Le syndicalisme n’est pas simplement l’organisation d’un rapport de force entre travailleurs et employeurs. L’opinion
publique a souvent le sentiment que l’action des syndicats se limite à défendre les acquis des travailleurs, des allocataires
sociaux et des plus défavorisés. Mais elle va bien au-delà.
L’action de la FGTB repose avant tout sur un projet de société plus égalitaire, plus harmonieuse, plus solidaire, qui
cherche l’intérêt général.
Or, les dangers liés aux dérèglements climatiques, qui touchent souvent les plus fragilisés d’entre nous, mettent en péril
ce projet de société plus égalitaire. C’est pourquoi la FGTB fait de la lutte contre les dérèglements climatiques une de
ses priorités d’action.
Un processus naturel aux conséquences éminement sociales est enclenché. Et il ne fera qu’augmenter dans les années
à venir.
Les causes sont dues aux activités humaines principalement dans nos pays dits « développés », basés sur le modèle
capitaliste de sur-productivisme et de sur-consumérisme.
L’économie de marché est en effet responsable de ces dérèglements car elle est basée sur la concurrence et
l’accumulation. Les décisions de production ne sont pas prises en fonction de leur utilité sociale et de l’écologie, mais
desseulsprotsàcourtstermes.
Pour la FGTB, il faut oser remettre en question un modèle qui est arrivé au bout de ses incohérences.
Ilimporteaussid’éviterquelespaysendéveloppementsuccombentàl’appeldessirènesdutoutauprotetreproduisent
ce schéma en faillite. En outre, étant donné le caractère non soutenable de notre développement économique, de nos
comportements, de nos manières d’appréhender notre rapport à la nature, notre société ne peut être considérée comme
un modèle qui assure le bien être des populations.
Ainsi, la lutte contre la dégradation environnementale et les changements climatiques doit être menée à bien en tenant
pleinement compte de l’objectif syndical: atteindre la justice sociale, par le travail décent et l’égalité de genre.
Cette justice sociale ne pourra être rencontrée que dans le cadre d’une stratégie de transition socialement juste. Il s’agit
de passer de nos modes actuels de productions et de consommations à une alternative durable à faibles émissions de
carbone.
Pour la FGTB, mettre en concurrence le social et l’environnement serait la pire des erreurs. En effet, les trois piliers du
développement durable (économie – environnement – social), constituent un équilibre non exclusif, avec l’environnemental
comme base, l’économique comme moyen et, surtout, le social comme but.
Les changements climatiques, dont les conséquences sont sources d’inégalités majeures, menacent les droits humains.A
ce titre, ils expliquent et légitimisent résolument le combat syndical.
Anne DEMELENNE
Secrétaire générale
Rudy DE LEEUW
Président
1. Mot du Président et
de la Secrétaire générale
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