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Chapitre 3 : LA PRODUCTION MARCHANDE ET NON MARCHANDE
Objectifs : * distinguer les notions de production marchande et non marchande,
* définir les valeurs ajoutées et les principaux agrégats de la comptabilité nationale,
* repérer les limites de la mesure de la production.
I. LA NOTION DE PRODUCTION
Doc. 1, 2, 3 du TD
LA COMPTABILITE NATIONALE
Elle définit la production comme «l'activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et services s'échangeant sur un marché, et/ou obtenue à
partir de facteurs de production s'échangeant sur un marché».
La production désigne donc l'activité de création de biens et services propres à satisfaire les besoins individuels et collectifs.
1) LA PRODUCTION MARCHANDE
Doc. 4, 5 TD
Elle comprend les biens et services échangés sur un marché couvrant leurs coûts de production dans ce cadre il convient de distinguer le secteur privé marchand
qui comprend l'ensemble des entreprises privées, et le secteur public marchand qui comprend les entreprises publiques et semi-publics.
La production marchande est calculée sur la base des prix du marché sur lequel elle est échangée.
2) LA PRODUCTION NON MARCHANDE
Elle correspond aux services fournis gratuitement quasi gratuitement par les administrations publiques, les administrations privées (syndicat, association) ou les
ménages à titre d'employeurs de personnel domestique. Ces services ne peuvent être vendus sur le marché.
- elle est destinée à la consommation collective (éducation nationale, route)
- elle est évaluée à son coût de revient. La comptabilité nationale mesure la valeur des services non marchands en additionnant tous leurs coûts y compris
la rémunération des salariés, les impôts liés à la production, l'usure du matériel…
3) L'IMPORTANCE DE LA PRODUCTION NON MARCHANDE REALISEE PAR L'ÉTAT
la quasi-totalité de la production non marchande et réalisée par les administrations publiques (plus de 90 %), le reste et réalisé par les administrations
privées.
La production réalisée par l'Etat consiste en la fourniture de services collectifs à but non lucratif (la police, l'éducation nationale…)
La production a fortement augmenté au cours du XXe siècle mais dans un contexte de crise et d'endettement important l'Etat est contraint de la limiter à
cause de difficultés de financement des administrations publiques. Il peut ainsi être tenté de faire évoluer ces services non marchands vers des services
marchands (exemple : médicaments)
cf. doc. 6 TD
II. VALEURS AJOUTEES ET MESURES DE LA RICHESSE
a.
NOTION DE VALEUR AJOUTEE
Doc. 7 TD
la production, d'une unité ne mesure pas réellement la valeur véritablement dégagée par l'entreprise, car cette valeur comprend les consommations
intermédiaires.
Pour mesurer la contribution exacte d'une unité à la création de richesses il convient de faire la différence entre la valeur de production et le montant des
consommations intermédiaires.
* le calcul de la valeur ajoutée permet d'éviter les doubles emplois ; elle permet également le passage de la microéconomie à la macroéconomie. En effet,
elle mesure la richesse produite par l'entreprise en temps qu’entité individuelle mais aussi la richesse de la nation.
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V.A = richesse créer par l'entreprise
SOMME DES V.A. = richesse de la nation (PIB)
b.
LA MESURE DE LA RICHESSE PAR LES AGREGATS
*toutes les grandes nations disposent d'une comptabilité nationale, (production, investissements...). Les résultats obtenus prennent la forme d'agrégats dont les plus
significatifs sont :
1.
LE P. I. B.
Doc. 8 et 9 TD
Il est le principal agrégat de la comptabilité nationale, et repose sur le critère de territorialité et ne comptabilise que la production des entreprises résidantes
en France (françaises ou étrangères).
REMARQUE
: la comptabilité nationale est amenée, pour effectuer des comparaisons internationales à calculer un autre agrégat le PNB qui correspond à la
production nationale (production réalisée en France ou à l'étranger par des agents nationaux).
2.
LE REVENU NATIONAL
Il représente les revenus des ménages et des entreprises reçues en contrepartie de la production.
Le revenu national permet d'évaluer la demande intérieure répartie en consommation finale et dépense d'investissement, il représente les débouchés intérieurs des
entreprises.
3.
LA DEMANDE FINALE INTERIEURE
Elle recense la consommation finale et l'effort d'investissement des agents économiques.
III. LES LIMITES DE LA MESURE DE LA PRODUCTION
Le PIB est un indicateur imparfait. Son calcul entraîne une sourde évaluation de la production. En effet, la comptabilité nationale ne prend pas en compte une partie
de la production (travail domestique, économie souterraine).
La mesure de la production doit également permettre d'apprécier, en plus de la croissance de l'économie, le bien-être collectif et individuel qui en résulte. Or le PIB
ne rend pas bien compte de certaines réalités économiques ou sociales :
- la croissance de la production ne réduit pas toujours le chômage et la précarité,
- les conséquences écologiques de l'activité économique sont négligées.
En fait, la compta nationale, qui mesure en termes monétaires la création et les échanges de biens et de services n'apprécient qu'imparfaitement le bien-être collectif.
Donc pour mieux mesurer le développement de chaque pays, l'ONU a mis au point un indice de développement humain (IDH) construit à partir de trois indicateurs :
l'espérance de vie, le taux d'alphabétisation et le revenu national par habitant.
L’IDH et un outil de mesure commun aux différents pays pour rendre compte de la dimension qualitative du progrès socio-économique.
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