémie. 4G2 Évaluer les entreprises sinistrées et identifier les activités à relancer en priorité DIRECCTE DIRECCTE DDFIP Banque de France URSSAF CCI, CMA et chambre d'agriculture Organismes ou syndicats professionnels : UIMM, CAPEB, FNTR, pôle de compétitivité, cluster mécabourg Action : Apprécier l'impact la situation des entreprises ou secteurs en matière de production, d'approvisionnement ou de livraison. 4G4 Mise en œuvre de mécanismes d’accompagnement de certains secteurs et entreprises en difficultés en raison de la pandémie ARS DIRECCTE DDFIP Banque de France URSSAF CCI, CMA et chambre d'agriculture Organismes ou syndicats professionnels : UIMM, CAPEB, FNTR, pôle de compétitivité, cluster mécabourg Action : Prioriser les entreprises ou secteurs devant faire l'objet de mesure de soutien pendant et après la crise notamment au regard de certains critères. V3 Modalités d’organisation d’une campagne de vaccination ARS ARS Préfecture Collectivités territoriales Professionnels de santé Établissements de santé Établissements médico-sociaux Action : L'ARS et la Préfecture organisent la campagne de vaccination selon les directives et décisions nationales. 31/67 Chapitre V. : LES FICHES MISSIONS SPECIFIQUES PANDEMIE DES SERVICES FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE PRÉFECTURE ET SOUS-PRÉFECTURES Néant PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • Mise en œuvre du PCA (Plan de continuité des activités) PHASE D'URGENCE Néant PHASE POST-CRISE 32/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE EPCI (ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE) • Anticipe : ◦ le déclenchement de son PCA et de son PICS ; ◦ la mise en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel. • • Déclenche son PCA / PICSM ; met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel ; veille à la bonne gestion de l’assainissement et à la bonne gestion des déchets ménagers. PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • PHASE D'URGENCE Néant PHASE POST-CRISE 33/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE MAIRIES • Prépare l’activation de son PCS et de son PCA ; • anticipe le déploiement de mesures individuelles de protection et d’hygiène pour le personnel communal ; explique les mesures et les bons comportements à adopter, • PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • maintien un lien de proximité avec notamment les populations les plus fragilisées et peu touchées par les biais de communication traditionnelle : personnes âgées isolées, personnes peu socialisées, etc. • encourage les solidarités de proximité dans sa commune : visite des personnes isolées, covoiturage, entraide, recours aux associations… • informe le préfet de la perception de l’opinion publique dans sa commune. • Met en place son propre plan de continuité d’activité / plan communal de sauvegarde (PCA/PCS) pour la commune ; • met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour le personnel communal ; • distribue des produits de santé et de vaccinations massives. L’intervention attendue des collectivités est décrite dans le guide d’aide à la préparation et l’organisation d’une campagne de vaccination exceptionnelle et dans le guide relatif à la distribution des produits de santé en réponse à une situation exceptionnelle. • veille à : ◦ la prise en charge sanitaire ou sociale des personnes vulnérables ; PHASE D'URGENCE ◦ la mise à jour du registre des personnes âgées et vulnérables mentionné à l’article L.121-6-1 du code de l’action sociale et des familles, ainsi que le plan d’alerte et d’urgence prévu à l’article L.116-3, qui pourront être utilisées en situation de pandémie ; ◦ la tenue à jour des capacités d’hébergement. Dans le cadre d’une pandémie, les mairies seront susceptibles d’être sollicitées pour libérer et mettre en œuvre des capacités d’hébergement, si cela améliore la prise en charge de populations à risques ; ◦ la tenue à jour des capacités de la réserve communale de sauvegarde. PHASE POST-CRISE Néant 34/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE GGD (GROUPEMENT DE GENDARMERIE DÉPARTEMENTAL) Préambule Référence : • Plan national de prévention et de lutte dans le cadre d'une Pandémie Grippale n° 40/SGDN/PSE/PPS du 065/01/2006. • Plan 7672 du 25/02/2006 relatif à l'action de la Gendarmerie Nationale dans le cadre d'une Pandémie Grippale. Selon le plan du Ministère de l’Intérieur, la Gendarmerie doit concilier deux impératifs : a) Mettre en œuvre la plan gouvernemental pour faire face à la Pandémie b) Poursuivre sa mission de service public dans des conditions particulières liées à la crise, en prenant en compte la protection de ses personnels. • • • PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • • • • PHASE D'URGENCE • • • • • PHASE POST-CRISE • • • • Déclenchement du plan de continuité d’activité (PCA) Mise en place du plan de formation, d’information et de communication interne Mise en place des mesures individuelles de protection et d’hygiène pour les personnels Assurer les fonctions essentielles pour garantir la continuité de l'action de l’État et la vie économique Maintenir l'ordre public Assurer la sécurité des personnes et des biens Retarder l'introduction et freiner, autant que possible la diffusion du virus Limiter le nombre de personnes infectées Assurer la prise en charge optimale des malades Sécuriser les installations sensibles Signaler au préfet toutes difficultés rencontrées dans le cadre de la prise en charge de cas suspectés dans un avion ou dans un train en vue d’une hospitalisation ou d’une reconduite à domicile Renforcer les contrôles aux limites administratives du département Assurer une représentation au sein du centre opérationnel départemental (COD) Maintenir l’ordre public et la continuité du service Prioriser les missions en lien avec la crise Gérer des flux de circulation en lien avec la DDT (déviation, 35/67 • • • • • balisage) Contrôler le cas échéant l’interdiction des transports d’animaux Exécuter les réquisitions Sécuriser en cas de nécessité, l’acheminement des produits médicaux et équipements de protection Veiller les réseaux sociaux et plus généralement du climat social Assurer le respect et la surveillance des barrières sanitaires et le maintien du confinement des foyers infectieux : ◦ Limiter l’accès à l’exploitation tant pour les personnes que pour les denrées et animaux. ◦ Réguler la circulation (déviation, balisage) ◦ Garantir l'interdiction des périmètres de restriction et en assurer la surveillance. (dans la zone de protection 3 km et 10 km) ◦ Canaliser les journalistes sur les zones où ils sont habilités à se rendre par décision du préfet 36/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DDSP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE) • • PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • • • • • • PHASE D'URGENCE • • • • • • Rendre compte à l’autorité préfectorale en cas de pandémie constatée lors des interventions et/ou au sein du service Conseiller le Préfet sur les événements susceptibles d’avoir des conséquences en matière de sécurité et /ou de défense civile grâce aux informations provenant du renseignement territorial et de la SP Mettre en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour le personnel (masques, gels alcoolisés...) afin d’éviter la pandémie au sein du service Solliciter la vaccination des personnels à la médecine du travail Déclenchement du plan de rappel Assurer la continuité du service public Assister les agents des services de santé (ARS) et des services vétérinaires Limiter l’accès à l’exploitation tant pour les personnes que pour les denrées et animaux Assurer l’exécution des mesures d’interdiction ou de limitation des mouvements à l’intérieur et à la périphérie du périmètre interdit Assurer la sécurité des centres de vaccination dans la posture Vigipirate Assurer une représentation au sein du centre opérationnel départemental (COD) Gestion des journalistes sur les zones où ils sont habilités à se rendre par décision du préfet Assurer la sécurité des bâtiments publics susceptibles d’être désertés Assurer l’ordre public PHASE POST-CRISE 37/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE ARS (AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ) PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • L’ARS est chargée du pilotage et de la mobilisation du système de santé en fonction de la situation épidémiologique. Elle a des missions régionales ARS et des missions qui se déclinent en département (ARS/Délégation départementale ou ARS). • A toutes les étapes du plan, les mesures de prise en charge médicale d’un malade de la grippe doivent être mises en œuvre. Les modalités de cette prise en charge doivent être graduées en fonction de l’impact de la pandémie. • En période de freinage, le repérage des personnes malades et la confirmation diagnostique de grippe à virus émergents sont des éléments prioritaires qui doivent inciter à privilégier la filière hospitalière en fonction de la virulence, la pathogénicité et la nécessité d’une confirmation diagnostique rapide. • En période transitoire et d’atténuation, la prise en charge médicale est majoritairement dédiée à la filière de la médecine ambulatoire. Seuls les patients graves ou isolés doivent être hospitalisés. • A chaque stade, l’évaluation de l’opérationnalité du dispositif de prise en charge médicale doit être faite et, dans certaines circonstances (virus à fort potentiel épidémique et de haute pathogénicité par exemple) l’organisation des soins et la délivrance des antiviraux, peuvent faire l’objet d’une organisation spécifique. Rôle général L'ARS conseille le préfet et assure directement certaines missions pour : • La protection sanitaire des populations • La coordination des interventions des acteurs impliqués dans le domaine sanitaire • La continuité du système de santé PHASE D'URGENCE • L’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) coordonne la surveillance de la grippe en France et donne les éléments épidémiologiques concernant le virus, cause de la pandémie. • L'ARS et la CIRE relaient les scénarii au niveau zonal, régional et départemental afin de calculer l'impact et les besoins prévisionnels pour le système de santé (ressources, mise en place des procédures spécifiques prévues… • Le choix ou la réorientation de la stratégie au niveau national et régional (freinage, atténuation, vaccination ciblée ou de masse …) est fait à partir de l’évaluation continue de l’impact de la pandémie. • L'ARS s'assure de la préparation du système de santé (alerte et gestion) pour : ◦ La diffusion d'informations au niveau des entrées et sorties dans le pays ; 38/67 • ◦ Le dépistage et le diagnostic des cas ; ◦ La prise en charge des premiers cas et la mise en place des procédures spécifiques pour la prise en charge médicale ambulatoire, pré hospitalière et hospitalière des malades. La préparation de la mise en place des procédures de distribution de dispositifs médicaux. • La préparation d’une campagne de vaccination exceptionnelle, qui repose sur une approche graduée de l’offre vaccinale basée sur 3 niveaux de réponse avec un recours prioritaire, dans toute la mesure du possible, à l’offre de vaccination existante sur le territoire considéré. Les choix organisationnels seront suggérés ou décidés au niveau national mais la zone, la région et le département peuvent adapter ces choix aux possibilités existantes localement. • En termes de suivi de l'épidémie, et en relai du suivi national, l'ARS assure avec la CIRE (cellule régionale d'épidémiologie) : ◦ le suivi de l'épidémie et de ses caractéristiques, ◦ le suivi des cas confirmés dans le monde, puis ensuite sur chaque département de la zone de défense ◦ la préparation des outils de scénarii permettant de prévoir les moyens humains et matériels nécessaires ◦ la remontée d’informations d’ordre sanitaire à la DGS • En termes de protection des frontières l'ARS s'assure : ◦ des messages d'information des voyageurs au départ vers les zones affectées, et à l'arrivée en provenance des zones affectées, ◦ de la mise en place des procédures de dépistage des cas et de leur prise en charge ◦ à l'arrivée aux frontières (aéroports d'entrée du Règlement sanitaire international ou RSI). ◦ sur l'ensemble du territoire de la région • • En termes de prise en charge des premiers cas, l'ARS s'assure : ◦ de la mise en place des procédures spécifiques prévues pour la prise en charge médicale ambulatoire, pré hospitalière et hospitalière des malades , ◦ de l'utilisation des tests diagnostics corrects , ◦ de la mise en place des procédures de pharmacovigilance , ◦ de la distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle , ◦ de la préparation puis de l'organisation des soins en période pandémique en lien avec les professionnels de santé , ◦ de la préparation et de la mise en place effective si besoin des centres de coordination sanitaire et sociale qui seraient prédéfinis en tout ou partie du territoire. En termes d'information des professionnels, une coordination entre ARS et les organisations professionnelles permettra de transmettre toutes les informations nécessaires aux professionnels (cf. fiches 0K1 et 1A2). 39/67 • En termes de renforcement des campagnes de sensibilisation du public aux gestes d’hygiène, l'ARS : ◦ demande à ses propres opérateurs de santé (établissements de santé, établissements médico-sociaux, médecine libérale), de mener les actions de sensibilisation retenues, ◦ diffuse l'information aux publics relevant de la compétence de l'ARS via son site internet, via les établissements et les réseaux œuvrant dans le domaine sanitaire, ◦ communique au préfet les éléments de langage d’ordre sanitaire, ou communique directement avec les médias avec l’accord du préfet et du Directeur Général de l'ARS. • En termes d’activation d’une plateforme ou d’outils spécifiques d’information du public, l'ARS : ◦ réoriente les demandes d’informations vers les plateformes nationales dédiées, ◦ insère une information sur le site internet de l’ARS pour accéder à ces plateformes, ◦ informe le SAMU de l’existence et des coordonnées des plateformes nationales dédiées. • En termes de mesures de protection de populations spécifiques (personnes âgées, handicapées, etc…) en situation pandémique l'ARS en tant qu'administration de la santé : ◦ transmet aux établissements concernés et sous sa gestion (EHPAD, établissements accueillant des personnes handicapées) les informations nécessaires, ◦ transmet les informations nécessaires aux SSIAD en lien avec la Direction de la cohésion sociale (DDCS) et le conseil général, ◦ s’assure que les informations nécessaires sont effectivement transmises aux HAD (via les établissements de santé de rattachement), ◦ transmet les informations nécessaires aux établissements de rattachement des UCSA (unités de soins et de consultations ambulatoires pour les détenus). • En termes de fermeture d'établissements scolaires ou préscolaires, d'internats, d'établissements ou centres d'accueil collectifs de jeunes mineurs l'ARS : ◦ conseille l'autorité préfectorale sur leur fermeture éventuelle, en lien avec les gestionnaires des établissements (conseil général, éducation nationale, DDCS etc), ◦ peut demander la fermeture des établissements dépendant de l'ARS. • En termes de restriction d’activités collectives : spectacles, rencontres sportives… l'ARS : ◦ suspend en interne (ARS) toutes les manifestations ou rassemblements non indispensables dès lors que le virus se propage, et applique les consignes de mesures barrières, ◦ transmet les consignes de restriction nécessaires aux partenaires santé (établissements de santé, établissements médico-sociaux, opérateurs de prévention, associations 40/67 d’usagers de malades), ◦ conseille l'autorité préfectorale sur l'opportunité de restreindre les autres activités collectives. • L'ARS continue d'assurer toutes les missions des stades 1 et 2 en lien avec la grippe qui dépendent directement d'elle . • Elle poursuit sa contribution en matière de conseils et de messages. • En termes de modalités de renfort en personnels de santé, l'ARS ◦ procède à l’identification des besoins en professionnels de santé ; ◦ organise les renforts intra et inter départementaux, et éventuellement interrégionaux; ◦ sollicite via le Préfet des moyens auprès des associations agréées de sécurité civile ; ◦ fait appel, via le service zonal, à des ressources de la réserve sanitaire. • En termes de transports sanitaires, si le nombre de malades est important et qu'il y a nécessité de transférer de nombreux malades, l'ARS assure la gestion des transports sanitaires secondaires en relai du SAMU centre 15 et en lien avec lui. • En termes d'approvisionnement en eau potable l'ARS ◦ s'assure du maintien de la production et de la distribution d’eau potable, ◦ s'assure de la capacité des laboratoires d’analyses à contrôler la qualité des eaux potables et de loisirs, y compris en mode dégradé (allègement des analyses etc.), ◦ conseille l'autorité préfectorale sur l'opportunité de déclencher le volet EAU des dispositifs ORSEC. • En termes d'approvisionnement en denrées alimentaires l'ARS contribue à la consolidation des stocks et des circuits de transports de ces denrées nécessaires à ses services. • En termes d'élimination des déchets d'activités de soins (DASRI) l'ARS s'assure de la continuité du service et fait appliquer les procédures prévues en cas de situation dégradée. • Si nécessaire l'ARS met en œuvre son plan de continuité d'activités et s'assure que les établissements sanitaires et médico-sociaux de sa juridiction mettent en œuvre leur plan de continuité d'activité. • En termes de vaccination l'ARS demande la préparation et la mise en œuvre des dispositifs de vaccination prévus par département, (fiche V3) selon le niveau ou posture imposée, ou non, du niveau national (gouvernement et/ou ministère de la santé : ▪ ambulatoire et centres de vaccination, avec ou sans renforcement du système habituel, ▪ centres de vaccination dans certains établissements hospitaliers, ◦ centres dédiés spécifiques à monter, 41/67 ◦ assure la gestion globale par département de la vaccination exceptionnelle en assurant la coordination avec les services de santé des services d'hygiène communaux, des conseils généraux, de l'éducation nationale et de la médecine du travail. • En termes de protection des populations particulières l'ARS s'assure du recensement des populations à risque et de leur prise en charge en lien avec les collectivités territoriales (conseil général, mairies etc;..) (cf fiche 3D7) • En terme de gestion des corps, l'ARS contribue si nécessaire au recensement des lieux de dépôts en recensant les chambres mortuaires des établissements de son ressort. L'ARS recueille les retours d'expérience • de ses propres services, • des établissements de santé et médico-sociaux, • des professionnels de santé, • et travaille à une révision des procédures en lien avec tous ses partenaires L'ARS contribue à l'évaluation des populations précarisées au travers de ses services et partenaires PHASE POST-CRISE 42/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE SAMU (SERVICE D'AIDE MÉDICALE URGENTE) Néant PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE En période pandémique: Diffuse l'alerte auprès de ses services Met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel Le centre 15 constitue l’interlocuteur des médecins de ville appelés à prendre en charge les patients. Il bénéficie à cet effet de l’appui de la cellule d’évaluation clinico-épidémiologique activée par l’institut de veille sanitaire (InVS). Prise en charge médicale et mesures de prophylaxie La prise en charge est mise en œuvre par le SAMU Centre 15, selon des protocoles nationaux déclinés territorialement. Le centre 15 assure la régulation des cas de grippe en relation avec les médecins de ville. Deux cas de figure peuvent se présenter : le tableau clinique justifie d’emblée une hospitalisation : le centre 15 prend les mesures nécessaires pour organiser l'hospitalisation directement dans un service adapté (SMIT, pédiatrie, réanimation) sans passer par les urgences en mobilisant les moyens adaptés (ambulance, SMUR) ; le patient peut être pris en charge à domicile : le centre 15 effectue une première appréciation, en fonction de la définition de cas et avec l’appui de la cellule d’aide à l’évaluation. S’il juge utile un prélèvement, il contacte un médecin généraliste ou un médecin du groupe régional d’observation de la grippe (GROG) pour qu’il se rende sur place. Il fait parvenir au médecin un kit de prélèvement qui sont stockés dans les CH sièges de service d'urgence. Le médecin pratique les prélèvements nécessaires. En dernier recours, le centre 15 adresse la personne symptomatique vers un hôpital départemental de référence au niveau duquel le prélèvement pourra être effectué. Le prélèvement est ensuite acheminé vers un centre national de référence (CNR) ou, à terme, vers un laboratoire qui sera à même de mettre en œuvre la réaction en chaîne par polymérase (PCR). Si le prélèvement peut être analysé dans les 24 heures et que l’analyse confirme une analogie du virus grippal avec celui circulant dans le pays où des cas sont signalés, le patient bénéficie d’un traitement curatif précoce par antineuraminidase. Dans l’impossibilité de disposer rapidement de résultats des prélèvements ce 43/67 traitement peut être initié par précaution. Concernant les tous premiers cas, l’ARS est prévenue sans délai de l’existence d’un cas possible. Le médecin de l’ARS remplit un questionnaire « cas possible » avec l’aide du médecin ayant effectué le prélèvement. Il est transmis immédiatement à l’InVS. Une copie est faxée au CNR prenant en charge le prélèvement. Une enquête épidémiologique est menée par l’InVS, afin de déterminer la source de la contamination lorsqu’elle est avérée et retrouver, sur cette base, les personnes ayant pu être exposées au même risque. Celles-ci sont invitées à consulter immédiatement leur médecin traitant en cas de survenue d’un syndrome grippal. La décision de prophylaxie par antineuraminidases sera fonction d’une évaluation prenant en compte le type du virus isolé, ses caractéristiques antigéniques, le risque de réassortiment génétique et la disponibilité des produits. En l’absence de transmission inter humaine à ce stade, aucune mesure d’isolement n’est toutefois requise. Pour la même raison, aucune mesure de chimio-prophylaxie n’est requise pour les points contacts. Néanmoins, les personnes en contact étroit avec le patient (famille en particulier) sont invitées à contacter immédiatement le médecin traitant en cas de survenue d’un syndrome grippal. Le SAMU assure le suivi des indicateurs suivants: le suivi du nombre d’appels journaliers au centre 15, le suivi du nombre de sorties du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) primaires et secondaires du département, la synthèse des décès enregistrés par les SMUR et des interventions, Si l'activité le nécessite et selon les directives nationales le SAMU peut : activer un numéro de téléphone dédié aux appels pour grippe, activer la salle de crise sanitaire du SAMU pour réceptionner les appels pour grippe. Néant PHASE POST-CRISE 44/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE SDIS (SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS) • Garantir le stock de matériels disponibles suffisant disponible dans les centres d'incendie et de secours. • Assurer les missions habituelles dévolues aux sapeurs-pompiers et, le cas échéant, des transports sanitaires en lien avec la pandémie régulés par le centre de réception et de régulation des appels (CTRA 15). Sur décision du préfet, assurer uniquement les missions prioritaires. Participer au centre opérationnel départemental (COD) Répondre autant que de besoin aux demandes d'information des autorités sanitaires, dans le respect du secret médical. Collaborer avec les services déconcentrés compétents placé sous l'autorité du préfet et participant à la gestion locale de la lutte contre la pandémie grippale. PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • PHASE D'URGENCE • • • • Apporter un soutien logistique dans le cas d'une organisation perturbée. PHASE POST-CRISE 45/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE AASC (ASSOCIATIONS AGRÉÉES DE SÉCURITÉ CIVILE) mettent en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour leur personnel ; veille à la bonne formation de leur personnel sur la conduite à tenir en cas de pandémie. PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Néant PHASE D'URGENCE Néant PHASE POST-CRISE 46/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE SSIAD (SERVICES DE SOINS INFIRMIERS À DOMICILE) En période pandémique : PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE • • • • Comptabilisent le nombre d'hospitalisation totale et ciblent les séjours hospitalier dû à un syndrome grippale ; • Mettent en œuvre les mesures individuelles de protection et d'hygiènes pour le personnel : (utilisation solution hydro alcoolique, port de masque si toux ou syndrome grippale ; incitation à la vaccination et remboursement du vaccin) ; • Repèrent les personnes à risque (immunodéprimées, insuffisant respiratoire, BPCO, insuffisance cardiaque, grand âge) ; • Assurent la formation du personnel sur les risques de contamination par la grippe, nombre de décès, source de contamination, sur le repérage des premiers signes de la grippe (hyperthermie, confusion, troubles respiratoires) ; • Informent les patients et leur entourage sur l'intérêt de la vaccination, (mesure d'hygiène lavage des mains), le remboursement du vaccin, aide pour se procurer le vaccin, coordination avec IDEL pour vaccination ; • Préviennent en cas d’anomalie l’ARS de l’évolution de leurs indicateurs (nombre de transferts vers les hôpitaux, nombre de décès…) et du ressenti (sollicitations inhabituelles ou répétées des personnes aidées) ; Repèrent les premiers signes de la grippe (hyperthermie, confusion, troubles respiratoires) : informent l’ARS de l’évolution de leurs indicateurs (nombre de transferts vers les hôpitaux, nombre de décès…) ; Assurent : ◦ le relais des messages et recommandations sur les actes essentiels de la vie courante, y compris ceux relatifs aux situations exceptionnelles, ◦ l’information des personnes aidées, des recommandations préventives et curatives pour prévenir des conséquences sanitaires de la grippe, ◦ l’approvisionnement des personnes alimentation rafraîchissante, aidées en eau et ◦ l’orientation des patients dont l’état de santé le nécessite vers le circuit de prise en charge approprié à chaque situation, ◦ les liaisons avec l’entourage proche (famille, voisins) de la personne, par le biais de leur fédération départementale ou à défaut régionale ; 47/67 ◦ l’augmentation du nombre de visites IDEC, augmentation du nombre d'appel téléphonique aux patients ou à leurs familles. Visite IDEC systématique pour retour à domicile suite hospitalisation ; ◦ des relations plus étroites avec le médecin traitant pour une meilleure orientation du patient afin d’améliorer sa prise en charge hospitalière en coordination avec IDEL Les services mettent en œuvre leur plan de continuité d'activités. Calcul du nombre de contamination, d'hospitalisation, de décès lors de l'épisode. Du pourcentage de vaccination du personnel et des patients. Travail en équipe sur chaque situation pour amélioration de la prise en charge. Le gestionnaire du service organise un retour d'expérience. PHASE POST-CRISE 48/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE EHPAD (ÉTABLISSEMENT D'HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES) Chaque établissement médico-social doit intégrer un dispositif spécifique "pandémie grippale" dont les mesures pourront être activées en tout ou partie pour toute autre pandémie ou épidémie grave. Ce dispositif peut être intégré en tant que volet spécifique dans le plan bleu d'établissement ou articulé avec celui-ci. Ce dispositif spécifique "pandémie" prévoit, en plus des mesures générales prévues dans le plan bleu (organisation de la gestion de crise, poursuite des prises en charge médicales nécessaires, annulation de manifestations ou report de certaines activités…) : • le dépistage des cas et leur prise en charge initiale, • la prise en charge des patients atteints de grippe : filière particulière avec prise en charge spécifique en lien avec le Samucentre 15 et mise en place éventuelle d'un secteur malades et d'un secteur non malades. L'établissement médico-social s'assure : PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • du stockage des moyens de protection nécessaires à tout son personnel, • de la connaissance des procédures en présence d'un cas suspect de grippe, • de la préparation des procédures de distribution de dispositifs médicaux, • de la connaissance des procédures spécifiques "grippe" en cas de pandémie (cf. plan bleu annexe pandémie grippale) : hospitalisation des premiers cas ou des cas graves, sectorisation éventuelle malades- non malades si cela est possible, • du système d'appel de renfort en personnel interne et externe, • de la mise en place d'une procédure pour assurer des vaccinations : ◦ dès que possible de son personnel et des résidents ou patients présents (procédure prête) selon consignes départementales et/ou zonales, ◦ éventuellement de la population en tant que centre de vaccination exceptionnel sur décision départementale et/ou nationale. 49/67 PHASE D'URGENCE • L'établissement prend en charge les premiers cas en lien avec les professionnels libéraux et le SAMU-Centre 15. • L'établissement s'assure pour ses résidents : ◦ de l'utilisation des tests diagnostics corrects dans le cas ou le diagnostic a été demandé, ◦ de la mise en place des procédures de pharmacovigilance, • ◦ de la distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle. L'établissement médico-social s'adapte au développement de la pandémie, en lien avec les professionnels libéraux et le SAMU pour l'organisation des prises en charge à son niveau (accueil, hospitalisations si nécessaires). • Il se prépare à mettre en œuvre les procédures pour le stade 3 de la pandémie, procédures prévues dans son plan bleu et procédures du plan départemental "pandémie" ainsi que les éventuelles consignes du niveau national, en lien avec les professionnels de santé. • Il s’assure des circuits de distribution et stocks de denrées, de linge, de matériel de stérilisation et des transports en regard conformément au dispositif prévu dans le plan bleu d'établissement. • L'établissement continue d'assurer toutes les missions en lien avec la grippe des stades 1 et 2 qui dépendent directement de lui. • L'établissement médico-social met en œuvre si nécessaire son plan de continuité d'activités. • En termes de modalités de renfort en personnels, l'établissement qui ne peut plus faire face à ses missions avise l'ARS ; une décision sera alors prise en concertation afin de gérer au mieux la situation : renfort de personnel / fermeture de services / transfert de malades / etc • · En termes d'élimination des déchets d'activités de soins (DASRI) l'établissement prévoit un stockage intermédiaire des DASRI au sein de son établissement si la fréquence de ramassage est insuffisante. • En termes de vaccination l'établissement : ◦ met en œuvre des dispositifs de vaccination prévus par département, selon le niveau ou la posture imposés ou non du niveau national (gouvernement et/ou ministère de la santé ), ◦ adapte ses services pour faire face à une obligation d'assurer 50/67 la vaccination du personnel de l'établissement. • En terme de gestion des corps, l'établissement suit l'occupation de sa chambre mortuaire s'il en possède une. Il décrit les dispositions prévues en cas de décès en nombre important. Il en informe l'ARS (dépassement de capacités). • L’établissement gère le retour à une situation normale sur l’ensemble des secteurs impactés par la pandémie (personnels, résidents, déchets, approvisionnement…) • L'établissement organise un retour d'expérience : ◦ pour ses propres services, ◦ par rapport à la coordination avec les services extérieurs avec les professionnels de santé. • L'établissement travaille à une révision des procédures en lien avec tous ses partenaires. PHASE POST-CRISE 51/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PHASE PRÉVENTION DES RISQUES L'établissement de santé diffuse l'alerte auprès de ses services, met en place de manière graduée des différentes mesures et déclenche le plan BLANC, annexe biologique. L'établissement de santé s'assure : du suivi quotidien des indicateurs par le serveur de veille et d’alerte de l’ARS ; de l’information des responsables de tous les services ; de l’information immédiate de l’ARS dès que leurs indicateurs ont atteint le seuil de vigilance ou le seuil d’alerte. de la gestion des moyens de protection nécessaires à tout son personnel, en lien avec les dispositions du plan de mobilisation de zone (PZM) ; de la connaissance des procédures en présence d'un cas suspect de grippe ; de la préparation des procédures de distribution de dispositifs médicaux ; de la connaissance des procédures spécifiques "grippe" en cas de pandémie (cf. plan blanc annexe pandémie grippale) : hospitalisation des premiers cas, hospitalisation des cas graves, secteur hospitalier pour "grippés" et transferts des cas graves, déprogrammation éventuelle … du système d'appel de renfort en personnel interne et externe ; de la mise en place d'une procédure pour assurer des vaccinations : dès que possible de son personnel et des patients de la file active (procédure prête), de la population dans le cadre de son activité de centre vaccinateur habituel, éventuellement de la population en tant que centre de vaccination exceptionnelle sur décision départementale et/ou nationale 52/67 Les établissements sanitaires sièges de service d'urgence : • prennent en charge les premiers cas en lien et sur demande du SAMU-Centre 15 ; • s'adaptent au développement de la pandémie et en lien avec le SAMU pour l'organisation des prises en charge à leur niveau (laboratoire, accueil, hospitalisations...) Tous les établissements s'assurent pour leurs patients : PHASE D'URGENCE • de l'utilisation des tests diagnostics corrects, • de la mise en place des procédures de pharmacovigilance, • de la distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle, • se préparent à mettre en œuvre les procédures pour le stade 3 de la pandémie, procédures prévues dans leur plan blanc et procédures du plan départemental "pandémie" ainsi que les éventuelles consignes du niveau national, en lien avec les professionnels de santé, • s’assurent des circuits de distribution et stocks de denrées, de linge, de matériel de stérilisation et des transports en regard et ceci conformément au dispositif du plan blanc d'établissement. L'établissement met en œuvre son plan de continuité d'activités : En termes de modalités de renfort en personnels, l'établissement qui ne peut plus faire face à ses missions avise l'ARS ; une décision sera alors prise en concertation afin de gérer au mieux la situation : renfort de personnel / fermeture d'activités non urgentes / fermeture de services / transfert de malades / etc… ; En termes d'élimination des déchets d'activités de soins (DASRI) l'établissement prévoit un stockage intermédiaire des DASRI au sein de son établissement si la fréquence de ramassage est insuffisante ; En termes de vaccination l'établissement : • met en œuvre des dispositifs de vaccination prévus par département (cf. fiche V3), selon le niveau ou la posture imposés ou non du niveau national (gouvernement et/ou ministère de la santé) ; • adapte ses services pour faire face à une obligation d'assurer la vaccination du personnel de l'établissement, et/ou du personnel extérieur et/ou de la population. En termes de gestion des corps, l'établissement suit l'occupation de sa (ses) chambre(s) mortuaire(s) et en informe l'ARS (dépassement de capacités ou disponibilité). 53/67 • L’établissement gère le retour à une situation normale sur l’ensemble des secteurs impactés par la pandémie (personnels, patients, stocks de produits, déchets, approvisionnement, …) • L'établissement organise un retour d'expérience : ◦ pour ses propres services ; ◦ par rapport à la coordination avec les services extérieurs avec les professionnels de santé. • L'établissement travaille à une révision des procédures en lien avec tous ses partenaires. PHASE POST-CRISE 54/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE LA PROTECTION SOCIALE (ASSURANCE MALADIE : CPAM, MSA, RSI) En Interne PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Relaye les campagnes de vaccination et les recommandations d’hygiène auprès de son personnel (PG-Affiches) Recueil des données personnelles via Extrem Update (6-NDS extrem update) En externe Relaye les campagnes de communication relative à la vaccination et aux recommandations d’hygiène auprès des professionnels de santé concernés (commissions paritaires locales) et des assurés (émission radio, vidéo dans les points d’accueil). Favorise la délivrance des invitations à la vaccination aux personnes ne l’ayant pas reçue. Assure une relance des personnes éligibles à la vaccination non vaccinées en milieu de campagne (sms ou mails). En Interne PHASE D'URGENCE • Déclenche son plan de continuité d’activité (PCA) ; (plan priorisation activité) • Met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel ; (Plan protection des personnels) • Assure la surveillance de ses indicateurs (consommation de soins) En externe • Participe à l’équipe opérationnelle départementale (EOD) et au centre opérationnel départemental (COD) le cas échéant • Prévient l’ARS de l’évolution de ses indicateurs, et notamment en cas d’anomalies constatées • En Interne Assure la reprise normale de ses activités en mettant l’accent sur les activités prioritaires • En externe Communique si besoin les données statistiques de vaccination et de consommation de soins à ses partenaires (ARS, HAS…) PHASE POST-CRISE 55/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE ORDRE DES MÉDECINS Néant PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE En période pandémique : Mettent en œuvre les protocoles de conduite à tenir. L’alerte et le suivi épidémiologique sont coordonnés par l’institut de veille sanitaire (InVS). Le médecin qui constate un cas suspect d’infection humaine par un virus de grippe animale le signale au médecin de l’ARS. Celui-ci remplit la fiche de signalement, l'envoie à l'InVS et au centre national de référence (CNR) des virus influenza de sa zone si un prélèvement est fait. Le CNR renvoie la fiche avec les résultats à l’ARS et à l'InVS. L’ARS transmet la fiche complétée au médecin signalant. Pour les premiers cas, une enquête épidémiologique est déclenchée et déléguée à la cellule interrégionale d’épidémiologique (CIRE) afin de préciser les conditions de contamination. Pour la vaccination : Participent à la vaccination dans le cadre de leur activité libérale ou bien en centres dédiés le cas échéant. Pour les premiers cas : La prise en charge est mise en œuvre par le service d’aide médicale urgente (SAMU) centre 15. Les conditions de mise en œuvre de la chimio-prophylaxie sont définies par protocole. Le centre 15 ou le médecin qui serait appelé par une personne présentant des symptômes compatibles avec la définition des cas, doit faire préciser si elle revient d’un pays touché, et ce depuis moins de 7 jours. Deux cas de figure peuvent se présenter : • le tableau clinique justifie d’emblée une hospitalisation: le centre 15 prend les mesures nécessaires. • le patient peut être pris en charge à domicile : le centre 15 effectue une première appréciation, en fonction de la définition de cas et avec l’appui de la cellule d’aide à l’évaluation. S’il juge utile un prélèvement, il contacte un médecin généraliste ou un médecin du groupe régional d’observation de la grippe (GROG) pour qu’il se rende sur place. Il fait parvenir au médecin un kit de prélèvement qui est stocké au siège du centre 15. Le médecin pratique les prélèvements nécessaires. En dernier recours, le centre 15 adresse la personne symptomatique vers un CHU ou un hôpital de référence au niveau duquel le prélèvement pourra être effectué. Le 56/67 prélèvement est ensuite acheminé vers un CNR ou, à terme, vers un laboratoire qui sera à même de mettre en œuvre la PCR. Si le prélèvement peut être analysé dans les 24h et que l’analyse confirme une analogie du virus grippal avec celui circulant dans le pays où des cas sont signalés, le patient bénéficie d’un traitement curatif précoce par antineuraminidase. Dans l’impossibilité de disposer rapidement de résultats des prélèvements ce traitement peut être initié par précaution. L’ARS est prévenue sans délai de l’existence d’un cas possible. Le médecin de l’ARS remplit un questionnaire « cas possible » avec l’aide du médecin ayant effectué le prélèvement. Il est transmis immédiatement à l’InVS. Une copie est faxée au CNR prenant en charge le prélèvement. Une enquête épidémiologique est menée par l’InVS, afin de déterminer la source de la contamination lorsqu’elle est avérée et retrouver, sur cette base, les personnes ayant pu être exposées au même risque. Celles-ci sont invitées à consulter immédiatement leur médecin traitant en cas de survenue d’un syndrome grippal. La décision de prophylaxie par antineuraminidases sera fonction d’une évaluation prenant en compte le type du virus isolé, ses caractéristiques antigéniques, le risque de réassortiment génétique et la disponibilité des produits. En l’absence de transmission inter humaine à ce stade, aucune mesure d’isolement n’est toutefois requise. Pour la même raison, aucune mesure de chimio-prophylaxie n’est requise pour les points contacts. Néanmoins, les personnes en contact étroit avec le patient (famille en particulier) sont invitées à contacter immédiatement le médecin traitant en cas de survenue d’un syndrome grippal. Face à de nombreux cas : • Privilégient la prise en charge à domicile • S’entourent de toutes mesures d’hygiène pour leur propre sécurité et celle de leurs patients • Diffusent aux patients les recommandations préventives ou curatives Le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins tient l’ARS informé de difficultés particulières. Néant PHASE POST-CRISE 57/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE ORDRE DES PHARMACIENS PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Néant En période pandémique: Dispensent des conseils à la population, notamment en matière de mesures barrières Assurent la sécurisation de leurs officines en tant que de besoin Organisent en tant que de besoin une participation 24 h/24 d’un pharmacien à la régulation au centre 15 Médicaments antiviraux destinés aux malades: Sous réserve de précisions ministérielles, les médicaments antiviraux sont distribués dans les pharmacies et les centres hospitaliers selon un schéma de répartition élaboré par l’ARS. Les antiviraux sont remis gratuitement aux malades sur prescription médicale uniquement. Les grossistes répartiteurs en pharmacie assureront la répartition dans les officines de pharmacie. Ils adresseront à l’ARS un état détaillé des quantités reçues et distribuées. PHASE D'URGENCE Les officines de pharmacie devront accuser réception de leur stock auprès de l’ARS. Elles devront ensuite la prévenir de leur consommation de ce stock par tranche de 40%. L’ARS établit un état départemental des stocks de masques et d’antiviraux à partir des informations reçues. Produits de santé à destination des professionnels de santé libéraux: Sous réserve de précisions ministérielles, les kits de protection individuelle destinés aux professionnels de santé libéraux sont distribués dans les pharmacies selon un schéma de répartition élaboré par l’ARS. Les grossistes répartiteurs en pharmacie assureront cette répartition dans les officines de pharmacie. Ils adresseront à l’ARS un état détaillé des quantités reçues et distribuées. Les officines de pharmacie devront accuser réception de leur stock auprès de l’ARS. Elles devront ensuite la prévenir de leur consommation de ce stock par tranche de 40%. L’ARS établit un état départemental des stocks de kits de protection à partir des informations reçues. PHASE POST-CRISE Néant 58/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DDT (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES) PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • Contribuer à l’élaboration du dispositif ORSEC pandémie grippale. • Vérifier la mise à jour de son PCA. • Demander aux gestionnaires routiers d’élaborer ou de mettre à jour leur PCA. • Activer sur décision du Préfet, son PCA et mettre en œuvre les mesures individuelles de protection pour son personnel. • Vérifier l’activation des PCA des opérateurs routiers. • Contribuer au travers de la base de données PARADES à l'organisation de la logistique et de la recherche de ressources indispensable à la gestion de crise, notamment sur les entrepôts et le matériel de transport à température dirigée. • Dans le cadre de sa mission de coordinateur des opérateurs routiers : PHASE D'URGENCE PHASE POST-CRISE ◦ maintenir les activités essentielles dans la chaîne des transports et de circulation des marchandises et participer à la sécurité des circuits d’approvisionnement des populations • Contribuer à la protection et la gestion des eaux superficielles, notamment par la réalisation de prélèvements d’eau et par la proposition de restrictions d’usage. • Participer à la transmission des consignes aux éleveurs visant à l’isolement et la restriction de circulation des animaux et des produits. • Gérer, avec les professionnels, les répercussions économiques des pertes indirectes et communiquer au COD tous les éléments sur les conséquences économiques et financières de l’événement, connues de son service. • Dresser le bilan interne de la gestion et des conséquences de la pandémie. 59/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DDCS (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA COHÉSION SOCIALE) PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Néant En période pandémique : déclenche son plan de continuité d’activité (PCA) ; participe à l’équipe opérationnelle départementale (EOD) et au centre opérationnel départemental (COD) le cas échéant ; veille particulièrement aux mesures à mettre en œuvre en faveur des personnes utilisant les hébergements d’urgence ; veille à l’application des mesures spécifiques concernant l’organisation des centres d’accueil et d’hébergement d’urgence, notamment sanitaires. met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel ; Volet protection des populations : propose au préfet et met en œuvre des séances d’information départementales avec les responsables des structures et des associations concernées par la lutte contre l’exclusion pour renforcer le dispositif d’accompagnement des personnes sans domicile fixe ; participe à l’élaboration des messages d’information et de conseils à destination des établissements d’accueils collectifs des mineurs, des établissements et associations d’activités physiques et sportives et des structures accueillant des demandeurs d’asile, des réfugiés et des personnes handicapées,... propose et prépare les arrêtés préfectoraux de report, suspension ou interdiction des manifestations sportives ; définit et met en œuvre en lien avec les maires, les missions essentielles assurés auprès de la population et réalisées par des bénévoles et des associations, transmet une synthèse des actions réalisées à la cellule de veille ou au COD ; participe au soutien opérationnel des foyers touchés par la pandémie (détection des personnes fragilisées, mise en place d’un numéro vert d’écoute,...) PHASE D'URGENCE réalise une synthèse de l’impact de la pandémie sur les populations précarisées par la pandémie grippale. PHASE POST-CRISE Néant 60/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DDPP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DE LA POPULATION) PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Préambule • cas classique : la souche virale n’est pas d’origine animale → pas d’action particulière de la DDPP donc aucune fiche mission spécifique • cas particulier : si la souche virale humaine est d’origine animale, (influenza hautement pathogène transmise à l’homme et qui circulerait sur le territoire) → des plans d’action spécifiques seront diffusés par l’administration centrale, avec des missions potentiellement particulières à exercer sur les 3 phases prévention/urgence/post crise. • participe à l’équipe opérationnelle départementale (EOD) et au centre opérationnel départemental (COD) le cas échéant ; • Pas d’action préventive différente des autres services. Le cas général envisagé = pandémie grippale d’origine humaine. • La DDPP prépare son plan de continuité d’activité (PCA) et incite ses agents à se faire vacciner. • Cas général = fonctionnement comme toutes les autres administrations en cas de pandémie grippale : ◦ déclenche son plan de continuité d’activité (PCA) ; ◦ met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel ; • Normalement pas de participation à l’équipe opérationnelle départementale (EOD) et au centre opérationnel départemental (COD) pour des pathologies humaines. PHASE D'URGENCE Cas général = fonctionnement comme toutes les autres administrations en cas de pandémie grippale PHASE POST-CRISE 61/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DDFIP (DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES) PHASE PRÉVENTION DES RISQUES Le directeur départemental est le conseiller permanent du préfet pour les questions économiques, notamment celles qui relèvent de la défense économique et des situations de crise. En période pandémique, la DDFiP veille au fonctionnement a minima des services de la DGFiP dans le département, en activant son plan de continuité d’activité (PCA) si nécessaire, et en mettant en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel. PHASE D'URGENCE Pendant la phase de crise intérieure, la DDFiP participe à la mise en œuvre des procédures relatives au paiement des dépenses publiques dont elle est comptable assignataire : • en suivant la mise en place des crédits nécessaires à la bonne marche des mesures d’urgence ; • en veillant au traitement prioritaire des dossiers financiers résultant de la mise en œuvre des mesures d’urgence et en dressant un suivi régulier de la consommation des aides publiques et des crédits exceptionnels ; • en assistant le Préfet et les ordonnateurs délégués dans l’élaboration des dossiers de réquisition et en assurant le paiement de celles-ci. La DDFiP conseille l’ordonnateur secondaire en matière de demandes urgentes de crédits. Le directeur départemental (ou son représentant) collabore aux travaux du centre opérationnel départemental (COD), dont il est membre. PHASE POST-CRISE La DDFiP participe : • à l’instruction des dossiers d’aides aux entreprises et à l’évaluation des difficultés des sociétés touchées par la crise ; • au traitement des dossiers des particuliers en situation financière difficile ; • et de manière plus générale, aux différents groupes de travail concernant les aspects économiques et financiers de la crise. 62/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DIRECCTE (DIRECTIONS RÉGIONALES DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI ) • • • PHASE PRÉVENTION DES RISQUES • • • • • • • • PHASE D'URGENCE • • • • PHASE POST-CRISE • • • • Active son PCA si nécessaire, Participe ou se fait représenter au COD a la demande de l’autorité préfectorale, Mise en place de mesure organisationnelles et d’hygiène au sein des locaux Achat d’EPI spécifiques pour les agents de l’UD01 Établit, en lien avec l’unité régionale de la DIRECCTE, la liste des principales plates-formes de distribution alimentaire et de produits d’hygiène en vue de permettre un ravitaillement satisfaisant du département. Assure la diffusion de recommandations et informations aux entreprises Intervient en amont de la survenance du risque afin de susciter et d’accompagner l’effort de mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’entreprise, Transmet a son ministère de tutelle les indicateurs de suivi de la situation, Active son PCA si nécessaire, Participe ou se fait représenter au COD a la demande de l’autorité préfectorale, Assure, pour ce qui concerne l’UD01, le suivi, la surveillance de la mise en œuvre des mesures collectives et individuelles d’organisation, de prévention et de protection adaptée au contexte de la pandémie, En interne, participe à l'encadrement du télétravail (accord entreprise, accord du salarié, protection des droits du télétravailleur,...), Transmet a son ministère de tutelle les indicateurs de suivi de la situation, Participe ou se fait représenter au COD a la demande de l’autorité préfectorale, Met en œuvre les dispositions relatives au chômage partiel, POLE 3E conformément aux consignes de la DGEFP Assure le recueil et la synthèse des informations relevant de sa compétence et notamment apprécie l’impact de la pandémie sur la situation des entreprises du département, POLE 3E Transmet a son ministère de tutelle les indicateurs de suivi de la situation, Établit un bilan humain et financier de la crise pandémique concernant son service. 63/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DMD (DÉLÉGATION MILITAIRE DÉPARTEMENTALE) • Anticipe : ◦ le déclenchement de son PCA ◦ la mise en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel. • met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel ; • sur réquisition du préfet et sur délégation du l’EMIA-ZDSE, assure le contrôle tactique des moyens mis à disposition par le centre de planification et de conduite opérationnelle (CPCO) au sein de l’Etat-major des armées (EMA) à Paris pour assurer, en complément des forces de police et de gendarmerie, la sécurité des transports de vaccins et de matériel médical, la sécurité aux abords des zones contaminées en liaison avec les maires des communes, ainsi qu’aux abords des établissements de santé ; • sur demande de concours et sur délégation de l’EMIA-ZDSE, assure le contrôle tactique des moyens mis à disposition par le CPCO pour le transport des médicaments et du matériel médical vers les centres de soins ; • suit la disponibilité et informe le COD sur le besoin des armées en moyens hospitaliers mis à disposition de l’OGZD (Officier Général de Zone de Défense) dans le cadre du plan hospitalier Guerre Interarmées de 1997. PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE Néant PHASE POST-CRISE 64/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE CONSEIL DÉPARTEMENTAL • • Anticipe : ◦ le déclenchement de son PCA ◦ la mise en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel. Veille à : ◦ l’identification, avec l’ARS et la DDCS, des personnes vulnérables, ◦ l'organisation et la planification des plans bleus et leurs annexes « pandémie grippale » des établissements médicaux sociaux ; PHASE PRÉVENTION DES RISQUES ◦ la continuité des réseaux d'assistance aux personnes (associations en lien avec les communes et le préfet de département) ; ◦ la préparation des associations ou des prestataires privés ; ◦ la continuité des régimes d'aides. • s’assure que les services de transport relevant de leurs compétences ont : ◦ élaboré et actualisé leur PCA, ◦ préparé leurs personnels et sont capables de mettre en œuvre toute mesure de protection et d’hygiène nécessaire. PHASE D'URGENCE • • Déclenche son PCA met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel Néant PHASE POST-CRISE 65/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE CONSEIL RÉGIONAL • Anticipe : ◦ le déclenchement de son PCA ; ◦ la mise en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel • • Déclenche son PCA Met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE Néant PHASE POST-CRISE 66/67 FICHE MISSIONS SPÉCIFIQUES PANDÉMIE GRIPPALE DSDEN (DIRECTION DES SERVICES DÉPARTEMENTAUX DE L'ÉDUCATION NATIONALE) Néant PHASE PRÉVENTION DES RISQUES PHASE D'URGENCE PHASE POST-CRISE • demande aux écoles et établissements de signaler sans délai à l’autorité académique et aux services de santé scolaire les cas groupés. Transmet les informations au préfet. • déclenche son plan de continuité d’activité (PCA). • met en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour son personnel. • participe si besoin au COD départemental. • transmet la décision de fermeture éventuelle des établissements scolaires prise par le préfet aux personnes compétentes (maires, directeurs d’école, chefs d’établissement) qui en informent les familles. • demande aux établissements de mettre en œuvre leur plan de continuité d’activité et de mettre en place les mesures individuelles de protection et d’hygiène pour leur personnel. • transmet les consignes des autorités sanitaires permettant de limiter la contamination. • à la demande du préfet, et en tant que de besoin, réquisitionne les établissements scolaires ainsi que les internats pour les transformer en centre de consultation ou d’accueil des malades et organiser une vaccination préventive. • réquisitionne si besoin les personnels médicaux sous son autorité. • transmet les indicateurs à son ministère de tutelle et réalise une synthèse pour la cellule de veille ou le COD. • établit un bilan humain et financier de la crise pandémique concernant ses services. • s’assure de la établissements. 67/67 reprise de l’activité dans les écoles et