Que produit-on et comment le mesure-t-on

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A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille Sciences économiques & sociales 2013 -­‐ 2014 Chapitre 1 Les grandes questions que se posent les économistes II.
Que produit-­‐on et comment le mesure-­‐t-­‐on ? A l’issue de cette séquence de travail, vous devrez être capable de : -­‐
Définir et d'expliquer les notions de production marchande, non marchande et de valeur ajoutée -­‐
Expliquer et distinguer : biens et services, consommation finale et consommation intermédiaire -­‐
Distinguer les différents types d’organisations productives -­‐
Expliquer les modalités de calcul de la valeur ajoutée et du Produit Intérieur Brut (PIB) Sensibilisation Document 1 – La diversité des productions a. b. c. Questions : 1.
En quoi chacune de ces photos illustre-­‐t-­‐elle une production ? 2.
Qu’est-­‐ce qui distingue le produit a. du produit b. ? 3.
Qu’est-­‐ce qui distingue le produit b. du produit c. (en supposant qu’il s’agit d’un cours délivré dans un établissement public) ? A. Qu’est-­‐ce que produire et que produit-­‐on ? 1. La diversité des biens et services produits q Une définition économique de la production Document 2 – Qu’est-­‐ce que la production ? & Manuel Hatier -­‐ Doc 2 -­‐ page 38, Questions ci-­‐dessous Questions : 1.
Donnez des exemples de productions prises en compte par l’analyse économique et de production non prises en compte par l’analyse économique. 2.
Quels critères une production doit-­‐elle remplir pour être prise en compte par l’analyse économique ? q La diversité des biens et services produits Questions (répondez en vous appuyant sur le document 2 page 38) : 1.
Classez les différents produits listés ci-­‐après entre biens et services : (1) une voiture, (2) un hamburger servi au restaurant, (3) une assurance habitation, (4) une baguette achetée dans une boulangerie, (5) un concert de musique à Bercy, (6) un pack de lait acheté dans un supermarché Biens Services 2.
Montrez en quoi un kilo de tomate peut être considéré à la fois comme un bien de consommation et comme un bien de production 3.
Pour produire une pizza surgelée, une entreprise utilise, entre autres, des ingrédients nécessaires à la confection de la pizza (tomate, farine, …) mais aussi des machines qui lui permettent de produire les pizzas de façon industrielle. a.
Les ingrédients et les machines sont-­‐ils des biens de production ? b. Quelle différence principale faîtes-­‐vous entre ces des biens ? 2.
Production marchande et non marchande Document 3 – Toutes les productions ne sont pas marchandes La plupart des services publics ne sont pas l’objet d’une vente, même si, comme toujours, il existe des exceptions : La Poste, par exemple. Mais l’instituteur ne vend rien, pas plus que le gendarme ou le juge. On pourrait certes imaginer qu’il n’en soit pas ainsi : après tout, aux Etats-­‐Unis, l’enseignement supérieur se paie, tout comme en France, l’enseignement privé. En revanche, la Défense Nationale se prêterait moins bien à une modification de ce type. On voit mal un système de milices privées se charger de la défense d’un territoire. Et si l’agent de la circulation ne laissait le passage au carrefour qu’à ceux qui acquittent un péage, il y a fort à parier que ce serait une pagaille indescriptible. Il existe ainsi toute une gamme de services qu’il n’est pas souhaitable ou pas possible de vendre. Ces services, pourtant, coûtent quelque chose que la collectivité finance, par ses impôts ou ses cotisations. Denis Clerc, Déchiffrer l’économie, La Découverte, coll. Grands Repères, 2007 Questions : 1.
Pourquoi peut-­‐on dire que la production des services publics est une production non marchande ? 2.
Comment sont financées les productions non marchandes de services publics ? 3.
Donnez des exemples de productions non marchandes qui ne proviennent pas des administrations publiques ? 4.
Pourquoi certaines productions sont-­‐elles non marchandes ? 5.
Classez les différents services listés ci-­‐après entre production marchande et non marchande: (1) Une coupe de cheveux chez le coiffeur, (2) Un cours de SES au lycée, (3) Une manucure chez l’esthéticienne, (4) l’action du policier qui contrôle la vitesse des véhicules sur la route, (5) Un film vu au cinéma, (6) Un cours de SES donné à domicile par un organisme de soutien scolaire Service marchand Service non marchand 1 A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille Sciences économiques & sociales 3.
La diversité des organisations productives Document 4 – Qui produit ? & Manuel Hatier -­‐ Doc 3 -­‐ page 39 Questions 1, 2, 3 B.
2013 -­‐ 2014 Comment mesurer la production et la création de richesses nouvelles ? 1.
La mesure de la valeur ajoutée q Mesure la production marchande Document 5 – La valeur ajoutée comme création de richesses nouvelles Lorsque la branche X produit le bien Y, la valeur de celui-­‐ci contient la valeur des produits que la branche a utilisés sans les avoir produits. La valeur des automobiles produites contient par exemple la valeur des pneus, de verre, d’acier, d’énergie, … produits par d’autres branches (ce sont les consommations intermédiaires pour la branche automobiles). La valeur réellement produite par la branche n’est pas celle des automobiles mais celle qu’elle a ajoutée par son activité aux différentes consommations intermédiaires qu’elle a dû utiliser au cours du processus de production. Cette valeur qu’elle a ajoutée est… la valeur ajoutée (VA). La VA de la branche est donc l’excédent de la valeur des biens ou services produits sur la valeur des biens et services intermédiaires consommés pour les produire. Elle représente la valeur nouvelle créée au cours du processus de production. La VA de la branche est donc la différence entre la production de la branche et les consommations intermédiaires utilisées par la branche. Jean-­‐Paul Piriou, La Comptabilité Nationale, Repères, La Découverte -­‐ 2006 Questions 1.
Proposez une équation permettant de calculer la valeur ajoutée à partir des termes suivants : quantités produites, prix de vente, consommation intermédiaires Valeur ajoutée = (……………………….. X ……………………….) -­‐ ………......................... 2.
Pourquoi retranche-­‐t-­‐on les consommations intermédiaires des quantités produites pour évaluer la richesse créée ? 3.
Si un agriculteur produit une tonne de blé en engageant des dépenses de 40€ et la vend 180€ à un meunier, quelle valeur ajoutée a-­‐t-­‐il créée ? 4.
Si le meunier transforme cette tonne de blé en 200kg de farine qu’il revend à 250€ à une boulangerie industrielle, quelle valeur ajoutée a-­‐t-­‐il créée ? q Mesurer la production non marchande Document 6 – Comment mesurer la valeur des productions non marchandes L'une des principales caractéristiques des administrations publiques est la fourniture de services à titre gratuit ou quasi-­‐gratuit. Leurs activités apparaissent ainsi en position intermédiaire entre les activités marchandes et les activités exclues du champ de l’économie en ce sens qu’elles présupposent des liens de solidarité entre les membres de la collectivité nationale et que le renforcement de ces liens figure souvent parmi leurs objectifs. Leur production étant constituée pour l’essentiel de services gratuits, elle ne peut être évaluée comme celle des services marchands par référence aux prix du marché. Cependant, essentiellement dans un souci de comparabilité internationale, (…) les services des administrations publiques sont intégrés] dans la sphère productive (…). Considérons, en effet, l'exemple de l'éducation. Dans certains pays, l'éducation est essentiellement assurée gratuitement par le service public alors que, dans d'autres, seul le secteur privé payant existe. Si la production non marchande n'était pas prise en compte, le pays où l'enseignement est assuré par le secteur privé se verrait attribuer [une richesse créée supérieure] même si les systèmes d'éducation privés et publics sont rigoureusement identiques d'un point de vue pédagogique. Puisque la production non marchande ne peut pas être valorisée à partir de son prix, elle l’est par la somme de ses coûts de production, c’est-­‐à-­‐dire la consommation intermédiaire, la rémunération des salariés, la consommation de capital fixe ainsi que, éventuellement, les impôts sur la production diminués des subventions sur la production. www.comptanat.fr Questions : 1.
Pourquoi ne peut-­‐on pas utiliser la formule de calcul de la valeur ajoutée pour mesurer la richesse créée par les administrations publiques ? 2.
Pourquoi et comment est mesurée la production non marchande, notamment celle des administrations publiques ? 2.
La mesure de la richesse créée à l’échelle nationale : le PIB Document 7 – De la valeur ajoutée au PIB -­‐ & Manuel Hatier -­‐ Doc 2 -­‐ page 40, Questions 3 et 4 et question complémentaire ci-­‐dessous è cf. Méthode statistique « Calculer et lire un pourcentage de répartition » Question complémentaire : 1.
En vous appuyant sur le document et l’énoncé ci-­‐dessous, complétez le tableau de synthèse : Dans un pays il n'y a que trois entreprises, une épicerie, une coopérative agricole et un producteur de plats cuisinés (Cuist’O). On suppose qu’il n’y a ni impôts ni subvention sur les produits dans ce pays. La coopérative produit des aliments (légumes, fruits, viande) pour une valeur de 50 000 €. Elle fabrique elle-­‐même tout ce qui lui est nécessaire (semences, engrais, nourriture des animaux, etc.), ce qui fait qu’elle n’a pas de consommations intermédiaires. Cuist’O achète les légumes, les fruits et la viande à la coopérative agricole, produit des plats cuisinés et les vend à l’épicerie ses plats cuisinés 20 000 plats à 7,50 euros chaque. L’épicerie vend ses produits à ses clients au prix de 10 euros chaque. Unités de production Chiffres d'affaires Consommations intermédiaires Valeur ajoutée Coopérative Cuist'o Epicerie PIB 3.
Evolution du PIB en volume ou en en valeur : quelles différences ? ð Cf. Méthode Statistique « Données en valeur / Données en volume » 2 
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