MERCOSUR
I-Description du Mercosur
Introduction : Depuis ces cinq dernières décennies, la mondialisation a bouleversé le
paysage économique planétaire. Devant la domination mondiale exercée par les trois
géants de la Triade (Amérique du Nord, Europe Occidentale et Japon), on assiste à la
mise en place de regroupements régionaux, ayant pour objectif de se renforcer ou de
concurrencer cette suprématie. C’est ainsi qu’on assiste à l’apparition de l’Union
Européenne (UE) sur le vieux continent, de l’ALENA en Amérique du nord, de l’ASEAN
en Asie du sud-est, du SADC en Afrique subsaharienne ou encore du MERCOSUR que
nous allons vous présenter.
Problématique générale : en quoi peut on dire que la mondialisation a été la
créatrice d’un sysme mondiale global ?
1) Naissance et objectif du Mercosur
Le Mercosur est la traduction espagnole de ce que l’on appelle en France le marché
commun du Sud. C’est une communauté économique (comme l’Europe par exemple )
qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud.
D’un point de vue historique, le Mercosur est né le 26 mars 1991, avec la signature du
traité d'Asunción par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay. Un cinquième
pays intègrera la communauté le 31 juillet 2012, après décision au sommet de
Mendoza, il s’agit du Venezuela. Cette même année, le Mercosur suspend le Paraguay
de l’organisation, à la suite de la destitution de son président, Fernando Lugo.
L'objectif principal du Mercosur est d'augmenter l'efficacité des quatre économies
membres par un processus d'ouverture des marchés et d'accélération du
développement économique. Pour cela il prévoit la création d'un marché commun et la
libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et de la main d'œuvre
entre les pays membres. Le libre commerce est institué sur 85% des 9 000 produits
entrant dans les termes de l’accord,
2) Quelques aspects du Mercosur
Sur le plan économique, le Mercosur est la quatrième entité économique au monde,
avec un PIB de 2300 milliards de dollars aricains et une population d’environ 300
millions d’habitants depuis l’entré du Venezuela depuis 2012. Le Brésil possède de loin
l’économie la plus grande puisqu’il représente 79 % du PIB du Mercosur, suivi par
l’Argentine avec 18 %, l’Uruguay avec 2 % et le Paraguay avec 1 %.
Concernant le commerce, L’UE est le principal partenaire commercial du Mercosur,
avec 24,6 % du commerce total en 2005, suivie des Etats-Unis, qui représentent 20 %.
Le reste de l’Amérique latine contribue à 13,4 % des échanges commerciaux du
Mercosur. La participation du Mercosur au commerce mondial a généré seulement
1,05 % de l’ensemble des échanges mondiaux pendant la période 2002-2005.. Les flux
commerciaux se sont intensifiés considérablement au cours de ces deux dernières
années, une tendance qui se poursuit actuellement. Depuis 2000, le commerce entre
l’UE et le Mercosur est progressivement passé d’une balance positive de 3,9 milliards
d’euros en faveur de l’UE en 2000 à une balance commerciale en faveur du Mercosur
s’élevant à 5,9 milliards d’euros en 2005. Le Mercosur, emmené surtout par le Brésil,
essaie de diversifier ses flux commerciaux pour accélérer le commerce régional. Cette
stratégie a abouti, par exemple, à la signature l’an dernier de l’accord de libre-échange
Mercosur Communauté andine.
En 2010, le taux de croissance du PIB du Mercosur a dépassé les 7 %.
Tous les pays du Mercosur appartiennent a l’OMC, qui défend le principe du libre
échange , ce qui permet aux pays du Mercosur d’importer et d’exporter de nombreux
produits comme dit précedemment.
3) Principaux organismes composant le Mercosur
De nombreux organes composent le Mercosur que l’on va détailler ci-dessous :
-Tout d’abord, le conseil du marché commun (CMC) chargé d’intégrer le Mercosur a
travers le monde et de prendre des décisions pour accomplir les objectifs établis par le
traité. Il se compose des ministres des relations extérieures et des ministres de
l’économie de chaque pays membres.
-On trouve ensuite le Groupe du marché commun (GMC), qui est un organisme
exécutif, chargé de l’application des politiques et des délibérations prises par le
conseil, il prépare et exécute les actes du CMC. Le travail s’y effectue notamment a
travers des sous-groupes de travail. Il se compose des ministres des relations
extérieures, a titre de titulaires, où chacun possède un suppléant.
-Il y a aussi la commission du commerce (CCM) qui est un organe de conseil et
d’évaluation du GMC, qui a pour mission notamment de formuler des politiques
commerciales communes aux trois pays
-De plus, on trouve la commission parlementaire conjointe (CPC), chargé d’accélérer
l’entrée en vigueur dans les états membres des normes communes et de
l’harmonisation des législations. Elle est composée de 64 parlementaires, soit 16 par
état membre.
-On trouve ensuite le forum consultatif économique et social (FCES) qui est
l’organisme de représentation des secteurs économiques et sociaux des pays qui font
partie du Mercosur.
-Il y a aussi le secrétariat administratif du Mercosur (SAM). Ses fonctions principales
sont la conservation des documents et de l’information sur les activités du Mercosur.
Son siège est a Montevideo, c’est l’unique organe permanent et intégré du système .
-Le dernier organe du Mercosur est le tribunal permanent de révision du Mercosur
(TPR), dont le siège est a Asunción.
II) En quoi les pays membres du Mercosur profitent-ils de la
mondialisation ?
1) Description des pays membres
- -Le Brésil (PIB 1 574 milliards $) c’est l’état le plus peuplé du Mercosur
L'économie du Brésil, vaste et développée, est la plus grande d'Amérique du Sud, et
son importance à l'échelle mondiale ne cesse d'augmenter. Les secteurs brésiliens
de l'agriculture, de l'exploitation minière, de la fabrication et des services sont
particulièrement solides mais il y a des différences culturelles et économiques
marquées entre un Sud prospère et un Nord pauvre et marqué par les inégalités.
Rio de Janeiro et Sao Paolo concentrent plus de 30% de la population et de l'activité
économique du pays.. En 2011, le Brésil est la sixième puissance économique
mondiale (devant le Royaume-Uni5)
- - L’Argentine (PIB 310,1 milliards $) est la deuxième économie la plus importante
de l'Amérique du Sud. Le pays compte seulement 36 millions d'habitants alors que
sa surface est 5fois supérieur a celle de la France par ex. Il possède un excellent
développement industrielle, très diversifié cela va de l’automobile aux textiles en
passant par la transformation des aliments C'est dans la capitale Buenos Aires que
vit plus du quart de la population, et que se trouve le centre économique du pays. Il
y a donc des Différences culturelles entre capitale et intérieur du pays
complémentaires.
- - L’Uruguay (PIB 31,5 milliards $) Son économie est au huitième rang des
économies de l'Amérique latine et est basé en partie sur l’agriculture. le secteur
agricole est axé sur les exportations en Uruguay. L'Uruguay produit principalement
du blé, du riz, de l'orge, du maïs, du sorgho, du bétail et du poisson. Sur ses 3,2
millions habitants, 60% vivent à Montevideo, la capitale , le reste du pays est donc
pratiquement désert...
- - Le Paraguay (PIB 14,6 milliards $) est un pays tragique. A une époque il avait
des industries qui en faisaient le pays le plus autonome de l’Amérique latine,
jusqu’à la Guerre de la Triple Alliance ( 1865) qui laissa le pays en ruines. Le
Paraguay est un pays agricole, enclavé, sans façade maritime Son économie est
basée sur l’agriculture Le pays exporte dans le Mercosur mais importe beaucoup
des Etats-Unis Le gouvernement joue un rôle crucial dans l'économie du Paraguay
car c'est le plus important employeur du pays
- - Le Venezuela (PIB 350 milliards €). Le seul pays qui n’a pas eu de guerre avec ses
voisins. Son économie est basée sur l’exportation pétrolière, exploitation de ses
ressources minérales. Il possède un grand potentiel au niveau du secteur agricole
2) Impacts pour les pays membres
Au plan commercial, le commerce intra-régional du Mercosur a représenté en
moyenne 15,0 % du total des échanges durant la période 2002-2005, un
pourcentage relativement faible comparé à celui d’autres régions, telles que l’UE
(65,9 %) ou l’ALENA (45,3 %). De 1985 à la fin des années 1990, la part du
commerce intra-régional a pris de l’ampleur, une évolution qui s’est inversée ces
dernières années à cause des crises économiques et financières dans la région.
Depuis 1999, la structure commerciale du Brésil est nettement orientée vers les
marchés mondiaux (le commerce avec les autres membres du Mercosur a
seulement représenté 9,4 % des échanges commerciaux du pays au cours de la
période 2002-2005). Il s’agit du principal facteur qui explique l’intensité
relativement modeste des échanges commerciaux à l’intérieur du Mercosur. En
revanche, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay présentent une dépendance
commerciale plus marquée vis-à-vis de leurs partenaires du Mercosur, qui se
chiffre à 25,8 % dans le cas de l’Argentine, à 37,0 % pour l’Uruguay et à 55,7 %
pour le Paraguay.
Étant donné que l’Argentine et le Brésil, les deux économies les plus grandes,
représentent pratiquement 97,7 % (2005) du PIB du Mercosur, leurs modèles
d’échanges commerciaux méritent d’être analysés de plus près. Le Brésil a connu
ces dernières années une diminution constante de son activité commerciale (tant
les exportations que les importations) avec ses partenaires du Mercosur, en raison
de la progression de ses exportations à destination des marchés mondiaux. Les
exportations du Brésil vers l’Argentine ont nettement augmenté (2,5 milliards
d’euros en 2002, 8 milliards d’euros en 2005). L’Argentine a elle aussi réduit ses
exportations vers les autres pays du Mercosur, tout en augmentant ses
importations à partir du reste du Mercosur. Par conséquent, depuis 2003,
l’Argentine a vu sa balance commerciale négative avec le Brésil s’alourdir
régulièrement pour atteindre 3,75 milliards d’euros en 2005. Ce déficit s’explique
largement par un record des importations de produits industriels et par une baisse
des exportations argentines d’énergie, de biens de base, de voitures et de produits
agricoles transformés. La hausse des importations argentines est partiellement due
à la croissance économique plus élevée qu’au Brésil et à l’évolution des taux de
change. Les conditions d’investissement et la politique énergétique de l’Argentine
peuvent également avoir joué un rôle. Le gouvernement argentin a réagi à ces
circonstances en optant pour un «commerce international dirigé» des produits
sensibles, un choix à l’origine de bon nombre des différends commerciaux actuels.
Sur un plan social, d’après les indicateurs des objectifs de développement du
millénaire (ODM), presque tous les membres du Mercosur ont fait des progrès dans
de nombreux domaines. Entre 1990 et 2003, le taux de mortalité des enfants de
moins de cinq ans a baissé de 20 à 17 ‰ en Uruguay, de 25 à 18 ‰ en Argentine,
de 50 à 34 ‰ au Brésil et de 30 à 24 ‰ au Paraguay, ce qui traduit une
amélioration continue des indicateurs de santé. Ces chiffres et d’autres données
mettent en évidence les différences entre les quatre pays: par exemple, le nombre
d’habitants qui n’ont pas accès à l’eau potable varie largement, puisqu’il allait de 2
% en Uruguay à 17 % en Paraguay en 2005 (contre toutefois 38 % en 1990). Le
taux d’alphabétisation est généralement élevé, supérieur à 90 % dans tous les pays
sauf au Brésil, où il est de 89 %. Toujours selon les indicateurs des ODM, le taux net
de scolarisation dans l’enseignement primaire au Brésil est passé de 86 % en 1990-
1991 à 93 % en 2004. L’indice de développement humain (IDH) est lui assez mitigé
entre les puissances du Mercosur. L’IDH du Brésil s’élève a 0.72, ce qui parait plutôt
faible pour un pays de cette ampleur. Le problème du Brésil étant sa forte
superficie ainsi que la pauvreté de sa population, c’est ce que l’on appelle une
puissance pauvre. Pour la deuxième puissance de la communauté, cet indicateur
est de 0.87, ce qui se rapproche des pays développés comme la France par exemple
où il s’élève à 0.93.
EXEMPLE AVEC LE VENEZUELA
Pour célébrer son adhésion à l’organisation, le Venezuela s’est engagé à acheter 20
avions au groupe brésilien Embraer et à poursuivre son partenariat avec la
compagnie pétrolière argentine, révélant un fort potentiel d’échanges entre les deux
pays de la zone. Si le président du Venezuela, Hugo Chavez, a salué une nouvelle
opportunité de développer l’agriculture, l’industrie et le tourisme dans son pays, de
nombreux spécialistes s’interrogent sur la capacité du pays à tirer profit du
Mercosur face au Brésil et à l’Argentine.
Les deux géants économiques voient d’un très bon œil l’ouverture sur les Caraïbes
proposée par la côte vénézuélienne, et espèrent tirer profit des pétrodollars du pays
de Hugo Chavez, grâce aux importantes réserves d’hydrocarbures dont dispose le
pays (296 milliards de barils estimés). De plus, la forte demande vénézuélienne en
biens de consommation et alimentaires devrait bénéficier principalement au Brésil
et à l’Argentine, gros producteurs de denrées comestibles, et dans une moindre
mesure à l’Uruguay.
Si les enjeux de l’adhésion semblent d’abord économiques pour la région, il convient
de ne pas se leurrer sur les intentions de Hugo Chavez. L’entrée dans le Mercosur
apparaît comme un succès diplomatique face aux États-Unis. À Brasilia, , le
président du Venezuela a reçu les soutiens des présidentes Dilma Roussef pour le
Brésil et Christina Kirchner pour l’Argentine. Cette réussite politique lui a
notamment permis d’être réélu pour la troisième fois a la tête de l’état vénézuélien
le 7 octobre dernier.
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