Fièvre hémorragique à virus Ebola (FH Ebola) Epidémie 2014 Etat

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Fièvre hémorragique à virus Ebola
(FH Ebola)
Epidémie 2014
Etat actuel et sa prise en charge
D. Christmann, T. Lavigne, Q. Lepiller,
J.C. Bartier
Fièvres hémorragiques
• Les virus
–
–
–
–
Arenaviridae
Bunyaviridae
Flaviviridae
Filoviridae
• Virus Ebola
• Virus Marburg
• Cuevavirus
Virus Ebola
•
•
•
Virus ARN simple brin
Glycoprotéine de surface, cible des anticorps neutralisants
Virus enveloppé a priori fragile et sensible à la plupart des désinfectants (eau
de Javel et ses dérivés et solutions hydroalcooliques) à condition de respecter le
temps de contact
FH Ebola
• Filoviridae
– virus à ARN, diamètre 80 nm, longueur variable
– 5 espèces :
•
•
•
•
•
Ebola-Zaïre
Ebola-Soudan
Ebola -Côte d’Ivoire (Tai forest Ebola)
Ebola-Reston
Ebola-Bundibugyo
– Réservoirs : chauves-souris insectivores ou
frugivores
Epidémie Ebola 1976-2013
02/12/2014
FH Ebola – situation épidémiologique au 13-11-14
FH Ebola
Situation au 14-11-2014
•
•
•
•
Guinée Conakry
1878 cas
1142 décès
Libéria
6822
2836
Sierra Leone
5368
1169
Pays avec cas initiaux ou transmission localisée
–
–
–
–
Mali
USA
Espagne
Nigeria
3 cas (+ 2 probables)
4 décès
4 cas
1 décès
1 cas
1 décès
20 cas
8 décès
• Déclaré indemne de le 19-11-14
– Sénégal
1 cas importé
• Déclaré indemne depuis le 17-11-14
FH Ebola
Physiopathologie et étiologie
• Après contamination
– Replication virale rapide, dans tous les tissus
• Associée à des nécroses focales importantes surtout dans
le foie
• Tissus et liquides biologiques sont très contaminés et
contaminants
– Sujets asymptomatiques : réponse immune rapide
et intense
– Mortalité (sujets symptomatiques)
• Ebola-Zaïre, E-Soudan, E-Côte d’Ivoire : 65 à 89%
• Ebola –Bundibugyo : 25%
– Ebola-Reston ne semble pas pathogène pour
l’homme
FH Ebola
• Mécanismes de contamination
– Source : probable chauves-souris pour l’homme et
les primates non humains (contact direct)
– Transmission : muqueuses, surfaces cutanées
(microlésions), aérosols (expérimentalement)
– Chez le chien : asymptomatique mais sérologie +
– Chez l’homme :
• contamination après soins et intra-familiale (rites
funéraires)
• Source : tout liquide biologique, par contact direct
FH Ebola
• Incubation
– 3 à 8 j en cas primaire
– Un peu plus long en cas secondaire
• Parfois jusqu’à 19 à 21 jours
• Symptomatologie
– Installation très brutale des signes
FH Ebola
• Symptomatologie
– Au début
•
•
•
•
•
Fièvre (+/- frissons)
Céphalées
Arthralgies/Myalgies
Anorexie
Asthénie
95%
50-74%
50-79%
45%
85-95%
– Rash maculo-papuleux sur le tronc (vers J5)
– Injection conjonctivale bilatérale fréquente
FH Ebola
• Signes gastro-intestinaux
– Douleurs abdominales
– Nausées/vomissements
– Diarrhée
• Conjonctivite
• Odynophagie/dysphagie
FH Ebola
• Plus tard
– Saignement aux points de ponction et des
muqueuses (fréquence variable) (40 à 50%)
– Myocardite et OAP
• En phase terminale
– Obnubilation, tachypnée, hypoTA, anurie,
coma
– Hoquet (dans les formes fatales, cause ?)
FH Ebola
• Complications
– Complications oculaires
• Photophobie, larmoiement, diminution de l’AV (amélioration
par atropine 1% et stéroïdes)
– Manifestations tardives
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Myalgies
Arthralgies asymétriques, migratrices
Céphalées
Asthénie
Boulimie
Aménorrhée
Acouphènes
Orchite unilatérale
Parotidite suppurée
FH Ebola
• Diagnostic
– Orientation sur séjour en zone à risque ou
contact
– Diagnostic différentiel
•
•
•
•
•
Abdomen chirurgical
Autres FH
Paludisme
F. typhoïde
Autres…
FH Ebola
• Données biologiques
– Standart :
•
•
•
•
•
Thrombopénie
Leucopénie
Lymphopénie profonde
Puis neurophilie et augmentation des transaminases
Bilirubine peu modifiée
– En phase d’anurie : augmentation de l’urée et
de la créatinine
– En phase terminale : acidose
FH Ebola
• Données virologiques
– Isolement viral
• Procédure à risque ++++ (Labo L4)
• RT-PCR
– Sérologie
• IFI : risque de faux +
• Si survie plus longue : ELISA
– IgM + dans les 6 jours
– IgG + prolongée (plutôt utile pour étude de séroprévalence)
– 1 test ELISA pour détecter les Ag disponibles
FH Ebola
• Autres examens complémentaires
– Immunohistochimie sur tissus post-mortem
– Microscopie électronique (?)
• (indisponible en zone à risque)
FH Ebola
• Données histologiques
– Prédilection pour cellules endothéliales,
hépatocytes et cellules mononuclées
– Foyers de nécrose focale
• Surtout foie, rate, ganglions, rein, poumon et
gonades
– Dans le foie
• Inclusions identiques aux corps de Councilman
(comme dans F. jaune) + nécrose, peu
d’inflammation
FH Ebola
• Traitement
– Traitement symptomatique
• Correction de la coagulation (+ héparine)
• Transfusion
– Risque d’un geste chirurgical (pour patient et équipe
chirurgicale)
– Risque d’excrétion prolongée du virus
FH Ebola
• Traitement spécifique (curatif)
–
–
–
–
ZMapp (Ac monoclonaux) (USA)
Favipiravir (Avigan) (Japon)
TKM 100-802 (TKM-Ebola) (Canada)
BCX 4430 (USA) (effet protecteur chez
primate non humain)
– CMX 001 (Brincidofovir) (USA)
FH Ebola
Mode d’action du Favipiravir
FH Ebola - Vaccins
– Vaccins en cours d’évaluation
• rVSV ZEBOV-GP (Canada)
• cAd3-ZEBOV (GSK, USA)
Problématiques
•
•
•
•
•
•
Précautions
Hospitalisation
Circuits d’entrée aux HUS
Biologie
Besoins spécialisés
Risques pour le personnel
Précautions
• Précautions standard
• Précautions Contact de haut niveau
• Précautions Air
mais
avec la logique d’un Risque Emergent Biologique
Précautions : tenue
Tenue professionnelle propre, changée tous les jours, chaussures professionnelles
• 2 niveaux selon le risque
d’exposition :
1.
2.
Patient peu symptomatique
(phase 1, début phase 2, en
phase de guérison)
Patient en phase 2 avec
syndrome hémorragique
Précautions : tenue
Pas de tableau hémorragique
• APR FFP2
• Visière ou lunettes
couvrantes
• Cagoule imperméable
• Double paire de gants en
nitrile (2 tailles)
• Casaque chirurgicale
imperméable
• Surbottes imperméables
• Tablier UU si soins
souillant
Tableau hémorragique
• APR FFP2
• Visière ou lunettes type ski
• Double paire de gants en
nitrile (2 tailles)
• Combinaison intégrale avec
capuche
• Surbottes imperméables
Précautions : tenue
RÈGLES :
• Dans le calme
• Selon la procédure
• Avec le matériel adapté
• À deux (aide et contrôle)
• Si souillure : rester calme,
chlore sur surface, sortie
SIGNALER TOUT AES !
Précautions : environnement
• Pas de tri des déchets : DASRI (décontamination
externe, double emballage, fûts rigides)
• 3 temps au Chlore / chlore si souillure
• Pas d’utilisation des WC : collection sacs DARSI,
gélification si besoin, filière DASRI
Hospitalisation
Prise en charge en chambre
• à pression négative contrôlée (extérieur de la
chambre)
• avec SAS d’entrée (+ idéalement de sortie)
• avec une ventilation dédiée ou sécurisée
– Filtration haut niveau à la reprise
– Extraction dédiée
Aux HUS, uniquement 3 chambres en Maladies
infectieuses (NHC, T2, 4ème)
Hospitalisation
Règles :
• Personnel titulaire uniquement (listé et suivi par Médecine
du travail).
• Pas de visites de familles ou autre.
• Pas de sortie de chambre (à discuter avant et uniquement
en phase de convalescence).
• Pas d’entrée brutale dans la chambre pour une urgence
vitale.
• Pas de sortie brutale de la chambre quel que soit le motif.
• En cas de décès, le corps est placé sans délai dans une
double housse. Essuyage externe à la Javel. Mise en
cercueil hermétique avec épurateur de gaz le plus vite
possible. Pas de présentation du corps.
Circuits d’entrée aux HUS
Situations possibles :
1. Rapatriement sanitaire d’un patient probablement ou confirmé
porteur d’une infection à virus Ebola
2. Admission d’un patient alité via le SAMU67 (hors rapatriement)
3. Admission d’un patient déambulant via le SAMU67 (hors rapatriement)
4. Transfert d’un autre établissement de santé d’un patient probablement
ou confirmé porteur d’une infection à virus Ebola
5. Arrivée au SAU des HUS
6. Prise en charge au domicile du patient
7. Arrivée spontanée aux consultations de Maladies infectieuses au NHC
(rez-de-chaussée NHC T2)
8. Arrivée spontanée à l’accueil d’un site des HUS
9. Appel téléphonique pour demande de prise en charge spécialisée
Circuits d’entrée aux HUS
Principes :
• Hospitalisation (ou consultation) régulée et préparée au
2401 (ou aux Consultations Externes des Maladies
Infectieuses, Rez-de-chaussée, porte 133)
• Faire attendre ou conditionner avant :
– Domicile / médecin traitant  régulation SAMU
– SAU  locaux dédiés identifiés, précautions
• Contact impératif avec infectiologue senior
• Idéalement faire le tri avant (questionnaire  ARS 
InVS)
• Chemin le plus court croisant le moins de monde
possible
Biologie
Règles :
• Suspicion ou patient classé probable par l’InVS :
– Aucune biologie
– Uniquement recherche du virus avec envoi direct du
service au CNR des FHV à Lyon
• Cas avéré :
– Biologie délocalisée en chambre
– Appareil I-SAT de Abbott
Besoins spécialisés
•
•
•
•
Réanimation
Chirurgie
Pédiatrie
Obstétrique
Réanimation
• Possibilité de brancher un respirateur au 2401
(prises Air et O2)
• Intubation : FFP3
• Filtre avant circuit + filtre bloc expiratoire
• Système clos d’aspiration trachéale
• Quid de l’EER ? Prismaflex
• Personnel formé à déplacer vers le 2401
– Organiser la permanence des soins
– Si détresse brutale, pas d’entrée en urgence dans la
chambre (il faut systématiquement respecter les règles
d’habillage)
Chirurgie
• Identifier une salle et débarrasser de tout matériel inutile.
• Personnel titulaire uniquement.
• Circuit le plus direct possible croisant le moins de monde
possible.
• Casaques chirurgicales étanches stériles (2401, pas celles
du bloc) voire combinaison si chirurgie sanglante.
• Pas de tri des déchets. Gélification des effluents 
DASRI.
• Inactivation au chlore de tout matériel avant envoi en
stérilisation (prévenir stérilisation avant envoi et transport
sécurisé)
• 3 temps au chlore ou prestation DVA si possible.
Pédiatrie
• Personnel formé à déplacer au 2401.
• Déplacer du matériel spécifique si besoin.
• Idem réanimation adulte si réanimation
pédiatrique.
Obstétrique
• Obstétricien ou sage-femme se déplace au 2401.
• Si accouchement, préférer césarienne au bloc
NHC. Transférer le matériel nécessaire.
Risques pour le personnel
• Danger = accident d’exposition au sang ou aux
liquides biologiques !
• Prise de température quotidienne et jusqu’à 21
jours après fin de la période de travail avec
patient porteur.
– Si fièvre, appel SAMU + consultation infectiologue
senior.
• Suivi en médecine du travail.
• Réflexion sur limitation du temps de travail et
regroupement des soins.
Si exposition
• Pas d’AES :
– suivi simple de la température (2x/j)  si fièvre,
appel SAMU et consultation infectiologue senior.
• Si AES :
– Inactivation (Dakin pour peau et muqueuse OU
Amukine pour œil)
– Lavage adapté
– Consultation infectiologue senior
– Hospitalisation selon gravité de l’AES
Préparation
Préparation
• Information
• Procédures :
– notes EBOLA de l’EOH (avril et aout)
– recommandations PCC+A EBOLA,
– CAT EBOLA  validation le 3/09/14
• Visite de l’unité 2401
• Entrainement au port des tenues de protection
(version casaque et version combinaison)
Bac d’eau chlorée pour traiter le matériel
Entrée dans une
chambre à SAS en
Maladies infectieuses
Si incident dans la chambre
décontamination immédiate de
la souillure (environnement ou
tenue) avec de la cellulose
imbibée d’eau chlorée
Chambre du patient porteur
4. Si soin mouillant ou souillant : porter un tablier plastique à usage unique (en plus de la casaque)
SAS
WC : Ne pas utiliser les
toilettes.
Utilisation d’un bassin ou d’une
chaise percée dont le seau sera
protégé par un sac DASRI +
cellulose.
Si beaucoup de liquides, gélifier.
Légende
HUS, EOH v 08/08/2014
3. N’ouvrir la porte interne vers la chambre que lorsque la porte externe vers le couloir est fermée.
Bidon d’eau chlorée (3cp/L)
Bac d’eau chlorée (3cp/L)
Serpillère imprégnée eau de Javel
Salle de bains
Support mobile isolements
1. Friction SHA et Vérifier le manomètre de pression (cible ‐15cm)
SHA
DASRI
2. Habillage sous contrôle devant l’entrée de la chambre : cagoule, APR, lunettes, surbottes, casaque, double paire de gants en nitrile
Bac d’eau chlorée pour traiter le matériel
Sortie d’une chambre
à SAS en Maladies
infectieuses
Si incident dans la chambre
décontamination immédiate de
la souillure (environnement ou
tenue) avec de la cellulose
imbibée d’eau chlorée
Chambre du patient porteur
1. Retrait de la paire de gants externe dans la chambre (+ tablier si a été mis)  DASRI
Légende
SAC
SAS
Salle de bains
2. Passage des pieds sur serpillère imprégnée de Javel
Bidon d’eau chlorée (3cp/L)
Bac d’eau chlorée (3cp/L)
Serpillère imprégnée
eau de Javel
SHA
DASRI
3. Friction SHA de la paire de gants interne
4. Retrait lunettes, APR, cagoule, casaque, surbottes, gants internes  DASRI
Si lunettes réutilisables  chlore 3 cp/L
5. Frictions SHA
SAC
Bac d’eau chlorée pour tremper les
protections oculaires réutilisables
6. N’ouvrir la porte externe vers le couloir que lorsque la porte interne vers la chambre est fermée.
HUS, EOH v 08/08/2014
Bidon d’eau chlorée en cas de problème
7. Frictions SHA et vérifier le manomètre de pression (cible ‐15cm)
Habillage / Déshabillage
Entrée
• Surbottes
• Première paire de gants en
nitrile
• Casaque ou combinaison
• FFP2
• Ecran facial ou lunettes
• Capuche ou cagoule
• Deuxième parie de gants en
nitrile
• Tablier à UU si soin
souillant
Sortie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Tablier à UU dans la chambre
Paire de gants externes dans la
chambre
(Surbottes sur serpillère chlore dans
SAS)
SHA
Combinaison (déziper puis capuche en
la reversant puis manches puis
jambes) ou casaque
SHA
Cagoule (si pas de combinaison)
Ecran facial
FFP2
Surbottes
Gants en nitrile
SHA
Connaître l’ennemi : le virus Ebola
•
Transmission : liquides biologiques
– Sang, vomissures, urines, sécrétions pharyngées, salive, sperme,
sécrétions vaginales, larmes, sueur
•
Par contact : peau (microlésions)/muqueuses (œil, bouche,..)
– Le contact peut être indirect par l’intermédiaire d’objets contaminés par
des liquides biologiques
•
•
•
•
Par l’air de la pièce ? Non, mais…par contact avec des aérosols de
liquides biologiques
Contagiosité dès l’apparition des symptômes :
Incubation : 2-21 jours
Agent biologique de classe 4 = contagieux, souvent mortel, pas de
vaccin, traitements spécifiques uniquement expérimentaux
= tous les aspects de la prise en charge des malades sont spécifiques
Méfiez vous de vos réflexes
Identifier l’alerte
• Pays
• Délai
• Fièvre
• Plus tôt le patient suspect est identifié, plus vite le
risque infectieux peut être maîtrisé :
– dès la prise de contact téléphonique
– dès l’accueil aux Urgences
– dès l’arrivée dans le service
Pays : séjour en
Guinée Conakry
ou Libéria
ou Sierra Leone
ou Mali (district
de Bamako)
ou RDC : NordOuest du pays
Délai depuis la sortie du pays
Inférieur ou égal à
21 jours
Fièvre
Supérieure à 38°C
3 cases cochées = cas suspect
•
•
•
•
Isoler
Protéger
Alerter
Sécuriser l’environnement
Isoler
•
•
•
•
•
Rester autant que possible à distance du patient
Lui faire mettre un masque chirurgical ou de soins
L’installer seul dans une pièce, porte fermée
Ne pas le laisser utiliser les toilettes ni la salle de bains
Utiliser autant que possible du matériel à usage unique, ou
dédier impérativement le matériel au patient
• Eviter tous les gestes à risque de piqûre ou de coupure (ex :
pose de voie veineuse)
• Ne pratiquer aucun prélèvement biologique
Protéger
• Revêtir les équipements de protection individuels du kit «
Ebola »
• S’habiller dans le calme, avec l’aide d’une seconde
personne qui vérifie l’absence de faille dans la protection
• Se déshabiller avec l’aide d’une tierce personne (elle
même protégée)
Toujours respecter les précautions standard
Alerter
• Appeler immédiatement
•
•
– Les médecins du service de Maladies Infectieuses et Tropicales
(24h/24)
– L’EOH (en semaine, heures ouvrables)
– Le Laboratoire de Virologie (astreinte de virologie)
L’infectiologue (à défaut le médecin en charge du patient) signalera le
cas à la plate-forme de veille et d’alerte de l’ARS d’Alsace
L’InVS se base sur l’exposition du patient au risque et son état clinique
pour classer le cas en :
cas exclu = fin d’alerte
cas possible = poursuite de la prise en charge
= envoi sécurisé de sang au CNR (Lyon) pour
diagnostic biologique
Si tests diagnostics positifs = cas confirmé
Sécuriser l’environnement
• Déchets solides : exclusivement en DASRI + sécurisation
du circuit d’élimination
– Disposer un sac jaune dans un fût DASRI
– Ajouter 200-500 ml de Javel à 0,5% ca dans le fond du sac
• Soit 3 cp/litre d’eau ou 1/5ème d’eau de Javel en bidon pour 4/5ème
d’eau
– + double ensachage du fût après sa fermeture
• Déchets liquides : DASRI
– Étape d’inactivation par eau de Javel : concentration de 0,5% ca
– + étape de gélification
Sécuriser l’environnement
• Le matériel
– Evacuer dans la filière des DASRI inactivés tout ce qui
peut raisonnablement l’être
– Trempage ou essuyage du reste avec une solution d’eau
de Javel à 0,5% ca (contact 20 minutes)
Sécuriser l’environnement
• Les surfaces
– Surfaces non souillées visiblement
• Détergent-désinfectant/rinçage/désinfection avec une solution d’eau
de Javel à 0,5% ca
• Utilisation d’un détergent-désinfectant spécifique disponible dans le
kit Ebola
– Surfaces souillées par des liquides biologiques : éviter de générer
des aérosols
• Souillure importante : la recouvrir de cellulose et verser de l’eau de
Javel pure sur la cellulose
• Eliminer la cellulose dans la filière des DASRI inactivés
• Procéder à l’entretien de la surface
– A la sortie du patient, une désinfection des surfaces par voie
aérienne hors présence humaine pourra être réalisée
Recommandations à l’attention des professionnels de
santé exerçant en ambulatoire
Pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola
• Une personne qui ne présente aucun des symptômes de la
maladie n’est pas contagieuse : la contagiosité coïncidant
avec l’apparition des symptômes de la maladie
• En l’absence de contact, le fait d’être assis à proximité
d’un malade atteint de maladie à virus Ebola ne constitue
pas une situation à risque de transmission
Recommandations à l’attention des professionnels de
santé exerçant en ambulatoire
Pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola
• En présence d’un patient fébrile qui
– A voyagé dans un pays considéré comme à
risque dans les 21 jours précédents
– Présente une température > ou = à 38°C
(mesurer si possible la température corporelle
avec un thermomètre sans contact)
Recommandations à l’attention des professionnels de
santé exerçant en ambulatoire
Pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola
• Professionnels de santé en ville
– Isolez le patient en évitant tout contact physique avec
ce patient et faites lui porter un masque chirurgical si
possible
– Protégez vous avec le matériel disponible (hygiène des
mains avec la SHA, masque, surblouse à usage unique
et lunettes de protection largement couvrantes)
Recommandations à l’attention des professionnels de
santé exerçant en ambulatoire
Pour l’abord d’un patient cas suspect de maladie à virus Ebola
• Appelez le SAMU-Centre 15 : celui-ci, en
conférence téléphonique, va conduire avec vous,
un infectiologue référent si besoin et l’Institut de
veille sanitaire, l’évaluation clinicoépidémiologique qui permet le classement du cas.
CONCLUSION
• Epidémie de grande ampleur en Afrique de l’Ouest
– liée à des facteurs géographiques, culturels
– retard à la mise en place des mesures de contrôle de
l ’épidémie
– risque de durer encore plusieurs mois
• Transmission par contact direct ou indirect (œil, bouche)
avec liquides biologiques d’un patient
• Lourd tribu payé par les soignants
• Dépistage et isolement immédiat d’éventuels patients - cas
suspects : primordiaux pour éviter la extension de
l’épidémie localement et aux pays non touchés.
02/12/2014
LES POINTS ESSENTIELS
• Dépister un patient suspect dès son arrivée
 Dépister = protéger
• Isoler le patient (précautions Air et Contact)
• Se protéger avec une tenue adaptée au risque
• Signaler aux autorités sanitaires
02/12/2014
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