DOSSIER DE PRESSE
AU SERVICE DES TSARS
La garde impériale russe, de Pierre le Grand à la révolution d’Octobre
9 octobre 2010 - 23 Janvier 2011
Musée de l’Armée - Hôtel national des Invalides, Paris
Lori, Gabriel I Ludwig père (1763-1840), Lori, Gabriel II Mathias fils (1784-1846)
Grande parade sur la place du Palais (d’après l’original d’I.-G. Mayer)
Vers 1800-1805
© Musée de l’Ermitage
Manifestation organisée par le musée de l’Armée - Paris
et le musée de l’Ermitage - Saint Pétersbourg
dans le cadre de l’année France-Russie 2010
En partenariat média avec :
www.france-russie2010.fr
Sommaire
P. 3 Communiqué de presse
P. 4 L’histoire de la garde impériale russe à travers de riches collections
P. 5 Deux siècles d’histoire en huit séquences
P. 8 Scénographie
P. 10 Les collections russes du musée de l’Armée
P. 11 Le musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
P. 12 Le musée des Cosaques de la Garde impériale de S.M l’Empereur
P. 13 Informations pratiques
P. 14 Publication
P. 15 Autour de l’exposition - programmation culturelle : conférences, cycle cinéma, concerts.
P. 17 L’année France-Russie
Les photos publiées dans ce dossier sont disponibles libres de droit pour la presse, sur demande.
Au service des Tsars, Musée de l’Armée, 9 oct. 2010 / 23 janv.2011
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Communiqué de presse
Exposition
AU SERVICE DES TSARS
la garde impériale russe, de Pierre le Grand à la révolution d’Octobre
Musée de l’Armée / 9 octobre 2010 - 23 Janvier 2011
Dans le cadre de l’Année France-Russie 2010, le musée de l’Armée et le musée de l’Ermitage de Saint-
Pétersbourg s’associent pour présenter à l’automne 2010 cette exposition consacrée à l’histoire de la
garde impériale russe, et plus largement à l’histoire de la Russie. Pendant plus de deux cents ans, des
années 1700 à la révolution d’octobre 1917, l’histoire de la garde impériale russe est intimement liée à celle de
la Russie dans le domaine non seulement militaire mais aussi politique, social et culturel, jusqu’à devenir le mi-
roir le plus fidèle de sa richesse et de sa complexité.
Cette exposition, fruit d’une coproduction inédite entre les deux établissements, permettra de montrer au
grand public plus de 150 objets au caractère exceptionnel et somptueux : des peintures, des uniformes, des
armes et des objets d’arts. La majeure partie de ces pièces provient du musée de l’Ermitage. Certaines n’a-
vaient encore jamais quitté le sol national. Celles issues des collections du musée de l’Armée et du musée des
Cosaques de Courbevoie évoquent le devenir des membres de la garde après 1917 et l’exil de grandes familles
russes à Paris.
Un programme de concerts, de conférences et un cycle cinématographique accompagneront l’exposition, qui
fait l’objet d’un catalogue co-édité par le musée de l’Armée et les éditions Somogy .
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Commissariat :
Musée de l’Armée
Emilie Robbe, conservateur du département moderne (1643-1870)
Julien Voinot, adjoint, département moderne
Musée de l’Ermitage
Georges Vilinbakhov, directeur adjoint
Serguei Plotnikov, responsable du musée de la Garde impériale, Département de la Culture russe
Contacts pour la presse et les média :
Musée de l’Armée – Hôtel des Invalides, 129 rue de Grenelle 75007 Paris
Claudine Colin Communication
Albane Champey
+ 33 (0)1.42.72.60.01
+ 33 (0)6.88.77.46.71
albane@claudinecolin.com
Musée de l’Armée - Service communication
* Céline Gautier, chef de service
+ 33 (0)1.44.42.53.08
* Fanny de Jubécourt
+ 33 (0)1.44.42.32.34
fdejubecourt-ma@invalides.org
Au service des Tsars, Musée de l’Armée, 9 oct. 2010 / 23 janv.2011
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L’histoire de la garde impériale russe
à travers de riches collections
Pour donner à la Russie une place de premier plan en Europe, l’empereur Pierre Ier le Grand (1682 – 1725) met
en place de nombreuses réformes destinées à rénover la société russe sur le modèle de grandes nations telles
la France, la Prusse ou la Suède. Fleuron de cette Russie nouvelle, la garde impériale, constituée d’hommes
valeureux et fidèles, en vient au fil des siècles à incarner le legs du tsar réformateur dans la capitale qu’il a fon-
dée à Saint-Pétersbourg.
Ce statut fait d’elle une force politique à part entière, qui prend une part décisive aux révolutions de palais qui
marquent le XVIIIe siècle, de Pierre Ier à Paul Ier, en passant par Élisabeth Ière, Pierre III et Catherine II. Unité de
prestige chargée de la sécurité de l’empereur, la Garde a fait, au long de son histoire, la preuve de sa valeur au
combat : contre les Suédois sous Pierre Ier, contre la Grande Armée de Napoléon sous Alexandre Ier ou pendant
la Première Guerre mondiale sous Nicolas II.
L’exposition Au service des Tsars retrace cette histoire depuis la création de la garde par Pierre le Grand jus-
qu’à sa chute et sa dissolution provoquées par la révolution d’Octobre.
Objets et oeuvres d’art
La majorité des objets et des œuvres présentés dans cette exposition proviennent du musée de l’Ermitage
de Saint-Pétersbourg (département de l’histoire de la culture russe). Ils sont de nature diverses :
Uniformes et pièce d’équipements de nombreux régiments (habits, pelisses, casques, shakos…) ;
Effets personnels de tsars, de célèbres officiers, de personnalités politiques… tels l’habit de l’impératrice
Catherine II aux couleurs du régiment Préobrajenski, la pelisse d’officier des hussards de la Garde ayant appar-
tenu à Alexandre I...
Estampes et tableaux – dont de nombreux portraits : portraits de Pierre le Grand, d’Alexandre Ier, de Nico-
las Ier, d’Alexandre II, portrait équestre de l’impératrice Catherine II …
Drapeaux et étendards ;
Armes : sabres, lattes, épées ; fusils, pistolets…
Pièces d’arts décoratifs (service à thé réalisé par la manufacture impériale de porcelaine...).
Au service des Tsars, Musée de l’Armée, 9 oct. 2010 / 23 janv.2011
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2 siècles d’histoire de la garde impériale russe
en 8 séquences chronologiques
I - La naissance de la garde impériale – Pierre Ier le Grand
La garde impériale est créée en 1683 sous le règne de Pierre le Grand (1682-1725), tsar-réformateur et fondateur
de l’Empire russe. Elle représente un outil politique autant que militaire, au service de ses projets. Le corps des officiers se
compose de nobles, partisans des réformes ; sous leur autorité, les soldats, formés à l’école de l’obéissance, de la disci-
pline et de la fidélité, sont le plus sûr pilier du nouvel Etat. Plus encore, la Garde incarne
la nouvelle société, à la fois ouverte sur les évolutions technologiques de la société oc-
cidentale et dominée par l’élite du mérite, de l’honneur et de l’abnégation, au service de
la Patrie et de l’Empereur.
II – Complots de palais - la Garde au cœur de la société
Après la mort de Pierre Ier, le pouvoir politique s’affaiblit, celui de la Garde s’en voit renforcé, et cette dernière joue
un rôle décisif dans le succès des coups d’Etat du XVIIIe siècle (Catherine Ière, 1725 ; Anne, 1730 ; Elisabeth, 1741 ; Ca-
therine II, 1762).
A cette époque, la Russie accède au statut de grande puissance européenne. Ses liens économiques, politiques et cultu-
rels avec l’Europe influencent la société de Saint-Pétersbourg, où la Garde constitue près du tiers de la population. Ses
officiers sont alors au coeur des relations culturelles que les élites russes nouent avec la France à partir du règne d’Elisa-
beth (1741-1762).
III – Les guerres napoléoniennes
Les guerres napoléoniennes marquent profondément la société russe. Com-
mencées par les humiliations d’Austerlitz et de Friedland, ces guerres se transfor-
ment, avec l’invasion de 1812, en « Guerre patriotique » et trouvent leur aboutisse-
ment glorieux avec l’arrivée à Paris des troupes d’Alexandre Ier. De ces victoires nais-
sent un enthousiasme populaire général et un véritable sentiment national. Jusqu’à
présent, cette époque représente une sorte de légende fondatrice de l’Etat russe.
Le romantisme russe naît à la suite de ces guerres contre Napoléon. La
Garde et les héros de la Guerre patriotique – Koutouzov, Bagration, Raïevski, Denis
Davidov – incarnent véritablement, aux yeux des Rus-
ses, cette époque glorieuse. Les poètes et roman-
ciers, de Pouchkine à Tolstoï, évoquent la Garde, à la
fois témoin et acteur de son temps, nimbée d’une aura
sans pareil. On la retrouve dans des œuvres comme
Le Cavalier d’airain de Pouchkine (1833), ou chez
Tolstoï dans Anna Karénine (1877) et Guerre et Paix
(1865-69).
Au service des Tsars, Musée de l’Armée, 9 oct. 2010 / 23 janv.2011
< Portrait de l’impératrice Élisabeth Petrovna à cheval accompagnée d’un négrillon
Anonyme, milieu XVIIIe s.
© Musée de l’Ermitage
Élisabeth Petrovna (1709 – 1762) est la fille de Pierre Ier et Catherine Ier, princesse héritière à
partir de 1721, elle est couronnée impératrice de Russie en 1741.
En tant qu’impératrice, elle a cherche à se placer dans la continuité de la politique de son père
Pierre le Grand, fondateur de l’Empire russe. À ce titre, elle affectionnait de se montrer devant
ses gardes dans la tenue du régiment Preobrajensky. C’est ainsi, en uniforme et à cheval, qu’elle
est représentée par le peintre de cour Georg Christoph Grooth (1716 – 1749).
L’image « d’Impératrice des troupes », cultivée par Élisabeth Petrovna, était appréciée par les
membres de la garde impériale, grâce à laquelle elle avait accédé au trône.
< Pelisse d’officier de hussard
ayant appartenu à Alexandre Ier, 1815-1826
© Collection musée de l’Ermitage
^ Portrait d’Alexandre Ier
par Volkhov, 1811
© Collection musée de l’Ermitage
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