18/04/17
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SE M I O L O G I E U R O L O G I Q U E (PR SA I N T )
RAPPEL ANATOMIQUE :
Les organes concernant la pathologie urologique sont :
- rein
- uretère
- prostate
- urètre
- verge
- testicule
La sémiologie urologique est sous diaphragmatique et on la divise en 3 segments :
- abdominal
- pelvien
- OGE
Le patient vient en consultation avec des troubles, la question est de savoir le segment concerné (inspection ++, palpation ++, auscultation et examen
complémentaire).
Les signes fonctionnels sont constants et représentent diverses pathologies. La difficulté sera de regrouper ces symptômes en syndrome.
I. Les signes fonctionnels
- La dysurie :
- Difficulté à uriner
- Le patient pousse sur sa vessie.
- En fin de miction, on observe des gouttes retardataires (dues au manque de pression)
- L’anurie :
- La vessie est vide, le patient n’urine pas.
- À différencier de la rétention = le patient a un globe vésical et n’urine pas.
- Peut faire évoquer un problème au niveau du rein ou au niveau des uretères.
si les deux uretères sont bouchés : douleur lombaire bilatérale et anurie avec une dilatation au niveau rénal.
- La pollakiurie :
- Le patient urine souvent mais en petite quantité
- C’est un signe de l’hyperactivité vésicale.
- La pollakiurie peut être diurne (> 7 fois par jour) ou nocturne (> 1 fois par nuit)
- La polyurie :
- Le patient urine souvent en grande quantité ; on parle d’une production excessive d’urine (> 3L/j)
- L’hématurie :
- Présence de sang dans les urines
- L’hématurie doit être localisée suivant son temps (test des 3 verres) :
totale : cause rénale
terminale : cause vésicale (tumeur vésicale ++)
initiale : cause cervico-prostatique
- Il faut toujours éliminer les causes graves :
Quand le patient a plus de 50 ans, il faut évoquer une tumeur
Toute hématurie doit être explorée (scanner, endoscopie/fibroscopie/cystoscopie)
- La brûlure mictionnelle :
- L’infection est la cause la plus fréquente. Elles sont liées pour la plupart à des infections urétrales.
- On regarde la couleur des urines (si elles sont troubles pyurie). Une cystite à urine claire doit faire évoquer : cystite tuberculeuse,
cystite inflammatoire interstitielle.
- Bandelette urinaire et ECBU sont les examens à pratiquer
- Si ECBU et BU négatifs mais que la BM est présente, cela peut être une mycose vaginale avec inflammation urétrale par exemple.
- Un syndrome urétral peut être associé à des brûlures mictionnelles.
L’impériosité mictionnelle :
- Envie d’uriner pressante
- Elle est retrouvée dans l’hypertrophie bénigne de la prostate.
- C’est un signe fréquent qui peut être retrouvé dans bon nombre de pathologies urologiques
- Syndrome dysurique : le patient n’arrive pas à uriner, il pousse.
- Syndrome hyperactif : le patient va souvent uriner, il présente des urgences mictionnelles ainsi que des fuites
- Le "syndrome clinique d'hyperactivité vésicale" est défini par la survenue d'urgenturies avec ou sans incontinence urinaire, habituellement associées à une
pollakiurie ou une nycturie. Ce syndrome est évocateur d'une hyperactivité détrusorienne mise en évidence par un examen urodynamique, mais non spécifique car
pouvant également être dus à d'autres types de dysfonctionnement du bas appareil urinaire. Par ailleurs, le terme de syndrome clinique d'hyperactivité vésicale
suppose qu'il n'y ait pas d'infection urinaire ou une pathologie locale organique évidente (tumeur, ...)
- Le "syndrome dysurique" évocateur d'obstruction sous vésicale doit être utilisé chez un homme présentant de manière prédominante des troubles mictionnels et
ce en l'absence d'infection urinaire ou d'une pathologie locale évidente. Chez la femme un syndrome dysurique doit faire évoquer plutôt une hypoactivité vésicale
qu'une obstruction sous vésicale.