Thème 3 : économie, société et culture en France depuis 1945

Thème 3 : économie, société et culture en France depuis 1945
Livre, chapitre 7, pages 134 à 151
Problématique : durant la croissance des 30 Glorieuses puis durant la récession des 20 dernières années
la France s’est totalement transformée : quelles sont ces transformations ? Y a-t-il eut 2 phases ou bien est-
ce une même évolution ?
Plan Support de travail
I - Trente Glorieuses, vingt Rugueuses : l’évolution
économique
- la reconstruction et la croissance des « 30
Glorieuses »
- la dépression des « 20 rugueuses »
- les mutations économiques actuelles
K7 vidéo : « 50 ans d’histoire
économique et sociale à travers la
publicité »
K7 vidéo sur la « IV° République »
II – Les transformations sociales
- l’enrichissement et les mutations du cadre de vie
- les mutations sociales et professionnelles
- la persistance des inégalités
III – Les mutations culturelles
- la culture de masse
- de nouvelles pratiques culturelles
Données chiffrées : 1 page 38 ; 4 page
40 ; 3 page 46.
Documents du chapitre 7 du livre
Travail personnel
Réaliser sa liste pour le bac
Mettre au point ses dossiers et ses documents
Révisions pour le baccalauréat.
Objectifs principaux
A savoir
Vocabulaire et notions Repères
Reconstruction ; nationalisations ; miracle
économique ; révolution scientifique et
technique ; taylorisation ; croissance molle ;
stagflation ; chômage ; changes flottants /
parités fixes ; chocs pétroliers ;
surproduction ; modèle keynésien ; modèle
libéral ; état-providence ;
désindustrialisation ; mondialisation.
PIB/ht ; pouvoir d’achat ; société de
consommation ; urbanisation ; exode rural ;
périurbanisation ; baby-boum ; papy-boum ;
mouvements pendulaires ; parité ;
émancipation ; familles recomposées ;
tertiarisation ; classes moyennes ; eclusion ;
RMI ; restau du cœur.
Culture de masse / culture de l’élite ;
intégrisme ;
1944-1947 : la reconstruction économique
1945 – 1945 : les 30 Glorieuses
1975 – nos jours : les 20 Rugueuses
1944 : droit de vote des femmes
1945 : création de la sécurité sociale
1960 : le nouveau franc (Antoine Pinay)
1971 : fin des parités fixes
1973 : chocs pétroliers
1974 : droit de vote à 18 ans
1975 : loi Veil légalisant l’IVG
1982 : 5° semaine de congés payés
A maîtriser
Toutes les méthodes pour commenter un document.
Organisation, méthodes et techniques de l’oral d’histoire-géographie
La liste pour le baccalauréat.
Introduction
Problématique : durant la croissance des 30 Glorieuses puis durant la récession des 20 dernières années la
France s’est totalement transformée : quelles sont ces transformations ? Y a-t-il eut 2 phases ou bien est-ce
une même évolution ?
Réalisation d’une petite frise chronologique de synthèse…
(reconstruction ; croissance ; crise)
I. Trente Glorieuses, vingt Rugueuses : l’évolution économique
A. La reconstruction et la croissance des Trente Glorieuses (4 page 40)
Importance des destructions de la 2°GM. La reconstruction est conçue comme un combat à mener
(vidéo), selon les idéaux, qui ont animé la résistance (solidarité et rénovation) et avec une domination
politique des forces de gauche les nationalisations, la SS, la planification (Jean Monnet).
La France comme tous les pays industriels connaît une prospérité économique remarquable. Elle est
marquée par :
- une croissance forte (5% / an en moyenne) et continue (des ralentissements... jamais de recul) : on
parle de « miracle économique » (un peu comme en Allemagne ; Italie ; Japon)
- une mutation accélérée de l’économie avec électricité et pétrole comme énergies dominantes ;
émergence de secteurs de pointe (automobiles, aéronautique...) ; concentration et modernisation
des entreprises...
- une explosion des échanges
- la monnaie qui s’était affaiblie a été consolidé par la création du nouveau franc en 1960 (A. Pinay).
Des facteurs économiques, scientifiques et sociaux l’expliquent :
- la demande augmente (reconstruction ; consommation ; crédit ; publicité ; baby-boom)
- la Révolution Scientifique et Technologique (exemple : 1948 la transistor ; 1960 le
microprocesseur...)
- matières premières et énergies sont bon marché (baril de brut en 1950 = 2$ et en 1972 : 2.5 $)
- triomphe du capitalisme concurrentiel et de la Taylorisation du travail
- mise en place de conditions idéales pour les échanges mondiaux par des accords internationaux
d’après-guerre (Bretton-Woods en 1944 stabilise le système monétaire international en faisant du dollar la monnaie de
référence ; le Gatt en 1947 réorganise le commerce mondial - aujourd’hui c’est l’OMC -) et par une véritable révolution
des transports (rapidité avec l’avion : masse avec les navires ; règne de l’automobile...)
- importance de l’immigration : les algériens, marocains… donnent à la France la main-d’œuvre
nécessaire…
B. La dépression des 20 « Rugueuses » (3 page 46)
La France est durement touchée et de façon très durable : d’abord une crise économique (73-74) puis,
comme la situation dure on parle de dépression économique.
Les visages économiques de cette dépression :
- une succession de crises et de période de reprise (73-75 puis 79-82 puis 87 : phases de crise
prononcée)
- une croissance brisée on parle de croissance molle (à peine positive)
- dans les années 75-85 la situation « croissance molle + inflation » = stagflation. Mais l’inflation est
vaincue après 1984 par une politique déflationniste.
- une constante sociale : le chômage (culmine dans les années 85 / 97 avec plus de 12 %)
- mais un double paradoxe car, malgré cette dépression économique : l’enrichissement global du
pays continue et le commerce ne connaît pas d’effondrement (2 différences majeures d’avec 1929)
Pourquoi la crise ?
2 cause conjoncturelles (les « chocs ») et une cause structurelle profonde…
- les chocs pétroliers (1973 et 1979) ont fragilisé les économies occidentales très dépendantes
- le dérèglement monétaire que la fin de la convertibilité du dollar en or annoncée par Nixon en 1971
(et la fin des parités fixes) a entraîné l’inflation...
- structurellement, on atteint les limites d’un modèle économique qui visaient les gains de productivité
et la consommation de masse. En effet la consommation de masse s’essouffle et cela génère de la
surproduction (aggravée par la concurrence)... Résultat : le chômage s’envole...
2 politiques de lutte contre la crise :
- La solution dite keynésienne (sur le modèle de 1929) consiste à relancer la consommation par
une intervention forte de l’état. Adoptée dans les années 70 parfois début 80 Jacques Chirac
en 1975-1976 ou Pierre Mauroy en 1981-1982). Cela échoue à cause du poids énorme des
déficits, de l’inflation et de la perte de compétitivité mondiale...
- Les solutions de type libérale consistent à favoriser la production dans un cadre de maîtrise des
déficits et de l’inflation : l’état intervient moins en matière économique et il laisse faire le marché.
Cette politique accentue les déséquilibres sociaux car les aides sont moins importantes et les
licenciements sont peu contrôlés. En France cette solution sera toujours appliquée en laissant un
rôle malgré tout à l’état pour corriger et modérer ces aspects sociaux négatifs de cette politique (par
exemple on parle d’un « traitement social du chômage ») en France l’état-providence continue
son rôle. Lorsque la droite est au pouvoir (1986-1988 ; 1993-1997) la tendance libérale est plus forte
(exemple : les privatisations de 1986) ; lorsque c’est la gauche la préoccupation sociale semble plus
forte mais la cadre reste libéral (actuellement avec Lionel Jospin).
C. Les mutations économiques actuelles
On constate 2 évolutions majeures :
- bien que 4° puissance industrielle mondiale, la France se désindustrialise : l’industrie emploie moins de
monde et marque moins le paysage concentration des grandes firmes ; tertiarisation ; gains de
productivité ; délocalisations…
- la mondialisation affecte l’économie française : la concurrence est très dure ; vaste mouvement de
délocalisation des entreprises licenciements…
II. Les transformations sociales
A. L’enrichissement et les mutations du cadre de vie
3 idées-clefs pour caractériser les mutations liées à l’élévation du niveau de vie depuis 50 ans :
Un enrichissement généralisé (statistiques 1 page 138) de la population : augmentation globale et
générale du PIB/ht et du pouvoir d’achat (statistiques 2 page 150)
La société de consommation (publicité 5 page 139) et de loisirs par l’abaissement des coûts de
production (production de masse) ; par l’ouverture au monde ; par l’essor irrésistible du secteur de la
grande distribution (large avance de la France en ce domaine)
Le cadre de vie change (photos 1 et 2 page 140)
- urbanisation : exode rural (dessin 3 page 140) ; mais actuellement l’exode rural est terminé et on
constate même un certain retour vers la campagne ;
- les banlieues ont été la réponse à la crise du logement des années 60/70 (notion de « grands
ensembles » actuellement ce sont les espaces périurbains qui absorbent l’essentiel de la
croissance de la population (photo 5 page 141) ;
- l’étalement des villes et de l’habitat périurbain a entraîné de massifs déplacements quotidien de
population : ce sont les mouvements pendulaires
B. Mutations sociales et professionnelles
2 grandes évolutions :
Une révolution familiale avec : (1, 2 et 4 page 136) puis (3 et 7 pages 136 – 137)
- passage du baby-boom (années 50 et 60) au papy-boom actuel (vieillissement) ;
(cf. le dossier page 148 sur les jeunes depuis 1945)
- libéralisation des mœurs : émancipation des jeunes et des femmes (loi Veil sur l’IVG en 1975
par exemple ; actuellement combat pour la parité) ; recul du mariage et développement du
divorce et des familles recomposées
mutation socioprofessionnelles avec :
- recul du nombre de paysans (Henri Mendras écrit son livre, ‘la fin des paysans’, en 1967) mais
amélioration global du mode de vie modernisation et disparition progressive des plus petits
exploitations
- tertiarisation de l’économie (65 %)
- diversification de l’ancienne « classe ouvrière » : OS / OQ / OP
- essor d’une vaste classe moyenne (OP + cadres + employés)
C. La persistance des inégalités
Des inégalités régionales (crise des régions industrielles anciennes et des espaces ruraux profonds) et
sociales (inégalité ; crise des banlieues ; exclusion…). La dépression des années 80/90 accentuent 3
phénomènes :
- crise des régions industrielles anciennes : exemple la fin de l’exploitation minière sur le plateau
Mateysin – La Mure -) ;
- l’exclusion (on parle de nouveaux pauvres ; RMI ; restau du cœur) mais toute la société est
touchée ;
- la crise sociale s’exprime avec acuité dans les grands ensembles des banlieues parmi les
jeunes et les jeunes immigrés de 2nde ou 3° génération
III. Les mutations culturelles
A. La culture de masse
Ce terme désigne l’accès de tous à la culture. Elle est indissociable de l’éducation de masse (graphique 5
page 143) un des phénomènes majeurs des années 60/90. Elle s’appuie sur des médias de masse : livre
de poche (1953) ; presse magazine ; radio (généralistes puis FM après 1982) ; télévision (années 60 et 80).
Elle s’appuie aussi sur les efforts de l’état (Maisons de la Culture, A Malraux).
Mais la culture de l’élite reste vivace : littérature et cinéma (Cannes ; Nouvelle Vague). Entre les 2 il y a
toujours une forte différence : cf. doc 3 page 142.
B. De nouvelles pratiques culturelles
Le « second XX° siècle » est marqué par :
Le recul de l’influence des grandes idéologies : (4 et 5 page 144-145)
- le marxisme et le courant gauchiste atteint son apogée en 1968 puis connaît un grand reflux (mais il
subsiste toujours : cf. la percée de Lutte Ouvrière de Arlette Laguiller) ;
- la pratique religieuse s’érode (ce. + haut ) et se diversifie voire parfois elle se radicalise (intégrisme)
L’essor de nouvelles pratiques : (page 142)
- le sport et les loisirs dont l’essor est lié à l’enrichissement, à la RTT, aux progrès sociaux ;
- on constate l’émergence d’une culture-jeune (rock des années 60 rap et techno des années 90)
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