publique, dont il ne représente que moins d’un tiers mais 80% du solde négatif. L’Etat doit assurer
le coût de ses missions régaliennes (enseignement, sécurité, défense, justice etc…). Il constitue
aussi une énorme machine à nourrir les autres administrations publiques (116 milliards transférés
vers la protection sociale, 60 milliards vers les collectivités territoriales).
– La dépense des administrations publiques (ou dépenses publiques)
Cet agrégat est le plus suivi des banquiers centraux, des investisseurs et des agences de
notation. Il mesure le degré de « socialisation » d’un pays et in fine sa capacité à dégager des
ressources pour régler ses dettes. Il rassemble les dépenses de l’Etat et de ses satellites, des
collectivités territoriales (235 Mds) et surtout des administrations de sécurité sociale (540 Mds)
dont les besoins constituent environ la moitié de l’ensemble. L’endettement de toutes ces
structures représente le passif financier global de la nation. Rapportée au PIB, la dépense des
administrations publiques, d’un montant de 112 milliards d’euros en 2013 (702 milliards en
2000), atteint 56% de celui-ci. La France doit affronter le problème pour l’instant sans solution
d’une croissance de ses dépenses publiques bien supérieure à celle de son PIB. Distribuer plus
que l’on ne dispose traduit un appauvrissement de fait.
– Les prélèvements obligatoires
On entend sous ce terme les impôts, cotisations et taxes de toutes natures (environ 200 en tout)
affectés au financement de la dépense publique. Ils mesurent l’ensemble des prélèvements sur
les ménages et les entreprises effectués par les administrations de sécurité sociale, l’Etat et les
collectivités locales. Ceux-ci sont de l’ordre en 2013 de 1020 milliards, soit 46% du PIB.
– Le solde des administrations publiques figure la différence entre les dépenses et les
recettes de ces dernières, soit le besoin de financement public obtenu par l’emprunt. Il est de
l’ordre en 2013 d’environ 120 milliards d’euros pour l’Etat et la protection sociale, auxquels il faut
ajouter les emprunts des collectivités locales et des entreprises publiques. Ces besoins de
financements sont communément appelés déficits publics.
L’ensemble des besoins de financement cumulés constitue la dette publique, soit l’ensemble
des engagements garantis par la puissance publique. Cette dette, actuellement de 1930 milliards
mais qui augmente chaque jour (actuellement 5000 euros par seconde) atteindra dans les
prochains mois le chiffre symbolique de 2000 milliards.
L’endettement n’est pas négatif en soi si celui-ci sert à financer des dépenses d’équipement sur
le long terme. C’est le cas des collectivités locales qui ne peuvent recourir à la dette que pour
investir. Au niveau international, la dette allemande, importante elle aussi, a été accentuée par le
coût de la réunification. Par contre une dette qui comme en France finance les besoins courants