Autour de la grande table d’une grande salle claire et confortable, elles sont 6 à 8 à
venir tous les quinze jours pour partager la séance d’atelier d’écriture. Ecrire ? Pas de
dictée, pas d’orthographe dans ces moments-là. Il s’agit de prendre plaisir à construire
des récits, à laisser la trace des émotions qui traversent l’instant présent. Les résidents
des Pergolines de Sète aiment se distraire, rencontrer les autres personnes et mon arrivée
les met en joie. Au début, un peu perplexes, elles sont devenues assidues et ne manquent
la séance qu’en cas de visite ou de consultation médicale. Parfois un de leurs enfants
rejoint le groupe et participe.
Aujourd’hui, chacune est invitée à
proposer une phrase débutant par
« Il y a ». Il est suggéré de partir
d’une observation faite dans la
pièce où nous nous trouvons. « Il y
a là-bas, sur le piano, un gros tas
de livres. » C’est visible, concret.
Puis très vite une deuxième per-
sonne lance : « Il y a la mer, la mer
toujours recommencée ». C’est un
poème de Paul Valéry ajoute-t-
elle. Les mots du Cimetière marin
se sont invités dans cette séance et
reviendront plusieurs fois comme des vagues effleurant le rivage où nous sommes.
Puis l’émotion saisit quelques-unes. On entend : « Il y a des jours où je dis NON ! » et
« Il y a des attentes de 2 minutes qui se multiplient. Parfois l’une ou l’autre s’assoupit
quelques instants. « Qu’est-ce qu’on fait après ? » est une attente pour d’autres rencon-
tres ou un besoin d’achever cet atelier.
Avant de commencer cette action j’imaginais ces ateliers tels que je les anime depuis
de nombreuses années. Or, tout est bien différent. J’ai revu mon dispositif. J’ai pris la
mesure des véritables attentes des résidents des Pergolines. Ici la culture à l’Hôpital se
fait humble, délicate, sensorielle, impressionniste en petites touches qui apportent des
éclats de lumières dans un monde aux couleurs fanées.
J’ai appris à accepter que certaines déclarent « Cela ne m’apporte rien » et à me réjouir
de voir des yeux qui pétillent en disant « Je reviendrai », ou « Je me suis régalée ». Je vois
aussi la joie illuminer les visages lorsque je lis les textes que j’écris après l’atelier à
partir de toutes ces paroles of-
fertes en partage. A mon tour
de désirer faire de cet instant
récréatif une re-création du
monde qui parvient à mes
oreilles, de le laisser se dépo-
ser, avec leurs quelques mots,
sur les feuilles.
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DEPARTS EN RETRAITE :
- Evelyne ASSIE ASH en USLD Saint
Loup, le 01/03/2016
- Florence CARCASSES, IDE en ex-
plorations fonctionnelles, le
01/03/2016
- Jean-Claude DURAND, IADE en
anesthésiologie, le 01/03/2016
- Chantal JIMENEZ, IDE au SSIAD,
le 01/03/2016
- Chantal LAURENS, AS au SSIAD,
le 01/03/2016
- Vincent DEBAILLEUL, gériatre,
le 01/04/2016
DEMISSION :
Docteur Mihai BORZA, radio-
logue, le 01/04/2016
ARRIVEE :
Docteur Rachid MELOUANE, radio-
logue qui a pris ses fonctions le
01/04/2016
Les étudiants infirmiers sétois et Gabrielle
Le 16 mars dernier, les étudiants infirmiers sétois
ont organisé une vente de teaux au profit de
l’association « Gabrielle ».
Lors de la journée du concours d’entrée, des étu-
diants de l’IFSI ont organisé une vente de gâteaux
et de fruits auprès des candidats au concours IDE, salle Georges Bras-
sens et dans les services de l’hôpital Saint Clair. Cette initiative relève
d’un coup de cœur des étudiants pour cette petite fille de 4 ans at-
teinte de la maladie de « Blackfan Diamond ».
Lintégralité des bénéfices et des dons récoltés à cette occasion sera
intégralement reversée à l’association « Gabrielle ». La greffe de
moelle osseuse aura le lieu le 21 juin 2016 à Montpellier. Si cette
opération présente d’importants risques, elle pourrait enfin permettre
à Gabrielle de ne plus être transfusée toutes les trois semaines. Les
étudiants tiennent à remercier les candidats au concours et le personnel
pour leur accueil et leur participation à cette collecte.
« Récréation / recréation - Un parcours ludique avec les mots »
Projet sportif au sein du service des Urgences
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Le service des urgences de l’Hôpital St Clair participera les 3, 4 et 5 juin prochain à un RAID à Nice.
Cette manifestation sportive réunit des professionnels des Urgences et des SAMU de la France entière.
Les équipes s’affrontent au cours de différentes épreuves : Run and Bike, course d’orientation,
épreuve aquatique, tir à l’arc Deux médecins, cinq infirmiers et un
cadre de santé constituent deux équipes qui vont concourir pour les
Hôpitaux du Bassin de Thau.
Ces professionnels pratiquent du sport de loisirs et participent de
manière régulière à des manifestations sportives locales et nationales.
Ce projet de participation est le fruit d’une réflexion collective basée
sur des valeurs partagées dans le quotidien professionnel qui nécessi-
tent une coordination et une cohésion d’équipe au service du patient.
Le service d'accueil des Urgences assure la prise en charge de différents types d'urgences (médicales, chirurgicales, psychiatriques et sociales)
et des missions en extra hospitalier par l’intermédiaire du SMUR. Le contexte d’urgence vitale ou de situations violentes récurrentes requiert,
aux Urgences en particulier, des capacités d’endurance, d’entraide et de maîtrise de soi que l’on retrouve dans l’accomplissement d’un
sport en équipe.
Ce projet sportif est soutenu par la Direction des Hôpitaux du Bassin de Thau et l’ASCH. Les équipes des « Médusés » et des « Copains
d’abord », petit clin d’œil à Georges Brassens, ne manqueront pas de vous tenir informés des résultats obtenus lors de ces prochaines
épreuves.
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Résidence
"Claude Goudet”
Marseillan
EHPAD “Laurent Antoine" - Agde
Hôpital Saint Loup - Agde
HRM “Les Pergolines” - Sète
Directeur de la Publication : Rodolphe BOURRET Rédacteur en chef : Jean-Luc GIBELIN
Comité de Rédaction : Sabine ALBA - Christine BLONDIN - Olivier CHARTROU - Véronique GAUTIER-ROBERGEON-
Pascal PAUZES - Myriam REVERSAT - Morgane ROBERT - Philippe SPITERI - Christele VERIOT
Mise en page : Olivier CHARTROU - Secrétaires de rédaction : Alexandra LEIRINHA - Dorine SANCHEZ
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Hôpital Saint Clair - Sète EHPAD “L'Estagnol" - Vias
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CARNET
DU
PERSONNEL
Hall de l’Hôpital Saint Clair
mardi 24 mai de 9h à 17h. Journée mondiale
sans tabac
31 mai 2016
Journée mondiale
contre l’obésité
23 mai 2016
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Cela se passe chez nous ...
La loi du 9 août 2004 rend obligatoire le plan blanc dans chaque établissement de santé. Ce dispositif a pour
mission de permettre à chaque structure de santé d'organiser une réponse adaptée et immédiate à des situations
sanitaires exceptionnelles soit en 1ère intention (évènement localisé), soit en 2ème position en appui à des établis-
sements voisins (mise en tension des établissements sur l'intégralité du territoire en cas d'état d'urgence grave).
Dernièrement, le contexte national (attentats terroristes en région parisienne) et international (épidémie Ebola)
a réaffirmé la nécessité et l’utilité de ce dispositif. Devant l’évolution de l’architecture, de l’organisation et des
activités de notre institution, le « Plan blanc » des Hôpitaux du Bassin de Thau a été actualisé.
Mise en alerte de l'hôpital, service des Urgences, Bloc opératoire…
Le Directeur de l’établissement déclenche le « Plan blanc » pour faire face à :
• Un accueil massif de victimes
• La gestion d’une épidémie ou d’une pandémie
• La prise en charge de victimes liées à un risque spécifique : Nucléaire, Radiologique, Biologique,
Chimique (NRBC), explosif, canicule, grand froid
Afin de faire face à cette situation de crise, le « Plan blanc » est composé de fiches réflexes opérationnelles.
Celles-ci dictent et sécurisent la mise en œuvre d'une organisation permettant l'accueil, le tri et l'orientation des
patients à prendre en charge dans un délai dit de latence d'une à deux heures. L’ensemble des services de l’hôpital
peut être impacté en fonction du nombre, de la gravité des victimes et de la durée de l’évènement. Le « Plan
blanc » prévoit également de garantir le fonctionnement normal de l’établissement pour les patients présents.
Réquisition de moyens humains, de locaux, de matériels…
Des moyens de communication et de coordination sont mis en place (cellule de crise, cellule ressources humaines,
référents médicaux, paramédicaux, logistiques et techniques). Une évaluation régulière de l'état du déroulement
du plan permet d'identifier les besoins d'ajustement et le renfort en personnels, matériels…
Dans le cas d'afflux soudain de nombreuses victimes, la gestion et la libération de lits s'avèrentcessaires (sorties
anticipées de patients). Les blocs sont réquisitionnés. Les hospitalisations et les interventions programmées non
urgentes sont reportées.
Les victimes ne cessitant pas de soin et les familles font également l'objet d'attention. Des lieux d'accueil
spécifiques sont mis à leur disposition. Le plan prévoit la possibilité de recours à la cellule d’aide psychologique
régionale.
A ce jour, les HBT travaillent à la mise en place d'une structure qui permettra l'accueil et le traitement de patients,
dans une situation à risques type NRBC et qui répondra aux nécessis locales d'industries chimiques (risque SEVESO).
Il doit être présenté pour validation aux instances de l'établissement. Le « Plan blanc » dans cette dernière version
actualisée sera disponible sur Intranet. Un exercice est prévu en 2016 pour accompagner l'ensemble des personnels
dans sa mise en œuvre et vérifier son opérationnalité. Cette exercice sera reconduit annuellement.
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Les HBT ont actualisé leur « Plan blanc »
L’enseignement de la santé publique dans le programme des études
en soins infirmiers est positionné en semestre 2 et 3. Très souvent
cette thématique est ressentie comme abstraite par les étudiants
encore en début de formation, et ils ne perçoivent pas toujours son
application dans leur quotidien de futur soignant.
En semestre 3, les grands problèmes de santé publique et environ-
nementale sont abordés ainsi que la méthodologie de la démarche
de projet. L’évaluation de cette unité est effectuée par la réalisation
d’une enquête de population qui vise à identifier des besoins de santé
(au sens de la définition de l’OMS).
En tant que cadre de santé formateur référent de l’UE et par expé-
rience, force est de constater que l’étude de population est une
activité difficile. Cette étape d’identification des besoins de santé
isolée de toute projection d’action concte ne permet pas d’en
comprendre l’intét réel, ni de transférer dans le champ professionnel les objectifs poursuivis. Ceci impliquant un intérêt moindre
de la part de certains étudiants.
Ainsi, depuis plus de 3 ans, afin de donner un sens plus concret et une vision intégrée de la santé publique, les étudiants, après avoir
réalisés leur étude de population, poursuivent le travail par la réalisation d’une action de prévention, d’éducation et promotion de la
santé auprès du public enquêté.
Ceci est fait en lien avec 2 unités d’enseignement du semestre 4 et l’évaluation de ces unités qui consiste en :
- L’élaboration d’un projet d’éducation et de prévention
- La réalisation d’une action auprès d’une population cible
Au-delà de répondre aux exigences du programme, ce dispositif permet de poursuivre des objectifs complémentaires, en particulier :
• Permettre aux étudiants de découvrir des milieux professionnels en dehors du champ sanitaire proprement dit.
• Donner sens à la prise en charge de la santé dans sa dimension sociale, entre autre, et dans sa dimension éducative
et préventive.
• Explorer le travail interdisciplinaire autour des publics différents, pris en charge dans leur contexte (scolaire, santé au
travail, humanitaire…)
• Elaborer un projet et sa mise en œuvre.
Le dispositif mis en place a permis de développer des partenariats avec des structures en dehors du champ sanitaire. Ainsi les étudiants
interviennent au CCAS de Frontignan, au CFA N. Albano de Sète, au
Centre de rétention, dans des lycées et écoles, à Thau Santé Tra-
vail, à Médecins du Monde et cette année, nous travaillons égale-
ment avec les thermes de Balaruc-les-Bains.
Le retour d’expérience permet aujourd’hui de dresser un bilan sa-
tisfaisant du point de vue des étudiants comme des partenaires.
Les étudiants expriment, malg la difficulté d’expérimenter
l’étude de population, une expérience très enrichissante de décou-
verte de certains milieux, du travail pluridisciplinaire, de l’appli-
cation concrète qui est faite ainsi de leurs enseignements. Au
travers de cette action, ils prennent la mesure d’une certaine res-
ponsabilité puisqu’ils représentent alors l’IFSI des HBT.
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Action de santé publique : une expérience particulière pour les étudiants
Ecole maternelle L’usage des écrans et le sommeil
Lycée, collège L’alcoolisation massive des jeunes, les gestes aux premiers se-
cours,…
CFA L’usage du cannabis chez les apprentis et les risques d’accidents
du travail, le sommeil des apprentis
Santé au travail Risque professionnel et les auxiliaires de vie (aspect équilibre ali-
mentaire), le rythme de vie du personnel de nuit
CCAS et épicerie solidaire
Hygiène alimentaire et précarité, accès aux soins onéreux des per-
sonnes en situation de précarité, isolement social, suivi gynécolo-
gique des femmes en situation de précarité…
Humanitaire et association
Hygiène bucco dentaire d’une population « migrante » camp de
Roms, l’accès aux soins primaires (se loger, manger, accès à l’eau
etc.) des personnes SDF, la prostitution et la prévention des IST
Centre de rétention Soins dentaires, prévention du VIH et Hépatites
Etablissement thermal Prolonger les effets de la cure et favoriser l’autonomie physique
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