- - Le Venezuela (PIB 350 milliards €). Le seul pays qui n’a pas eu de guerre avec ses
voisins. Son économie est basée sur l’exportation pétrolière, exploitation de ses
ressources minérales. Il possède un grand potentiel au niveau du secteur agricole
2) Impacts pour les pays membres
Au plan commercial, le commerce intra-régional du Mercosur a représenté en
moyenne 15,0 % du total des échanges durant la période 2002-2005, un
pourcentage relativement faible comparé à celui d’autres régions, telles que l’UE
(65,9 %) ou l’ALENA (45,3 %). De 1985 à la fin des années 1990, la part du
commerce intra-régional a pris de l’ampleur, une évolution qui s’est inversée ces
dernières années à cause des crises économiques et financières dans la région.
Depuis 1999, la structure commerciale du Brésil est nettement orientée vers les
marchés mondiaux (le commerce avec les autres membres du Mercosur a
seulement représenté 9,4 % des échanges commerciaux du pays au cours de la
période 2002-2005). Il s’agit du principal facteur qui explique l’intensité
relativement modeste des échanges commerciaux à l’intérieur du Mercosur. En
revanche, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay présentent une dépendance
commerciale plus marquée vis-à-vis de leurs partenaires du Mercosur, qui se
chiffre à 25,8 % dans le cas de l’Argentine, à 37,0 % pour l’Uruguay et à 55,7 %
pour le Paraguay.
Étant donné que l’Argentine et le Brésil, les deux économies les plus grandes,
représentent pratiquement 97,7 % (2005) du PIB du Mercosur, leurs modèles
d’échanges commerciaux méritent d’être analysés de plus près. Le Brésil a connu
ces dernières années une diminution constante de son activité commerciale (tant
les exportations que les importations) avec ses partenaires du Mercosur, en raison
de la progression de ses exportations à destination des marchés mondiaux. Les
exportations du Brésil vers l’Argentine ont nettement augmenté (2,5 milliards
d’euros en 2002, 8 milliards d’euros en 2005). L’Argentine a elle aussi réduit ses
exportations vers les autres pays du Mercosur, tout en augmentant ses
importations à partir du reste du Mercosur. Par conséquent, depuis 2003,
l’Argentine a vu sa balance commerciale négative avec le Brésil s’alourdir
régulièrement pour atteindre 3,75 milliards d’euros en 2005. Ce déficit s’explique
largement par un record des importations de produits industriels et par une baisse
des exportations argentines d’énergie, de biens de base, de voitures et de produits
agricoles transformés. La hausse des importations argentines est partiellement due
à la croissance économique plus élevée qu’au Brésil et à l’évolution des taux de
change. Les conditions d’investissement et la politique énergétique de l’Argentine
peuvent également avoir joué un rôle. Le gouvernement argentin a réagi à ces
circonstances en optant pour un «commerce international dirigé» des produits
sensibles, un choix à l’origine de bon nombre des différends commerciaux actuels.
Sur un plan social, d’après les indicateurs des objectifs de développement du
millénaire (ODM), presque tous les membres du Mercosur ont fait des progrès dans
de nombreux domaines. Entre 1990 et 2003, le taux de mortalité des enfants de
moins de cinq ans a baissé de 20 à 17 ‰ en Uruguay, de 25 à 18 ‰ en Argentine,