Projet d`établissement 2014 - 2019

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Projet d’établissement
2014 - 2019
Pour une santé connectée
aux besoins des patients
2014
2019
INTRODUCTION
Entièrement élaboré par les acteurs hospitaliers du Bassin de Thau, le projet d’établissement 2014 2019 trace une feuille de route ambitieuse et pourtant logique: la satisfaction constante du patient.
Pour comprendre la teneur de nos options, il faut sans doute s'attarder sur la nature d'un
établissement de santé de proximité, comme le nôtre, dans le paysage sanitaire du début du 21 ème
siècle.
Financé par son activité, notre centre hospitalier intercommunal n’échappe ainsi ni aux contraintes
économiques et financières toujours plus aigües, ni aux évolutions des politiques publiques.
Concomitamment, l'hôpital d'aujourd'hui, fort de l'attachement des populations, se doit d'avoir
compris, d’accompagner et d'anticiper les attentes des usagers et d'y conformer ses outils et niveaux
de soins.
C’est le double et exigeant objectif qui nous est fixé : répondre aux besoins de soins de proximité tout
en respectant des objectifs de qualité et de bonne gestion financière.
Voilà pourquoi ce service public, produisant des biens et de s services, regroupant près de 150 métiers
reste inédit dans le paysage administratif français.
Pour autant, l'hôpital est avant tout un lieu où se croisent des personnes au travail avec d'autres
nécessitant des soins.
Tout procède de cette rencontre.
D’abord, la qualité des soins et de l’accueil de nos patients dépend du niveau de formation des
personnels, de la qualité des équipements, de la bonne gestion de l’information du patient, des
conditions de travail positives, d’une bientraitance institutionnelle propice au dialogue apaisé et à la
volonté de progrès. Nous sommes convaincus, qu’à l’hôpital comme dans toute institution produisant
des prestations sensibles, intérêt du patient et du personnel se rejoignent : on ne peut servir
correctement les autres qu’en étant soi-même dans de bonnes dispositions pour le faire.
Ensuite, cette rencontre porte en elle l'émulation de la démocratie sanitaire que nous faisons vivre au
travers, notamment, de la création d’une maison des usagers. Elle va nous permettre de mieux
partager avec notre public la réalité de nos soins.
Pour finir, c’est aussi par cette rencontre que vit notre « système qualité », grâce aux retours
d’informations permettant la correction perpétuelle de nos pratiques et de nos disposit ifs de soins.
La stratégie globale de ce projet d’établissement, fondée sur la satisfaction du patient, déploiera, dans
les 5 années à venir, ses actions le long de trois axes principaux :
-
-
-
La croissance des populations âgées et des maladies chroniques qui doit renforcer notre rôle de
promoteur local du parcours de soins du patient, entre médecine de ville, secteur médico -social
ou sanitaire, les autres acteurs ambulatoires et les Hôpitaux du Bassin de T hau.
Le niveau d’exigence légitime de nos usagers qui nous impose de conserver ici, améliorer là, la
qualité des soins prodigués, leur efficience et leur juste compréhension par tous. L’excellence
du service public hospitalier passe par cette triple condition.
La modernisation et l’adaptation permanente des moyens de soins : du Dossier Médical
personnel (DMP) ou de la numérisation de l’information dans nos hôpitaux et maisons de
retraite, mais aussi dans tout le bassin de Thau, jusqu’à la réfection des locaux an ciens ou de
notre bloc opératoire. Cette adaptabilité doit rester le fer de lance de notre politique
d’investissement.
2
Ces actions devront être mises en œuvre en gardant à l’esprit le défi du retour à l’équilibre financier et
du désendettement.
C’est donc avec ces quelques mots liminaires que je souhaitais introduire votre lecture de ce projet
d’établissement, de cette feuille de route commune à tous les professionnels des Hôpitaux du Bassin
de Thau.
Je ne dirais jamais assez qu’il repose avant tout sur des femmes et des hommes qui chaque jour
honorent les principes d’assistance et de soins, fondateurs de notre protection sociale.
Jean-Marie BOLLIET
Directeur des Hôpitaux du Bassin de Thau
3
SOMMAIRE
LA CONDUITE DU PROGRES AUX HBT ............................................................................................................................... 8
CHAPITRE 1 : ÉTUDE DU POSITIONNEMENT TERRITORIAL DES HBT .................................................................................13
1.
SITUATION GENERALE DE L’ETABLISSEMENT .......................................................................................................................... 14
1.1. LA POPULATION....................................................................................................................................................... 14
1.2. ELEMENTS SUR L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL ........................................................................................... 16
1.3. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES ................................................................................................................................... 23
2. LE TERRITOIRE DE SANTE ................................................................................................................................................... 24
2.1. L’OFFRE DE SOINS (ETABLISSEMENTS) .......................................................................................................................... 25
2.2. LA DEMOGRAPHIE MEDICALE ..................................................................................................................................... 29
3. LES ELEMENTS DE PLANIFICATION ....................................................................................................................................... 29
3.1. PRIORITES DE SANTE ET OBJECTIFS ASSOCIES DE LA REGION .............................................................................................. 29
3.2. LES ELEMENTS CONTRACTUALISES ENTRE L’ARS ET LES HBT (CPOM 2013-2018) ............................................................. 33
4. ANALYSE DU POSITIONNEMENT ET DU FONCTIONNEMENT DES HOPITAUX DU BASSIN DE THAU ..................................................... 36
4.1. ANALYSE DES SEJOURS MCO ..................................................................................................................................... 36
4.2. ANALYSE DE L’ACTIVITE DES HBT................................................................................................................................ 50
5. ORIENTATIONS STRATEGIQUES ........................................................................................................................................... 55
5.1. ANALYSE SWOT DU POSITIONNEMENT DES HBT .......................................................................................................... 55
5.2. LES PISTES D’AMELIORATION ...................................................................................................................................... 57
CHAPITRE 2 : PROJET MÉDICAL ........................................................................................................................................60
1.
UN HOPITAL QUI ORGANISE ET SECURISE LE PARCOURS DU PATIENT AFIN DE REPONDRE AUX BESOINS DE SANTE DE PROXIMITE............ 63
1.1. POSITIONNER LES CONSULTATIONS SPECIALISEES COMME LE PIVOT DU PARCOURS DE SOINS ET EN RENFORCER L’ACCESSIBILITE EN
INTERNE ET EN EXTERNE ........................................................................................................................................................ 63
1.2. CONFORTER LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT DANS LES SITUATIONS D’URGENCE................................................................. 64
1.3. ORGANISER LE PARCOURS DU PATIENT POUR LES POPULATIONS SPECIFIQUES ...................................................................... 66
1.4. ORGANISER UN PARCOURS POUR LES PATHOLOGIES SPECIFIQUES ...................................................................................... 75
1.5. DEVELOPPER LES OUTILS FLUIDIFIANT CES PARCOURS...................................................................................................... 77
2. RENFORCER ET DEVELOPPER L’OFFRE DE SOINS ...................................................................................................................... 79
2.1. CONFORTER L’OFFRE DE SOINS EXISTANTE .................................................................................................................... 79
2.2. DEVELOPPER DE NOUVEAUX CHAMPS D’ACTIVITE A MOYENS CONSTANTS ........................................................................... 87
2.3. PERSPECTIVES DE NOUVELLES ACTIVITES POST-CREF ...................................................................................................... 89
3. UN HOPITAL QUI CIBLE L’EFFICIENCE POUR EVOLUER EN MAINTENANT UN HAUT NIVEAU DE QUALITE DE LA PRISE EN CHARGE .............. 91
3.1. PAR LE MAINTIEN DU NIVEAU DE CERTIFICATION HAS .................................................................................................... 91
3.2. PAR LE DEVELOPPEMENT DE SYSTEMES ASSURANTIELS SPECIFIQUES................................................................................... 92
3.3. PAR LA STRUCTURATION ARCHITECTURALE AU SERVICE DES ACTIVITES MEDICALES................................................................ 96
3.4. PAR L'ADAPTATION DES EQUIPEMENTS ........................................................................................................................ 97
3.5. PAR LE DEVELOPPEMENT ET L’USAGE DE MOYENS DE GESTION DE L’INFORMATION............................................................... 97
3.6. PAR UNE FORMATION MEDICALE DYNAMIQUE .............................................................................................................. 98
3.7. EN MAINTENANT UN HAUT NIVEAU DE QUALITE ET DE SECURITE DES PRISES EN CHARGE ........................................................ 99
CHAPITRE 3 : PROJET DE SOINS ......................................................................................................................................101
1.
LA POLITIQUE DE SOIN ET LE PROCESSUS D’ELABORATION DU PROJET DE SOINS .................................................. 103
1.1. LA POLITIQUE DE SOINS ........................................................................................................................................... 103
1.2. PROCESSUS D’ELABORATION DU PROJET DE SOINS........................................................................................................ 103
2. LES 4 AXES DU PROJET DE SOINSS 2014 / 2019 ........................................................................................................ 106
2.1. AXE 1 : MANAGER LA QUALITE, LA SECURITE ET PROMOUVOIR LA BIENTRAITANCE............................................................ 106
2.2. AXE 2 : ORGANISATION ET CONTINUITE DES SOINS, UNE NECESSAIRE COORDINATION DES ACTEURS ...................................... 111
2.3. AXE 3 : MANAGER LES COMPETENCES ET RESSOURCES HUMAINES, EN LIEN AVEC LE PROJET SOCIAL ..................................... 112
2.4. AXE 4 : EVOLUTION, RECHERCHE EN SOINS ET PRATIQUES INNOVANTES ........................................................................... 114
3. OUTILS DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PROJET DE SOINS ...................................................................................... 115
3.1. ACTIONS PILOTEES PAR LA DIRECTIONS DES SOINS ....................................................................................................... 115
3.2. ACTIONS DE COOPERATION EN COURS PILOTEES PAR D’AUTRES DIRECTIONS OU COMMISSIONS............................................ 116
3.3. OUTILS DE COMMUNICATION PLURIDISCIPLINAIRE DU PROJET DE SOINS ........................................................................... 117
4
3.4.
OUTILS DE SUIVI DU PROJET DE SOINS ........................................................................................................................ 117
CHAPITRE 4 : PROJET QUALITÉ ET RELATION AVEC LES USAGERS...................................................................................118
1.
2.
3.
4.
5.
6.
RENFORCER LA REPRESENTATION ET L’IMPLICATION DES USAGERS .......................................................................................... 119
ATTEINDRE LES OBJECTIFS PRIORITAIRES DE LA CERTIFICATION HAS ........................................................................................ 119
CONSOLIDER L’ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES .................................................................................................. 120
CONCEVOIR LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU COMME UN OUTIL AU SERVICE DES OBJECTIFS « QUALITE-RISQUES » ..... 120
DEVELOPPER ET PARTAGER UNE CULTURE QUALITE-RISQUES ................................................................................................. 120
ACCOMPAGNER LE DEPLOIEMENT DE SYSTEMES QUALITE POUR DES SECTEURS SPECIFIQUES......................................................... 120
CHAPITRE 5 : PROJET SOCIAL .........................................................................................................................................121
1.
DEVELOPPER LE SENTIMENT DE RECONNAISSANCE DES PROFESSIONNELS ET LE SENTIMENT D’APPARTENANCE A LA COMMUNAUTE
HOSPITALIERE ....................................................................................................................................................................... 122
1.1. POLITIQUE D’ACCUEIL ............................................................................................................................................. 122
1.2. FIDELISATION DES PERSONNELS (CONCOURS/MISES EN STAGE…) .................................................................................... 123
1.3. COMMUNICATION CARRIERE/NOTATION .................................................................................................................... 124
1.4. EVALUATION FORMATION CONTINUE......................................................................................................................... 125
1.5. RASP .................................................................................................................................................................. 126
2. S’INSCRIRE DANS UNE DEMARCHE CONTINUE D’AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL...................................................... 127
2.1. RASP .................................................................................................................................................................. 127
2.2. CLACT ................................................................................................................................................................ 129
2.3. RPS .................................................................................................................................................................... 129
2.4. HANDICAP ............................................................................................................................................................ 130
3. DEVELOPPER UN MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES VISANT A ASSURER UNE ADEQUATION ENTRE
BESOINS/RESSOURCES/COMPETENCES....................................................................................................................................... 132
3.1. GPMC ................................................................................................................................................................ 132
3.2. DPC/FPTLV ........................................................................................................................................................ 133
3.3. POLITIQUE DE GESTION DES CONTRACTUELS ................................................................................................................ 135
3.4. MOBILITE DES PERSONNELS ..................................................................................................................................... 136
4. ASSURER LA COMMUNICATION ET LA PARTICIPATION DES PROFESSIONNELS/MODERNISATION DES RELATIONS SOCIALES .................. 137
CHAPITRE 6 : SCHEMA DIRECTEUR DES SYSTEMES D’INFORMATION .............................................................................140
1.
2.
3.
4.
5.
S’INSCRIRE DANS LA DYNAMIQUE REGIONALE DE SYSTEMES D’INFORMATION PARTAGES............................................................. 141
METTRE EN PLACE UN DOSSIER PATIENT INFORMATISE (PROJET MED-E-THAU) ........................................................................ 141
ADAPTER L’INFRASTRUCTURE TECHNIQUE ET TECHNOLOGIQUE AUX NOUVEAUX USAGES............................................................. 143
S’ADAPTER AUX EXIGENCES DE SECURITE ET DE DISPONIBILITE DU SYSTEME D’INFORMATIONS ..................................................... 143
S’ORIENTER PROGRESSIVEMENT VERS UN SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA QUALITE DES SYSTEMES D’INFORMATION ..................... 143
5.1. PARTICIPER A LA CERTIFICATION HAS 2015 ............................................................................................................... 143
5.2. HOPITAL NUMERIQUE ............................................................................................................................................ 144
5.3. AUDITABILITE DES SYSTEMES D’INFORMATION DANS LE CADRE DE LA CERTIFICATION DES COMPTES....................................... 144
6. OBJECTIFS D’EVOLUTION SPECIFIQUES POUR LE SYSTEME D’INFORMATION DES RESSOURCES HUMAINES ........................................ 144
7. OBJECTIFS D’EVOLUTION SPECIFIQUES POUR LA GESTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE .............................................................. 145
CHAPITRE 7 : PROJET DE GESTION .................................................................................................................................147
1.
2.
3.
4.
LE CONTRAT DE RETOUR A L’EQUILIBRE FINANCIER (CREF) .................................................................................................... 148
LA FIABILISATION ET LA CERTIFICATION DES COMPTES ........................................................................................................... 148
LA FACTURATION INDIVIDUELLE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE (FIDES) ................................................................................ 149
LA PARTICIPATION A L’ETUDE NATIONALE COMMUNE DES COUTS (ENCC) ............................................................................... 150
4.1. DEFINITION .......................................................................................................................................................... 150
4.2. OBJECTIFS ET INTERETS POUR L’HOPITAL .................................................................................................................... 150
4.3. CES REFERENTIELS DE COUTS PAR GHM VONT PERMETTRE AUX ETABLISSEMENTS DE : ....................................................... 150
4.4. LES PRE-REQUIS A LA PARTICIPATION A L’ENC ET MISE EN APPLICATION........................................................................... 151
CHAPITRE 8 : PROJET LOGISTIQUE .................................................................................................................................152
1.
SUIVI BUDGETAIRE ET FINANCIER ...................................................................................................................................... 153
1.1. SUIVI DU PLAN PLURIANNUEL D’INVESTISSEMENT ........................................................................................................ 153
1.2. CONTROLE DE GESTION ........................................................................................................................................... 153
1.3. ACHATS ............................................................................................................................................................... 154
2. SERVICE BIOMEDICAL...................................................................................................................................................... 154
5
3.
4.
5.
6.
7.
8.
RESTAURATION ............................................................................................................................................................. 154
PRESTATION LINGE......................................................................................................................................................... 154
LOGISTIQUE ET HOTELLERIE.............................................................................................................................................. 155
DEVELOPPEMENT DURABLE ............................................................................................................................................. 155
SECURITE ..................................................................................................................................................................... 155
ECHEANCIERS ................................................................................................................................................................ 155
CHAPITRE 9 : SCHEMA DIRECTEUR DES TRAVAUX ..........................................................................................................156
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
POLITIQUE D’AMELIORATION DE LA SECURITE DES SOINS ....................................................................................................... 157
POLITIQUE RELATIVE A LA SECURITE CONTRE LE RISQUE INCENDIE ............................................................................................ 159
MISE AUX NORMES D’ACCESSIBILITE .................................................................................................................................. 159
AMELIORATION DES CONDITIONS DE CONFORT ET D’INTIMITE DES PATIENTS ............................................................................ 160
GESTION DU PATRIMOINE BATI ........................................................................................................................................ 160
INSTALLATIONS TECHNIQUES............................................................................................................................................ 160
CONSTRUCTION DU CENTRE DE DIALYSE ............................................................................................................................ 161
ANNEXES
6
7
Préambule
La conduite du progrès aux HBT
Partant de l’évident postulat que les échanges professionnels n'ont pour seul but que l’amélioration des
organisations professionnelles et de leur fonctionnement, cette partie du projet d’établissement
présente les évolutions souhaitables de structuration des échanges collectifs, l’émulation des
compétences et de l’information pour la conduite du progrès aux Hôpitaux du Bassin de Thau.
En effet, chaque jour des réunions se tiennent aux HBT pour porter des projets, résoudre des difficultés,
partager un événement pour en tirer des améliorations, ou encore regrouper sur le même terrain
d'échange les acteurs d'une seule ou de plusieurs disciplines.
L’entité hospitalière, et sa complexité de fonctionnement croisant les logiques administratives, sociales,
soignantes, économiques, techniques, syndicales et normatives, explore donc chaque jour la manière
selon laquelle des individus décident, dans des situations complexes et/ou d'incertitude d’arbitrer des
fonctionnements cohérents.
Leurs positionnements dépendent des ajustements des intérêts de chacun, de la convergence et de
l’harmonisation des comportements individuels, dans un environnement toujours fortement encadré, par
des dimensions normatives ou financières, et souvent soumis au regard des patients.
Cette richesse relationnelle, pour être efficace, se doit, d’une part, de s’inscrire dans un cadre de pilotage
compris de tous et dans lequel chacun trouve sa capacité d’expression et de réflexion et ,d’autre part, de
reposer sur des données partagées et indiscutables.
1.
Le pilotage médico-administratif aux Hôpitaux du Bassin de Thau
Portée par le « Plan Hôpital 2007 », regroupant les avancées des ordonnances du 4 septembre 2003
et du 2 mai 2005, la nouvelle gouvernance interne des hôpitaux, renforcée par la loi HPST a introduit un
pilotage partenarial entre administration et médecine, qu’il s’agit aujourd’hui de conforter aux Hôpitaux
du Bassin de Thau.
Ce pilotage permet au quotidien l’expression et la participation active de la communauté médicale
pour laquelle la CME évolue d’une instance vécue comme l’ « instance de la communauté médicale »,
comme son lieu légitime d’expression sur les sujets institutionnels, vers une instance essentiellement
tournée vers l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins ( depuis le décret du 30 avril
2010 et notamment sa sous-section 2 « attribution dans le domaine de la politique d’amélioration
continue de la qualité et de la sécurité des soins »).
Avec la loi HPST et ses décrets d’application, la CME est devenue le lieu où se débat et se construit la
politique de qualité et de sécurité des soins.
Au-delà des complexités à l’œuvre dans les processus décisionnels, et loin des débats sur la légitimité
d’action de chacun des acteurs hospitaliers, les pouvoirs publics ont donc souhaité deux évolutions
majeures : d’abord, rapprocher les décisions quotidiennes de la réalité du terrain en décentralisant par
contrat et sous délégation une partie de la gestion administrative au pôle d’activité, et , ensuite,
constituer un organe, plus qu’une instance, capable de conseiller le directeur et de l’aviser sur le pilotage
et la stratégie de l’établissement. C’est donc le conseil exécutif (ordonnance du 2 mai 2005) puis le
Directoire (loi HPST du 29 juillet 2009) qui joueront ce rôle de concertation et d’appui aux décisions.
Pour autant, Directoire et Pôle peuvent encore perfectionner leur fonctionnement et la qualité de
leurs travaux.
8
1.1. Le Directoire : actualité et perspectives
Le Conseil exécutif de 2005 était paritaire entre directeurs et médecins, le Directoire de 2009 ne l’est
plus et a installé une majorité médicale. Cette primauté médicale se devait d’aviser plus finement les
décisions directoriales.
Aujourd’hui, les rapports instaurés en Directoire ont trouvé un équilibre. Un des meilleurs exemples
réside dans le peu de cas d’utilisation du vote, contraire à l’esprit de concertation voulu par les textes,
hormis les cas précis de vote pour avis obligatoire.
En cela, l’épreuve des faits démontre que bien que le Directoire ait été conçu comme une instance, il se
positionne plus comme un organe de réflexion et de mise en commun des actualités hospitalières et des
stratégies.
Pour autant, le Directoire se doit d’évoluer dans l’analyse stratégique de la réalité de
l’établissement par une description fine des fonctionnements et des organisation s au travers d’éléments
clés produits par le pôle : climat social, thématiques organisationnelles, évolution de l’activité.
Cette dimension encore à parfaire minorera le caractère parfois vertical et non transversal de
l’information partagée durant ces réunions.
Les moyens d’information et d’analyse, développés ci-après (perforateur de données, tableau de bord
normalisé), seront mis à la disposition des acteurs clés de cette information (indicateur : mise à
disposition des outils d’information à l’exécutif du Pôle).
Le président de CME : un acteur-clé dans l’interface soins-gestion.
Avec la loi HPST et ses décrets postérieurs, le président de CME tient désormais une place capitale dans
la vie hospitalière.
Vice-président du Directoire, il propose au directeur les candidats à la chefferie de Pôle.
Par ailleurs, il est chargé, conjointement avec le directeur de l’établissement, de la politique
d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins. Responsable du suivi de cette politiq ue,
il a désormais la faculté d’organiser des évaluations internes et présente au Directoire, le programme
d’actions proposé au directeur par la CME.
Une des prochaines évolutions sensibles sera certainement la formalisation du contenu de sa
collaboration avec la Direction de l’hôpital, d’ailleurs prévue par la future loi de Santé, par le truchement
d’un contrat de gouvernance.
1.2. Les pôles d’activité : une nécessaire évolution vers une délégation de gestion
ambitieuse et la reconnaissance d’un acteur capital, le cadre paramédical de Pôle, pour émuler
efficacement leur logique d’action.
Une réalité à parfaire : la disponibilité de l’information…
La pertinence du pôle tient dans son acte fondateur : devenir une instance efficace de gestion au
plus près du terrain. Cette capacité à développer de l’efficacité repose sur une connaissance approfondie
et multifactorielle des fonctionnements de chaque entité qui compose le pôle : connaissance des
relations et des rouages professionnels mais aussi connaissance et maîtrise de l’activité comme des
process qualités et des pratiques professionnelles.
Cette information, base de la gestion, est aujourd’hui disponible de manière informelle et
mériterait d’être structurée au travers de tableaux de pilotage unifié par pôle : ressources humaines,
9
enveloppes déléguées, suivi des consommations de crédits liées aux dépenses de personnels,
de fonctionnement ou encore d’équipement (indicateur : réalisation du tableau de bord unifié, TBU).
… Pour une délégation de gestion ambitieuse.
Dans le cadre annuel, la délégation de gestion doit mieux couvrir deux champs aujourd’hui
contractualisés, la gestion des effectifs et les EPP, et deux autres champs : celui de la qualité et celui de
la délégation d’une enveloppe de crédit d’équipement.
En effet, le rôle élargi du Pôle d’activité dans ces deux domaines appelle la mise en place d’une
gestion déléguée complète (hors gestion des carrières, décision sur les recrutements et la notation) aux
mains du chef de Pôle et de son exécutif : directeur référent et cadre paramédical de pôle. La
construction d’un tableau de bord de données par pôle permettra la gestion préci se de ces délégations.
L’ensemble de la gestion des effectifs permanents et non permanents, leur volume, leur évolution et les
enveloppes afférentes seront soumises à l’avis du directoire (indicateur : nombre d’enveloppes
déléguées).
L’évaluation des pratiques professionnelles, quant à elle, n’irrigue pas encore assez la conduite du
progrès dans le quotidien des soins apportés au patient. Les pôles doivent acquérir l’autonomie de
conduite de ces EPP en accord avec la politique de l’établissement, défin ie par la CME pour les
personnels médicaux et par la Direction des Soins pour les personnels soignants. Pour ce faire, une
évaluation de leur promotion lancera cette dynamique (indicateur : nombre d’acteurs informés ou tout
autre indicateur).
Ensuite, l’animation de la politique qualité à l’intérieur de chaque pôle repose essentiellement sur
la dynamique soignante. A cette fin, un binôme soignant (médical-paramédical) pourra animer cette
politique transverse, en interaction avec la politique qualité de l’établissement.
Pour finir, le champ des délégations pourra être utilement étendu à une enveloppe permettant le
renouvellement de certains équipements du Pôle d’activité.
… et un acteur essentiel à promouvoir.
Le Rôle du chef de pôle est aujourd’hui solidement établi aux Hôpitaux du Bassin de Thau.
Sa formation, la reconnaissance de ses prérogatives, son insertion dans les processus de décision
pour ce qui a trait à la politique générale, son autonomie de gestion à l’intérieur de son pôle sont autant
de ferments du progrès de la pertinence des décisions institutionnelles.
A ses côtés, le cadre paramédical de Pôle (CPP) prend aujourd’hui toute sa place en secondant le
praticien chef de pôle, mais son action se déploie dans les incertitudes laissées par la réglementation.
Ainsi, au sein des pôles, les enjeux pour les professionnels de l’encadrement, en particulier pour
les CPP, ont été d’asseoir leur autonomie et d’être reconnus comme partenaires à part entière, disposant
de responsabilités dans le domaine de gestion des ressources humaines et matérielles.
Ils ont, en peu d’années, légitimé leur position par rapport à la hiérarchie directe et aux directions
fonctionnelles et sont désormais reconnus comme de véritables acteurs par le corps médical.
Pour autant, la réforme hospitalière en créant de nouveaux métiers, cadre paramédical de pôle
(CPP), cadre administratif de pôle et chef de pôle, n’a pas précisément défini leur contenu, hormis pour
les attributions du Chef de Pôle.
10
Le cadre paramédical de pôle doit donc construire sa fonction en utilisant les zones d’incertitude
laissées par la définition de leurs missions.
A l’épreuve des faits, le CPP se fonde sur sa compréhension du système de soins mis en place,
d’un management qui en tient compte et de sa capacité à assurer ce changement.
Il est dans l’exécutif du pôle, une ressource vectrice du changement par l’utilisation de ses connaissances
appuyées des fonctionnements, des organisations et des stratégies globales et particulières.
Aussi, s’il existe une formation pour la chefferie de pôle, il n’existe pas d’équivalent pour le CPP.
Or, cette fonction requiert des compétences exorbitantes des formations traditionnelles de cadre
de santé en raison des complexités liées, entre autres, aux interfaces entre services.
Il est donc proposé de permettre aux CPP des HBT d’enrichir leurs compétences par des
formations adaptées.
L’action émulatrice de la gestion du pôle sur l’organisation et la gestion de l’institution
La déclinaison de la politique de l’établissement par le pôle est un atout majeur pour les HBT.
En quelques années, les périmètres de réflexion se sont ajustés aux frontières des pôles en raison
de leur cohérence de fonctionnement et de la pertinence des résultats auxquels ces ensembles
organisationnels ont conduit.
Les contrats de pôle, révisés annuellement, se sont substitués aux échanges bilatéraux entre
services et direction soulignant la pertinence d’un tel dispositif.
Aujourd’hui, les pratiques de management de pôle sont diverses et s’appuient sur des réunions
de pôles, parfois spécifiques, dont les tenues doivent toutefois se rythmer.
La préparation des réunions bimestrielles de contrôle de gestion, à l’intérieur du pôle d’activité, pourrait
notamment cadencer, au minimum, des réunions de pôles.
Ici encore, les différents infocentres encore à structurer seront certainement de nature à
professionnaliser de manière optimale la gestion rendue par les Pôles, dans leur fonctionnement interne
comme externe.
2. La généralisation de l’information décisionnelle
Toute gestion efficace repose sur la bonne compréhension des phénomènes à l’ œuvre.
Complétude de l’information, exactitude, temps réel, partage deviennent des modes de communication
naturels avec l’arrivée de dispositif technologique puissants.
L’hôpital d’aujourd’hui doit saisir ces potentialités pour que les décisions prises soient les plus efficaces
possibles, les plus proches des besoins, les plus pérennes et les plus économes.
Deux préalables dans la production d’information président à sa légitimité : son exactitude et, autant que
faire se peut, l’automatisation de sa production.
11
2.1. Le système d’information et l’intelligence décisionnelle
Les perforateurs de données
Apparus récemment dans la gestion hospitalière, ces puissants systèmes de requêtes permettent
de manière automatisée de formater la production d’information quantitative et désormais qualitative.
Cette information couvre tous les champs saisis par informatique à un moment ou un autre dans
la chaine de production administrative ou de soins.
Leur puissance de calcul et leur périmètre de recueil sont donc propices à pouvoir détenir l’information
complète et adaptée au soutien des réflexions.
Leur diffusion est donc amenée à se généraliser à tous les acteurs nécessitant, dans le cadre de
leur fonction, l’accès à l’infocentre hospitalier.
Les tableaux de bord unifiés (TBU)
La gestion d’un pôle nécessite une actualité constante de l’information construite au travers
d’indicateurs pertinents au regard du champ des délégations de gestion et de l’animation interne du
pôle.
Il est proposé aux pôles de bâtir un tableau de bord unifié, en concertation avec la cellule de
contrôle de gestion, configuré selon les besoins de chaque pôle et dont l’alimentation en données se fera
de manière automatisée depuis la base de l’infocentre.
Ce TBU nourrira efficacement les temps d’animation internes comme externes de la vie du pôle.
2.2. Les réunions d’analyse de gestion
Instituées depuis quelques années et désormais reconnues, ces réunions d’échanges ont dû évoluer
vers une dimension opérationnelle en prise avec la réalité et les besoins du pôle.
Aux côtés des cinq facteurs d’excellence et de vigilance traditionnellement exposés au cours des réunions
bimestrielles, elles intègrent désormais une synthèse de l’actualité de l’activité du pôle.
Il s’agit donc maintenant de mettre en œuvre un système d’information performant
Il convient de former les acteurs aux outils de gestion et de les informer afin de renforcer leur autonomie
et leur responsabilité, de façon à ce qu’ils s’approprient les outils leur permettant de suivre l’évolution
de leur activité. Cela conduira à un travail commun entre cette cellule et les acteurs des pôles sur le
déploiement de requêtes spécifiques. Pour ce faire, des applications développées sur le logiciel Qlikview,
en collaboration avec le Département de l’Information Médicale (DIM), seront mises à disposition dans
les services.
3. Renforcer le dialogue de gestion interne
Dans ce contexte, et en tant que service support, il est important de renforcer le lien entre les
services et le contrôle de gestion par des réflexions sur les organisations et les outils de mesure et de
pilotage à mettre en place. Poursuivre l’objectif de formaliser et de disposer d’indicateurs d’évaluation
en rapports avec les objectifs de pôle à atteindre est maintenant essentiel :
 indicateurs mesurant l’optimisation de la gestion des lits
 indicateurs d’activité du bloc opératoire et ses articulations avec les autres services (pharmacie,
stérilisation, hébergements, etc.).
Tout cela concourra à développer les études médico-économiques permettant de mesurer la
performance des activités et de soutenir la faisabilité de tout projet dans les contraintes du CREF et dans
les perspectives post-CREF.
12
CHAPITRE 1 : ÉTUDE DU
POSITIONNEMENT TERRITORIAL
DES HBT
13
1. SITUATION GENERALE DE L’ETABLISSEMENT
1.1.
LA POPULATION
1.1.1. ELEMENTS DEMOGRAPHIQUES
Avec plus de 2,6 millions d’habitants (2011), la Région Languedoc-Roussillon se situe au 9 ème
rang des régions métropolitaines (environ 4,3% de la population française). La densité de la population est
moins élevée que la densité nationale mais ce phénomène traduit de fortes disparités territo riales entre
les différents départements de la région.
Ainsi, l’Hérault, avec sa population dépassant le million d’habitants, a lui une densité de 169 habitants
au km2 contre une moyenne nationale à 114. Par ailleurs, 83% de la population de l’Hérault vit en milieu
urbain. La densité de la population n’est pas homogène et l’essentiel de la population du département de
l’Hérault se concentre sur les zones littorales.
Densité de population
L’Hérault est le département le plus peuplé de la région Languedoc-Roussillon. L'Hérault a
dépassé le million d'habitants au 1er janvier 2006, avec un taux de croissance de sa population de 1,6 % par an
depuis 1999. L'Hérault est le quatrième département de France par la croissance démographique, après les
deux départements de la Corse et la Haute Garonne.
14
En Languedoc-Roussillon, la croissance démographique a été plus forte sur la période 1999-2006 (1,4 %
par an) qu'entre 1982 et 1999 (1 %), ce qui se vérifie également pour les cinq départements qui composent la
région.
Pour chacun des cinq départements, la croissance démographique s'explique essentiellement
par les migrations, le solde naturel étant pour sa part négatif dans l'Aude, la Lozère et les Pyrénées-Orientales.
Population âgée de 65 ans et plus
Tranches d'âge
65-74 ans
75-84 ans
85 ans et +
Total
Population totale
Part des 65 et plus/pop. Générale
LR
243 030
194 194
77 797
515 021
2 636 321
19,54%
Aude
Gard
Hérault
35 385
30 010
12 445
77 840
357 844
21,75%
63 149
49 069
18 980
131 198
708 158
18,53%
91 159
70 887
29 014
191 060
1 042 699
18,32%
Lozère
7 511
6 230
2 639
16 380
77381
21,17%
PO
France
45 826 4 967 491
37 998 4 013 277
14 719 1 570 253
98 543 10 551 021
450 239 62 791 013
21,89%
16,80%
Sources INSEE, STATIS LR 2012
L’indice de vieillissement de l’Hérault est à 81,4 soit au 55ème rang national.
Sète compte 42 496 habitants en 2011, c’est la troisième ville du département et la 166 ème au niveau
national au regard de sa population.
Evolution de la population
Population de la commune de Sète
Densité moyenne commune
Population Zone d’emploi de Sète
Densité moyenne zone d’emploi
1968
40 476
1671,9
64 219
335,6
1975
39 258
1621,6
66 041
345,1
1982
39 545
1633,4
71 780
375,1
1990
41 510
1714,6
77 878
407
1999
39 579
1634,8
82 761
432,5
2010
42 774
1766,8
96 866
506,2
Indicateurs démographiques
Commune
Variation annuelle moy. de la pop. en %
Taux de natalité (‰)
Taux de mortalité
1968 à 1975
- 0,4
14,1
12,4
1975 à 1982
+ 0,1
11,9
12,3
1982 à 1990
+ 0,6
11,7
12,3
1990 à 1999
- 0,5
11,5
11,8
1999 à 2010
+ 0,7
11,6
12,3
1968 à 1975
+ 0,4
14,5
11,8
1975 à 1982
+ 1,2
11,8
11,5
1982 à 1990
+1
11,6
11
1990 à 1999
+ 0,7
11,6
10,6
1999 à 2010
+ 1,4
11,9
10,7
Zone d’emploi
Variation annuelle moy. de la pop. en %
Taux de natalité (‰)
Taux de mortalité
15
Projection population
Vieillissement pour l'ensemble des départements du Languedoc-Roussillon
Unités : âge moyen et %
Recensement 2007
Aude Gard Hérault
Lozère
PyrénéesOrientales
LanguedocRoussillon
France
métropolitaine
Age moyen
42,7
40,6
40,1
42,9
42,6
41,1
39,3
Part des moins de 20 ans (en %)
22,5
24,5
23,8
21,5
22,6
23,6
24,8
Part des 60 ans ou plus (en %)
27,6
23,9
23,3
26,8
27,9
24,9
21,5
Part des 80 ans ou plus (en %)
6,6
5,3
5,3
6,8
6,6
5,7
4,9
Projection 2040
Aude Gard Hérault
Lozère
PyrénéesOrientales
LanguedocRoussillon
France
métropolitaine
Age moyen
47,3
45
44,6
47,9
47,2
45,6
43,7
Part des moins de 20 ans (en %)
20,2
22,2
21
18,8
20,1
21
22,4
Part des 60 ans ou plus (en %)
37,9
33,7
32,7
38,3
37,8
34,7
31
Part des 80 ans ou plus (en %)
11,8
10,4
10,2
12,8
11,7
10,8
9,7
Source : Insee, recensements de population et modèle Omphale 2010 - scénario central
La population de la zone d’emploi de Sète, et plus globalement celle de l’Hérault, a connu une
croissance importante, supérieure aux moyennes nationales.
Les projections montrent que cette croissance va se maintenir.
L’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée aux âges élevés des générations nombreuses du
baby-boom entraîneraient une augmentation du nombre de personnes de 60 ans et plus : + 79 % sur toute la
période (à l’horizon 2040).
Cette augmentation serait plus forte en Languedoc-Roussillon qu’en moyenne nationale (+ 67 %) en
raison de la croissance démographique plus soutenue dans la région et de sa forte attractivité chez les jeunes
retraités.
Les plus de 60 ans représenteraient au final 35 % de la population totale du Languedoc-Roussillon en
2040 contre 25 % en 2007.
Les personnes âgées de 80 ans et plus connaîtraient la plus forte croissance. En 2040, elles
représenteraient 11 % de la population languedocienne contre moins de 6 % en 2007.
1.2.
ELEMENTS SUR L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
Frappé par la crise économique mondiale début 2008, le Languedoc-Roussillon a connu, comme les
autres régions françaises, des difficultés économiques et sociales. Ces difficultés ont été amorties ou
aggravées par les spécificités locales de l’appareil productif et du marché du travail.
Le Languedoc-Roussillon a structurellement mieux résisté aux destructions d’emplois car il est
peu industrialisé et possède une économie principalement résidentielle1.
1
Selon la définition actuelle utilisée par l’Insee, l’« économie résidentielle » désigne l’ensemble des « activités essentiellement destinées à servir les
besoins des populations locales permanentes et des touristes ». Elle regroupe essentiellement les activités suivantes : commerce et réparation
automobile, commerce de détail et réparations, bâtiment, transports ferroviaires, transports routiers de voyageurs, agences de voyage, activités
financières, activités immobilières, services aux particuliers, éducation, santé, action sociale et administration. Elle se distingue de :
- l’économie productive, qui rassemble les secteurs contribuant à la production de biens qui n'ont pas, a priori, vocation à être consommés sur le
territoire (agriculture, industrie, commerce de gros, services aux entreprises) ;
16
La stabilisation des effectifs dans le tertiaire marchand n’a toutefois pas permis de compenser des
pertes d’emplois dans les autres secteurs.
La construction et l’intérim ont été les premiers et les plus touchés, et la crise a accéléré la chute des
emplois industriels.
En 2010, le PIB du Languedoc-Roussillon atteint 23 670 euros par habitant, une valeur inférieure de 8,7% à la moyenne de la France de province et de - 21,5 % à la moyenne nationale.
La région ne figure qu’en dix-huitième position, loin derrière l’Île-de-France (48 380 euros),
Rhône- Alpes (30 055 euros), l’Alsace (27 990 euros) et Provence- Alpes-Côte d’Azur (27 720 euros) (carte 2).
Depuis 2008, si le PIB a connu une croissance en volume dans la région, le PIB par habitant quant à lui
demeure sensiblement au même niveau.
PIB par habitant en 2010
La croissance démographique et la forte attractivité résidentielle et touristique de la région
expliquent la prédominance de l'économie présentielle (l'économie présentielle répond aux besoins de
la population présente sur le territoire, qu'il s'agisse de résidents ou de touristes), au détriment d'une
économie de production.
L'emploi présentiel se retrouve notamment dans les activités suivantes :
 emplois liés à la vente aux particuliers, y compris l'artisanat commercial,
 éducation, formation,
 santé, action sociale,
 administration publique.
Dans 4 des 5 départements de la région, l'emploi présentiel représente plus de 72% de l'emploi
total (France métropolitaine : 65,1%).
Le secteur industriel est sous-représenté en Languedoc-Roussillon : en 2011, l'industrie régionale
n'emploie que 14% de l'ensemble des salariés (près de 21% en France métropolitaine). Avec 11% de l'effectif
salarié régional (9% au niveau national), le secteur de la construction reste un secteur fort de
l'économie régionale; mais continue de subir les effets de la crise, avec près de 2000 emplois détruits sur un
an.
- l’économie publique, qui regroupe les trois fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière.
17
L'activité économique est rythmée par la saisonnalité, en particulier du fait de la grande importance
des activités agricoles et touristiques.
En 2012, le taux de chômage du Languedoc-Roussillon est l’un des plus importants de métropole avec
14,3 % de la population active au chômage.
Un grand nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi le sont depuis plus d’un an (38 %). Cette
proportion, bien qu’en constante augmentation depuis 2008, reste en deçà du niveau national (39 %).
La touristicité de certains territoires expliquerait cette différence. Au chômage de longue durée
s’ajoute aussi le chômage récurrent.
La sortie du chômage de ces personnes éloignées de l’emploi est un enjeu du ciblage des
interventions des politiques publiques. Les jeunes restent moins touchés par le chômage de longue durée,
leur niveau de formation est un rempart. La sortie de l’emploi par le licenciement économique accroît le risque
de chômage de longue durée.
Certains métiers l'atténuent, notamment ceux de l’hôtellerie et la restauration qui proposent
nombre d’emplois courts de saisonniers.
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée par région entre 2007 et 2012
Languedoc-Roussillon affiche la quatrième plus forte augmentation
18
Part de chômeurs de longue durée parmi les demandeurs d’emploi par zone d’emploi en 2012 en LanguedocRoussillon
La part du chômage de longue durée est plus faible dans les zones d’emploi touristiques
Les zones littorales de la région connaissent en principe un taux de chômage de longue durée
moindre. Malgré sa situation géographique sur le littoral, la zone d’emploi de Sète fait exception, avec un
chômage de longue durée plus fréquent parmi les demandeurs d’emploi.
La touristicité est sans doute moindre dans cette zone où les activités portuaires et industrielles pèsent
davantage que dans d’autres zones littorales. Son taux de touristicité est de 111 %, proche de la moyenne
régionale.
Taux de chômage par zone d’emploi
France métropolitaine
Languedoc-Roussillon
Agde-Pézenas
Béziers
Montpellier
Sète
1er trimestre 2013
(%)
10,4
14,5
17,3
16,1
14,2
16,6
Evolution en points sur
un an
+ 0,9
+ 1,2
+ 1,3
+ 1,2
+ 1,2
+ 1,0
Evolution en points sur
un trimestre
+ 0,3
+ 0,4
+ 0,2
+ 0,2
+ 0,4
+ 0,5
Source INSEE
Pour les chiffres du chômage, la zone d’emploi de Sète se situe au-dessus de la moyenne régionale et à fortiori
au-dessus de la moyenne nationale. Il est à noter l’évolution sur le trimestre de référence est la plus importante
de la région.
19
Part de la population allocataire des minima sociaux en 2011.
Part des allocataires au 31/12/2011 au sein de la
population des 15 à 64 ans
Département
Part des allocataires du minimum
vieillesse (2) au 31/12/2011 au sein
de la population de 60 ans et plus
de l'AAH, de
l'ASS ou du
RSA socle
de l'AAH
de l'ASS
du RSA
socle
(%)
(%)
(%)
(%)
(%)
Aude
11,1
3,3
1,4
6,4
4,4
Gard
9,6
2,4
1,3
5,9
4,7
Hérault
9,3
2,8
1,2
5,4
4,6
Lozère
7,7
5,1
0,6
2,0
5,3
Pyrénées-Orientales
France
11,3
6,9
3,3
2,3
1,3
0,9
6,7
3,8
5,0
3,7
Sources : CNAF, MSA, Pôle Emploi ; fichier national des Assedic;FSV (Fonds solidarité Vieillesse) et enquête DREES auprès de la caisse nationale
d’assurance vieillesse (CNAV), du régime social des indépendants (RSI), de la MSA, de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de l’établissement
national des invalides de la marine (ENIM), de la société nationale des chemins de fer (SNCF), de la caisse d’assurance vieillesse, invalidité et maladie des
cultes (CAVIMAC) pour la France métropolitaine ;CNAV pour les DOM ; estimation DREES ; Insee, estimations de population au 01/01/12,
disponibles à la date de mise à jour du tableau
Part de la population couverte par le Revenu de solidarité active (RSA) en 2012
Département
Population couverte par le RSA :
l'allocataire, le conjoint et les
personnes à charge, au
31/12/2012 au sein de la
population totale
RSA socle
RSA total
(%)
(%)
Aude
8,3
10,7
Gard
7,9
10,2
Hérault
7,1
9,4
Lozère
2,3
3,6
Pyrénées-Orientales
8,4
11,0
France métropolitaine
4,8
6,6
Rang France
métropolitaine
4
7
9
95
3
Sources CNAF, MSA, INSEE
Taux de population couverte par le RSA au 31 décembre 2009
20
Avec 7,1% de sa population bénéficiaire du RSA socle et 9,4% du RSA total, l’Hérault se place au 9ème
rang des départements métropolitains. Ces chiffres sont plus d’une fois et demie plus élevés que les moyennes
nationales.
Part de la population bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC)
Bénéficiaires de la
CMUC (en % de la
population totale)
(%)
Rang France
métropolitaine
Aude
9,4
8
Gard
10,1
6
Hérault
9,1
9
Lozère
4,3
77
Pyrénées-Orientales
10,7
2
France métropolitaine
6,2
Département
Tous les indicateurs situation socio-économiques retenus illustrent le fait que la zone d’emploi de Sète
connait une situation particulièrement péjorative.
21
Focus sur les besoins sociaux de la commune de Sète
Population :
42 770 personnes ont leur résidence habituelle sur Sète. Le territoire a gagné 3 230 personnes entre 1999 et
2010, soit une augmentation de 8% sur la période.
Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) est négatif pour la commune depuis 1975. C’est
le solde migratoire qui permet donc à la population d’augmenter.
Les populations les plus jeunes (étudiants et jeunes actifs) tendent à quitter Sète sur la période 2003-2008
alors que les arrivées sont plus nombreuses en ce qui concerne les populations en fin de carrière, proche de
l’âge de la retraite ou retraitées.
En 2010, l’âge moyen de la population française se situe autour de 40 ans. Globalement, la population de Sète
est nettement plus âgée que celle du département. L’âge moyen est passé de 42,9 ans à 46,1 ans entre les
deux derniers recensements. Comparée à l’Hérault, la structure par âge des habitants de Sète est marquée par
une forte surreprésentation des populations âgées et une forte sous-représentation des populations de moins
de 25 ans. La population des 75 ans et plus a augmenté de 34% entre 1999 et 2010.
Les projections montrent qu’à l’horizon 2025, la population des moins de 20 ans pourrait continuer de stagner,
tandis que celle de 60 ans et plus progressera significativement.
Emploi des jeunes :
Avant la crise de 2008-2009, 2 jeunes âgés de 15-24 ans sur 5 sont actifs (dont 39% sont au chômage). Ce taux
d’activité est supérieur au taux départemental (39%) et inférieur au taux national (44%).
Au premier trimestre 2013, 920 âgés de moins de 26 ans sont en recherche d’emploi.
Personnes âgées :
D’après les projections de populations, les nombre d’habitants âgés de 60 ans ou plus devrait passer de 14 380
en 2010 à 18 970 en 2020 puis 23 490 en 2030. Cela va se traduire par un vieillissement de la population
puisque les plus de 60 ans passeront de 34% en 2010 à 48% en 2030. Cette évolution se concentrera plus
particulièrement sur la population âgée de 85 ans et plus. Le nombre de retraités âgés de 60-74 ans devrait
aussi augmenter sur l’ensemble de la période 2010-2030 ce qui laisse penser que le vieillissement de la
population va se poursuivre au-delà de 2030.
Ressources des ménages :
Le revenu médian des sétois est estimé en 2010 à 1 420€ par mois par unité de consommation (1 660€/mois en
métropole).
La proportion des personnes en dessous du seuil de pauvreté (964€/mois) passe de 45% à 25% après
versements des prestations sociales. Ce taux de 25% reste cependant très élevé (Bassin de Thau hors Sète :
15%, Hérault : 19%, métropole : 15%).
En 2012, 36% des allocataires qui vivent à Sète, présentent des revenus dépendant à plus de 50% des
prestations sociales ; parmi eux, 63% ont un revenu constitué à 100% par les prestations sociales. Sur la ville,
990 ménages sont allocataires de l’AAH et 2 130 sont allocataires du RSA socle. 3 020 allocataires bénéficient
du RSA global (socle + activité), soit 14% des ménages ou 19% de la population (contre 11% dans l’Hérault).
17% des habitants de moins de 65 ans de Sète sont bénéficiaires de la couverture maladie universelle
complémentaire (CMUC) en 2012, soit 5 410 habitants de la ville (8% pour l’Hérault).
Activité – Chômage :
En 2009, 64% des 15-64 ans sont actifs à Sète (travailleurs et demandeurs d’emploi) contre 67,5% dans
l’Hérault et 72% au niveau national.
Au premier trimestre 2013, 5 600 habitants de Sète sont demandeurs d’emploi, dont 3 710 de catégorie A
(n’ayant exercé aucune activité le mois précédent). L’indice de chômage est à 22% contre 11% pour le Bassin
de Thau (hors Sète) et pour le département.
22
1.3.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
La situation sanitaire globale du Languedoc-Roussillon reste le plus souvent meilleure ou de même
niveau que celle observée au plan national. Cependant, les évolutions de ces dernières années montrent que la
région perd progressivement ses avantages acquis.
Des traits forts ressortent, en particulier :
 Une dégradation de la situation concernant les maladies cardio-vasculaires et plus particulièrement le
niveau élevé de la mortalité par maladie vasculaire cérébrale. Sur la période 2003 -2005, les
maladies cardio-vasculaires ont été responsables de 7 362 décès en moyenne par an dans la région. Les
taux de mortalité sont en diminution régulière sur les vingt dernières années, mais ils diminuent moins
vite sur la région qu'au niveau national.
 Une prévalence du diabète élevée en région : 3,9 % de la population de la région présente un
diabète traité. Le diabète est responsable de 1 500 décès chaque année, soit 6 % des décès en
région.
 Les accidents de la circulation restant à un niveau supérieur à la moyenne nationale : en 2007, la région
occupe la 4ème place des régions pour le nombre de tués sur la route. Les accidents ont été à l’origine
de 273 décès et de 4 423 blessés dont 46 % ont nécessité une hospitalisation.
 La persistance d'un niveau élevé de recours à l'IVG : en 2006, 10 330 interruptions volontaires de
grossesse ont été réalisées en Languedoc-Roussillon, soit une augmentation de 11% depuis 2001.
 Un niveau de consommation de substances psychoactives important : selon un diagnostic régional
santé jeunes (16-25 ans) réalisé en 2007, le tabac, l’alcool et le cannabis sont les substances
psychoactives le plus souvent consommées par les garçons et les antidépresseurs plutôt par les
filles. La région présente une fréquence d’ivresses chez les jeunes de 17 ans plus élevée qu’au
niveau national.
 Elle est par ailleurs la première région française pour la consommation quotidienne de
cannabis chez les 17-18 ans, bien au-delà de la moyenne nationale.
 Une prévalence du surpoids et de l'obésité en hausse : en 2002, 27,8% de la population régionale
présente un surpoids et 6,5 % une obésité.
 Les taux de vaccination en Languedoc-Roussillon sont en général inférieurs à ceux de la moyenne
nationale et des objectifs de la loi santé publique.
 Une situation vis-à-vis du sida toujours préoccupante : le Languedoc-Roussillon reste parmi les régions les
plus touchées par l’épidémie d’infection par le VIH.
 Risque psychosocial : on observe depuis la fin des années 90 une surmortalité régionale par suicides par
rapport à la moyenne nationale. Sur la période 2003-2005, 484 décès par suicide ont été déclarés en
moyenne chaque année en Languedoc-Roussillon.
Causes médicales de décès (2009)
Maladies infectieuses et parasitaires
Dont VIH
Tumeurs
Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques
Troubles mentaux et du comportement
Dont abus d’alcool (y compris psychoses alcooliques)
Maladies du système nerveux et des organes des sens
Maladies de l’appareil circulatoire
Maladies de l’appareil respiratoire
Maladies de l’appareil digestif
Maladies de l’appareil génito-urinaire
Causes externes de blessure et empoisonnements
Dont suicides
Dont accidents de transport
Symptômes, état morbides mal définis et autres causes
Total toutes causes
Lang.
Rouss.
459
24
7 323
992
797
1 574
7 052
1 615
605
490
1 922
543
252
2 127
25 396
69
1
1 089
159
114
118
8
1 855
233
217
175
8
2 734
370
282
20
0
225
41
31
Pyr.
Orient.
77
7
1 420
207
153
273
1 056
225
142
86
272
75
47
319
3 804
412
1 815
417
276
120
519
135
89
537
652
562
2 510
572
400
174
741
219
88
767
9 287
63
268
71
41
18
50
10
3
66
894
264
1403
330
186
92
338
104
25
438
4 890
Aude
Gard
Hérault
Lozère
France
Métro.
10 799
497
159 441
19 494
17 540
31 391
144 340
33 861
23 431
9242
37 366
10 463
4306
47 552
535 351
Sources : INSERM – CepiDC
23
En 2009, pour les hommes comme pour les femmes, les tumeurs et les maladies de l’appareil
circulatoire sont les deux premières causes de décès en Languedoc-Roussillon.
Cependant, l’ordre de ces deux principales causes de décès diffère selon le sexe : un tiers des
hommes décèdent de tumeurs (dont 25 % de tumeurs malignes du larynx, de la trachée, des bronches et
des poumons) tandis que près d’un tiers des femmes décèdent, elles, des maladies de l’appareil circulatoire.
2. LE TERRITOIRE DE SANTE
Le Docteur Martine AOUSTIN, Directeur général de l’Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon,
a arrêté le découpage des territoires de santé pour le Languedoc-Roussillon le 12 octobre 2010.
Chacun des cinq départements (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales) constituera désormais
un territoire de santé, nouveau périmètre destiné à prendre en compte les innovations introduites par la loi
HPST2 et s’adaptant au cadre élargi des compétences désormais dévolues aux ARS.
C’est dans ce cadre que peuvent se construire des projets de santé de territoires.
En fonction de la thématique abordée, la taille du territoire d’action peut être modulée pour
faciliter l’efficacité de l’action en tenant compte de l’attractivité exercée par certains pôles. L’AR S
déclare que « c’est le projet qui fixe le cadre territorial ».
Le département de l’Hérault a le plus fort taux d’équipement en établissements MCO de
santé en Languedoc Roussillon.
Taux d’équipement en établissements de santé au 1er janvier 2013
En lits et places pour 1 000 habitants au 1er janvier 2013
Aude
Court séjour
Médecine
Chirurgie
Gynécologie-obstétrique (1)
Soins de suite et de réadaptation
Équipement global
Psychiatrie
Infanto-juvénile (2)
Adulte
Gard
Hérault Lozère
PyrénéesOrientales
LanguedocRoussillon
2,2
1,3
0,7
1,8
1,4
0,6
2,4
1,9
0,8
2,0
1,3
0,5
1,8
1,5
0,7
2,1
1,6
0,7
1,5
1,5
2,0
4,0
3,6
2,1
0,9
1,3
0,8
1,9
0,6
1,7
3,1
2,6
0,9
1,7
0,8
1,8
(1) : en lits et places pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans.
(2) : en lits et places pour 1 000 enfants de 0 à 16 ans.
Sources : ARS et Drees, SAE; Insee, estimations de population au 1er janvier 2012.
Le territoire de santé départemental est donc la référence officielle servant de base de rédaction du SROSPRS.
Cependant, la notion de bassin de vie (cf. INSEE) revêt une importance réelle pour l’analyse de l’accès aux
soins de santé des populations.
2 LOI n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires
24
De plus, la notion de bassin de santé, en l’occurrence le bassin Béziers-Sète, est encore évoquée par l’ARS
dans le SROS-PRS. La pertinence de ce regroupement est à analyser du point de vue de l’attraction naturelle et
forte de la population du Bassin de Thau vers la capitale régionale.
2.1.
L’OFFRE DE SOINS (ETABLISSEMENTS)
La carte sanitaire publiée par l’ARS, place les Hôpitaux du Bassin de Thau sur le territoire de santé de
l’Hérault. Cependant, si l’hôpital Saint-Loup, situé à Agde, est réellement ancré dans le paysage des
établissements de la partie Ouest de cette zone, l’hôpital Saint-Clair (Sète), du fait de sa position
géographique et des habitudes de sa population, s’oriente naturellement vers sa partie Est comprenant
Montpellier.
L’offre de soins de cette zone est importante. L’environnement est donc très concurrentiel.
25
A Sète, en plus des établissements appartenant aux Hôpitaux du Bassin de Thau, une clinique privée est
implantée, la Polyclinique Sainte-Thérèse.
L’hôpital développe des activités de médecine, chirurgie, obstétrique (maternité niveau 2A) et
psychiatrie.
L’établissement dispose d’un service d’urgence, d’un service de réanimation et de surveillance
continue. Il dispose d’une filière gériatrique complète.
La polyclinique Sainte-Thérèse est un établissement privé à but lucratif indépendant c’est -àdire n’appartenant pas un groupe national. Cet établissement développe des activités de chirurgie et
d’obstétrique.
Il n’y a pas d’autre établissement concurrent pour les activités MCO, sur la zone d’emploi de Sète.
La proximité de Montpellier (moins de 30 km), capitale régionale qui concentre une densité importante
d’établissements de santé, fait que les hôpitaux du Bassin de Thau évoluent dans un environnement très
concurrentiel.
Outre le CHRU de Montpellier, l’offre de soins privée est très importante sur le bassin de vie de
Montpellier. L’acteur principal de l’offre privée est le groupe régional Oc Santé. Ce groupe est
propriétaire de plusieurs établissements dans les domaines MCO, SSR, HAD, EHPAD.
En ce qui concerne l’hôpital Saint-Loup (Agde), l’attractivité naturelle (dans le sens habituelle) se fait
vers différents établissements du bassin géographique. La population d’Agde, Marseillan, Vias, se tourne donc
préférentiellement vers Béziers ou Pézenas plutôt que vers Sète.
Les H.B.T. se trouvent donc concurrencés par le CH de Béziers et par des établissements privés
(principalement la polyclinique Pasteur de Pézenas, la polyclinique Champeau à Béziers ou la polyclinique
Saint-Privat à Boujan-sur-Libron).
26
Caractéristiques des principaux établissements du territoire de santé
Médecine Chirurgie Gyn. Obs. Total MCO Psy. SSR SLD Total
Centre Hospitalier de Sète
136
53
25
214 30 30 55 329
Polyclinique Sainte-Thérèse
42
26
68
68
Total Sète
136
95
51
Hôpital d'Agde
Centre Hospitalier de Béziers
Hôpital de Pézenas
Polyclinique Champeau
30
296
27
20
104
24
40
Total zone Agde/Pézenas/Béziers
373
CHRU de Montpellier
Polyclinique Saint-Roch
Clinique Clémentville
Clinique du Parc
Clinique du Millénaire
Polyclinique Pasteur
Clinique Beau Soleil
CRLC
Clinique Saint-Jean
Clinique du Mas de Rochet
282
30
30
55
397
22 35
45 143
32
30
424 128
27
92
87
740
27
92
144
56
573 128
67 178
946
978
16
51
88
105
10
40
99
24
46
481
85
42
100
145
26
119
66
91
99
71
66
1558 297
172
159
188
250
36
159
165
115
46
91 146 2092
172
159
188
250
36
159
165
115
46
Total Montpellier et proche banlieue
1457
1155
236
2848 297
91 146 3382
TOTAL
1966
1394
343
3703 455 188 379 4725
Sources SAE 2012
Caractéristiques des principaux établissements du territoire de santé - Alternatives à l'hospitalisation
complète. (ETP)
Gyn.
Total
Médecine Chirurgie
Psy. SSR HAD Total
Obs.
MCO
Centre Hospitalier de Sète
7
4
11
31
5
47
Polyclinique Sainte-Thérèse
8
8
8
Total Sète
Hôpital d'Agde
Centre Hospitalier de Béziers
Polyclinique Champeau
7
2
14
8
12
0
19
2
34
24
31
15
15
5
1
Total zone Agde/Pézenas/Béziers
CHRU de Montpellier
Polyclinique Saint-Roch
Clinique Clémentville
Clinique du Parc
Clinique du Millénaire
Polyclinique Pasteur
Clinique Beau Soleil
CRLC
Clinique Saint-Jean
Total Montpellier et proche
banlieue
24
144
13
15
9
2
10
2
36
2
30
47
18
16
19
20
26
20
12
26
6
18
4
1
233
204
TOTAL
264
246
5
0
55
2
90
24
60
209
35
32
28
22
36
22
48
28
56
289
0
20
0
30
116
548
35
32
28
22
46
22
48
28
23
460
289
20
40
809
29
539
376
25
40
980
56
10
Sources SAE 2012
27
Ressources humaines des CH et des cliniques
Médecins,
pharmaciens,
biologistes
90,96
0,5
52 lib.
8,9
1,95
42 lib.
82,8
0,73
115 lib.
1039,88
1,17
155 lib.
1,71
119 lib.
3,5
171 lib.
3,29
149 lib.
45,19
17 lib.
75,91
1,9
102 lib.
Centre Hospitalier de Sète
Polyclinique Sainte-Thérèse
Hôpital d'Agde
Polyclinique Pasteur
Centre Hospitalier de Béziers
Polyclinique Champeau
CHRU de Montpellier
Polyclinique Saint-Roch
Clinique Clémentville
Clinique du Parc
Clinique du Millénaire
Clinique Beau Soleil
CRLC
Clinique Saint-Jean
Soignants
et
éducatifs
710,1
MédicoTechniques
Administratifs
techniques
et ouvriers
52,5
137,83
145,52
76,27
4,1
25,7
1
95,15
2,71
3,56
1
65,95
1
17,6
2,38
1532,18
99,92
252,56
273,92
128,87
0,7
26,75
5,53
5407,47
576,99
992,5
1160,21
258,79
1,9
41,9
3,4
191,77
7,2
43,98
4,5
338,46
6,42
42,51
6
380,09
5,8
48,89
6
169,5
7,6
63,85
25,67
364,72
114,54
175,11
27,56
153,4
5,1
36,4
11,7
Sources SAE 2012
Les équipements des CH et des cliniques
Scanner IRM Salle d'intervention chirurgicale Total salles d'anesthésie
Centre Hospitalier de Sète
1
Polyclinique Sainte-Thérèse
1
Hôpital d'Agde
1*
Polyclinique Pasteur
1
Centre Hospitalier de Béziers
2
1
5
9
7
6
1
2
Polyclinique Champeau
CHRU de Montpellier
5
5
Polyclinique Saint-Roch
3
3
8
16
7
11
45
46
16
16
10
17
Clinique Clémentville
1
Clinique du Parc
2
1
10
14
Clinique du Millénaire
2
1
10
13
Clinique Beau Soleil
1
1
8
8
CRLC
1
1
10
10
Clinique Saint-Jean
1
14
14
Sources SAE 2012
* Equipement géré en exercice libéral par « Scanner Pays de Thau »
28
2.2.
LA DEMOGRAPHIE MEDICALE
Le Languedoc-Roussillon, comme la plupart des régions du sud de la France, se caractérise par
une importante offre libérale médicale et paramédicale.
Qu’il s’agisse d’omnipraticiens, de médecins spécialistes (avec 2 exceptions pour les
gynécologues-obstétriciens et les psychiatres), d’infirmiers ou de masseurs-kinésithérapeutes, les
densités observées (taux pour 100 000 habitants) sont toujours supérieures au niveau national. Seule la
Lozère se démarque des autres départements de la région, avec une densité de praticiens plus faible, et
néanmoins équivalente au niveau national.
Avec une densité moyenne de 336,8 médecins en activité régulière pour 100 000 habitants, la région
Languedoc-Roussillon se situe dans la tranche de densité supérieure à la moyenne (299,7/100 000). Cette
densité devrait passer à 324,7 en 2018. L’Hérault avec une densité de 392,9 médecins pour 100 000
habitants est le département de la région à la plus forte densité.
Densité de professionnels libéraux de la santé au 1er janvier 2013
En nombre pour 100 000 habitants au 1er janvier 2013
Aude
Médecins généralistes
Médecins spécialistes
Infirmiers diplômés d'État
Chirurgiens-dentistes
Masseurs kinésithérapeutes
Pharmaciens
Gard
113
81
248
55
104
120
115
91
271
63
108
119
Hérault Lozère
145
139
293
79
177
150
Pyrénées- LanguedocFrance
Orientales Roussillon métropolitaine
97
43
155
48
81
121
141
101
344
64
144
120
130
109
286
68
140
132
106
94
146
57
94
114
Sources : ARS et Drees, Adeli, Finess ; Insee, estimations de population au 1er janvier 2012.
3. LES ELEMENTS DE PLANIFICATION
3.1.
PRIORITES DE SANTE ET OBJECTIFS ASSOCIES DE LA REGION
L’ARS propose cinq orientations stratégiques pour le Projet régional de santé.
 Priorité 1 :
Sécurité et prévention des risques sanitaires :
 logement insalubre,
 qualité de l’eau d’alimentation,
 infections associées aux soins,
 politique du médicament
 Priorité 2 :
Personnes atteintes de maladies chroniques :
 cancer,
(faire respecter les recommandations de bonnes pratiques afin de substituer l’IRM au scanner dans les cas qui le
nécessitent)

accidents vasculaires cérébraux,
(L’ARS prévoit que dans chaque unité neuro-vasculaire un accès à l’IRM soit organisé 24h/24)


insuffisance rénale chronique,
virus d’immunodépression humain (VIH)...
29
Au regard de cette priorité, l’accent est mis sur la notion de parcours de santé, qualifiée de « nouveau
paradigme ». L’objectif est ici de prendre en considération le point de vue de la personne malade, de s’attacher
à éviter les ruptures de soins et de favoriser la coordination des professionnels et l’accessibilité effective aux
services de santé.
La création du groupement de coopération sanitaire e-santé marque également la volonté de
développement de la télémédecine.
 Priorité 3 :
Enfants
 vaccination,
 obésité
 Priorité 4 :
Adolescents et addictions
La région enregistre de mauvais chiffres pour l’alcool, le tabac et l’usage régulier du cannabis ; elle se
situe respectivement au 17ème, 20ème et 21ème rang français sur 22 régions.
En matière d’addiction, le schéma médico-social* donne des orientations aux Centres de Soins,
d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et aux Centres d’Accueil et d’Accompagnement
à la Réduction de risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) afin qu’ils apportent une réponse à l’ensemble
de la population régionale sur leur lieu de vie.
Pour les CSAPA en particulier, il leur est demandé :
 une plus grande polyvalence, en privilégiant la prise en charge des personnes sans distinction du
produit,
 d’assurer un rôle de coordination territoriale (hôpital, libéraux, médico-social) afin de fluidifier au
maximum les parcours de santé du patient.
Une action est prévue sur le dépistage et la prise en charge de l’addiction chez la femme enceinte (SROS –
thème périnatalité*).
 Priorité 5 :
Le soutien à domicile de la personne âgée, la maladie d’Alzheimer, le projet de vie des personnes
handicapées sur leur territoire
Les personnes fragilisées et/ou en perte d’autonomie sont en très grand nombre : la proportion de
personnes âgées de plus de 75 ans est supérieure au niveau national ; le nombre de bénéficiaires de
l’allocation adulte handicapé est supérieur à la moyenne nationale.
30
Récapitulatif des focus
Domaine prioritaire
Focus
Personnes atteintes de :
 Cancer
Maladies chroniques
 AVC
 IRC
 VIH
 Enfants : obésité, vaccinations
Comportements favorables à la santé
 Adolescents : addictions
Adolescents et jeunes adultes
Santé mentale
Eviter les ruptures de parcours en santé mentale
Personnes âgées :
 Soutien à domicile
 Personnes atteintes de la maladie
Dépendance et handicap
d’Alzheimer
Personnes handicapées : parcours de vie dans les
territoires.
 Logement insalubre
 Qualité de l’eau d’alimentation
Sécurité et prévention des risques
 Infections associées aux soins
 Politique du médicament
Recommandations transversales :
 Parcours de santé
 Retours à l’équilibre financier
 Prises en charge et recours aux soins évitables
Au regard de ces focus, l’ARS édicte 25 préconisations opérationnelles :
Domaine
Préconisation
Opportunité/Menace pour les HBT
Accessibilité
Démographie
de Préconisation N°1 : L’ARS favorisera sur la région l’installation en nombre
professionnels se santé
suffisant des nouveaux médecins dans les spécialités nécessaires, par
notamment une politique pro-active sur l’internat, et en favorisant
l’articulation subsidiaire des métiers autour du patient.
Répartition
Préconisation N°2 : L’ARS, aura le souci de veiller à la couverture harmonieuse
de son territoire en professionnels de santé. Elle procédera notamment
régulièrement à l’actualisation des zonages déficitaires et s’appuiera sur les
professionnels libéraux pour construire les meilleures solutions
Permanence des soins
Préconisation N°3 : L’ARS, en s’appuyant sur les CODAMUPS, s’attachera à une
organisation territoriale efficiente et garante de cette attente forte et légitime
des populations.
Accès à l’urgence
Préconisation N°4 : L’ARS, notamment dans la définition de ses schémas,
veillera à améliorer l’organisation du système afin que les patients puissent
disposer des conditions optimales de prise en charge dans les territoires, dans
le cadre des urgences vitales
Accessibilité financière
Préconisation N°5 : L’ARS s’attachera à ce que sur son territoire existe une
offre disponible à des tarifs accessibles
31
Domaine
Refus de soin
Handicap
Application des
référentiels
Les régimes d’autorisation
et les appels à projet
Gestion du risque
Subsidiarité
Coordination
Plateformes
Promotion de la santé
Parcours de santé
Système d’information
Education
Détection vigilance
Prévention des risques
Littoral/arrière-pays
Préconisation
Opportunité/Menace pour les HBT
Préconisation N°6 : Dans le souci constant de réduction des inégalités de
santé, l’ARS s’attachera à ce que les politiques de prévention atteignent aussi
les plus démunis et que les soins primaires les prennent correctement en
charge.
Préconisation N°7 : L’ARS s’assurera, en partenariat avec les partenaires
compétents, de l’accessibilité aux soins et aux prises en charge médicosociales des personnes handicapées et en particulier handicapées vieillissantes
sur tout leur parcours de vie
Qualité
Préconisation N°8 : L’ARS se rapprochera de la HAS et de l’ANESM pour étayer
les pratiques et les évaluer. Elle s’appuiera sur la gestion des plaintes et des
signalements et mettra en place un programme d’inspection contrôle et
d’évaluation de la qualité
Préconisation N°9 : L’ARS s’assurera que s’opère une véritable transversalité
entre les différentes logiques d’offreurs et qu’elles aboutissent à une réelle
amélioration des réponses apportées aux populations concernées
Pertinence
Préconisation N°10 : L’ARS, dans le cadre du programme régional de gestion
du risque sur lequel elle s’engage avec l’Assurance Maladie, veillera à mettre
en œuvre une politique de gestion du risque opérationnelle et à en diffuser la
culture tant en interne qu’auprès de ses partenaires extérieurs
Préconisation N°11 : L’ARS veillera à la meilleure subsidiarité des modes de
prise en charge
Préconisation N°12 : L’ARS, dans un souci d’efficience, veillera à la meilleure
coordination des acteurs, autorisant une meilleure fluidité des filières, en
favorisant notamment des financements incitatifs ou forfaitisés
Préconisation N°13 : L’ARS, avec les partenaires concernés, favorisera le
développement de plateformes offrant en proximité des services coordonnés
pour une meilleure prise en charge de la population.
Evitabilité
Préconisation N°14 : L’ARS s’engagera dans une politique ambitieuse et
volontariste de promotion de la santé
Préconisation N°15 : L’ARS veillera à ce que les différents schémas et
programmes qui vont être construits intègrent bien une dimension
transversale visant à optimiser les articulations entre eux.
Préconisation N°16 : L’ARS, avec l’aide des niveaux nationaux, favorisera la
mise à disposition d’un système d’information permettant de mieux connaitre
les trajectoires de soins et d’en évaluer l’efficacité. Elle favorisera la mise en
synergie des différents systèmes régionaux (ORS, CREAI POS, CIRE…)
Sécurité sanitaire
Préconisation N°17 : l’ARS favorisera les actions de formation visant à diffuser
et développer la culture du signalement sur les chaines de prises en charge
Préconisation N°18 : L’ARS renforcera la plateforme de sécurité sanitaire
permettant de gérer les alertes
Préconisation N°19 : L’ARS développera une politique de prévention des
risques couvrant le champ élargi de ses compétences et prenant en compte les
spécificités des thématiques concernées (nosocomial, médicament, risques
professionnels …)
Territorialisation
Préconisation N°20 : L’ARS favorisera une gestion solidaire des territoires
32
Domaine
Mise en dynamique
Faire vivre la démocratie
sanitaire
Formation, information
Suivi médico-économique
Coopérations
3.2.
Préconisation
Opportunité/Menace pour les HBT
Préconisation N°21 : L’ARS favorisera le désenclavement de certains territoires
en développant des politiques ambitieuses et innovantes, notamment en
matière de transports et de télésanté
Formation, information, animation
Préconisation N°22 : L’ARS, avec l’appui des DT et en liaison avec ses
partenaires, conduira une politique active d’animation des territoires sur les
projets de santé et pouvant notamment aboutir à des contrats locaux de santé
Préconisation N°23 : L’ARS s’attachera à proposer des actions de formation et
d’information sur ses projets à destination des acteurs concernés (usagers,
patients, élus, professionnels de santé). Elle mettra à disposition sur son site
internet les documents s’y rapportant.
Performance
Préconisation N°24 : L’ARS proposera des tableaux de bord permettant un
suivi rigoureux des dépenses engagées dans le souci d’une transparence de ses
décisions. Elle accompagnera les établissements dans leur démarche de
performance dans laquelle elle souhaite qu’ils s’engagent
Préconisation N°25 : L’ARS favorisera le développement des logiques de
coopérations des acteurs en s’appuyant notamment sur les outils juridiques et
financiers nouveaux instaurés par la loi HPST
LES ELEMENTS CONTRACTUALISES ENTRE L’ARS ET LES HBT (CPOM 2013-2018)
Les grandes orientations du CPOM
 Accessibilité
 Pour les personnes en situation de précarité (ex. : PASS)
 Prise en charge de toute personne relevant de soins d’urgence
 Développement de l’e-santé et de la télémédecine
 Efficience et évitabilité
 Privilégier les alternatives à l’hospitalisation à chaque fois que cela s’avère possible et pertinent
 S’impliquer dans la construction de filières de prise en charge
 Optimiser les parcours
 Se conformer aux recommandations de bonnes pratiques
 Organisation des filières de soins
Les orientations stratégiques du CPOM
 Cancer :
 Renforcement de la prévention et de la prise en charge des cancers :
o Mise en œuvre d’une consultation de tabacologie
o Participer au dépistage généralisé organisé des cancers du sein
o Renforcer l’articulation entre diagnostic et prise en charge précoce
o Développer l’accès aux thérapies ciblées
 Développement des actes de chimiothérapie (y compris en lien avec de primo prescripteurs hors
établissement)
 Développement des interventions de l’unité mobile de soutien et de soins palliatifs
 Réalisation de réunions de concertation pluridisciplinaires
 Développement des actions de prévention et d’éducation thérapeutiques
33
 Accident Vasculaire Cérébral (AVC)
 Renforcement de la place de l’établissement dans la prise en charge des AVC :
o Transferts des patients arrivant aux urgences vers une structure avec UNV (unité neuro
vasculaire)
 Renforcement des liens avec le CHU de Montpellier (télétransmission, téléexpertise)
 Développement de la permanence IRM
 mise en place par l’unité de cardiologie d’un plateau technique cardio-vasculaire pour l’évaluation
étiologique des AVC
 Création d’un SSR neurologique
 Personnes âgées
 Finalisation de la filière
 Développement des consultations d’évaluation gériatriques
 Développement de la visiogériatrie
 Périnatalité
 Affirmation du niveau 2A de la maternité
 Médecine
 Renforcement de la médecine d’Agde :
o Renforcement du temps médical
o Développement du court séjour gériatrique
o Développement des activités d’endoscopie (principalement gériatrique)
 Obésité :
o Intégrer la filière régionale (en cours de constitution)
 Prise en charge de la douleur
o Organiser une consultation douleur
 filière cardio-vasculaire dans le cadre du bilan des AVC, des diabétiques, des insuffisants rénaux (non
dialysés – dialysés – bilan pré-greffe), bilan pré-chimiothérapie
 Urgences
 Mise en place d’une deuxième ligne de SMUR à Agde
 Gérontopsychiatrie
 Création de l’activité (équipe mobile de gérontopsychiatrie)
 Recrutement d’un gérontopsychiatre
Coopération et coordination territoriales
Conventions pré existantes (01/01/2012)
 Avec le CHRU de Montpellier
 Activités de réanimation polyvalentes pour adultes
 SAMU 34
 Réalisation d’actes de laboratoire hors nomenclature
 Prise en charge des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires
 SMUR saisonnier d’Agde
 Cancérologie
 Convention constitutive du réseau régional Mucoviscidose
 Convention constitutive du réseau Epileptologie
 Réseau prélèvements d’organes
 Réseau oncologie pédiatrique
 Réseau des médiateurs en établissements de santé
 Partenariat COREVIH
34


Charte d’intégration du 3C
Réseau plaies et cicatrisation
 EHPAD du Bassin de Thau
 CH de Béziers :
 Prise en charge de la douleur
 Cliniques
 Prise en charge des cancers
 Maternité
Objectifs retenus dans le CPOM
 Cancérologie :
 Multiplier les conventions de coopération
 Développement de la coopération avec le 3C et le réseau ONCO-LR
 Prise en charge neuro-vasculaire
 Développement des coopérations
 Délivrance de la méthadone
 Participation à la création d’un CSAPA associatif (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention
en Addictologie)
 Adhésion au GCS e-santé
 Développement du projet « infirmière sentinelle »
 Développement de l’activité HAD (GCS avec la polyclinique Sainte-Thérèse)
 Mise en œuvre du niveau 2A de la maternité (convention avec la polyclinique Sainte-Thérèse)
 Création d’un GCSMS public-privé pour la filière gériatrique
La chirurgie ambulatoire
Développement de la chirurgie ambulatoire (fixation de taux cibles)
Valeur
initiale
Valeur cible pour l'année
2011
2013
2014
2015
2016
2017
Taux de réalisation ambulatoire des
gestes MSAP (mise sous accord
préalable)
71,6%
75%
80%
80%
85%
85%
Taux global de chirurgie ambulatoire
21,3%
25,0%
30,0%
35,0%
35,0%
38,0%
Volume d'activité de chirurgie
ambulatoire et volume d'activité de
chirurgie en hospitalisation à temps
complet
2 792
2 845
2914
2999
3105
3233
35
4. ANALYSE DU POSITIONNEMENT ET DU FONCTIONNEMENT DES HOPITAUX DU
BASSIN DE THAU
4.1.
ANALYSE DES SEJOURS MCO
Zone d’attraction des Hôpitaux du bassin de Thau – Activité MCO (hors séances)
(données PMSI 2012)
Provenance (CP) des patients
Total des séjours MCO (hors séances)
Sète
Frontignan
Agde
Mèze
Balaruc les bains
Poussan
Marseillan
Gigean
Vias
Montpellier
Pomerols
Florensac
Bessan
Nombre de
séjours
16 512
6 395
2 519
1 597
1 450
1 038
747
584
258
118
102
101
94
54
Pourcentage
100
38,7
15,2
9,7
8,8
6,3
4,5
3,5
1,6
0,7
0,6
0,6
0,6
0,3
Cumul
pourcentages
38,7
53,9
63,6
72,4
78,7
83,2
86,7
88,3
89
89,6
90,2
90,8
91,1
80% des séjours MCO (hors séances) des HBT ont pour provenance 6 communes, à savoir, Sète,
Frontignan, Agde, Mèze, Balaruc-les-Bains, Poussan.
36
Zone d’attraction des Hôpitaux du bassin de Thau – Activité médecine (hors séances)
(données PMSI 2012)
Provenance (CP) des patients pour les séjours de médecine
Total des séjours de médecine (hors séances)
Sète
Frontignan
Agde
Mèze
Balaruc les bains
Poussan
Marseillan
Gigean
Vias
Pomerols
Florensac
Bessan
Nombre de
séjours
10 659
4 184
1 621
1 051
956
688
459
378
157
91
60
55
54
Pourcentage
100
39,25
15,2
9,9
9
6,4
4,3
3,5
1,5
0,8
0,6
0,5
0,5
Cumul
pourcentages
39,25
54,45
64,35
73,35
79,75
84,05
87,55
89,05
89,05
89,65
90,15
90,65
Les mêmes 6 communes représentent 80% des séjours de médecine.
37
Zone d’attraction des Hôpitaux du bassin de Thau – Activité chirurgie (hors séances)
(données PMSI 2012)
Provenance (CP) des patients pour les séjours de chirurgie
Total des séjours de médecine (hors séances)
Sète
Frontignan
Mèze
Agde
Balaruc les bains
Poussan
Marseillan
Gigean
Nombre de
séjours
4 267
1 663
693
382
327
269
193
156
72
Pourcentage
100
39
16,2
8,9
7,7
6,3
4,5
3,7
1,7
Cumul
pourcentages
39
55,2
64,1
71,8
78,1
82,6
86,3
88
Pour l’activité de chirurgie, la part des patients venant d’Agde est moins importante que pour les
activités de Béziers et Pézenas expliquent ce taux de médecine. L’absence de plateau de chirurgie à l’hôpital
Saint-Loup et l’attractivité des établissements de Béziers et Pézenas expliquent ce taux.
38
Zone d’attraction des Hôpitaux du bassin de Thau – Activité obstétrique (hors séances)
(données PMSI 2012)
Provenance (CP) des patientes pour les séjours d’obstétrique
Total des séjours de médecine (hors séances)
Sète
Agde
Frontignan
Mèze
Poussan
Balaruc les bains
Marseillan
Nombre de
séjours
1 586
548
219
205
112
95
81
50
Pourcentage
100
34,6
13,8
12,9
7,1
6
5,1
3,2
Cumul
pourcentages
34,6
48,4
61,3
68,4
74.4
79,5
82,7
Pour les activités d’obstétrique, nous pouvons observer qu’Agde passe au second rang des provenances
et que pour atteindre les 80% de l’activité, une 7ème commune (Marseillan) entre dans la liste.
Nous considèrerons donc que les 6 codes postaux représentant au moins 80% des séjours MCO des HBT,
constituent la zone d’influence de l’établissement :
 Sète
 Frontignan
 Mèze
 Agde
 Balaruc-les-Bains
 Poussan
39
Partition des résidents de la zone d’influence selon l’établissement de soins en hospitalisation complète
Total
MCO
13746
Séjours
méd.
8959
Séjours
chir.
4797
Séjours
Obst.
1260
PDM
MCO
31,6%
PDM
Med.
37,6%
PDM
Chir.
20,3%
PDM
Obst.
46,4%
Sète
8750
3217
3527
736
20,1%
13,5%
27,6%
27,1
Montpellier
4806
376
1360
568
1866
455
567
234
161
15,7%
1,9%
4,7%
1,8%
20,2%
1,6%
5,7%
2,4%
10,7%
2,6%
3,3%
1,3%
5,9%
Montpellier
6833
835
2047
802
Montpellier
1649
1025
624
3,8%
4,3%
3,6%
Montpellier
200
322
249
1018
615
581
171
79
3,2%
2,2%
2,1%
0,8%
1,4%
1%
5,9%
3,5%
3,3%
6,3%
Béziers
1389
937
919
Montpellier
1025
302
584
139
2,4%
1,3%
3,4%
5,1%
Montpellier
Castelnau le
Lez
Boujan-surLib.
647
345
302
1,5%
1,4%
1,7%
934
353
581
2,1%
1,5%
3,3%
1492
647
828
3,4%
2,7%
4,8%
Etablissement
Commune
HBT
Polyclinique Ste.
Thérèse
CHU de Montpellier
Clinique Pasteur
CH de Béziers
CRLC
Clinique du
Millénaire
Clinique St. Roch
Clinique St. Jean
Clinique Champeau
Clinique
Clémentville
Clinique Beau Soleil
Clinique du Parc
Sète/Agde
Clinique St. Privat
Pézenas
Béziers
Montpellier
111
4,1%
2,9%
Sources ATIH 2012
Parts de marché en chirurgie ambulatoire sur la zone d’attractivité
Etablissement
HBT
Polyclinique Sainte Thérèse
Polyclinique Saint-Roch
Clinique du Parc
CHRU de Montpellier
Polyclinique Saint-Jean
Polyclinique Pasteur
Clinique Clémentville
Polyclinique Champeau
Clinique Beausoleil
Clinique le Millénaire
Polyclinique Saint-Privat
Commune
Sète / Agde
Sète
Montpellier
Castelnau-le-Lez
Montpellier
Montpellier
Pézenas
Montpellier
Béziers
Montpellier
Montpellier
Boujan sur Libron
2010
12,5
43,7
9
3,8
5,5
9,3
4
3
2
1,3
0,8
0,9
2011
12
43,8
8,7
4,6
5,9
8
4
3,6
1,6
1,5
1,3
0,9
2012
12,7
44,9
8,3
5,8
5,6
4,9
4,1
4,1
1,7
1,4
1,2
1,2
Sources Hospidiag
Les Hôpitaux du Bassin de Thau se positionnent donc bien comme établissement de référence
et de proximité de sa zone géographique d’influence (part de marché MCO autour de 30%).
Les parts de marché en chirurgie de la polyclinique Sainte-Thérèse sont relativement
importantes et l’attractivité du CHRU de Montpellier semble aller au-delà de ce qu’elle devrait être au regard
de son statut d’établissement de recours régional.
Si l’on s’intéresse aux séjours d’une zone d’influence géographique comprenant les communes de Sète,
Frontignan, Mèze, Agde, Balaruc-les-Bains, Poussan, Marseillan et Gigean, la répartition entre
établissements s’établit comme suit :
40
Répartition par établissement des séjours des habitants de la zone d'influence des HBT
LES HOPITAUX DU BASSIN DE THAU
15 607
CHU MONTPELLIER
9 563
POLYCLINIQUE SAINTE THERESE
9 157
ICM INSTITUT DU CANCER DE MONTPELLIER
8 458
CH BEZIERS
3 007
SAS POLYCLINIQUE SAINT PRIVAT
2 310
POLYCLINIQUE SAINT ROCH
2 261
CLINIQUE LE MILLENAIRE
1 871
CLINIQUE CLEMENTVILLE
1 728
POLYCLINIQUE CHAMPEAU
1 422
CLINIQUE DU PARC
1 332
POLYCLINIQUE SAINT-JEAN
1 099
POLYCLINIQUE PASTEUR
1 046
CENTRE D'HEMODIALYSE AMBULATOIRE SAINT GUILHEM
742
CLINIQUE BEAU SOLEIL
736
CLINIQUE DU DR. CAUSSE
533
CENTRE DE NEPHROLOGIE DU BITERROIS
241
DIALYSE ST GUILHEM AGDE
191
CHLM CENTRE HEMODIALYSE DU LEZ
176
AIDER UDSA CLINIQUE JACQUES MIROUZE
104
MSM MAS DE ROCHET
87
INSTITUT SAINT PIERRE
80
CLINIQUE DU SOUFFLE LA VALONIE
51
HL PEZENAS
32
POLYCLINIQUE DES 3 VALLEES
21
CLINIQUE SAINT- LOUIS
16
HL LODEVE
10
CLINIQUE VIA DOMITIA POLE DE SANTE
10
CHLM CENTRE NEPHROLOGIQUE MEDITERRANEE
2
HL CLERMONT- L' HERAULT
2
GCS HEMODIALYSE LAPEYRONIE
1
25,20%
15,50%
14,80%
13,70%
4,90%
3,70%
3,70%
3,00%
2,80%
2,30%
2,20%
1,80%
1,70%
1,20%
1,20%
0,90%
0,40%
0,30%
0,30%
0,20%
0,10%
0,10%
0,10%
0,10%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
Les principaux établissements « concurrents » des HBT sont donc, le CHRU de Montpellier, la
polyclinique Sainte-Thérèse, l’institut du Cancer de Montpellier, le CH de Béziers, la polyclinique Saint Privat, la Polyclinique Saint-Roch, la clinique du Millénaire. Le CH de Béziers et la clinique Saint-Privat croisent
leur zone d’influence avec l’hôpital Saint-Loup d’Agde.
La propension naturelle de la population d’Agde et de Marseillan n’est pas de se tourner vers Sète en
matière de soins hospitaliers. Il semble donc difficile pour les HBT de gagner de manière significative des
parts de marché sur ces bassins de population. Seules les activités de médecine et d’endoscopie peuvent
permettre, par leur développement, de renforcer la place des HBT.
Les communes de l’Est et du Nord de l’étang de Thau constituent donc plus le terrain de gain
possible de parts de marché des HBT.
41
Analyse des séjours des établissements concurrents
Dans les tableaux suivants, nous présenterons les séjours par catégories majeures de diagnostics (CMD)
dans les établissements ciblés pour la population de la zone d’influence étendue des HBT (Sète, Frontignan,
Mèze, Agde, Balaruc-les-Bains, Poussan, Marseillan, Gigean).
Nombre de séjours au CH de Béziers en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Nombre de
au regard de
Types de prise en charge (CMD)
Pourcentage Détails intéressants
l'activité des HBT
séjours
Séances
644
21,40%
Affections de l'appareil circulatoire
321
10,70%
Affections du tube digestif
240
8,00%
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
229
7,60%
Affections du système nerveux
210
7,00%
Affections de l'appareil respiratoire
177
5,90%
Affections du système hépatobiliaire et du pancréas
160
5,30%
131
4,40%
115
3,80%
87
2,90%
85
2,80%
71
2,40%
70
2,30%
Maladies et troubles mentaux
68
2,30%
Affections du rein et des voies urinaires
67
2,20%
67
2,20%
65
2,20%
57
1,90%
Affections du sang et des organes hématopoïétiques
42
1,40%
Affections de l'œil
29
1,00%
Maladies infectieuses et parasitaires
29
1,00%
Affections de l'appareil génital féminin
23
0,80%
Affections de l'appareil génital masculin
16
0,50%
Traumatismes multiples graves
3
0,10%
Maladies dues à une infection par le VIH
1
0,00%
Grossesses pathologiques, accouchements et
affections du post-partum
Facteurs influant sur l'état de santé et autres motifs
de recours aux services de santé
Traumatismes, allergies et empoisonnements
Affections myéloprolifératives et tumeurs de siège
imprécis ou diffus
Affections de la peau, des tissus sous-cutanés et des
seins
Affections des oreilles, du nez, de la gorge, de la
bouche et des dents
Troubles mentaux organiques liés à l'absorption de
drogues ou induits par celles-ci
Nouveau-nés, prématurés et affections de la période
périnatale
Affections endocriniennes, métaboliques et
nutritionnelles
535 chimiothérapies, 109 transfusions
Un peu plus de 3000 séjours concernent les habitants de la zone d’influence des HBT au CH de Béziers. Comme
nous l’avons vu précédemment, l’offre de soins de l’hôpital d’Agde se limite à des activités de médecine
générale à orientation gériatrique et d’endoscopie. Parmi les CMD pouvant permettre un gain de parts de
marchés significatif de l’hôpital d’Agde, nous citerons les 535 séances de chimiothérapie et les 109
transfusions.
42
Nombre de séjours au CHRU de Montpellier en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Nombre
de
séjours
Pourcentage
Séances
2 007
21,00%
Affections de l'appareil circulatoire
1 061
11,10%
871
9,10%
657
6,90%
Types de prise en charge
Affections du système nerveux
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu
conjonctif
Facteurs influant sur l'état de santé et
autres motifs de recours aux services de
santé
1245 chimiothérapies, 470 chimiothérapies non
tumorale, 169 transfusions, 71 dialyses, 52
aphérèses
50 cardiopathies, 20 coronaropathies, 30 HTA, 42
mise en place d'accès vasculaires
Séjours essentiellement chirurgicaux ou de
cardiologie interventionnelle (activités non
pratiquées aux HBT)
108 AVC, 185 injections de toxines botuliques
ambulatoires, 22 chirurgies de la main,
31 douleurs chroniques et soins palliatifs
336 ortho traumatique, 257 rhumatologie
577
6,00%
Affections du tube digestif
504
5,30%
Affections de l'appareil respiratoire
475
5,00%
423
4,40%
390
4,10%
366
3,80%
326
3,40%
285
3,00%
264
2,80%
209
2,20%
205
2,10%
190
2,00%
171
1,80%
148
1,50%
133
1,40%
81
0,80%
Affections du système hépatobiliaire et
du pancréas
Affections des oreilles, du nez, de la
gorge, de la bouche et des dents
Affections endocriniennes,
métaboliques et nutritionnelles
Affections du rein et des voies urinaires
Affections de la peau, des tissus souscutanés et des seins
Affections de l'oeil
Affections myéloprolifératives et
tumeurs de siège imprécis ou diffus
Maladies et troubles mentaux
Grossesses pathologiques,
accouchements et affections du postpartum
Affections de l'appareil génital féminin
Nouveau-nés, prématurés et affections
de la période périnatale
Traumatismes, allergies et
empoisonnements
Affections du sang et des organes
hématopoïétiques
Détails intéressants au regard de l'activité des
HBT
Diagnostics trop dispersés pour interprétation
dont 117 + 64 endoscopies avec ou sans
anesthésie, 62 gastro entérites, 41 hernies, 25
ulcères,
147 explorations et surveillance pour affections de
l'appareil respiratoire, 66 infections pulmonaires,
53 embolies pulmonaires, 38 bronchites,
bronchiolites et asthme
dont 20 cholécystectomies, 43 hépatites,
cirrhoses, 105 symptômes digestifs
88 chirurgies digestives, 62 diabètes, 57 troubles
nutritionnels dont obésité,
43
Types de prise en charge
Troubles mentaux organiques liés à
l'absorption de drogues ou induits par
celles-ci
Affections de l'appareil génital masculin
Maladies infectieuses et parasitaires
Transplantations d'organes
Traumatismes multiples graves
Maladies dues à une infection par le VIH
Brûlures
Nombre
de
séjours
Pourcentage
51
0,50%
48
45
26
19
13
12
0,50%
0,50%
0,30%
0,20%
0,10%
0,10%
Détails intéressants au regard de l'activité des
HBT
Plus de 9500 séjours au CHU de Montpellier concernent les habitants de la zone d’influence des HBT. La
principale CMD est représenté par les séances avec plus de 1700 séances de chimiothérapies en 2012 et 169
transfusions.
Il semble que, concernant les affections de l’appareil circulatoire, le CHU bénéficie de sa position
d’établissement de référence et de recours régional. L’essentiel des GHM concernent des diagnostics non pris en
charge aux HBT.
Concernant les affections du système nerveux, les HBT pourraient principalement être plus présents sur des
séjours ayant pour cause les AVC (à condition de disposer à l’avenir d’une Unité Neuro-Vasculaire notamment), les
injections de toxine botulique ambulatoires, la chirurgie de la main (canal carpien), les douleurs chroniques et les
soins palliatifs.
L’offre de soins en orthopédie des HBT permettrait également un positionnement plus fort en termes de
parts de marché (plus de 600 séjours au CHU). Le même constat peut être fait concernant les affections de l’appareil
digestif, de l’appareil respiratoire avec des pathologies prises en charge habituellement à l’hôpital Saint-Clair.
En synthèse, la part de marché du CHRU de Montpellier sur la zone d’influence va au -delà des
pathologies d’hyper spécialité pour lesquelles il est normal qu’un établissement de recours tel qu’un CHU soit
prédominant.
Nombre de séjours à la polyclinique Sainte-Thérèse en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Nombre
de
séjours
Pourcentage
Affections du tube digestif
2 290
25,00%
Affections de l'œil
Affections de la peau, des tissus sous-cutanés
et des seins
Grossesses pathologiques, accouchements et
affections du post-partum
1 475
16,10%
1 148
12,50%
793
8,70%
731
8,00%
505
5,50%
423
4,60%
Types de prise en charge
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
Affections des oreilles, du nez, de la gorge, de
la bouche et des dents
Nouveau-nés, prématurés et affections de la
période périnatale
Détails intéressants au regard de l'activité des
HBT
209 hernies, 1784 endoscopies, 37 appendicectomies, 93
séjours pour chirurgie du rectum et anus, 50 séjours de
chirurgies digestives majeures
795 greffes de peau et ou parage de plaies, 74 séjour pour
chirurgie du sein
280 accouchements par voie basse, 187 IVG, 127
affections ante partum, 69 césariennes
139 arthroscopies, biopsies, 125 séjours pour chirurgie
majeures orthopédiques, 113 séjours pour chirurgie du
membre sup, 72 séjours pour chirurgie des tissus mous,
94 séjours pour chirurgie de la main, 76 ablations matériel
44
Nombre
de
séjours
Pourcentage
338
3,70%
245
2,70%
Affections de l'appareil circulatoire
202
2,20%
Affections du rein et des voies urinaires
Affections du système nerveux
Facteurs influant sur l'état de santé et autres
motifs de recours aux services de santé
Affections du système hépatobiliaire et du
pancréas
Affections de l'appareil respiratoire
Affections de l'appareil génital masculin
Affections du sang et des organes
hématopoïétiques
Affections myéloprolifératives et tumeurs de
siège imprécis ou diffus
Traumatismes, allergies et empoisonnements
Maladies et troubles mentaux
Maladies infectieuses et parasitaires
185
184
2,00%
2,00%
181
2,00%
116
1,30%
105
98
1,10%
1,10%
65
0,70%
41
0,40%
13
8
5
0,10%
0,10%
0,10%
Types de prise en charge
Affections endocriniennes, métaboliques et
nutritionnelles
Affections de l'appareil génital féminin
Détails intéressants au regard de l'activité des
HBT
187 troubles métaboliques, nutritionnels, obésité, 82
diabètes, 41 séjours pour chirurgie de la thyroïde
53 endoscopies
89 ligatures veines, 89 phlébites, 52 mise en place
d'abords vasculaires
166 séjours pour chirurgie de la main (canal carpien)
84 endoscopies
54 circoncisions
La polyclinique Sainte-Thérèse est l’établissement MCO le plus proche géographiquement de l’hôpital de
Sète. Il est donc naturellement le premier établissement concurrent des HBT. La quasi-totalité des pathologies
prises en charge dans cet établissement le sont également aux HBT. Il y a donc une possibilité de gain en part s de
marché réelle.
Le classement 2A de la maternité des HBT et la prochaine reconstruction du bloc opératoire (2016) constituent
de fortes opportunités dans cette optique.
Nombre de séjours à l'ICM en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Types de prise en charge (CMD)
Séances
Affections myéloprolifératives et tumeurs de siège
imprécis ou diffus
Affections de la peau, des tissus sous-cutanés et des
seins
Affections du tube digestif
Facteurs influant sur l'état de santé et autres motifs de
recours aux services de santé
Affections du système hépatobiliaire et du pancréas
Affections de l'appareil circulatoire
Affections du sang et des organes hématopoïétiques
Affections de l'appareil respiratoire
Affections du rein et des voies urinaires
Affections endocriniennes, métaboliques et
nutritionnelles
Affections du système nerveux
Affections de l'appareil génital féminin
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
Affections des oreilles, du nez, de la gorge, de la bouche
et des dents
Nombre de
séjours
Pourcentage
7 574
89,50%
279
3,30%
135
1,60%
110
1,30%
85
1,00%
55
53
30
28
22
0,70%
0,60%
0,40%
0,30%
0,30%
17
0,20%
14
12
0,20%
0,10%
11
0,10%
9
0,10%
Détails intéressants au regard de
l'activité des HBT
6122 radiothérapies, 1417 chimio, 34
transfusions
268 chimio
92 pour tumeurs malignes du sein
45
Types de prise en charge (CMD)
Affections de l'appareil génital masculin
Traumatismes, allergies et empoisonnements
Maladies infectieuses et parasitaires
Maladies et troubles mentaux
Affections de l'oeil
Nombre de
séjours
Pourcentage
7
7
6
3
1
0,10%
0,10%
0,10%
0,00%
0,00%
Détails intéressants au regard de
l'activité des HBT
L’Institut du Cancer de Montpellier (ICM), anciennement dénommé Centre Val d’Aurelle, est le centre régional
de lutte contre le cancer. C’est un établissement de spécialité, considéré comme une référence régionale.
L’hyper spécialisation de cet établissement lui donne un positionnement spécifique dans la région.
Les HBT auraient donc plus l’opportunité de se positionner en tant qu’établissement partenaire de l’ICM, avec
un développement possible des séances de chimiothérapies intermédiaires et des transfusions pour les patients du
bassin, suivis à l’ICM.
46
Nombre de séjours à la polyclinique Saint-Roch en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Nombre de
Détails intéressants au regard de
Pourcentage
séjours
l'activité des HBT
Séances
700
31,00%
693 chimiothérapies
Affections de l'œil
452
20,00%
Affections et traumatismes de l'appareil
133 arthroscopies, 91 séjours de chirurgie
musculosquelettique et du
367
16,20%
majeure orthopédie,
tissu conjonctif
60 accouchements
séjours de chirurgie
de labasse,
cheville
Grossesses
pathologiques, accouchements
86
par voie
31ou
IVG,
du IMG,
pied 22
et affections du post200
8,80%
23
partum
césariennes
Nouveau-nés,
prématurés et affections de 134
5,90%
la
période
périnatale
Affections de l'appareil génital féminin
111
4,90%
Types de prise en charge
Affections des oreilles, du nez, de la gorge,
de la bouche et des
105
4,60%
dents
Affections
de la peau, des tissus sous97
4,30%
cutanés et
des seins
Facteurs
influant
sur l'état de santé et
autres motifs de recours aux
35
1,50%
services dedu
santé
Affections
système nerveux
17
0,80%
Affections du tube digestif
11
0,50%
Affections de l'appareil respiratoire
6
0,30%
Affections myéloprolifératives et tumeurs
de siège imprécis ou
6
0,30%
diffus
Affections de l'appareil circulatoire
5
0,20%
Affections endocriniennes, métaboliques 4
0,20%
et nutritionnelles
Affections
du sang et des organes
3
0,10%
hématopoïétiques
Maladies
infectieuses et parasitaires
3
0,10%
Affections du système hépatobiliaire et du 1
0,00%
pancréas
Affections du rein et des voies urinaires 1
0,00%
Affections de l'appareil génital masculin 1
0,00%
Troubles mentaux organiques liés à
l'absorption de drogues ou
1
0,00%
induits par celles-ci
Traumatismes,
allergies et
1
0,00%
empoisonnements
La polyclinique Saint-Roch est un établissement privé lucratif appartenant au groupe Oc Santé, très
présent dans le département de l’Hérault, développant une offre de soins large.
Le positionnement de la polyclinique Saint Roch est difficile à analyser au regard du contexte actuel.
Les activités de cancérologie ont en effet été transférées dans une autre clinique du groupe Oc Santé (Clinique
Clémentville).
Par ailleurs, l’établissement, actuellement situé au centre de la ville de Montpellier doit finaliser en
2015 un projet de déménagement vers l’ouest de Montpellier (quartier Ovalie). Se tournant ainsi vers
l’ouest de Montpellier, sa position au regard de la population de la zone d’influence des HBT va s’en
trouver modifiée dans un sens possiblement défavorable aux HBT.
Les activités d’obstétrique et de chirurgie orthopédique mettent cet établissement en concurrence directe
avec les HBT, en particulier pour les habitants des bassins de population de Frontignan, Balaruc-les-Bains,
Gigean, Poussan.
47
Nombre de séjours à la clinique du Millénaire en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Types de prise en charge (CMD)
Affections de l'appareil circulatoire
Affections du tube digestif
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
Affections du système nerveux
Facteurs influant sur l'état de santé et autres motifs
de recours aux services de santé
Nombre
Pourcen
de
Détails intéressants au regard
tage
séjours
de l'activité des HBT
349 Cathétérismes vasculaires
601
32,10% diagnostiques et
interventionnels
555
29,70% 403 endoscopies digestives
47 séjours de chirurgie pour
241
12,90% fractures, entorses, luxations,
tractions
136
7,30%
75
4,00%
Affections du rein et des voies urinaires
60
3,20%
Affections du système hépatobiliaire et du pancréas
51
2,70%
Affections de l'appareil respiratoire
Affections endocriniennes, métaboliques et
nutritionnelles
Affections de l'appareil génital masculin
Affections de l'appareil génital féminin
Affections du sang et des organes hématopoïétiques
Maladies et troubles mentaux
Affections des oreilles, du nez, de la gorge, de la
bouche et des dents
Affections de la peau, des tissus sous-cutanés et des
seins
Affections myéloprolifératives et tumeurs de siège
imprécis ou diffus
Maladies infectieuses et parasitaires
Affections de l'oeil
Troubles mentaux organiques liés à l'absorption de
drogues ou induits par celles-ci
Traumatismes, allergies et empoisonnements
Maladies dues à une infection par le VIH
38
2,00%
29
1,50%
23
18
15
9
1,20%
1,00%
0,80%
0,50%
5
0,30%
5
0,30%
4
0,20%
2
1
0,10%
0,10%
1
0,10%
1
1
0,10%
0,10%
25 séjours pour chirurgies
transurétérales
33 séjours pour
cholécystectomies
La clinique du Millénaire est devenue en quelques années l’établissement phare du groupe Oc
Santé. Les activités de cardiologie (médicale et chirurgicale) de cet établissement en font un pôle
d’attraction régional.
Les HBT ne sont pas positionnés sur les mêmes segments d’activités en cardiologie. En revanche, les
activités ambulatoires d’endoscopie, la chirurgie orthopédique, la chirurgie urologique et digestive sont des
points de rencontres des activités des deux établissements.
48
Nombre de séjours à la polyclinique Saint-Jean en 2012 (habitants de la zone d'influence des HBT)
Types de prise en charge
Affections de l'oeil
Nombre de
séjours
1019
Pourcentage
26,50%
Affections du tube digestif
996
25,90%
Affections et traumatismes de
l'appareil musculosquelettique et du
tissu conjonctif
778
20,20%
376
9,80%
171
4,40%
141
3,70%
92
2,40%
57
1,50%
50
1,30%
42
1,10%
38
1,00%
33
0,90%
14
0,40%
12
0,30%
10
0,30%
7
0,20%
7
0,20%
Affections des oreilles, du nez, de la
gorge, de la bouche et des dents
Séances
Affections de l'appareil génital
masculin
Affections de la peau, des tissus souscutanés et des seins
Affections de l'appareil circulatoire
Facteurs influant sur l'état de santé et
autres motifs de recours aux services
de santé
Affections du système nerveux
Affections endocriniennes,
métaboliques et nutritionnelles
Affections du système hépatobiliaire
et du pancréas
Affections myéloprolifératives et
tumeurs de siège imprécis ou diffus
Affections de l'appareil génital
féminin
Affections du rein et des voies
urinaires
Affections du sang et des organes
hématopoïétiques
Traumatismes, allergies et
empoisonnements
Détails intéressants au regard de
l'activité des HBT
772 endoscopies digestives, 60 séjours
pour chirurgie du rectum ou de l'anus, 53
séjours pour hernies, 17 séjours pour
appendicectomies
325 arthroscopies, 113 séjours pour
chirurgies majeures orthopédiques, 107
séjours pour chirurgie fractures, entorses,
tractions
182 actes avec extractions dentaires
171 chimiothérapies
92 circoncisions en ambulatoire
La polyclinique Saint-Jean est un établissement privé à but lucratif appartenant au groupe régional
Cap Santé. Installée au centre-ville de Montpellier, elle a pour projet de déménager vers la commune de
Saint-Jean-de-Védas.
Tout comme le projet de déménagement de la polyclinique Saint-Roch, ce projet va renforcer l’offre
de soins privée à l’ouest de Montpellier et donc en direction de la zone d’influence des hôpitaux du Bassin de
Thau.
Les activités dans les domaines digestifs, orthopédiques, urologiques, entrent en concurrence avec
l’offre de soins proposée par les HBT.
49
Synthèse
L’offre de soins de la zone d’influence des HBT se caractérise donc par :
 La proximité du CHRU de Montpellier qui capte une part non négligeable de l’activité du bassin et
ce au-delà de son rôle d’établissement de recours,
 La concurrence directe de la polyclinique Sainte-Thérèse sur les activités de chirurgie
(notamment ambulatoire),
 Une propension naturelle et historique des habitants des bassins de vie d’Agde, Marseillan, Vias, à se
tourner vers Béziers, voire Pézenas,
 Un secteur privé lucratif montpelliérain attractif et très présent,
 Une menace constituée par l’installation de deux établissements privés à l’ouest et au sud de
Montpellier.
4.2.
ANALYSE DE L’ACTIVITE DES HBT
Synthèse des séjours 2012/2013
Séjours R.S.S.
Nombre de RSS dans la période
Durée Moyenne de Séjour brute des RSS
Nombre de journées brut des RSS
Indicateur de performance basé sur la DMS ENC : nb
journées standardisées (DMSENC) / nb journées étab.
Nombre de séjours ambulatoires (séances incluses)
ICR bloc
ICR anesthésie
ICR réanimation
Patients
Nombre de RSS avec identifiant patient défini
Nombre de patients (file active)
Valorisation de l'activité
Valorisation T2A
C.A. moyen par RSS
C.A. moyen par journée brute
Valorisation journées de Réa
2013
17 222
4,70 jours
81 027 jours
1,06
4 916
2 771 470
463 610
74 988
2013
16 707
12 156
2013
41 077 620
2 441,32
509,46
1 570 051
17 649
4,50
79 502
Evolution
2012/2013
-2,00%
4,00%
2,00%
1,11
-5,00%
5 038
2 781 121
460 840
86 521
2012
17 133
12 340
2012
41 220
364
2 383,64
520,81
1 331 543
-2,00%
0,00%
1,00%
-13,00%
2012
séjours
RSS
ICR
ICR
ICR
€
€
€
€
-2,00%
-1,00%
0,00%
2,00%
-2,00%
18,00%
En 2013, 17 222 séjours sont dénombrés dans les services MCO des HBT.
Ce chiffre accuse une diminution par rapport à 2012. Le nombre de journées d’hospitalisation est
cependant plus important en 2013 (+2%).
On constate également une augmentation sensible de la DMS (+4%) ce qui peut constituer une
explication à la diminution de la valorisation T2A pour 2013, alors même que le CA moyen par RSS augmente.
On note également une augmentation importante de la valorisation des journées réanimation (+18%).
50
Domaines d’activités
2306
1547
1505
1205
1210
1613
393
339
144
809
917
355
297
357
607
Jours
PMSI
10820
12524
6990
4814
4865
4696
2213
1899
2648
3691
1273
2178
2563
1148
1020
DMS
PMSI
4,69
8,10
4,64
4,00
4,02
2,91
5,63
5,60
18,39
4,56
1,39
6,14
8,63
3,22
1,68
6 316 112,00 €
5 988 445,00 €
3 600 769,00 €
3 062 477,00 €
2 518 371,00 €
2 323 608,00 €
1 240 675,00 €
1 225 609,00 €
1 214 502,00 €
1 065 314,00 €
1 011 234,00 €
919 491,00 €
908 505,00 €
868 906,00 €
836 435,00 €
% CA
T2A
15,38%
14,58%
8,77%
7,46%
6,13%
5,66%
3,02%
2,98%
2,96%
2,59%
2,46%
2,24%
2,21%
2,12%
2,04%
% cumulé
CA T2A
15,38%
29,95%
38,72%
46,18%
52,31%
57,96%
60,98%
63,97%
66,92%
69,52%
71,98%
74,22%
76,43%
78,54%
80,58%
CA moyen
2 738,99 €
3 871,01 €
2 392,54 €
2 541,47 €
2 081,30 €
1 440,55 €
3 156,93 €
3 615,37 €
8 434,04 €
1 316,83 €
1 102,76 €
2 590,12 €
3 058,94 €
2 433,91 €
1 377,98 €
631
1861
2,95
820 878,00 €
2,00%
82,58%
1 300,92 €
248
1808
7,29
709 916,00 €
1,73%
84,31%
2 862,56 €
244
1529
6,27
646 185,00 €
1,57%
85,88%
2 648,30 €
906
103
440
0,00
4,27
396 714,00 €
278 631,00 €
0,97%
0,68%
86,85%
87,52%
13
196
15,08
182 635,00 €
0,44%
87,97%
7
5
17
36
54
39
5,14
10,80
2,29
26 010,00 €
25 142,00 €
21 902,00 €
0,06%
0,06%
0,05%
88,03%
88,09%
88,15%
437,87 €
2 705,16 €
14 048,85
€
3 715,71 €
5 028,40 €
1 288,35 €
Libellé
Effectif
Digestif
Pneumologie
Cardio-vasculaire
Uro-néphrologie et génital
Système nerveux
Obstétrique
Hématologie
Orthopédie traumatologie
Dlrs chr., Soins palliatifs
Nouveau-nés
Activités inter spécialités
Endocrinologie
Rhumatologie
Gynécologie - sein
ORL, Stomatologie
Toxicologie, Intoxications,
Alcool
Psychiatrie3
Tissu cutané et tissu souscutané
Séances
Maladies infectieuses)
Traumatismes multiples
ou complexes graves
Cathétérismes vasculaires
Brûlures
Ophtalmologie
CA T2A
Parmi les 17 222 séjours MCO en 2013, 15 domaines d’activités représentent à eux seuls, 80% du CA MCO.
3
Séjours en MCO pour des patients à qui un diagnostic de pathologie psychiatrique a été posé.
51
Catégories Majeures de Diagnostic
Libellé
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
Affections de l'appareil respiratoire
Affections du tube digestif
Affections de l'appareil circulatoire
Affections du système nerveux
Grossesses pathologiques, accouchements et
affections du post-partum
Affections du rein et des voies urinaires
Facteurs influant sur l'état de santé et autres
motifs de recours aux services de santé
Affections de l'appareil respiratoire
Affections du système hépatobiliaire et du
pancréas
Affections endocriniennes, métaboliques et
nutritionnelles
Affections et traumatismes de l'appareil
musculosquelettique et du tissu conjonctif
Nouveau-nés, prématurés et affections de la
période périnatale
Affections de l'appareil génital féminin
Affections du sang et des organes
hématopoïétiques
Affections de la peau, des tissus souscutanés et
des seins
Autres CMD
Total
% cumulé CA CA moye
T2A
n (€)
Effectif
Jours
DMS.
CA T2A (€)
1 647
9 179
5,57
5 808 386
14,14
3 526,65
1 203
1 384
1 289
1 152
9 453
5 563
5 984
4 299
7,86
4,02
4,64
3,73
4 560 592
3 362 181
3 085 840
2 314 559
25,24
33,43
40,94
46,57
3 791,02
2 429,32
2 393,98
2 009,17
1 388
4 001
2,88
1 996 234
51,43
1 438,21
622
3 097
4,98
1 802 212
55,82
2 897,45
786
2 717
3,46
1 500 598
59,47
1 909,16
344
3 071
8,93
1 427 853
62,95
4 150,74
453
2 891
6,38
1 421 935
66,41
3 138,93
399
2 499
6,26
1 373 893
69,76
3 443,34
357
2 269
6,36
1 313 606
72,95
3 679,57
687
3 137
4,57
934 927
75,23
1 360,88
465
910
1,96
830 050
77,25
1 785,05
257
1 533
5,96
787 007
79,17
3 062,28
265
1 492
5,63
674 919
80,81
2 546,86
19,19
17 222
41 077
620
76 111
100,00%
2 385,18
16 CMD représentent 80% du chiffre d’affaire T2A.
Les 50 principaux GHS
Effectif
CA T2A (€)
%
cumulé
CA T2A
Soins palliatifs, avec ou sans acte et prise en charge dans un lit identifié
107
933 962
2,27%
8 728,62
Pneumonies et pleurésies banales, âge supérieur à 17 ans, niveau 3
124
624 065
3,79%
5 032,78
Accouchements uniques par voie basse chez une multipare
290
601 329
5,26%
2 073,55
Accouchements uniques par voie basse chez une primipare
222
548 131
6,59%
2 469,06
Nouveau-nés de 3 300 g et âge gestationnel de 40 SA et assimilés
Libellé
CA moyen
(€)
484
444 415
7,67%
918,21
Insuffisances cardiaques et états de choc circulatoire, niveau 3
80
428 148
8,72%
5 351,85
Pneumonies et pleurésies banales, âge supérieur à 17 ans, niveau 3
82
409 986
9,71%
4 999,82
Prothèses de genou, niveau 1
Interventions sur la hanche et le fémur pour traumatismes récents, âge
supérieur à 17 ans, niveau 1
69
366 738
10,61%
5 315,05
65
354 828
11,47%
5 458,89
Bronchopneumopathies chroniques surinfectées, niveau 3
61
327 199
12,27%
5 363,92
Interventions majeures sur l'intestin grêle et le côlon, niveau 4
10
308 768
13,02%
30 876,75
Infections et inflammations respiratoires, âge supérieur à 17 ans, niveau
41
304 194
13,76%
7 419,37
52
Effectif
CA T2A (€)
%
cumulé
CA T2A
Insuffisances cardiaques et états de choc circulatoire, niveau 2
80
288 793
14,46%
3 609,91
Césariennes pour grossesse unique, sans complication significative
95
278 243
15,14%
2 928,88
401
277 007
15,81%
690,79
29
269 809
16,47%
9 303,74
Interventions digestives autres que gastroplasties, pour obésité, niveau 1
56
264 828
17,12%
4 729,07
Tumeurs de l'appareil respiratoire, niveau 3
35
256 830
17,74%
7 337,99
Pneumonies et pleurésies banales, âge supérieur à 17 ans, niveau 4
21
244 811
18,34%
11 657,68
PTH pour des affections autres que des traumatismes récents, niveau 1
Infections des reins et des voies urinaires, âge supérieur à 17 ans, niveau
4
50
244 052
18,93%
4 881,04
45
234 833
19,50%
5 218,52
Pneumonies et pleurésies banales, âge supérieur à 17 ans, niveau 2
Autres troubles de la lignée érythrocytaire, âge supérieur à 17 ans,
niveau 2
Autres troubles de la lignée érythrocytaire, âge supérieur à 17 ans,
niveau 3
71
230 482
20,06%
3 246,22
61
229 712
20,62%
3 765,77
Libellé
CA moyen
(€)
3
Commotions cérébrales, niveau 1
Interventions sur la hanche et le fémur pour traumatismes récents, âge
supérieur à 17 ans, niveau 3
43
225 132
21,17%
5 235,64
Endoscopie digestive diagnostique et anesthésie, en ambulatoire
311
225 077
21,72%
723,72
Chimiothérapie pour tumeur, en séances
Nouveau-nés de 3 300 g et âge gestationnel de 40 SA et avec problème
significatif
Interventions sur la hanche et le fémur pour traumatismes récents, âge
supérieur à 17 ans, niveau 2
Troubles mentaux d'origine organique et retards mentaux, âge supérieur
à 79 ans, niveau 3
Soins palliatifs, avec ou sans acte et prise en charge dans un lit identifié
pour cette activité
565
223 384
22,26%
395,37
115
206 457
22,76%
1 795,28
32
205 618
23,27%
6 425,56
38
196 892
23,74%
5 181,36
17
193 102
24,21%
11 358,95
Prothèses de genou, niveau 2
32
191 398
24,68%
5 981,18
Interventions majeures sur l'intestin grêle et le côlon, niveau 3
17
188 052
25,14%
11 061,89
Interventions digestives autres que gastroplasties, pour obésité, niveau 2
30
186 143
25,59%
6 204,76
Interventions sur le pied, âge supérieur à 17 ans, niveau 1
76
183 762
26,04%
2 417,92
Interventions sur l'avant-bras, niveau 1
96
175 754
26,47%
1 830,77
Autres affections cérébrovasculaires, niveau 2
31
170 884
26,88%
5 512,39
Hémorragies digestives, niveau 2
44
165 128
27,28%
3 752,91
Embolies pulmonaires, niveau 3
28
160 762
27,68%
5 741,50
Prothèses de hanche pour traumatismes récents, niveau 1
Autres gastroentérites et maladies diverses du tube digestif, âge
supérieur à 17 ans, niveau 2
28
155 779
28,06%
5 563,52
49
152 958
28,43%
3 121,59
Interventions sur la jambe, âge supérieur à 17 ans, niveau 1
Infections et inflammations respiratoires, âge supérieur à 17 ans, niveau
4
Autres symptômes et motifs de recours aux soins de la CMD 23, très
courte durée
Prothèses de hanche pour des affections autres que des traumatismes
récents, niveau 2
47
152 472
28,80%
3 244,09
17
149 783
29,16%
8 810,74
277
139 763
29,50%
504,56
24
138 176
29,84%
5 757,33
Œdème pulmonaire et détresse respiratoire, niveau 3
Autres gastroentérites et maladies diverses du tube digestif, âge
inférieur à 18 ans, niveau 1
19
132 520
30,16%
6 974,72
91
131 165
30,48%
1 441,37
Embolies pulmonaires, niveau 2
30
127 830
30,79%
4 260,99
53
Effectif
CA T2A (€)
%
cumulé
CA T2A
Interventions par voie transurétrale ou transcutanée pour des affections
non lithiasiques, niveau 1
69
127 346
31,10%
1 845,59
Troubles de la conscience et comas d'origine non traumatique, niveau 4
3
126 000
31,41%
42 000,16
17
125 703
31,72%
7 394,30
Libellé
Insuffisances cardiaques et états de choc circulatoire, niveau 4
CA moyen
(€)
Toutes ces données confirment l’existence d’une offre de soins large proposée par les HBT. Les
spécialités les plus importantes en termes de parts dans le chiffre d’affaire T2A sont donc le digestif,
l’orthopédie, la pneumologie, l’obstétrique, la cardiologie, l’urologie, soins palliatifs...
Les séjours ambulatoires et de très courte durée représentent un chiffre d’affaire supérieur à 4,1
millions d’euros, soit approximativement 10% du CA de l’établissement.
Les dix principaux GHS ambulatoires sont :










Séances de chimiothérapie (717)
Endoscopies digestives (439)
Transfusions (142)
Affections de la bouche et des dents avec extraction (112)
Injections de toxine botulique (66)
IVG (65)
Endoscopies génito-urinaires (65)
Libération canal carpien (50)
Autres interventions sur la main (48)
Résection osseuse ou ablation de matériel (48)
Cependant, la place tenue par les établissements « concurrents » de s HBT dans les séjours
ambulatoires concernant la population de la zone d’influence des HBT, traduit une possibilité importante de
développement de ce type de prise en charge.
54
5. ORIENTATIONS STRATEGIQUES
5.1.
ANALYSE SWOT DU POSITIONNEMENT DES HBT
55
56
5.2.
LES PISTES D’AMELIORATION
5.2.1. POSITIONNEMENT GENERAL DES HBT
L’image de l’établissement :

Par une politique de communication externe mettant en avant les activités où l’établissement a un
bon positionnement. L’établissement doit donc renforcer son image d’établissement de proximité,
au plus près des besoins de la population mais aussi mettre en avant ses domaines d’expertise.
Améliorer les relations avec les « adresseurs » (médecine de proximité) :


Par une communication adaptée aux professionnels de santé libéraux,
Par une meilleure réponse lors des demandes de contacts médicaux.
Améliorer l’accessibilité et les conditions d’accueil:
 Par des meilleures conditions de réponse aux demandes de rendez-vous et d’hospitalisations,
 Par des services améliorant les conditions d’accueil des hospitalisés.
5.2.2. LES DIFFERENTES ACTIVITES
La médecine
L’établissement doit maintenir sa place prédominante sur sa zone d’influence. L’éventail des
spécialités doit donc rester étendu et suivre notamment les orientations du SROS PRS (prévention des
57
addictions, de l’obésité...).
Les prises en charge en soins palliatifs ont une place importante dans l’activité des HBT. Il
s’agit là d’une opportunité qu’il convient de développer en lien avec les besoins de la population.
L’établissement doit asseoir son caractère complémentaire du CHU dans des spécialités pointu es
par le développement des conventions (cardiologie interventionnelle, pneumologie, neurologie,
cancérologie).
L’hôpital Saint-Loup doit développer son activité de médecine en proposant des prises en charge
médicales de spécialités. Il s’agit ici de positionner l’établissement sur un segment différent de l’orientation
gériatrique qu’il a aujourd’hui. Pour cela, l’offre de soins doit donc se diversifier. Une première étape
pourrait ainsi pouvoir développer encore l’offre de consultations de spécialistes (orientation déjà initiée
depuis 3 à 4 ans).
L’obtention d’un service d’accueil des urgences à Agde permettrait également d’améliorer le
recrutement de l’établissement.
La chirurgie
Les activités de chirurgie sont une des forces des HBT, notamment dans les spécialités d’orthopédie,
d’urologie ou de digestif. La présence d’un secteur de réanimation permet à l’établissement de se positionner
sur des prises en charge complexes face à un établissement privé concurrent qui favorise un
recrutement différent. Les HBT répondent ainsi à leur mission de service public hospitalier.
La future implantation de deux établissements privés ayant une offre de chirurgie importante
à l’ouest de Montpellier, peut modifier profondément la place des différents acteurs.
Les HBT doivent donc se préparer à cette modification de l’offre de soins en chirurgie dans la zone
d’influence.
Des améliorations organisationnelles sont de nature à permettre cette consolidation. Ces
améliorations passent notamment par la reconstruction du bloc opératoire qui devra être présenté comme un
progrès crucial dans l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Il convient cependant de
ne pas attendre cette reconstruction (programmée en 2016) pour améliorer l’accessibilité et les délais de
réponse.
La communication sur des prises en charge spécifiques doit aussi être favorisée (ex : chirurgie de
l’obésité).
Enfin, l’opportunité de la transformation de certains lits d’hospitalisation complète en lit
d’hospitalisation de semaine ou de court séjour post-urgences pourrait être étudiée dans une perspective de
performance globale de l’établissement et de l’efficience de l’allocation des ressources.
L’ambulatoire
Les activités ambulatoires doivent se développer. D’une part, ce mode de prise en charge est
attractif car il répond aux attentes des patients. D’autre part, ce mode de prise en charge est favorisé
par les politiques nationales de santé et la tarification hospitalière.
La contractualisation, avec l’ARS, de pourcentage de prises en charge ambulatoires en chirurgie doit
rendre le développement de ces activités central dans le projet médical. L’efficience dans ce domaine est, qui
plus est, une nécessité pour un positionnement concurrentiel face aux établissements privés.
L’amélioration des conditions de financement des activités ambulatoires (augmentation des
tarifs des GHS ambulatoires et réduction de l’écart entre les tarifs ambulatoires et les tarifs en hospitalisation
conventionnelle) rend cet objectif d’augmentation de l’activité ambulatoire stratégiquement intéressant.
L’écueil est cependant, comme souvent dans ce domaine, d’ordre organisationnel. L’activité
58
de chirurgie ambulatoire réclame une réflexion organisationnelle spécifique. Les motivations des chirurgiens
à développer ce type de prises en charge sont à analyser.
Concernant les prises en charge médicales ambulatoires, l’établissement a également intérêt à
réfléchir à de nouveaux segments d’activité à développer.
L’activité de chimiothérapie peut encore se développer. La proximité d’un centre de chimiothérapie
pour la population de Sète et des communes proches répond à un besoin en termes de conforts
notamment.
Il faut pour cela développer les contacts avec les centres de référence (ICM, CHU de
Montpellier) afin de positionner les HBT comme centre de proximité. L’oncologie thoracique
constitue un exemple d’activité à favoriser par un conventionnement avec le CHU de Montpellier
pour constituer un relai de proximité pour les cures de chimiothérapie intermédiaires et pour la
prise en charge des événements intercurrents (aplasies, anémies, altération de l’état général,
dénutrition).
Des prises en charge particulières, telles que la prise en charge des syndromes d’apnée du
sommeil, peuvent également être développées notamment en développant les hospitalisations de nuit.
SYNTHESE
Les HBT doivent donc consolider leur positionnement d’établissement de proximité mettant à la
disposition des habitants de sa zone d’influence des compétences médicales et chirurgicales de
qualité.
Conjointement à la réflexion sur les nouvelles activités à développer ou les activités à renforcer,
l’accessibilité doit constituer un objectif prioritaire si l’établissement veut asseoir sa place.
Cette accessibilité passe par une amélioration des délais de réponse aux demandes de la
population et de la médecine de proximité. Un projet tendant à améliorer la qualité de
réponse des différents services de consultations et d’hospitalisation est de nature à aller dans le
sens d’une meilleure accessibilité.
Les correspondants médicaux doivent être identifiés et facilement joignables par les médecins de
ville s’il on veut que « l’adressage » s’améliore.
Il s’agit là d’un projet organisationnel ne réclamant pas forcément d’investissements financiers
importants mais rendant obligatoire un investissement réel des acteurs concernés. Un tel travail sur
l’accessibilité est porteur pour le renforcement de la place des HBT qui doivent être identifiés
comme un établissement de proximité, accessible et proche de la population.
Enfin, l’image de l’établissement doit encore évoluer. Cela passe par une volonté d’amélioration des
conditions d’accueil (critère important dans le choix de l’établissement dans lequel on souhaite être
soigné). Cela passe également par une communication efficace qui doit permettre de mettre en
avant les forces de l’établissement.
59
CHAPITRE 2 : PROJET
MÉDICAL
60
Préambule
La qualité du séjour et sécurité du patient tout au long
de son parcours
Pour des soins plus proches, plus adaptés, plus sûrs
Le projet médical, élaboré par la communauté médicale des Hôpitaux du bassin de Thau, comprend
les principaux axes stratégiques permettant, pour la période 2014-2019, d’apporter la meilleure offre
de soins en termes de qualité et de sécurité au profit de la population du Bassin de Thau.
Ce projet médical s’inscrit dans le prolongement du projet médical 2009-2013. Tout au long de ce
document, les priorités médicales de l’établissement seront déclinées en s’attachant à pérenniser et
soutenir les actions mises en œuvre dans le cadre du projet 2009/2013, mais aussi en apportant de
nouvelles perspectives de prises en charge.
Toutefois, ce projet médical doit désormais être envisagé dans un contexte différent de la période
précédente, puisque l’établissement est sous Contrat de Retour à l’Equilibre Financier (CREF) sur la
période 2014-2017.
61
SOMMAIRE :
CHAPITRE I
Un hôpital qui organise et sécurise le parcours du patient afin
de répondre aux besoins de santé de proximité
CHAPITRE II
Renforcer et développer l’offre des soins (de nouvelles
activités ou modalités de prise en charge)
CHAPITRE III
Un hôpital qui cible l’efficience pour évoluer en maintenant
un haut niveau de qualité de la prise en charge
62
1. UN HOPITAL QUI ORGANISE ET SECURISE LE PARCOURS DU PATIENT AFIN DE
REPONDRE AUX BESOINS DE SANTE DE PROXIMITE
Le patient est admis aux HBT selon trois possibilités :

Consultations

Hospitalisations programmées

Urgences
A chaque niveau, les HBT ont pour ambition d’améliorer son organisation pour mieux répondre aux
besoins de proximité.
1.1. POSITIONNER LES CONSULTATIONS SPECIALISEES COMME LE PIVOT DU PARCOURS
DE SOINS ET EN RENFORCER L’ACCESSIBILITE EN INTERNE ET EN EXTERNE
Pour atteindre cet objectif, 3 actions principales peuvent être menées.

Favoriser l’accès aux consultations dans l’établissement.
Afin de favoriser l’accès aux consultations, une réflexion doit être menée afin d’adapter les
plages d’accueil aux besoins des patients. L’accès téléphonique, la réservation par agenda
électronique ou le rappel de RDV par SMS doivent contribuer à cet objectif.

Mettre en œuvre de nouvelles consultations spécialisées au profit du bassin agathois.
L’Hôpital Saint-Loup a déjà fortement augmenté son offre de consultations. Celle-ci peut
encore être renforcée, en parallèle des séjours d’hospitalisation de patients agathois
(douleur, chirurgie, soins palliatifs, etc.).

Assurer une meilleure maîtrise des files actives.
Certaines activités présentent un fort taux de fuite, soit vers Montpellier, soit vers Béziers.
Dans le cas de suivis réguliers de patients chroniques, l’établissement doit s’organiser pour
favoriser le suivi des files actives relevant de son territoire d’attractivité.
Par ailleurs, le développement des consultations constitue un objectif tout particulièrement
prioritaire pour l’activité pédiatrique :
 Améliorer l’accessibilité aux secrétariats médicaux en individualisant l’accueil pédiatrique
pour diminuer les temps d’attente pour l’obtention d’un rendez-vous et pour s’ajuster aux
demandes spécifiques concernant les enfants. Cette individualisation se fera par
réorganisation interne, mutualisation et optimisation des ressources existantes.
 Augmentation des plages de consultation afin de réduire les délais d’obtention d’un rendezvous
 Renforcer l’activité de consultations programmées de pédiatrie générale et développer des
consultations programmées spécialisées (diabétologie, endocrinologie pneumologie,
allergologie, infectiologie, suivi du prématuré, consultations anténatales dans le cadre du
suivi obstétrical, neuropédiatrie) ainsi que les prises en charge pluridisciplinaires concernant
particulièrement l’obésité (consultations spécialisées, diététicienne, mise en place d’un
projet thérapeutique qui sera réalisé au cours d’un séjour dans un établissement spécialisé
dans la prise en charge du jeune enfant).
63
 Création d’une consultation de nouveau-nés, pour les nouveau-nés nés à la maternité et qui
nécessitent un suivi particulier.
1.2. CONFORTER LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT DANS LES SITUATIONS D’URGENCE
1.2.1. PERENNISER LE SMUR A L’ANNEE A AGDE
Afin de répondre aux tensions estivales, l’établissement a bénéficié en octobre 2013 et à titre
d’expérimentation, d’une autorisation d’exercer une activité de SMUR pré-positionné à Agde, à
l’année et non plus seulement durant la période estivale.
Deux principaux axes de développement ont été identifiés pour cette entité permanente :


organiser la prise en charge des arrêts cardio-respiratoires sur l’hôpital St Loup par l’équipe
SMUR
pérennisation de l’activité secondaire en journée et à l’année
1.2.2. CONFORTER LE ROLE DE L’ETABLISSEMENT POUR LES URGENCES GENERALES TANT A SETE
QU’A AGDE
Du fait de la pression démographique et de l’évolution des comportements, le service d’Urgences de
l’hôpital Saint-Clair, et dans une moindre mesure, l’accueil médicalisé de jour à l’hôpital Saint-Loup,
connaissent une activité croissante depuis plusieurs années. Cette croissance s’est encore confirmée
depuis l’ouverture des nouvelles urgences à Sète en avril 2013. Il est certain que l’activité de SMUR à
l’année à Agde contribuera au maintien de cette tendance.
A ce titre, les urgences générales doivent constituer le pivot entre le domicile (y compris secteur
médico-social), la médecine de ville, l’hospitalisation en MCO et l’orientation en aval, permettant le
recours à une prise en charge globalisée.
Trois objectifs opérationnels relatifs à l’accueil aux Urgences sont à privilégier :
 Diminuer les temps d’attente aux urgences
 Favoriser le circuit d’admission en filière courte quand cela est possible
 S’inscrire pleinement dans la gestion des flux en lien avec les structures d’aval
Les urgences doivent conforter leur positionnement dans 5 parcours patients pouvant être pris en
charge aux HBT :
1- filière AVC : améliorer la télétransmission des données entre le CHU (UNV) et le pôle
Urgences avec prise d’avis spécialisé via DX-CARE
2- filière des coronariens : améliorer la filière de soins CHU avec transfert DST+
directement sur table de coronarographie dès le pré-hospitalier
3- réanimation : organisation de l’arrivée des patients polytraumatisés (stade 2 et 3) sur le
trauma center du CHU (DAR A)
4- formaliser, avec les services de réanimation et de pédiatrie, la prise en charge de
réanimation pédiatrique dans le pôle, en particulier identifier les acteurs intervenants
sur ces cas très particuliers
64
5- organiser la filière d’admission des patientes enceintes de plus de trois mois de
grossesse et organiser le recours aux consultations spécialisées et à l’imagerie pour les
consultations gynécologiques vues aux urgences
D’autres objectifs spécifiques qualité ont été identifiés par le service des urgences :

prise en charge spécifique de la douleur pour l’enfant et pour l’adulte dès l’admission aux
urgences. Un protocole douleur devra être intégré au logiciel DX-CARE pour les petits gestes
chirurgicaux et les réductions de luxation en orthopédie.

patients séjournant durablement en salle de tri : améliorer la traçabilité des dossiers et en
particulier leur composition qui doit être de même nature que les dossiers UHCD complets.
Améliorer l’exhaustivité du PMSI et des courriers des dossiers éligibles à une admission à
l’UHCD.

participation active à la méthodologie développée par l’ANAP pour fluidifier l’admission en
aval du service et optimiser la gestion des lits. A cet égard, l’orientation de certains patients
vers un futur court séjour post-urgences constitue une piste d’amélioration de la qualité de
la prise en charge.

informatisation de la prise en charge médicamenteuse et des dossiers médicaux (DPI).

poursuite du développement de l’AMJ avec mutualisation du personnel médical avec tout le
pôle des urgences. Poursuite du recueil de données afin d’évaluer l’éligibilité de ce service à
obtenir le label SAU.
Enfin, la reconnaissance par l’ARS LR d’un service d’urgences à Agde demeure un objectif à moyen
terme, dans le cadre des réflexions sur le Plan régional de santé, afin de répondre à un véritable
besoin du secteur agathois.
1.2.3. CONFORTER LE ROLE DE LA REANIMATION SUR LE BASSIN DE THAU

Faire vivre la fédération inter-hospitalière en réanimation à travers la réunion de son comité de
pilotage annuel.
La conformité du service de réanimation dépend effectivement de la capacité du service à
échanger avec les centres hospitaliers de recours (CHU Montpellier essentiellement), de manière
à assurer une prise en charge sécurisée et fluide des patients.

Grâce à l’amélioration de la qualité et sécurité des soins apportée par les nouveaux locaux
(hélistation, sécurité, capacité d’accueil, surveillance, etc…), maintenir un haut niveau d’activité
au sein du bassin de population.
L’atteinte d’un seuil d’activité permettra à terme d’exploiter la réserve foncière portant la
capacité de 8 à 12 lits de réanimation.
1.2.4. ASSEOIR L’ACTIVITE DE NEONATOLOGIE ET LA MATERNITE 2A DANS L’OFFRE DE SOINS
Depuis les années 70, les différents plans de santé de périnatalité ont permis d’améliorer la prise en
charge des parturientes et des nouveau-nés à travers la restructuration de l’offre obstétrico65
pédiatrique. Ces démarches ont abouti, en 1998, à la classification des maternités en niveaux 1, 2 et
3 correspondant à des niveaux de soins de néonatalogie différents.
Ainsi, au sein du réseau périnatal, le service de néonatalogie des HBT, dont la maternité est classée
en niveau 2A, s’engage en suivant les protocoles validés à orienter les nouveau-nés vers le service
compétent.
Le niveau 2A a été reconnu à la maternité des HBT en décembre 2012, et mis en œuvre en mai 2013.
Plusieurs actions méritent d’être menées pour conforter ce niveau de reconnaissance.




finaliser les coopérations avec le niveau 1 (Polyclinique Sainte-Thérèse) afin de proposer
un niveau de recours gradué à la population du bassin.
renforcer l’activité de niveau 2A, ce qui passe par des actions de communication et le
recrutement de populations en fuite vers d’autres établissements (secteur d’Agde
notamment).
s’intégrer et se faire connaître dans le réseau inter hospitalier, des professionnels de ville
et auprès de la population.
disposer de locaux adaptés à la sécurité des soins.
1.3. ORGANISER LE PARCOURS DU PATIENT POUR LES POPULATIONS SPECIFIQUES
1.3.1. VOLET PERSONNES AGEES : CONSOLIDER LA FILIERE GERIATRIQUE
Les personnes âgées présentent des particularités rendant l'organisation de leur prise en charge
indispensable sur le plan sanitaire. De 23% en 2007 dans l’Hérault, la proportion des personnes de
plus de 65 ans va passer à 32% d’ici 2040. A 85 ans, les personnes âgées présentent en moyenne 4
pathologies simultanées. La prévalence des maladies chroniques augmente avec l'âge, en particulier
celle des pathologies cardio-vasculaires, des démences et des problèmes ostéo-articulaires, ce qui
induit une consommation accrue de soins chez les plus de 65 ans.
Les situations conduisant à l'hospitalisation des personnes âgées en urgence expriment une grande
hétérogénéité.
Le vieillissement de la population s'associe à une morbi-mortalité augmentée au-delà de 75 / 80 ans.
La maladie aigüe ou les maladies chroniques incapacitantes créent un statut précaire et mettent à
l'épreuve les capacités d'adaptation des soins ambulatoires ou hospitaliers.
Les enjeux économiques et sociaux de ce vieillissement sont considérables. Ses conséquences sur les
dépenses de santé et les dépenses sociales doivent être mesurées et prises en compte. Il s'agit de se
préparer à répondre aux besoins de cette population tant en termes de soins médicaux qu'en termes
de prise en charge de la dépendance.
L’organisation du parcours de la personne âgée améliore la qualité du soin en mettant en œuvre une
dynamique d'équipe, un croisement des informations issues de chaque pratique professionnelle, un
respect mutuel de la compétence de chaque corps de métier, un langage commun vis-à-vis du
patient et de son entourage. L'organisation de la prise en charge des personnes âgées doit donc être
structurée afin de permettre :
 de diminuer les répercussions en termes de dépendance générée par l'hospitalisation
 de renforcer les liens entre l'intra et l'extra hospitalier
 de rendre plus fluide le parcours de la personne âgée à l'hôpital afin de prévenir une rupture
dans la continuité des soins.
La filière de soins gériatriques fait partie intégrante du parcours de la personne âgée. Au sein d’une
filière gériatrique, le patient peut alors bénéficier :
66

d’une palette complète de prises en charge spécifique en gériatrie dans le cadre
d’hospitalisations programmées ou non programmées.
d’un avis gériatrique quel que soit le service dans lequel il sera hospitalisé
d’un accès au plateau technique dans les délais requis par son état de santé
d’un accompagnement de la sortie d’hospitalisation.



Une filière de soins assure également un rôle de « ressources » dans le domaine de la gériatrie pour
les acteurs de ville et le secteur médico-social et social.
Elle s’appuie de surcroît, nécessairement, sur de solides partenariats avec les établissements et
services médico-sociaux du territoire d’implantation (EHPAD et accueil de jour), sous la forme de
conventions de coopération, mais aussi avec les structures d’HAD, les réseaux gérontologiques et les
autres acteurs du territoire d’implantation.
Fort de ce constat, plusieurs actions permettent de consolider la filière gériatrique :
 Confirmer l’activité de l’Unité Mobile de Gériatrie
L'Unité Mobile de Gériatrie (UMG) intervient en équipe transversale auprès des patients âgés
gériatriques hospitalisés dans les différents services de l’hôpital Saint Clair. Travaillant en
collaboration avec les équipes hospitalières, les familles, les médecins et les réseaux de santé
« personnes âgées », l’UMG apporte un avis spécialisé aux différents services dans la prise en charge
et l'orientation des patients âgés qu'ils accueillent.
En règle générale, l’installation des équipes mobiles de gériatrie a permis de diffuser le « savoir
gériatrique » en interne pour l’établissement porteur et bien souvent à destination des Urgences de
l’établissement pour orienter le plus efficacement les patients, ce qui en soi constitue déjà une
fluidification tout-à-fait pertinente des contraintes internes.
Depuis sa mise en place, son activité s’est limitée aux services hospitaliers des HBT. Cette équipe
devrait avoir aussi pour vocation, pour partie des temps de travail, à officier vers son environnement
sanitaire ou médical-social immédiat, par des déplacements sur les sites demandeurs.
 Poursuivre le développement du Court séjour gériatrique
L’unité de court séjour gériatrique, installée dans l’Hôpital St Clair, prend en charge en hospitalisation
complète des patients gériatriques, généralement âgés de soixante-quinze ans et plus, se
caractérisant par la coexistence de plusieurs pathologies chroniques invalidantes à l’origine d’une
dépendance physique et/ou psychique ou d’un risque de dépendance majeure, et par l’intrication
fréquente des pathologies neuro-dégénératives et somatiques et de problèmes sociaux surajoutés.
Ces patients sont hospitalisés en raison de l’aggravation d’une de ces pathologies ou de la survenue
d’une affection aiguë. Les modes de présentation de ces affections n’orientent pas toujours d’emblée
vers une pathologie d’organe précise. Ouvert en 2012, ce service a un taux d’occupation 2013 qui
avoisine les 99%.

Asseoir le positionnement du SSR gériatrique (SSR spécialisé « affections de la personne
âgée polypathologique, dépendante ou à risque de dépendance »)
Le SSR gériatrique des HBT (37 lits) accueille en hospitalisation complète ou partielle en hôpital de
jour des patients âgés, généralement de plus de 75 ans, présentant des risques particuliers de
décompensation, pouvant relever d’une ou de plusieurs pathologies chroniques ou invalidantes,
risquant d’entraîner l’installation ou l’aggravation d’une déficience source de dépendance physique
ou psychique difficilement réversible. Les SSR gériatriques prennent en charge des patients soit à
l’issue d’un séjour dans un établissement de santé, notamment dans les suites d’une affection
médicale aiguë ou d’une intervention chirurgicale afin d’optimiser les chances de récupération
fonctionnelle garantissant le retour dans le milieu de vie, domicile ou un substitut du domicile
(EHPAD, USLD...), ou en cours de séjour dans une structure médico-sociale, soit directement du
domicile dans une approche programmée.
67
L’enjeu majeur de ce secteur consiste à améliorer les articulations entre le court séjour et les
dispositifs SSR pour ce qui concerne la prise en charge de la personne âgée, et répondre aux
spécifications d’activité demandées aux SSR dans ce domaine.
Adapter l’offre de soins au vieillissement de la population
 Augmenter l’attractivité des Accueils de Jour thérapeutiques
Malgré la prise en charge interne du transport, l’activité des accueils de jour thérapeutiques se
stabilise globalement. L’augmentation sur le secteur de Marseillan compense la baisse enregistrée
sur Vias. Des actions de communication devront être organisées dans le but d’intégrer les accueils de
jour dans leur environnement en confortant le partenariat déjà existant avec les CLIC, les réseaux
gérontologiques, les associations de bénévoles et les services à domicile. L’objectif est de prévenir les
situations de glissement ou d’apparition de dépendance qui peuvent résulter de l’hospitalisation ou
de la perte d’un conjoint.
 Continuer le développement du partenariat avec les médecins traitants
Ce partenariat permettra de favoriser les entrées directes du domicile et d’améliorer le parcours de
la personne âgée et du patient.
 Mettre en place 2 lits de soins palliatifs sur le CSG de Sète
Des déterminants constatés depuis l’ouverture, à savoir le taux élevé de patients pris en charge en
soins palliatifs, le taux de patients cancéreux et le taux de décès dans ce service motivent cette
proposition.

Organiser la mise à disposition d’un temps d’orthophoniste au sein du pôle
gérontologique et soins de suite
 Optimiser l’accès à l’Hébergement Temporaire
L’hébergement temporaire est une formule d’accueil limitée dans le temps. Il s’adresse aux
personnes âgées dont le maintien à domicile est momentanément compromis du fait d’une situation
de crise, d’isolement, absence des aidants, départ en vacances, travaux dans le logement etc…
Les freins au développement et au recours à l’hébergement temporaire sont les suivants :
 Une méconnaissance partagée par les usagers, leurs aidants et les professionnels de
ce que peut apporter l’hébergement temporaire, et une certaine réticence de la part
des familles du fait de l’image négative associée aux établissements d’hébergement.
 L’hébergement temporaire remplit potentiellement de nombreuses missions pour
répondre à des besoins très diversifiés (répit de l’aidant, réponse d’urgence,
préparation à l’entrée en hébergement permanent, bilan de santé...). Cependant, les
gestionnaires éprouvent des difficultés à formuler un projet d’accueil précis dédié à
ces missions.
 Une tarification peu adaptée pour les personnes âgées dépendantes. En effet, le
reste à charge lié au séjour en hébergement temporaire s’ajoute aux frais du
domicile familial
Le séjour en hébergement temporaire est une étape dans le parcours de la personne. Il doit être
correctement articulé avec l’avant et l’après-séjour, et les autres prestations d’aide et de soins.
Cette spécificité, ainsi que le turn-over élevé des personnes accueillies et le nécessaire travail en
réseau et avec le proche aidant, appellent une évolution de l’organisation des structures
majoritairement tournées vers l’hébergement permanent, ainsi que des pratiques des
professionnels. Le gestionnaire d’un hébergement temporaire doit donc concevoir un projet de
service spécifique pour cette fonction.
L’amélioration de la communication (plaquette d’information, site Internet…) peut être une piste
d’optimisation. Les publics visés sont larges : médecins, assistantes sociales, CCAS… Les démarches
68
d’information pourraient s’appuyer sur le CLIC et être diffusées par le biais des différents réseaux,
réseaux gérontologiques, réseaux de bénévoles.
1.3.2. VOLET ENFANTS
1.3.2.1.
PEDIATRIE ET INTERDISCIPLINARITE
La prise en charge des enfants doit être globale dans le cadre d’une filière interne à chaque
établissement où se pose le problème de la place de la pédiatrie à côté des autres disciplines et en
lien avec la psychiatrie.
La rénovation débutée du service de pédiatrie permettra d’améliorer l’accueil des enfants et de leur
famille en leur offrant un environnement correspondant à leurs besoins physiques, affectifs et
éducatifs, tant sur le plan de l’équipement que du personnel et de la sécurité. Ainsi les enfants qui
sont encore hospitalisés dans les services d’adultes pourront désormais être réorientés dans le
service de Pédiatrie. Il est prévu de dédier plus particulièrement 2 lits aux enfants et adolescents en
difficulté.
De même, en participant à l’organisation de la prise en charge des cancers de l’enfant en intégrant le
réseau « ONCO LR » et en définissant les modalités de cette prise en charge, le service de pédiatrie a
pour ambition de construire un projet thérapeutique commun pour assurer la continuité et la qualité
des soins au sein d’une prise en charge graduée de l’enfant et de sa pathologie.
1.3.2.2.
PEDOPSYCHIATRIE
La population du secteur compte 107 000 habitants (augmentation de près de 20 000 habitants entre
les deux derniers recensements) dont 25 000 enfants et adolescents de 0 à 20 ans, (augmentation de
5000 entre les deux derniers recensements) dont :
- 37 % à Sète,
- 32 % à Frontignan,
- 31 % à Mèze.
Ainsi, le secteur de pédopsychiatrie de Sète et du Bassin de Thau s’est organisé autour de 3 Centres
Médico-Psychologique pour Enfants et Adolescents (CMPEA) :
- Sète accueille les patients les deux cantons de la ville de Sète,
- Frontignan accueille les patients de Frontignan, Vic la Gardiole, Balaruc-les-Bains et
Balaruc-le-Vieux
- Mèze accueille les patients de Mèze, Loupian, Poussan, Gigean, Montbazin, Bouzigues,
Villeveyrac.
La prévention et consultations
L’objectif de limiter les délais d’accès aux soins se traduit sur le terrain, à côté des consultations
planifiées, par des permanences hebdomadaires ou pluri-hebdomadaires dans les CMPEA. Ce
dispositif permet un premier accueil sans rendez-vous des patients enfants, adolescents et de leurs
familles. Cette modalité d’accueil dans un délai rapide participe pleinement au travail de prévention
en permettant une prise en charge dès que la famille le demande, évitant que les difficultés ne
s’aggravent du fait d’une trop longue attente. Dans le même esprit, le service assure une présence
quotidienne dans le pôle Mère-Enfant et aux urgences (pédopsychiatrie de liaison) afin d’assurer une
sécurité psychique aux enfants hospitalisés, à leur famille et aux équipes assurant les soins
somatiques.
69
L’hospitalisation de Jour
Cette modalité de soins évolue considérablement. Elle présente désormais plus de souplesse pour
les patients. Elle assure des soins polyvalents et intensifs, mis en œuvre par une équipe pluricatégorielle, en un lieu ouvert à la journée, mais selon une périodicité déterminée pour chaque
enfant, dans la journée comme dans la semaine. L’hospitalisation de jour répond à des indications
cliniques précises, pour une pathologie nécessitant des soins à moyen ou long terme. Ce dispositif
doit s’articuler avec les différents espaces de vie de l’enfant conformément à la formule de
l’ « hospitalisation de jour éclatée » exposée dans les travaux de Maud Mannoni sur l’ « institution
éclatée ».
L’agrandissement des locaux de Mèze est aujourd’hui indispensable compte-tenu de l’augmentation
considérable de la file active. Des aménagements et des travaux d’entretien sont nécessaires dans les
deux autres CMPEA dont la vétusté peut mettre en danger les patients. Par ailleurs, un accès pour
personnes à mobilité réduite est à créer au CMPEA de Frontignan.
Le travail de secteur
Les buts essentiels de ce travail sont :
- faciliter la précocité des interventions spécialisées lorsqu’elles sont utiles,
- développer des approches qui intègrent mieux les préoccupations de santé mentale par
des interventions institutionnelles au sein d’autres services ou la participation à des
programmes de prévention.
Les actions sont menées directement ou non auprès des enfants et de leur entourage, auprès des
professionnels mais aussi auprès de personnes servant de relais pour :
 rendre plus accessible le dispositif de santé mentale aux enfants, aux adolescents et à
leurs familles,
 étayer la qualité du réseau non spécifique dans les lieux de l’enfance et de
l’adolescence.
Ces actions




se traduisent par :
des visites à domicile
un partenariat avec l’éducation nationale
une collaboration avec les services du Conseil Général (PMI, travailleurs sociaux, aide
sociale à l’enfance,…) et ceux des communes (CCAS, Enfance-jeunesse,
enseignement ...).
des soirées de réflexion sur des thèmes différents auxquelles nous invitons nos
partenaires (Education Nationale, Conseil Général, les médecins et paramédicaux
libéraux, ….) organisées au moins une fois par an.
L’absence d’assistant aocial dans le service est un problème majeur dans la construction des liens
avec certains de nos partenaires. Par ailleurs, un seul enseignant spécialisé pour l’ensemble de la file
active ne peut répondre à tous les besoins sachant que l’ « école » est le premier pourvoyeur de
consultations et que le décrochage scolaire des adolescents est une actualité inquiétante. Par
ailleurs, compte-tenu de la difficulté à scolariser à temps plein les enfants les plus gravement
malades et du manque de place dans les établissements spécialisés, le travail d’un enseignant
spécialisé supplémentaire dans le service paraît aujourd’hui indispensable.
L’hospitalisation à temps complet
La pratique de l’hospitalisation à temps complet s’est à la fois réduite et différenciée et ne répond
plus à la notion obsolète de « placement ». Les soins à temps complet ne sont pas une indication par
70
défaut, mais s’inscrivent dans un projet thérapeutique précis. Il s’agit d’instaurer un traitement
intensif et d’utiliser les effets de séparation qu’il implique pour l’enfant ou l’adolescent comme pour
la famille. Pour répondre à ces objectifs, le service s’appuie essentiellement sur :

Le service de pédiatrie de l’hôpital Saint Clair dans différents cas de figure :

enfants ou adolescents ayant fait une tentative de suicide ou présentant un
trouble aigu où un pédopsychiatre du secteur passe tous les jours.

certains enfants et les adolescents suivis par le secteur pour lesquels une
hospitalisation est anticipée et mise en place en pédiatrie dans des conditions
bien précises avec des rencontres régulières des deux équipes.

les enfants et les adolescents hospitalisés pour un trouble somatique pour
lesquels les pédiatres et les pédopsychiatres considèrent ensemble qu’il est
opportun qu’un entretien de pédopsychiatrie soit réalisé le temps de cette
hospitalisation.

Le secteur 1 de l’Hérault de Psychiatrie Infanto-Juvénile pour les adolescents de moins de 16
ans.

Les structures intersectorielles situées à Montpellier (2 structures pour adolescents et
jeunes adultes à la polyclinique psychiatrique de l’hôpital de la Colombière).

La clinique de la Lironde qui dispose également de lits d’adolescents.
Le service dispose d’une place d’hospitalisation temps plein qui permet d’effectuer des séjours
thérapeutiques qui offrent aux enfants et adolescents, dans la continuité d’un projet de soins, des
expériences nouvelles à effet thérapeutique dans un milieu de vie inhabituel en continu pendant
plusieurs jours.
1.3.3. VOLET SANTE MENTALE
Parcours consultation
Le patient ou un proche (ou son médecin traitant) prend un rendez-vous au secrétariat (CMP ou
Hôpital Saint-Clair) avec un psychiatre à condition qu’il dépende du secteur 34G08 (dans le cas
contraire, il est orienté vers son secteur de domiciliation).
Le patient peut également se rendre directement aux urgences pour consulter un psychiatre.
La poursuite des soins se fera soit en consultation régulière avec le psychiatre, soit par une prise en
charge pluridisciplinaire (ergothérapeute, assistante sociale, psychologue et art-thérapeute).
Le patient peut être orienté vers les structures dites externes : l’hôpital de jour, le CATTP/CMP.
Parcours hospitalisation
Le patient peut être admis après une consultation avec son psychiatre traitant, ou suite à une
consultation aux urgences (en lien avec l’équipe de liaison ou le psychiatre d’astreinte).
L’hospitalisation se fera soit sur le mode volontaire dit « libre », soit « sans son consentement ».
La loi 1er août 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins
psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge a introduit la procédure judiciaire au cœur du
71
soin en psychiatrie. En effet, la procédure implique que le patient puisse être reçu par le juge des
détentions et libertés concernant son hospitalisation au bout de 15 jours.
Le juge statue sur le maintien du patient en hospitalisation complète. Il peut soit confirmer la
poursuite des soins en hospitalisation complète, soit décider que le patient sorte du service en
programme de soin ambulatoire.
Cette procédure se traduit par une approche différente pour les acteurs de soins car il doit
notamment être expliqué au patient pourquoi il doit être reçu en audience par le juge et pourquoi il
bénéficie d’un avocat. Un infirmier doit également accompagner le patient au Tribunal de Grande
Instance de Montpellier.
Les perspectives d’amélioration :
-
Mener une réflexion en équipe sur l’abord de la loi de 2011 auprès des patients.
Réorganiser le temps de travail au sein du service d’hospitalisation pour faciliter les
déplacements au tribunal.
Former les équipes aux notions d’hospitalisation sans consentement selon la loi du 5/7/2011.
Parcours après l’hospitalisation
Le patient admis sans son consentement sort du service avec un programme rédigé conjointement
avec le psychiatre. La poursuite des soins se fera soit en consultation régulière avec le psychiatre, soit
par une prise en charge pluridisciplinaire (ergothérapeute, assistante sociale, psychologue et artthérapeute) ainsi que des visites à domicile de la part des infirmiers du CMP.
Le patient peut être orienté vers les structures dites externes : l’hôpital de jour, le CATTP/CMP.
Un travail en réseau s’effectue régulièrement entre les infirmiers libéraux, les médecins traitants, les
ESAT ou les services d’accompagnement aux personnes au travers de rencontres.
Le travail d’accompagnement des familles
Les familles sont en demande d’informations, d’écoute, de soutien et d’aide car face à la maladie
mentale de l’un de leur proche, elles sont démunies et éprouvent un sentiment de culpabilité. Les
familles ont besoin de partager leurs expériences et leurs vécus avec d’autres parents d’enfant
psychotique.
Les équipes médicales et soignantes doivent pouvoir mieux appréhender la place, le sens et la
fonction du symptôme au sein de la famille et comprendre les liens qui unissent le patient à son
entourage et son rôle dans les interactions.
Equipe mobile de géronto-psychiatrie
Créée en décembre 2013, cette équipe a pour mission de répondre aux problèmes de santé mentale
des personnes âgées de 75 ans et plus, qui présenteraient des troubles du comportement (aigus ou
chroniques avec décompensation). Son objectif est d’assurer des consultations et d’établir des
évaluations psychiatriques. La consultation peut se réaliser par visioconférence. Parallèlement, un
soutien aux aidants, aux familles ainsi qu’aux équipes soignantes est assuré.
L’objectif est de réaliser une évaluation psychiatrique spécialisée afin de réadapter au mieux le
quotidien du patient pour le maintenir autant que possible dans son environnement familier et éviter
des hospitalisations traumatisantes.
72
Equipe mobile de Précarité
La précarité touche aujourd’hui, à des degrés différents, près de 8 millions de personnes en France.
Les conditions de vie ont un retentissement certain sur la santé des individus. Problèmes sociaux et
souffrance psychique sont intriqués. Cette souffrance psychique, qui s’exprime par l’angoisse, la
dépression et l’impossibilité de se projeter, est le retentissement de l’exclusion. La prise en charge de
ces personnes ne peut être efficace « qu’à travers un regard pluridisciplinaire alliant le social et la
psychiatrie ». Le bassin de population sétois est particulièrement exposé en termes de précarité et
de souffrance psychique.
C’est dans ce contexte que la psychiatrie est de plus en plus interpellée par les partenaires de la cité,
principalement ceux qui agissent dans le champ des collectivités territoriales et des associations.
L’équipe mobile santé-précarité, vise à développer le « agir ensemble » afin de potentialiser les
compétences et les synergies, et surtout la prévention primaire et secondaire.
MISSIONS
Cette équipe mobile santé-précarité a pour mission de renforcer le réseau ville-Hôpital dans la prise
en charge de situations complexes et très chronophages. Pour une réponse de qualité, une interface
de communication et de coordination entre la psychiatrie adulte et les partenaires sociaux-éducatifs
et sanitaires du secteur (5 CCAS : Sète, Balaruc-le-Vieux, Balaruc-les-Bains, Frontignan et Vic-laGardiole) est à finaliser sur 3 niveaux :

Le soutien pédagogique des travailleurs sociaux du secteur géographique dans le cadre de
prises en charge difficiles d’usagers en situation de précarité.

L’aide au repérage et à la prise en charge de personnes exclues souffrant de troubles
psychiatriques donc l’amélioration de la prévention tertiaire.

La réponse à la souffrance psychique que peut générer la précarité et l’exclusion dans le
cadre de la prévention primaire.
OBJECTIFS GENERAUX
 Faciliter l’accès aux soins aux personnes en souffrance psychique et en situation de précarité.

Faciliter les relais entre les travailleurs sociaux et les services de soins.

Contribuer au recul des inégalités sociales en matière de santé et développer la prévention
en santé mentale.

Favoriser l’aboutissement des démarches sociales indispensables pour les personnes, dont
les troubles du comportement entravent ou ralentissent les prises en charge
multifactorielles.

Prévenir les situations qui pourraient devenir conflictuelles donc non gérables.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
 Réaliser des entretiens d’évaluation psychiatrique en binôme avec les travailleurs sociaux
afin de mieux identifier les besoins (en institution ou à domicile).

Eviter les hospitalisations par des actions directes de prévention au sein de la cité.

Echanger, informer, expliquer, argumenter l’analyse des situations auprès des travailleurs
sociaux.

Proposer des orientations ou des plans d’actions pluridisciplinaires.

Réaliser des entretiens d’aide et de soutien.

Accompagner les usagers en rupture de soins dans une nouvelle démarche thérapeutique.

Coordonner le circuit intra et extra institutionnel.
73
1.3.4. VOLET SOINS PALLIATIFS
La prise en charge en soins palliatifs, déjà fortement implantée dans la culture institutionnelle,
poursuit trois axes d’amélioration :



Renforcer les partenariats avec les structures conventionnées et non conventionnées,
Augmenter la capacité d’accueil en lits identifiés en soins de support et palliatifs,
Mettre en place d’une consultation externe identifiée en soins palliatifs, notamment à Agde.
Parallèlement, l’activité pourrait par ailleurs s’articuler avec la création d’une consultation
d’oncogériatrie afin de répondre aux besoins de soins, en lien avec l’Institut du Cancérologie de
Montpellier.
Enfin, les HBT auraient ainsi l’opportunité de renforcer le travail de partenariat avec l’ICM, dans le
cadre du réseau ONCO-LR, répondant ainsi aux besoins de la population du bassin de santé au
travers d’une de soins prenant en compte tous les stades de la maladie et les données
épidémiologiques et démographiques.
1.3.5. VOLET ADDICTOLOGIE
Les HBT accueillent et accompagnent, au sein de son unité d’addictologie, toutes les personnes
présentant une consommation de substances psycho-actives (Alcool – Tabac – drogues illicites –
médicaments…..) et/ou un comportement pathologique : jeu, troubles mineurs des conduites
alimentaires, comportements compulsifs répétés, y compris les populations spécifiques (jeunes,
femmes enceintes, personnes en situation de précarité, personnes sous main de justice…..).
Pour maintenir l’accès pour tous à une consultation adaptée, l’unité d’addictologie doit augmenter sa
capacité d’accueil et réduire au maximum les délais d’attente pour obtenir un RDV, notamment
médical, par l’occupation de locaux adaptés à son fonctionnement et à la diversité de la prise en
charge ; cela permettra par ailleurs un regroupement effectif en un même lieu des consultations.
L’unité d’addictologie s’engage :



à diversifier l’offre de soins en poursuivant ses efforts sur la création de groupes de travail avec
ou sans support dans le cadre du projet thérapeutique du patient.
à évaluer régulièrement l’addictologie mise en place sur le site agathois et à la faire évoluer dans
la possibilité de ses moyens et ressources.
à optimiser la coopération avec l’antenne CSAPA « Arc en Ciel » dans le respect de la convention
passée et dans l’intérêt du patient.
1.3.6. PREVENTION ET DEPISTAGE DU VIH
L’établissement dispose d’un CDAG dont l’évolution principale serait l’extension d’une activité
CIDDIST (centre d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement
transmissibles), le CDAG de Sète étant le seul de la région à ne pas la proposer car elle nécessite une
présence médicale (possible sur un budget MIGAC dans certains centres).
Le protocole de prise en charge des Accidents d’Exposition (AE) aux risques Virologiques (VIH, VHB,
VHC) doit être revu entièrement sur le plan des AE Sexuels avec les urgences et des AE Professionnels
en lien avec la médecine du travail. Un travail a été initié dans la réflexion mais le CDAG pourrait être
inclus dans la réflexion.
74
1.3.7. PREVENTION DANS LE DOMAINE DE LA PETITE ENFANCE
Renforcer les stratégies de prévention concernant le nouveau-né en maternité
Par une action d’information des parents, pendant le séjour en maternité, avec la mise en place de la
nouvelle plaquette nationale des préventions concernant le nouveau-né (plagiocéphalie, mort
inopinée du nourrisson, prévention des infections virales comme la bronchiolite, accidents
domestiques…) ainsi que la prévention des infections bactériennes avec la mise en place des
nouvelles stratégies vaccinales (BCG, Coqueluche).
Promouvoir les actions d’éducation thérapeutique pédiatrique
L’éducation thérapeutique concerne les maladies chroniques et évolutives et vise à aider les patients
à mieux gérer leur maladie et leurs traitements, à prévenir les complications évitables et
potentiellement graves et à leur permettre de s’adapter aux évolutions de leur pathologie en
préservant la qualité de vie.
Pour le service de pédiatrie, ces actions d’éducation intéresseront les prises en charge concernant
l’asthme et le diabète de type 1.
1.4. ORGANISER UN PARCOURS POUR LES PATHOLOGIES SPECIFIQUES
La prise en charge des AVC, des cancers et de l’obésité constituent 3 priorités régionales pour
lesquelles l’établissement a contractualisé avec l’ARS LR.
1.4.1. FAVORISER UNE PRISE EN CHARGE SECURISEE DE L’AVC
Ain conviendra de favoriser les liens avec les Unités Neuro Vasculaire (Diagnostic, orientation) du
CHU de Montpellier et du CH de Béziers, soit :


En développant les moyens de téléconsultation permettant la coopération avec les Unités
Neuro-Vasculaires du territoire de santé,
En s'intégrant dans les projets régionaux de permanence des soins et de télé-imagerie visant
à assurer une prise en charge réactive et de qualité au profit du patient.
1.4.2. AMELIORER L’OFFRE DE SOINS POUR LA PRISE EN CHARGE DES CANCERS
Divers perspectives d’amélioration de la qualité de la prise en charge ont été observés au regard des
dernières évaluations réalisées :





Renforcer le dispositif d’annonce du cancer afin de répondre aux exigences et recommandations
de l’INCA et HAS,
Augmenter les consultations d’annonce avec remise du Programme Personnalisé de Soins (PPS),
Mettre en place un questionnaire pré-chimiothérapie,
Création d’un dossier patient en oncologie,
Réflexion en équipe de la validation anticipée des chimiothérapies à 24 heures (appel
téléphonique à J-1 par IDE et validation du bilan biologique par le praticien).
Par ailleurs, l’activité peut se développer dans divers domaines :
 Développement de l’activité onco-thoracique (médecin spécialisé déjà en poste),
75




Développer l’activité d’oncogériatrie afin de répondre aux bonnes pratiques et aux
attentes du bassin de population suivi,
Mise en place de l’onco-hématologie,
Favoriser la coordination des soins de support en oncologie,
Organiser le retour du patient à l’Hôpital de Jour Médical pour son suivi après une prise en
charge au CHU, quand cela est possible.
Parallèlement, il conviendra pour l’établissement d’adapter l’expertise spécifique existante en intrahospitalier dans le domaine de la prise en charge des cancers :
 En Anatomopathologie : indispensable au diagnostic et au projet thérapeutique,
 En Radiologie : fondamentale pour l’évaluation de la maladie et son suivi.
1.4.3. S'INSERER DANS LA FILIERE REGIONALE DE LUTTE CONTRE L’OBESITE
Actions du CLAN :
L’objectif du CLAN est d’offrir aux patients présentant une dénutrition et/ou une obésité, une prise
en charge médico-soignante adaptée, sur l’ensemble des sites des Hôpitaux du Bassin de Thau en
tenant compte des spécificités de certains secteurs. Cela passe par deux actions majeures :
 Structurer et planifier un temps d’échange en équipe pluridisciplinaire autour de patients
présentant d’éventuels problèmes de nutrition.
 Structurer la prescription médicale des consultations diététiques au travers d’un temps
d’échange pluridisciplinaire autour des troubles nutritionnels du patient et déterminer la
prise en charge.
Chirurgie de l’obésité :
La chirurgie de l’obésité des HBT s’intègre dans un réseau de prise en charge multidisciplinaire pré et
post opératoire, auquel participent une trentaine de praticiens hospitaliers ou privés.
Gastroentérologues, endocrinologues, psychiatres, pneumologues, rhumatologues et anesthésistesréanimateurs réalisent le bilan préopératoire, assistent aux réunions de concertations
pluridisciplinaires mensuelles et assurent le suivi post opératoire des patients pris en charge.
Cette activité représente environ 150 procédures en 2013 dont une centaine de « sleeve
gastrectomies coelioscopiques », devenue la première procédure réalisée en France pour près de
20000 patients. La croissance du nombre de sleeve gastrectomies est exponentielle, passant de 5 en
2011 à plus de cent l’année passée avec de bons résultats, tant en terme de mortalité ou
complications post opératoires, que d’excellente perte pondérale.
La chirurgie de l’obésité bénéficie d’une certaine reconnaissance des patients opérés, de leur famille
et de leur médecin traitant, qui se constate quotidiennement dans le nombre croissant de
consultations pour problèmes d’obésité et également dans l’avis positif récemment accordé pour la
labellisation de notre centre par la Société Française et Francophone de Chirurgie de l’Obésité.
La chirurgie de l’obésité doit pouvoir se développer encore en s’appuyant sur ses résultats
prometteurs. Elle doit à court terme s’enrichir de procédures telles que le By pass gastrique
coelioscopique ou de gastroentérologie interventionnelle qui permettront à la population du bassin
de Thau de bénéficier d’une meilleure qualité de prise en charge.
76
1.5. DEVELOPPER LES OUTILS FLUIDIFIANT CES PARCOURS
1.5.1. PROJET GESTION DES LITS ANAP 2014/2017 : ACCUEILLIR LE PATIENT « AU BON
ENDROIT, AU BON MOMENT, POUR LA DUREE NECESSAIRE»
Vers une gestion des lits anticipée et dynamique afin de conjuguer efficacité, qualité des soins et
volet financier.
Comme de nombreux centres hospitaliers, la forte affluence aux urgences, le manque de
disponibilité des lits et la forte tension induite par la tarification hospitalière à l’activité nécessitent
de repenser les modalités d’organisation et communication inter-services autour de la gestion des
lits. C’est pourquoi les HBT se sont inscrits dès octobre 2013, avec le soutien de l’ARS LanguedocRoussillon, au programme national d’accompagnement par l’ANAP « Gestion des lits ».
Les enjeux principaux de ce projet étant :



La fluidification du parcours patients en hospitalisation programmée et non
programmée,
L’optimisation des durées de séjours,
Le réajustement capacitaire de l’établissement en rapport avec de nouvelles modalités
de prise en charge des patients en secteur ambulatoire notamment.
6 grandes actions sont engagées au sein de l’établissement, dont la feuille de route a été validée
par l’ARS LR et l’ANAP :






Diminution de la durée moyenne de séjour par un meilleur suivi des séjours longs, une
meilleure programmation des examens complémentaires et un recueil d’indicateurs
prédictifs de précarité sociale dès le début du séjour du patient. La priorité porte d’une
part sur la mise en place systématique lors de chaque séjour patient d’une date
prévisionnelle de sortie, et d’autre part sur l’organisation des sorties le matin avant 13h.
Fluidification du séjour patient en permettant grâce à l’outil Qlikview une visualisation
en temps réel de la disponibilité en lits de l’établissement, et en formalisant les
préadmissions en provenance des consultations du centre hospitalier mais aussi à partir
du secteur « de ville ».
Améliorer l’admission des patients en secteur MCO à partir des urgences et UHCD en
réactivant la commission des admissions, en formalisant à 24 h la durée maximale des
séjours de patients en UHCD en attente de place en MCO, et en diminuant le nombre de
séjours débutant par une hospitalisation en UHCD.
Permettre un meilleur lissage des séjours patients en redéployant le personnel
paramédical en fonction de l’activité prévisionnelle.
Accroitre la performance du secteur ambulatoire en optimisant les maquettes
organisationnelles des plages de programmation et en mettant en place des salons de
sortie.
Améliorer l'adéquation entre l'offre de soins proposée par les HBT et les besoins en lits
77
Divers indicateurs de suivi ont été mis en place :










Suivi de l’Indicateur de Performance Durée Moyenne des Séjours (IPDMS)et des taux
d’occupation en MCO,
Taux de transfert à partir des urgences vers d’autres établissements par manque de
place,
Suivi de l’adéquation des ressources en lits à l’activité,
Etude du temps alloué à la recherche en lit à partir du pôle urgence,
Nombre de lits-brancards aux urgences en fin de nuit,
Part des séjours longs (IPDMS > 1,3),
Nombre de séjours en UHCD de plus de 24h,
Suivi du taux de sortie avant 13 h,
Taux des séjours d’une nuit en hospitalisation complète,
Taux de ré-hospitalisation à 48h.
Parallèlement, la mise en place d’un cadre gestionnaire des lits, la réunion d’une commission des
admissions et des consultations non programmées, la mise en place des procédures de préparation
de la sortie ou la mise en place de systèmes d’information partagés feront partie des actions qui
seront mises en œuvre pour accompagner le projet.
ACTION 1 : Diminution de la DMS
1.5.2. ADAPTER LE SYSTEME D’INFORMATION AU PARCOURS DU PATIENT
Le système d’information doit constituer un levier pour une meilleure gestion du parcours du patient
tant en interne qu’en externe.

en interne, il s’agira de disposer d’un dossier patient informatisé facilitant la gestion du
parcours et des rendez-vous du patient, entre les différents services de soins de
l’établissement.

en externe, il conviendra de favoriser :





la partage d’information médicales avec les autres établissements de santé, et
notamment le CHU de Montpellier, entre dossiers patients informatisés et dans le
domaine de l’imagerie médicale,
la création et l’alimentation de DMP en lien avec les professionnels de ville,
l’orientation des patients en SSR via l’outil Trajectoire,
le recours au Répertoire opérationnel des ressources (ROR) pour valoriser notre
annuaire et faire connaître notre offre de soins et nos disponibilités en lits,
L’informatisation des déclarations de décès, conformément aux engagements pris
avec l’ARS - Objectif : 60% certification électronique des décès recensés aux HBT
d’ici juin 2016 avec dans l’ordre, Pôle gériatrie (2014), Pôles Urgences et Médecine
(2015), Pôle Chirurgie-Anesthésie-Réanimation (2016).
1.5.3. DEVELOPPER LE LIEN VILLE-HOPITAL

Utiliser le levier du Dossier Médical Personnel : la compatibilité de DxCare avec le DMP rend
désormais possible l’ouverture et l’alimentation de Dossiers Médicaux Personnels, favorisant
les échanges et le partage d’information aves les professionnels de ville.
78

Développer les usages d’Apicrypt pour la transmission d’informations médicales entre
professionnels.

Organiser des actions de communication régulières à destination des professionnels de ville
des usagers (soirées-débat, presse, invitations, …).

Par échange de coordonnées en professionnels de santé (mise en place d’un annuaire
téléphonique pour les principales consultations, espace privé sur le site internet, portable
direct des médecins hospitaliers).
A titre d’exemple, concernant la prise en charge de l’enfant, elle doit être particulièrement
coordonnée avec les intervenants libéraux, en améliorant la réponse au besoin d’hospitalisation
directe grâce à la généralisation et la diffusion d’un numéro d’accès direct du sénior de garde et en
évitant donc le passage systématique par les urgences.

Mieux organiser la gestion de la sortie du patient, en lien avec le médecin traitant et
l’entourage familial du patient
2. RENFORCER ET DEVELOPPER L’OFFRE DE SOINS
2.1. CONFORTER L’OFFRE DE SOINS EXISTANTE
2.1.1. DEVELOPPER LA CHIRURGIE AMBULATOIRE ET LA CENTRALISER AU SEIN D'UNE UACA
Comme l’a démontré l’étude de benchmark régional en octobre 2012, l’optimisation du bloc est à
son meilleur niveau malgré sa vétusté et sa non-conformité. L’avenir de l’activité s’articule autour de
la conception d’un nouveau bloc opératoire avec une salle de plus, une salle de soins postinterventionnels (SSPI) plus grande et une meilleure distribution des plages horaires entre les
différents opérateurs.
En lien avec le CPOM, les objectifs opérationnels sont les suivants :



Atteindre la cible de 80% des actes relevant de Mise Sous Accord Préalable(MSAP) réalisés en
ambulatoire,
Atteindre un taux de 38% de chirurgie ambulatoire d’ici 2017,
Développer le circuit patient, sur le segment chirurgie ambulatoire, en lien avec la
restructuration du bloc opératoire.
Il convient de souligner que le développement de la chirurgie ambulatoire sera dépendant de la
nouvelle structure désormais dénommée « Unité d’Anesthésiologie et de Chirurgie Ambulatoire »
(UACA). Si la création de cette unité en octobre 2014 doit permettre d’augmenter la capacité de 2
chambres et d’instaurer 2 roulements dans la même journée, passant ainsi la capacité actuelle de 4 à
12 patients, la capacité de l’établissement devra évoluer pour pouvoir espérer atteindre les objectifs
nationaux. Son développement dépendra également de la création du nouveau bloc opératoire et
bien sûr en fonction de la nouvelle salle SSPI qui aura une capacité plus importante.
Les ressources humaines devront également s’adapter pour faire face à une activité de
traumatologie en constante augmentation et qui pénalise l’activité opératoire programmée.
79
L’établissement pourra également entamer une réflexion sur une activité de chirurgie en
ophtalmologie lorsqu’il disposera d’une plus grande capacité avec le nouveau bloc opératoire. Il
pourra être proposé un partenariat aux ophtalmologues de ville pour leur permettre d’utiliser le bloc
opératoire afin de compléter l’activité d’ophtalmologie médicale déjà réalisée.
Le plan d’action est le suivant.
Objectif principal
Développer la chirurgie ambulatoire (unité de temps, de lieu et d'action :
l’UACA) et garantir une prise en charge des patients conforme à la
réglementation concernant la chirurgie ambulatoire, en regard des
recommandations de l’ARS et des attentes des professionnels
Objectifs intermédiaires
Augmenter les capacités d’accueil : augmentation de 4 à 6 places
Accroitre l’efficience : turn over 1.5, 8 à 10 passages / jour
Créer des locaux adaptés : salon de sortie / secrétariat
Contexte/Problématique 1/ Travail sur les contraintes architecturales :
- création d'un salon de repos en UACA pour optimiser le turn over sur
les places et éradiquer les lits forains en hospitalisation complète de
chirurgie
- Augmentation des possibilités d'accueil en UACA : passage de 4 à 6
places, 2 chambres équipées de deux brancards-lits (2 x 2 places), deux
chambres individuelles (2 x 1 place) permettant l’accueil de mineurs
accompagnés de leurs parents (chambres individuelles prises sur le
service de chirurgie polyvalente) / mutualisation des personnels (UACA
et service de chirurgie mitoyens)
- incidence sur le projet en cours de restructuration du bloc (2014 –
2015)
2/ Travail sur les marges de progression et optimisation des pratiques :
- Participation en 2012 au Benchmark régional bloc (TROS 82%), en 2013
au Benchmark régional UACA (rotation 1.25)
- Analyse PMSI (offre sanitaire et besoins de la population, faire une
estimation des urgences qui pourraient être prises en charge en UACA),
- évolution capacitaire et de redéploiement induit par le développement
de la chirurgie ambulatoire (passage de 8 à 10 patients par jour en
UACA),
- Organisation médicale et constitution d'un groupe pluri disciplinaire
- mise en place d'une politique de sécurité basée sur la gestion des
risques (chemins cliniques/actes)
- Fiabilisation des programmes opératoires et des interventions : intérêt
d’une prestation d’audit qualitatif, quantitatif et fonctionnel du parc
d’instruments chirurgicaux avec un marquage par traçabilité laser ainsi
que d’une prestation de maintenance corrective au parc d’endoscopes,
optiques, moteurs et d’instruments chirurgicaux.
- compléments de matériel chirurgical pour assurer rotation sur TVO (ex :
appareil de vidéochirurgie pour canal carpien transcutané…)
80
Les objectifs inscrits au projet médical 2014-2019 faisant de l'ambulatoire une priorité aux HBT
sont les suivants :
Chaque spécialité :







décline les objectifs de substitution vers l'ambulatoire,
utilise la fiche unique de programmation pour contre-indiquer la chirurgie ambulatoire
(chirurgie ambulatoire = mode de prise en charge par défaut) (chemins cliniques à élaborer
par les opérateurs),
communique la liste des actes éligibles et actualisée (à élaborer par les opérateurs-DIM),
protocolise chaque prise en charge en ambulatoire (à élaborer par les opérateurs, Médecins
Anesthésistes Réanimateurs (MAR) et équipes),
donne à chaque patient le passeport ambulatoire (réalisée par l’équipe soignante et
secrétaire, validé et en cours de reprographie),
réalise l'appel de la veille et du lendemain (réalisés par les IDE, suivi par indicateurs),
assure le suivi systématique postopératoire du patient (appel du lendemain et consultation
postopératoire).
En UACA :
 création d’un salon de sortie et d’un poste de secrétariat (travaux en cours, achat de
matériel lancé),
 augmentation de la capacité d'accueil de 4 à 6 places (taux de rotation = 1.5),
 élaboration d’un protocole d’aptitude à la rue selon critères de la fiche FAAR (à élaborer par
opérateur et MAR),
 actualisation des connaissances des IDE à la PEC en ambulatoire (formation ARS programmée
en octobre 2014), visite UACA autre établissement hospitalier (CH Narbonne).
Au bloc :
 participation effective du cadre de l'UACA à la cellule de régulation des programmes (depuis
octobre 2013) afin de travailler le maillage des interventions,
 optimisation TROS/TVO,
 suivi des changements induits avec les autres partenaires aux interfaces (stérilisation,
brancardage…),
 traçabilité des instruments chirurgicaux et de leur maintenance corrective, idem pour
maintenance des endoscopes, moteurs ; gestion par logiciel,
 optimisation interfaces Bloc-Stérilisation-Biomédical.
2.1.2. CONFORTER LA FILIERE SENOLOGIE
Trois objectifs sont à atteindre afin d’affirmer l’activité de sénologie au sein de l’établissement, en
lien avec l’objectif prioritaire de prise en charge des cancers :



Acquisition d’un mammographe performant avec tomosynthèse permettant d’affiner la
capacité diagnostique,
S'intégrer dans le dépistage organisé au niveau national (seuil de 500 mammographies par
praticien radiologue),
Capacité d’amélioration diagnostique à construire en lien avec le dépôt d’une demande
d’autorisation de chirurgie mammaire (horizon 2016),
81
2.1.3. STRUCTURER L'ACTIVITE DE DOULEUR CHRONIQUE DANS L'OBJECTIF DU LABEL
CONSULTATION DOULEUR
Après plusieurs années d’existence, l’activité de consultation Douleur a bénéficié en début d’année
2014 d’une reconnaissance parmi les centres de consultation et de référence du territoire de santé.
En effet, le dépôt d’une demande de labellisation a été renouvelé et motivé au regard de l’activité
soutenue, tant sur les sites de Sète que d’Agde.
Dans le cadre du projet médical 2014-2018, la structuration de cette activité doit se réaliser en
conformité avec le cahier des charges national, en premier lieu se traduire par :
- L’affectation de locaux adéquats,
- L’affectation des ressources pluridisciplinaires adéquates,
- Le développement de créneaux de consultations avancées à l’hôpital d’Agde,
- La communication sur l’offre de soins tant en interne qu’en externe.
2.1.4. MAINTENIR ET DEVELOPPER LA FILIERE CARDIOVASCULAIRE
Le projet médical a retenu 3 orientations principales dans le domaine de la filière cardio-vasculaire :

prise en charge des AVC ne relevant pas d’une UNV, ou des patients après leur retour d’une
UNV pour leur bilan vasculaire.

développement de la prise en charge ambulatoire coronarienne en partant d’une réflexion
sur l’augmentation du nombre de places autorisées.

développement des explorations fonctionnelles (cardiologie, diabète, insuffisants rénaux) par
la création d’un véritable plateau technique d’exploration cardio-vasculaire (action conjointe
des cardiologues – radiologues – angiologues), sous la responsabilité des spécialistes des
maladies cardio-vasculaire qui coordonnent les actes techniques d’écho-dopplers réalisés
par les cardiologues eux-mêmes, mais également par les radiologues et les angiologues
(collaboration de ce plateau technique avec le plateau d’imagerie médicale dans sa
spécialisation vasculaire).
S’agissant de ce dernier point, et dans le but d’améliorer l’offre cardio-vasculaire, il est devenu
nécessaire de développer un secteur d’explorations fonctionnelles cardio-vasculaires géré par les
cardiologues sur le même étage que les consultations et comprenant le nombre de pièces adapté.
Les voies possibles de l’augmentation de l’offre et de la valorisation des examens cardio-vasculaires,
avec les moyens humains et techniques existants, sont les suivantes :
 la réorganisation des rendez-vous donnés aux patients hospitalisés avec notamment une
date de rendez-vous externe pour tous les examens non urgents (patients diabétiques et
autres patients des secteurs de médecine ayant besoin d’un bilan cardiovasculaire et dont
l’hospitalisation « en cours » n’est pas motivée par un problème cardio-vasculaire)
 la mise à la disposition des prescripteurs de deux demi-journées supplémentaires par les
cardiologues, centrées sur des écho-doppler vasculaires et des échographies cardiaques
surtout pour des patients ambulatoires
 la mise à la disposition de deux demi-journées pour des écho-doppler vasculaires réalisés par
un médecin ayant une orientation vasculaire, pour les patients hospitalisés et externes
 la réalisation d’un plus grand nombre de MAPA et de Holter ECG en externe
82




veiller à une facturation adéquate et exhaustive des consultations en cardiologie et en
endocrinologie
Développer une activité transversale avec la consultation des patients pour SAS afin de
«dépister» les patients à risque en réalisant des examens cardio-vasculaires ambulatoires
Développer l’activité de bilan pré-greffe rénale
Possibilité de réaliser une consultation et/ou exploration cardio-vasculaire urgente
(échographie cardiaque, écho-doppler vasculaire) pour les patients du service des Urgences
au cas par cas.
2.1.5. ELARGIR LE PANEL D’ACTIVITE DU POLE MERE-ENFANT
Dans le domaine de l’obstétrique, les objectifs sont les suivants :










La rénovation du service avec une accouchée par chambre.
La création d’une salle nature.
La mise en conformité des salles d’accouchement (mobilier).
La filière écho-obstétricale.
L’augmentation du nombre des consultations sage-femme (Grossesse normale, Échographies
morphologiques et aptonomie).
L’entretien précoce pour toutes les accouchées.
Les cours de préparation à l’accouchement (haptonomie, hypnose, classique).
Le développement des relations transversales avec le laboratoire, la consultation dentaire, la
consultation anti-tabac.
Le repérage et la prise en charge des addictions des vulnérabilités de la femme enceinte.
La communication de la qualification du niveau II.
S’agissant de la gynécologie, 5 actions prioritaires ont été identifiées :




Reprendre l’activité de Chirurgie du cancer du sein (objectif de se repositionner pour
récupérer l’autorisation).
Le développement de la filière pathologie cervicale.
Le développement de la filière stérilité.
Le maintien du nombre des consultations en gynécologie.
Enfin, pour le centre d’orthogénie, il s’agit de pérenniser cette activité en priorisant les IVG
médicamenteuses en conformité avec les objectifs du CPOM et les bonnes pratiques.
2.1.6. PARFAIRE L’OFFRE DE SOINS DE LA FILIERE GERIATRIQUE
Développer le champ d’action du GCSMS « La Frégate »
Dans le cadre de la coopération avec certains EHPAD de la filière gériatrique et afin de permettre
l’intervention commune de professionnels des secteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires ou de
favoriser l’exercice commun de missions des établissements et services médico-sociaux, il a été
convenu entre les différentes parties concernées de créer le GCSMS « Filière gériatrique du Bassin de
Thau. Ce GCSMS regroupe actuellement Les Maisons de Retraites Publiques (MRP) de Frontignan, les
Hôpitaux du Bassin de Thau, l’EHPAD les Lavandes à Florensac, L’EHPAD les Jardins des Tuileries de
Bessan.
83
Le GCSMS a pour objet :
 la mise en commun des moyens en personnel afin de faciliter la prise en charge des
résidents : dans un premier temps, les HBT mettent à disposition du groupement une
quotité de temps de médecin coordonnateur, selon les termes définis dans les conventions
conclues avec chaque intéressé.
 l’utilisation commune de moyens matériels permettant de faciliter la prise en charge des
résidents.
 l’exploitation de toute autorisation visant à l’amélioration de la prise en charge des
résidents : dans un premier temps, l’exploitation de la Plateforme d’Accompagnement et de
répit autorisée conjointement aux Maisons de Retraite de Frontignan et aux HBT.
 Intégrer en son sein, l’expérimentation de télémédecine gériatrique afin de pérenniser les
modes d’actions et notamment les téléconsultations de spécialistes hospitaliers.
Le GCSMS a vocation à étendre ses activités aux autres membres de la filière et partenaires du
territoire. Sa perspective de développement peut notamment s’organiser autour de la création d’un
« pool » de médecins coordonnateurs en partage avec les EHPAD de la filière externe et les HBT.
Renforcer le partenariat avec l’HAD dans les EHPAD.
L’hospitalisation à domicile est une alternative à l’hospitalisation classique. Elle consiste à assurer les
soins médicaux chez le patient par le biais d’un établissement agréé et permet ainsi de raccourcir ou
d’éviter un séjour à l’hôpital. A l’exception de la psychiatrie, toutes les spécialités sont abordées et
concernent des pathologies graves, aiguës ou chroniques. Les soins palliatifs représentent le mode
de prise en charge principal, suivi des soins ponctuels (pansements complexes, chimiothérapie, etc.)
et des soins de réadaptation à domicile, envisagés après une phase aiguë d’une maladie
neurologique ou cardiaque, ou d’un traitement orthopédique.
Une HAD induit la collaboration de plusieurs acteurs, en particulier des professionnels de santé
libéraux, les infirmières étant les plus représentées sur le terrain. L’intervention de l’HAD en EHPAD
entreprise en 2013 devra être développée auprès des établissements de la filière.
Accompagner le déploiement de la plateforme d’accompagnement et de répit en partenariat avec
les MRP de Frontignan.
La création fin 2013 d’une Plateforme d’Accompagnement et de Répit doit permettre de dépasser la
simple offre de services diversifiés pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
La plateforme localisée à La Peyrade, à mi-distance de Sète et de Frontignan devra offrir une palette
d’actions de répit et d’accompagnement destinées à favoriser le maintien à domicile des personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ce service est l’interlocuteur privilégié des aidants pour faciliter
et optimiser la continuité du maintien à domicile.
Développer des relations de partenariat avec l’ensemble des acteurs concernés du territoire (bassin
de Thau) est indispensable non seulement pour disposer de leur appui au travers de formules déjà
mises en œuvre, mais aussi pour repérer le public cible, car la plateforme ne peut s’adresser
uniquement aux familles des malades qu’elle suit dans son ou ses accueils de jour.
Poursuivre la coordination avec les acteurs est probablement le point fondamental pour que les
plateformes restent centrées sur l’accompagnement actif des aidants, et ne dérivent pas vers du
soutien plus administratif.
Poursuivre le développement de la visiogériatrie avec les EHPAD de la filière au sein du GCSMS.
Développé dans le cadre du travail en coopération avec les EHPAD de la filière gériatrique, la
visiogériatrie a pour objectif de permettre aux personnes âgées accueillies au sein des EHPAD de la
filière gériatrique, de bénéficier d’avis de spécialistes ou d’une surveillance médicale et/ou
paramédicale afin d’éviter, si cela n’est pas nécessaire, un transport vers l’établissement de santé et
éventuellement une attente aux urgences qui peut aggraver l’état de santé d’une personne âgée déjà
84
fragilisée. Ce projet constitue un atout supplémentaire favorisant le parcours de soins coordonné et
performant, plusieurs spécialisés ont été mises en œuvre : la Gériatrie - les Plaies et cicatrisations –
les Soins palliatifs-la Cardiologie- la Diabétologie – l’Orthopédie- la Psychiatrie.
Les propositions de recours à la visiogériatrie vont être étendues à l’ensemble des établissements de
la filière gériatrique dans le cadre du contrat de Télémédecine signé avec l’ARS LR.
Poursuivre les actions de communication, d’information et d’échange avec les EHPAD de la filière.
Ces actions contribuent à l’amélioration, de la prise en charge des résidents issus des établissements
d’hébergement et du parcours aval des patients hospitalisés aux HBT.
Renforcer l’activité de consultations mémoire dans le cadre de sa labellisation.
Les consultations mémoire définies par les objectifs de santé publique au niveau de la région sont
d’effectuer un diagnostic de la maladie d’Alzheimer et des syndromes apparentés au stade léger et
modéré en moins d‘un mois. Des actions de communication devront être organisées dans le but
d’intégrer les consultations mémoire dans leur environnement en informant le secteur libéral, les
partenariats, les CLIC, les réseaux gérontologiques, les associations de bénévoles …
Promouvoir l’activité d’évaluation gériatrique.
L’évaluation gériatrique (EG) est une approche multidimensionnelle et interdisciplinaire visant à
dresser un bilan des modifications médicales et psychosociales des personnes âgées, ainsi que de
leurs incapacités fonctionnelles. L’idée générale que sous-entend l’EG est que les patients âgés ont
des problèmes de santé complexes et multifactoriels et qu’une approche médicale cohérente impose
d’appréhender l’ensemble des problèmes et de leurs retentissements. Elle ne remplace pas la
démarche médicale classique, mais l’enrichit et la complète, et très souvent l’oriente.
Comme pour les consultations mémoire, des actions d’information doivent être mises en œuvre en
direction des acteurs du territoire, les médecins libéraux, le CLIC, les réseaux gérontologiques et
associations de bénévoles.
Accompagner le déploiement de l’activité de Géronto-psychiatrie.
Optimiser la prise en charge géronto-psychiatrique en renforçant le dispositif de consultation
neurologique et d’évaluation géronto-psychiatrique en hôpital de jour (Alzheimer) et en complétant
l’offre par la mise en place d’une unité sécurisée de 15 lits sur le site des Pergolines à Sète.
Faciliter l’intervention de l’UMSSP au sein des unités de gériatrie.
Mettre en œuvre une évaluation gériatrique en hôpital de jour sur Sète.
Développer les consultations mémoire sur Sète.
Organiser l’hébergement temporaire en EHPAD aux Pergolines.
Actuellement l’EHPAD des Pergolines ne possède pas lits d’hébergement temporaire. Afin que ces
places d’hébergement temporaire répondent au mieux aux attentes des personnes, la création de
places nouvelles doit être planifiée en fonction de l’offre déjà existante et de façon moins dispersée.
Elle doit aussi tenir compte des besoins exprimés par les personnes et leurs aidants lors des
évaluations (informations transmises par les équipes des conseils généraux et des maisons
départementales des personnes handicapées). Il est nécessaire de mener des analyses
complémentaires, notamment d’approfondir la connaissance croisée des besoins des aidants et des
aidés, à partir des dynamiques locales qui englobent l’ensemble des solutions de répit.
Réfléchir à la création d’un secteur protégé en EHPAD aux Pergolines.
Insuffisamment sécurisées, ces unités ne sont pas adaptées à prendre en charge les résidents
présentant des troubles du comportement "modérés" mais perturbateurs : déambulation voire
85
"fugue", intrusion dans les chambres des autres résidents, manipulation permanente d’objets ou
d’aliments ... Une réflexion sur la création, in situ, d’une unité protégée de faible capacité prenant en
charge les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée présentant des
troubles du comportement, doit être menée.
Créer une MAIA en lien avec les MRP de Frontignan et le Conseil Général.
Les MAIA font l’objet de la mesure 4 du plan Alzheimer 2008-2012 intitulée « labellisation sur tout le
territoire de portes d’entrée unique », les « Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades
Alzheimer » (MAIA).
À travers les MAIA, l’objectif consiste à renforcer l’articulation des intervenants des champs sanitaire,
social et médico-social autour de la personne en perte d’autonomie fonctionnelle et de ses aidants.
Cette nouvelle organisation vise à simplifier les parcours, à réduire les doublons en matière
d’évaluation, à éviter les ruptures de continuité dans les interventions auprès des personnes et à
améliorer la lisibilité par l’organisation partagée des orientations. Il ne s’agit pas de créer de
nouvelles instances, mais de potentialiser les structures existantes en évitant les redondances.
Les MAIA accueillent, informent et orientent les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou
d’une maladie apparentée mais aussi les aidants, et plus largement toutes les personnes âgées en
perte d’autonomie. Lorsque la situation des personnes est jugée « complexe » (isolement, refus de
soins, conflits familiaux, situation sociale précaire, etc.), elles bénéficient de l’intervention d’un
gestionnaire de cas pour un suivi plus personnalisé. Suite à l’appel à projet lancé par l’ARS, le GCSMS
« filière gériatrique du bassin de Thau » et les CLIC GERONTHAU et le FANAL ont décidé de s’unir
pour présenter un dossier de candidature d’une MAIA.
Mener une réflexion sur la restructuration des espaces et lieux de vies du Hameau Résidentiel des
Pergolines à Sète.
Sur le plan architectural, les unités du Hameau résidentiel des Pergolines ne sont plus adaptées aux
besoins et attentes des personnes âgées hébergées (chambres à 2 lits), de petits espaces communs
de lieu de vie et d’animation sont insuffisants sur la structure.
Créer un Accueil de Jour (ADJ) au sein du Hameau résidentiel des Pergolines à Sète.
Mettre en œuvre un dossier gériatrique informatisé partagé.
Les dernières technologies développées vont, permettre aux utilisateurs (majoritairement les
soignants) de suivre entre autres, la réalisation de leurs missions et de répondre à l’obligation de
traçabilité des actions réalisées. Une adaptation du dossier informatisé existant à la gériatrie doit
être envisagée.
De plus, pour améliorer la prise en charge de ses résidents, les HBT souhaitent favoriser la
communication entre les établissements d’hébergement de personnes âgées et les médecins
libéraux. Il s'agit, dans le strict respect des règles du secret médical, de permettre au médecin
traitant, généraliste ou spécialiste, intervenant dans l'établissement, d'accéder aux principales
données du dossier médical informatisé. La possibilité d’accéder au dossier à distance représente un
avantage indéniable pour le médecin traitant intervenant en EHPAD. Ainsi, il peut intervenir
directement sur le dossier pour une adaptation thérapeutique ou tout simplement une demande
d’informations concernant son patient.
Organiser des expertises de spécialistes pour les personnes âgées des EHPAD et de la filière avec
les médecins libéraux (en cabinet ou en EHPAD).
Finaliser le projet de téléconsultation buccodentaire « e-dent » de collaboration avec le CHU de
Montpellier et étudier les modalités d’intervention buccodentaire qui en découlent.
Nombre des résidents ont actuellement un accès très limité au chirurgien-dentiste. Cette situation
découle principalement de deux paramètres. Le premier, la difficulté de recruter un chirurgien86
dentiste prêt à se déplacer dans nos structures. Le second, le manque de connaissance du personnel
soignant de l’importance de l’état buccodentaire des personnes dépendantes. Grâce au
développement de la télémédecine, une caméra adaptée permettra de faire un diagnostic buccodentaire à distance. Ce projet devra permettre aux résidents de bénéficier d’une consultation
spécialisée sans quitter son lieu de résidence (téléconsultation). L’étape suivante consiste à
programmer, si cela est nécessaire, une intervention auprès d’un chirurgien-dentiste.
Développer des actions de recherche clinique en lien avec le CHU de Montpellier (projet KODRO)
Une application pour tablettes tactiles, destinée à retarder le déclin cognitif des personnes âgées,
sera expérimentée à grande échelle en Languedoc-Roussillon à partir de l’automne 2014, dans le
cadre d’une étude sur la qualité de vie à domicile ou en établissement. Une étude, pilotée par le CHU
de Montpellier, analysera durant un an l’impact de cet outil informatique sur la qualité de vie de 2
500 utilisateurs, recrutés via les établissements d’hébergement de personnes âgées.
2.2. DEVELOPPER DE NOUVEAUX CHAMPS D’ACTIVITE A MOYENS CONSTANTS
2.2.1. ELARGIR LE CHAMP D’ACTIVITE EN LIEN AVEC L’IMAGERIE MEDICALE
En lien avec la cancérologie (biopsie, ponctions etc...), l’imagerie médicale doit s’orienter vers deux
nouvelles modalités d’intervention :


développer l'activité de vertébroplastie (ce qui implique de réserver 1 ou 2 créneau par mois
au bloc opératoire) à destination notamment des personnes âgées avec tassement vertébral
et vertèbres métastatiques (cancérologie). Le pôle dispose d’un radiologue formé.
développer la radiofréquence : la radiofréquence est une méthode de destruction physique
des tumeurs par voie transcutanée, le principe repose sur la chaleur entrainant une nécrose
de coagulation de la tumeur. Elle est réalisée sous anesthésie générale par un radiologue
interventionnel par guidage scanographique ou échographique. La radiofréquence constitue
une alternative à la chirurgie lorsqu’elle est contre-indiquée ou de risque de morbi-mortalité
élevé.
Cette activité sera mise en œuvre après évaluation médico-économique car elle nécessite quelques
investissements (générateur de radiofréquence, sondes).


Poursuivre l’activité de radiologie interventionnelle dans les autres domaines : infiltrations et
drainages.
Perspective de proposition de nouvelle activité : la mise en place des PICC (cathéter veineux
central à abord périphérique).
Dans le cadre de l'optimisation du recrutement en HAD (hospitalisation à domicile), le service
d'imagerie a été sollicité pour réfléchir à une mise en place de PICC-line. Le PICC est une technique
relativement récente dont l’utilisation tend à se développer rapidement en France.
2.2.2. DEVELOPPER LE DEPISTAGE ET LA PRISE EN CHARGE DES SYNDROMES D’APNEE DU SOMMEIL
(SAS), ET EN ALLERGOLOGIE
L’activité pneumologique sur le site d’Agde se déroule sous forme de consultation externe de
pneumologie ainsi que sur la prise en charge des patients hospitalisés dans le service.
87
Une partie de l’activité est représentée par l’activité de prise en charge de la pathologie du sommeil
par la réalisation de polygraphies nocturnes depuis 2013. Cette activité de dépistage, la prise en
charge et le suivi du syndrome d’apnée du sommeil peut être développée, tant sur les sites d’Agde
que de Sète, depuis l’acquisition de polysomnographes en nombre et performance suffisants. Il
convient cependant de prendre en compte le développement des enregistrements nocturnes réalisés
de manière de plus en plus fréquente au domicile même du patient.
2.2.3. CAMSP – NEUROPEDIATRIE
Collaboration entre le service de pédiatrie et le CAMSP Equinoxe de l’UGECAM Sète
Les missions du Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) concernent la prévention et le
dépistage des troubles du développement, le suivi des prématurés et des enfants ayant une histoire
néo-natale particulière. L’intervention précoce du CAMSP est une nécessité et concerne très souvent
les nouveau-nés ayant séjourné dans le service de néonatologie des HBT.
Ainsi il paraît primordial de développer le lien entre les deux structures afin de fluidifier la filière. La
mise en relation des parents d’enfants prématurés ou ayant eu une histoire de pathologie néonatale,
avec un membre de l’équipe du CAMSP (neuropédiatre, orthophoniste, psychomotricienne,
psychologue), avant la sortie du service de néonatalogie est donc un gage de qualité pour un suivi
plus rapproché et donc une prévention plus efficace.
2.2.4. CREATION D’UN SERVICE D’EDUCATION SPECIALISEE ET DE SOINS A DOMICILE (SESSAD)
POUR ENFANTS AUTISTES
Les enfants autistes sont rencontrés de plus en plus tôt sur les CMPEA grâce à un repérage précoce
des signes évocateurs par les parents, mais aussi par les équipes de PMI, les médecins libéraux, les
crèches et autres lieux de socialisation. Les équipes de pédopsychiatrie participent à la sensibilisation
à l’autisme de tous les intervenants de la petite enfance. Une attention particulière est apportée à
ces très jeunes enfants dont la prise en charge précoce par des équipes pluri-catégorielles en lien
avec tous les partenaires est nécessaire. Tous les soignants du secteur de Sète et du Bassin de Thau
ont bénéficié de diverses formations spécialisées qui devront se poursuivre dans les années à venir.
Or, dans beaucoup d’établissements du département, deux ans d’attente sont en moyenne
nécessaires pour qu’une place se libère et puisse enfin accueillir un enfant ou un adolescent nouveau
pour lequel la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) a décidé une orientation
en établissement spécialisé.
Aussi, en prenant en considération le dernier Plan Autisme et pour répondre aux besoins de certains
enfants pour lesquels aucune solution de proximité n’est possible actuellement dans le secteur
médico-social et compte tenu de l’expérience du service dans ce domaine, le service souhaite créer,
par redéploiement de personnel en interne et avec complément de personnel, un Service Educatif et
de Soins Spécialisés à Domicile (SESSAD) pour compléter l’offre de soins existant actuellement sur
son secteur.
En parallèle, le service de pédopsychiatrie a signé une convention avec le SESSAD de la Corniche pour
formaliser un partenariat régulier avec des prises en charge partagées entre le SESSAD et les CMPEA.
Par ailleurs, une convention tripartite (Education Nationale, CMPEA et Mairie) existe depuis de
nombreuses années, formalisant un partenariat autour d’une CLIS (Classe d’Inclusion Scolaire,
réservée à des enfants en très grande difficulté dont la majorité présente des troubles du spectre
autistique).
88
2.2.5. GASTRO-ENTEROLOGIE
L’une des possibilités d’évolution pour cette spécialité serait de développer la prise en charge en
gastro-entérologie par le développement de l’activité d’endoscopie. La mise en place d’une astreinte
dans ce domaine peut être un objectif à moyen terme au regard de l’évolution de l’activité et du
renforcement de l’attractivité sur le secteur agathois.
2.3. PERSPECTIVES DE NOUVELLES ACTIVITES POST-CREF
2.3.1. MENER UNE REFLEXION SUR LA MISE EN PLACE D’UNE CHIRURGIE DE SEMAINE POUR LES
PRISES EN CHARGE LE PERMETTANT
L’un des axes majeurs en termes d’offre d’hospitalisation consiste à compléter l’offre
d’hospitalisation complète par une hospitalisation de semaine. Cette perspective apparaît à
l’occasion du projet de nouveau bloc opératoire et des objectifs nationaux en termes de
développement de la chirurgie ambulatoire. Il s’agit en effet de proposer de nouvelles modalités de
prises en charge au regard des pathologies opérées et des suites post-opératoires. Ce projet
nécessite d’une part, d’optimiser les ressources internes pour les concentrer sur des temps de
semaine, et d’autre part de faire appel à de nouvelles ressources.
2.3.2. ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE PRIORITES DE SANTE PUBLIQUE
Prise en charge des cancers
Le projet de l’établissement vise à développer l’activité liée à la cancérologie, avec notamment le
développement de la radiologie interventionnelle pour le dépistage et le diagnostic, la reprise de la
chirurgie mammaire, le développement de l’oncologie thoracique, …
Face à une recrudescence attendue de l’activité d’anatomie et cytologie pathologique induite, tant
au niveau des actes de dépistage qu’au niveau des actes de diagnostic, il conviendra d’adapter les
ressources et modalités organisationnelles en favorisant l’examen de ces prélèvements en interne.
Prise en charge des AVC
Il convient d’organiser une filière forte avec les UNV, notamment celle du CHU de Montpellier, pour
leur prise en charge en urgence. Cela induira le développement en interne de la prise en charge du
bilan cardio-vasculaire obligatoire avant retour à domicile du patient ou orientation vers un SSR
spécialisé en neurologie.
2.3.3. DEVELOPPER LE DISPOSITIF DE PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ALZHEIMER
Etudier la possibilité d’adosser une UHR ou PASA aux secteurs fermés d’Agde ou de Vias.
Les Pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) proposent, pendant la journée, aux résidents en
EHPAD souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée avec des troubles du
comportement modérés - perturbateurs (agitation, déambulation…) ou non perturbateurs (apathie,
dépression…) - des activités sociales et thérapeutiques avec des professionnels formés
(ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en gérontologie), au sein d’un espace de vie
spécialement aménagé et bénéficiant d’un environnement adapté à leurs besoins.
Les Unités d’hébergement renforcées (UHR) proposent un hébergement, des soins et des activités
adaptées avec des professionnels formés (ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en
gérontologie), à des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée
avec des troubles sévères et perturbateurs du comportement.
89
Elargir l’offre de service de soins infirmiers à domicile avec la création d’une Equipe Spécialisée
Alzheimer (ESA) en collaboration avec le SSIAD des MRP de Frontignan.
Les Équipes Spécialisées Alzheimer à domicile (ESA) sont constituées d’ergothérapeutes, de
psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie. Les équipes spécialisées Alzheimer
réalisent, sur prescription médicale, des séances de réhabilitation et d’accompagnement. L’enjeu est
de permettre aux patients, à un stade léger ou modéré, d’utiliser leurs capacités restantes pour
apprendre à faire autrement des actes de la vie quotidienne auxquels ils tiennent particulièrement et
de favoriser ainsi leur maintien à domicile.
2.3.4. CREER
UN SERVICE DE COURT SEJOUR GERIATRIQUE SUR LE SECTEUR D’AGDE
Identifier la seconde unité de court séjour gériatrique aigus de 10 lits au niveau du secteur de
médecine d’Agde.
Bien que cette unité fasse partie du pôle Médecine, les patients y seront pris en charge avec la
collaboration active des médecins appartenant au pôle de gériatrie. Les critères d’admission en
gériatrie de court séjour seront : l’âge (au-delà de 75 ans), les poly-pathologies et un niveau de
dépendance physique et / ou psychique. Cette unité de gériatrie aiguë n’aura pas vocation à prendre
en charge la totalité des affections survenant chez la personne âgée ; elle n’aura pas non plus
spécifiquement pour rôle de prendre en charge les problèmes médico-sociaux liés à l’hospitalisation
de la personne âgée dépendante. Elle jouera avant tout un rôle de facilitation de la prise en charge
hospitalière de la personne âgée, en démontrant une forte capacité à anticiper les besoins de ces
patients. Afin de démontrer sa pertinence, et éventuellement de faire évoluer son organisation, les
indicateurs suivants seront régulièrement suivis : les modes d’admission et de sortie ; les taux de ré
hospitalisations dans les services ; les DMS ; des indices fonctionnels (Indice de Karnofsky). Un
protocole de fonctionnement entre les pôles « Médecine » et « Gérontologie » sera élaboré
2.3.5. ORGANISER DES SEJOURS D’ENFANTS EN FAMILLES THERAPEUTIQUES
En psychiatrie infanto-juvénile, l’accueil familial thérapeutique d’enfants s’est développé comme
alternative à des hospitalisations au long cours. Il constitue une modalité de soins à part entière.
Actuellement, le projet est de créer un dispositif avec 1 ou 2 familles d’accueil thérapeutique pour
prendre en charge des enfants en grande difficulté sur des temps ciblés permettant à plusieurs
enfants d’en bénéficier est à l’étude dans notre équipe. Ce projet n’a pas vocation à se substituer à
des placements sociaux.
2.3.6. CREER
UNE UNITE DE SOUTIEN A LA PARENTALITE
Actuellement, les services de psychiatrie et de pédopsychiatrie interviennent auprès de mères ou
d’enfants en difficultés à la demande des services d’obstétrique ou de pédiatrie. Une réflexion est à
mener pour créer un dispositif permettant l’accueil des futurs et jeunes parents malades mentaux
avec leurs enfants en bas âge dans le cadre d’un travail de soutien à la parentalité.
Ce dispositif s’inscrirait dans la continuité et en lien avec le travail actuel réalisé en collaboration avec
l’équipe de psychiatrie pour adultes et le pôle mère-enfant.
90
3. UN HOPITAL QUI CIBLE L’EFFICIENCE POUR EVOLUER EN MAINTENANT UN
HAUT NIVEAU DE QUALITE DE LA PRISE EN CHARGE
3.1. PAR LE MAINTIEN DU NIVEAU DE CERTIFICATION HAS
Certifié sans réserve, mais avec 11 recommandations, l’établissement doit s’organiser pour aborder
un nouveau processus de certification (V2014) : davantage personnalisée, la visite de certification
HAS, prévue en mars 2015, fait une large place au parcours du patient et à l’expression de ce dernier.
Le pilotage de ce projet a été confié au comité de coordination de la certification (CCCV14) auquel
participent notamment le Président de CME et le Médecin coordonnateur des risques.
La politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins constitue une priorité
institutionnelle et managériale. Pour soutenir cette politique d’amélioration continue de la qualité et
de la sécurité des soins, le directeur et le président de CME ont cosigné, après avis favorable des
chefs de pôle, un acte d’engagement dans la démarche de retour d’expérience en octobre 2013.
De même, le développement de la culture qualité et sécurité des soins est le fil conducteur de
nombreux projets menés. Il se traduit par différentes actions :
 l’engagement des professionnels formalisé à travers les contrats de pôle, signés en 2012 et
2013, comprenant un volet amélioration de la qualité sécurité des soins.
 la consolidation de la fonction gestion des risques en 2012, avec la désignation d’un médecin
coordonnateur des risques liés aux soins, d’un Responsable Qualité du Système de
Management de la Qualité de la prise en charge médicamenteuse, et la création d’un
organe de pilotage et de coordination (COGERIS).
 l’organisation d’un réseau de référents qualité/risques/EPP par pôle ou secteur MédicoTechniques.
Parmi les thématiques obligatoirement analysées dans le Compte Qualité de l’établissement, et que
l’on retrouve dans le programme permanent qualité/risques (PPQR) validé annuellement en CME, le
projet médical a pour objectif de répondre aux obligations de certification dans les domaines
suivants :













Management de la qualité et de la gestion des risques liés aux soins,
Gestion du risque infectieux,
Droits des patients,
Parcours du patient,
Prise en charge de la douleur,
Prise en charge et droits des patients en fin de vie,
Dossier patient,
Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge,
Management de la prise en charge médicamenteuse du patient,
Prise en charge des urgences et des soins non programmés,
Management de la prise en charge du patient au bloc opératoire,
Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risques (endoscopie, salle
de naissance, radiologie interventionnelle),
Démarche éthique.
91
3.2. PAR LE DEVELOPPEMENT DE SYSTEMES ASSURANTIELS SPECIFIQUES
Trois domaines médico-techniques doivent retenir une attention particulière du fait de leur
technicité et du développement d’obligations normatives dans le domaine de la qualité.
3.2.1. MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MEDICAMENTEUSE
La politique de l’établissement en matière de PECM s’articule autour des 6 objectifs généraux
suivants :






L’informatisation du circuit du médicament à travers un outil intégré sans interface,
L’automatisation de la dispensation,
L’information du patient sur son traitement,
La traçabilité de la réflexion bénéfice-risque,
La pertinence des prescriptions,
La cartographie des risques : mise à jour et suivi des actions correctives.
Les activités de pharmacie et de stérilisation sont des activités transversales qui accompagnent le
projet médical. Leur projet doit s’articuler d’une part sur la mise en oeuvre d’une politique qualité de
la PECM, de son programme d’amélioration et de sa gestion des risques et d’autre part avec la
construction d’une activité de production des dispositifs médicaux en capacité d’accompagner
l’activité chirurgicale et notamment la chirurgie ambulatoire. Il doit prendre en compte les
recommandations du rapport d’inspection ARS de novembre 2012 mais aussi les exigences de la
future certification et les contraintes qui s’imposent à notre établissement.
Quatre thématiques prioritaires constituent ce projet :
Axe 1 : Prise en charge du patient
 Disposer d’un outil informatique efficient et sécurisé pour le circuit du médicament,
 Faire évoluer l’analyse pharmaceutique des prescriptions (APP) vers une analyse de niveau
3, la conciliation des traitements (réseau ville-hôpital) et le bon usage du DMP,
 Education thérapeutique des patients en fonction des programmes déposés par
l’établissement,
 Sécuriser la délivrance et le stockage intra unités : robotisation et armoires sécurisées,
 Traçabilité de l’information du patient porteur d’un Dispositif Médical Implantable (DMI).
Axe 2 : Production des dispositifs médicaux stériles
 Adaptation des locaux et des équipements au nouveau projet de bloc opératoire
 Informatisation du process et des traçabilités
 Construire un projet médico-économique en lien avec le bloc opératoire, le biomédical et la
DELA pour la gestion de l’instrumentation
Axe 3 : Qualité, Gestion des risques, Formations
 Faire évoluer la Gestion Des Risques autour de la PECM et des dispositifs médicaux
notamment en renforçant les cartographies et le retour d’expérience,
 Mettre à jour et finaliser le Manuel Assurance Qualité,
 Structurer la Développement Professionnel continu pour l’ensemble des acteurs HBT –
Pharmacie.
Axe 4 : Politique des achats, des approvisionnements et de la gestion des stocks
92


Assurer la centralisation des stocks de la PUI et améliorer les conditions de réceptions et de
stockage,
Participer aux différentes démarches en cours dans l’établissement : Plan actions achats,
Groupement régional d’achats, Certification des comptes, Echelle Nationale des Coûts
Comparés.
Les points les plus structurants sont :
 le développement du SIH pour :

le circuit du médicament,

la production en stérilisation,

la traçabilité des DMI.
 - les locaux :
 pour la stérilisation (après étude et en lien avec le nouveau bloc opératoire et les
circuits),
 pour la pharmacie, pour centraliser les zones de stockage et rendre plus efficients les
circuits logistiques.
 - les équipements avec :
 l’acquisition et/ou le renouvellement d’un ou plusieurs autoclaves et d’un ou plusieurs
laveurs-désinfecteurs,
 l’acquisition d’un robot de DIN incluant ou pas un équipement de sur
conditionnement.
Ce projet s’inscrit dans la continuité des précédents avec pour objectif d’accompagner le
développement des activités cliniques en maintenant un haut niveau d’exigence dans la qualité et la
sécurité de la prise en charge médicamenteuse. Il devra être précisé au regard des orientations des
pôles cliniques dont il doit appuyer le développement.
Les interfaces importantes à discuter avec les pôles sont :
 Pour le pôle de médecine :
 Le développement de l’activité d’oncologie,
 l’éducation thérapeutique et l’analyse pharmaceutique délocalisée,
 la conciliation et le DMP.
 Le déploiement d’une armoire sécurisée pour le SIC pourra aussi être envisagé.

Pour le pôle de chirurgie-anesthésie-réanimation :
 Le développement de l’activité chirurgicale, notamment ambulatoire,
 l’analyse pharmaceutique délocalisée,
 la conciliation et le DMP.
 Le déploiement d’une armoire sécurisée pour la SSPI pourra aussi être envisagé.

Pour le pôle des Urgences :
 L’accompagnement dans la protocolisation de la PECM,
 la mise en œuvre du DMP,
 le déploiement d’armoires sécurisées sur l’UHCD et les Urgences.

Pour le pôle gériatrie :
 La mise en place des revues de prescription et une réflexion sur l’automatisation de la
Dispensation Individuelle Nominative (DIN) avec proposition de prestations pour les
EHPAD sans PUI avec lesquels nous sommes conventionnés.
93

Pour le pôle de psychiatrie : cela pourrait passer par des programmes d’éducation thérapeutique.
Et pour tous les pôles, le retour à une délivrance nominative des médicaments et de certains
dispositifs médicaux, l’identification conforme de 100% des doses à administrer et un
accompagnement pour la maitrise des dépenses médicales et pharmaceutiques.
3.2.2. ACCREDITATION COFRAC DU LABORATOIRE DE BIOLOGIE
Le choix de la médicalisation de la biologie médicale s'impose comme un moyen de garantir que les
actes de biologie ne soient jamais considérés comme une simple prestation de service mais bien
comme une part intégrante de la prise en charge médicale. L'ordonnance de 2010 portant réforme
de la biologie médicale, confortée par la loi du 30 mai 2013, a fait le choix ambitieux de faire reposer
la médicalisation sur l'accréditation obligatoire d'ici 2020 des laboratoires pour l'ensemble des
examens qu'ils pratiquent.
Dans ce contexte, le laboratoire de biologie des HBT est confronté à trois enjeux principaux pour les
4 années à venir :



l’obligation de mise en œuvre de l’ordonnance du 13 janvier 2010 ratifiée par la loi n° 2013442 du 30 mai 2013. Celle-ci oblige notamment les laboratoires de biologie médicale à
obtenir une accréditation selon la norme ISO 15189.
la nécessité de répondre à une activité d'urgence toujours croissante, qu’elle soit liée aux
demandes pour des patients hospitalisés, admis aux Urgences ou résidents sur les sites
extérieurs.
la poursuite de son implication dans la certification HAS V2014 de l’établissement (visite
programmée en mars 2015). En effet, la non-accréditation du laboratoire entrainerait de
facto l’absence de certification HAS V2014 de notre établissement.
Face à ces enjeux, le laboratoire s’est engagé, depuis 2011, dans une démarche de préparation
intensive de son accréditation. Ainsi, une demande d’accréditation partielle a été déposée auprès du
Comité français d'accréditation (COFRAC) en novembre 2012, puis complétée par un dépôt
d’éléments de preuves complémentaires en mai 2013. Le COFRAC a jugé recevable l’ensemble du
dossier, et donc validé l’entrée effective du laboratoire dans la démarche d’accréditation. A la suite
de ce dépôt, la feuille de route du laboratoire pour les 6 années à venir s’échelonne selon le
calendrier suivant :

1er trimestre 2014 : 1er visite des évaluateurs du Cofrac pour l’évaluation du laboratoire afin
d’accréditer 90% des examens appartenant à la famille « Coagulation ».

3ème trimestre 2016 : accréditation obligatoire d’au moins 50% des actes par famille
d’examens (Bactériologie, Parasitologie-Mycologie, Virologie, Biochimie générale,
Pharmacologie-toxicologie, Hématocytologie, Coagulation, Auto-immunité, Spermiologie,
Sérologies infectieuses)

3ème trimestre 2020 : accréditation obligatoire de 100% des actes effectués au laboratoire
Les évaluations COFRAC s’effectueront tous les 12 mois (cycle de renouvellement de 4 années) puis
tous les 18 mois (cycles suivants répartis sur 5 années).
94
3.2.3. PROCESS D’AMELIORATION QUALITE-RISQUE DANS LE DOMAINE DE L’IMAGERIE
MEDICALE
Déjà entamée depuis plusieurs années, avec notamment la collecte des IPAQSS ou la diffusion de
guides de bonnes pratiques, les actions d’amélioration dans les domaines de la qualité et de la
gestion des risques liés à l’imagerie médicale doivent être poursuivies, notamment :





En favorisant la substitution des examens par scanner par un examen IRM chaque fois que
les bonnes pratiques le recommandent,
En menant des études de pertinence des actes en collaboration avec les prescripteurs,
En évaluant systématiquement la dosimétrie des rayonnements supportés par le patient,
En améliorant le délai pour fixer un RDV,
En organisant un retour d’expérience sur les évènements indésirables.
3.2.4. OBJECTIFS EN TERMES DE RISQUES INFECTIEUX
La lutte contre les infections nosocomiales et les infections associées aux soins est un axe essentiel
d’amélioration de la qualité et du service rendu au patient. L’équipe opérationnelle d’hygiène est
chargée de mettre en œuvre et d'évaluer le programme de lutte contre les infections nosocomiales
adopté par l'établissement. Elle a un rôle d'expert dans la gestion du risque infectieux, en travaillant
en collaboration avec le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et la commission
anti infectieux (CAI).
Le projet de l’établissement est l’occasion de poursuivre et développer différentes démarches :

Prévenir la diffusion des Bactéries Multi-Résistances (BMR) et la transmission croisée en
prévoyant dans le plan de formation continue de l’établissement un volet spécifique réservé
à l’hygiène et à la lutte contre les infections nosocomiales.

Promouvoir l’articulation de l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène (EOH) avec la démarche de
gestion des risques de l’établissement et développer des procédures d’analyses des
événements graves ayant des conséquences d’ordre infectieux.

Développer la politique d’information, institutionnelle et extra hospitalière, auprès des
patients, en lien avec le risque infectieux.

Promouvoir la juste utilisation des antibiotiques (ATB), en mettant en œuvre les actions
décrites dans le plan national d’alerte sur les ATB (2011-2016).

Permettre au médecin référent en antibiotique, d’avoir un temps dédié pour mener à bien sa
mission.

Constituer un volet « infectieux » dans le futur dossier patient informatisé.

Renforcer l’effectif de l’équipe opérationnelle d’hygiène afin de poursuivre les actions de
prévention, de surveillance et de formation notamment dans les EHPAD des HBT.
95

Renforcer le travail en réseau et la coopération avec les établissements pivots concernés par
le« réseau de prévention et de gestion du risque infectieux dans les EHPAD du LanguedocRoussillon ».
3.2.5. EVALUATION EN EHPAD ET SSIAD
Poursuivre, dans le contexte législatif, la démarche qualité initiée en 2013 dans nos établissements
et services. L’objectif de cette démarche est d’améliorer la qualité des prestations pour les résidents.
Cette démarche permettra d’adapter le fonctionnement de l’établissement et les pratiques des
professionnels aux caractéristiques, aux spécificités, aux attentes et aux besoins des résidents, dans
le cadre des missions et des contraintes en particulier budgétaires qui lui sont imposées.
Les actions sont principalement de :
 généraliser la démarche d’évaluation (interne et externe) autour de repères proposés pour
leur caractère décisif dans la qualité des activités et prestations délivrées dans l’ensemble
des EHPAD et services.
 promouvoir, à travers l’évaluation, une réflexion collective sur la pertinence des activités,
prenant pour appui les effets pour les personnes accueillies.
 consolider les outils de pilotage des établissements : la remontée régulière d’informations
sur le fonctionnement et les effets pour les résidents, permet des ajustements selon une
périodicité adaptée aux spécificités des personnes accompagnées.
Cette dynamique continue donnant du sens aux pratiques de par son objet :
 les activités centrées sur les résidents et leurs conditions de réalisation
 l’évaluation interne permet aux professionnels de réfléchir à leurs pratiques et de donner (ou
retrouver) du sens à leur engagement dans l’accompagnement des personnes âgées
dépendantes.
De par ses modalités, démarche participative et collective, elle est à la fois un outil de management
des équipes et un moyen d’implication des résidents, des familles voire d’autres partenaires dans les
mesures d’amélioration mises en œuvre.
3.3. PAR LA STRUCTURATION ARCHITECTURALE AU SERVICE DES ACTIVITES MEDICALES
3.3.1. RESTRUCTURATION DU BLOC OPERATOIRE, INTEGRANT SSPI ET STERILISATION
Un comité de pilotage a été initié fin 2013 afin d’envisager la construction d’un nouveau bloc
opératoire. Ce projet constitue un élément structurant du projet médical dans la mesure où il offre
de nouvelles perspectives à l’activité chirurgicale et endoscopique dès 2016. Le processus de
stérilisation devra être étudié à l’aune du projet retenu.
Le schéma directeur des travaux (cf. infra) détaille plus précisément les contours de ce projet.
3.3.2. RESTRUCTURATION DE LA PEDIATRIE ET DE L’UNITE DE NEONATOLOGIE (NIVEAU 2A)
Afin de répondre à la conformité requise par le niveau 2A, d’améliorer l’image auprès de la
population et de permettre aux HBT de développer leur activité dans ce domaine, des travaux de
restructuration de la pédiatrie, entamés en 2014, seront à poursuivre à l’occasion de la refonte
complète du service de néonatologie.
96
3.3.3. ORGANISER LE DEMENAGEMENT DES ACTIVITES DE PSYCHIATRIE DE FALRET
Les locaux ayant atteint leur limite en termes de capacité d’accueil, et compte tenu de la vétusté des
locaux occupés, il est prévu une relocalisation provisoire des activités selon le schéma suivant :
 CMP/CATTP seront déplacés vers les locaux ex-appartements thérapeutiques (Villa Peuplier).
 L’hôpital de jour sera délocalisé dans la villa accueillant aujourd’hui la préparation à
l’accouchement et le planning familial.
3.4. PAR L'ADAPTATION DES EQUIPEMENTS
3.4.1. ANATOMOPATHOLOGIE
Afin de garantir la qualité et la sécurité de l’activité dans un domaine à fort potentiel d’évolution,
plusieurs équipements devront être adaptés :
 automates vétustes en fin de vie (cryostat et automate de coloration) : à renouveler (risque
de blocage de l’activité),
 acquérir un automate pour cytologie : permet une meilleure prise en charge technique de
toutes les cytologies (péritonéale, pleurale, cytoponctions d’organes, gynécologiques,..), la
possibilité d’investigations complémentaires sur ce type de cytologies, et par ailleurs un gain
de temps médical,
 Graveurs de lames et de bloc avec interfaces informatiques : traçabilité informatique
nécessaire à partir du prélèvement jusqu’au dossier patient informatisé,
 2ème congélateur -80°C : acquisition prévue pour janvier 2014 (nécessité réglementaire pour
la tumorothèque sanitaire).
3.4.2. AUTOMATES LABORATOIRE DE BIOLOGIE
L’automatisation des identifications des micro-organismes et des antibiogrammes (projet évalué à
environ 67 000 euros) constitue une priorité, à la fois en terme d’efficience en supprimant les étapes
manuelles fastidieuses et en réduisant les délais de rendu des résultats, mais également pour
permettre au laboratoire d’accréditer les familles bactériologie et mycologie.
La mise en place d’un équipement adéquat pour le transport logistique des prélèvements en préanalytique est un incontournable dans le cadre du suivi de l’accréditation. Il s’agit de disposer
d’enceintes thermostatiques avec système de surveillance des températures à distance.
3.5. PAR LE DEVELOPPEMENT ET L’USAGE DE MOYENS DE GESTION DE L’INFORMATION
3.5.1. MISE EN ŒUVRE D’UN DOSSIER PATIENT INFORMATISE
En accord avec les objectifs du Programme Hôpital Numérique, la mise en œuvre d’un Dossier
Patient Informatisé doit faciliter la prise en charge des patients, améliorer le suivi de leur dossier, la
gestion de leurs consultations, rendez-vous, examens et prescriptions. Il constitue également un outil
d’amélioration des conditions de travail pour les professionnels de santé.
Le schéma directeur des Systèmes d’information met en priorité ce projet sous la dénomination de
« Projet Med-e-Thau », dont le lancement a été réalisé en mars 2013 avec l’acquisition du logiciel
DXCare. Toute la durée du projet d’établissement 2014-2018 sera accordée à la mise en production
97
du logiciel DxCare (effectif depuis le 3 juin 2014) et au déploiement de différents usages métiers pour
l’ensemble des éléments tenus aujourd’hui de façon papier.
Ainsi, le dossier médical devra être informatisé pour les différentes spécialités (en incluant le dossier
oncologique et le dossier gériatrique). De même, l’ensemble des prescriptions médicales devront à
terme être connectées au DPI ou directement intégrées.
La mise en œuvre d’un DPI doit permettre de répondre, en outre, à l’obligation d’alimenter le DMP
(Dossier Médical Personnel piloté par l’ASIP) de tout patient qui en ferait la demande et de
communiquer plus facilement avec les professionnels de santé de ville ou exerçant dans d’autres
établissements.
3.5.2. Piloter l’activité médicale et la valoriser en améliorant le codage
La situation financière de l’établissement ainsi que la tension croissante sur le financement de
l’activité des hôpitaux doivent conduire à une réflexion sur le codage le plus exhaustif de l’activité
MCO, y compris pour les AMI, l’activité des psychologues, des diététiciens et kinésithérapeutes…
L’outil DxCare doit permettre à chacune des catégories professionnelles de renseigner son activité,
ce qui contribuera à l’amélioration du codage des actes.
De même, les coupes PATHOS doivent être réalisées au plus juste pour l’activité de SSR.
3.6. PAR UNE FORMATION
MEDICALE DYNAMIQUE
La formation des internes
S’agissant de l’accueil et de la formation des internes, celui-ci doit être organisé en concertation
entre président de CME et directeur des affaires médicales, et davantage formalisé qu’il ne l’est
aujourd’hui (planning de formation au fil de l’eau, intégration aux organisations internes).
Pour chaque service, un accompagnement doit être organisé par un sénior, notamment dans tous les
domaines où l’interne dispose de délégations.
Enfin, l’établissement favorisera l’implication des internes dans la vie institutionnelle (CME et divers
comités) ainsi qu’à tous les projets et actions transversales (certification HAS, gestion des lits, gestion
des risques, accréditations, EPP etc…).
L’utilisation d’une plateforme de e-learning pourra également être envisagée permettant ainsi, aux
internes arrivant dans l’établissement d’avoir accès à une information générale dès leur arrivée.
Le Développement professionnel continu
Le DPC répond à 4 objectifs :

contribuer à l'amélioration de la prise en charge des patients,

contribuer à l'amélioration de la relation entre professionnels de santé et patients,

contribuer à l'implication des professionnels de santé dans la qualité et la sécurité des soins
ainsi que dans la gestion des risques,

contribuer à l'amélioration des relations entre professionnels de santé et au travail en
équipes pluri-professionnelles.
98
Le DPC reflète une évolution significative du concept de formation. Il n'est plus question d'une
accumulation statique et ponctuelle de connaissances, mais d'une démarche dynamique et
permanente de maintien ou d'acquisition de compétences dans une orientation professionnelle.
Le DPC associe la formation médicale continue et l'évaluation des pratiques professionnelles. Les
méthodes de Formation Médicale Continue (FMC) ont évolué: l'exposé magistral et didactique a
laissé la place à des méthodes interactives qui s'appuient sur la résolution de problèmes cliniques.
L'EPP fait partie intégrante du DPC, elle en est même un élément central. Elle permet de mettre en
évidence d'éventuelles lacunes et de déterminer les besoins de formation. Elle permet ensuite de
vérifier à distance l'impact des actions de formation sur la modification des pratiques. Avec le DPC,
l'EPP atteint un niveau supplémentaire de cohésion en corrélant la formation et l'analyse de
pratiques.
L'évaluation est alors intégrée à l'exercice médical et incluse dans une démarche organisée
d'amélioration des pratiques.
Le DPC doit s'organiser au niveau de chaque pôle en fonction des projets de pôle en collaboration
avec les soignants dans des démarches au mieux pluri professionnelles.
Les actions d'amélioration des pratiques seront suivies par des indicateurs pertinents choisis au
mieux au niveau d'une politique d'établissement cohérente en matière d'amélioration de la sécurité
et de la qualité des soins.
3.7. EN MAINTENANT UN HAUT NIVEAU DE QUALITE ET DE SECURITE DES PRISES EN
CHARGE
3.7.1. Elaborer une cartographie des principaux domaines à risques
L’établissement doit conduire une démarche proactive de gestion des risques, particulièrement dans
les secteurs à risques.
Aussi, le projet médical prévoit de réaliser une cartographie des risques pour le bloc opératoire, salle
de naissance, la néonatologie, la réanimation et les urgences. Les objectifs poursuivis sont de
permettre aux acteurs de mieux connaître les risques a priori de leur activité, et de prioriser les
actions à conduire en vue d’une meilleure prévention et maîtrise de ces risques.
3.7.2. Organisation du retour d’expérience (Retex)
Le retour d’expérience consiste tout d’abord en l’analyse collective et rétrospective des cas marqués
par la survenue d’un événement indésirable grave associé aux soins, ou d’un événement indésirable
qui aurait pu causer un dommage au patient (presqu’accident). Cette analyse est impérativement
conduite selon une méthode validée par la HAS (RMM4, REMED5, CREX6 …). L’activation du retour
d’expérience permet de s’assurer efficacement de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des
mesures d’amélioration proposées, suite aux analyses précitées.
De façon plus globale, le retour d’expérience promeut la construction d’une véritable « culture
qualité - sécurité des soins ». Il aide à la déclaration des événements indésirables graves auprès de
l’ARS.
Pour soutenir la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, le
directeur et le président de CME ont cosigné, après avis favorable des chefs de pôle, un acte
4
Revue Morbidité-Mortalité
Revue Erreurs Liées aux Médicaments et aux Dispositifs Associés
6
Comité de Retour d’Experience
5
99
d’engagement, auprès de l’ARS Languedoc-Roussillon, dans la démarche de retour d’expérience en
octobre 2013.
En conformité avec l’instruction n° DGOS/PF2/2012/352 du 28 septembre 2012, cet acte est
l’expression de la synthèse des multiples actions réalisées au sein de l’établissement dans le domaine
de la qualité et de la gestion des risques. Cette organisation porte sur la mise en place d’un retour
d’expérience, en priorité pour les risques liés aux soins (décret 2010-1408 du 12 novembre 2010
relatif à la lutte contre les événements indésirables liés aux soins), y compris en lien avec la
sécurisation de la prise en charge médicamenteuse (arrêté du 06 avril 2011 relatif au management
de la prise en charge médicamenteuse).
Cette démarche implique que le projet médical soutienne :




le signalement et l’analyse des risques liés aux soins,
l’organisation de RMM,
la promotion des EPP à travers le DPC,
la promotion des bonnes pratiques.
Pour cette dernière, l’effort de l’établissement est principalement à porter dans le domaine de la
prise en charge des cancers et le respect des recommandations de l’INCA pour la tenue de RCP, PPS,
dispositif d'annonce et RMM.
100
CHAPITRE 3 : PROJET DE
SOINS
101
INTRODUCTION
L’élaboration du projet d’établissement pour les Hôpitaux est inscrite dans le Code de la Santé
Publique. Ce projet de soins est l’un des socles constitutifs du nouveau projet d’établissement des
HBT pour 2014/2019. La politique de soins ainsi définie vise à offrir aux usagers des prises en charge
de qualité centrées sur leurs besoins, leurs attentes, dans un environnement complexe ou les risques
doivent être identifiés et maitrisés par des professionnels engagés dans une culture d’amélioration
continue de da qualité et de la sécurité des soins.
Ce projet de soins est un outil de formalisation des orientations et objectifs de soins déclinés par les
professionnels infirmiers, médico-techniques et de rééducation qui aboutiront à des actions de
pratique clinique, d’organisation, de formation et de recherche durant les 4 années à venir.
Le projet de soins trouve ses points d’ancrage dans les orientations du cadre législatif et
règlementaire et dans le projet médical pour satisfaire les besoins en santé de la population du
bassin de Thau et renforcer la participation des usagers et de leurs proches. Ainsi il s’intègre dans les
ambitions fortes des HBT concernant le développement des prises en charges ambulatoires, de la
cancérologie, de la filière gériatrique, de la prise en charge des AVC, de la mise en œuvre du niveau
de maternité 2A ainsi que des restructurations nécessaires telles que celle du bloc opératoire, ou de
la mise en œuvre d’une autorisation pour un SSR spécialisé.
Il est construit dans une logique d’articulation avec le projet Qualité, le projet social, et le projet de
gestion de l’établissement dans un contexte de fragilité financière (CREF 2013/2017) qui engage
également les soignants dans une démarche d’efficience continue au cœur des soins.
Le cadre législatif et règlementaire en vigueur :








La nouvelle gouvernance,
L’organisation territoriale de la santé (Projet Stratégique Régional de Santé (PSRS),
La certification, démarche continue et visite HAS à l’horizon 2015,
L’évaluation des pratiques professionnelles,
La tarification à l’activité,
La réingénierie des diplômes paramédicaux,
Les droits de la personne soignée,
L’évaluation interne et externe pour les EHPAD (ANESM).
102
1. LA POLITIQUE DE SOIN ET LE PROCESSUS D’ELABORATION DU
PROJET DE SOINS
1.1. LA POLITIQUE DE SOINS
Une philosophie des soins basée sur des valeurs professionnelles
Elle est le cadre de référence et le socle de la conception et de la qualité des soins fondée sur les
valeurs humanistes, basée sur une éthique, une approche globale de l’homme et de la santé en
relation avec son environnement social.
Le soin est une démarche qui permet d’aller vers la personne soignée et qui crée un lien entre l’acte
de soigner et le sens du soin. Aux HBT, les soins sont réalisés dans l’intérêt du patient, du résident
avec le souci de l’accompagnement de sa famille et de ses proches. Les valeurs professionnelles se
concrétisent dès lors par le respect de l’autre, la tolérance, l’esprit d’ouverture, la compétence et la
recherche d’une relation de confiance avec le patient et son entourage. Les soins sont dispensés avec
professionnalisme et en interdisciplinarité dans un souci de prise en charge coordonnée et
complémentaire, privilégiant le sens de l’éthique. Les professionnels de santé s’engagent à donner
du sens à leur action par une réflexion collective et interdisciplinaire, soutenue par le développement
professionnel continu et en partenariat avec les instituts de formation.
Les valeurs professionnelles portées :
Le respect :
 Des droits des patients,
 Des droits et devoirs du personnel paramédical,
 La tolérance,
 L’authenticité.
Le professionnalisme :
 L’engagement dans la politique institutionnelle,
 La rigueur,
 L’évaluation des pratiques,
 Le développement des compétences,
 Le respect du secret professionnel et des règles déontologiques.
Interdisciplinarité :
 La solidarité,
 Le partage,
 La volonté de décloisonner les filières et métiers.
L’équité :
L’accès à des soins de qualité pour tous, quel que soit le service, la population accueillie.
1.2. PROCESSUS D’ELABORATION DU PROJET DE SOINS
Le processus d’élaboration du Projet de soins tient compte à la fois du diagnostic de l’existant et des
éléments prospectifs et innovants pour l’établissement car il engage des actions à moyen terme. La
première étape diagnostique (bilan du projet de soins précédent et orientations du projet médical),
nous fournit les éléments nécessaires à la déclinaison des orientations stratégiques du projet de
103
soins 2014/2018. Par la suite ont été identifiés les principaux objectifs qui justifient la mise en œuvre
d’actions spécifiques en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires, au sein des pôles ainsi
qu’avec les diverses commissions et groupes de travail déjà existant dans l’établissement.
Le projet de soins est ainsi décliné dans chaque projet de pôle par le cadre et le chef de pôle. Sa mise
en œuvre et son évaluation au sein de chaque service sont assurées par l’encadrement de proximité
doté d’outils et de méthodes de suivi validés par le cadre de pôle et le directeur des soins, lequel est
garant de son avancement. Un suivi du projet de soins fera l’objet d’une présentation annuellement
à la commission de soins.
Environnement
contexte
Diagnostic
de l’existant
Prospective
Innovation
Politique
Orientations stratégiques
Objectifs
Evaluation
ACTIONS
Responsable
Coopérations
Moyens
Évaluations/échéancier
1.2.1. QUATRE FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX PRIS EN COMPTE DANS SON ELABORATION
1.2.1.1. Environnement politique et juridique
Le plan stratégique régional de santé qui dresse l’état de lieux et les préconisations de santé
publique (démarches préventives organisées avec la ville, appui sur les nouvelles technologies,
accessibilité aux soins pour tous, prise en charge des pathologies chroniques, de la dépendance, dans
le contexte du vieillissement de la population et d’un niveau de précarité élevé dans certaines zones
urbaines, autour du bassin de Thau).
Le schéma régional de santé qui situe les orientations stratégiques sur lesquelles se fonde le projet
médical 2014/2018 des HBT.
104
La mise en œuvre de la nouvelle gouvernance. Le projet de soins s’attache à respecter le principe
de subsidiarité préconisé par la réforme afin de permettre aux acteurs du pôle une déclinaison
opérationnelle qui respecte les spécificités et priorités du projet de pôle.
Les suites du rapport de certification (V10), qui nous indique le chemin à parcourir dans le
développement d’une culture qualité et sécurité des soins, alimentant ainsi le compte qualité jusqu’à
l’horizon de la prochaine visite des experts de la HAS programmée au 1er trimestre 2015.
Nouvelles attributions de la Commission de Soins Infirmiers, de Rééducation et MédicoTechniques : (art R6146-10).
1.2.1.2. Environnement concurrentiel et développement des activités
Le financement des hôpitaux en lien avec la tarification à l’activité implique de la part des soignants
une participation active à la gestion médico économique de l’établissement grâce à une réflexion
forte sur l’efficience des prises en charge des patients. Le contrat de retour à l’équilibre financier
2013/2017 nous amène à repenser certaines organisations de soins, à participer plus activement à la
valorisation de certaines activités paramédicales, à l’optimisation des ressources humaines à partir
de nouveaux outils de mesure de la charge en soins.
La politique et l’orientation stratégique du projet médical orientent les choix de développement du
projet de soins à venir :










Améliorer la fluidité de la prise en charge et dégager les capacités pour l’activité
programmée (projet ANAP).
Développement de la chirurgie ambulatoire (UACA).
Maintenir et conforter l’activité en cancérologie (chirurgicale et chimiothérapie).
Prendre en charge les AVC en coordination avec le CHRU.
Finaliser la structuration de la filière gériatrique.
Mette en œuvre le niveau 2A.
S’insérer dans la filière régionale afin de prendre en charge l’obésité.
Structurer une consultation douleur chronique labélisée.
Développer de nouvelles techniques d’investigation notamment en imagerie médicale.
Renforcer les actions de santé en matière de
 Périnatalité,
 Tabagisme, alcool, toxicomanie,
 En santé mentale,
 Education à la santé, éducation thérapeutique.
1.2.1.3. Environnement technologique







Développement du système d’information.
Implantation d’un nouveau dossier patient Informatisé (DPI).
Outils informatiques de gestion du temps de travail.
Mise en œuvre d’un logiciel de GPMC.
Accès à de nouveaux outils au sein du réseau régional (VIA TRAJECTOIRE, ROR, …).
Développement de la Visio conférence et Visio gériatrie.
Développement de la télémédecine.
1.2.1.4. Environnement sociologique

Management de la mobilité au sein des équipes, nécessitant l’exigence du maintien des
compétences malgré les départs des soignants, non seulement à la retraite mais de plus en
105


plus en disponibilité, en Congé parental de longue durée, ou en temps partiel parental de
droit.
Evolution managériale liée à l’évolution de la société, en particulier aux attentes et priorité
des jeunes travailleurs.
Evolution des attentes des usagers, concertés sur l’évolution de l’hôpital et très exigeants,
utilisant de plus en plus les modes de recours à leur disposition.
1.2.2. UNE CONCEPTION PLURIELLE DU PROJET DE SOINS
Une phase d’écriture du projet de soins, pilotée par le directeur des soins, associant l’encadrement,
les membres de la commission des soins élargie, les usagers, les directions partenaires.








5 séances de travail avec des cadres de santé afin de réaliser le bilan du projet de soins
2006/2011, de définir la politique et les orientations stratégiques du nouveau projet de
soins.
1 séance de travail avec la mission qualité afin d’intégrer la nécessaire déclinaison des
objectives qualités à poursuivre jusqu’à la prochaine visite de certification ainsi que les
objectifs liés à la prise en charge médicamenteuse (suite du rapport d’inspection).
1 séance de travail avec les membres de commission de soins, élargie aux membres
suppléants afin d’intéresser et d’impliquer le plus grand nombre d’acteurs de terrain.
1 séance de présentation et d’échange avec les représentants des usagers (CRUQPC) afin de
garantir l’adéquation des réponses proposées dans ce projet avec leurs attentes et
exigences en matière de soins.
Présentation et avis du président de la CME.
Présentation et avis du directeur de l’établissement.
Validation du projet de soins par la CSIRMT le 19 décembre 2013.
Présentation aux différentes instances (Directoire, CME, CTE, conseil de surveillance).
Une phase d’appropriation et de déclinaison des fiches actions du projet de soiss et outils de
management pour et par l’ensemble de l’encadrement.
SEMINAIRE PROJET DE SOINS, à destination de l’ensemble de l’encadrement et membres de la
commission des soins programmé en janvier 2014.





Décliner avec précision les fiches actions pour chaque objectif posé.
Consolider les indicateurs à suivre et méthode de recueil.
Fixer les priorités et construire un calendrier de mise en œuvre.
Construire les tableaux de bords de suivi des différents indicateurs.
Proposer une démarche de communication et d’information des équipes afin d’impliquer
chaque acteur.
2. LES 4 AXES DU PROJET DE SOINSS 2014 / 2019
2.1. AXE 1 : MANAGER
LA QUALITE, LA SECURITE ET PROMOUVOIR LA
BIENTRAITANCE
Objectif général
106
Inscrire la qualité et la sécurité des soins au cœur des prises en charge soignante. En rendant les
organisations plus respectueuses des attentes et des besoins des patients nous intégrons le concept
de bientraitance dans les soins.
2.1.1. PROMOUVOIR LES DROITS DES USAGERS
2.1.1.1. Information : Le patient/le résident reçoit une information claire,
compréhensible, et suffisante à toutes les étapes de sa prise en
charge (accueil – hospitalisation/consultation – sortie)
A l’entrée, le patient/le résident et sa famille se sentent :
 Attendus.
 Accueillis.
 Informés.
 Ecoutés.
Tout au long du parcours de soins, le patient/le résident, reçoit les informations nécessaires sur le
projet de soins/projet de vie qui le concerne :
 Sa participation et son consentement éclairé sont recherchés.
 Il reçoit l’information nécessaire en cas de dommage lié aux soins comme prévu dans le
cadre de la procédure institutionnelle. Les soignants participent à cette information.
 Le patient est informé préalablement de tout soin ou examen.
 Des supports d’aide à la compréhension des soins et examens sont mis à sa disposition et
explicités par les professionnels.
 Le résident et ou sa famille participent à l’élaboration de son projet de vie et à sa
réévaluation.
Pour organiser sa sortie, le patient/le résident reçoit les informations nécessaires aux suites à donner
à l’hospitalisation/consultation :
 Le patient et sa famille sont informés et au besoin concertés dès l’admission sur la date
prévisionnelle de sortie.
 L’évaluation de son niveau de satisfaction est recherchée par l’équipe avant la sortie.
 La connaissance et la compréhension du patient et ou de sa famille sont recherchées pour
s’assurer du suivi des soins après son hospitalisation/consultation (traitement suivi, rendezvous programmés, relais ville hôpital …).
2.1.1.2. Dignité-Intimité-Confidentialité : le patient est respecté dans sa
dignité, son intimité, sa culture à toutes les étapes de sa prise en
charge.





Le référentiel soins de nursing est connu et appliqué par l’ensemble des professionnels
concernés.
Les chambres à deux lits sont équipées du matériel adéquat permettant de respecter la
pudeur et l’intimité du patient durant les soins.
Une charte de bientraitance est élaborée par les professionnels et respectée par tous
(hébergement et MCO).
Le personnel soignant est sensibilisé et formé au besoin à la notion « d’accueil et culture ».
Les restrictions de liberté font l’objet d’une réflexion pluridisciplinaire intégrant la notion
de bénéfice risque et de réévaluation.
107
2.1.1.3. Ethique : La réflexion éthique vient désormais compléter les
pratiques des professionnels de santé afin d’y réintroduire un
fondement humaniste nécessaire à l’exercice de la profession de
soignant.

L’évolution de la relation de soin nous conduit à envisager la dimension éthique de la
rencontre avec ceux qui, fragilisés par la maladie, sont rendus vulnérables, dans un
contexte sociétal en mutation où la précarité prend une part de plus en plus marquée.
2.1.2. QUALITE-SECURITE AU CŒUR DES PRISES EN CHARGE CIBLEES
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
 Soulager la douleur physique (évaluation-réévaluation-traçabilité).
 Soulager la douleur psychique (évaluation-réévaluation-traçabilité).
 Prévenir la douleur liée aux soins.
 Développer la manutention relationnelle.
PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE
 Dépister et prendre en charge la dénutrition.
 Dépister et prendre en charge l’obésité chez l’adulte et chez l’enfant.
PRISE EN CHARGE DES PLAIES ET STOMIES
 Développer la « Visio plaies » au sein de nos EHPAD avec l’IDE conseil.
 Développer et évaluer les missions des IDE référents relais au sein de chaque pôle clinique.
 Structurer et déployer le conseil et la consultation IDE en stomathérapie.
PREVENTION DE CHUTES
 Dépister le risque de chute.
 Mettre en œuvre les procédures de prévention en cours d’actualisation.
 Déclarer les chutes afin de mieux les prévenir.
LA TRANSFUSION SANGUINE
 Former les infirmières à la pratique et à la sécurité transfusionnelle (ateliers).
 Déclarer les évènements indésirables liés à la transfusion.
 Clôturer les dossiers transfusionnels.
 Transfuser les patients (hors urgence vitale) dans le service d’admission en hospitalisation.
L’URGENCE VITALE
 Les professionnels maîtrisent les procédures d’appel en cas d’urgence vitale, quelque soit le
lieu de l’incident.
 Les professionnels sont formés à la prise en charge de l’urgence vitale.
 Les infirmier(e)s maitrisent le contenu du chariot d’urgence qu’ils contrôlent au rythme
défini.
EDUCATION A LA SANTE
 Chaque patient hospitalisé ou consultant bénéficie d’une éducation à la santé intégrée à sa
prise en charge
 Prévention primaire
a. Conseils hygiéno diététiques (hygiène bucco-dentaire des patients à
risque et résidents, risques d’accidents domestiques …).
b. Repérage précoce des addictions (alcool, tabac, cannabis) chez les jeunes
hospitalisés.
108

Prévention Secondaire
a. Aide et orientation pour sevrage tabagique.
b. (déploiement EPP tabac, actions des IDE tabaco…).
EDUCATION THERAPEUTIQUE
 Assurer le développement et la pérennité des programmes d’éducation thérapeutique
autorisés (diabète et Hépatite C à ce jour) grâce à la compétence IDE.
 Concevoir un programme d’éducation thérapeutique à destination des enfants (diabèteobésité) grâce à l’implication des professionnels de pédiatrie.
 Augmenter le recrutement de patients pour ces programmes d’éducation thérapeutique
grâce à l’orientation faite à partir des services d’hospitalisation et en particulier de
chirurgie.
a. Education des patients diabétiques au décours de l’hospitalisation.
b. Education des patients souffrant de pathologie cardiaque au décours de
l’hospitalisation et en HDJ.
c. Education diététique en cas de diabète gestationnel.
PRISES EN CHARGE REEDUCATIVES
Les professionnels de la filière rééducation, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, diététiciennes,
interviennent sur prescription et sous suivi médical durant le séjour du patient, dans leurs domaines
de compétences respectifs, en s’accordant en équipe sur la poursuite de trois objectifs fondateurs
de leur pratique :



Maintenir, recouvrer, développer ou suppléer les fonctions nutritives, motrices et
cognitives des patients ou résidents pris en charge dans le cadre de leur séjour.
Concourir à la préparation de la sortie du patient en repérant les difficultés qui pourraient
gêner le recouvrement des fonctions physiques ou nutritionnelles lors du retour à domicile
(Conseils de sortie, visites à domicile).
Accompagner les équipes dans l’évaluation et l’adaptation de l’environnement des patients
afin d’assurer confort, suppléance et/ou autonomie durant le séjour.
2.1.3. QUALITE-SECURITE AU CŒUR DES PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
PRISE EN CHARGE PALLIATIVE
 Organisation des soins, staff, suivi indicateurs qualité.
PRISE EN CHARGE EN CANCEROLOGIE
 Définition des Chemins cliniques, onco-esthétique, nutrition-plaisir, dispositif d’annonce,
travail en réseau.
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS VULNERABLES AU DECOURS DE L’HOSPITALISATION
 Prise en charge des mineurs : maitrise par les professionnels des conditions juridiques de
soins, d’admission, de consultation, de sortie, mesures de protection possibles, procédures
applicables.
 Prise en charge des personnes âgées désorientées et/ou souffrant de troubles du
comportement aux urgences et en hospitalisation MCO.
 Prise en charge des populations fragilisées et ou précaires en étroite collaboration avec le
service social.
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS SOUS CONTRAINTE ET RETENUS
109


Les conditions de prise en charge des patients hospitalisés sous contrainte, accueillis
temporairement en MCO sont définies, connues de tous et respectées.
Les conditions et circuits de prise en charge des patients retenus (centre de rétention) et
ceux en garde à vue sont définies, connues de tous et respectées.
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS EN SITUATION DE HANDICAP
 Tout patient en situation de handicap hospitalisé aux HBT, est pris en charge dans le
respect de son niveau de handicap et des adaptations nécessaires à sa qualité de vie.
2.1.4. PREVENIR LES RISQUES LIES AUX SOINS
Dans l’objectif de renforcer la «culture qualité / sécurité des soins » les HBT ont mis en œuvre une
organisation du retour d’expérience, portant sur les évènements indésirables liés aux soins, y
compris ceux relatifs à la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse.
Cette organisation permet de s’assurer efficacement de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation
des mesures d’amélioration proposées, suite aux analyses d’événements indésirables graves, ou de
« presqu’accidents ».
Dans ce contexte, les professionnels de santé sont sensibilisés et incités à s’inscrire dans cette
organisation, dont les principales étapes sont :
1°) Le signalement :
 - des événements Indésirables Graves associés aux soins (EIG).
 - des événements Indésirables qui auraient pu causer un dommage au patient
(« presqu’accident » - précurseurs).
2°) La participation à l’analyse de ces cas de façon collective et rétrospective à partir d’une
méthode adaptée (Analyse protocolée, RMM, REMED, CREX …) et validée par l’HAS.
3°) La participation à la mise en œuvre et au suivi des actions d’’amélioration
RISQUES LIES A L’IDENTIFICATION DU PATIENT
En rapport au suivi des actions définies dans le cadre de la procédure de certification (V 2010).
 Les professionnels du soin sont formés à la surveillance et à la prévention des erreurs
d’identification du patient.
 Dispositif bracelet d’identification et identification des lits.
RISQUES INFECTIEUX (EOH)
 Appliquer les recommandations du CLIN.
 Mettre en œuvre le programme de surveillance (enquêtes, audit….).
 Prévenir le risque infectieux (formation DPC, actions ciblées…).
 Déployer dans tous les secteurs la « culture du risque infectieux » en s’appuyant sur le
réseau des correspondants en hygiène hospitalière (missions des correspondants…).
RISQUES LIES AU CIRCUIT DU MEDICAMENT (CONSERVATION, ADMINISTRATION, SURVEILLANCE)
En lien avec le rapport d’inspection de l’ARS sur la qualité de la prise en charge médicamenteuse
(rapport de clôture octobre 2013) :

Participer aux formations spécifiques dispensées par les pharmaciens, sur le thème de la
qualité et de la prise en charge médicamenteuse.
110



Mettre en œuvre une formation ciblée sur le circuit du médicament, dans le cadre des
« journées d’information sur le pratiques soignantes ».
Mettre en œuvre des programmes DPC :
 surveillance du patient après prise du traitement médicamenteux.
 traçabilité des causes de non administration des médicaments.
Contribuer à délivrer au patient une information sur son traitement.
REALISER LES CARTOGRAPHIES DES RISQUES A PRIORI POUR LES SECTEURS A RIQUES (BLOC
GENERAL, SALLE DE NAISSANCE, URGENCES)
Par rapport au suivi des actions définies dans le cadre de la procédure de certification (V 2010), les
risques a priori sont analysés par les professionnels concernés, une cartographie des risques a priori
est réalisée sur les secteurs à risque. Des fiches actions proposant les actions de maîtrise sont
élaborées.
DEVELOPPER l’EVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES SOUS TOUTES SES FORMES



Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) : Pertinence des soins.
Analyse des Pratiques Professionnelles (APP) : Développer l’analyse des pratiques
professionnelles au cœur des unités de soins (audit administration du médicament
injectable).
DPC : développer les programmes DPC à destination des professionnels paramédicaux,
Médico-Techniques et rééducateurs.
2.2. AXE 2 : ORGANISATION ET CONTINUITE DES SOINS, UNE NECESSAIRE
COORDINATION DES ACTEURS
Objectif général : organiser la continuité et la coordination des soins en interdisciplinarité et au sein
du réseau de soins ville-hôpital pour une plus grande fluidité et sécurité dans les prises en charge des
patients et résidents.

Mettre en œuvre le dossier de soins informatisé, maîtriser les outils de liaison et de
coordination sur tout le parcours de soins hospitalier et lien ville-hôpital.

Développer les relations et connaissances interprofessionnelles :
 Intra pôle,
 Inter pôle,
 Inter sites,
 Entre les différents métiers nécessaires aux prises en charge (soins-socialadministratif-technique-logistique),
 Entre la ville et l’hôpital.

Développer la coordination et la concertation pluridisciplinaire :
 Améliorer relation et coordination des professionnels JOUR/NUIT,
 Impliquer tous les acteurs au cours des staffs et relèves,
 Participer à chaque fois que possible aux RCP et RMM,
 Organiser la coordination pluridisciplinaire des parcours patients à l’appui des
chemins cliniques définis pour les pathologies et interventions chirurgicales
prévalentes en hospitalisation ou en ambulatoire,
 Améliorer la fluidité des prises en charge,
111


Anticiper et coordonner la sortie du patient en lien avec ses capacités, ses besoins,
son environnement familial et social (liaison ville hôpital) et en cohérence avec le
programme de gestion des lits hospitalier (ANAP).
Adapter les organisations soignantes aux évolutions d’activité et restructurations à venir :
 SSR spécialisé,
 Restructuration du Bloc opératoire,
 Organisation paramédicale du SMUR d’Agde à l’année (maintien des compétences
IDE, coopération avec les pompiers, gestion du matériel...),
 UACA.
2.3. AXE 3 : MANAGER LES
COMPETENCES ET RESSOURCES HUMAINES, EN LIEN AVEC
LE PROJET SOCIAL
Objectif général
Développer les compétences des professionnels paramédicaux grâce à la formation, la
professionnalisation, la gestion prévisionnelle des métiers et compétences et l’évolution des
pratiques en management.
2.3.1. FORMATION
FPTLV
(Formation Professionnelle Tout au Long de laVie)
 Identifier et répondre aux besoins en formation de l’ensemble des professionnels
paramédicaux, médico-techniques et de rééducation ainsi que des professionnels non
concernés par l’obligation du DPC, quelle que soit leur mission (ASH entretien des locaux ou
aide à la personne, brancardage etc…).
DPC

Promouvoir la production de programmes DPC à destination des professionnels
paramédicaux grâce aux compétences soignantes internes (avis de la CSIRMT).

Mettre en œuvre un comité de relecture professionnel pour tous les programmes DPC à
destination des soignants avant validation par le comité institutionnel (GRAFEP).

Décliner les outils de suivi DPC (tableau de bord staff, audits etc..) par les cadres de
proximité.
2.3.2. GESTION PREVISIONNELLE DES METIERS ET COMPETENCES (GPMC)

Identifier des Parcours professionnalisant.

Intégrer à la procédure de mobilité la recherche des compétences requises
l’affectation : le bon profil sur le bon poste.

Créer les outils objectivant les différents critères de choix pour la mobilité des personnels
IDE et AS.

Former l’encadrement à la démarche et aux outils de GPMC.
pour
112
2.3.3. PROFESSIONNALISATION ET DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

2.3.3.1. Partage et mise en valeur des savoirs et des compétences des
professionnels paramédicaux.
Identification des expertises au sein de l’institution (formations diplomantes universitaires
ou autres, expertise en soins, spécialisations…) : référents, correspondants, professionnels
en missions transversales, IDE en consultations spécialisées…

Contribution à l’enseignement IFSI, IFAS, IFCS, autres instituts de formation, congrès…

Accueil des nouveaux arrivants
 Accompagnement et tutorat par les pairs,
 Sessions institutionnelles d’accueil des nouveaux professionnels à faire évoluer.
2.3.3.2. Formation et accompagnement clinique des étudiants et stagiaires
autour des savoirs, compétences et identité professionnelle dans un
souci de socialisation professionnelle.

Former les maîtres de stage et des tuteurs à l’évaluation et au tutorat,

Pérenniser et faire évoluer le groupe encadrement DDS-IFSI,

Poursuivre les travaux de coopération entre les services de soins accueillant des étudiants
et l’IFSI (livret d’accueil, questionnaire de satisfaction de l’accueil en stage),

Organiser et planifier des temps d’observation cliniques et d’analyse des situations
rencontrées,

Valoriser le jugement clinique (co- évaluation),

Renseigner et harmoniser les outils de traçabilité de l’évaluation du stagiaire,

Le livret de suivi des compétences et acquisitions des actes (étudiants IDE) ou la
fiche de suivi (élèves AS-AP) est renseigné(e) au quotidien par le stagiaire et les
professionnels.

Le portfolio (étudiants) est consultable à la demande par l’ensemble de l’équipe.

Promouvoir une éthique de l’accompagnement et tendre vers une attitude
bienveillante à l’égard de tous les étudiants et stagiaires au sein des équipes
(bannir tout jugement de valeur, a priori, commentaires qui n’ont pas lieu d’être
pouvant être vécus par le stagiaire comme une situation d’humiliation...).
2.3.4. AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Améliorer les conditions de travail (en partenariat avec médecin du travail, équipe ergonomes, cadre
responsable risques professionnels, commission de reclassement, CAAT, RASP, RPS).
 AES (retour d’expérience après analyse par le cadre : groupe de travail SST et EOH),
 Document unique, risques professionnels identifiés dans chaque UF,
113




Identification des postes de travail pouvant faire l’objet d’une adaptation (pour des
professionnels soignants limités dans leurs aptitudes physiques),
Promouvoir les bonnes postures et ergonomie dans certaines situations de soins répétées
quotidiennement (bilan sanguin, pansements, postes statiques au bloc opératoire….),
Participer à la prévention et à la prise en charge des risques psychosociaux (groupe RPS,
management),
Prévenir les risques musculo-squelettiques grâce à l’intervention des référents en
manutention et formation à la manutention relationnelle.
2.3.5. DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES MANAGERIALES DES CADRES DE SANTE
Promouvoir et valoriser le rôle et les responsabilités du cadre de santé de proximité au plus près du
pilotage de la qualité et de la recherche de l’efficience dans l’UF.
 Les champs d’action et de responsabilité du cadre de proximité au cœur du service, du pôle
et dans les interfaces institutionnelles sont clairement identifiés, connu et respecté
(légitimité des actions et prises de décision)
 Fiches de postes,
 Lettres missions,
 Utilisation du guide de gestion RH mis à jour.
 Analyse des pratiques managériales.
 Outiller l’encadrement afin de piloter les projets, les démarches qualité.
 Outiller l’encadrement afin d’améliorer et simplifier la gestion des ressources humaines
(tableaux de bord RH à construire avec l’équipe de la DRH et cadres).
 Professionnalisation et accueil des nouveaux cadres de santé.
 Filière cadre (procédure récente existante à faire vivre et à évaluer).
2.4. AXE 4 : EVOLUTION, RECHERCHE EN SOINS ET PRATIQUES INNOVANTES
2.4.1. EVOLUTIONS
2.4.1.1. Liées aux ressources
2013/2017).
financières
de
l’établissement
(CREF

Optimisation des ressources humaines.
 Optimiser la gestion des pools IDE et AS,
 Rechercher de nouveaux outils de mesure de la charge de travail.

Optimisation et meilleure gestion des commandes/stock en lien avec le projet PHARE.
 Petit matériel,
 Produit d’entretien et d’hygiène,
 Gestion du linge de soins (plat),
 Gestion du linge des résidents.

Développement de la cotation des AMI pour les secteurs urgence et consultations
(médecine-chirurgie-explorations fonctionnelles) pour une meilleure valorisation des actes
infirmiers.

Développement de l’aide à la cotation « dénutrition » par les diététiciennes.

Développement de la cotation des prises en charge par les diététiciennes pour les SSR.
114

Développement de l’aide à la cotation « plaies » par les IDE.
2.4.1.2. Liées à l’informatisation du dossier patient.





Déploiement DxCare, administration médicament, plan de soins, dossier de soins,
transmissions ciblées.
Les règles d’utilisation du DPI, donnant accès à l’information concernant la prise en charge
du patient, sont connues et respectées par tous (utilisation des login, fermeture d’écran…).
2.4.1.3. Liées au développement du système d’information.
Via Trajectoire.
Gestion documentaire Qualios.
Intranet (espace pratiques soignantes).
2.4.1.4. Liées à la démarche institutionnelle de développement durable.

Economies d’énergie.
2.4.2. RECHERCHE EN SOINS ET PRATIQUES INNOVANTES





2.4.2.1. Développer la recherche et la mise en œuvre de prises en charge
innovantes.
Astreintes IDE filière gériatrique bassin de Thau.
Infirmier de liaison psychiatrie et précarité.
Prise en charge spécifique d’un patient particulier (urologie).
Prise en soins des comportements d’agitation pathologique en gériatrie.
Réflexion éthique au service des pratiques professionnelles.

2.4.2.2. Développer les projets de coopérations (art 51).
Projet E dent (collaboration CHRU).
2.4.2.3. Publier dans les revues professionnelles.
3. OUTILS DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PROJET DE SOINS
3.1. ACTIONS PILOTEES PAR LA DIRECTIONS DES SOINS
3.1.1. 20 ACTIONS PLURIDISCIPLINAIRES ENGAGEES PAR DES GROUPES DE TRAVAIL, PILOTEES PAR
LES CADRES DE SANTE
FICHES ACTIONS
DDS
1
THEME
Information du patient / résident et de sa famille
2
Dignité / Intimité / Confidentialité
3
Education à la santé + Education thérapeutique
4
Prise en charge des plaies et stomies
5
Prévention des chutes
6
La transfusion sanguine
115
7
PEC de L’urgence vitale
8
Prise en charge rééducative
9
PEC Patients vulnérables (mineurs)
10
PEC Personnes âgées désorientées en MCO
11
PEC des Patients sous contrainte en MCO ; Patients retenus
12
PEC Patients en situation de handicap
13
Risque circuit médicament
14
15
Relations interprofessionnelles et coordination concertation pluri
disciplinaire
GPMC (Mobilités, parcours professionnels, profils de postes...)
16
Développer les compétences managériales
17
Optimisation des ressources humaines
18
Codage des AMI
19
Communications pratiques soignantes/projet de soins
20
Innovations et Publications
3.2. ACTIONS DE COOPERATION EN COURS PILOTEES PAR D’AUTRES DIRECTIONS OU
COMMISSIONS
3.2.1. 18 AUTRES THEMES DE COOPERATION IDENTIFIES AVEC LES DIRECTIONS, COMMISSIONS ET
COMITES COMPETENTS
AUTRES ACTIONS DE
COOPERATION
1
THEME
Prise en charge de la douleur (CLUD)
2
Prise en charge nutritionnelle (CLAN)
3
Prise en charge des patients en soins palliatifs
4
Prise en charge des patients en cancérologie
(dispositif d’annonce, alimentation plaisir)
Prise en charge des populations fragilisées et/ou précaires
5
6
7
Signalement des évènements indésirables/analyses
Diffusion de la culture qualité et gestion des risques
Identitovigilance
8
Prévention des risques infectieux
9
Cartographies des risques à priori pour les secteurs à haut niveau
de risque (urgence, néonat, bloc obstétrical)
Mise en œuvre du DPC pour les paramédicaux
(Développer l’évaluation des pratiques professionnelles)
Mise en œuvre du nouveau DPI, GAM, circuit médicament et
dossier de soins informatisé
Améliorer la fluidité des prises en charges
Projet ANAP, sortie du patient
10
11
12
116
13
14
15
Organisations et restructurations à venir
(UACA, nouveaux bloc opératoire…)
Tutorat étudiants et nouveaux arrivants
16
Risques professionnels
(document unique, conditions de travail, RPS)
Gestion du linge (circuits, procédures, stockage)
17
Codage dénutrition/plaies
18
Développement durable
3.3. OUTILS DE COMMUNICATION PLURIDISCIPLINAIRE DU PROJET DE SOINS
3.3.1. CAMPAGNE D’AFFICHAGE POUR LANCEMENT DU PROJET DE SOINS. (ANNEXE 1)
3.3.2. PROJET VIDEO
Illustration du projet de soins par et pour ses acteurs. (Campagne d’affichage)
3.3.3. PROJET INTRANET
L’outil Intranet comme espace de communication sur les pratiques soignantes et sur l’avancée du
projet de soins.
3.4. OUTILS DE SUIVI DU PROJET DE SOINS
3.4.1. LES FICHES ACTIONS (20)
Un exemple de fiche action. (annexe 2)
3.4.2. PRESENTATION DES TRAVAUX ET RESULTATS
Suivi des travaux et résultats par la commission des soins.
Point d’étape dans le rapport annuel d’activité de la direction des soins.
117
CHAPITRE 4 : PROJET QUALITÉ
et RELATION AVEC LES
USAGERS
118
1. RENFORCER LA REPRESENTATION ET L’IMPLICATION DES USAGERS
Dès 2014, l’établissement s’organisera pour créer une Maison des Usagers, projet qui correspond à
une demande des représentants à la CRUQPC depuis plusieurs années.
De même, l’avis des usagers sera davantage pris en considération à l’occasion des divers moyens
d’évaluation de la prise en charge du patient :
 expérimenter la méthodologie du patient traceur
 renforcer l’évaluation de la satisfaction à travers les questionnaires de sortie
 veiller à une prise en compte personnalisée des besoins du patient : acteur de son projet de
soins, de la qualité de son séjour et de sa sécurité, tout au long de son parcours réflexion
éthique.
En EHPAD et USLD, il conviendra de favoriser le recueil de l’expression des usagers au travers des
Conseils de la vie sociale et de favoriser leurs liens avec les travaux de la CRUQPC.
De manière générale, il conviendra de mettre en œuvre les actions contenues dans l’axe 1 du
Programme National pour la Sécurité des Patient 2013 - 2017 intitulé « Information du patient - le
patient co-acteur de sa sécurité ».
2. ATTEINDRE LES OBJECTIFS PRIORITAIRES DE LA CERTIFICATION HAS
L’établissement doit s’organiser pour être de manière permanente et continue en accord avec les
objectifs de certification HAS, que ce soit :

Au regard des résultats (recommandations ou d’actions non abouties) de la dernière visite de
certification (2010) :
 Gestion du dossier patient (MCO - SSR - USLD - Santé Mentale)
 Gestion des événements indésirables
 Démarche Qualité de la Prise en charge médicamenteuse
 Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge (MCO - SSR - USLD Santé Mentale)
 Prise en charge de la Douleur (MCO - SSR - USLD - Santé Mentale)
 Engagement dans le Développement durable
 Fonction Gestion des Risques
 Evaluation des risques a priori
 Mise en œuvre des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles (dont
organisation des RCP)
 Pertinence des soins (EPP)
 Démarches EPP Liées aux indicateurs de pratique clinique
 Information du patient sur les dommages liés aux soins
 Traçabilité de la réflexion bénéfice-risque

Au regard des attendus de la visite de 2015 (processus de certification HAS désormais
permanent et personnalisé) :
 Mettre en œuvre le compte qualité déterminant le profil de risques des HBT
 Réaliser une cartographie des risques a priori en Gynéco-obstétrique (salle de naissance),
Bloc Opératoire, Néonatologie, Urgences, Réanimation.
119
3. CONSOLIDER L’ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES
L’amélioration de la qualité des soins et de la prise en charge ne peut se concevoir sans une gestion
des risques structurée et dynamique. Aussi, l’établissement a pour ambition de :
 Renforcer la coordination des risques de tous types
 Mettre en œuvre la démarche de Retour d’expérience
 Réactiver le réseau des référents qualité/risques
 Mettre en œuvre les actions contenues dans l’axe 2 du Programme National pour la Sécurité
des Patient 2013 - 2017 :« Améliorer la déclaration et la prise en compte des évènements
indésirables associés aux soins »
4. CONCEVOIR LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU COMME UN
OUTIL AU SERVICE DES OBJECTIFS « QUALITE-RISQUES »
En participant aux instances de pilotage et de mise en œuvre du DPC, la direction de la Qualité
garantit le lien qui doit être fait entre formation des professionnels, évaluation des pratiques et
politique qualité. Il s’agit ainsi de :
 Définir les programmes DPC en fonction des objectifs « qualité » de l’établissement
 Intégrer le plan DPC au programme Qualité.
5. DEVELOPPER ET PARTAGER UNE CULTURE QUALITE-RISQUES
L’assimilation d’une véritable culture « qualité-risque » constitue l’un des principaux leviers de
performance et d’atteinte des objectifs de certification HAS. Il conviendra ainsi de :
 Mettre en œuvre les actions contenues dans l’axe 3 du Programme National pour la Sécurité
des Patient 2013 - 2017 : « formation, culture de sécurité, appui »
 D’élaborer le Manuel Qualité des HBT
 De développer des actions de formations des professionnels de santé aux outils de gestion
des risques en lien avec l’organisation du retour d’expérience
 D’engager des actions de communication :
 journée annuelle Qualité/risques,
 semaine de la sécurité des patients,
 via le réseau des référents Qualité/risques,
 communication ponctuelle : indicateurs, évènementiel, retour d’expérience etc…
6. ACCOMPAGNER LE DEPLOIEMENT DE SYSTEMES QUALITE POUR DES
SECTEURS SPECIFIQUES
L’affirmation de la politique d’amélioration de la qualité de l’établissement comprend la maturation
de systèmes assurantiels spécifiques que le projet d’établissement doit soutenir :
 Management qualité de la prise en charge médicamenteuse
 Démarche d’accréditation COFRAC du laboratoire (2014-2020)
 Projet de système assurantiel pour le service d’imagerie médicale
 Organisation qualité autour de la prestation « restauration » jusqu’à l’assiette du patient,
incluant diététique et nutrition
 « Auditabilité » des systèmes d’information (en partant des pré-requis Hôpital Numérique)
 Démarche d’évaluation interne /externe pour les EHPAD et SSIAD
120
CHAPITRE 5 : PROJET SOCIAL
121
1. DEVELOPPER LE SENTIMENT DE RECONNAISSANCE DES PROFESSIONNELS ET
LE SENTIMENT D’APPARTENANCE A LA COMMUNAUTE HOSPITALIERE
À l’heure où le contexte de travail est parfois soumis à la productivité et à la compétitivité, à une
perte générale de liens entre les agents, entre les différentes filières professionnelles et entre les
services, à des organisations hospitalières cloisonnées, à des missions diversifiées, à une
structuration organisationnelle et hiérarchique complexifiée, les salariés peuvent avoir le sentiment
de devoir s’engager davantage et de faire plus d’efforts.
Cet engagement appelle de leur part un besoin : celui d’être reconnu. Cette reconnaissance du rôle
et de la place de chacun dans l’institution peut s’entendre autrement que par des compensations
financières.
Elle nécessite un développement de la communication interne, une meilleure connaissance du travail
effectué par chacun ainsi qu’une meilleure écoute et une plus grande participation de tous les
acteurs de l’hôpital à son fonctionnement.
La Direction des Ressources Humaines et des affaires Médicales des Hôpitaux du Bassin de Thau
s’attache donc à recréer du lien entre les différents acteurs de l’établissement, notamment en
favorisant l’attention à l’autre et en renforçant le sentiment d’appartenance à l’établissement.
Afin d’œuvrer à une prise en charge commune du patient au sein de l’établissement, chaque
professionnel doit être en mesure de se sentir acteur de l’institution dans son ensemble.
Cette reconnaissance des professionnels permettra en outre d’améliorer l’attractivité de
l’établissement, et de fidéliser ses professionnels, dans un contexte de pénurie de personnel dans
certains métiers, et de concurrence en matière de recrutement.
1.1. POLITIQUE D’ACCUEIL
1.1.1. LE CONTEXTE
L’accueil et l’accompagnement des agents permettent de favoriser l’adaptation de tous ceux qui sont
nouvellement recrutés ou changent d’affectation.
L’établissement doit se doter d’un dispositif d’accueil et d’intégration performant. Ce dernier doit
être pensé dans un contexte général, et adapté aux postes à pourvoir, car il existe des logiques
différentes parmi les multiples métiers exercés quotidiennement au sein d’un hôpital.
L’accueil doit être une valeur forte en matière de gestion des ressources humaines et participer à la
cohésion sociale. L’investissement dans l’accueil pourra aboutir à un véritable investissement pour le
futur de l’établissement.
L’adaptation qualitative à l’emploi et le suivi de la progression des nouveaux recrutés sont les gages
de l’attractivité de l’établissement et de la fidélisation du personnel.
L’amélioration de l’accueil des nouveaux recrutés passe par l’actualisation et l’amélioration du livret
d’accueil, la pérennisation de l’organisation de journées d’accueil avec par exemple l’information sur
les services mis à disposition des agents (self, CGOS…).
Un accueil spécifique et des supports adaptés peuvent rendre le centre hospitalier plus attractif, et
orienter le choix des uns et des autres.
122
1.1.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Pour optimiser l’accueil de tout nouvel agent, plusieurs supports sont proposés :

S’inspirant du modèle proposé par la F.H.F., un livret d’accueil est remis à l’agent dès son
arrivée (mutation ou contractuel sur emploi permanent). Il décline le statut de
fonctionnaire de la fonction publique hospitalière sous ses aspects droits et devoirs, le
temps de travail, le financement des hôpitaux, les instances, les organigrammes,
l’implantation géographique des différents sites…

La mise à jour régulière du livret d’accueil remis à chaque nouvel agent, et le
perfectionnement de sa diffusion devront en faire un instrument d’information tout à fait
incontournable ;

Les journées d’accueil institutionnel relancées en 2007 ont depuis été maintenues et
enrichies des expériences ; elles se déroulent trois fois par an, regroupant une quinzaine
d’agents nouveaux arrivés au cours du dernier trimestre. Sont notamment proposées des
interventions de la personne compétente en sécurité incendie, en hygiène hospitalière, des
cadres de la DRHAM et de l’équipe de direction pour présentation de chacun des secteurs.
Une visite de l’établissement est intégrée à ces journées d’accueil.
Ces journées sont l’occasion pour les nouveaux arrivants d’apprendre à se connaître, d’identifier ses
interlocuteurs potentiels et de se faire présenter les grandes lignes du fonctionnement de
l’établissement. Ce temps de présentation et d‘information s’adresse à l’ensemble des nouveaux
professionnels, quel que soit leur métier.
Le recueil systématique, de la satisfaction générale des participants d’après les évaluations qui en
sont faites, fait apparaitre le processus d’accueil comme une véritable « institution » de la vie aux
HBT.
1.1.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION





Réactualisation systématique des fiches du livret d’accueil,
Remise à chaque nouvel agent arrivé par mutation ou contractuel sur emploi permanent du
livret d’accueil,
Maintien de l’organisation d’une journée d’accueil trimestrielle,
Mise en place d’une plateforme « e-learning » (possibilité pour le nouvel arrivant d’accéder
à des informations via le site internet, dès son arrivée, voire même avant son arrivée),
Remise d’une Fiche d’évaluation de l’accueil à chaque participant et analyse systématique
des résultats.
1.2. FIDELISATION DES PERSONNELS (CONCOURS/MISES EN STAGE…)
1.2.1. LE CONTEXTE
Au sein de la Fonction Publique Hospitalière, un grade se doit de correspondre à des missions et à
des responsabilités, décrites dans les statuts particuliers. L’adéquation entre grade et emploi occupé
permet d’assurer la cohérence nécessaire à la qualité des prises en charge et à la sécurité des soins.
123
Afin de réaliser cette adéquation, il convient de tenir compte à la fois des possibilités statutaires et
budgétaires, des besoins de l’établissement, et des projets individuels d’évolution des professionnels,
afin que soit mise en place une démarche dynamique de gestion des carrières. Ceci permet d’offrir à
chacun suffisamment de lisibilité pour se projeter dans l’avenir au sein de l’établissement.
1.2.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
L’organisation des concours, ou la mise en œuvre de dispositions statutaires qui permettent les
évolutions de grades seront planifiées.
Le développement du secteur des concours contribuera à favoriser, pour les personnels
administratifs, techniques et soignants, l’intégration des personnels contractuels aux Hôpitaux du
Bassin de Thau. Ces concours feront l’objet d’un calendrier élaboré et diffusé tous les ans à la même
date.
En matière d’attractivité de l’établissement, notamment sur des métiers en tension, la lisibilité en
termes de carrière doit être offerte dès l’entretien de recrutement.
En outre, l’objectif institutionnel de diminuer le délai moyen de mise en stage permet de
communiquer sur la volonté forte de l’établissement d’accompagner les situations individuelles, afin
de les fidéliser.
L’amélioration de la situation des personnels contractuels au regard de la mise en stage suppose
cependant de redonner tout son sens à l’année de stage. Celle-ci doit en effet être conçue comme
une réelle période d’évaluation de l’agent, justifiant ou non sa titularisation au sein de
l’établissement.
1.2.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION
Dans le cadre d’un calendrier pluriannuel, il sera analysé :


La capacité de l’établissement à financer des postes de titulaires et stagiaires,
conformément aux exigences budgétaires en lien avec l’état prévisionnel des recettes et
des dépenses.
Les mises en stage possibles : tout poste vacant ayant vocation à être occupé par un emploi
permanent, c’est- à -dire par un titulaire ou un stagiaire, et d’en définir les échéances.
Ce programme pourra ainsi être communiqué et offrir des perspectives claires à chacun.
1.3. COMMUNICATION CARRIERE/NOTATION
1.3.1. LE CONTEXTE
Dans le respect du cadre réglementaire fixé, et au regard de l’autonomie des établissements publics
de santé, chaque établissement a son propre barème de notation, ainsi que ses propres modalités de
calcul de la prime de service et de gestion des carrières.
Dans l’objectif transverse d’assurer de la lisibilité, et que chacun puisse se retrouver dans la note
attribuée, il convient d’harmoniser les pratiques en matière de notation et de communiquer sur les
124
modalités d’attribution de la note, à destination des professionnels nouvellement recrutés dans
l’établissement comme des plus anciens.
En effet, la note joue un rôle en matière d’attribution de la prime de service d’une part, et
d’évolution de carrière d’autre part car elle contribue à la détermination de la durée d’avancement.
Elle participe ainsi à la reconnaissance des professionnels par leur employeur.
1.3.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Un livret pourra être délivré lors de la mise en stage de l'agent, rappelant les aspects réglementaires,
de la notation. En effet, la première notation est attribuée l’année de la mise en stage, car,
conformément au statut, seuls les stagiaires et titulaires sont notés.
Ainsi, une personne nouvellement mise en stage, se verra attribuer la note minimale aux Hôpitaux du
Bassin de Thau (16/25), alors que parfois l’agent a une expérience antérieure sous un autre statut,
expérience qui ne sera pas prise en compte dans l’attribution de la note.
Il s’agirait ici de réfléchir à la redéfinition des modalités d’attribution de la première note en
valorisant l’expérience acquise précédemment, et ainsi rendre plus attractif l’intégration dans le
statut de la fonction publique hospitalière.
Dans le même objectif de lisibilité, la procédure de reconstitution de la note attribuée à un agent
intégré dans les effectifs du Centre Hospitalier par voie de changement d’établissement, sera
formalisée et communiquée à chacun, ainsi que les conséquences potentielles en terme d’évaluation
du montant de la prime de service et d’évolution de carrière, afin de lever toute ambiguïté ou
incompréhension à l’occasion de l’intégration d’un nouvel agent.
1.3.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION



Rédaction d’un livret d’information relatif à la notation et à la mise en stage,
Remise à chaque nouvel agent mis en stage du livret d’information,
Rédaction et diffusion de procédures relatives à la notation.
1.4. EVALUATION FORMATION CONTINUE
1.4.1. LE CONTEXTE
Afin de développer une véritable dynamique de qualité en matière de formation, il devient naturel et
intéressant d’évaluer l’impact des formations à court, moyen et à plus long terme.
D’une part la mesure de la satisfaction immédiate, dite « à chaud » renseigne sur la qualité de la
prestation et de l’enseignant. La capacité à restituer à ses collègues les savoirs acquis est un
indicateur d’évaluation du formateur et de l’implication de l’agent. Cette étape est incontournable
en évitant d’en faire une contrainte ou un frein à la formation.
D’autre part, une évaluation différée, dite « à froid » va renseigner sur l’impact de cette formation,
ce qu’elle a apporté concrètement dans les modalités de l’exercice professionnel. Elle va confirmer
ou infirmer les objectifs constitutifs de la demande de formation, elle va également permettre de
décider si cette formation doit éventuellement être reconduite auprès d’autres professionnels, ou
refaites en sollicitant par exemple un autre prestataire.
125
A chaque niveau de l’évaluation, c’est le formateur, et le contenu de la formation qui sont évalués. Il
faut homogénéiser, coordonner, introduire de la cohérence dans la mise en œuvre de l’évaluation
afin d’en faire un outil pertinent.
1.4.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Au-delà du volet strictement financier, il convient d’évaluer l’apport de la formation tant pour
l’institution que pour l’agent.
Existent actuellement uniquement des feuilles individuelles d’évaluation immédiates qui ne sont pas
systématiquement exploitées.
Dans la continuité, il devient essentiel de généraliser la mesure, avec du recul, de la pertinence des
formations suivies par rapport aux attentes définies au départ, afin d’améliorer la réponse de
l’établissement en matière d’accompagnement des projets via la formation. Mesurer la qualité de la
formation contribue à justifier le bien-fondé de la formation, à apprécier le retour sur investissement
pérennisant ainsi les démarches de formation.
L’A.N.F.H. met à disposition de l’établissement un logiciel « Gesform-GPMC » qui permet de réaliser
un historique des formations de chaque agent et de développer le volet évaluation
1.4.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION



Généralisation et exploitation des questionnaires d’évaluation immédiate
Création d’un questionnaire d’évaluation différée
Procédure et cadre à définir
1.5. RASP
1.5.1. LE CONTEXTE
Le RASP a été créé à titre expérimental et de façon innovante en 2002. Il se compose de
compétences médico-psycho-sociales au service du personnel hospitalier médical et non médical des
Hôpitaux du Bassin de Thau (HBT).
La vie professionnelle est souvent ponctuée d’événements positifs (projets de formation, évolution
de carrière, mobilités…) mais aussi souvent marquée d’événements qui peuvent s’avérer douloureux
(maladie, agression, accumulation de tension au sein des équipes ou en lien avec la nature même de
leur travail à savoir la prise ne charge des patients…) ; au cours de ces étapes, l’équipe du RASP est
présente aux côtés des agents et leur apporte une écoute, un soutien et un accompagnement en lien
avec ces problématiques.
1.5.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Lorsque l’agent est confronté à la maladie, il s’agit d’un temps particulier pour lui. En effet, son
rythme de vie est bouleversé, de même que peuvent l’être l’ensemble de ses projets. De plus, il vit
souvent comme une mise à distance l’arrêt maladie qu’il peut ressentir comme un isolement de son
équipe de travail.
126
La reprise de l’activité professionnelle n’en est pas pour autant aisée et nécessite le plus souvent un
étayage que l’équipe du RASP peut proposer pour faciliter la réintégration dans sa fonction mais
aussi dans le groupe.
L’hôpital est au cœur de la cité. A ce titre, il est parfois le réceptacle, par ricochets, des incivilités
voire de la violence de la ville. L’hôpital a mené une démarche de prévention et de sensibilisation
auprès des agents victimes d’agression.
Ce travail s’inscrit depuis plusieurs années dans une volonté affichée de l’hôpital d’accompagner au
mieux les agents exposés à ce risque. Ce travail est à poursuivre.
Par ailleurs, dans un contexte de travail où le temps est compté et pressurisé, il semble primordial de
favoriser les temps de rencontre et d’échange entre les agents hospitaliers et de permettre ainsi des
temps d’élaboration, afin de trouver, la bonne distance entre son identité professionnelle et
personnelle. Ces temps d’échanges renforcent en même temps le sentiment de solidarité, d’entraide
et donc d’appartenance au groupe.
1.5.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION




Poursuite des réunions du RASP regroupant le médecin du travail, la psychologue,
l’assistante sociale, un représentant de la Direction des ressources Humaines et un
représentant de la Direction des soins afin d’apporter l’étayage nécessaire aux agents.
Poursuite de l’accompagnement individualisé des agents rencontrant des problèmes de
santé.
Développement de l’accompagnement des agents victimes d’agressions.
Développement de la mise en place de groupes de parole dans les services.
2. S’INSCRIRE DANS UNE DEMARCHE CONTINUE D’AMELIORATION DES
CONDITIONS DE TRAVAIL
Le travail n’est aujourd’hui plus considéré comme un simple moyen de subsistance, il est synonyme
de réalisation et appelle la reconnaissance. Mais tout en étant supposé permettre la réalisation de
soi et « l’épanouissement », le travail inquiète et déstabilise : c’est là toute son ambiguïté et toute la
difficulté lorsqu’on veut l’organiser. Le stress, les tâches difficiles et les problèmes de santé liés à
l’activité professionnelle n’ont pas diminué. En outre, le sentiment d’exploitation, qui a longtemps
défini la catégorie ouvrière, s’étend aujourd’hui à toutes les catégories socioprofessionnelles si bien
que le travail est loin d’être un pur objet de satisfaction.
Dans ce contexte, des conditions de travail revêtent une importance particulière. Dès lors, prenant
en compte la diversité des métiers de l’établissement, (soignants, administratifs, techniques…), dans
le contexte économique actuel, les objectifs communs à tout agent hospitalier ont été privilégiés,
pour : Mieux vivre et travailler ensemble dans de meilleures conditions matérielles, de relations,
d’organisation, de fonctionnement au bénéfice de l’ensemble des parties.
2.1. RASP
2.1.1. LE CONTEXTE
Composé d’un temps de médecin du travail, de psychologue et d’assistante sociale, le RASP permet
la prise en charge des agents confrontés à des situations problématiques. Sa mission principale
repose sur la détection et l’analyse des situations individuelles et collectives d’agents exprimant des
difficultés au travail mais aussi dans leur vie familiale et personnelle.
127
2.1.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Améliorer l’adéquation vie professionnelle et vie personnelle :
Le RASP a pour vocation de participer au maintien d’un équilibre des agents entre leurs exigences
professionnelles, institutionnelles et les contraintes de leur vie personnelle et familiale.
Dans ce cadre, de plus en plus d’agents ont sollicité un soutien dans une situation d’endettement
voire de surendettement. Ces problématiques font appel à des mécanismes complexes qui
bouleversent le fonctionnement familial tant au niveau financier que relationnel. Ces préoccupations
peuvent alors avoir un impact sur la disponibilité des agents dans l’exercice de leurs missions
professionnelles. Concilier vie professionnelle et familiale suppose également une organisation
repérante pour les familles dans la prise en charge des jeunes enfants pendant les heures de travail.
Dans un contexte financier contraint, la création d’une crèche hospitalière n’est pas actuellement
envisageable pour l’établissement. Il semble toutefois nécessaire de mener une réflexion sur d’autres
modes de garde qui prendraient en compte les horaires atypiques des agents hospitaliers.
Dans la poursuite de cette réflexion sur l’adéquation entre vie professionnelle et vie personnelle, la
position géographique du lieu de vie des agents hospitaliers s’est également avéré être un critère
majeur à prendre en compte. Par exemple, en raison du marché de l’immobilier, en raison du
marché du travail pour leur conjoint, certains agents vivent à plusieurs dizaines de kilomètres de leur
lieu de travail.
Cela implique un coût financier évident mais aussi un facteur de risque de fatigue supplémentaire.
Une réflexion sur la façon de favoriser le covoiturage entre les agents a donc été amorcé. Au-delà de
l’aspect économique et même écologique, le covoiturage porte également des valeurs de solidarité
pouvant être mises en œuvre à la frontière de la vie personnelle et professionnelle.
Développer la prévention des agents repérés en situations à risques :
Le RASP a déjà été sollicité par le personnel hospitalier travaillant de nuit. Ces agents sont confrontés
à des contraintes et à des exigences de travail bien spécifiques. Il serait utile de structurer un travail
d’accompagnement plus spécifique auprès de ces agents.
Comme au sein de tout lieu de travail, l’hôpital peut également être amené à repérer, accompagner
et orienter des agents présentant des conduites addictives.
Au-delà de l’aspect réglementaire, il paraît fondamental d’organiser une réflexion afin que ce lieu de
travail, par ailleurs lieu de soins, puisse définir une prise en charge spécifique et adaptée aux
processus de la maladie addictive.
2.1.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION






Accompagnement de façon individualisée les agents en situation d’endettement ou de
surendettement et construction d’un travail de prévention à l’échelle de l’établissement en
lien avec le CGOS.
Recensement des assistantes maternelles agréées par le Conseil Général qui proposeraient
un accueil compatible avec les horaires décalés des agents.
Création d’un outil, via intranet, favorisant le développement du covoiturage pour les trajets
domicile/travail.
Rencontre des agents travaillant de nuit sur leur poste de travail
Constitution d’un groupe de travail et de réflexion sur l’accompagnement des agents
présentant des conduites addictives.
Entretiens individuels, analyse de l’évolution des consultations en fonction des catégories
socioprofessionnelles, de la nature des accompagnements.
128
2.2. CLACT
2.2.1. LE CONTEXTE
L'amélioration des conditions de travail, de la santé et la sécurité au travail représente un enjeu
essentiel de la politique des ressources humaines et du dialogue social. A cet égard, les Contrats
Locaux d’Amélioration des Conditions de Travail constituent un levier important pour contribuer à
cette amélioration dans la fonction publique hospitalière et jouent un rôle moteur pour
accompagner les établissements de santé dans le développement d’une culture de prévention.
Il appartient à l’établissement de choisir parmi les actions éligibles, ses priorités d’action en fonction
du diagnostic réalisé et dans le respect d’une procédure, afin d’obtenir un cofinancement par
l’Agence Régionale de Santé au titre du Fonds d’Intervention Régional.
Au titre de ces actions, figurent notamment le développement d’une politique de prévention active
des Risques Psycho-Sociaux (RPS) et des Troubles Musculo-squelettiques (TMS), la mise en place de
processus expérimentaux d’organisation susceptibles d’améliorer les rythmes de travail et les
relations de travail, ou encore l’accompagnement des mobilités fonctionnelles et professionnelles.
2.2.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
La mise en œuvre de ce contrat devra non seulement permettre aux HBT de développer une culture
de prévention des risques professionnels, mais également de promouvoir les réorganisations de
travail de nature à améliorer les rythmes de travail et la qualité de vie au travail.
Ce contrat doit être finalisé en collaboration avec les partenaires sociaux, les financements
demandés doivent l’être à hauteur de 50% des sommes engagées et les crédits doivent être
consommés dans les délais impartis (4 ans).
Le contrat local, contrairement aux aides individuelles ne doit pas forcément s’insérer dans une
opération de modernisation pour être financé, il peut porter sur une période pluriannuelle et
être développé en cohérence avec le projet d’établissement.
Des projets tels que la promotion de la santé au travail, l’analyse des pratiques managériales, la
gestion de la violence, l’évaluation des risques chimiques, la pénibilité du travail de nuit ou encore la
problématique des risques liés à l’alcool au travail pourront être étudiées.
2.2.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION



Réponse annuelle systématique à l’appel à projet relatif à la mise en œuvre du CLACT,
Respect de la procédure d’élaboration,
Ciblage du CLACT sur des projets limités susceptibles d’entraîner une dynamique forte en
matière des conditions de travail, de santé et de sécurité au travail.
2.3. RPS
2.3.1. LE CONTEXTE
Le développement des risques psychosociaux est lié aux transformations du travail ainsi qu’à
l’environnement économique et social marqué par la crise. Phénomène multiforme et plurifactoriel,
ces risques demeurent difficiles à identifier, alors même qu’ils sont très présents dans le monde du
travail et qu’ils constituent, à ce titre, un enjeu majeur de santé publique.
En complément du dispositif du RASP, l’établissement a souhaité mener une réflexion sur les risques
psychosociaux.
129
2.3.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Un groupe de travail a permis d’associer les partenaires sociaux, la direction, le RASP afin de se
sensibiliser aux notions de RPS et de définir des actions de prévention. C’est à partir de ces
réflexions concertées et de la définition d’un vocabulaire commun que l’établissement pourra se
doter d’outils pertinents et adaptés dans la prise en charge des situations de RPS :




Elaboration de la charte et définition des missions du groupe de travail.
Développement d’actions collectives visant une prévention secondaire et tertiaire.
Sensibilisation du personnel aux RPS.
Suivi, accompagnement individuel d’agents exposés au RPS.
2.3.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION



Planification de réunions régulières du groupe pour faire vivre et suivre l’avancée du projet.
Organisation d’une journée de sensibilisation au sein de l’établissement
Facilitation du repérage des personnes ressources au sein de l’établissement, formées à
l’écoute des agents en situation de RPS.
2.4. HANDICAP
2.4.1. LE CONTEXTE
En adéquation, avec les missions et valeurs fondamentales de la fonction publique, les Hôpitaux du
Bassin de Thau ont su développer depuis de nombreuses années une culture humaniste auprès des
patients mais aussi auprès des agents de leurs établissements.
Dans cet esprit, la politique handicap fait partie intégrante du projet d’établissement dans une
réflexion transversale impliquant l’ensemble des Directions et des professionnels.
Dans le prolongement de cet engagement, au travers du projet porté par l’ANFH et le Fonds pour
l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique Hospitalière (F.I.P.H.F.P), les
Hôpitaux du Bassin de Thau ont pu formaliser leur volonté de faire encore évoluer leurs pratiques
pour faire de l’Emploi des personnes en situation de handicap une réalité quotidienne et durable.
Ce projet handicap, construit comme une réelle feuille de route impliquant l’ensemble des acteurs
internes que sont notamment les membres du CHSCT, les représentants du personnel, le Réseau
d’Accompagnement Social et Professionnel, les cadres de proximité mais aussi les différentes
directions, constitue alors un véritable outil d’intégration et de cohésion visant l’optimisation de nos
actions et accompagnements alors enrichis de l’expertise de partenaires extérieurs spécialisés.
L’adaptation à l’emploi concerne tout le personnel. Elle peut s’adresser aux agents en situation
difficile à un moment donné dans leur carrière, aux personnels qui changent de poste de travail et
aux personnels en situation de handicap psychique ou physique.
Des financements sont proposés au niveau de l’établissement via les aides F.I.P.H.F.P, permettant
l’achat de matériel, le financement des aménagements de poste, la prise en charge de formation…
L’ensemble de ces mesures doit être pérennisé.
Les formations « changer le regard sur le handicap » ont par ailleurs permis une sensibilisation du
plus grand nombre.
130
Le handicap n‘est pas exclusivement physique. Les travailleurs vieillissant peuvent requérir
l’aménagement de postes de travail pour pouvoir continuer leur exercice professionnel. Il peut
arriver que l’incompatibilité entre la pathologie et l’organisation du travail doive conduire à proposer
soit un poste dans un autre type d’organisation du travail soit d’adapter le poste de travail occupé.
Il faut donc trouver le juste équilibre pour ne pas emmener les agents dans des projets d’adaptation
ou de reclassement irréalisables. Pour prévenir les inaptitudes et l’absentéisme, il convient de se
fixer des objectifs dont les HBT ont les moyens et ainsi aboutir à une réelle promotion des droits des
personnes en situation de handicap.
2.4.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
La convention F.I.P.H.F.P. signée en 2012 permet une allocation de moyens en fonction des projets
d’accompagnement et des mesures mises en œuvre. Cette aide financière est un second souffle dans
la prise en charge sociale de certaines situations.
Elle contribue à améliorer les conditions de travail par l’acquisition de matériels (exemple
d’équipement : mini auto-laveuse) d’équipements personnels (exemple : prothèses auditives) ou
d’aménagement de poste dans son ergonomie.
Des formations à l’attention des agents amenés à travailler ou à prendre en soins des personnes
handicapées apportent un soutien efficace et contribuent à changer le regard sur le handicap. Elles
sont indispensables pour le personnel soignant.
Dans le cadre d’une démarche pluridisciplinaire, le comité technique Handicap a pour objectif de
réfléchir à des solutions comme par exemple un nouveau projet professionnel pour les agents dont
l'état de santé (ou des circonstances particulières) ne leur permet plus de remplir toutes les fonctions
dans leur poste d'origine ; il s’agit de prévenir et de prendre en charge l'inaptitude, d’accompagner
les reprises de fonctions, d’accompagner les travailleurs handicapés.
Cependant, si de nouvelles missions peuvent être proposées aux agents relevant du dispositif
Handicap, la Direction des Ressources Humaines s’attachera à maîtriser ces redéploiements et à
veiller à ne pas pénaliser les services de soins qui ont besoin de l’effectif défini et incluant ces
personnes en difficultés transitoires ou définitives.
La recherche d’équilibre doit être permanente pour assurer la viabilité de ce dispositif favorable aux
agents et rarement développé dans les établissements de santé.
2.4.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION



Pérennisation de la convention F.I.P.H.F.P. ; proposer des actions dans le cadre du
financement.
Réflexions autour de nouvelles missions – nouveaux métiers en s’appuyant sur la G.P.M.C.
pour reclasser les agents le nécessitant.
Maintien du dispositif d’accompagnement tel que défini par le Comité Technique Handicap ;
évaluation des résultats obtenus chaque année ; communication dans les instances.
131
3. DEVELOPPER UN MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES VISANT A
ASSURER UNE ADEQUATION ENTRE BESOINS/RESSOURCES/COMPETENCES
Le Management des Ressources Humaines recouvre de nombreuses activités, depuis le Recrutement,
jusqu’à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, en passant par les Entretiens
Annuels d’Evaluation, la Gestion de l’Absentéisme, la Concertation et le Dialogue Social, les
Conditions de Travail, et la Santé au Travail.
C’est un ensemble de méthodes et d’outils visant à mobiliser les ressources que constituent les
hommes et les femmes qui la composent, avec leurs compétences personnelles et professionnelles,
et les mettre au service de la stratégie de l’établissement.
Le Management des Ressources Humaines consiste à définir également sa propre stratégie, et
l’adapter en permanence en termes humains, de moyens et d’objectifs, en regard d’un
environnement parfois incertain et changeant.
Bâtir l’organisation humaine de l’hôpital revient à mobiliser le capital humain, déployer et réguler les
emplois et les compétences, gérer et accompagner le changement, voire l’anticiper, et se positionner
comme partenaire de l’ensemble des acteurs de l’établissement.
La réussite d’une stratégie de Management des Ressources Humaines doit s'appuyer, notamment,
sur la prise en compte du développement des compétences des agents, et de leurs attentes, du relais
et de la responsabilisation des cadres, ainsi que du développement de compétences transversales.
3.1. GPMC
3.1.1. LE CONTEXTE
La Gestion Prévisionnelle des Métiers et des Compétences conduit à la conception, la mise en œuvre
et le suivi des politiques et des plans d’actions en matière de ressources humaines visant à maîtriser
de façon anticipée à court, moyen et long terme, les écarts collectifs et individuels entre les besoins
et les ressources en termes de volume et de compétences.
En fonction des orientations, choix stratégiques et organisationnels de l’établissement la G.P.M.C. a
pour fonction de déterminer les mouvements d’effectifs, d’emplois et de compétences à organiser
dans les 5 ans à venir pour répondre aux besoins de l’établissement.
La méthodologie de la G.P.M.C. consiste à passer d’une situation actuelle, à une situation future :




Faire le point sur l’état actuel des effectifs, métiers et compétences de l’établissement.
Examiner les mouvements prévisionnels des personnels.
Définir les besoins futurs en effectifs, métiers et compétences de l’établissement
Certaines situations peuvent amener l’établissement à recourir à la G.P.M.C. : par exemple,
des difficultés de recrutement sur des emplois essentiels (IDE, orthophonistes, …), une
pyramide démographique problématique synonyme de départs massifs simultanés ou de
goulots d’étranglement, ou d’importants besoins de reclassements professionnels
(professionnels usés, absentéisme majeur…), une volonté institutionnelle de promouvoir et
de faciliter la mobilité et le changement, des services en souffrance (ambiance et motivation
dégradées, sans perspective, sans projet) bien que l’activité exercée soit nécessaire.
132
La Gestion Prévisionnelle des Métiers et des Compétences doit permettre à l’hôpital, suite à une
concertation de l’ensemble des acteurs internes et du corps médical notamment, d’anticiper sur les
évolutions des carrières et des emplois pour les adapter aux nouveaux besoins de l’établissement en
tenant compte des progrès technologiques et des contraintes économiques. Elle doit aussi permettre
de mieux répondre aux aspirations des personnels pour ce qui concerne :




leur projet professionnel,
leurs besoins de formation,
le développement et la valorisation de leurs compétences,
la gestion de leur carrière.
3.1.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
La mise en place d'une G.P.M.C. est une action qui permettra :





de mieux adapter les emplois et les métiers aux besoins en identifiant les mouvements des
personnels par la mise en place d'outils (pyramide des âges, turn-over, indicateurs de suivi
d'absentéisme de longue durée, suivi des effectifs par service…) et de répondre aux besoins
futurs identifiés en termes d'effectifs et de compétences (définition du besoin analysée en
fonction du déploiement du projet d'établissement),
de favoriser la promotion interne par la connaissance des compétences individuelles et
l’acquisition de nouvelles compétences par la formation professionnelle,
d’élaborer un référentiel métier, de définir tous les profils de poste de la structure et de
mettre en place un outil d'évaluation adapté au recueil des informations sur les compétences
et les besoins en formation individuels,
de valoriser l'expérience par une démarche de validation des acquis permettant la
reconnaissance de qualification et la mobilité interne des personnels concernés,
de maintenir dans l'emploi ou de reclasser lors d'inadaptation ou de handicap.
3.1.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION

Finalisation d’une cartographie des métiers aux HBT à partir du répertoire des métiers.

Formalisation des fiches de postes, des fiches de métiers afin de limiter les glissements de
tâches.

Développement des outils RH efficients (le tableau de bord des départs en retraite…)

Formation de l’encadrement à l’utilisation de GESFORM GPMC

Amélioration du processus lié à l’évaluation professionnelle et formation des interlocuteurs
3.2. DPC/FPTLV
3.2.1. LE CONTEXTE
Parallèlement au droit de la Formation professionnelle tout au long de la vie (FPTLV) des agents
publics inscrits aux statuts de la fonction publique, la Loi « HPST » a introduit le 21 juillet 2009 au
code de la Santé publique une obligation commune à tous les professionnels de santé de suivre un
133
programme de Développement professionnel continu (DPC) dans le cadre d’une démarche
permanente.
Le DPC a pour objectif l’analyse par les professionnels de santé eux-mêmes de leurs pratiques
professionnelles, ainsi que l’acquisition ou l’approfondissement de leurs connaissances ou
compétences, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des
priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé.
Le DPC est une obligation annuelle et individuelle pour tout professionnel de santé, libéral, salarié
non hospitalier ou hospitalier, médical ou paramédical, de participer chaque année à un programme
de DPC collectif annuel ou pluriannuel mis en œuvre par un organisme de développement
professionnel continu (ODPC).
Contrairement à la FPTLV, tous les agents de la fonction publique hospitalière ne sont pas concernés
par cette nouvelle obligation. Le DPC concerne les professionnels de santé médicaux et
paramédicaux.
Les professionnels de santé paramédicaux des établissements publics de santé visés sont les
auxiliaires médicaux, les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture. Les établissements publics
de santé devront s’assurer du respect de cette obligation par leur personnel et devront transmettre à
l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC) un rapport annuel d’exécution de l’effort de DPC décrivant
les programmes DPC suivis par les professionnels de santé, le montant des sommes affectées, et les
ressources internes consacrées pour satisfaire cette obligation.
3.2.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Dans un établissement de la taille des HBT, il est fondamental de pouvoir maintenir une haute
qualification des personnels, mais aussi d’accompagner les évolutions tant technologiques
qu’organisationnelles.
La formation continue tout au long de la vie, collective ou individuelle, est un outil mais aussi un
levier important dans l’évolution de l’institution et du cursus professionnel de chacun.
Elle doit permettre certes la mise en place des grandes orientations du projet d’établissement et
donc des choix stratégiques qui y sont définis mais aussi l’épanouissement de chacun pouvant aller,
au-delà de l’amélioration des connaissances et des compétences, de la promotion jusqu’à la
reconversion professionnelle.
A compter de 2014, l’élaboration d’un plan pluriannuel de formation FPTLV distinct des plan DPC
médicaux et non médicaux doit être effective et l’organisation et le suivi du Développement
Professionnel Continu doit être formalisé.
Afin de répondre à cet enjeu institutionnel important, un processus de concertation respectant les
compétences des différentes instances (CTE, CME, CSIRMT) a été instauré.
La gestion informatisée du DPC rendue possible par l’existence de passerelles entre le logiciel
ressources humaines et le logiciel formation est un pré requis indispensable à cette réussite.
3.2.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION

Organisation de l’accompagnement et du suivi de la mise en œuvre du Développement
Professionnel Continu,
134


Saisie de manière exhaustive, sur la plateforme de l’OGDPC, des programmes DPC proposés,
Elaboration de trois plans de formation distincts : FPTLV, DPC médical, DPC non médical.
3.3. POLITIQUE DE GESTION DES CONTRACTUELS
3.3.1. LE CONTEXTE
La loi Hôpital, patients, santé et territoires, du 21 juillet 2009, la loi du 3 août 2009 relative à la
mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique et la loi du 12 mars 2012 relative à
l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la
fonction publique, ont étendu au sein de la Fonction Publique Hospitalière, l’usage de la politique
de gestion des contractuels.
Le recrutement sous contrat obéit à des règles précises édictées par le statut général et le titre du
livre IV s’y rapportant. Ces contrats, conclus pour une durée déterminée (CDD) ou indéterminée
(CDI), sont des contrats de droit public, à la différence des contrats aidés (CAE, contrats d’avenir) qui
sont des contrats de droit privé. La signature de ce type de contrat induit que le personnel recruté
présente le niveau de compétences requis sur le poste.
Le recours aux contractuels est utilisé :
 pour les emplois dont le temps de travail est inférieur au mi-temps (psychologues,
orthophonistes…)
 pour répondre à des besoins permanents de professionnels paramédicaux, parfois à leur
demande quand ils ne souhaitent pas exercer à plein temps à l’hôpital ;
 pour assurer le remplacement de fonctionnaires indisponibles (maladie, congé) ou pour
compléter un temps partiel ;
 pour faire face à une augmentation temporaire d’activité ;
 pour des emplois spécifiques pour lesquels il n’existe pas de grade correspondant (contrôleur
de gestion, chargé de mission qualité, ingénieur informatique…).
Aux HBT, le taux d’agents contractuels en 2012 représentait, pour les CAE, 1,47 % de la masse
salariale, soit environ 20 ETP Rémunérés, pour les CDD, 4,3 %, soit environ 59 ETP Rémunérés et
pour les CDI, 13,19 %, soit environ 180 ETP Rémunérés.
Il est à noter que la majorité des filières sont concernées par le recours aux contractuels, soit dans la
filière administrative, 0,29 % de CDD et 1,81 % de CDI, dans la filière Médico-Techniques 0,64 % de
CDD et 3,28 % de CDI et dans la filière soins, 3,37 % de CDD et 8.1 %de CDI.
3.3.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
Pour limiter les recours abusifs aux contrats, réduire la précarité des non-titulaires, affirmer leurs
droits, la loi relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des
agents contractuels dans la fonction publique, a été définitivement adoptée par le Parlement le 1er
mars 2012.
Les HBT, de par leur politique de fidélisation du personnel, avaient anticipé ces objectifs nationaux en
affichant sur les trois dernières années, une volonté nette de résorption de l’emploi précaire avec
augmentations des cessations (de 2010 à 2012, augmentation du nombre de CDI de 10,5 % à 13,19%
de la masse salariale).
135
Concernant le recours aux CDD, les contrats sont établis aux HBT pour 3 mois maximum et suite à des
évaluations positives, la possibilité est donnée aux agents de glisser sur des emplois permanents
disponibles.
Afin de conserver les compétences dans des métiers pouvant être en tension (aide-soignant…), la
possibilité de création d’un pool de contractuels, pour des remplacements longs, géré par la DRHAM
sera évaluée et mis en place à compter de 2014. Cette gestion permettra une limitation du recours
aux CDD de 3 mois évitant ainsi un turn over important et permettant de maintenir une qualité des
soins optimale.
Par ailleurs, la professionnalisation s’effectue également par le biais de la titularisation par concours
ou examen professionnels, même si certains emplois de catégorie C sont accessibles sans concours.
L’accès aux concours internes est ouvert aux contractuels après un nombre d’années de contrat
précisé dans les statuts particuliers de chaque corps ou cadre d’emplois.
3.3.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION

Evaluation et suivi de la qualité professionnelle, appuyé par des évaluations régulières,
permettant ainsi de ne garder que les agents ayant les qualités requises.

Maintien de la politique de pérennisation des postes et de fidélisation des personnels
répondant aux besoins de la FPH.

Amélioration de la qualité du recrutement par une démarche commune Pôle Emploi DRHAM permettant la création d’un vivier pour les remplacements ponctuels, réalisable par
un travail en amont avec tests professionnels de mise en situation.

Réduction des emplois précaires en maintenant une professionnalisation par l’organisation
régulière de concours et/ou examens.

Mise en œuvre de la loi du 12 mars 2012 permettant non seulement des recrutements
réservés valorisant les acquis professionnels mais encore la transformation de contrats à
durée déterminée en contrats à durée indéterminée pour les contractuels ayant accompli au
moins six ans au cours des huit ans précédant la publication de la loi.
3.4. MOBILITE DES PERSONNELS
3.4.1. LE CONTEXTE
La demande de mobilité interne permet de répondre à la volonté des agents souhaitant changer de
service afin de développer leurs compétences techniques sur d’autres activités.
Afin d’assurer la cohérence du système et de permettre la mise en place d’une organisation des
demandes, la mobilité est intégrée à l’entretien d’évaluation annuel des agents. Ainsi, une procédure
est établi, au sein de laquelle, un ordre de priorité, pondéré par les compétences requises, dans
l’acceptation des demandes a été prédéfini (décision de reclassement médical ou réserve sur
l’aptitude au poste par le médecin du travail, agents du service de suppléance titulaires ayant exercé
au moins deux ans dans le service de suppléance…).
L’étude et la réponse aux souhaits de changement de service des agents représentent au même titre
que l’accompagnement dans leur évolution de carrière ou l’accès à la formation, un élément
136
essentiel du rôle de la Direction des Ressources Humaines aux Hôpitaux du Bassin de Thau. En effet,
ces différents leviers contribuent activement à une qualité de travail, tout en maintenant une
motivation des agents et des compétences d’équipe.
Il apparait que les soignants sont plus mobiles que les personnels administratifs, techniques ou
logistiques. De fait, un tableau mensuel relatif aux changements d’affectation du personnel soignant
est adressé par la Direction des soins à la Direction des Ressources Humaines et des Affaires
Médicales.
3.4.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
La formalisation d’une procédure de mobilité interne pour les secteurs autres que soignants et
l’optimisation de l’utilisation de la procédure du personnel soignant, permettront de favoriser et
d’accompagner les mobilités choisies, de manière à conserver du personnel motivé et adapté au sein
des équipes.
L’accompagnement des démarches individuelles et volontaires des mobilités au sein des HBT devra
être encouragée et mieux structurée. Ainsi, une mobilité régulière et organisée contribuera à la
nécessaire prise de recul et au juste positionnement.
3.4.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION

Amélioration du recours à la procédure annuelle sauf cas exceptionnel et/ou urgent (burnout…).

Optimisation du travail réalisé en commun par la DRHAM et la DDS après centralisation des
demandes lors des entretiens annuels.

Information systématique à l’agent des suites données à sa demande.

Rédaction d’une procédure de mobilité interne pour les secteurs autres que soignants.

Recherche de l’avis de l’encadrement sous couvert du chef de pôle, avant toute affectation
de personnel soignant.
4. ASSURER LA COMMUNICATION ET LA PARTICIPATION DES
PROFESSIONNELS/MODERNISATION DES RELATIONS SOCIALES
4.1.1. LE CONTEXTE
L’environnement complexe, les réformes hospitalières multiples et concomitantes ainsi que les
exigences des usagers, génèrent des difficultés croissantes des individus à trouver par la concertation
une façon de vivre ensemble leurs différences. Les conflits sont ainsi croissants et nécessitent
souvent l’intervention de la direction en tant que médiateur.
Dans ce contexte, l'amélioration du climat social par le dialogue social est une des priorités de la
politique de gestion des ressources humaines et les représentants du personnel sont des partenaires
de ce dialogue social.
137
La qualité du dialogue avec le personnel implique une stratégie de communication interne visant à
harmoniser et mettre en synergie toutes les formes d’informations existantes dans la structure, le
but étant de permettre une circulation de l’information à double sens :


une information descendante qui éclaire la vie de l’institution et la politique de
l’établissement,
un dialogue susceptible de faire remonter les besoins et préoccupations du personnel.
Le dialogue social, enfin, repose sur la participation active des personnels et la qualité des relations
entretenues avec les organisations syndicales. Il s’accompagne d’une veille permettant de déceler les
tensions éventuelles très en amont et participant aux conditions propices à la confiance et à un
échange constructif.
4.1.2. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
La DRHAM se fixe ainsi comme objectif d’informer et de communiquer au travers de différentes
actions visant à :



Favoriser l’expression et la participation du personnel,
Améliorer la gestion et la circulation de l’information,
Développer les échanges.
Il s’agit d’élargir le champ de la communication interne aux agents pour couvrir des sujets variés
comme : les enjeux de la GRH, les projets en cours, les démarches périodiques de gestion (notation,
avancement…) et le quotidien de la DRHAM.
En plus de ces actions générales, l’écoute directe des personnels pour mieux répondre à leurs
attentes pourra être maintenue et renforcée :
Au niveau des agents, par les entretiens sur des questions individuelles pour maintenir un lien direct
avec eux. Concrètement, la DRHAM se doit d’informer régulièrement les agents sur le suivi de leurs
dossiers individuels, sur leurs évolutions de carrière, sur leur rémunération et sur le fonctionnement
général.
Au niveau des organisations syndicales qui se font souvent le porte-parole des revendications
individuelles d'un agent ou d'une catégorie d'agents qui exprime une revendication collective.
Au niveau des sites extérieurs, la DRHAM se doit de renforcer sa présence par une permanence
régulière.
Il est à noter que le dialogue social est constant aux Hôpitaux du Bassin de Thau, et repose sur
différents supports :

les instances consultatives officielles, qui se réunissent à périodicité régulière avec un ordre
du jour et un compte rendu établi par la Direction en concertation avec les partenaires
sociaux et validé par le secrétaire de chaque instance ;

des rencontres Direction/Syndicats soit dans le cadre de groupes de travail particuliers, soit
dans le cadre de la préparation des ordres du jour ou des réunions mensuelles.
Il faut par ailleurs souligner que certaines enquêtes à destination des personnels pourront être
organisées de façon ponctuelle sur des questions essentielles, mais la lourdeur du processus ne
permettra pas de les multiplier.
138
L’élaboration et la mise en œuvre de ce plan d’information et de communication sociale vise à
développer l’information professionnelle, réglementaire et sociale en direction des agents, mais
également des pôles et des équipes et s’avèrent nécessaires au renvoi d’une image positive et
dynamique de l’établissement.
4.1.3. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION

Réflexion dur la mise en place d’un guide des règles de gestion avec des protocoles de
communication.

Communication plus large des notes de service et d’informations importantes, notamment
avec le bulletin de salaire.

Diffusion systématique via l’outil interne de communication (Au fil de Thau) des informations
relatives à la GRH.

Poursuite des réunions syndicales mensuelles.
139
CHAPITRE 6 : SCHEMA
DIRECTEUR DES SYSTEMES
D’INFORMATION
140
1. S’INSCRIRE DANS LA DYNAMIQUE REGIONALE DE SYSTEMES
D’INFORMATION PARTAGES
Les HBT sont membre fondateur du GCS « e-santé LR » et participent activement à la dynamique
régionale née en 2012 autour de l’information médicale.
Cette coopération vise à :
Faciliter l’orientation du patient dans le système de santé par le déploiement d’outils d’aide à la
décision :
Deux outils devront être déployés dès 2014 pour être utilisés de façon quasi-quotidienne : le
Répertoire Opérationnel des ressources (ROR) ainsi que l’outil d’orientation du patient en SSR (VIA
Trajectoire).
Favoriser la coordination et l’efficience de la prise en charge du patient en renforçant la continuité
de l’information :
Trois actions principales sont à mener :
 Dossier Médical Personnel (DMP) : sa mise en œuvre passe par la nécessité technique de
raccorder le DPI de l’établissement au DMP. Sa promotion devra en être assurée auprès des
usagers et accompagnée pour favoriser la création de DMP. Quant à l’alimentation du DMP,
elle devra se faire en lien avec le DPI de l’établissement et les professionnels libéraux, et
toujours avec l’accord du patient.
 Dossier Pharmaceutique : déjà existant pour la PUI au titre de son activité de rétrocessions, il
pourra être déployé au profit des services de soins, dès lors que les expérimentations
régionales auront abouti.
 Messagerie sécurisée : déjà utilisée pour la transmission de certaines informations (Apycript
vers les professionnels libéraux), elle doit être généralisée à l’ensemble des comptes rendus
d’hospitalisation, ou des résultats d’examen.
En outre, le développement d’échanges de données vers les établissements de recours (CHU
Montpellier pour des avis spécialisés à distance), vers les structures de 1er niveau (Polyclinique
Sainte-Thérèse avec le Dossier commun périnatal informatisé) ou vers les EHPAD du bassin de Thau
(contrat de télémédecine en visiogériatrie) sont à poursuivre.
Optimiser le traitement des situations d’urgence, d’alerte et de crise par la mise en convergence et
l’amélioration des fonctionnalités des outils existants
Cet objectif nécessite de renforcer la remonter des Résumés de Passage aux Urgences (RPU) enrichis
à travers le SIU-LR auquel est effectivement raccordé l’établissement.
2. METTRE EN PLACE UN DOSSIER PATIENT INFORMATISE (PROJET MED-ETHAU)
Le projet Med-E-Thau s’inscrit dans une démarche stratégique de renforcement du levier d’action et
de performance que constituent les systèmes d’informations.
L’acquisition d’un dossier patient informatisé, contenant un dossier médical et un dossier
paramédical, constitue un levier de performance globale à double titre :
141
Objectif N°1 : Améliorer l’efficacité de la prise en charge du patient
Il s’agit d’améliorer l’efficacité de la prise en charge du patient en facilitant la coordination des soins
entre les différents professionnels de santé, en recherchant la performance des circuits et en
s’ouvrant sur la ville. Les bénéfices attendus sont pour le patient :
 Bénéficier d’une meilleure qualité de sa prise en charge
 Renforcer sa sécurité
 Faciliter l'accès à son dossier
POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTE





Faciliter l'accès aux données du patient et permettre de retrouver à tout moment tous les
éléments historiques concernant son parcours.
Assurer la continuité des soins entre les différents services en proposant un dossier médical
commun accessible par les différents intervenants des services lors de la prise en charge du
patient.
Permettre la traçabilité de chaque action sur son dossier (aspects médico-légaux).
Améliorer les conditions de travail.
Faciliter la démarche clinique.
POUR LES HBT





Améliorer la perception du service rendu (image de marque)
Favoriser l'harmonisation des pratiques entre professionnels
Constituer un support pour la formation des professionnels et l'évaluation de leurs pratiques
Améliorer la qualité et la sécurité de la réponse apportée au patient
Évaluer l’activité, élément incontournable de la bonne gestion d’un établissement, d’un
service, d’une UF.
Objectif N°2 : Structurer et partager les informations médicales
Les bénéfices attendus sont :
POUR LE PATIENT


Disposer d'une information claire (droit à l'information dont il bénéficie).
Alimenter le DMP par l'ajout de documents jugés utiles pour la coordination de ses soins.
POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTE




Obtenir un recueil d'informations standardisées dans un objectif de recherche ou
d'évaluation.
Offrir un accès simplifié aux différents acteurs de soins.
Aider à l’organisation des tâches journalières : aide à la saisie, aide à la décision, optimisation
des processus.
Favoriser les échanges entre établissements, mais aussi entre les établissements et les
réseaux de soins tels que la médecine de ville, les cliniques spécialisées.
POUR LES HBT



Produire des indicateurs dont l’exploitation facilite le pilotage de l’établissement de santé.
Faciliter l'accès et la mise en perspective des données techniques, de gestion ou
administratives pertinentes.
Améliorer la prise de décision.
142


Réduire les coûts en évitant la ressaisie d'informations et les erreurs qui peuvent en découler
(ex : redondance d'examens).
Faciliter et pérenniser l’archivage des dossiers patients.
3. ADAPTER L’INFRASTRUCTURE TECHNIQUE ET TECHNOLOGIQUE AUX
NOUVEAUX USAGES
Les HBT appartiennent à la première catégorie d’établissements recensée lors du diagnostic régional.
Cette catégorie d’établissements est prête à relever les défis technologiques posés par les SI de
santé de «demain» tant au niveau de la maîtrise des technologies employées, de sa connaissance des
évolutions à apporter que de son management de compétences internes.
Ce sont des structures qui ont veillé à intégrer des professionnels de santé au sein de leurs équipes
informatiques.
La traçabilité complète des actes et le déploiement d’outils destinés à mesurer les impacts de
l’informatisation de leur établissement sont une suite logique dans leur plan d’équipement en Si de
santé. Aussi, l’établissement met en œuvre tous les moyens permettant :



De favoriser la mobilité du personnel médical et soignant,
De favoriser les échanges d’informations au niveau régional et national,
Le développement d’actions de télémédecine.
4. S’ADAPTER AUX EXIGENCES DE SECURITE ET DE DISPONIBILITE DU SYSTEME
D’INFORMATIONS
Pour répondre aux objectifs de sécurisation des systèmes d’information posés par le Programme
Hôpital Numérique, l’établissement devra :
 Renforcer la fonction de référent sécurité des SI (RSSI) : formation, allocation de ressources,
formalisation de procédures et d’outils.
 Organiser et mettre en œuvre un Plan de reprise de l’activité (en lien avec PCA).
 Garantir un haut niveau de sécurité de l’hébergement et des échanges.
 Réaliser un audit sécurité.
5. S’ORIENTER PROGRESSIVEMENT VERS UN SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
QUALITE DES SYSTEMES D’INFORMATION
5.1. PARTICIPER A LA CERTIFICATION HAS 2015
Le guide de certification HAS contient, pour la certification V2014, un volet important dans le
domaine des systèmes d’information. Par leur résultat, et en lien avec le Programme Hôpital
Numérique, les SI contribuent à la réussite de la certification de l’établissement.
143
5.2. HOPITAL NUMERIQUE
Les HBT souhaitent pleinement s’inscrire dans le programme Hôpital Numérique.
Le programme Hôpital Numérique (2012-2016) fixe un socle minimal à atteindre, d’une part des prérequis assurant la fiabilité et la disponibilité du Système d’Information Hospitalier (SIH) et permettant
de sécuriser l’accès aux données médicales (traçabilité) ; d’autre part, des usages avérés sur certains
domaines fonctionnels prioritaires de la production de soins.
5.3. AUDITABILITE DES SYSTEMES D’INFORMATION DANS LE CADRE DE LA
CERTIFICATION DES COMPTES
Du fait de l’impact des systèmes d’information sur la fiabilité des données et la qualité de leur
transmission, l’auditabilité du système d’information constitue un pré-requis incontournable pour
accéder à la certification des comptes de l’établissement, qui deviendra obligatoire à compter de
2016.
Dans le cadre du projet de fiabilisation des comptes et en préparation à la certification des comptes,
les HBT doivent se préparer à répondre aux exigences de contrôle interne ou d’auditabilité des
systèmes d’information.
La notion d’auditabilité fait référence à la traçabilité des opérations et des contrôles réalisés et de la
documentation produite, les contrôles non documentés étant réputés non réalisés.
La DSIO est ainsi représentée au comité de pilotage de la certification des comptes et met en œuvre
les actions d’améliorations identifiées.
Pour mener ce projet, la DSIO met en œuvre le guide méthodologique pour l’auditabilité des
systèmes d’information dans le cadre de la certification des comptes des établissements publics de
santé (INSTRUCTION N° DGOS/MSIOS/2013/62 du 21 février 2013).
6. OBJECTIFS D’EVOLUTION SPECIFIQUES POUR LE SYSTEME D’INFORMATION
DES RESSOURCES HUMAINES
INFORMATISER LE SUIVI DES EFFECTIFS
Aujourd’hui, le suivi se fait sur un tableau Excel ; or il s’avère insuffisant pour réaliser le pilotage de la
masse salariale. Le module « poste budgétaire » d’AGFA permettra d’atteindre cet objectif.
Modalités : paramétrages à réaliser par la DRH
Echéance : 1er semestre 2014
INSTAURER UNE TRAÇABILITE DES MOUVEMENTS FINANCIERS POUR CHAQUE AGENT AINSI
QU’UNE DUREE DE CONSERVATION
Modalités : à déterminer avec le Service informatique, l’éditeur et la DRH
Echéance : immédiate selon les possibilités offertes pour le stockage
INSTAURER UN PARAMETRAGE POUR EVITER LES CONTROLES DE COHERENCE MANUELS SUR
CERTAINS ELEMENTS DE PAIE
144
Modalités : La DRH doit fournir une liste des risques en gestion de la paie (NBI, commissions
paritaires, gestion des fins de contrat etc…). Le paramétrage est à voir avec l’éditeur et le Service
informatique.
Echéance : 2014
INTEGRER LES FICHES METIER GPMC ENTRE GESFORM ET HEXAGONE
Modalités : A voir avec les éditeurs et le Service informatique.
Echéance : 2014
SYSTEMATISER UNE FORMATION REGULIERE DES CADRES A L’UTILISATION DE CLEPSYDRE ET AUX
BONNES PRATIQUES
Modalités : référent à désigner au sein de la DRH ; possibilité de binôme avec un agent du Service
informatique
Echéance : fréquence annuelle dès 2014
ENVISAGER LA MISE EN ŒUVRE DU MODULE CLEPSYDRE MEDICAL
Modalités : Acquérir le module auprès d’AGFA, après évaluation sur un site l’utilisant ; Voir si les
Urgences ne peuvent pas être service pilote.
Echéance : 2017
MIGRATION VERS LE MODULE WEB DE CLEPSYDRE
Modalités : acquisition du module complémentaire, organiser les formations et les accès permettant
aux agents des HBT d’accéder à leurs compteurs d’heures.
Echéance : 2014
SORTIR LES DONNEES SAE DE MANIERE AUTOMATISEE A PARTIR D’HEXAGONE
Modalités : travail à réaliser conjointement par la DRH et le Service informatique ; remontée des
anomalies à l’éditeur si nécessité d’ajustement.
Echéance : de manière annuelle, dès 2014
REFLECHIR A LA MISE EN PLACE D’UN OUTIL D’AIDE DECISIONNELLE POUR LA DRHAM
Modalités : A partir de Qlikview ou d’un autre outil
Echéance : 2015
AUTOMATISER LES MOUVEMENTS D’ENTREE ET DE SORTIE PAR « BADGEAGE »
Modalités : Faire le lien avec une gestion des badges globalisée (repas, accès locaux, SIH etc…)
Des plages d’entrée et de sortie peuvent être définies dans le logiciel.
Evaluer les avantages, inconvénients, risques et opportunités.
Echéance : 2018
7. OBJECTIFS D’EVOLUTION SPECIFIQUES POUR LA GESTION ECONOMIQUE ET
FINANCIERE
DOMAINE BIOMEDICAL
L’informatisation complète de la gestion du parc biomédical demeure un objectif.
HOTELLERIE
145
Il conviendra d’étendre à tous les services la commande de fournitures au magasin central via
Intranet.
RESTAURATION
Le projet d’informatisation consiste à compléter les modules du logiciel actuel (Ellipse) pour
informatiser la production et l'interface avec le magasin d'alimentation.
SECURITE
Deux objectifs principaux ont été inscrits au schéma directeur :
 Unifier les modalités du contrôle d'accès (badge, logiciel, autorisations d'accès) avec le Sipass
Siemens.
 Connecter les deux mains courantes des sociétés de sécurité incendie au SIH (poste
Pergolines, poste atelier Sète).
BLANCHISSERIE
Afin d’assurer un meilleur pilotage de la fonction linge, il conviendra de prévoir l’interface entre
Ramsès et le logiciel du SIHOH.
CONTROLE DE GESTION ET PILOTAGE DE L’ACTIVITE
Le service informatique devra accompagner le déploiement de l’outil Qlikview.
FACTURATION
Le service informatique devra accompagner la mise en œuvre de FIDES Actes et consultations (ACE)
puis FIDES séjours, en lien avec la DFAC.
146
CHAPITRE 7 : PROJET DE
GESTION
147
1. LE CONTRAT DE RETOUR A L’EQUILIBRE FINANCIER (CREF)
En septembre 2014, la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques
(DREES) a publié le rapport annuel relatif aux comptes nationaux 2013 de la santé. D’après ces
comptes, la part des établissements publics de santé déficitaires est passée de 37% en 2011 et 39% en
2012 et à 46% en 2013 avec un déficit cumulé de 476 millions d’euros. Au total, 420 établissements
présentent un déficit financier en 2013.
Les Hôpitaux du Bassin de Thau relèvent des établissements déficitaires. En 2013, le déficit du Compte
de Résultat Principal s’est établi à 2 103 945 €, soit 2,3% des produits ; et ce malgré des aides
financières de l’ARS. De surcroît, à cause d’un endettement historique important, les ratios d’analyse
financière se relèvent dégradés, voire très dégradés.
Dans ces conditions, l’ARS et les HBT ont été conduits à mettre en place un Contrat de Retour à
l’Equilibre Financier (CREF). Ce Contrat, dès la fin de 2014, sera également suivi par une instance
nationale : le Comité interministériel de la Performance et de la Modernisation de l’offre de soins
hospitaliers (COPERMO).
Le CREF porte sur la période 2013-2017. Un retour à l’équilibre est progressivement prévu :
2013 :
2014 :
2015 :
2016 :
2017 :
- 2 103 945 €
- 1 079 984 €
- 769 573 €
- 208 105 €
+ 165 794 €
(- 2,3 %)
(- 1,2 %)
(- 0,8 %)
(- 0,2 %)
(+ 0,2 %)
Le CREF se compose de 42 fiches-actions valorisées et articulées en quatre axes :
-
positionnement stratégique (9 fiches),
organisations optimisées (12 fiches),
ressources humaines (16 fiches),
rationalisation de la politique des achats (5 fiches).
Au global, le CREF génère une bonification de 4 238 594 € en 2017, se décomposant en :
1 555 000 € de recettes (37 %)
2 683 594 € d’économies (63 %)
Au sein des HBT, une commission de suivi de l’exécution du CREF se réunit mensuellement.
Les HBT sont tenus de transmettre chaque année à l’ARS trois rapports de suivi du CREF :
15 août n ; 15 novembre n ; 15 février n+1. Un comité de suivi est constitué par l’ARS et les HBT.
Lorsque le compte financier annuel est arrêté, un rapport complet est présenté au comité de suivi.
2. LA FIABILISATION ET LA CERTIFICATION DES COMPTES
La loi HPST du 21 Juillet 2009 fait obligation aux Etablissements Publics de Santé de procéder à la
fiabilisation et à la certification des comptes. C’est-à-dire prouver la régularité et la sincérité des
comptes pour donner une image fidèle et justifier de l’emploi des fonds publics, impératif
démocratique.
148
L’ARS, en association avec la Direction des Finances Publiques, a mis en place un comité de pilotage
régional et un comité de pilotage départemental.
Les HBT doivent réaliser un examen critique des postes du bilan et des postes des comptes de
résultat, et doivent mettre en place des procédures écrites pour tous les processus, doublées d’un
contrôle interne comptable et financier.
A cette fin, les HBT se sont dotés en 2013 d’un comité de pilotage (Direction – Trésor Public) et de six
groupes de travail portant sur les champs du personnel, des immobilisations, des provisions et des
subventions, des produits de l’activité, de l’endettement, des achats et des stocks.
Les HBT sont tenus de rendre compte de l’avancée de ses travaux au comité de pilotage
départemental.
Dans un premier temps, les HBT sont concernés uniquement par la fiabilisation des comptes. Ensuite,
la certification des comptes par un commissaire aux comptes devrait commencer sur le compte
financier 2016.
3. LA FACTURATION INDIVIDUELLE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE (FIDES)
(Article 63 de la loi de financement de la sécurité sociale 2013)
Avec le passage à la FIDES, les agents de la facturation auront à charge la facturation au fil de l’eau.
La facturation individuelle des établissements de santé correspond donc à la facturation au fil de
l’eau, au contrôle de chaque titre par l’Assurance Maladie avant paiement et au rejet de toutes
factures non conformes.
Ce dispositif concernera dans un premier temps les actes et consultations externes (ACE) et dans un
second temps, les hospitalisations.
L’échéance prévue pour la mise en place de la FIDES sur les actes et consultations externes est le 1er
mars 2015. Toutefois, les établissements connaissant un changement d’éditeur durant l’année 2014
pourront demander à bénéficier d’un report d’une année. L’échéance concernant la mise en place de
la FIDES pour les hospitalisations n’a pas encore été clairement déterminée.
L’objectif du passage à la FIDES est d’améliorer et de fiabiliser la gestion administrative et
médicalisée des patients afin d’optimiser la facturation.
Ses enjeux sont nombreux mais de manière générale, il s’agit de maîtriser le dispositif de facturation,
de fiabiliser la gestion administrative des patients, de comprendre les missions des différents acteurs
et notamment de la caisse Pivot et enfin, de réorganiser le Bureau des entrées autour de ses
nouvelles responsabilités.
Préalablement à la mise en place de la FIDES, les établissements de santé devront répondre à
plusieurs prérequis. Tout d’abord, l’éditeur de logiciel devra avoir été certifié. Ensuite, le taux de
rejet B2 actuel (CMUC, AME, migrants et rétrocession) devra être inférieur à 10% et pour terminer,
l’établissement devra être doté d’une solution de dématérialisation complète des titres de recettes.
149
Un comité de pilotage a été mis en place. Ce dernier regroupe l’intégralité des acteurs concernés
(DSI, DIM, secrétariats médicaux…). Il se réunira de manière régulière afin de faire un point sur l’état
d’avancement du projet.
Plusieurs actions vont être menées par les différents acteurs de ce projet. Il faudra tout d’abord
réaliser un diagnostic de la performance de la chaîne de facturation recouvrement au travers d’un
outil ANAP fourni par le ministère.
Il conviendra ensuite de professionnaliser et de former les équipes. Pour terminer, les équipes de la
facturation devront adapter les organisations et sécuriser les processus en analysant les rejets B2
actuels.
4. LA PARTICIPATION A L’ETUDE NATIONALE COMMUNE DES COUTS (ENCC)
4.1.
DEFINITION
Enquête annuelle « portant sur le recueil des coûts par séjour » menée par l’ATIH dans les
établissements de santé publics et privés, sur les champs de la médecine chirurgie obstétrique
(MCO), des soins de suite et de réadaptation (SSR) et de l’hospitalisation à domicile (HAD).
Cette enquête a été mise en place lors de la réforme du mode de financement des établissements
hospitaliers.
L’ENC est composée d’un panel d’établissements volontaires – 115 pour la campagne 2013. Les
établissements faisant partie de l’échantillon communiquent à l’ATIH un ensemble de données issues
de leur comptabilité analytique. Ces données seront utilisées afin de calculer un coût complet par
séjour.
Les établissements peuvent participer à cette Etude Nationale lorsque leur comptabilité analytique
est jugée fiable par l'ATIH. L’exhaustivité et la qualité de la production PMSI sont de plus des prérequis absolus.
Après une première demande formulée par les HBT en 2007, les HBT ont réitéré leur candidature de
participation à l’ENC en 2013 pour les données MCO. Les HBT ont été retenus pour participer à l’ENC
pour la campagne 2015, concernant les données comptables de 2014.
4.2. OBJECTIFS ET INTERETS POUR L’HOPITAL
Produire des référentiels de coûts ou des valeurs nationales de coûts, soit des coûts moyens par
GHM en MCO, avec une décomposition de ces coûts par grand poste de dépenses.
De son côté, l’ATIH utilise ces informations pour ses travaux de classification et d’évolution des
modèles de financement et au niveau national de déterminer les tarifs hospitaliers.
4.3. CES REFERENTIELS DE COUTS PAR GHM VONT PERMETTRE AUX ETABLISSEMENTS
DE :

Avoir une connaissance approfondie de la formation de leurs coûts décomposés par grands
postes de charges.
150

Comparer leurs coûts à ceux du référentiel
4.4. LES PRE-REQUIS A LA PARTICIPATION A L’ENC ET MISE EN APPLICATION
-
La mise en place d’une comptabilité analytique répondant aux critères imposés par l’ENC
dépend grandement du SIH.
-
La collecte dans les différentes briques du SIH dès lors que c’est possible pour l’ensemble
des coûts qui doivent être suivis par séjour (transports terrestres, produits sanguins
labiles, etc.)
-
La qualité et la cohérence des données (Coûts / Activité / fiabilité des imputations)
-
Application des règles d’imputation communes du guide de comptabilité analytique (Plan
Comptable selon méthodologie ENC)
-
Mettre en place une procédure alternative de recueil des données dès lors que celles-ci
ne peuvent être extraites du système d’information (dépenses médicales, etc.)
151
CHAPITRE 8 : PROJET
LOGISTIQUE
152
La Direction de l’équipement et des services logistiques va devenir la Direction de l’Equipement, de la
Logistique et des Achats (DELA), afin de parachever les mutations en cours de cette fonction. Les
priorités sont les suivantes, sous la double contrainte d’une obligation de sécurité et d’une exigence
de performance économique :




Développement de la fonction achats,
Caractère stratégique de la gestion des circuits d’approvisionnement,
Reconnaissance de compétences et d’expertises spécifiques à ces métiers, notamment dans
les domaines technologiques, budgétaires et hôteliers,
Prise en compte du développement durable.
La professionnalisation des agents à travers la formation continue doit accompagner ces évolutions.
L’encadrement de la DELA, pour faire aboutir ce volet du projet d’établissement, poursuivra et
amplifiera le travail collégial et collaboratif entamé, avec l’objectif commun la recherche permanente
d’une plus-value dans les prestations délivrées.
Dans ce cadre, les projets les plus notables sont explicités ci-après ; l’échéancier (cf. annexe) détaille
la totalité des actions à entreprendre, avec un calendrier prévisionnel.
1. SUIVI BUDGETAIRE ET FINANCIER
Dans le cadre du CREF, le suivi budgétaire et financier fait l’objet d’une attention toute particulière.
La DALE a notamment en charge la coordination des crédits d’investissements. Deux axes méritent
d’être travaillés en interne :
 Le développement du contrôle de gestion ;
 La poursuite de la politique achat
1.1. SUIVI DU PLAN PLURIANNUEL D’INVESTISSEMENT
La politique d’investissement de l’établissement conditionne la disponibilité des locaux et des outils.
La pérennité de l’outil de production de soins passe par :
 Coordonner et planifier les crédits d’investissement (16 M€ sur 2014 / 2017).
 Faire correspondre les crédits d’investissement à la fois aux besoins courants (travaux,
matériels, mobilier) et à la réalisation d’opérations lourdes (rénovation de services de soins
ou d’infrastructures logistique).
 Planification des décaissements des crédits d’investissements, en lien avec DAQI et la DTP,
afin de contribuer à la construction du plan de trésorerie de la DAFC et de limiter le recours à
l’emprunt et les intérêts.
1.2. CONTROLE DE GESTION
Cette fonction vise à mesurer la pertinence et la performance des choix de gestion opérés pour le
secteur logistique. Naissante, elle est appelée à se développer dans les directions suivantes :
 Améliorer le contrôle de gestion interne pour la DTP et la DELA, notamment le suivi des
commandes et des liquidations, avec un double objectif d’un suivi budgétaire précis et d’un
prévisionnel des dépenses de fonctionnement.
 Mettre en place des procédures écrites pour l’ensemble des opérations comptables des deux
directions, dans le cadre de la fiabilisation des comptes des établissements publics de santé.
 Respecter les obligations du CREF de l’établissement en matière budgétaire pour le secteur
logistique.
153
1.3. ACHATS
La mise en place d’une politique d’achat volontariste a constitué l’un des axes de progrès notable de
l’année 2013. Cette action doit s’inscrire dans le temps pour continuer de porter ses fruits :
 Mettre en place le premier plan d’actions achats sur les exercices 2014/2015, dans le cadre
du programme PHARE.
 Conserver la qualité des biens, des fournitures et des services achetés en dégageant des
marges de manœuvre budgétaires, notamment par la participation aux groupements
d’achats régionaux et par la coordination de segments.
 Poursuivre la professionnalisation des acheteurs et associer les utilisateurs dans les services
par la constitution de commissions d’investissement.
2. SERVICE BIOMEDICAL
Le pilotage du parc d’équipement biomédical doit répondre aux exigences de qualité et de sécurité
que le patient est en droit d’attendre de l’hôpital. L’enjeu des années à venir est de soutenir le
dynamisme médical de l’établissement selon un rythme compatible avec la politique
d’investissement général. Les priorités ainsi définies sont les suivantes :
 Conserver le niveau du parc actuel et garantir son fonctionnement et sa disponibilité (plan de
renouvellement sur les 4 ans), avec des crédits d’investissements budgétés à 2,5 M€
budgétés sur 4 ans.
 Travailler les priorités en lien avec la commission de la C.M.E. pour soutenir les projets de
service (laboratoire, imagerie, bloc opératoire, néonatologie)
 Faire évoluer le service biomédical : développer la politique achat du secteur (recherche de
solutions d’achats et de maintenance groupés), s’inscrire dans la Gestion du Matériel
Assistée par Ordinateur (GMAO), renforcer les liens entre biomédical et système
d’informations.
3. RESTAURATION
Le choix institutionnel de conserver et de développer la restauration en interne a été validé par les
instances de l’établissement. Cette orientation de conserver une restauration en site propre
constitue un défi dans un contexte de recomposition territoriale de cette prestation ; elle a du sens
dans la mesure où elle permet d’améliorer la qualité de la prestation. Les axes de progression sont
donc :
 Construire un projet de service pour faire évoluer la cuisine centrale afin de correspondre à
l’évolution des publics (70 % des repas servis à un public de personnes âgées) et d’augmenter
la qualité de la restauration.
 S’inscrire dans une démarché régionale pour l’alimentation, à travers la participation aux
futurs marchés régionaux d’alimentation et la mise en place d’un système d’information
propre.
 Maîtriser les dépenses alimentaires, en répondant au juste besoin, en travaillant avec les
professionnels de santé concernés.
4. PRESTATION LINGE
Après l’externalisation du traitement du « plat » auprès de la blanchisserie inter hospitalière, une
dynamique est à mettre en place au sein des HBT pour ce qui concerne la logistique de distribution et
le traitement du linge des résidents.
154
Les priorités sont de :
 Définir et mettre en œuvre le plan d'approvisionnement dans les services de soins en
optimisant et contrôlant l'adéquation besoins-ressources, en cohérence avec la politique de
l'établissement.
 Développer l’activité de la lingerie intérieure en étant prestataire de services pour les
établissements voisins.
5. LOGISTIQUE ET HOTELLERIE
Ce secteur est en voie de profonde mutation en raison des coopérations en cours entre
établissements de la région sur ces thématiques. Le développement de la logistique hospitalière en
tant que telle est source de gains conséquents en matière d’efficacité et de service rendu aux
professionnels et aux patients. Les actions à mener sont :
 Poursuivre une politique d’achats groupés avec le RESAH-LR.
 Dialoguer au mieux avec les services utilisateurs pour définir le besoin et fournir des
prestations adaptées et économiquement soutenables.
 Sécuriser la logique d’approvisionnement, en délivrant les bonnes quantités nécessaires au
moindre coût.
6. DEVELOPPEMENT DURABLE
L’une des caractéristiques des prochaines années tiendra dans m’émergence progressive d’une écologistique ou logistique verte. Cette dernière a pour objet de prendre en compte avant l’acte d’achat
proprement dit, le cycle complet de vie d’un produit ou d’une prestation afin d’intégrer au départ, le
coût environnemental. L’objectif, ici, est de contrôler au mieux les consommations et de limiter les
gaspillages et de favoriser le recyclage des matières premières.
Les actions à initier sont nombreuses ; parmi celles-ci, les plus urgentes sont :
 Limiter la consommation de papier (passage à l’informatique, mutualisation des copieurs,
élimination des imprimantes individuelles) et développer l’éco-consommation.
 Mener une réflexion sur la filière déchets - Ordures Ménagères et Déchets d’Activité de
Soins à Risque Infectieux( DASRI) - développement du tri et solution de compactage.
 Gérer les déplacements de façon écologique (limiter la flotte de véhicules, remplacement à
terme par des unités électriques).
7. SECURITE
Les HBT doivent se doter d’une véritable politique en matière de sécurité, conçue de façon globale.
En effet, la sécurité doit comprendre sureté des installations, sécurité des personnes, conditions de
travail du personnel et prévention de la violence. L’élargissement de cette conception de la sécurité
passe par :
 Poursuivre les efforts de mise aux normes incendie des bâtiments (désenfumage du bâtiment
Saint-Clair et suivi du dossier des Pergolines).
 Améliorer la gestion des accès aux bâtiments pour assurer la sécurité des sites et la sûreté
des personnes.
 Proposer des solutions pour améliorer les conditions de travail des usagers et personnels.
8. ECHEANCIERS
La réalisation de l’ensemble de ces objectifs est confiée aux cadres de la DALE. Ces objectifs se
déclinent dans des actions déterminés (cf annexe 3).
155
CHAPITRE 9 : SCHEMA
DIRECTEUR DES TRAVAUX
156
A la suite de la fusion, en 1999, entre le CH de Sète et l’Hôpital Local d’Agde-Marseillan, le nouvel
Etablissement intercommunal a dû relever, sur le plan patrimonial, deux défis majeurs.
Tout d’abord la construction de l’Hôpital St Loup afin de dynamiser l’offre de soins sur le secteur
agathois. Ensuite la remise à niveau des structures d’hébergement gérontologiques, avec les
créations successives des EHPAD Claude Goudet à Marseillan, l’Estagnol à Vias et Laurent Antoine à
Agde. A bien des égards, ces opérations lourdes d’investissement qui ont été réalisées en une seule
décennie, de 2002 à 2012, ont mobilisé les énergies et les ressources du nouvel Etablissement.
Dans le même temps et jusqu’à nos jours, sur les sites sétois, ont été menées de multiples
entreprises de rénovation, partielle ou complète, de services voire de création de patrimoine bâti
pour diverses activités médicales, administratives ou logistiques : citons pêle-mêle les Soins de Suite
et de Réadaptation aux Pergolines, les Médecine A et B, les bureaux des Directions des services
techniques et économiques, l’IRM, la Maison médicale de garde, l’Hôpital de jour médical, le Court
séjour gériatrique, la Blanchisserie, la Cardiologie, la Pédiatrie et le Laboratoire sur le seul site de
l’Hôpital Saint Clair.
Et surtout l’année 2013 a connu l’ouverture de l’extension du plateau technique qui a donné lieu au
transfert dans des locaux neufs, des Urgences, de l’Unité d’Hospitalisation de Courte Durée, de
l’Imagerie médicale et de la Réanimation/Surveillance continue , les quatre niveaux de bâtiment
étant surmontés d’une hélistation sécurisée par sa surélévation.
Mais ce nouveau bâtiment ne représente que le premier volet d’une opération de refonte complète
du plateau technique de l’Hôpital Saint Clair, qui doit se prolonger dans un avenir proche par la
création d’un nouveau bloc opératoire dont le dimensionnement et l’organisation ont été arrêtés
conjointement avec l’Agence Régionale de Santé, au terme d’une étude menée avec un consultant
spécialisé (cf ci-dessous).
Dans un horizon plus lointain, l’établissement aura à décider de l’utilisation des espaces libérés au 1er
étage, et qui seront plus ou moins vastes selon que le bloc opératoire sera positionné sur une
extension sur pilotis ou intramuros à la place des anciennes Urgences et Imagerie.
Une Unité d’Anesthésiologie et de Chirurgie Ambulatoire de 10 places allant de pair avec une
rationalisation du circuit de l’ambulatoire et un bloc obstétrical complet avec son secteur naissance
adossés au bloc opératoire sont des pistes à creuser. Une réflexion sera donc nécessaire avec les
acteurs médicaux et soignants pour définir l’utilisation future des espaces libérés.
Néanmoins, le contexte de tension financière de la période à venir limite fortement les possibilités
d’investissement, même si malgré tout, l’Etablissement devra impérativement répondre à certaines
nécessités.
1. POLITIQUE D’AMELIORATION DE LA SECURITE DES SOINS
Dans le cadre de la politique d’amélioration de la sécurité des soins, deux projets de travaux
majeurs de mise en conformité sont à réaliser :

la création d’une nouvelle unité de néonatalogie
Suite à la visite de conformité de l’unité de néonatalogie du 25 novembre 2013, l’Agence Régionale
de Santé a constaté que les conditions techniques de fonctionnement n’étaient pas respectées et n’a
pas déclaré cette activité conforme.
En conséquence, l’établissement a programmé une opération de travaux consistant en une refonte
totale des locaux et des circuits, après démantèlement complet des locaux existants d’une
conception devenue obsolète, conformément au rapport de l’ARLIN demandé par l’ARS.
157
Une unité de néonatalogie de six places, en adéquation avec le niveau de maternité 2A, séparée et
autonome, sera aménagée. Celle-ci permettra d’accueillir les mères en intimité avec leur enfant,
grâce notamment à la présence de trois chambres mère-enfant, et de disposer de locaux de soins et
d’une biberonnerie dédiés répondant aux prescriptions du Code de la Santé Publique.

la création d’un nouveau bloc opératoire
Quel que soit le site retenu pour y installer le bloc opératoire, extension sur pilotis ou réhabilitation
de surfaces libres intramuros, quel que soit le mode choisi pour les travaux, traditionnel ou
modulaire, le futur bloc opératoire occupera une surface dans œuvre de 1500 m² et comprendra sept
salles d’opération (dont une salle de césariennes et une salle d’endoscopies) et onze places de réveil
(dont une place pour les anesthésies locorégionales).
Cette opération a pour objectif, d’une part, une mise aux normes permettant de répondre à
l’exigence de sécurité des interventions et, d’autre part, une augmentation de la capacité afin de
satisfaire la demande de soins dans de meilleurs délais et de favoriser le développement de
l’ambulatoire.
Dans le cadre de cette opération, en lien avec les objectifs qui précèdent, une réflexion est en cours
sur la conformité de la Stérilisation à l’activité future du bloc opératoire qui pourrait avoir des
conséquences sur le positionnement de cette unité. Le choix sera à faire entre trois scénarios
possibles, maintien de la stérilisation existante au moyen d’adaptations à définir, création d’une
nouvelle stérilisation contigüe au bloc opératoire au 1er étage, externalisation de la fonction auprès
d’une société spécialisée ou d’un partenaire hospitalier public.
Dans les deux derniers cas, l’espace occupé par la stérilisation aujourd’hui, soit près de 250 m² dans
œuvre, pourra être utilement récupéré par le service de la pharmacie.
158
2. POLITIQUE RELATIVE A LA SECURITE CONTRE LE RISQUE INCENDIE
Dans le domaine de la politique relative à la sécurité contre le risque incendie, un projet majeur est
sur le point d’être lancé pour une durée de 5 ans, un autre étant à l’étude :

la mise aux normes de sécurité incendie de l’Hôpital Saint Clair
Suite à la visite de l’Hôpital Saint-Clair par la Commission de sécurité le 14 mai 2012 et à l’avis
défavorable subséquent sur la poursuite de son exploitation, l’établissement s’est engagé à mettre
aux normes de sécurité incendie le bâtiment principal.
Les travaux s’étaleront sur 5 ans (2014/2018) et concerneront trois domaines :
 le compartimentage avec la création de zones de mise à l’abri de moins de 20 lits,
 le désenfumage par la création d’un système de désenfumage mécanisé et équipé de gaines
conformes,
 la détection des fumées étendue à l’ensemble des locaux et pas seulement limitée aux
chambres.
A l’issue de ces travaux un avis favorable de la commission de sécurité devrait être rendu.

la mise aux normes de sécurité incendie des Pergolines
Un avis défavorable ayant été récemment émis par la Commission de sécurité pour les Pergolines, un
audit relatif aux cloisonnements et à la ventilation va définir les travaux à réaliser sur les zones de
confinement pour rendre le bâtiment conforme aux normes de sécurité incendie.
3. MISE AUX NORMES D’ACCESSIBILITE
En matière de mise aux normes d’accessibilité, l’Etablissement ne peut pas satisfaire aux obligations
découlant de la loi « handicap » sur l’adaptation des bâtiments existants, avant le terme fixé au 1er
janvier 2015.
Un diagnostic obligatoire effectué en 2009 avait en effet évalué le montant global des travaux de
mise aux normes à hauteur de 2 500 000 € pour l’ensemble des sites.
Si toutes les opérations immobilières ont été réalisées dans le respect des normes d’accessibilité en
vigueur, la quasi-totalité des aménagements ciblés par l’audit reste à entreprendre.
159
Un nouveau délai de six ans est accordé par le biais du dispositif des Agendas d’accessibilité
programmée, à condition d’engager l’établissement sur un calendrier de réalisation des mises en
accessibilité.
L’établissement n’a pas sollicité cette autorisation de report, les Hôpitaux du Bassin de Thau ne
pouvant pas assumer ni aujourd’hui ni jusqu’en 2020 les effets financiers de la loi « Handicap ». Pour
ce faire, le Conseil de Surveillance a invoqué la notion d’excuse budgétaire pour constater
l’impossibilité opérationnelle de réaliser ces travaux.
Le rétablissement financier permettra dans les prochaines années d’inscrire ces dépenses au Plan
Pluriannuel d’Investissement.
4. AMELIORATION DES CONDITIONS DE CONFORT ET D’INTIMITE DES
PATIENTS
En matière d’amélioration des conditions de confort et d’intimité des patients, s’il n’est pas
envisagé d’augmenter durant la période considérée la proportion de chambres particulières dans les
services d’hospitalisation de l’Hôpital Saint Clair, le déploiement du réseau d’eau glacée en vue de la
climatisation devra être étendu aux secteurs non rafraîchis, ceci en fonction des possibilités
financières.
5. GESTION DU PATRIMOINE BATI
Concernant la gestion du patrimoine bâti, certaines modifications sont prévues :

la mise en vente du bâtiment FALRET dont les activités seront déplacées dans la villa « Les
Peupliers » d’une part et dans la villa hébergeant actuellement la préparation à
l’accouchement et le Planning familial d’autre part.
Ces deux dernières activités sont déplacées provisoirement dans l’une des deux villas
disponibles à proximité des Pergolines, en attendant la libération à la fin de l’année 2015, de
la villa actuellement louée à l’association Néphrologie Dialyse Saint Guilhem sur le site de
l’Hôpital Saint Clair.

le transfert du service d’Hospitalisation à Domicile dans la seconde villa de fonction libre
près des Pergolines à partir du mois d’octobre 2014.

la récupération du bâtiment modulaire de la dialyse et de la villa de fonction louée à
l’association NDSG, suite à la construction du centre de dialyse définitif.
Une réflexion sera menée sur l’utilisation par l’Etablissement, de ce bâtiment modulaire de
330 m² de surface au sol.

la transformation des anciens bureaux du service informatique, au-dessus de l’ISFSI, en
appartement à la disposition des internes. Ceci est conditionné par le choix du projet de
bloc opératoire en extension et permettrait de renforcer l’attractivité de l’Etablissement
auprès des internes.

la transformation de chambres de garde de la résidence médicale inutilisées, en bureaux
individuels pour les médecins.
6. INSTALLATIONS TECHNIQUES
Concernant les installations techniques, il faudra privilégier les opérations de travaux qui participent
directement à la sécurité électrique ou à la rationalisation de la gestion des consommations
énergétiques, mais aussi celles nécessitées par le remplacement d’équipements obsolescents ou
également celles motivées par un intérêt stratégique.
160
7. CONSTRUCTION DU CENTRE DE DIALYSE
Enfin, bien que n’étant pas une opération de travaux portée par les Hôpitaux du Bassin de Thau, il
faut citer la construction du Centre de Dialyse, qui est le fruit d’un partenariat étroit avec
l’Etablissement : depuis l’acquisition du terrain d’assise du futur bâtiment par les HBT et sa revente à
l’association NDSG, puis en passant par le dévoiement des trajectoires de l’hélicoptère pour
permettre l’installation de la grue de chantier et la mise en place des servitudes de passage pour les
divers réseaux et les véhicules, et jusqu’à la possibilité architecturale et juridique donnée à
l’Etablissement de construire à l’avenir, un bâtiment accolé au futur Centre de Dialyse.
161
162
163
164
PROJET DE SOINSS 2014/2018
Fiche Action N°6
Pilote(s) : N. Chave (CSDS) ; L. Baude (CDS)
Axe concerné : N° 1
TITRE : Manager la qualité, la sécurité des soins et promouvoir la bientraitance
Objectif Intermédiaire : Assurer la qualité et la sécurité au cœur des prises en soins ciblées
Thème : La transfusion sanguine
Objectif principal du thème :
Groupe de
travail
Groupe des
correspondants
en
Hemovigilance
(25/02/2014)
objectifs
opérationnels
Actions programmées
Evaluation des
connaissances de tout nouvel
arrivant dans le secteur de
soins (outil d'évaluation QUIZZ
à intégrer dans le référentiel
nouveaux agents dans chaque
secteur)
Accompagnement sur le
terrain par le correspondant au
Objectif -1sein de chaque unité de soins :
- présentation du référentiel
(protocoles et procédures)
Actualiser ses
- présentation de l'outil
connaissances en
informatique (logiciel
HEMOVIGILANCE
HEMOSERVEUR)
et sécurité
- présentation des différentes
transfusionnelle
interfaces (EFS, Informatique)
- rappel des bonnes pratiques
(Identitovigilance, conditions de
réalisation des prélèvements
sanguins pré transfusionnels et
du contrôle ultime)
Mettre en œuvre le
programme de DPC validé en
Janvier 2014
Acteurs concernés
par l'action
 correspondant
de chaque secteur
de soins + cadre
de santé de
proximité
 Cadre de
proximité et
correspondant de
chaque unité de
soins
 Référents
institutionnels
(CDS+IDE)
Responsable
de la mise en
œuvre
Cadre de
santé de
proximité de
chaque
secteur de
soins + Cadre
référent
institutionnel
Echéancier
Indicateurs
de suivi
Résultats attendus
 Nombre d'IDE et
sage-femme arrivés
dans l'année ayant
bénéficié d'une
évaluation des
connaissances
 Nombre d'IDE et
sage-femme ayant suivi
le programme de DPC
dans l'année
Taux de satisfaction
des agents ayant suivi la
formation au titre du
programme DPC
L'ensemble des
IDE et sage-femme
des services
potentiellement
transfuseurs ont
été évalué et/ou
ont suivi un
programme de
DPC
100% des IDE et
sage-femme
formés sont
satisfaits de la
formation reçue
165
PROJET DE SOINSS 2014/2018
Fiche Action N°6
Pilote(s) : N. Chave (CSDS) ; L. Baude (CDS)
Axe concerné : N° 1
TITRE : Manager la qualité, la sécurité des soins et promouvoir la bientraitance
Objectif Intermédiaire : Assurer la qualité et la sécurité au cœur des prises en soins ciblées
Thème : La transfusion sanguine
Objectif principal du thème :
Groupe de
travail
objectifs opérationnels
Objectif -2
Assurer pour chaque
patient une traçabilité
adaptée et optimale des
PSL transfusés en
respectant chaque étape
du processus
transfusionnel
Actions programmées
1- Evaluation des
connaissances de
chaque étape du
processus
transfusionnel pour
tout nouvel arrivant lors
de l'entretien d'accueil
2- Evaluation de la
connaissance et de
l'utilisation de l'outil de
gestion informatique
(HEMOSERVEUR) et
de signalement des E,I
pour tout nouvel
arrivant lors de
l'entretien d'accueil
(rappel des bonnes
pratiques sur le terrain)
3- Accompagnement
sur le terrain par le
correspondant de tout
nouvel agent pour
réaliser la traçabilité à
chaque étape du
processus
transfusionnel
4- Evaluation qualitative
de la traçabilité de la
transfusion dans les
dossiers patients dans
chaque unité de soins
5- Mettre en œuvre le
programme de DPC
validé en Janvier 2014
Acteurs concernés
par l'action
1et2- Cadre de
proximité et
correspondant de
chaque unité de
soins
Référents
institutionnels
(CDS+IDE)
3- Cadre de
proximité de
chaque unité de
soins
4- Référents
institutionnels
(CDS+IDE)
Responsable
de la mise en
œuvre
Cadre de
santé de
proximité de
chaque
secteur de
soins + Cadre
référent
institutionnel
Echéancier
Indicateurs
de suivi
Résultats attendus
La traçabilité est
réalisée dans
100% des cas à
toute les étapes du
2- 1Nombre de fiches de processus
signalement réalisée sur transfusionnel
l'outil adapté (signal
Le nombre de
WEB) Nombre de
dossiers non
dossiers non conformes conformes dans
listés dans
HEMOSERVEUR
HEMOSERVEUR
est égal à zéro
4-Nombre de dossiers
100% des dossiers
de patients sortants
de patients
contenant le document
sortants
relatif à l'historique des
contiennent
PSL transfusés pour
l'historique des
chaque patient concerné PSL transfusés
au cours du séjour (à
100% des
imprimer à partir
évènements
d'HEMOSERVEUR)
indésirables liés à
la transfusion sont
déclarés dans
signal WEB et
HEMOSERVEUR
166
PROJET DE SOINSS 2014/2018
Fiche Action N°6
Pilote(s) : N. Chave (CSDS) ; L. Baude (CDS)
Axe concerné : N° 1
TITRE : Manager la qualité, la sécurité des soins et promouvoir la bientraitance
Objectif Intermédiaire : Assurer la qualité et la sécurité au cœur des prises en soins ciblées
Thème : La transfusion sanguine
Objectif principal du thème :
Groupe de
travail
objectifs opérationnels
Objectif -3
Assurer durant l'acte
transfusionnel une
sécurité et un confort
optimal pour le patient
Actions programmées
1, Mise en place dans
les unités de soins
d'une organisation
permettant la présence
d'un IDE et/ou sage
femme au lit du patient
dans les 15 1ères
minutes (temps
critique) et sa
disponibilité tout au
long de la transfusion
2, Evaluation pour
tout nouvel arrivant des
connaissances relatives
aux mesures de
prévention des AES et
des bonnes pratiques
en hygiène (en vue de
sécuriser l'acte
transfusionnel)
Acteurs concernés
par l'action
1, Cadre de
proximité de
chaque unité de
soins
2, cadre de
proximité de
chaque unité de
soins
Responsable
de la mise en
œuvre
Cadre de
santé de
proximité de
chaque
secteur de
soins + Cadre
référent
institutionnel
Echéancier
Indicateurs
de suivi
Résultats attendus
1. Nombre d'agents
positionnés en renfort
soins dans les services
transfuseurs
demandeurs,
2. Nombre de
déclaration d'AES liés à
l'acte transfusionnel
1, Chaque patient
concerné est
transfusé dans un
secteur de soins
adapté à
l'indication de
transfusion et dans
les conditions
requises de confort
Le taux de
transfusion
réalisées aux
urgences est
conforme aux
critères (inférieur à
3%)
2, L’ensemble des
IDE et sage-femme
des services
connait et applique
les mesures de
précautions
standard.
Le nombre de
déclaration d'AES
est égal à zéro
167
168
SECTEUR BIOMEDICAL
169
SECTEUR LINGERIE
170
SECTEUR ACHATS FINANCES
171
SECTEUR RESTAURATION
172
SECTEUR HOTELLERIE - LOGISTIQUE
173
SECTEUR HOTELLERIE - LOGISTIQUE
174
SECTEUR APPROVISIONNEMENTS
175
176
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